[DA flashback] Quand le loup n'y est pas (pv Amiya) (fini)

Le mécène de la jeune fille avait décidé de se rendre à Tamawa pour quelques affaires dont il avait le secret et la demoiselle se demandait encore pourquoi il avait insisté pour qu'elle vienne, cependant, elle n'avait pas hésité très longtemps car c'était une excuse formidable pour aller voir sa grande sœur, Asora. Aussi, la jeune Astorg avait-elle décidé de se lancer dans l'aventure et de quitter pour quelques jours se parents et sa chère maison familiale. Bien entendu, elle n'était pas partie sans prévenir sa mère et lui avait demandé l'autorisation de quitter la cité enneigée pour quelques jours. Sao se sentait quelque peu coupable de partir en les laissant gérer tout le reste seuls, les vendanges allaient bientôt commencer et si leur terrain faisait moins d'un hectare, c'était un travail fatiguant qu'elle préférait éviter à sa mère et sa sœur aînée. Kiersi avait une grande gueule mais elle commençait déjà à souffrir des affres de l'âge … Se baisser et faire autant d'efforts étaient délicats pour elle, encore plus pour Anne, sa mère. La jeune apprentie se demandait si elle n'aurait pas mieux fait de refuser mais maintenant qu'elle avait formulé sa demande à sa mère, elle ne pouvait plus faire marche arrière.

« Combien de temps partirais-tu ? » demanda Kiersi avant même que leur mère ai répondu, recevant ainsi un regard noir de la part de cette dernière qui n'aimait pas qu'on prenne sa place sans sa permission.« Sûrement une semaine, le temps de faire l'aller-retour » répondit timidement Saoirse, toujours impressionnée par le charisme naturel de sa grande sœur.

Kiersi n'était clairement pas celle avec qui elle avait le plus d'affinités. Elle était partie vivre sa vie alors qu'elle n'était qu'une gamine et Sao n'avait que peu de souvenirs d'elle. Au final, c'était à peine si elle se rappelait d'avoir vécu quelque chose avec Kiersi en dehors de la naissance de ses enfants et des souvenirs qu'elle avait avec elle depuis son retour à la maison. Friedrick et Asora étaient ceux avec qui la demoiselle s'entendait le mieux même si Aymeric était quelqu'un de plutôt gentil. Saoirse craignait que le soupir de sa sœur aînée ne pousse sa mère à refuser mais contrairement à ce qu'elle laissait paraître, Anne lui donna son accord. Si Kiersi grommela quelque peu à cette nouvelle, elle ne fit aucun commentaire. Il faudrait se passer de la petite dernière pour cette semaine et cela ne l'enchantait pas car normalement Sao aurait du l'accompagner à Erathia pour y vendre les produits de la récolte et de la tisserie familiale.

Le voyage fut long mais étrangement calme et il passa vite aux yeux de la jeune fille. Elle avait décidé de rencontrer sa grande sœur en ville et lui avait écrit en ce sens cependant, elle n'arrivait pas à trouver son bonheur et passait d'auberge en auberge sans trouver ce qu'elle voulait. Elle finit par se dire que Asora la contacterait bien assez tôt de toute façon et qu'elle ferait mieux de trouver un petit cadeau pour elle. Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu qu'elle n'avait même pas pensé à ce détail ! Vite fait bien fait, la jeune fille se dirigea vers le marché et commença à fouiner pour trouver quelque chose qui plairait à la templière mais elle se rendit vite compte qu'elle ne savait même pas ce qu'aimait son aînée … Dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte non plus qu'elle allait bousculer quelqu'un !

L'automne venait de commencer et pourtant, Amiya n'avait qu'une envie, retrouver ses terres natales et la douce chaleur du désert. Autant les nuits étaient vraiment froides là-bas, autant au final, elle adorait les journées dans la vielle cité almer car elles étaient chaudes et baignées de soleil. Sans doutes ses souvenirs étaient-ils trop doux par rapport à la réalité mais l'almer gardait de si bons souvenirs de son enfance que souvent, l'automne et l'hiver étaient synonymes de déprime passagère chez elle. Il ne faisait pas spécialement froid mais le ciel gris augurait une pluie qui n'allait pas tarder à tomber ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Dans le désert, la pluie était rare et signe de bonheur et à titre personnel, Ami adorait l'odeur de la pluie sur le sable mouillé et la sensation de fraîcheur lorsque ses pieds s'enfonçaient dans le sable compact. Amiya aimait la pluie même si ici, elle avait une saveur différente. La tête pleine de pensées et de souvenirs, Amiya sortit de sa chambre, se demandant encore ce qu'elle aurait à faire aujourd'hui. Maître Jacen était souvent inventif et bien souvent, elle ne parvenait pas à le satisfaire pleinement, ses exercices étant encore un mystère pour elle. Certes elle s'améliorait quand même mais elle était bien loin d'être la meilleure et regrettait de ne pas parvenir à être aussi douée que Asora et Auween pouvaient l'être. Certes elles avaient de l'avance sur elle mais pour autant, Ami aurait aimé avoir leur talent, tout leur semblait si facile …

Elle enfila rapidement ses vêtements, essayant de se rappeler ce qu'elle avait appris la veille. Instinctivement, elle essaya de monter des défenses dans son esprit mais n'y parvint pas tout de suite. Elle se concentra comme le lui avait montré maître Jacen et, au bout de plusieurs minutes alors qu'elle enfilait sa chemise beige, elle réussi enfin à faire quelque chose. Tranquillement, elle mit une brique sur une autre jusqu'à ce que le mur monte petit à petit en hauteur. Au bout de plusieurs minutes laborieuses, alors que certaines briques tombaient et qu'elle devait les visualiser pour les remplacer, Amiya fut satisfaite de son travail. Elle avait enfin réussi à faire ce que son maître lui avait appris. Satisfaite, elle se dirigea vers la cantine et y préleva un pain aux raisins avant de filer dans la salle d'entraînement. La journée passa lentement cependant, lorsqu'elle fut enfin terminée et qu'on lui donna quartier libre, Ami se décida à aller en ville. Cela faisait un petit moment qu'elle avait envie de faire un tour en ville et de retourner dans son salon de thé préféré ! Pour se faire, elle passa par la rue commerçante.

Amiya se laissa emporter et regarda ici et là les étales qui parsemaient la rue. Elle aimait bien flâner pour ne rien faire, et plus encore, elle aimait les jolies choses. L'almer n'en achetait jamais mais elle aimait bien faire le tour des boutiques... Ses yeux se perdaient au milieu des couleurs des bijoux, des vêtements, des tapis, des odeurs de nourriture. Elle percuta sans même s'en rendre compte une jeune fille et se retrouva les fesses par terre en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire ! Abasourdie, elle ne put s'empêcher de rire en voyant la figure étonnée et désolée de celle qu'elle avait percuté.

« Désolée, j'espère que je ne t'ai pas fait mal, je ne t'avais pas vu ! » s'exclama-t-elle avec un sourire, « Je m'appelle Amiya, et toi ? Tu m'aides à me relever s'il te plait ? »

La jeune fille n'avait pas du tout fait attention à ce qui l'entourait, pour ainsi dire, elle n'avait pas du tout suivi ce qu'il se passait, bien trop absorbée qu'elle était par ses emplettes et son terrible dilemme intérieur sur ce qu'elle devait offrir à sa grande sœur. Incapable de faire son choix parce qu'elle ignorait ce qui ferait plaisir à Asora, Sao n'avait pas du tout fais attention à ce qui l'entourait. Ainsi, quand elle percuta quelqu'un, elle se sentit tellement bête et désolée qu'elle en resta pétrifiée. Elle mit quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer et quelques secondes encore à voir que la personne était au sol. Au son de la voix de cette dernière, elle comprit que c'était une fille et s'empressa de sortir de ses pensées pour l'aider, lui tendant la main en s'excusant platement.

La jeune fille s'appelait « Amiya », un prénom qui, si elle se souvenait bien de ses cours, était plutôt originaires du désert et du peuple Almer. Cependant, elle n'était pas tout à fait certaine de ce point et préférait ne pas trop s'avancer sur le sujet. Elle mit quelques secondes à se rendre compte que la demoiselle lui souriait et préféra s'inquiéter de savoir d'abord si elle n'était pas blessée avant même de penser à se présenter à son tour. D'un ton pressant, elle lui demanda tout en l'examinant rapidement du coin de l’œil :

« Excusez-moi, je ne vous ai pas blessée ? »

Il était sans doutes peu probable qu'une jeune fille de son âge se mette à en vouvoyer une autre mais elle avait du mal à sortir de ses enseignements. Chez elle, on parlait plutôt rudement, certains diraient même qu'on avait un langage peu recommandé et encore moins lorsqu'il s'agissait de sa sœur en colère. Quoi qu'il en soit, Sao parlait toujours de son mieux et mettait un point d'honneur à parler bien, trop bien parfois même. C'était ce que lui reprochait ses neveux et nièces de temps à autre lorsqu'elle jouait avec eux ou leur racontait une histoire et souvent, il rajoutait qu'ils préféraient quand Anne leur racontait des histoires car elle parlait « un langage compréhensible » … Cela amusait beaucoup les enfants de la taquiner ainsi et l'apprentie prenait plaisir quelque part à leur parler avec autant d'éloquence. Elle se reprit néanmoins face à la jeune fille nommée Amiya pour ne pas paraître plus étrange qu'elle ne devait l'être.

« Désolée, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Saoirse Braaden. Je ne t'avais pas vu, j'espère que tu ne m'en veux pas trop … J'étais dans mes pensées. »

La jeune fille tenta un sourire mais elle était un peu trop timide pour cela. Elle se contenta de détailler avec attention son interlocutrice et constata qu'elle avait, malgré le manque de soleil dans la cité, la peau plutôt bronzée, ce qui semblait corroborer sa théorie sur ses origines Almer. Elle avait de longs et beaux cheveux qu'elle semblait bien traiter, ce qui indiquait qu'elle devait être de bonne famille.

« Tu cherchais quelque chose ? » se risqua-t-elle avant d'ajouter, « Je voulais un cadeau pour ma grande sœur mais je n'ai rien trouvé finalement … Tu vis ici ? Je te demande cela parce qu'en fait, j'ai l'impression que tu ne viens pas d'ici, tu es Almer je me trompe ? »

Le savoir était ce qu'il y avait de plus précieux à ses yeux, sous quelque forme que ce soit.

La jeune fille qui l'avait bousculée était plutôt mignonne, à bien la regarder, elle était même relativement jolie songea Amiya. De longues boucles rousses plongeaient tout autour de son visage pâle où perçaient une paire d'yeux bleutée. La demoiselle qui l'avait bousculée n'était certes pas un canon de beauté mais elle avait un charme fou aux yeux de l'apprentie templier. L'inconnue s'excusa platement une première fois, ce qui ne surprit pas tant que ça Ami vu qu'elle venait de la bousculer, mais elle poursuivit encore une fois en s'excusant et là, la jeune apprentie comprit qu'elle avait affaire à quelqu'un de timide et de visiblement peu habitué aux marchés ou aux lieux du même genre. Elle lui demanda d'un ton pressant si elle était blessée et Amiya fut presque choquée d'être vouvoyée ainsi. Elle n'en tint pas rigueur à la jeune fille mais tout de même, elles semblaient avoir sensiblement le même âge non ? Intriguée et un peu sonnée à l'idée de paraître si vieille pour qu'elle se mette à lui dire « vous », Ami répondit calmement :

« Je n'ai rien t'inquiète, plus de peur que d'mal ! » elle marqua une pause avant de reprendre, « Et toi, ça va ? Tu sais, t'es pas obligée de me vouvoyer, on doit avoir le même âge je crois non ? J'ai seize ans à peine, ça me fait bizarre ... »

Elle avait dit tout cela en souriant, comme pour apaiser inconsciemment son interlocutrice et visiblement, cela fonctionna puisqu'à sa deuxième prise de paroles, cette dernière se contenta de la tutoyer. Bizarre cette jeune fille quand même, pour agir de la sorte, elle devait venir d'une bonne famille non ? Dans ses souvenirs, seuls les nobles parlaient plusieurs langues par exemple et vouvoyaient à tout va, du simple gamin au plus vieux. Enfant déjà, l'almer n'avait pas compris ce comportement et se refusait à vouvoyer son frère par exemple même si elle marquait le respect du à ses aînés sans aucun problème. « Saoirse », ce nom sonnait clairement Astorg non ? Ça collait d'autant plus avec la couleur de ses yeux ou encore, avec sa tignasse rousse !

« Pas de problème, je ne regardais pas non plus où je mettais les pieds » dit-elle après s'être levée avec son aide.

Elle ne pouvait pas s'empêcher de l'observer et pourtant, Saoirse n'avait rien d'extraordinaire. En réalité, Ami souffrait tout simplement de son manque de lien avec les apprentis de son âge. Certes elle s'entendait bien avec Mina-chan, Shimeji ou encore Auween et Ewan mais pour autant, en dehors d'eux, elle côtoyait peu les autres et se liait très peu à eux. Sa bonne humeur et son sourire étaient appréciés de tous pourtant … La question de la demoiselle la sortit de ses pensées.

« Je ne cherchais rien de particulier je crois, j'avais juste envie de flâner un peu »

Elle écouta la suite en trouvant cela encore plus drôle. Visiblement, la jeune fille qui lui faisait face n'avait pas l'habitude de parler avec les autres et encore moins des limites de la curiosité mais Ami était mal placée pour ce dernier point également alors elle n'allait pas lui en tenir rigueur !

« Je vis au temple et oui, je suis almer, comment tu as deviné ? » demanda-t-elle, impressionnée et amusée, « Ta grande sœur vit ici aussi ? Comment elle s'appelle ? Toi non plus tu n'as pas l'air du coin, je me trompe ? »

[ Désolée, je n'avais pas trop d'idées … ]

Sao avait toujours été une enfant curieuse, plus que ses frères et sœurs en général d'après sa mère et cela avait toujours beaucoup fait rire tant Kiersi qu'Asora que leur petite sœur soit si touche à tout. D'après sa mère, si elle avait toujours été une enfant calme et douce, elle était tellement curieuse à toujours vouloir tout savoir que la jeune femme avouait sans gêne l'avoir envoyée à son père pour calmer ses ardeurs. L'homme était fière de sa petite dernière mais un peu pataud avec elle et plus encore, il parlait tellement peu que mêmes les questions incessantes de l'enfant ne le poussaient pas à parler plus que de mesure. L'entrée à l'école de la jeune Saoirse avait sans doutes été une délivrance pour sa famille. Aujourd'hui encore, l'adolescente avait du mal à ré-freiner sa curiosité et plus encore dans de telles circonstances. Elle n'avait en effet que peu l'habitude de discuter ainsi avec des inconnus et de son âge qui plus est.

Son interlocutrice reprit la parole et la rassura, au moins c'était un bon point. Elle lui sourit pour toute réponse, se sentant terriblement gênée par la réaction qu'elle avait pu avoir. Elle était tellement peu habituée à côtoyer les adolescents de son âge qu'elle en perdait la notion des rapports humains les plus basiques. Dans son quotidien, en dehors de sa famille, elle ne voyait que des adultes et cela l'avait quelque peu transformée au point d'en oublier les relations humaines avec les gens de son âge.

« Désolée, je n'ai pas tellement l'habitude de parler avec des gens de mon âge ... » s'excusa-t-elle avant d'ajouter, un peu amusée par elle-même et son comportement décalé, « C'est vrai que vouvoyer quelqu'un de son âge est un peu étrange ! »

Elle sourit timidement et le sourire en réponse d'Amiya la rassura pleinement. Replaçant ses cheveux roux derrière ses oreilles, la jeune femme attendit que son interlocutrice reprenne la parole ne sachant pas vraiment quoi dire et quoi faire. En réalité, elle apprenait beaucoup de choses certes, mais pas comment entretenir des contacts avec des gens comme l'Almer. Elle sourit et manque de rire lorsque la jeune fille lui répondit et elle se prit à rêver d'être aussi insouciante qu'elle. Sans doutes n'avait-elle jamais connu la misère pour agir de la sorte et la demoiselle ne put s'empêcher de poser sa question :

« Comment une jeune fille de bonne famille comme toi se retrouve à Tamawa ? »

Elle était partie du principe qu'Amiya était une jeune fille de bonne famille sans même se poser une question mais peu importait. A son tour, son interlocutrice se montra curieuse et Saoirse se sentit un peu perplexe. Elle se demandait quoi répondre et surtout, devait paraître quelque peu étrange et encore plus, stupide à ne pas savoir quoi répondre ! Elle était au Temple, quelle aubaine !

« Tu vis au Temple ? Tu es apprentie alors ? » , excitée à l'idée qu'elle connaisse Asora et qu'elle puisse la mener à elle, elle reprit, « Ma grande sœur s'appelle Asora, elle est vit au Temple elle aussi, cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu à cause de sa formation, je suis venue de Storghein exprès avec mon mécène pour la revoir ! »

La demoiselle était amusée par la rencontre. En fait, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de sortir et encore plus de se faire de nouveaux amis. Saoirse avait l'air gentille et en plus, elle était intelligente et plutôt ouverte d'esprit. Ami eut nécessairement envie de s'en faire une amie et encore plus de la voir continuer à sourire. Il en fallait peu pour que l'almer se décide à apprécier quelqu'un et si sa confiance n'était pas si facile que ça à gagner, il ne fallait pas non plus la prier trop longtemps pour qu'elle accepte avec le sourire. Naturelle et plutôt enjouée, Amiya était quelqu'un de relativement simple à saisir en apparence du moins. En l'occurrence, la jeune femme était plutôt sympathique, elle semblait cependant gênée des questions de l'apprentie et cette dernière le regretta. Sa curiosité naturelle était un vilain défaut avait dit une fois son maître mais pourtant, elle ne parvenait pas à la maîtriser si bien que ça en devenait agaçant ! Elle remarqua cependant que son interlocutrice avait le même problème qu'elle, visiblement, elle avait l'air totalement paniquée à l'idée que ses questions aient été mal perçues ou mal interprétées. Cela amusa grandement Ami qui se sentit d'autant plus proche d'elle. Bien décidée à s'en faire une amie, elle attendit cependant qu'elle reprenne la parole de peur de la brusquer.

« C'est pas grave » répondit Ami avec le sourire pour la rassurer.

Elle trouvait amusant que la jeune fille ai comme elle, peu l'habitude de voir les gens et de leur parler. Elles avaient visiblement beaucoup de points en commun et ce n'était pas pour lui déplaire ! Elle avait bien envie d'en connaître davantage sur elle mais pour le moment, elle n'osait pas trop poser de questions. Au contraire, elle préférait y répondre même si celle que l'astorg posa la laissa un peu perplexe. Ami n'était pas du genre à aimer se confier.

« Disons que je n'ai pas eu le choix. Ma mère trouvait que c'était bien que j'aille étudier au Temple, elle aimait bien l'idée d'avoir une Templière dans la famille. »

Ce n'était pas vraiment la vérité mais l'almer ne parvenait jamais à se livrer totalement. Sa mère était morte, elle n'avait pas fait attention mais dans son intonation comme dans le choix de ses mots, on le sentait et elle regrettait de l'avoir ainsi dévoilé. Peut être Saoirse ne ferait-elle pas attention à ce détail de toute façon, c'était de coutume que de parler au passé des actions passées non ? Elle se posa la question mais l'abandonna rapidement. Ça ne servait à rien de se torturer les méninges pour si peu de toute façon, ce n'était un secret pour personne.

L'enthousiasme de la jeune fille la fit sourire et elle ne put s'empêcher d'être excitée à son tour.

« Oui, je suis apprentie et oui, je connais Asora tu parles, on a été apprenties ensemble ! Tu es venue la voir ? Alors suis-moi, je t'emmène ! »

Sans même attendre sa réponse, Ami saisit la main de sa compagne et l'entraîna vers le Temple. Elle était persuadée de s'être fait une nouvelle amie, en tout cas, elle l'espérait !

[ Je nous désengage toutes les deux comme prévu, on va continuer dans un autre topic ! ]

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