Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]

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Siobhan
Siobhan
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[Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]
   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptyMar 26 Juin - 13:43

Les pieds suspendus au dessus de l'eau, le dos légèrement vouté et le visage tourné vers le ciel, c'est ainsi que se découpait la silhouette de Siobhan dans la nuit. La lumière de la lune courait sur la peau pale de la jeune fille, lui donnant un air fantomatique et fragile, trompeur. Elle n'était plus aussi faible qu'avant. Iréa avait aidé la jeune enfant à grandir et à se fortifier, construire une muraille au tour de son cœur bien trop mince. L'année passée avait été difficile pour la gamine. Elle avait dû apprendre à marcher de nouveau, à sourire comme avant et retrouver confiance. Ça n'avait pas été chose facile, mais Sio tint bon, ne voulant plus sa cacher et regarder la vie filer. Aujourd'hui, elle était plus forte, ses yeux clairs posant sur le monde un regard tout neuf, assuré et plus confiant.

C'est en fraude qu'elle avait filé du temple, la nuit ayant couvert la ville de son voile sombre depuis quelques heures déjà. Siobhan n'avait jamais été une grande dormeuse et ces nuits de vadrouille avaient toujours fait partie de sa vie. Elle se souvenait des ses premières escapades nocturnes. Jeune enfant, parlant à peine le Cydien, tentant déchaper à l'exiguïté de la chambre qu'elle partageait avec Kyle. Sa liberté à cette époque avait été grandement limitée. Étrangère, indésirable dans cette ville bien différente de la sienne. Elle avait été comme un papillon de nuit, se dissimulant le jour et ne déployant ses ailes qu'une fois le coucher de soleil passé.

Tout cela remontait à si loin déjà. Tant de choses s'étaient produites. L'époque de l'insouciance n'était plus d'actualité et manquait terriblement à la jeune fille. Elle réfléchissait encore trop, se posait trop de questions. Certes, Sio n'avait plus peur de vivre, mais le doute accompagnaient encore chacun de ses pas. Cela allait changer ; la jeune apprentie voulait que ça change. La vie avait encore tant de choses à lui offrir, et puis elle n'était plus seule, pas comme lorsque Kyle l'a laissée pour rejoindre les zelotes. Pendant longtemps Siobhan n'était sentie trahi. Elle s'était imaginé rejoindre le Temple avec lui. Elle s'était imaginée réussir à apaiser son âme tourmentée. Tout n'avait été qu'échec à cette époque, rien n'avait eu lieu comme elle l'aurait voulu. Sio avait depuis pardonné, mais le vide restait.

Un an qu'elle suivait les enseignements du Temple. Un an qu'elle recommençait à croire en elle. Les cauchemars qui avaient si longtemps hanté ses nuits n'étaient plus. Pour la première fois depuis bien longtemps, la jeune Astorg se sentait chez elle, entourée et soutenue. Ces sentiments ne l'empêchaient cependant pas de déserter le Temple de temps en temps. Sa liberté lui manquait, ses voyages et l'air bougon de son ancien Maître aussi. Elle sourit en repensant à la crise qu'il avait piqué lorsqu'il apprit qu'elle avait légèrement mit le bazar à Arcera.

Siobhan se redressa un peu et croisa ses doigts tout en fermant les yeux. Sa voix s'éleva doucement dans les airs. Hilina lui avait donné un beau cadeau, même si la demoiselle ne s'en servait que très peu, ne l'utilisant que pour chanter la prière que était destinée à sa Déesse.


Je ne suis pas la mieux placée pour chanter tes louanges,
Oh toi, si fière et si belle, à l’allure d’un ange.
Je me permet, cependant, cette modeste prière,
Pour que tu saches que où que je sois, je te reste fidèle.

Hilina, Déesse de la joie, de la musique et des sports,
Apprends que grâce à toi, je déjoue tous les mauvais sorts.
Ta présence me rassure et me donne la foi,
Alors, je t’en prie, veille encore un peu sur moi.


Des paroles inventés pars ses soins, maladroits et surement très niais, mais c'est ainsi que Sio témoignait son amour à la divinité, même si ces derniers temps celle-ci semblait la bouder.

Un bruit de pas raisonna dans le dos de la demoiselle, l'interrompant. Siobhan ouvrit les yeux et tourna la tête.


« Qui est là ? »
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Lyra
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   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptyVen 29 Juin - 14:43

La nuit avait étendue sur la cité neutre son ombre grandissante et, si ma mère nous avait permis de visiter Tamawa uniquement pour satisfaire les caprices grandissants de ma jumelle, je trouvais que la cité beaucoup plus belle de nuit si bien que, depuis trois jours que nous étions là, je me glissais hors des draps la nuit venue pour observer le monde endormi. Felwen dormait à poings fermés, ses cauchemars d'enfant depuis longtemps apaisés et ne se rendait jamais compte de mes absences si bien que, si j'avais pu avoir des scrupules au départ à sortir ainsi en catimini, ces scrupules avaient vite disparus en me rendant compte de son innocence. Conscient cependant que, si les rues de Tamawa étaient sûrement les plus tranquilles d'Azthia, il n'en restait pas moins vrai qu'elles pouvaient être dangereuses aussi, j'avais choisi l'auberge la plus près du Temple et la plus calme, enfin en apparence du moins. Je déposais un baiser sur le front de l'Astorg qui souriait dans son sommeil et me préparais à partir.

J'avais préféré revêtir des vêtements sombres pour éviter de me faire repérer en pleine nuit, non pour commettre un quelconque méfait mais uniquement pour m'éviter des ennuis. J'avais promis à ma mère de ne pas chercher des noises à qui que ce soit et de protéger ma sœur et ce n'étaient qu'à ces conditions qu'elle avait accepté de nous laisser partir. Une veste noire sur le dos, un pantalon sombre ainsi que des bottes de cuir et je sortais de la chambre en silence non sans jeter un dernier regard en direction du lit pour vérifier que Felwen y dormait encore. Sans doutes l'aubergiste croyait-il que nous étions un couple, quoi que notre ressemblance physique devait éveiller des soupçons d'inceste mais quoi qu'il en soit, il n'avait rien dit. En même temps, si j'adorais ma sœur, je n'étais pas non plus de ceux qui se sautent dessus. Felwen était ma jumelle, nous partagions beaucoup de choses mais en aucun cas de l'amour en ce sens.

Le cœur serré par la culpabilité de la laisser seule sans rien lui dire, je quittais les lieux et laissais mes pas me diriger sans vraiment réfléchir à l'endroit où ils me mèneraient. Je me disais que de toute façon, il n'y avait que de belles choses dans cette cité qui avait pourtant connu beaucoup d'horreurs. Mes pensées divaguaient, entre ma mère, Silmarie et ma cité natale. Bien que je n'y ai jamais vécu, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment pouvait être cette cité. Ma mère l'avait décrite comme magnifique mais elle interdisait qui que ce soit d'émettre ne serait-ce que le vœu d'y mettre les pieds. Quelque part, c'était étonnant de voir qu'elle nous avait permis de venir ici. Mes pensées divaguaient clairement lorsqu'une voix me parvint. Personne ne prenait la peine de sortir en général et, plus je m'éloignais du temple plus, en général, les rues se faisaient désertes aussi, je fus étonné d'entendre une telle voix. Un chant magnifique, une voix très douce … une femme.

Sans hésiter une seconde mais sans savoir pour autant pourquoi j'agissais ainsi, je me dirigeais vers le son de la voix. Incapable de comprendre ce qu'elle disait, il me fallut quelques secondes pour la rejoindre et, à son approche, j'entendis le nom d'Hilina et je compris que la personne dont s'élevait cette voix était en train de prier. Tel un ange, sa silhouette se détachait dans la nuit. La lune donnait à la peau de la belle une couleur de pêche et un air fantomatique. Fragile, elle me semblait si fragile et prête à se briser que j'avais envie de la prendre dans mes bras mais je me retenais, conscient de la gravité de la situation mais elle était si belle à la lueur de la lune que j'en avais le souffle coupé … Tandis que sa voix s'éteignait, je me rendais compte de mon impolitesse et décidais de m'éclipser. Une jeune femme seule la nuit n'augurait rien de bon, peut-être était-elle une assassin ou pire … malgré sa gueule d'ange. « Gueule d'ange et diable au corps » comme disait ma mère.

Alors que je tournais les pieds, sa voix me fit frémir et m'incita à rester. Piteusement, je répondais :


« Excusez-moi, je … je ne pensais pas déranger. Vous étiez … tellement belle ! Je m'appelle Lyra, et vous ? »

Elle était tellement mignonne. Maintenant que j'appercevais son visage, ses cheveux blonds encadrant un visage fin à la peau claire mais ce qui me plaisait le plus étaient sans doutes ses yeux. Mes instincts de dragueur me poussaient à lui parler mais étrangement, je n'avais pas envie de la titiller, au contraire, je me sentais presque gêné d'avoir interrompu son chant et surtout, de l'avoir surprise sans qu'elle ne m'ai invitée.
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Siobhan
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Re: [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]
   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptySam 15 Sep - 14:59

[Je suis impardonnable, pardon éè]

Il se fit d'un coup froid, si froid. Un frisson remonta le long de son échine tandis que Siobhan scrutait la noirceur de la nuit, cherchant à distinguer l'origine du bruit. Elle posa la main sur son fourreau, tendue, apeurée. « Allez vous en, allez vous en! », pensait elle de toutes ses forces. Ce que la jeune fille essayait de chasser, c'était surtout ses peur, et non la silhouette qu'elle croyait distinguer. Des séquelles, des cicatrices que lui avait laissé la bataille. Sio ne voulait plus blesser, elle ne voulait pas qu'on l'attaque. C'était si idiot, pourquoi se sentait-elle si faible ? Tout cela était derrière elle. Le monde connaissait une paix méritée, alors pourquoi ses doigts se crispaient-ils avec tant de force au tour du manche de son sabre ? Siobhan avait cru, ces derniers mois, être guérie ; se serait-elle trompée à ce point ? Etait-ce une simple trêve que son esprit fatigué lui accordait ? Les cauchemars allaient-ils reprendre de plus belle ?

« Calme-toi ! », se répéta Siobhan, soufflant doucement, tout en éloignant sa main de son arme. Peu importe qui c'était, il lui fallait reprendre ses bonnes habitudes, sourire de nouveau et faire confiance aux gens et surtout, se faire confiance à elle. C'est en avalant avec difficulté sa salive que la jeune fille tourna la tête. On pouvait lire dans ses yeux une certaine angoisse mal déguisée. Sio avait voulu montrer un visage confiant, mais les monstres qui avaient longuement hanté ses nuits avaient irrémédiablement marqué son visage.

Un garçon aux cheveux blonds, visage avenant et un peu gêné, se présentait à ses yeux. La jeune apprentie laissa échapper un soupir de soulagement ; l'inconnu ne semblait pas lui vouloir du mal. Ses paroles lui arrachèrent même un sourire. C'est pour cela que Siobhan aimait la vie : les rencontres, des mots échangés au milieu de la nuit sans animosité aucune, cette simple chaleur que pouvaient offrir les hommes, réchauffant son cœur mieux que n'importe quel feu.


« Vous êtes joli, aussi, répondit-elle, candide. »

Le regard de la jeune fille fit un aller-retour rapide sur le corps de l'inconnu. Pour Siobhan, la beauté était une notion bien trop subjective pour qu'elle la comprenne vraiment.

« Vous ne me dérangez nullement. Je m'appelle Siobhan. »

Un nouveau sourire, puis elle détourna son regard pour le porter au loin, scrutant l'horizon, puis le ciel noir. « La nuit efface tous les maux », lui disait souvent Kathlyn, une habituée de la taverne de ses parents. Siobhan l'avait cru très longtemps, cette femme sage et douce, la seule qui lui témoignait un peu d'attention à l'époque. Puis les douleurs s'étaient firent plus grandes, alors elle réalisa que la nuit n'effaçait rien, elle masquait tout simplement. Elle se jouait du monde.

« La nuit est une tricheuse, ne croyez vous pas ? Elle attire notre regard vers l'infinie beauté du ciel, pour nous faire oublier la saleté des pavés. On s'émerveille devant ce voile étoilé, on rêve, et au final, l'arrivée du matin est une magistrale gifle, un douloureux réveil. »

Sio tourna la tête vers Lyra, pensive, puis se reprit rapidement, lui lançant une grimace désolée.

« Pardon, je vous ennuie surement avec ce discours sans queue ni tête. »

Un sourire penaud éclairait le visage de la jeune fille. Le sérieux ne lui allait pas. Siobhan n'était pas faite pour se poser des questions et méditer sur le pourquoi du comment.

« Dites moi, que faites vous là, à cette heure-ci ? Un rendez-vous secret ? »

La jeune apprentie avait retrouvé sa pétillance, fixant l'inconnu avec beaucoup de curiosité.
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Lyra
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   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptyJeu 20 Sep - 11:51

[ Je croyais que tu voulais plus RP avec moi lol Désolé si ma réponse est bizarre, je n'ai pas l'habitude de ce genre de rp! ]

J'étais totalement gêné à présent d'avoir interrompu son chant et surtout, de l'avoir surprise sans qu'elle ne m’aie invitée. Malgré la légère distance qui me séparais d'elle, j'avais remarqué que sa main était descendue sur son fourreau mais pourtant, si cela m'avait perturbé, aucune alarme dans ma tête n'avait raisonné pour me dire de m'enfuir. En temps normal, un homme prudent se serait dit qu'il valait mieux passer son chemin mais je me sentais comme subjugué par ce que j'avais entendu jusque là, par ce chant magnifique aux teintes mélancoliques. Je me demandais une seconde encore si je n'aurais pas mieux fait de reculer et de me retirer mais si mon esprit était pleinement conscient du danger, mon cœur semblait résolu à l'ignorer.

La jeune femme était magnifique, de mes souvenirs, la plus belle créature qu'il m'ait été donné de voir sur cette terre mais pourtant, elle semblait comme apeuré par ma présence. Avais-je fait quelque chose de mal si ce n'était l'avoir interrompue ? Sa voix me manquait déjà tant je l'avais trouvé belle mais je n'osais pas reprendre la parole de peur de la « briser ». Si un sourire trônait timidement sur ses traits, elle semblait cependant angoissée par ma présence ce qui achevait pour ma part de me mettre mal à l'aise. J'ignorais ce que je devais faire et si la jeune femme accepterait de me parler mais pour l'heure, j'étais dans l'impasse et bien obligé d'attendre qu'elle fasse le premier pas, si tant est qu'elle le veuille. Comment pouvais-je la mettre mal à l'aise au point qu'elle s'était sentie en danger en ma présence ? Si cela ne me serait même pas venu à l'idée dans une autre situation, je me sentais mal à l'idée d'avoir pu l'effrayer. Il n'était pas rare que je m'inquiète du sort des jolies femmes, ma mère me reprochait bien souvent de trop m'en inquiéter d'ailleurs mais en l'occurrence, mes sentiments étaient bien souvent superficiels, je ne prêtais qu'une attention passagère aux femmes alors pourquoi celle-ci serait différente ?
J'entendais un soupir de soulagement sans vraiment pouvoir être certain qu'il émanait de la jeune femme, visiblement Astorg. Après tout, j'étais tellement angoissé à mon tour que je me sentais bien capable d'avoir poussé un tel cri. Peu importait de toute façon qui avait fait quoi, la jeune femme semblait se décrisper un tantinet ce qu'il ne manqua pas de dénoter, en fin observateur des femmes qu'il était. Sa remarque me fit rougir violemment. De mémoire, personne ne m'avait jamais dit que j'étais « joli », ce compliment était en général celui que je réservais aux filles et je comprenais à présent pleinement ce qu'elles devaient ressentir. Détournant le regard, honteux de réagir aussi bêtement, je ne répondais pas. Son air candide comme son ton m'avaient surpris et je devais bien avouer que j'étais très gêné par la situation, la nuit cacherait je l'espérais, ce détail.

« Siobhan », voilà qui avait clairement les consonances du Nord. Du peu d'études que j'avais pu faire sur le sujet, ma mère n'aimant que peu que je m'aventure dans la culture de notre père, peut-être de peur que nous ne l'apprécions un peu trop, j'avais au moins appris que les prénoms comme le sien venaient de la cité de l'au delà, dans le froid et les montagnes. Sans vraiment réfléchir, je répondais tout simplement :


« Votre prénom est magnifique, pas autant que vous du moins »

A nouveau je me sentais rougir bêtement, qu'est-ce-qui m'avait pris ? D'ordinaire, c'étaient les jeunes femmes que je courtisais qui me tenais ce genre de langage et qui avaient ce genre de comportements, pas l'inverse ! Je tentais de me calmer et de calmer surtout mon cœur qui battait la chamade sans que je ne comprenne réellement pourquoi. Je m'attardais sur ce qu'elle m'avait dit et souriais pour m'excuser. Je devais bien avouer que la suite de son discours me parut un peu étrange mais, si je me serais certainement moqué gentiment d'une pipelette comme elle dans d'autres circonstances, cette Siobhan quant à elle ne me donnait qu'une seule envie, la protéger. Elle semblait tellement fragile sous ce clair de lune que j'avais envie de l'enlacer pour la protéger de cette nuit.


« La nuit ne fait que repousser l'inévitable, le condamné sera quand même exécuté une fois l'aube revenue. » me contentais-je de répondre, à mon tour songeur.

La jeune femme ne devait pas comprendre mon attitude, moi-même, j'étais incapable de la comprendre mais surtout, de la maîtriser. Pour autant, elle m'intriguait, elle m'attirait et je ne comprenais pas pourquoi. Elle n'avait rien de spécial, parlait une langue que je comprenais mais qui dans sa bouche était une véritable énigme et plus encore, elle ne semblait pas sure d'elle, du moins était-elle sur ses gardes quand j'étais arrivé preuve que quelque chose n'allait pas chez elle. Mais elle avait un sourire magnifique, une voix exquise et des yeux rêveurs …


« Je trouve Tamawa beaucoup plus belle la nuit, alors je m’éclipse discrètement de la chambre de l'auberge depuis trois nuits pour en parcourir les rues. J'aime voir le monde endormi, Felwen me dit toujours que je suis un original, je pense qu'elle n'apprécierait pas que je parte en douce comme ça ... »
répondis-je avant de reprendre immédiatement, « Felwen c'est ma sœur, elle est venue ici avec moi »

Pourquoi cette précision alors qu'elle ne m'avait rien demandé ? J'ignorais pourquoi j'avais réagi aussi vivement et pourquoi je tenais à ce qu'il n'y ai pas de malentendu entre elle et moi mais je commençais quand même à comprendre que mes réactions n'avaient rien de normal. J'étais le séducteur, celui que les filles ne prenaient pas vraiment au sérieux mais celui qu'elles aimaient quand même parce qu'il leur disait qu'elles étaient belles et les protéger quand elles avaient besoin de l'être alors pourquoi tout d'un coup avais-je l'impression que les rôles étaient inversés ? Rapidement, je cherchais à engager la conversation, pour me sortir cette idée de la tête ou peut-être à la vérité, pour rester un peu plus longtemps avec elle :

« Votre chant était magnifique, j'ignore tout d'Hilina mais je suppose qu'elle ne peut que vous offrir ses faveurs avec une telle voix ! » conscient que cela n'avait pas grand rapport avec le reste, j'ajoutais, « Et vous, pourquoi êtes-vous sortie ce soir ? Vous sembliez effrayée de ma présence … auriez-vous peur que l'on vous attaque si près du Temple ? »

Je tentais un sourire timide pour la rassurer avec cette furieuse envie toujours que de la protéger et vouloir la prendre dans mes bras pour la rassurer.
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Siobhan
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Re: [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]
   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptyMer 3 Oct - 9:48

Siobhan s'était sentie bête d'avoir formulé sa pensée à voix haute. Le garçon avait raison sur un point : la nuit ne cachait rien, elle offrait une trêve. Au final, tout ce que faisait la jeune fille, c'était se voiler la face, chercher des excuses pour blâmer autre chose que sa faiblesse. Le condamné serait quand même exécuté à l'aube, hein... Au lieu de ruminer de sombres pensées, la jeune apprentie aurait mieux fait de profiter de ce calme apparent, si gracieusement offert. La guerre était finie, elle n'avait plus rien à craindre, elle n'avait plus à sursauter au moindre bruit, tout en se demandant si Nessa venait finir le travail. En fait, tout cela était d'un risible... Comme si Mort en aurait quelque chose eu à faire d'une pauvre gamine, aussi insignifiante qu'un moustique.

Elle allait bien. Elle allait mieux. C'est ce qu'il fallait se dire. C'était le cas, d'ailleurs. La jeune fille dormait mieux, ses cauchemars avaient baissé en intensité pour ne devenir que de vagues images du passé, qui la hantaient, comme toute personne ayant participé à cette guerre, lors de rares moments de vulnérabilité. Siobhan n'était plus aussi fragile qu'avant, c'est ce qu'elle aimait à croire. L'aide d'Iréa et du Temple lui était précieuse, ainsi que les rencontres faites sous un ciel étoilé, dans le calme du port. La Templière offrit un large sourire à l'inconnu, se voulant avenante.

Le garçon lui plaisait beaucoup, dans son discours, dans la bonté qu'elle voyait dans ses yeux. Sio l'écouta parler de ses escapades, riant doucement de la remarque de la sœur de Lyra. Tamawa endormie était belle, à n'en pas douter et ça leur faisait un point en commun. Tous deux, oiseaux de nuit en quelque sorte, aimant la sérénité que le voile étoilé offrait aux cités. Mine de rien, cette discussion faisait beaucoup de bien à la jeune fille, elle se sentait moins tendue, moins en alerte et en était très reconnaissante au jeune homme.

Siobhan se sentie rougir lorsqu'il complimenta son chant. Rares étaient les personnes l'ayant un jour entendue chanter. Elle ne partager ce don que rarement avec les autres, chérissant ce cadeau si précieux offert par Hilina, de tout son cœur. C'est en cela que Lyra se trompait. Elle n'avait pas attirer les faveurs de la Déesse avec sa voix, loin de là. Petite, elle avait eu une voix de casserole, c'est en choisissant de croire en la divinité que son timbre évolua pour devenir ce cristallin doux et apaisant.
Sans s'en rendre compte, Lyra venait d'aborder un sujet assez sensible. Bien qu'elle ait conservé son don, la Déesse ne semblait plus répondre à ses appels. Sio se sentait un peu délaissée, ne comprenant pas pourquoi Hilina la boudait. Enfin, la jeune fille avait bien l'intention de continuer et toucher de nouveau le cœur de la divine.


« Si seulement vous pouviez avoir raison... »

La jeune apprentie sourit doucement, puis tapota de la main la place à côté d'elle invitant le garçon à se joindre à elle et ainsi à continuer la conversation. Elle ne le remarquait réellement que maintenant, mais il se dégageait de l'homme un réelle charme.

« Mais en fait, vous êtes vraiment très beau pour de vrai ! »

Ses cheveux d'or, la douceur de son regard. Sio n'était pas douée pour toutes ses notions trop subjectives pour son pauvre petit cerveau, mais ce soir, elle ne pouvait le nier, ce Lyra avait vraiment quelque chose. Peut être était-ce dû au fait qu'il lui inspirait confiance ou parce qu'il avait su calmer ses crainte par la simplicité de son discours. Enfin, tout cela importait peu.

« Je suis comme vous. J'aime la nuit et ce qu'elle a offrir : liberté, calme, beauté. J'ai toujours préféré les vadrouilles nocturnes aux ballades de la journée. »

Le regard de Sio en disant cela était rêveur, puis se voilà en repensant la la dernière question de Lyra. Alors il s'était rendu compte ?

« Je suis désolée, je ne voulais pas vous prendre pour un bandit. Il s'est passé tellement de choses ces dernières années. On en garde tous des séquelles, hien ? Il faut croire que je n'ai pas tout totalement effacé. »

Siobhan avait détourné les yeux, fixant obstinément du regard l'horizon, puis se reprit au bout de quelques instant, tournant vers l'inconnu un visage souriant.

« Vous avez dit n'être à Tamawa que depuis trois jours ou je me trompe ? D'où venez vous ? Venez vous vous installer dans la cité ? »
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Lyra
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Re: [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]
   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptyLun 22 Oct - 6:30

A bien y regarder, je la trouvais magnifique. Elle semblait rougir sous mes compliments et plus encore, elle semblait perplexe vis à vis de moi. Ces teintes rosées sur ses joues comme son sourire gêné n'étaient pas sans rappeler ceux des jeunes femmes dans les livres romantiques que notre mère nous lisait enfin, ceux où les princes et chevaliers volaient au secours de belles princesses en haut des tour. La jeune femme n'avait rien d'une princesse, ni robe, ni bijou ni rien, mais elle avait un sourire délicieux et un visage charmant. De quoi faire fondre le plus dur des hommes … La voix de la jeune femme s'éleva à nouveau, plus « timide » ? Je me demandais si je n'avais pas mal fait que de l'interrompre. J'aurais du tout simplement passer mon chemin ou en tout cas, m'excuser et m'éclipser ensuite … J'ignorais quelle position avoir et je me demandais simplement si elle ne m'en voulait pas trop. Après tout, j'avais interrompu un chant magnifique et sans doutes était-ce important pour elle que de s'éloigner et de se sentir un peu seule. Ma présence était peut-être dérangeante au final. Mais je n'avais pas réfléchi à tout ça avant de l'aborder.

Je ne réagissais pas à sa première remarque, me demandant en silence ce qu'elle avait bien voulu dire sans comprendre le sens caché de ses propos. J'ignorais totalement ce qu'elle sous entendait par là et à voir son air quelque peu triste, je préférais éviter d'aggraver la situation, réfléchissant même à m’éclipser pour la laisser en paix. Jusqu'à ce qu'elle se décide à m'inviter à m'asseoir près d'elle. J'hésitais un instant, me demandant si je ne devrais pas plutôt partir mais son sourire doux réussit à me convaincre de rester. J'avais le cœur qui battait un peu la chamade en sa présence mais en général, les femmes me faisaient cet effet aussi ne m'arrêtais-je pas à ce détail. D'un pas lent, je la rejoignait et, hésitant une dernière fois, m'asseyais à côté d'elle. Sa remarque suivante me fit rougir sans que je ne comprenne pourquoi. Les femmes me faisaient bien souvent des compliments mais jamais ne me faisaient-ils réagir de la sorte. Sans réellement comprendre pourquoi, je préférais détourner la tête pour qu'elle ne voit pas la rougeur s'emparer de mes joues.

Je l'écoutais parler sans oser l'interrompre. C'était étrange sans doutes mais je préférais profiter de la nuit en sa compagnie plutôt que d'oser l'interrompre de peur qu'elle ne file. Pourquoi ce sentiment alors que je venais de la rencontrer ? Je n'en avais aucune idée mais au fond, ce n'était pas bien grave de ne pas en savoir la source. Je ne compris pas ce qu'elle insinuait par « il s'est passé tellement de choses ces dernières années » … Je me demandais si je pouvais la questionner mais elle semblait perdue dans ses pensées si bien que je n'osais pas à nouveau l'interrompre. Elle me posa d'autres questions et là je compris que je m'engageais dans quelque chose de dangereux … Si elle venait à découvrir qui j'étais … Notre mère n'avait bien voulu que l'on vienne qu'à la même condition depuis notre enfance, nous taire sur notre histoire. Oui mais … elle avait l'air si gentille ! J'hésitais, je réfléchissais et le temps passait, de longues minutes de silence pesant.


« Désolé, je crois que j'étais perdu dans mes pensées … Vous avez raison, je ne suis pas d'ici. Ma sœur rêvait depuis très longtemps de visiter la ville alors j'ai décidé de l'emmener. Nous vivons à Silmarie depuis notre plus tendre enfance et si j'aimerai bien vivre ici car le temps y est doux et la ville accueillante, je crains que ce ne soit pas possible ... »

Je marquais une pause, conscient de m'être un peu confié sans pour autant me sentir aussi coupable que d'habitude.

« Felwen a toujours aimé Tamawa et elle rêve de visiter Storghein désormais, vous y êtes déjà allée ? » demandais-je avec un sourire timide avant d'ajouter, « Je suppose que tout le monde a ses séquelles, ses secrets et ses failles … Désolé, là encore, je me perdais dans mes pensées, si je puis me permettre, vous ne semblez pas venir de cette cité, je me trompe ? Vous êtes ici pour le travail ? » à nouveau une pause avant de lui demander finalement, « D'ailleurs, que pensez-vous de nous tutoyer ? »
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Siobhan
Siobhan
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   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptySam 12 Jan - 16:10

Le silence s'installa, pesant, plein d'incertitudes et de doutes. Siobhan ne savait que penser de la réaction du garçon. Avait-elle était trop indiscrète avec ses questions, avait-elle dit quelque chose de bizarre, une fois encore ? L'inconnu lui semblait sympathique, il avait une aura assez apaisante, au final. Elle se sentait bien, sous ce manteau de nuit, à échanger des banalités sans méfiance, ni retenue. Et pourtant, le silence durait. La jeune fille aurait voulu dire quelque chose, relancer la conversation, s'excuser de la maladresse qu'elle avait pu dire, mais son bagout comme sa confiance en elle avaient du mal à reprendre pied, alors Sio se taisait, les yeux tournés vers l'horizon, attendant, anxieuse, que Lyra lui annonce son départ avec une pointe de dégoût dans les yeux.

Un tortillement à droite. Un tortillement à gauche. Un raclement de gorge. Ce silence mettait la Templière vraiment mal à l'aise. Pourquoi continuait-il à se taire ? Et surtout, s'il ne voulait plus parler à Siobhan pourquoi restait-il ? Le malaise laissait doucement place à l'incompréhension, obligeant la jeune fille à tourner les yeux vers le garçon à la recherche d'une réponse, quelle qu'elle soit. C'est ce moment qu'avait choisi Lyra pour reprendre la parole. En entant ses mots, Sio poussa un imperceptible soupir et sourit, un peu gênée d'avoir faillit se montrer impatiente.


« Je n'ai jamais eu l'occasion de visiter Silmarie. Ce doit être une citée magnifique. J'aimerais beaucoup y aller un jour. Comment est-elle ? Est-il vrai que les brumes y sont éternelles ? Et la Grande Prêtresse, tu l'as déjà vu ? »

Sio manifestait un réel intérêt et le tutoiement vint tout seul. La jeune fille s'était un peu emballée, tellement soulagée d'entendre le garçon parler, tellement contente de pouvoir continuer à échanger avec lui.

« Je suis née à Storghein, puis j'ai vécu à Cydonia et me voilà maintenant ici, à vivre au Temple. Je voudrais être Templière, un jour. Pour le moment, je ne suis pas encore assez forte, mais mon temps viendra, je le sais. »

Un discours empli d'espoir et de conviction. Il fallait à la jeune femme encore un peu de temps pour se reconstruire et montrer ce qu'elle vallait. Oui, c'était juste une question de temps...

« Si tu veux, je pourrais vous servir de guide, à ta sœur et toi, à Storghein, comme ici ! Les jardins du Temple sont superbes. Je ne sais pas trop si on a le droit d'y faire entrer les étrangers, mais c'est pas grave. Dans le pire des cas, je vous y introduirais en douce. »

Sio accompagna sa dernière phrase d'un clin d'oeil et d'un sourire éblouissant.

« Pourquoi ne peux-tu pas venir t'installer ici ? Tamawa se reconstruit pour le moment, mais tu verras, dans quelque temps, elle aura retrouvé sa splendeur ! »
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Lyra
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   [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra] EmptySam 16 Fév - 14:24

Me confier comportait toujours un risque et j'étais persuadé que ma mère ne me pardonnerait que peu cet écart aussi valait-il mieux qu'elle ignore la vérité confiée à une parfaite étrangère. Pourtant, je me sentais rassuré en présence de la jeune femme et ce, même si je ne la connaissais pas, je sentais émaner d'elle un sentiment de sécurité et j'étais persuadé au fond de moi de pouvoir lui faire confiance sans réellement en connaître la raison. Sa candeur et la gentillesse dénuée de mauvaises intentions qui se peignaient sur ses traits m'avaient convaincu de lui faire confiance. Quoi qu'il en soit, je ne regrettais pas vraiment de m'être ainsi confié, à trop garder de secrets, nous finirions certainement par devenir fous. Notre mère voulait le meilleur pour ma jumelle et moi mais au fil des années, je finissais par me demander si sa protection n'en devenait pas pesante car Felwen et moi devrons un jour prendre notre envol, il serait nécessaire un jour que la jeune femme comme moi-même apprenions à nous débrouiller seuls et surtout, à survivre seuls. Notre mère ne serait pas toujours là pour nous protéger … Je n'avais pas fait attention au silence qui s'était installé entre nous, en réalité, j'aimais bien la présence de la jeune fille et je me sentais bien à ses côtés. Pour ainsi dire, j'appréciais sincèrement la demoiselle et peu importait que ce soit la première fois ou non que je la rencontre. Maman nous avait toujours dit que les rencontres étaient fortuites mais qu'elles apportaient beaucoup. Elle avait également précisé qu'il fallait laisser ses sentiments s'exprimer et apprendre à faire confiance …

Le silence s'était installé entre nous et lorsque j'en pris conscience, je ne savais pas vraiment comment y remédier. Au fond, il y avait quelque chose d'apaisant dans ce silence même si au fond je ne savais pas comment faire pour la faire sourire. Je remarquais qu'elle se sentait mal à l'aise et je ne savais pas comment faire pour y remédier là encore.


« La cité est tellement belle, je suis sure qu'elle te plairait, si tu veux, je t'y amènerais un jour pour te la faire visiter ! » je me rendis compte de ce que je disais mais je pensais chacun des mots que j'avais prononcé si bien que je ne regrettais pas l'invitation ainsi proposée « Les collines sont tout le temps dans les brumes oui mais la cité est souvent exemptée ! La Grande Prêtresse ? J'ai déjà vu Nalween oui, elle était jolie, quand on était petits avec ma sœur, on allait souvent écouter ses prières ! Je n'ai vu Eloween qu'une seule fois mais elle m'a laissé la même impression que par le passé avec Nalween, je me sentais tellement apaisé en sa présence ... »

Je remarquais avec amusement sa réaction et son intérêt soudain pour ma cité d'origine et j'appréciais lui en parler. Silmarie était une jolie cité et j'aimais vraiment y vivre même si je regrettais de ne pas connaître ma cité d'origine.

« Ma famille tient une auberge, si tu souhaites vraiment visiter la cité, tu pourras t'y installer sans problème. Je suis forgeron là-bas ... » je ne sais pas pourquoi je lui disais cela, après tout, elle devait certainement s'en moquer …

J'écoutais en silence la jeune fille, ainsi, elle était originaire de ma cité mais avait également vécu à Cydonia même si je trouvais cela étrange et aujourd'hui, elle avait élue domicile au Temple. Elle me donnait l'impression d'être fragile et encore une fois, j'avais envie de la protéger de mon mieux.


« Je croyais que Cydonia était interdite aux Astorgs, comment as-tu pu y vivre aussi longtemps ? » demandais-je réellement intrigué par la question avant de regretter de l'avoir posé, chacun ayant ses secrets « J'aimerai beaucoup visiter Storghein un jour, je suis né là-bas après tout. » je venais de me confier sans hésitation et je le regrettais aussitôt, pour changer de sujeet, je m'accrochais à la première chose qui me venait à l'esprit, « Tu sais je suis persuadé que tu seras une excellente Templière.

Je pris le temps de réfléchir avant de finalement me décider à tout lui avouer, ou du moins en partie. Elle était apprentie Templier, je pouvais me fier à elle sans risquer quoi que ce soit de mal.

« Ma famille maternelle vit à Silmarie, ma sœur et moi ne pouvons pas laisser notre mère toute seule là-bas après tous les sacrifices qu'elle a fait pour nous mais j'accepte ta proposition avec plaisir, je suis sur que Felwen adorera visiter la cité ! Je … enfin je ne m'étais jamais confié à personne à ce sujet avant, tu vois, c'est que tu es une bonne Templière puisqu'on peut avoir confiance en toi sans même réfléchir. Tu es quelqu'un de bien Siobhan, je … j'espère que nous pourrons devenir ami. »

Je me sentais un peu honteux de lui avouer tout cela mais pourtant, je me sentais soulagé. D'un geste timide, j'ouvrais la paume de ma main pour faire apparaître une rose en glace. Je la lui tendais pour la lui offrir.
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