[DA] Cydonia ou la ville où tout peux arrivé (PV Arsher)[Terminé]

Le temps était frais aujourd’hui, le soleil pointait à peine le bout de son nez. Elle leva son visage vers le ciel et fixa les ombres qui laissaient la place aux différentes éclaircies du jour. Elle aimait l’aurore, l’air frais qui fouettait doucement son visage, et ces rayons de soleil qui venait lécher doucement sa peau. Oui, elle aimait cela avant, mais maintenant elle ne vivait que dans le noir et dans l’ombre. Elle se laissa aller un petit moment, ces derniers temps, elle ne s’autorisait pas réellement de pause, elle s’était adonné à des séries d’exercice drastique car elle allait dans une ville qui ne lui avait pas réellement fait de cadeau.

Elle sortit de ses pensées et repris le chemin qui menait à la ville de son passé, la ville de ses ennuis, la ville de son malheur. Elle avait décidé d’y revenir pour repasser à leur ancienne maison et voir certaines personnes qui avaient peut être trouvé des indices concernant la mort de ses parents. Pourtant en arrivant non loin des portes de la ville, son cœur rata un battement, ses membres commencèrent à trembler et elle dut s’arrêter sur le bord du chemin. Rien n’y faisait, quoi qu’elle puisse faire, elle considérait cette ville comme un enfer par rapport à la calme Silmarie qui lui faisait tant de bien.

Elle soupira un instant et s’assit sur le rocher qui trônait là non loin d’elle. Son regard se posa sur l’enceinte de la ville et un frisson parcouru son échine.*C’est dingue* c’était la pensée du jour. Elle ne comprenait pas comment il se faisait qu’elle n’arrivait toujours pas à passer ses portes sans ressentir d’appréhension. Elle était surement rechercher encore, après tout, elle était la dernière d’une famille qui avait contracté une grosse dette et qui avait été tué. Elle soupira une nouvelle fois, de toute façon, pour avoir des réponses elle n’avait pas trop le choix, elle devait absolument entrer dans la ville car il n’y a que dans cette ville qu’elle pouvait obtenir les réponses qu’elle attendait.

Elle se leva donc et se dirigea vers l’entrée de la ville. Il lui restait encore quelques minutes pour dépasser sa peur et entrer dans la ville. Elle se rappela tout ce qu’elle avait entreprit depuis qu’elle était à Silmarie, elle savait parfaitement se battre et elle savait aussi utiliser parfaitement ses pouvoirs. Akaï sur son épaule frotta le bout de son museau sur son cou, oui elle ne devait plus avoir peur, elle savait se défendre et elle n’avait surement pas peur de ceux qui la chercherait. Elle les attendrait de pied ferme. C’est avec cette conviction qu’elle entra dans la ville, saluant les gardes et baissant une fois de plus la tête, même si elle n’avait pas peur, elle se devait de faire profil bas pour pouvoir enquêter en toute sécurité. Une fois de plus dans ses pensées, elle ne remarqua pas la personne devant elle et lui rentra dedans. Levant la tête, elle tomba nez à nez avec un jeune homme.

« Je vous prie de m’excusez, je ne regardais pas devant moi. Pardon »

A peine arrivé, elle faisait des bourdes, parfois elle aurait bien aimé que son frère lui passe de son agilité. Sortant de suite de ses pensées qui allaient tourner dans le sombre, elle regarda l’homme espérant qu’il ne s’énerve pas pour cela.

Une faible lueur orangée provenant de l'horizon éclairait l'eau de la mer et faisait danser des reflets vifs sur les vitres crasseuses des bâtiments du port.
*Déjà le matin?*, se dit Arsher en levant les yeux au ciel lorsqu'il sortit de la petite auberge sur les bords des dock, le fourreau de son épée, et son épée dedans, dans la main. Il décida de monter sur les toits pour admirer le lever de soleil.
Il ajusta son fourreau dans son dos,et en quelques sauts et escalades, il arriva sur un toit plutôt glissant à cause de la rosée du matin, mais offrant une bonne vue, et un endroit où s'asseoir. Assis là, il compta les sous qu'il avait gagné aux jeux contre les marins ivres ou des dockers en quête de d'argent supplémentaire.
*Hum, cent-cinquante Talents. Pas mal, mais j'aurais pu faire mieux quand même. Bah, ça servira quand même.*
Et voilà, le soleil était monté, et éclairait désormais la ville de sa lumière jaune et chaude, et déjà les habitants de Cydonia sortaient pour aller travailler, ou bien pour acheter les produits les plus frais des marchands.

"Bon, faudrait que je rentre vite fait, ou maître Gwain va encore s'énerver.", dit-il à une mouette, ou un goéland, il ne savait jamais, venu se poser sur le toit, tout à côté de lui. "J'te laisse la place."

Puis, en quelques acrobaties, s'agrippant aux poutres qui dépassaient du toit, il descendit du toit, en se laissant retomber à quelques mètres du sol, et en se réceptionnant avec grâce et agilité.
Ensuite, il se dirigea vers la sortie de la ville. Alors que le soleil venait à peine de se lever, les rues étaient déjà bondées, et il était déjà difficile d'avancer dans certaines ruelles. Arsher décida donc de monter sur les toits sur pour rejoindre le quartier de la ville. Heureusement, il y avait de nombreuses caisses étaient empilées sur le port, offrant ainsi un moyen facile de grimper.
Une fois en haut, il sauta de toit en toit, en faisant attention à ne pas glisser sur les tuiles, ardoises, et autres toitures. Ainsi, il arriva rapidement aux portes de la ville, mais il dût descendre, n'ayant aucun moyen de passer les portes par la voie haute.
Des paysans, et autres campagnards, entraient dans la ville pour aller vendre leur produit de ferme, récoltés bien avant l'aube, ils étaient assez nombreux, sans toutefois encombrer la sortie.
Parmi ces arrivants, Arsher fit une rencontre, ma foi, bousculante. Une jeune femme de taille moyenne, des mèches rouges sortant de sous sa capuche.

"Je vous prie de m’excusez, je ne regardais pas devant moi. Pardon.",dit-elle en levant sur lui des yeux d'émeraudes.
"Ce n'est rien.", répondit Arsher, en souriant d'un sourire qui se voulait bienveillant, et amical. "Je ne me fais pas souvent bousculé par une jolie fille. Oh, Arsher, pour vous servir.", finit-il en faisant une révérence tout en souriant de plus bel.

La jeune cydienne regarda le jeune homme devant lui. Il était de taille moyenne, il semblait avoir à peu près sa taille. Deux yeux verts était braqués dans les siens. Sa bouche avait un air rieur. Tout comme elle, il avait la peau blanche et son visage était encadré par des cheveux brun mi-long, un véritable Cydien en somme. De Cydienne, elle n’avait plus que la peau blanche. Elle sortit de ses pensées en l’entendant.

"Ce n'est rien. Je ne me fais pas souvent bousculé par une jolie fille. Oh, Arsher, pour vous servir."

Heureusement, il n’avait pas l’air fâché et en plus de cela il se présentait. Elle le regarda et ne décela rien qui pouvait lui faire dire qu’il pouvait éventuellement lui en vouloir. Elle garda tout de même le silence un moment, ne sachant pas quoi dire réellement, puis avec un petit soupir elle se présenta à son tour.

« Je me nomme Kaenie, ravie de vous avoir rencontré, même si je vous ai bousculée. »

Elle ne savait pas quoi dire, elle espérait que personne ne l’entendrait, lorsqu’elle venait ici, elle espérait toujours éviter les rencontres, on ne savait jamais réellement qui on pouvait rencontrer. Elle se rappela la dernière fois ou elle était venu ici, seule son ami Lunielle avait pu lui permettre de sortir sans soucis. Elle ne devait plus faire ce genre d’erreur. Elle ne cessait de regarder le jeune homme lorsqu’elle se rappela qu’il n’y avait personne avant qu’elle ne lui rentre dedans. D’où était-il arrivé ? Elle se le demandait bien.

« Euh… Excusez moi, mais comment êtes vous arrivé ici. J’étais persuadé qu’il n’y avait personne et d’un seul coup vous y étiez ? Vous vous téléportez ou quoi ? »

Elle ne cessait de le fixer, ce jeune homme avait quelque chose de différent de ceux qu’elle avait rencontré depuis son départ et depuis qu’elle était en âge de comprendre les gens. Elle ne pouvait pas cesser de le regarder, essayant de savoir qui il était. Akaï sur son épaule remua et s’enroula autour de son con, il descendit et sortit la tête la capuche, s’exposant ainsi devant l’homme. Il siffla en le regardant.

« Oui, désolé, voici mon compagnon de tous les jours, il se nomme Akaï. »

Elle sourit, laissant sa tristesse s’évanouir un peu pour laisser la place à un peu de luminosité sur son visage.

Le temps semblait s'être arrêté soudainement, ou ils semblaient avoir changer de dimension. Les gens passaient à côté d'eux, et pourtant Arsher ne se rendait même pas compte de ce qui l'entourait. Cette femme avait l'air d'être entourée d'une sorte d'aura magique qui enveloppait ceux à qui elle parlait. Était-ce une magicienne ou une sorcière?
Il fallut un peu de temps au jeune homme pour se rendre compte qu'elle lui avait posé une question:

"Je me nomme Kaenie, ravie de vous avoir rencontré, même si je vous ai bousculée.
Euh… Excusez moi, mais comment êtes vous arrivé ici. J’étais persuadé qu’il n’y avait personne et d’un seul coup vous y étiez ? Vous vous téléportez ou quoi ?
- Ah, ah, non je ne me suis pas téléporté.", répondit-il en éclatant d'un rire tonitruant mais doux. "Je ne suis pas un sorcier. Et vous? Qu'importe. Peut-être ne m'avez vous pas vu car je viens de descendre des toits. Ou peut-être parce que vous baissiez la tête, et que vous ne voyez rien avec cette capuche. Vous devriez lever la tête tout en marchant. Cela vous éviterait des ennuis face à des personnes plus méchantes comparées à moi.", reprit-il en continuant de rire.
Et un dragon.... C'est, hum..., original du moins. Même s'il semble ne pas m'aimer."

Cela ne ressemblait pas à Arsher, de parler autant à une inconnue. Surtout de banalités.

"Désolé, je ne sais pas ce qui me prend de vous parler autant, comme ça. Sinon, désirez-vous de la compagnie, ou de l'aide en ville?"

Son rire.
Kae n’arrivait pas à se l’enlever de la tête. Elle ne savait pas pourquoi mais cela ne l’effrayait pas comme avec les autres personnes qui l’approchaient sans cesse. Pourquoi elle ne se sentait pas effrayé alors qu’elle ne le connaissait, avait-il quelque chose de spécial ou quoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête sans qu’elle ne puisse y répondre. C’était à la fois frustrant et étrange. Elle se reconcentra un moment pour absorber les informations qu’il venait de dire.

"Je ne suis pas un sorcier. Et vous? "

Elle le regarda droit dans les yeux, une sorcière, peut être qu’on pouvait la définir ainsi, cependant elle n’en était pas une pour autant en réalité. Pour le moment, elle ne maitrisait qu’un seul élément, cela ne pouvait pas faire d’elle une sorcière, loin de là en vérité. Par contre elle se spécialisait dans le combat, mais cela elle n’allait surement pas le dire.

"Peut-être ne m'avez vous pas vu car je viens de descendre des toits. Ou peut-être parce que vous baissiez la tête, et que vous ne voyez rien avec cette capuche. Vous devriez lever la tête tout en marchant. Cela vous éviterait des ennuis face à des personnes plus méchantes comparées à moi."

*Descendre des toits.* Voilà une idée bien étrange même si elle devait dire qu’elle trouvait cela ingénieux. Pour éviter toute la population, cela pouvait s’avéré utile, cependant il ne fallait pas être un tout le monde pour pouvoir ainsi passer de toit en toit, elle en savait quelque chose, son frère… Elle s’arrêta avant d’aller plus loin. Elle sentait déjà sa gorge de serrer, elle ne devait pas penser à sa famille ce n’était jamais une bonne idée. Lever la tête, peut être, cependant Akaï regardait en quelque sorte pour elle, elle n’avait pas réellement besoin de lever la tête, mais elle y penserait, il valait effectivement mieux qu’elle évite les ennuis surtout en cette période. Elle devait absolument faire profil bas.

"Et un dragon.... C'est, hum..., original du moins. Même s'il semble ne pas m'aimer."

Elle cessa de le fixer un instant pour tourner son attention vers Akaï qui sifflait toujours. Elle souriait pour la première fois depuis qu’elle était partit.

« Enfaite ce n’est pas qu’il ne vous aime pas, c’est surtout qu’il s’imprègne de votre odeur, ainsi il pourra vous reconnaitre plus tard. Et puis ce n’est pas un dragon mais un serpent ailé enfaite. »

Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle aimait bien parler avec lui. Première fois pour elle, d’habitude elle restait loin de tout le monde pour justement éviter de les croiser et ainsi de se faire des amis, ce qu’elle cherchait à faire n’était pas réellement légal donc il fallait mieux qu’elle reste éloigné de tous les autres enfaite. Akaï vint siffler à son oreille, elle savait bien ce qu’il voulait dire quand il faisait cela.

« En réalité, Akaï vous aime bien. Euh Akaï c’est le nom de mon serpent ailé. »

Elle attendait de voir sa réaction, les gens avaient tendance à vite s’enfuir dés qu’elle commençait à parler de son serpent et de la relation qui existait entre eux et qui lui permettait de le comprendre sans qu’ils puissent se parler. Cependant, il ne fit rien et il commença même à parler.

"Désolé, je ne sais pas ce qui me prend de vous parler autant, comme ça. Sinon, désirez-vous de la compagnie, ou de l'aide en ville?"

Elle haussa un sourcil, il semblait que lui non plus ne parlait que rarement aux autres enfaite, cela la rassurait quelque peu. Un peu d’aide, pourquoi pas, cela faisait tout de même un petit moment qu’elle était partit. Elle considéra un instant la proposition puis se décida à répondre.

« Il est vrai que cela fait un petit moment que je ne suis pas venu ici, un peu d’aide serait la bienvenue, mais vous ne vous apprêtiez pas à sortir de la ville ? »

Cela faisait déjà quelques minutes qu' Arsher parlait avec Kaenie. Le soleil était rapidement monté, avait fait disparaître toute la rosée matinale. Il éclairé et chauffé désormais toute la ville et ses habitants qui se baladaient dans les rues de Cydonia, qui était une ville qui était assez calme, mis à part les malandrins présents dans les bas-fonds.
De nombreux gens des campagnes environnantes étaient arrivé en ville, et encombraient maintenant les portes de la ville, car ils devaient se soumettre à la fouille réglementaire des gardes.

"Et bien, salutations compagnon Akaï. Je me pose juste une question, comment vous-avez eu un dragon, enfin un serpent-ailé, puisque c'est sensé être différent, comme animal."

Après qu'elle lui ai répondu, Arsher reprit:

"Il est vrai que j'allais partir, mais seulement car je n'avais plus rien à faire ici. Par contre, maintenant que je vous ai rencontré, je ne vais pas dire pas non pour rester en bonne compagnie. Et puis; on ne sait jamais ce qu'il se peut se passer dans cette ville. D'ailleurs, qu'est-ce qui vous amène ici?"

"Et bien, salutations compagnon Akaï. Je me pose juste une question, comment vous-avez eu un dragon, enfin un serpent-ailé, puisque c'est sensé être différent, comme animal."

Kae le regarda quelque peu déboussolé, d’habitude, lorsqu’elle parlait de son animal de compagnie, tout le monde la regardait comme une folle dingue. Aucune personne de censé ne vivrait seule avec un animal et surtout ne parlerait pas de lui comme s’il comprenait quelque chose. Les gens avaient tendance à croire les animaux stupides, cependant il n’en était rien. Comparé à certaine personne, Akaï était bien plus malin même s’il n’était pas doué de parole. Elle ne comprenait pas les personnes qui l’entouraient en réalité. Tout le monde se tapait dessus pour des broutilles et ils oubliaient trop souvent ce qui était important dans la vie, la coopération, l’amitié, l’amour etc… Elle ne prétendait pas tout comprendre, cependant elle se sentait bien plus maline que ceux qui pensait que vivre avec un animal et lui parler était stupide.

Elle reporta son attention sur le jeune homme. Elle ne savait pas si elle devait lui parler de cela, chaque fois qu’elle évoquait sa famille elle avait tendance à fondre en larme. Les blessures à l’âme mettait tellement de temps à se cicatriser qu’il était difficile pour elle de faire avec, au moins quand elle était seule, elle n’avait pas à s’expliquer sur toutes ces choses qui lui paraissaient normales. Elle réfléchit encore un instant et se dit qu’elle pourrait pour une fois faire une exception après tout, elle n’avait pas peur de lui comme elle avait souvent peur des autres. Elle se décida à lui raconter une partie de son histoire, une partie seulement. Le voyage dans le désert.

« Il y de cela quelques années, pour la fin de mon apprentissage de druide, mes parents ont décidé de nous emmener en voyage dans le désert. Mon frère, fan d’animaux voulait ouvrir une boutique et il a apprit pour cela à dresser les animaux. Alors que cela faisait deux jours que nous étions dans le désert, nous sommes tombés sur ces serpents ailés. L’un deux venait toujours vers moi pour s’imprégné de mon odeur et repartait aussi vite qu’il était arrivé. Mon frère voyant cela à décidé de m’apprendre comment dresser des animaux. Et voilà comment je me suis retrouvé avec ce petit serpent. »

Elle s’arrêta un instant, elle sentait des larmes commencer à couler le long de ses joues. Ce séjour avait été le plus magnifique de tous et surtout le dernier qu’ils avaient passé en famille. Elle détestait se souvenir, elle détestait la peureuse qu’elle était devenue. Elle voulait être forte pour pouvoir les venger mais lorsqu’elle s’attardait du côté de ses souvenirs, elle devenait inévitablement une fontaine à larmes. Elle se ressaisit pour entendre les paroles d’Arsher en face d’elle.

"Il est vrai que j'allais partir, mais seulement car je n'avais plus rien à faire ici. Par contre, maintenant que je vous ai rencontré, je ne vais pas dire pas non, pour rester en bonne compagnie. Et puis, on ne sait jamais ce qu'il se peut se passer dans cette ville. D'ailleurs, qu'est-ce qui vous amène ici?"

La cydienne le regarda. Devait-elle lui expliquer l’histoire en entier. Non, elle n’avait pas assez confiance en lui pour pouvoir tout lui dire, cependant elle ne voulait surement pas lui mentir, ce n’était pas sympa de sa part. Elle se décida à lui dire une partit de la vérité sans réellement tout dire, enfaite elle allait juste dire ce qu’elle cherchait et ne pas révéler son histoire, elle verrait plus tard pour le reste.

« Je suis ici pour chercher des réponses à certaines questions. Mon histoire est compliquée et je ne veux pas vous en parler pour le moment. Je ne vous connais pas vraiment et je déteste étaler ma vie devant les autres, cependant il s’est passé quelque chose qui m’oblige à chercher des réponses et je ne peux les avoir qu’ici, donc je viens de temps en temps. »

Elle regarda le jeune homme, elle se demandait bien ce qu’il allait dire maintenant.

"Et bien, ce n'est pas toujours que l'on rencontre une personne avec un dragon-ailé ramené du désert. Vous semblez pleine de surprise."

C'était vrai. Kaenie était entouré d'un tel aura de mystère, qu' Arsher sentait qu'elle cachait quelque chose de profond, peut-être quelque chose de mal, peut-être pas. Mais il était sûr d'une chose. Une chose inconnue, mystérieuse et mystique le poussait à lui faire confiance et à lui apporter son aide.
Lorsqu'elle lui parla de son frère, Arsher vit que des lames commençaient à monter dans ses yeux. Et il comprit que quelque chose de grave était arrivé à la famille de cette apparent fragile jeune fille.
Puis, lorsqu'elle reprit avec:

"Je suis ici pour chercher des réponses à certaines questions. Mon histoire est compliquée et je ne veux pas vous en parler pour le moment. Je ne vous connais pas vraiment et je déteste étaler ma vie devant les autres, cependant il s’est passé quelque chose qui m’oblige à chercher des réponses et je ne peux les avoir qu’ici, donc je viens de temps en temps."

Arsher décida de l'aider, si elle le voulait bien:

"Peut-être pourrais-je vous aider. Je connais un peu du bas-monde d'ici, et ce sont les meilleurs pour des infos. Et puis, parfois, il est dangereux de chercher des réponses. Très dangereux."

Arsher avait reprit son air sérieux, enfin, le plus sérieux qu'il puisse, car il n'arrivait jamais à prendre quelque chose vraiment au sérieux, pour montrer qu'il était prêt à tout pour arranger, ou du moins essayer, ce qui était arrivé à des gens biens. Car il en était persuadé, Kaenie était une personne bien. Il espérait ne pas se tromper.
Puis il attendit la réponse de la jeune femme.

"Peut-être pourrais-je vous aider. Je connais un peu du bas-monde d'ici, et ce sont les meilleurs pour des infos. Et puis, parfois, il est dangereux de chercher des réponses. Très dangereux."

Kae considéra la proposition, ce n’était pas si mal enfaite, et puis il avait raison, ce qu’il ne savait pas forcément c’est qu’elle savait se battre mieux aussi bien que d’autre enfaite. Cependant elle ne voulait pas déclencher de bagarre dans la ville. Elle se devait de rester discrète et de plus elle voulait garder ses compétences pour elle. Personne ne la connaissait réellement, donc personne ne savait ce qu’elle savait faire. Tant mieux pour elle, elle avait au moins l’avantage de l’effet de surprise.

Son regard dévia inévitablement vers le jeune homme. Elle se demandait ce qui le poussait à l’aider, après tout ils ne se connaissaient même pas et si Kae avait entendu ce genre d’histoire, elle serait surement partit depuis un moment sans jamais demander son reste, on ne savait jamais dans quoi on s’embarquait après tout. Elle se concentra un instant tentant de trouver quelque chose qui pourrait éviter au jeune homme de venir avec elle, cependant elle ne trouva rien. Elle aimait bien sa présence, elle aimait bien l’avoir près d’elle, ce qui était assez rare, depuis la mort de ses parents, elle détestait qu’on s’approche d’elle. Elle se décida finalement à lui répondre une fois sortit de ses pensées.

« Ce ne serait pas mal du tout d’avoir un peu d’aide, cependant cela peut être tout aussi dangereux pour vous. Il n’est pas question de vous mettre en danger pour des infos me concernant. Je ne voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose de grave. »

Elle avait dit cela sans trop réfléchir, mais une fois que les paroles était sortit de sa bouche, elle savait que c’était ce qu’elle ressentait. Il était hors de question pour elle de mettre qui que ce soit en danger pour des informations, surtout vu ce qu’elle pourrait en faire par la suite. Elle avait décidé de venger sa famille et seulement après elle s’octroierait un peu de répits. Sa mission était très claire, hors de question de dévier de cette mission tant qu’elle ne serait pas accomplis. Il en allait de sa parole et de l’amour inconditionnel qu’elle avait envers sa famille, même s’ils étaient tous mort à ce jour.

Kaenie prit un peu de temps pour réfléchir. Elle semblait ne pas être habituée à avoir de la compagnie. Le temps qu'elle réfléchit, Arsher prît le temps de regarder le ciel; le soleil était déjà bien haut dans le soleil, presque à son Zénith, mais alors depuis combien de temps était-il là à parler?

"Ce ne serait pas mal du tout d’avoir un peu d’aide, cependant cela peut être tout aussi dangereux pour vous. Il n’est pas question de vous mettre en danger pour des infos me concernant. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose de grave."

La jeune femme semblait vraiment sincère quant à la santé du jeune homme, mais Arsher aimait le danger, encore plus les causes perdues; une sorte de force invisible le poussait toujours à se fourrer dans des situations pas possibles, tournant généralement à la catastrophe. Comme cette fois là où il avait voulu aider deux hommes, qu'il ne connaissait pas, à se défendre contre des brigands,trois fois plus nombreux qu'eux trois, dans une rixe de bar.

"Et bien", reprit Arsher, "s'il m'arrive malheur, ce ne sera que ma faute, et je l'aurais bien cherché, quoique si je meurs, je n'aurais pas le temps de me morfondre de ma bêtise, oh, et si pas le pur hasard on tombe sur quelques pièces de valeurs, vous n'aurez qu'à vous dire que ce sera mon paiement. Enfin bref. Je vous tends la main, à vous de voir."

Et sur ces mots, Arsher fît quelques pas en arrière en se retournant, puis fit un demi-tour en révérence, tendant la main à Kaenie, comme pour illustrer sa dernière phrase, et levant la tête avec un sourire.

[Qu'allait faire la jeune femme?]

"Et bien, s'il m'arrive malheur, ce ne sera que ma faute, et je l'aurais bien cherché, quoique si je meurs, je n'aurais pas le temps de me morfondre de ma bêtise. Enfin bref. Je vous tends la main, à vous de voir."

Kae le regarda faire un pas en arrière, se retourner, faire un demi-tour et en une révérence lui tendre la main. Elle regarda un instant la main qu’il lui tendait interloqué. Serrant son poing. Elle ne voulait pas le frapper, loin de là, juste que son frère avait l’habitude de faire pareil, enfin pas toute la parade avant mais lui tendre la main. Tellement de souvenir émanait d’un simple geste qu’elle ne savait pas réellement quoi faire. Elle replongea entièrement dans ses souvenirs l’espace d’un instant. Son frère lui tendant la main alors qu’elle était tombée, ce même frère lui tendant la main alors qu’elle ne maitrisait pas son pouvoir. Tant de fois ou elle avait pris cette main qu’elle ne pouvait plus prendre maintenant. Elle leva la tête vers Arsher et les larmes coulèrent. Tant de chose dont elle se souvenait et qui la faisait souffrir, pourtant ces souvenirs étaient tellement précieux. Elle ne voulait jamais oublié, même si elle devait souffrir pour cela.

Un sourire s’afficha sur son visage et avec lenteur, elle leva la main vers la sienne, toujours ses yeux braqué sur lui. Elle s’immobilisa un instant au dessus de sa main et finalement après quelques instants, elle prit sa main. Un frisson parcourut son échine, pour une fois elle n’avait pas peur d’être à Cydonia, pour une fois elle n’était pas hanté par ses souvenirs désastreux qu’elle avait ici. Non, elle allait pouvoir avancer grâce à lui, elle ne le remercierait jamais assez pour ça. Comme guider par quelque chose de supérieur, elle s’avança doucement vers lui et déposa un bisou sur sa joue, puis elle se recula lentement.

« Excuse moi, c’est tellement compliqué. Mais je te dois une explication. »

Elle s’était mise à le tutoyer sans s’en rendre compte.

« Mon frère faisait la même chose quand il me sentait perdu alors ça fait remonter des souvenirs heureux mais aussi très douloureux car il ne pourra plus jamais le faire. »

Elle en avait dit plus en quelques heures qu’elle n’en avait jamais dit. Elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait confiante en sa présence et contrairement aux autres il ne l’effrayait pas. Elle essuya ses larmes et le regarda avec un sourire. Toute tristesse avait pour le moment déserté son visage, tout envie de ne pas créer de lien avait disparu. Advienne ce qu’il pourra, de toute façon cela ne l’empêcherait pas d’atteindre son but primaire, a savoir, venger sa famille.

Arsher avait écouté avec attention, et non sans une petite once de tristesse, le moment où Kaenie avait parlé de son frère. Elle lui avait ainsi avoué, peut-être sans faire exprès, que quelque chose était arrivé à celui-ci, et peut être même à toute sa famille.
Il avait été surpris, presque choqué, quand elle lui avait déposé un baisé sur la joue. C'était la première fois qu'une fille l'embrassait. En effet, malgré son physique pas du tout ingrat, il ne s'était jamais intéressé aux filles. Il avait passé sa jeunesse à s'exercer, tout d'abord aux règles de savoir-vivre en rigueur dans la noblesse, contraignantes et imposées, lorsqu'il était encore dans sa famille; puis aux armes lorsqu'il avait fuit, et été recueilli par maître Gwain.

"Mon frère faisait la même chose quand il me sentait perdu alors ça fait remonter des souvenirs heureux mais aussi très douloureux car il ne pourra plus jamais le faire.
- Pardon, je ne voulais pas vous faire de peine.", s'excusa le jeune homme. Il avait certes remarqué que la jeune femme était passé au tutoiement, mais quelque chose, son éducation, la seule chose qu'il ne regrettait pas d'avoir appris de sa matrone, l'obligeait à en rester au vouvoiement.

Et bien., reprit-il avec un sourire, pour remonter l'humeur de tout le monde après cet instant d'émotions, Allons-y. Je vous suis, je ne sais pas où vous voulez aller. Et si vous ne savez pas encore, je vous conseille d'aller voir dans les tavernes et auberges pour marins, ce n'est certes pas le plus sécurisé, mais c'est un des meilleurs moyens de trouver des informations."

[Arsher, en prononçant ces mots, ne savait pas dans quoi il mettait les pieds; et il s'en fichait. Seule le future montrera la suite.
Qu'allait faire Kaenie?]

"Pardon, je ne voulais pas vous faire de peine."

Elle secoua négativement la tête, il ne lui avait pas fait de peine réellement. Il avait seulement ré-ouvert de vielles blessures qu’elle n’était pas encore en mesure d’assumer pleinement. Elle avait tellement de mal à accepté ces morts surtout celle de son frère en réalité. C’était la personne qu’elle aimait le plus et qui l’avait toujours soutenu quoi qu’il pouvait se passer, quoi qu’elle veuille faire, il n’avait jamais dit non à quelque chose venant d’elle. Elle s’était toujours reposer sur lui, vivre sans lui c’était comme perdre une partie de son âme, une partie d’elle-même était morte avec lui.

"Et bien. Allons-y. Je vous suis, je ne sais pas où vous voulez aller. Et si vous ne savez pas encore, je vous conseille d'aller voir dans les tavernes et auberges pour marins, ce n'est certes pas le plus sécurisé, mais c'est un des meilleurs moyens de trouver des informations."

Elle sortit de ses pensées. Ces derniers temps elle se laissait trop aller à retourner dans son passé et faire ressurgir de vieux souvenirs qu’elle ne devrait pas. Elle se reconcentra sur la situation actuelle. Elle avait pas mal de chose à faire et elle devait trouver ce pour quoi elle était venu. D’ailleurs, elle sortit une feuille de la poche de son manteau. Elle avait marqué le nom de l’homme qu’elle devait rencontrer et si elle ne se trompait pas, cette rencontre allait avoir lieu au port. Oui, c’était cela. Elle rangea le papier. Elle avait eu ce tuyau de la part d’un elfe qui passait soit disant par là. Elle se demandait s’il ne s’agissait pas d’un canular ou alors d’un piège, cependant le même homme était repassé avec ce morceau de papier en lui donnant un nom et une adresse. Autant la suivre, ces derniers temps, ses pistes ne menait à rien et elle commençait à en avoir un peu marre.

Déménager à Silmarie lui avait certes fait du bien. Une fois éloigné de Cydonia, elle pouvait se concentrer et faire ce qu’elle devait faire. Cependant ça ne l’arrangeait pas plus que cela, vu que les seuls contacts qu’elle pouvait espérer avoir étaient ici à Cydonia. Pourtant, elle ne pouvait envisager de revenir dans cette ville qui l’avait tant fait souffrir. Elle ne pouvait pas se le permettre, passer les portes était déjà une épreuve largement suffisante en réalité. Elle finit de se remémorer le nom de la personne qu’elle devait voir et finalement, elle lâcha la main d’Arsher.

« Je dois rencontrer Amano Estev au port. Je pense que je vais commencer par là. Si vous voulez réellement vous embarquer dans cette histoire vous n’avez qu’à me suivre. »

Elle était repassé au vouvoiement, tutoyer quelqu’un qu’on venait à peine de rencontrer ce n’était pas malin. De plus, elle ne devait plus se reposer ainsi sur les autres. Elle devait prendre ses propres décisions, elle devait suivre ses intuitions. Le temps ou elle demandait sans cesse à son frère de l’aider était révolu et avec ce temps la petite fille avait laissé place à une jeune femme capable de se débrouiller. Elle devait évoluer pour faire honneur à sa famille et la venger. C’est donc avec un nouveau mental, forgé à partir des débris de l’ancien qu’elle se lança pour aller jusqu'au port.

Désormais, toutes les boutiques de la ville étaient ouvertes, et les clients afflués de plus en plus dans les rues, et une cacophonie grandissante emplissait l'air maintenant; les marchands criaient à la volée de venir acheter chez eux, les clients se bousculaient pour être les premiers à acheter aux meilleurs prix les meilleurs produits, d'autres essayaient de marchander.
Arsher attendit patiemment la décision de Kaenie. Il la vit sortir une papier d'une poche, papier qui, supposa-t-il, devait indiquer où la jeune femme devait aller. Puis il sût que c'était cela lorsqu'elle dit:

"Je dois rencontrer Amano Estev au port. Je pense que je vais commencer par là. Si vous voulez réellement vous embarquer dans cette histoire vous n’avez qu’ à me suivre."

Arsher ne lui demanda même pas pour quoi elle devait aller là-bas, ni si ça allait être dangereux, mais il prit toutefois un instant, vraiment minime, quelques secondes à peine, pour réfléchir. Voulait-il vraiment se lancer dans une aventure dont il ne savait ni le but ni les dangers? Voulait-il suivre une femme qu'il avait rencontré il y a seulement quelques minutes?
Il se décida lorsqu'il vit Kaenie parmi la foule. Il haussa les épaules en se disant.*On va bien voir où cela va me mener.* Puis il se remit en marche, et dû accélérer le pas pour rattraper la jeune femme qui s'enfonçait droit dans la marée humaine qui occupée désormais les rues de Cydonia, sans regarder derrière elle, ni en hésitant sur la route à suivre. Ils avançaient en direction du port, d' où Arsher était parti il n' y a même pas une heure. Arrivé à sa hauteur, il la regarda en souriant pour montrer qu'il était confiant, même si il ne savait pas où il allait.

[Où allaient-ils dans le port? Qu'allait faire Kaenie?]

La jeune cydienne avança dans la ville sans même regarder derrière elle. Elle avançait comme si elle savait ou elle allait ce qui n’était pas totalement faux en somme. Ils traversèrent donc l’agora marchande puis les bas quartiers jusqu'à arrivé à l’intersection qui menait soit au port soit au quartier des nobles. Elle s’arrêta un instant, son regard se posa inévitablement vers le quartier des nobles, là ou tout avait commencé puis basculé. Elle se vit courir dans la rue près de sa maison, son frère cherchant à la rattraper. Elle ne voulait pas rentrer, elle voulait reste un peu plus avec lui. Elle sourit se rappelant la scène, la voyant se dérouler devant elle. Ce jour là il avait réussit à l’attraper de justesse. Son frère était un peu trop malin et il arrivait toujours à trouver des issus là ou il ne semblait y en avoir. Le seul jour ou cette capacité aurait pu être utile, elle semblait l’avoir déserté. Elle secoua la tête, revenant au présent.

Il n’était pas tant de parler du passé, ni de se souvenirs, elle devait trouver cet homme. Il connaissait des choses dont elle n’avait pas connaissance et qui lui permettrait d’avancer dans ses recherches, elle en était certaine. Elle reprit donc sa route et tourna vers le port. Elle avança encore pendant quelques minutes puis finalement elle s’arrêta devant une masure qui semblait réellement délabré, cependant elle tenait encore debout. Sans aucune hésitation, elle entra. Elle se retrouva dans une atmosphère peu étouffante. Il s’agissait enfaite d’un bar pour marin. Elle regarda au fond de la pièce, elle repéra sans difficulté l’homme qu’elle recherchait. Elle avait eu une description assez précise de celui-ci par ailleurs. Elle s’avança sans aucune hésitation vers l’homme et s’assit à sa table, tête baissé pour commencer. Elle entra directement dans le vif du sujet.

« On m’a dit que vous aviez des informations pour moi sur la famille Okala. »

Elle n’avait pas parlé fort, inutile de se faire remarquer. L’homme siffla entre ses dents en entendant le non des Okala. Evidemment elle n’aurait surement rien sans rien. Elle sortit donc de son manteau une bourse et la divisa en quatre parties.

« Chaque information que je jugerais utile vous sera récompensé, je vous conseille de parler, je suis quelqu’un de patient, mais il ne fait pas abuser des bonnes choses. »

Elle leva la tête, posant son regard émeraude dans les yeux embué de l’homme en face d’elle.

« Il y a longtemps qu’on ne m’a pas demandé de parler de ce que je savais sur les Okala. Il ne faisait réellement pas bon d’en parler il y a de cela quelques temps, cependant même s’il n’ont pas retrouver la fille, ils ont relâché un peu leur surveillance. Je suppose que je parle a leur fille soit disant disparu Kaenie n’est ce pas ? »

Kae durcit son visage, de la glace apparut à l’endroit ou ses mains étaient posés. Elle ne voulait pas devenir violente, mais si elle le devait, elle n’hésiterait certainement pas.

« Ne vous énervez pas, je connaissais très bien votre père, c’était un de mes proches amis. Après sa mort, j’ai commencé à totalement défaillir. Cependant vous semblez bien loin de la description qu’il m’avait faite de sa petite fille. »

« Je ne suis plus une petite fille aujourd’hui. C’est moi qui ai trouvé ma famille, de plus je suis toujours rechercher donc autant se montrer prudente. Ce que je voudrais savoir c’est qui et surtout pourquoi ! »

Elle attendit un instant, l’homme semblait réfléchir. Cependant il reprit vite la parole.

« Je ne sais pas qui, ni pourquoi. »

Kae fit mine de se lever, il la retint. De la glace apparut de nouveau de sous ses doigts, cependant elle n’alla pas jusqu'à glacer son poignet. Elle resta à sa place et écouta la suite.

« J’ai dis que je ne savais pas qui, ni pourquoi, cependant je connais certaine chose qui pourront te mettre sur la voie. »

Elle le regarda, intriguer. C’était bien la première fois qu’on allait lui fournir quelques informations valable sur sa famille. Elle s’était rapidement rendu compte qu’elle ne connaissait pas grand-chose de sa propre famille finalement.

« Je sais ta mère n’était pas la seule héritière de la fortune qu’elle avait. Quelqu’un d’autre pouvait y accéder logiquement, pourtant cette personne n’était jamais présente donc je ne peux savoir qui elle était. »

Il s’arrêta un instant fixant la jeune fille.

« L’entreprise de ton père était aussi à quelqu’un d’autre. Il y a toujours eu deux personnes, mais je ne sais pas non plus qui est la seconde personne. Cette personne possèderait les pleins pouvoirs sur l’entreprise à la mort de ton père. Pareil pour la fortune de ta mère. »

Il but une gorgée de la bière qui était devant lui, cherchant peut être dans sa mémoire. Kae ne le savait pas, mais elle savait qu’il y avait une suite. Elle attendit tranquillement.

« Je n’ai jamais vu ses deux personnes, je ne saurais pas dire qui ils étaient ni à quoi il ressemblait. Je sais juste que chacun d’eux possèdent un signe distinctif, c’est ce que ton père m’avait dit une fois. Je sais aussi qu’ils ont laissé de l’argent dans un endroit à Silmarie, la ville ou ils s’étaient connus avec ta mère pour qu’un jour s’ils leur arrivaient quelque chose, toi et ton frère puissiez avoir les moyens de vivre décemment durant pas mal d’année. »

Il chercha dans sa veste et en sortie une enveloppe qu’il tendit à Kae. Puis, il reprit la parole.

« Ils m’on demandé de remettre ça à l’un d’entre vous. Je te le remet donc aujourd’hui en main propre. Cela te conduira à l’endroit ou ils ont mis leur argent. Je regrette tellement leur mort. Il me manque tous les deux. »

Kae le regarda et vit des larmes perler dans ses yeux pour couler sur ses joues et s’écraser sur la table poisseuse. Elle savait ce qu’il pouvait ressentir, elle-même le ressentait depuis tellement de temps. Elle poussa l’argent qu’elle avait vers lui. Il le dédaigna alors.

« Si je t’ai donné cette enveloppe ce n’est pas pour prendre ton argent. »

« Je pense que vous en avez autant besoin que moi. Ne restez pas ainsi, vivez, c’est ce qu’ils auraient voulu. Je vais vous proposer quelque chose si cela vous intéresse alors parfait, par contre il faudra changer votre style et moins passer pour un clochard. »

Il lui sourit, on avait l’impression qu’on venait de lui rendre une partie de sa vie et surtout on allait surement lui donner une bonne raison de vivre.

« Je vous propose d’être mes yeux et mes oreilles ici. Vous connaissez cette ville mieux que moi et je pense que vous serez plus utile pour chercher des informations sur ces deux personnes qu’en dite vous ? »

« Bien sur, cela me permettra d’avoir un but et si cela me permet de venger mon ami alors c’est un plan qui me plait. »

Kae serra la main d’Amano, désormais ils étaient liés l’un à l’autre. Elle ne le connaissait pas plus que cela, cependant elle était certaine de pouvoir lui faire confiance. Pourquoi, elle ne saurait le dire, mais elle était sûre de ne pas se tromper. Elle se leva et sortit de la masure. Elle se dirigea nonchalamment vers l’endroit ou elle se rendait toujours avec son frère lorsqu’ils avaient besoin de parler. Elle se tourna ensuite vers Arsher dont elle n’avait réellement pas fait attention.

« Pardon de vous avoir amené par ici, mais cette personne m’a donné des informations plus qu’intéressante. Maintenant vous connaissez mieux mon histoire je suppose ou alors voulez vous entendre une version non coupé et plus complète ? »

Elle le regarda, attendant une réponse quelconque de sa part.

Arsher avait suivit Kaenie sans un mot durant tout le trajet jusqu'au port. La jeune femme semblait déterminé, et ce qu'elle allait faire semblait être d'une importance capitale pour elle. Et elle marcha droit, suivant le chemin direct pour le port. Cependant, elle s'arrêta à un carrefour entre une route pour le port et une route pour rejoindre le quartier des nobles qu'elle regarda quelques instants, comme si elle se remémorait quelques souvenirs enfouies, réapparut soudainement.
Arrivé au port, Arsher s'était perdu dans la contemplation du ciel et des oiseaux marins, ne se guidant après Kaenie que par sa présence qu'il sentait; néanmoins il ne remarqua pas qu'elle était entrée dans une taverne, mais lorsqu'il revint dans la réalité, il vit qu'une porte était ouverte juste à côté et il s'y engouffra d'un long pas glissé avant qu'elle ne se referme complètement.
Puis, voyant qu'il était dans une taverne et que la jeune femme était allé parler à un homme, sans signes particuliers, un physique banal d'homme manuel, sûrement marin ou docker, mais un à la retraite et qui passait désormais sa vie dans les tavernes, il alla commander une chope de bière, et alla se mettre non loin derrière Kaenie et celui qui devait être Amano Estev.
Il ne fit pas réellement attention à ce qu'il se disait devant mais il capta quelques bribes de conversations; comme quoi cela faisait longtemps que l'on lui avait parlé des Okala.», famille qui devait être celle de la jeune femme. Que Kaenie était la fille disparue de cette famille. Que sa mère était héritière d'une grande entreprise si son père venait à mourir, mais qu'il y avait une autre personne en course également. Et que les parents de la jeune femme avait caché de l'argent à Silmarie s'il leur arrivait malheur. C'était peut-être de cet argent que venait les quatre piles de pi-ces que Kaenie avait étalé sur la table devant Estev. Quatre piles qui avaient tapé dans l’œil d' Arsher; on peut être noble de cœur, mais aimer l'or en même temps.

«Pardon de vous avoir amené par ici, mais cette personne m’a donné des informations plus qu’intéressante. Maintenant vous connaissez mieux mon histoire je suppose ou alors voulez vous entendre une version non coupé et plus complète ?», demanda-t-elle.

Arsher finit sa chope, alla la poser sur le comptoir et revint devant la jeune femme.

«Et bien si vous voulez me conter votre histoire, je ne vous couperez pas. En revanche, si vous n'y tenez pas particulièrement, vous n'y êtes pas obligée. Mais je dois toutefois avouer que votre histoire m'intrigue au plus haut point.»

[Arsher attendit la décision qu'allait prendre Kaenie.]

«Et bien si vous voulez me conter votre histoire, je ne vous couperez pas. En revanche, si vous n'y tenez pas particulièrement, vous n'y êtes pas obligée. Mais je dois toutefois avouer que votre histoire m'intrigue au plus haut point.»

Kae regarda Arsher et soupira doucement. Elle n’avait pas envie de raconter, ressasser le passé n’était jamais bon, cependant elle l’avait trainé ici, l’avait limite laisser tombé pour parler avec Amano et finalement ils étaient là à attendre quelque chose. Elle se tourna vers lui, sa décision prise. Même si cela était douloureux, il avait le droit de savoir. Elle se décida alors à lui parler. Elle s’assit sur l’une des caisses présentes sur le port en guise de banc et invita Arsher à faire de même.

« C’est une longue histoire, vous feriez mieux de vous assoir. »

Elle se replongea dans ses souvenirs, tout lui revenait en mémoire, les paroles, les odeurs. Pour une fois encore elle se replongerait dans ses souvenirs, elle espérait seulement qu’elle pourrait arriver au bout de son récit sans fondre en larmes. Elle se lança alors dans son histoire.

« Pour commencer, je dirais que je suis née dans une famille sans soucis. Un père propriétaire d’une entreprise florissante, une mère pleine aux as et un frère rêveur mais tellement adorable. Tout semblait nous sourire. Moi je menais ma petite vie tranquille. Quand j’ai eu dix ans, j’ai découvert mon pouvoir de glace, ma mère m’a alors prise sous son aile pour m’expliquer comment m’en servir. Fasciné par l’art de combattre mon père m’a appris à me servir du bâton double lame avec lequel il se battait. Tout allait pour le mieux enfaite même si j’avais laissé tombé mon frère en quelque sorte. »

Elle s’arrêta un instant, souriant aux souvenirs qui venaient de se bousculer dans sa tête. Elle faisait un récit écourté, elle n’allait pas décrire toute sa vie mais puisque son histoire l’intriguait autant lui raconter depuis le départ. Elle reprit son récit.

« Alors que tout allez bien, j’ai rencontré un homme qui m’a pris sous son aile pour m’apprendre le métier de druide. Je me suis attelé à la tâche, poussé par mes parents. A ce moment là les soucis avaient déjà commencé et pour m’éloigner de tout ça, ils m’ont poussés à faire cette formation. Je me demande s’il m’aurait laissé la faire si tout était bien allé. »

Elle secoua la tête repensant à ce qu’elle avait pu voir. En réalité, elle n’avait rien vu du tout, faisant passer sa petite vie avant tout le reste. Elle le regrettait tellement maintenant. Elle leva la tête vers le ciel et se décida à se remettre à parler.

« Lorsque que je suis rentré une fois à la maison, j’ai découvert mes parents complètement changé. Seul mon frère semblait ne pas avoir changé, mais j’avais tort. Ils regardaient tous derrière leur dos, parlaient doucement et très bas. Ils avaient tous les trois perdu beaucoup de poids et finalement j’ai trouvé pourquoi. L’entreprise florissante de mon père avait subitement fait faillite et l’argent de ma mère avait mystérieusement disparu. J’ai alors décidé de les aider du mieux que je pourrais leur promettant de trouver une solution. Ils allaient mieux, bien mieux mais j’avais le cœur lourd de les laisser alors qu’il semblait si mal. Cependant il ne me restait que deux semaines, je me suis dit que ça me laisserait assez de temps. J’avais tord. »

Oui, elle avait eu tord, cependant elle ne pouvait guère faire mieux. Elle ne pouvait pas savoir que tout se terminerais juste avant qu’elle ne rentre. Pourquoi n’avait-elle pas demandé à finir, elle aurait pu aider, elle en était certaine. Elle reprit son récit avec un peu moins d’entrain.

« Le jour de mes vingt ans, j’ai finis mon apprentissage et je suis rentré aussi vite que je le pouvais à la maison. J’avais trouvé un moyen d’aider l’entreprise, je pensais qu’ils seraient fiers de moi. Cependant tout à basculé. Alors que j’étais sur le chemin, j’ai remarqué que la porte de la maison était entrouverte, hors personne dans cette maison ne laissait la porte ouverte. Je me suis précipité à l’intérieur et j’ai découvert mon père égorgé dans le salon, ma mère égorgé pareil dans la cuisine. J’ai espéré que mon frère qui avait l’art de l’évasion comme personne, s’en soit sortie, mais lorsque je suis monté dans la chambre il était mort, le cou brisé. Il avait pris ses dernières minutes pour m’écrire une lettre au lieu de s’enfuir. J’avais tout perdu, je ne comprenais plus rien. »

Elle se rappelait se souvenir atroce. Elle n’arrivait pas à se détacher du corps froid de son frère. Son ancrage dans ce monde. En les perdant, elle avait tout perdu et plus encore. Elle sentait les larmes venir et les laissa couler sur ses joues. Elle reprit néanmoins son récit.

« Mon frère avait tout préparé pour que je m’en aille. Je suis donc partit en jurant de trouver ce qu’il s’était passé. En jurant de les venger. Je n’ai même pas pu assister aux funérailles et je ne peux même pas aller sur leur tombe. Je déteste cela, mais si je cherche depuis deux ans des réponses c’est pour eux, pour moi. Pour savoir pourquoi on les a tués. Je me vengerais de leur mort même si cela signifie de tuer toute personne qui se mettra sur ma route. Je m’entraine depuis deux ans maintenant, et je n’ai peur de rien. »

Elle tourna son visage vers le jeune homme. Elle ne voulait pas qu’on la prenne en pitié loin de là, mais maintenant qu’il savait ce qu’elle comptait faire, elle se demandait comment il allait réagir. Peu importe en réalité, rien ne l’empêcherait de mettre son plan à bien.

« Voilà, c’est mon histoire, mon but et ma vie actuelle. »

Elle ne savait quoi dire d’autre car c’était tout ce qu’elle était actuellement.

Arsher était allé s'asseoir sur la caisse aux côtés de la jeune femme. Puis il avait écouté avec attention la triste histoire de Kaenie, en regardant droit devant, vers l'horizon de la mer, il ne décrocha pas un mot, comme il lui avait promis, il ne l'avait pas interrompu.
Du jour au lendemain, elle avait perdu toute sa vie: sa famille, son héritage, tout ce qu'elle connaissait. Il ne lui restait que ce qu'elle avait appris, c'est à dire la maîtrise de la magie de glace et du combat au bâton à doubles-lames.
Mais ce qui était le plus triste, c'est qu'elle n'avait pas perdue sa famille de façon naturelle, ils avaient tous étaient assassinés, et elle ne savait pas toujours par qui, et pour quoi?
Lui, se sentait un peu coupable maintenant d'avoir quitté sa belle petite vie tranquille de petit noble; et cela parce qu' il en avait marre de toujours faire ce que l'on attendait et voulait de lui, de ne pas pouvoir prendre des décisions par lui-même, toute sa vie était régi par des règles et des codes. Et tout cela pour plaire à des gens qui se moquaient totalement de son existence ou de non, pour plaire à des parents dont les enfants le martyrisait.
Il s'était juré de s'affranchir de tout ça, pour être un homme libre. Et maintenant il était libre, il pouvait faire ce qu'il voulait, quand il voulait, comme il voulait.
Lorsqu'elle conclut avec «Voilà c'est min histoire, mon but et ma vie actuelle.»
Il reporta son attention son attention sur Kaenie, et répondit:

«Je suis navré d'entendre ce que vous avait vécu; je ne peux pas savoir ce que cela fait de voir les corps de sa famille assassinée froidement.
Mais je sens que c'était des personnes biens, comme vous, et si vous cherchez de l'aide, une épée et un cerveau, alors je suis à votre service pour cette quête.»

Et, tout en disant cela, comme pour illustrer ses propos, il se remit sur pied, sortit son épée au clair, et regarda vers le ciel, d'un air défi. Il était déterminé.

« Bien-sûr, si cela vous gêne. Si vous voulez poursuivre cette quête en solitaire. Je vous souhaiterais bon voyage et bonne chance.»

Puis il attendit la réponse de la jeune cydienne.

[C'était à Kaenie de parler.]

«Je suis navré d'entendre ce que vous avait vécu; je ne peux pas savoir ce que cela fait de voir les corps de sa famille assassinée froidement. Mais je sens que c'était des personnes biens, comme vous, et si vous cherchez de l'aide, une épée et un cerveau, alors je suis à votre service pour cette quête.»

Kae le regarda sortir son épée et regarder vers le ciel. C’était réellement gentil de sa part. Elle ne pouvait se défaire de ce qu’elle avait enduré, mais dans cette ville il y avait finalement des gens bien qui l’aideraient surement. Cependant elle n’était pas certaine de devoir encore se reposer sur eux. Elle avait bien trop de fois laissé le gens prendre des décisions à sa place, elle s’était pendant bien trop longtemps reposer sur les autres il était temps que cela change. Elle ne devait plus faire souffrir d’autre personne pour qu’elle puisse s’en sortir ou arrivé à ses fins. Elle n’avait pas le droit de demander à d’autre de combattre pour un combat qui n’était pas le leur. Elle soupira, mais avant qu’elle ne dise quelque chose, il ajouta autre chose.

« Bien-sûr, si cela vous gêne. Si vous voulez poursuivre cette quête en solitaire. Je vous souhaiterais bon voyage et bonne chance.»

Elle le regarda étonnée. A croire qu’il pouvait lire dans les pensées. Ce n’était pas qu’elle avait envie de continuer seule, en réalité avoir un peu d’aide l’aiderait surement surtout que si elle devait se battre contre un petit groupe de personne, seule ce serait extrêmement fatiguant même si ce n’était pas impossible. Elle se décida alors à lui dire.

« Ce n’est pas que j’ai envie de poursuivre seule. Pour dire vrai, avoir quelqu’un a qui vous pouvez parler c’est plutôt sympa, cependant c’est extrêmement dangereux et je ne peux pas demander au d’autre personne de mettre leur vie et leur honneur en danger pour une cause qui n’est même pas la leur. »

Elle regarda vers le quartier des nobles qui n’était pas loin. Non, elle ne devait pas impliquer plus de personne c’était réellement très dangereux et elle n’avait encore que peu d’information sur ce qu’il s’était passé. Elle allait devoir récupéré d’autre infos avant de pouvoir se mettre en quête de ceux qui avaient fait ça et surtout de celui qui avait dupé ses parents et les avaient plongés dans cette panade jusqu’à ce qu’il y perde leur vie et celle de leur fils avec. Heureusement qu’elle était toujours vivante pour laver l’honneur de ses parents et se souvenirs d’eux. Elle rétablirait la vérité, elle ferait en sorte que tout ce qui avait été dit sur ses parents soit effacé, oublié. Elle se tourna une nouvelle fois vers Arsher.

« En plus, je ne peux pas rester longtemps à Cydonia, les informations circulent trop vite et comme on me recherche toujours, je ne vais pas faire de vieux os ici si je reste. Je dois retourner à Silmarie et m’entrainer. Je ne dois pas me relâcher si je veux sortir vivante de cette histoire. »

Elle sourit a Arsher attendant une réaction quelconque de sa part.

Arsher regarda attentivement Kaenie alors qu'elle répondait, et réfléchissait en même temps à ses propos.
Apparemment elle ne voulait pas mêler d'autres personnes à son histoire. Elle ne voulait pas les entraîner dans une situation dangereuse dont elle ne connaissait ni la fin, ni même la suite directe, maintenant qu'elle avait une nouvelle piste de recherches.

«En plus, je ne peux pas rester longtemps à Cydonia, les informations circulent trop vite et comme on me recherche toujours, je ne vais pas faire de vieux os ici si je reste. Je dois retourner à Silmarie et m’entraîner. Je ne dois pas me relâcher si je veux sortir vivante de cette histoire.» , dit-elle en souriant.

«Et bien», répondit-il. «Vous devez savoir que, aller savoir pourquoi, je suis attiré par les situations dangereuses. Et je serais heureux de vous aider dans votre quête. Mais après, je peux aussi rester ici pendant que vous vous entraînerez, et, si besoin, vous pourrez toujours envoyer une lettre à la taverne où vous avez rencontrer Estev, ou à lui-même, pour m'avertir que vous avez besoin d'aide. Je suis souvent présente dans ce quartier de la ville; et je commence à être connue des marins joueurs.»

A ces mots, il ne pût s'empêcher de sourire en se rappelant comment certains étaient sorties du jeu à son arrivée, craignant pour leur argent.
*Ah, quelle journée ça avait été.*

Puis il retourna dans la réalité pour reprendre ses propos dont ce petit souvenir l'avait écarté.

«Enfin, bref, voilà. Sachez que je suis à votre disposition dans cette périlleuse quête.»

Puis il attendit la réponse de la jeune fille. Il sentait que cette rencontre allait être finit pour aujourd'hui; mais il savait que quoiqu'elle décide, il se reverrait sûrement un jour.

[C'était à Kaenie de répondre maintenant.]

«Et bien. Vous devez savoir que, aller savoir pourquoi, je suis attiré par les situations dangereuses. Et je serais heureux de vous aider dans votre quête. Mais après, je peux aussi rester ici pendant que vous vous entraînerez, et, si besoin, vous pourrez toujours envoyer une lettre à la taverne où vous avez rencontré Estev, ou à lui-même, pour m'avertir que vous avez besoin d'aide. Je suis souvent présente dans ce quartier de la ville; et je commence à être connue des marins joueurs.»

Kae le regarda avec étonnement. Il était prêt à mettre sa vie en danger pour l’aider dans son entreprise. Alors çà, ce n’était vraiment pas banal. Elle ne put s’empêcher de sourire, se rappelant que son frère faisait pareil lorsqu’elle se mettait dans des situations impossibles. Il l’aidait constamment à s’en sortir en faisant fi du danger. Elle trouvait ce trait de caractère impressionnant et elle ne pouvait que l’admirer, cependant elle n’aimait quand même pas mettre les autres en danger. Elle se rappela la fois ou elle avait eu le malheur de geler accidentellement le terrain de jeu d’un gamin du quartier noble. Il avait absolument voulut la taper et son frère était arrivé, pourtant c’était la jeune fille qui avait finit par résoudre le problème. Sauf que là il ne s’agit pas d’une broutille mais de quelque chose de grave cette fois ci. Elle se reprit juste à temps pour entendre sa prochaine phrase.

«Enfin, bref, voilà. Sachez que je suis à votre disposition dans cette périlleuse quête.»

Elle releva la tête et le fixa de ses yeux émeraude.

« Je vous remercie pour tout ce que vous faites et avez fait pour moi. Et je vous promets que si jamais je dois revenir ici pour affaire je vous ferez signe. »

Elle s’arrêta un instant. Devait-elle le dire ou pas ? Après tout pourquoi pas, il n’y avait rien de mal à cela et puis ça lui permettrait peut être de voir du paysage. Parfois ça ne faisait pas de mal de changer d’air.

« Si le cœur vous en dit, un de ces jours, vous pouvez aussi venir à Silmarie. Il faut seulement se présenté au tavernier et il m’enverra une lettre comme quoi quelqu’un veut me voir. Je ne suis pas loin même si je n’habite pas Silmarie même. En tout cas, se fut un réel plaisir de vous rencontrer cher ami. »

Elle s’inclina dans le salut noble tout en souriant. C’était une marque de respect qu’elle voulait montrer à l’homme en face d’elle. Elle ne croyait plus depuis longtemps à ce genre de respect, sa naissance faisait d’elle une noble, mais elle était une vagabonde de par sa vie. Autant le reste. Elle se releva doucement.

« Je vous souhaite bonne chance pour le reste de votre chemin et à une prochaine surement. »

Et elle s’en alla doucement vers l’entrée de la ville pour rentrer chez elle. Pour une fois, sa visite à Cydonia n’était pas bredouille. Elle revenait avec des informations et aussi un ami. Sa peur d’être seule ici avait été énormément atténué et cela elle le devait a Arsher. Tout irait bien pour la suite, elle en étai certaine.

[Désengagé, Ce fut un plaisir Merci ^^]

"Si le cœur vous en dit, un de ces jours, vous pouvez aussi venir à Silmarie. Il faut seulement se présenté au tavernier et il m’enverra une lettre comme quoi quelqu’un veut me voir. Je ne suis pas loin même si je n’habite pas Silmarie même. En tout cas, se fut un réel plaisir de vous rencontrer cher ami.
Je vous souhaite bonne chance pour le reste de votre chemin et à une prochaine sûrement."

Elle avait dit cela en saluant "à la noble" ce qui assura à Arsher que Kaenie était de haute naissance. En revanche, il se demanda quel mystère caché la mort de la famille de la jeune fille. Les intrigues entre nobles se réglaient souvent par des moyens financiers, ou maritaux, en mariant les enfants des deux familles.
C'est d'ailleurs une des raisons qui l'avaient poussé à quitter la domicile familial. Ses parents projetaient déjà, à dix ans, de le marier à une fille d'une famille noble, plus haute dans la hiérarchie sociale, et tout ça, seulement pour avoir une petite place au sein de la cour. De plus la fille de cette famille faisait partie de ceux qui l'embêtaient quand il était enfant, ceux qui se croyaient supérieurs car plus riches.
Il en revint ensuite à la situation présente:

"Je vous rendrais visite avec plaisir. C'est toujours plaisant de voir une amie.", répondit-il en lui rendant son sourire.

Puis il la regarda partir vers la sortie de la ville, sûrement pour rentrer chez elle à Silmarie. Lorsqu'elle fût hors de son champ de vision, il décida de bouger lui aussi, il se dirigea vers les quartiers commerçants et plus précisément vers un forgeron pour s'acheter une seconde épée.
En chemin, il repensa à ce qu'il avait fait pendant les quelques heures, même pas deux, passées avec cette jeune femme aux cheveux rouges. Il s'était fait une nouvelle amie. Sa seule amie d'ailleurs, il avait, ou avait eu des amis hommes, et parfois des compagnons d'aventures femmes, mais Kaenie semblait être devenue une véritable amie, même en n'ayant passé que très peu de temps avec elle.
Il réfléchit ensuite, si un jour quelque chose l’amènerait à Silmarie.

"Bah, on verra bien.", dit-il tout bas, pour lui-même. Décidément, cette phrase revenait souvent; elle pourrait même devenir son slogan.

Puis il fût englouti par la marée humaine que formaient désormais les passants.

[Désengagé. Ce fût un plaisir également.]

Invité

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