Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)

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MessageSujet:
[Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptySam 6 Oct - 13:55

Sept heures. Plus que sept heures et j’arriverai enfin à Tamawa. Malgré mes séjours très courts à Storghein et Cydonia, j’y ai fait de belles rencontres, j’ai hâte d’en faire d’autres au Temple et, surtout, d’enfin remplir ma mission. J’imagine déjà écrire à ma sœur et à Karaleth pour leur raconter ce que je peux bien vivre et accomplir à l’extérieur d’Oyashima. Mais en pensant comme cela, j’ai parfois l’impression d’être encore un enfant. Impulsif, ne réfléchissant que rarement aux conséquences de mes actes, je me surprends souvent à être émerveillé par la moindre découverte, comme si à vingt-sept ans, je ne connaissais encore rien au monde. Il est vrai qu’après la découverte de ce continent, je me suis senti bien petit par rapport à l’immensité du monde... mais tout de même. Je pense également à changer quelques unes de mes habitudes : bien que ma mère cuisine terriblement bien, il faudrait que je songe à m’assumer et à m’habituer à la solitude que j’éprouve dans mes appartements.

Le trajet se passe bien, Yakuru a vraiment bien récupéré et je me suis assuré avant de partir de prendre suffisamment de réserves d’eau, sachant pertinemment que nous devrions traverser des contrées plus désertiques que jusqu’ici. Une heure passe, puis deux... une pause s’impose. Nous repartons, et nous voilà à trois heures et demie de trajet. Logiquement, c’est maintenant que nous devrions arriver vers un endroit appelé Varath... mais rien à l’horizon. Au bout de cinq heure sans rien, je commence à penser que j’ai dû me tromper de chemin... il me semble pourtant que la carte est claire et précise. Les routes le sont moins, cependant. Probablement n’ai-je pas bifurqué au bon moment une seule fois... Seulement, revenir sur mes pas maintenant serait insensé, autant continuer et chercher une cité dans laquelle je trouverai quelques repères et un messager pour prévenir de mon retard, même si je perds plus de temps.

Après une bonne heure de galop, je freine brutalement Yakuru lorsqu’il manque de percuter un autre cheval. Ce dernier panique, se cambre puis s’en va en courant plus loin. Je descends alors, cherchant du regard la seconde monture et je la vois revenir, méfiante. La jument est équipée et le fait qu’elle revienne ainsi indique que son propriétaire ne doit pas être très loin. Lentement, je m’approche de la bête et lui laisse renifler ma main. Une fois sa confiance gagnée, je cherche dans les sacs sur le dos de Yakuru une écuelle et remplis celle-ci avec l’eau d’une des nombreuses gourdes rangées dans ces mêmes sacs. Je laisse mon cheval en boire un peu puis en donne à la nouvelle venue, apparemment apaisée. Je range le matériel et finis par tenir mes deux compagnons de galère par la bride, stoppant un moment mon avancée. La chaleur est insoutenable ici, aucune ombre, aucun point d’eau et, surtout, personne à qui parler.

Enfin, je ne me conforte pas dans le désespoir lorsque je vois quelqu’un approcher de loin. A première vue, il s’agit d’un homme mais je ne saurais pas dire de quelle origine il est. Peut-être pourra-t-il m’indiquer une route ou m’apprendre de nouvelles choses.



[HRP : le cheval que j'ai trouvé est celui de Karaleth mais Katsuya ne le sait pas. Je te laisse donc répondre en premier, si ça te va, Minh Quân. Smile Si le lieu et le contexte ne te conviennent pas, n'hésites pas à me le dire.]
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MessageSujet:
Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyLun 5 Nov - 15:06

[Etant donné que Minh n'a pas posté et que ça fait un mois (à un jour près), je fais sauter son tour pour cette fois ci.]

Fatigue.
J’avais presque accompli ma mission, c’était déjà un bon point. Kazuo était libre et comptais se rendre avec moi à Koubaï, laver son honneur et reprendre sa vie telle qu’elle aurait du être ces dernières années. Il avait promis de me retrouver au poste frontière, le temps de dissoudre définitivement ce groupe de bandits. J’avais un peu de temps devant moi, Katsuni allait devoir se remettre de sa blessure en plus de ça. Pour le moment, je devais retrouver Kisaki, je l’avais laissée au moment ou Katsuni m’avait emmenée à la planque et ma pauvre monture y était restée depuis lors.
Arpentant de nouveau le sable du désert, je tentais de me repérer tant bien que mal pour retrouver la direction par laquelle nous étions revenus. En me remémorant le combat, l’endroit ou Katsuni avait placé les pièges et surtout l’emplacement de la cabane, je prenais la direction sud. J’avais vu juste, le sable avait beau recouvrir les traces du combat, il n’avait pas tout à fait enseveli les corps qui étaient restés, surtout celui qui avait eu la malchance de tomber sur l’un des pièges de Katsuni. Par déduction toujours, j’allais maintenant en direction du sud est et bien vite je retrouvais mon chemin. Pensive, j’avais toujours en tête ce que mon frère m’avait dit, le moment ou il m’avait demandé de le tuer. Sur le coup j’étais parfaitement énervée contre lui si bien qu’à présent, ma seule envie était de le claquer un bon coup pour lui remettre en place. Mais au fond, il se doutait probablement qu’une fois encore je ne l’écouterais pas.

Enfin bon, là n’était pas la question, je pense qu’a la place de Kazuo, j’aurai pensé pareil et demandé la mort pour sauver mon honneur, ou plutôt aurais-je demandé la permission de seppuku à mon seigneur pour laver mon honneur. C’était deux choses différentes…
J’arrivais enfin là ou je pensais avoir laissé Kisaki et, fort heureuse de constater que j’avais raison, je remarquais aussi un deuxième cheval et une personne. De loin, impossible de savoir de qui il s’agissait, peut être un voyageur ?

Mon bras me faisait encore un peu souffrir à cause de la vilaine blessure que je m’étais infligée pendant le combat. D’ailleurs la plaie saignait encore légèrement et c’était dans les sacoches de Kisaki que j’avais laissé le nécessaire pour traiter tout ça. Peu importe qui c’était, je comptais bien reprendre ma fidèle monture coûte que coûte. Avançant en direction de l’inconnu pas si inconnu que ça visiblement. Maintenant que je m’étais rapprochée, je distinguais nettement cet homme si particulier qui me mettait dans tous mes états. Katsuya était ici, comment cela était-il possible ? Il m’avait parlé de sa mission, cette dernière l’emmenait il ici ? Ou sa mission était-elle de me surveiller ?
Comment pouvais-je penser quelque chose comme ça ? J’avais commencé à douter de tout le monde depuis ces multiples rencontres, à tel point que je venais à en douter d’un homme qui était important pour moi. M’approchant encore de lui, silencieusement et ne sachant que dire, c’est bien malgré moi que je finis par lâcher avec étonnement :


« - Katsuya... -san ? »

Il s’était retourné et effectivement, mes yeux ne me trompaient pas, c’était bien l’homme avec qui j’avais partagé un très bon moment il y a quelques jours. J’étais à deux doigts de lui demander ce qu’il faisait là mais mon bras me lançait au point que j’en oubliais tout. Ma blessure saignait encore un peu, peut être même plus mais à vrai dire, je n’en savais rien, la présence de Katsuya ici me troublait.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyDim 25 Nov - 1:20

Lorsque je reconnais enfin la personne qui s’avance, je suis vraiment surpris. L’entendre encore utiliser ce suffixe m’amuse mais mon nom dans sa voix a un impact particulier. Je connais les sentiments qu’elle a pour moi et, malgré que j’aie refusé ses avances pour des raisons pas vraiment valables, je la trouve toujours aussi attirante.

- Kara, c’est toi ? demande-je en m’approchant d’elle, les brides de nos deux montures toujours dans les mains. Je suis content de te voir, je ne pensais pas te croiser si tôt !

Elle semble vouloir me répondre mais je la vois tiquer et pencher légèrement la tête du côté de son bras blessé. Blessée ? Mais qu’a-t-elle fait une fois que nous nous sommes séparés ? Je lâche alors nos chevaux, certain que de toute façon ils resteront près d’ici, et me dirige vers mon amie pour examiner la blessure. Sans lui demander son avis, je saisis doucement son bras et regarde de plus près : la plaie est assez profonde, assez pour que le sang coagulé laisse encore couler du sang nouveau. Avec un air de reproche, je la regarde et la questionne.

- Tu profites de mon absence pour faire des bêtises et abîmer ton corps parfait... ça ne va pas, Kara ! Si on laisse ça comme ça, la plaie va s’infecter et tout ce que tu auras gagné sera une semaine allongée au lit, à te remettre.

Je finis par me diriger vers Yakuru, fouillant dans ses sacoches pour y trouver un nécessaire de survie. La boîte contient encore du fil, une aiguille et de l’alcool. Bien que je ne sois pas médecin, combattre implique de savoir se débrouiller et se soigner soi-même pour survivre plus longtemps. C’est ce que Zeshin-sensei m’a appris et j’applique encore aujourd’hui ses conseils, bien que je le voie beaucoup moins aujourd’hui. Je reviens vers ma « collègue » et m’assied immédiatement dans le sable.

- Allez, viens, je vais arranger ça. Vite, avant que le vent ne se lève.

Je ne sais pas tellement à quoi elle pense mais elle finit par s’asseoir aussi. Je m’approche alors, rencontrant un nouveau problème.

- Je ne vais pas pouvoir soigner ça si tu ne dénudes pas ton bras...

Je souris car le sous-entendu est facile. Je me suis de suite senti à l’aise avec Karaleth et notre proximité soudaine de l’autre jour, bien qu’assez inattendue, était différente des autres rencontres que j’ai pu expérimenter. Forte de caractère, elle a pu se dévoiler devant moi et peut-être commencer à affronter ses démons. Je suis ravi d’avoir pu l’aider mais je culpabilise quelque peu de l’avoir laissée ensuite... c’est une drôle de coïncidence que nous nous revoyions ici. Une fois qu’elle a difficilement enlevé sa manche, j’applique l’alcool sur une compresse et m’approche encore. Délicatement, je passe mes doigts sur son bras pour arrêter ma main près de la blessure et, avant d’appliquer la compresse, je souris.

- Décidément... on dirait que je suis destiné à te faire du mal.

J’ai dit ça avec ironie mais je commence sérieusement à le penser... elle ne mérite pas cela. J’applique alors l’alcool puis, après quelques instants et sans m’occuper de sa douleur, je nettoie les contours pour pouvoir recoudre. Avec application, je prépare l’aiguille et le fil et je ne perds pas de temps à m’atteler aux points de suture. Quatre ou cinq devraient suffire. Pour l’avoir expérimenté aussi, je sais que ce n’est pas l’étape la plus douloureuse ; le pire est passé. Je me permets donc, tout en étant concentré, de continuer à lui parler.

- Qu’est-ce qui t’es arrivé, alors, depuis Cydonia ?


[HRP : je saute encore le tour de Minh Quân, avec l'accord d'Eléa.]
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 12 Déc - 4:03

Chaleureux.
Les premiers mots que Katsuya m’accorde sont rassurants, doux, amicaux… Il semblait visiblement aussi étonné que moi de nos retrouvailles ici. Ma blessure me rappelle avec douleur ce pourquoi j’étais ici à présent et Katsuya n’était pas non plus passé à côté de mon bras ensanglanté qui avait méchamment fait virer la couleur bleu clair de ma tunique au violacé. Katsuya en était au moment des reproches, si on pouvait les nommer ainsi, ses mots transpiraient plutôt d’une certaine inquiétude que d’une quelconque remontrance. Il n’avait pas hésité à lâcher les chevaux pour saisir délicatement mon bras et observer la plaie.


« - Tu profites de mon absence pour faire des bêtises et abîmer ton corps parfait... ça ne va pas, Kara ! Si on laisse ça comme ça, la plaie va s’infecter et tout ce que tu auras gagné sera une semaine allongée au lit, à te remettre. »

Des bêtises, c’était relatif. J’avais certes été imprudente et m’était aventurée dans un sacré beau foutoir, mais ça en valait la peine et c’était l’appel du devoir. Quitte a rester alitée pendant une semaine, c’était un sacrifice envisageable, c’était du moins ce que je pensais. Katsuya était déjà revenu vers moi avec le matériel de premier soin, visiblement décidé à ne pas me laisser repartir comme ça et, d’autre part, je n’avais plus vraiment envie de partir maintenant que j’étais près de Katsuya. Si près et à la fois si loin car je savais que mes sentiments pour lui n’étaient pas réciproques. Je me posais dans le sable chaud à ses côtés tandis qu’il s’apprêtait à soigner cette vilaine coupure.

« - Je ne vais pas pouvoir soigner ça si tu ne dénudes pas ton bras... »

Il sourit, probablement parce qu’il se rend compte que le sous entendu est évident. Pour ma part il n’est pas impossible que j’ai légèrement rougit à ce moment, je n’étais pas mal à l’aise en présence de Katsuya mais un côté de ma personnalité que je n’avais jusqu'à présent jamais vraiment expérimenté était ressorti : J’étais timide. Pourquoi faisais-je preuve de timidité envers cet homme en particulier ? Pourquoi perdais-je mes moyens si facilement lorsqu’il me parlait ?
Il n’était pas si difficile de comprendre ce qui m’arrivait après tout, Katsuya était le premier garçon avec qui je me sentais vraiment à l’aise, en dehors de mes frères évidement, mais ce lien n’était pas le même. Si je devais le décrire, je dirais qu’il s’agit d’un lien profond mais pas bilatéral, notre séparation à Cydonia était claire mais je ne pouvais m’y résoudre, il m’était impossible de taire ce sentiment qui avait vu le jour. Je relevais la manche de ma tunique doucement, évitant que la douleur ne se réveille. Voyant Katsuya avec une compresse imbibée d’alcool, sa réplique suivante me fait rire intérieurement mais je n’aime pas trop cette façon qu’il à de le dire, j’ai l’impression qu’il culpabilise pour une raison que j’ignore.


« - Décidément... on dirait que je suis destiné à te faire du mal.
- Ne dis pas ça… »


J’étais interrompue par l’application de la compresse sur la plaie. J’avais presque oublié l’effet désagréable de l’alcool sur une plaie ouverte. La douleur était cependant moins désagréable que la coupure en elle-même et elle était, de plus, indispensable pour la suite. De toute manière c’était un mal nécessaire. La plaie nettoyée avec soin, je desserrai les dents pour finalement achever ma phrase.

« - … Katsuya-san, tu ne m’a fait aucun mal, loin de là. »

Je ne parviens cependant pas à sourire, non pas à cause de la plaie mais bien à cause de ce doute qui sommeille en moi. J’avais d’un sens peur d’être vouée à un amour impossible mais d’autre part je préférais souffrir en silence de ce mal et pouvoir garder de bonnes relations avec lui. Le samouraï était un homme bien, il me témoignait de son amitié – à défaut de partager mes sentiments – et je pensais que cela était tout de même préférable à l’indifférence totale. Nous avions eu notre moment intime et cela resterait l’un des meilleurs moments de ma vie, même si cela ne devait se reproduire. J’aimais beaucoup Katsuya, bien plus que je le laissais paraitre.

« - Qu’est-ce qui t’es arrivé, alors, depuis Cydonia ?
- J… J’ai repris ma mission là ou je l’avais laissée… J’ai été interpellée par une vieille connaissance qui m’a renseignée et m’a conduite jusqu’ici ou nous sommes tombés dans une embuscade. A mon réveil, un homme m’a aidé à m’enfuir de ma geôle et j’ai bien vite compris quelles étaient ses véritables intentions… »


Je me tais subitement, me remémorant avec douleur le passage ou j’avais ni plus ni moins manqué de me faire violer par cet ordure. J’en baissais légèrement la tête en rageant contre ma propre faiblesse, même si j’avais eu la chance d’en réchapper.
Un soupire assorti d’un léger tressaillement lorsque l’aiguille perfore une deuxième fois ma peau, je reprends alors mon récit plus lentement.


« - J’ai cependant réussi à m’en défaire pour retrouver mon chemin dans ce dédale. Finalement je suis arrivée en face du chef de ce mouvement criminel qui projetait de se débarrasser des hauts-dirigeants du clan de la Licorne. Pendant la bataille, j’ai été rejoint par mon frère ainé, qui était alors « prisonnier » et dont le nom était utilisé comme motif pour justifier leurs actes. Nous avons finalement vaincu notre ennemi et il s’occupe actuellement de démanteler le reste du groupuscule. Je dois le retrouver à la frontière dans quelques jours, pour rentrer a Koubaï afin de laver son honneur terni par ces traitres. Ensuite je suis ressortie de leur camp pour retrouver ma monture et je suis tombée sur un charmant jeune homme qui s’est empressé de panser mes plaies. »

Je finis mon récit sur un sourire et un rire léger et détendu. Katsuya avait fini de suturer ma blessure et semblait assimiler lentement tout ce que j’avais raconté, pour le peu de détail que j’avais fourni. Je doutais que ces fameux détails l’intéressaient et s’il tenait vraiment à les connaitre, je lui faisais assez confiance pour lui raconter l’intégralité de mon histoire. Mais pour le moment mon attention se posait sur ma blessure que je sentais déjà beaucoup moins.

« - Merci pour ça, je finis vraiment par me demander si j’aurai assez d’une vie pour compter toutes tes qualités. »

Je retrouvais le sourire, Katsuya avait un don pour remonter le moral, en plus d’être habile, bel homme et à l’écoute des autres. Il m’aurait été difficile de l’imaginer faire du mal aux gens si je ne l’avais pas déjà vu à l’œuvre au combat. Je déposais un baiser sur sa joue –après avoir longuement hésité à l’embrasser pour finalement me résigner – avant d’articuler un nouveau « merci » dans un murmure doux avant de finalement me redemander ce qu’il faisait en plein milieu du désert et pourtant, sur le moment, je n’osais aborder la question, trop captivée par son regard qui venait de croiser le mien au moment.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 12 Déc - 6:06

Son récit commence par de bien étranges aventures... un homme qui l’aide mais qui ne lui veut pas du bien. Il aurait vite compris sa douleur si j’avais été là pour l’aider. Mais d’après les dires de Karaleth, elle n’était pas seule, cela a dû l’aider à s’échapper. Cette rencontre semble cependant l’avoir marquée car elle se tait un instant et semble en colère. Ma collègue reprend cependant son discours une fois mon deuxième point de suture entamé.

« - J’ai cependant réussi à m’en défaire pour retrouver mon chemin dans ce dédale. Finalement je suis arrivée en face du chef de ce mouvement criminel qui projetait de se débarrasser des hauts-dirigeants du clan de la Licorne. Pendant la bataille, j’ai été rejoint par mon frère ainé, qui était alors « prisonnier » et dont le nom était utilisé comme motif pour justifier leurs actes. Nous avons finalement vaincu notre ennemi et il s’occupe actuellement de démanteler le reste du groupuscule. Je dois le retrouver à la frontière dans quelques jours, pour rentrer a Koubaï afin de laver son honneur terni par ces traitres. Ensuite je suis ressortie de leur camp pour retrouver ma monture et je suis tombée sur un charmant jeune homme qui s’est empressé de panser mes plaies. »

Je ris à son compliment. Je la trouve plus ouverte, moins timide que la dernière fois, même si Karaleth est quelqu’un de naturellement réservé à première vue. Je suis ravi de voir que notre complicité ne s’est pas estompée mais peut-être quelque peu mal à l’aise de voir qu’elle nourrit les mêmes sentiments qu’elle m’a avoué à notre première séparation. Je repense à la dernière fois, presque avec nostalgie et je me demande si, finalement, il aurait mieux fallu que je ne réponde pas à mes pulsions... serait-elle tombée amoureuse si nous n’avions pas fait l’amour et si, en premier lieu, je ne l’avais pas embrassée ? Je termine les points, découpe le fil avec un ciseau et pose le matériel sur mes jambes.

« - Merci pour ça, je finis vraiment par me demander si j’aurai assez d’une vie pour compter toutes tes qualités. »

Je souris, plus mal à l’aise qu’avant mais, lorsqu’elle m’embrasse sur la joue, mes angoisses disparaissent. Quand nous nous sommes séparés, je lui ai dit ce que je ressentais... elle est sublime, déterminée, bonne combattante et possède encore d’autres qualités, bien plus que moi. Et pourtant, je n’ai rien voulu entamer, trop pris par ma mission et mon but actuel qui est de servir Doji-sama. C’est plein de doutes que je la regarde, alors que nos regards se croisent. Je ne veux pas craquer mais je sens que je vais le faire. Jusque-là, seule ma sœur a été capable de me faire céder sur bien des choses et, même si elles étaient d’un autre ordre, elle était ma seule faiblesse. Mais je me rends compte maintenant que je suis loin d’Akemi que les faiblesses ne font que se multiplier au fur et à mesure. Moi qui pensais que Karaleth était une deuxième sœur pour moi, me voilà de nouveau à tomber sous son charme, son naturel déconcertant et tellement sincère. Nous n’avons pas eu le temps de nous écrire que le destin nous réunit déjà. Et l’appel de ses lèvres est trop fort.

Égoïste pour une énième fois, je l’embrasse d’abord doucement puis plus passionnément, tout en caressant son bras encore nu. Ma mission me semble tellement lointaine alors qu’une heure me sépare de la destination finale. Pourtant, je perds du temps ici... non... ce n’est pas du temps perdu. Pas avec elle. Malheureusement, rapidement, ma mission me rappelle quand même à l’ordre et je suis tiraillé entre mon devoir et le désir que j’éprouve pour cette Samouraï particulière. Lorsque nos bouches se séparent, je sais qu’elle n’est pas une sœur pour moi. Mais il est encore une fois trop tôt pour que je m’avoue que nous pourrions construire quelque chose. Je ne sais pas ce qu’elle pense de ce geste, elle pourrait interpréter mille et une possibilités... alors que ma gorge se noue de la faire encore espérer, je n’arrive à prononcer que ces mots :


- Je suis désolé...

Avant qu’elle ne réponde, je me relève et vais ranger le matériel dans la trousse de premier soins et reste un moment à quelques mètres d’elle, près des chevaux. Je sais ce que nous sommes capables de faire ici, après ce qu’il vient de se passer. Si j’étais libre comme le vent, probablement risquerais-je quelque chose mais je suis toujours lié à mon rôle de Samouraï. Cette mission est spéciale, je le sens et je ne veux pas risquer un échec. Un retard d’une journée est déjà énorme, je me ferai réprimander pour cela. Le peu de détermination qui me reste me sert à retourner vers elle, à l’aider à se relever et à lui demander :

- Je me suis perdu, je n’aurais pas dû passer par ici. J’ai suivi la carte, pourtant mais... Quoi qu’il en soit, j’ai un jour de retard sur la quête qu’on m’a confiée. Saurais-tu me guider jusqu’à Tamawa ? Passer du temps avec toi me fait plaisir et faire ce bout de route te permettra peut-être de penser à autre chose en attendant de retrouver ton frère ? Tu vis de bien belles aventures, en tout cas. Je suis content pour ta famille, j’espère que tout s’arrangera une fois que tu seras rentrée.

Je lui souris, tentant de dissimuler mon malaise, puis je me retourne et soupire. Je ne veux pas la faire souffrir mais je ne fais que ça. Ma maladresse me perdra probablement un jour... mais jamais je n’ai été maladroit à ce point-là jusqu’à maintenant. Peut-être parce qu’aucune autre femme n’était tombée aussi ouvertement amoureuse de moi.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 12 Déc - 9:19

Paradoxe.
Je ne m’attendais pas à ce que Katsuya réagisse de cette manière. A peine nos regards se croisaient que Katsuya avait encore l’initiative de m’embrasser doucement, comme il l’avait fait la première fois. Un baiser timide mais terriblement chargé de sentiments, ce qui ne manquait pas de chambouler un peu plus mon esprit déjà tourmenté. Intérieurement je me disais que ce n’étais pas une bonne idée, il n’était visiblement pas sur de ses sentiments et malgré moi je savais que cette situation ne ferait que nous faire du mal à l’un comme à l’autre mais principalement à notre amitié. Pourtant je ne pouvais résister, j’en avais également envie, plus que ça, j’avais ardemment souhaité une situation de ce genre. Le baiser se veut de plus en plus passionné, de mon bras libre, je passais la main dans le bas de son dos, remontant doucement jusqu'à sa nuque avant de finalement passer ma main sur sa joue, effleurant son visage du bout de mes doigts fins.
L’échange prit fin doucement, à contrecœur pour ma part, Katsuya à un regard différent, il semble mal à l’aise et je sais au fond de moi que j’en suis responsable. Son regard me perturbe, c’est un fait, je ne sais pas comment l’interpréter, je ne sais pas quoi en penser. A ce moment, je suis perdue, perdue dans l’incompréhension. Katsuya m’avait déjà dit qu’en l’état actuel des choses, rien n’était possible entre nous et pourtant il me témoignait une affection différente de celle d’une amie normale. Je n’osais m’imaginer des choses, parce que je ne voulais pas me voiler la face.


« - Je suis désolé... »

Il ne me laisse même pas le temps de répondre, se levant pour ranger son matériel. Pour ma part je me sens presque coupable de ne rien faire, même si ce que je souhaite est voué à ne pas aboutir avant un moment voir jamais, je n’arrive à articuler le moindre mot avant qu’il ne revienne vers moi, tracassé par quelque chose. J’en oublie ce que je m’apprêtais à dire pour une raison toute bête, j’étais trop attentive à son comportement que son tracas réveillait en moi d’autres interrogations. Il m’aide à me relever, chose appréciable car les sutures m’empêchaient de mouvoir correctement mon bras, le temps que la plaie soit refermée correctement. Je place un peu de distance entre nous, j’ai bien conscience que je suis plus gênante qu’autre chose à l’heure actuelle, je ne fais que perturber Katsuya pendant sa mission. Il m’était particulièrement pénible de refreiner cette envie insatiable que j’avais de le prendre dans mes bras, de l’embrasser et tout lui dire, d’une manière claire et nette. Mais je ne peux pas.

« - Je me suis perdu, je n’aurais pas dû passer par ici. J’ai suivi la carte, pourtant mais... Quoi qu’il en soit, j’ai un jour de retard sur la quête qu’on m’a confiée. Saurais-tu me guider jusqu’à Tamawa ? Passer du temps avec toi me fait plaisir et faire ce bout de route te permettra peut-être de penser à autre chose en attendant de retrouver ton frère ? Tu vis de bien belles aventures, en tout cas. Je suis content pour ta famille, j’espère que tout s’arrangera une fois que tu seras rentrée. »

Un petit rire s’empare de moi, un rire franc et légèrement moqueur. Je trouvais assez rigolo le fait qu’un homme comme Katsuya ait un sens de l’orientation si mauvais, alors qu’il débordait de qualités. C’était assez amusant mais rien dans mon rire n’était méchant, il s’en doutait.

« - Excuse-moi, je suis plutôt surprise que ton orientation ne soit pas au même niveau que tes talents pour la couture ! »

J’étouffe un autre éclat de rire tout aussi franc tandis qu’il se retourne, sur le coup, j’avais peur que ma réflexion ne l’ait vexé. De même, j’aimais passer du temps en sa compagnie et je comptais justement passer par Tamawa avant de repartir. M’approchant de lui tandis qu’il me tournait le dos, je posais mes mains sur ses épaules avant de reprendre un air un peu plus serein.

« - J’allais justement à Tamawa, bien entendu que je peux t’y guider, ça serait même avec grand plaisir. Après tout, cela fait deux fois que tu me viens en aide, je pense pouvoir au moins faire ça. »

Il se retourne finalement pour me voir sourire, ou plutôt je l’incite à se retourner mou me regarder. J’étais encore proche de lui, physiquement parlant, mes bras étaient légèrement pliés et Katsuya était encore près, mais une fois de plus je refreinais mon envie de le prendre dans mes bras en détournant du regard pour aller vers Kisaki. Monter à cheval avec ma blessure tout juste recousue serait un peu plus ardu qu’a l’accoutumée, Tamawa était à une petite heure si mes souvenirs étaient bons, je pouvais compter un décalage d’une poignée de minutes compte tenu du fait que je ne me permettrais pas un galop constant. Le vent se levait légèrement, je décidais alors de prendre dans l’une des sacoches de ma fidèle monture une petite bande de tissu que j’enroulais autour de la suture de manière à la serrer convenablement, afin de protéger la plaie du sable virevoltant. Katsuya m’aida à serrer le bandage, je devais avouer qu’a une main, c’était tout de même compliqué. Je remettais ma tunique en place convenablement, rabattant la manche par-dessus le tout. Je rangeais également mes biens et m’assurais que tout était correctement sanglé avant de partir, jetant en coin un regard à Katsuya, alors appliqué à faire de même. Je me demandais encore, par quel moyen et dans quelles circonstances j’arriverais un jour à lui dire ouvertement ce que je ressentais. Mais je pense qu’il avait du remarquer, à ma façon d’être, que quelque chose était différent, il est vrai que j’étais plus extravertie en sa présence. Cependant, je savais aussi que je devais m’y prendre autrement, laisser l’eau couler sous les ponts, le temps d’être certaine qu’un jour, ce que je souhaitais serait possible, mais également m’y prendre avant qu’une autre femme ne saisisse cette place. Assez étrange de raisonner ainsi, mais je devais avouer que je serais d’autant plus mal à l’aise si je voyais Katsuya en compagnie d’une autre femme, même si, au fond, je pense que j’en serais heureuse pour lui, le savoir heureux était également quelque chose à laquelle j’aspirais.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyVen 14 Déc - 2:02

Son rire, j’aime l’entendre et pourtant quelque chose en moi me dit que je ne devrais pas me laisser aller avec elle. L’erreur est pourtant déjà commise et, même si je ne sais pas ce qu’elle pense, je peux facilement deviner que je l’ai encore blessée. Karaleth m’a confié son corps quelques jours auparavant, j’en ai pris soin et ai partagé ce moment inoubliable avec elle tout en la rejetant gentiment ensuite. Une amitié, un lien fort mais fraternel, c’est bien ce que je comptais faire perdurer. Mais je me rends compte qu’elle m’embobine simplement en étant elle-même et c’est terriblement troublant. Ma collègue pose alors ses mains sur mes épaules et cache bien son émotion... j’ai pu la sentir quelques secondes avant et pourtant elle fait comme si de rien n’était. Est-ce sa manière de se protéger, de prendre des distances ? Si c’est le cas, notre relation n’évolue pas dans le bon sens...

« - J’allais justement à Tamawa, bien entendu que je peux t’y guider, ça serait même avec grand plaisir. Après tout, cela fait deux fois que tu me viens en aide, je pense pouvoir au moins faire ça. »

Je me retourne et cette autre proximité me fait encore plus culpabiliser. « Heureusement », elle se dirige vers son cheval mais a rapidement besoin de mon aide pour faire un bandage et protéger sa blessure. Une fois ceci fait, je garde le silence tout en préparant mon cheval alors que Karaleth fait de même. Une fois prêts, nous commençons la route, lentement car la Samouraï ne doit pas faire trop d’efforts. Étonnamment, je ne suis pas pressé mais je ne sais pas quoi dire non plus.

Un quart d’heure passe et je ne fais que lui lancer des regards furtif, me demandant comment la considérer, comment prendre soin d’elle sans qu’elle ne se fasse des idées. Mais finalement, c’est peut-être moi qui m’en fais... La jeune femme me plaît dans tous les sens du terme et je ne peux m’empêcher de repenser à ce que mon père m’expliquait sur l’amour. Il me parlait d’un coup de foudre, d’une évidence. Mais pourquoi alors ai-je tant de questions lorsque je pense à elle ?

Probablement y a-t-il plusieurs façons de tomber amoureux mais est-ce que ce sentiment impose tant de questions qu’on en finit par ne plus savoir où l’on en est ? S’il se passait encore une fois quelque chose avec Karaleth, je sais que ça engagerait quelque chose. Quelque chose dont je ne connais ni l’origine ni la finalité. J’ai l’impression que c’est tôt, je me sens perdu. Pourtant j’aime être près d’elle et c’est un peu comme si nous nous connaissions par cœur sans en savoir la moitié de la vie de l’autre. Et, en temps normal, nous aurions le temps d’apprendre à nous connaître. Mais pas maintenant. C’est pourtant très perturbé que je m’adresse à elle, encore incertain de ce que ma question va provoquer. Je devine qu’elle est attachée à moi, probablement amoureuse... mais j’aimerais savoir comment elle décrit cela, pourquoi moi et pas un autre.


- Kara... dis-je, hésitant, sans la regarder. Qu’est-ce que l’amour, pour toi ? Je veux dire... comment décrirais-tu ce sentiment ? Peut-on aimer plusieurs personnes pendant sa vie ? Et pourquoi celles-ci, pas des autres... pourquoi ce sentiment peut aussi vite s’estomper qu’il peut durer dans le temps ? J’ai l’air d’un enfant à te demander ça, je suis... désolé.

Deuxième fois que je m’excuse et je continue de fuir son regard malgré la proximité de nos chevaux sur la route. J’attends sa réponse mais pourquoi ? Pourquoi je m’obstine à tourner mes pensées autour de ça ? Encore pire, avec celle que je viens d’embrasser... je ne me comprends plus.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyVen 14 Déc - 15:05

Silence.
Quelque chose de lourd et oppressant qui venait de naitre entre nous deux, depuis notre départ en direction de la ville, Katsuya était terriblement silencieux, quant à moi je ne savais quoi dire. Une poignée de minutes étaient déjà écoulée et nous avions parcourus un petit bout de route et je sentais que le voyage allait être long et pénible si aucun de nous deux ne nous décidions à communiquer. Étrangement, une vague sensation de distance m’envahissait, Katsuya me semblait alors si loin de moi que je ne le reconnaissais pas.
Et bien malgré moi, cela me faisait souffrir le martyr. Je peinais à rester concentrée sur ce que je faisais tant j’avais peur que Katsuya m’évite. Il était plus que spécial à mes yeux, j’avais l’impression qu’une partie de mon cœur était enfermée quelque part en lui, qu’elle m’appelait pour que je la rejoigne, que j’aille près de lui, si près…

Il n’y avait pas l’ombre d’un doute pour moi, j’aimais cet homme, je l’aimais d’un amour sincère et dévoué. Malheureusement ce n’était pas son cas et cette situation se compliquait de minutes en minutes pour moi. Je me demandais alors comment Katsuya pouvait me considérer : Une amie ? Une amie proche ? Une sœur ? Ou une simple conquête ? Peut être m’étais-je laissée attendrir par son charme, peut être avais-je été piégée… Une cage aux barreaux dorés qu’il offrait à toutes les femmes qu’il croisait ? Je n’en savais rien et le simple fait de penser une telle chose me donnait le cafard. J’ai toujours connu de Katsuya ce côté sincère, gentil, tendre, aimable et chaleureux, autant dire qu’il m’était impossible de penser du mal de lui. Après tout, ne m’avait-il pas sauvé la vie devant Cydonia ? Et encore maintenant, n’avait il pas veillé à ma santé lorsqu’il avait vu ma blessure ? Non, Katsuya n’était définitivement pas l’un de ces Don Juans méprisables tant ils se moquent des sentiments des femmes qu’ils trompent.

Finalement, le silence est rompu, par Katsuya. C’était d’autant plus étonnant qu’il aborde le sujet qui, a l’heure actuelle, m’était le plus pénible à aborder, surtout en sa présence.

« - Qu’est-ce que l’amour, pour toi ? Je veux dire... comment décrirais-tu ce sentiment ? Peut-on aimer plusieurs personnes pendant sa vie ? Et pourquoi celles-ci, pas des autres... pourquoi ce sentiment peut aussi vite s’estomper qu’il peut durer dans le temps ? J’ai l’air d’un enfant à te demander ça, je suis... désolé. »

Je trésaille sur le moment, incapable d’articuler quoi que ce soit de cohérent. Finalement je pose mon regard hésitant sur Katsuya qui, au moment, ne me regarde pas. Pourquoi me demandait-il quelque chose comme ça ? Est-ce qu’il avait lui aussi des doutes sur ma façon d’être avec lui ?
Je me souvenais alors que jamais personne n’avait pris la peine de m’enseigner les principes même de l’amour, le fait de s’attacher à quelqu’un, je l’expérimentais pour la première fois sans même en avoir jamais reçu la moindre explication, ou presque.


« - Je dois dire que je trouve ce sentiment compliqué. Témoigner de l’amour à quelqu’un est autrement plus engageant qu’une simple amitié, le fait de vouloir passer notre vie aux côtés d’une personne si particulière à nos yeux, c’est un peu comme recevoir un grand honneur, d’un sens. Je dois dire que je n’ai jamais eu trop d’explications à ce sujet, mes frères étaient plutôt coincés sur ce sujet et mon père… N’a jamais été très proche de moi. Ce que je sais, c’est qu’aimer est quelque chose d’unique, je conçois mal le fait de pouvoir aimer plusieurs personnes au même point. Cependant, je sais aussi qu’avec le temps et d’autres circonstances, un amour brûlant peut s’estomper et laisser place à une nouvelle étincelle.
Je ne sais trop quoi te répondre, j’ai bien peur de n’être que très peu expérimentée dans ce domaine, en revanche je pense pouvoir affirmer que l’amour est unique, il me semble assez improbable de pouvoir « aimer » plusieurs personnes. Je ne suis pas très claire, désolée… Je veux dire qu’il y a une différence notable entre aimer d’amitié et d’amour, en fait… »


Je perds mes moyens, m’embrouille et manque même de révéler certaines choses qui n’ont pas lieux d’être. J’avoue moi-même ne pas connaitre de définition exacte à cet aspect de la vie. Après tout c’était assez subjectif, aimer quelqu’un était quelque chose de purement personnel, par conséquent de multiples sens pouvaient s’y appliquer. Dans mon sens en tout cas, je ne voyais qu’une personne, un seul et unique être possédait la place la plus importante dans ma vie. Et à présent, je pensais que pour que quelqu’un prenne sa place, il allait falloir se lever tôt.
J’avais cependant la sensation de m’éloigner de Katsuya, plus le temps et la discussion avançait, plus je me sentais mal vis-à-vis de lui, j’étais pourtant tellement heureuse de pouvoir lui venir en aide, pour une fois…

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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyDim 16 Déc - 5:13

Je regrette de lui avoir posé cette question à l’instant où je la vois hésiter à me répondre. Aimer c’est être honoré... je suis d’accord avec elle. Même si je n’ai jamais aimé de cette manière, pouvoir exprimer mes sentiments à mes parents et à ma sœur m’a toujours permis d’avancer. Pour Karaleth, on ne peut pas aimer plusieurs personnes au même point, on aime chaque amant différemment. Serait-ce possible alors que j’aie aimé chaque femme ayant partagé mon lit jusqu’ici, sans le savoir ? Je ne pense pas non...

Par contre, je sais que Karaleth est spéciale à mes yeux. Elle ne fait pas partie de la majorité, elle m’apporte autre chose que du plaisir charnel. Une compagnie, une confiance, la possibilité de me confier sans avoir peur du jugement... et une envie irrésistible de toujours la protéger. La jeune femme parle d’une étincelle. Est-ce que j’en ai une dans mes yeux lorsque je la regarde ? Elle seule peut me le dire. Aimer d’amitié et d’amour est différent, ça je l’ai bien saisi. Et je réalise que, si je me pose autant la question, c’est qu’il s’agit d’autre chose que d’amitié.

Une fois son explication achevée, je la regarde détourner la tête, apparemment gênée par ma question. Je me tais quelques instants. Comment évoluerait une relation comme la nôtre ? Probablement facilement. Quand je regarde ma collègue, je ne vois que le bonheur d’une vie paisible, malgré la voie du Bushido. Je secoue la tête car, finalement, rien d’autre n’avait eu d’importance jusqu’ici à part mes missions et ma famille. Celle-ci apprécierait d’ailleurs Karaleth, j’en suis sûr. Pourquoi suis-je si dévoué aux causes que je sers et non à mon bonheur ? Je me le demande encore et toujours.

Un autre quart d’heure se passe dans le silence puis j’approche Yakuru de la jument de ma guide afin de mieux lui parler.


- Merci d’avoir répondu, je crois que j’y vois plus clair. Mais... continue-je, hésitant. Tu m’as l’air préoccupée. Tu sais que tu peux me parler de tout, je t’écouterai, comme la première fois... Je peux tout entendre, surtout que nous nous sommes fait une promesse. Tu te rappelles ?

Je lui souris, incapable de dire autre chose, mon esprit toujours aussi confus par la conversation. Peut-être qu’une fois que ma mission sera terminée, j’arriverai à penser à autre chose... à elle, à moi, à nous. Je ne sais pas encore ce qui m’attend au Temple d’Ankdor mais maintenant que je le sais plus proche de moi, je me dis que le temps va passer vite. Je ne sais pas encore non plus que ma mission, indirectement, fera du mal à Karaleth. Mais j’ai de l’espoir à cet instant.


[HRP : désolée, c’est court aussi. >.<]
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 19 Déc - 7:44

La réaction de Katsuya est évidente, il se pose mille et unes questions. Malheureusement je ne savais pas ce qui le tracassait, il m’était alors difficile d’imaginer ce qui le tourmentait. Je restais silencieuse, me demandant inlassablement ce que je devais et ce que je pouvais faire. Nous n’étions plus très loin de Tamawa, les murailles de la ville se dressant à l’horizon indiquaient que nous allions nous séparer à nouveau, tout bientôt. Cette idée me rendait triste, je jetais un autre regard à Katsuya avant qu’il ne se décide à briser une nouvelle fois le silence qui s’était installé.

« - Tu m’as l’air préoccupée. Tu sais que tu peux me parler de tout, je t’écouterai, comme la première fois... Je peux tout entendre, surtout que nous nous sommes fait une promesse. Tu te rappelles ? »

Je trésaille une nouvelle fois, j’étais si peu discrète au point qu’il remarque que quelque chose n’allait pas ? Je ne savais quoi répondre, à ce moment précis ou je commençais à retrouver un semblant de calme, cette question tombait, comme le fer incandescent d’un bourreau sur la peau de sa victime, réveillant de vieilles douleurs enfouies et protégées. Que pouvais-je lui dire ? Pas lui mentir, c’était certain, mais je ne pouvais pas non plus tout lui annoncer de but en blanc comme ça. Ma blessure me faisait toujours un peu souffrir, réfléchir devenait particulièrement enquiquinant et l’embarras n’arrangeait rien.

Quelques minutes passèrent encore, nous rapprochant de l’inévitable et enfin, je prenais le risque, j’osais faire preuve d’égoïsme en lui déballant tout ce que j’avais sur le cœur. Nous avions posé le pied à terre un instant, étant à une poignée de mètres de l’entrée de la ville, je prenais sa manche du bout de mes doigts avant de m’exprimer.

« - Katsuya-san… J… Il y a quelque chose que… »

Je baisse le regard une nouvelle fois, à la fois honteuse et stressée par ce que je m’apprête à lui dévoiler. Ma voix tremble, ma main aussi, il se doute probablement qu’il est dur pour moi de faire ce que je m’apprêtais à faire. Toutes ces années j’avais toujours été impassible, dénuée de sentiments en apparence, voir distante envers tout le monde. C’était ainsi depuis la mort de mon père. J’avais refoulé toutes ces années des sentiments si purs et il avait fallu que je rencontre Katsuya pour les retrouver, je ne me l’expliquais pas, cet homme avait croisé ma route sur la volonté des kamis, sans doutes…

« - Katsuya-san, depuis notre rencontre à Cydonia… J… J’ai du mal à m’imaginer toute cette place que tu occupes dans mon esprit… Je réalise qu’au fond, je… Je t’aime, Katsuya »


C’était sorti, enfin, avec difficulté mais non sans franchise, je venais de répondre à la question de Katsuya, enfin, après avoir hésité longuement et avoir cherché avec grand soin le choix de mes mots. Maintenant j’avais peur, peur qu’il me rejette, peur qu’il m’évite, qu’il s’éloigne de moi. Ce que je venais de dire pourrait mettre à mal mon amitié avec lui et même si j’étais tout à fait prête à m’imaginer que tout cela soit impossible, pour de nombreuses raisons, j’avais privilégié la franchise au mensonge, c’était ainsi que j’avais été élevée. Je relevais mon regard pour croiser une nouvelle fois celui de Katsuya, une fraction de seconde suffit pour que je mette à rougir. Je n’étais décidément plus moi-même lorsqu’il était à mes côtés…

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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 19 Déc - 9:05

Karaleth ne répond pas. Le silence est lourd mais je peux comprendre qu’après ce que j’ai fait, elle ne veuille plus forcément me parler d’elle, de ses soucis. J’aurais aimé pouvoir me maîtriser tout à l’heure... oui, j’aurais tellement aimé. Une fois les murailles de Tamawa en vue, je me demande si cette rencontre a été bénéfique ou non. Revoir la Samouraï m’a fait plaisir mais je suis tellement confus... et elle aussi. Nous descendons de nos montures lorsque nous sommes au plus près de la cité. Je suis alors surpris qu’elle s’approche de moi et saisisse la manche de ma tunique, apparemment embarrassée. Bafouillant, Karaleth fuit mon regard et c’est tremblante qu’elle continue à hésiter. Veut-elle répondre à la question que je lui ai posée tout à l’heure ? Dès qu’elle prend la parole, je retiens mon souffle.

« - Katsuya-san, depuis notre rencontre à Cydonia… J… J’ai du mal à m’imaginer toute cette place que tu occupes dans mon esprit… Je réalise qu’au fond, je… Je t’aime, Katsuya »

Tout se fige. Mon cœur rate un battement et je ne peux plus la quitter des yeux. Ce que je pensais plus tôt s’est confirmé par ces simples mots... et jamais aucune femme ne me l’a dit si directement. La jeune femme tient toujours ma manche et c’est près d’elle que j’ai envie d’être mais pourtant... pourtant je dégage ma main et quitte enfin ses yeux, après l’avoir vue rougir. Elle attend une réponse, une réponse que je ne peux pas lui donner maintenant. Toutes ces réflexions sur le chemin m’ont bien démontré que Karaleth ne pouvait pas compter autant pour moi. Pas encore. Mais lui dire ça maintenant... je ne sais pas quoi faire. J’ai l’impression que chacun de mes mots pourrait la blesser. Il faudra qu’elle m’attende un peu plus d’un mois si j’accepte ses sentiments... mais elle m’attendra peut-être toute sa vie si je refuse.

- Je... tente-je de commencer mais ma gorge se noue.

Incapable de lui répondre, je me sens lâche et ce sentiment fait monter des larmes à mes yeux. Avant qu’elles ne deviennent réellement visibles, je me rapproche de la Samouraï et la prends dans mes bras, cachant ma tête dans son cou. J’aimerais que mes gestes puissent lui signifier qu’elle ne m’est pas indifférente auquel cas nous n’aurions pas échangé tout cela jusqu’à maintenant. Mais mon étreinte ne sème que le doute, je le sais. Je réussis à retenir un sanglot et la serre tendrement, passant ma main sur sa tête pour éviter qu’elle ne me regarde. La voix également tremblante, je commence alors à parler, sentant mes joues chauffer au fil du temps.


- Merci et pardon... je crois que c’est tout ce que j’arriverai à te dire, ma chère Kara. Oui tu m’es chère mais je suis perdu. Tu affirmes avec tellement de sincérité que tu m’aimes et je suis tellement heureux de l’entendre de ta part. Pourtant, je ne sais pas te répondre... tu ne dois rien comprendre, je me sens bête mais aussi terriblement cruel. Ces moments que l’on partage, ils sont tellement forts et pourtant je ne peux pas me décider. Au lieu de m’aimer tu ferais mieux de me haïr...

Je m’éloigne légèrement, essuie mon visage d’un revers de manche et frôle son visage du dos de la main pour finalement l’y poser plus simplement. Je l’embrasse alors sur le front même ai j’aurais aimé le faire partout ailleurs et la regarde, les yeux encore embués.

- Nous nous sommes promis que notre amitié ne serait pas brisée et, pour l’instant, elle ne pourra pas l’être, Karaleth. Certains diront que je suis dévoué... j’ai tendance à dire que je suis trop borné mais je suis comme ça et j’avoue ne pas bien comprendre ce que tu peux aimer chez moi alors que je ne fais que te blesser. Je dois te faire attendre, Kara. Attendre encore alors que tu ne demandes qu’une chose et j’en suis tellement... tellement désolé. Mais je suis convaincu du fond du cœur qu’à mon retour de mission, je pourrai te donner une réponse. Je ne t’en voudrai pas si tu ne souhaites pas me revoir, je te demande trop. Saches que... j’aimerais tout de même que nous nous écrivions. Mais là aussi, je suis bien égoiste de ne penser qu’à moi, donc refuses si tu le veux.

Je colle ensuite mon front contre le sien pour écouter ce qu’elle aura à me répondre. Je suis en tout cas sûr d’une chose : je ne veux pas la perdre. Mais je sais aussi que je ne peux pas faillir à mon devoir. A mon retour, j’aurai du temps pour elle, pour réfléchir, pour mettre tout cela au clair avec elle. En attendant, elle souffrira... et je souffrirai de la savoir malheureuse à cause de moi.
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyDim 30 Déc - 10:22

Mourir.
J’avais l’impression d’être morte au moment ou j’avais finalement révélé tout ce qui me pesait sur l’âme. Je ne savais l’expliquer, je ne connaissais pas la mort après tout, j’étais encore bien vivante mais, à cet instant, j’avais l’impression d’avoir perdu une partie de mon âme, d’être morte quelque part. La réaction de Katsuya n’arrangeait en rien les choses, je me sentais d’autant plus mal que je pouvais le voir hésiter, bredouiller, s’interroger, me fixer… Assez paradoxal en soi d’ailleurs, j’aimais sentir son regard sur mon corps, j’avais l’impression d’être importante à ses yeux et c’est quelque chose qui comptais pour moi, mais cette fois ci, j’avais juste l’impression de sentir une lame en travers de mes côtes.

Mon frère me l’avait expliqué une fois, je m’en souvenais. Il m’avait dit que l’amour pouvait parfois être plus meurtrier que la lame de n’importe quel katana. Je comprenais ce sentiment, l’amour était une véritable torture mentale en soi, poussant les plus raisonnable au déraisonnable, à l’illogique pur. Enfin, je me demandais toujours en quoi nos actions devenaient si illogiques, lorsque j’avais vu les actions de Katsuni qui s’était éprise de mon frère, j’avais toujours cru qu’elle était juste tarée, mais j’avais appris à la comprendre et maintenant, peu à peu, je comprenais aussi que par amour je serais capable de bien des choses. Arriverais-je à rester raisonnable par amour pour Katsuya ? Que serais-je capable de faire pour lui ? Je me le demandais, sachant d’avance la réponse cependant. Elle était simple et évidente : N’importe quoi. Katsuya avait ses propres préceptes à suivre, ils allaient dans le sens des miens, nous étions tous deux des samouraïs après tout.

Oui… Deux d’un clan différent, dans un Empire en proie à un potentiel chaos. Je m’étais déjà longuement posé cette question, en imaginant que Katsuya partage ma vie, qu’adviendrait-il de nous si une guerre civile éclatait ? Nous serions séparés par nos clans, nos familles, notre devoir… Notre honneur. Depuis le décès de l’impératrice, une quantité pharamineuse de problèmes s’était accumulés au sein de la famille impériale, la disparition des deux jumelles héritières entre autres. En imaginant que le pire se produise et que la princesse Maya n’accède pas au trône tel que cela était prévu, une lutte pour le pouvoir aurait sans doute lieu, une guerre inter-clan éclaterait sans nuls doutes. Un point sur lequel le clan de l’hydre possédait un avantage stratégique considérable, une guerre serait tout à leur avantage sur le plan technique. Les salamandres et les licornes seraient sans doute légèrement désavantagés, la logique voulant que le clan le plus faible soit éliminé en premier de la lutte pour le pouvoir.
Je me projetais dans un scénario horrible, j’en avais conscience mais rien n’était excluable et j’en venais alors au point qui me concernait au plus : La logique de l’honneur voudrait que j’ai à me battre contre Katsuya. Chose que je refusais, bien entendu. Mais seuls les Kamis pouvaient décider de ce qui était nécessaire ou non, j’avais été élevée dans l’optique de devenir une arme au service de mon seigneur, pas pour être une femme au foyer. Cependant rien dans tout cela ne m’empêchais d’aimer, et par amour je savais que je pourrais jamais lever mon katana contre Katsuya. Mais lui, le ferait-il ?

Je n’y croyais pas un seul instant.

Je revenais doucement à la réalité, cruelle réalité qui me laissait languir tandis que Katsuya semblait pour le moins choqué par ma révélation. Et, encore une fois, je ne m’attendais qu’au pire. J’avais toujours été passablement pessimiste et j’avais la malchance par-dessus tout cela, d’avoir un instinct trop aiguisé. Le simple fait que Katsuya me prenne dans ses bras ne me disait rien qui vaille, je m’attendais déjà à une réponse qui ne me plairait pas.


« - Merci et pardon... je crois que c’est tout ce que j’arriverai à te dire, ma chère Kara. Oui tu m’es chère mais je suis perdu. Tu affirmes avec tellement de sincérité que tu m’aimes et je suis tellement heureux de l’entendre de ta part. Pourtant, je ne sais pas te répondre... tu ne dois rien comprendre, je me sens bête mais aussi terriblement cruel. Ces moments que l’on partage, ils sont tellement forts et pourtant je ne peux pas me décider. Au lieu de m’aimer tu ferais mieux de me haïr... »

Ce qu’il disait n’avait pas le moindre sens pour moi. Je n’arrivais à décerner la véritable réponse dans cette phrase, peut être n’y était elle tout simplement pas, après tout. Néanmoins j’avais du mal à comprendre pourquoi il me racontait tout cela, les moments que nous passion ensemble étaient vraiment forts, pour ne pas dire intenses. Alors pourquoi me disait-il que je devais le haïr ? La peur commençait à se fixer dans mon cœur tandis que je commençais à comprendre qu’il se produisait exactement ce que je n’aurais jamais voulu voir se faire. Il en versait des larmes, je l’avais deviné lorsque l’une d’elle était tombée sur mon épaule un peu plus tôt. Il me regardait à présent, les yeux encore embués avant de déposer un baiser sur mon front.
La symbolique n’était pas mon fort mais il était tellement simple de savoir interpréter ce qu’un baiser sur le front représentait : La protection, la bienveillance. Ainsi je savais que Katsuya ne tenais pas à moi autant que je tenais à lui, je pensais que mon cœur s’était alors arrêté de battre. Je ne pleurais pas, je ne pouvais pas pourtant l’envie y était, mais j’étais juste figée comme une idiote, parfaitement pétrifiée par sa réponse.


« - Nous nous sommes promis que notre amitié ne serait pas brisée et, pour l’instant, elle ne pourra pas l’être, Karaleth. Certains diront que je suis dévoué... j’ai tendance à dire que je suis trop borné mais je suis comme ça et j’avoue ne pas bien comprendre ce que tu peux aimer chez moi alors que je ne fais que te blesser. Je dois te faire attendre, Kara. Attendre encore alors que tu ne demandes qu’une chose et j’en suis tellement... tellement désolé. Mais je suis convaincu du fond du cœur qu’à mon retour de mission, je pourrai te donner une réponse. Je ne t’en voudrai pas si tu ne souhaites pas me revoir, je te demande trop. Saches que... j’aimerais tout de même que nous nous écrivions. Mais là aussi, je suis bien égoïste de ne penser qu’à moi, donc refuses si tu le veux. »

Je m’en serais douté. Cette réponse ne m’étonnait en rien, étrangement. Il aurait été surprenant que j’aie une réponse qui me plaise à cet aveu. Pourtant Katsuya avait su rester étonnamment adorable en prononçant tout ça, je pense alors qu’il était sincère et le fait qu’il me demande d’attendre laisse briller cette étincelle d’espoir que j’avais depuis notre rencontre à Cydonia. Il est mal à l’aise, je le vois bien, il est même triste. A vrai dire, moi aussi, malgré que sa réponse ne soit pas un non catégorique, j’ai toujours cette envie de pleurer alors que les larmes refusent de venir. Je suis là, immobile, avec un air étonné qu’il n’avait alors encore jamais vu. Son front est posé contre le mien, je sais qu’il attend lui aussi une réponse mais je n’ai pour le moment rien qui parvient à s’articuler correctement dans la tête. Je suis distraite, distraite par bien des choses, des pensées, des envies, du tourment, de la douleur… Beaucoup de douleur. Pourtant mon regard se fixe à nouveau dans le sien, comme s’il y avait été attiré par une force mystique dont j’ignorais l’existence. Une fraction de seconde, deux secondes, trois et une quatrième avant que je ne baisse de nouveau le regard. Il est tout près de moi, nous étions en contact et pourtant le destin m’interdisais d’en profiter, de profiter d’être avec celui que j’aimais. Quel genre de cruauté était-ce là ? Comment les divinités pouvaient elle prendre ainsi leur pied à jouer avec mes sentiments ? Je voyais Katsuya, ses yeux, son corps, ses lèvres. Elles étaient si proches, il ne me suffisait que d’un demi-pas pour qu’elles soient miennes et pourtant elles m’étaient interdites, que d’ironie quand je savais que peu de temps plus tôt, j’avais de nouveau eu le droit de les avoir collées aux miennes.

Les larmes coulaient enfin, silencieusement mais en abondance. Instinctivement je le serrais dans mes bras, collant ma tête dans le creux de son épaule, comme une enfant ayant besoin d’être consolée. Oui, je crois que l’image d’une enfant chagrinée était assez représentatif de la scène : Une gosse égoïste qui boudait parce qu’elle n’avait pas eu ce qu’elle réclamait, c’était surement ce que je devais être à l’instant. Ces larmes portaient un double sens malgré tout, non seulement le fait que Katsuya n’ai pas répondu ce que j’avais souhaité, mais aussi le fait que j’avais risqué notre amitié avec mes désirs propres, j’avais honte, affreusement honte de n’avoir pensé qu’a moi. Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce que lui pouvait penser de moi, m’étant juste limitée au fait qu’il me considérait probablement comme une amie ou un genre de sœur. J’étais toujours silencieuse, les larmes coulaient naturellement et la tristesse était présente, le silence n’était juste pas approprié, j’en avais fortement la sensation.


« - Le pire mal que tu puisses me faire serait de m’abandonner, m’oublier… Katsuya… Tu… Tu n’es pas aussi égoïste que je le suis, ne t’en veux pas pour cela. Ce malaise naissant entre nous est à cause de mon égoïsme, je n’ai pensé qu’a moi depuis le début… Je… Je n’ai même pas essayé de comprendre ce que tu ressentais, ce à quoi tu aspires, ce que tu désirais…
Je me sens mal d’avoir essayé de t’imposer ce que je ressentais, je m’en veux, j’en suis désolée… »


Je resserrais mon étreinte instinctivement, comme si j’avais peur qu’il parte, qu’il m’abandonne. Pourtant je savais qu’il n’en ferait rien, Katsuya n’était pas le genre d’homme à tourner le dos à quelqu’un sans véritables motifs. Je passais mes mains dans son dos, comme si je cherchais quelque chose sans savoir quoi, en réalité je savais que je perdais tous mes moyens, j’avais l’impression de perdre pied, d’être tombée d’une hauteur incroyable. Je cherchais quelque chose ou quelqu’un à qui m’accrocher et fus bien vite ramenée à la réalité encore une fois par Katsuya que je tenais dans mes bras fermement, tandis que le sanglot que je cachais depuis les dix dernières minutes finissait enfin par sortir. Le silence était à nouveau installé et encore une fois j’allais prendre le risque de le briser, légèrement plus calme qu’avant.

« - Katsuya… E… Est-ce que tu… Pourrais passer me voir à Koubaï lors de ton retour ? Je… Enfin je… J’aimerai avoir de tes nouvelles, savoir ce que tu deviens. Une lettre est un chose mais il est tellement plus appréciable de revoir un visage familier »

J’avais osé, encore une fois. Et pourtant je pensais que le revoir après qu’il soit rentré de mission ne pourrait être qu’une bonne chose. Pour lui comme pour moi, cela serait également une bonne occasion d’avoir le fin mot de l’histoire. Et d’autre part, j’avais vraiment envie de savoir comment se serait passé sa mission, d’apprendre ce qu’il avait vécu, les personnes qu’il avait connues pendant ce temps… Au risque d’être affreusement déçue.
Je séchais mes larmes restantes du bout de ma manche après avoir desserré mon étreinte, lâchant Katsuya qui avait à nouveau ce regard que je ne comprenais pas. Décidément, j’avais craqué pour un homme bien mystérieux, ce qui le rendait encore plus charmant.

C'était donc ça... Être amoureuse...
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyJeu 3 Jan - 9:07

Karaleth semble à la fois étonnée, choquée, déçue et attristée par ma réponse. Je sais que je l’ai blessée mais je ne peux pas faire autrement. L’évidence n’est pas là mais je sais qu’elle le sera à mon retour. Elle me regarde, baisse la tête et ne semble pas savoir quoi répondre. Mais lorsqu’elle commence à pleurer, c’est un poignard qui perfore mon cœur. Pourquoi a-t-il fallu que nous nous retrouvions ici ? Pour la faire souffrir encore, alors qu’elle semblait enfin avoir trouvé une certaine forme de rédemption à avoir sauvé son frère ? Elle se blottit pourtant contre moi et je n’hésites pas une seule seconde à la serrer, incapable de lui en donner d’avantage pour le moment. La culpabilité me ronge car c’est la femme la plus pure et la plus adorable (après ma sœur) que je viens d’écorcher.

« - Le pire mal que tu puisses me faire serait de m’abandonner, m’oublier… Katsuya… Tu… Tu n’es pas aussi égoïste que je le suis, ne t’en veux pas pour cela. Ce malaise naissant entre nous est à cause de mon égoïsme, je n’ai pensé qu’a moi depuis le début… Je… Je n’ai même pas essayé de comprendre ce que tu ressentais, ce à quoi tu aspires, ce que tu désirais…
Je me sens mal d’avoir essayé de t’imposer ce que je ressentais, je m’en veux, j’en suis désolée… »


C’est l’incompréhension qui me prend la gorge à l’instant. Elle, égoïste ?! Alors que Karaleth me serre plus fort contre elle, je ne peux m’empêcher de serrer les dents jusqu’à en avoir mal. Quels mots ai-je pu employer pour qu’elle se pense égoïste alors qu’il s’agit là d’un acte de générosité pure. Je n’ai malheureusement pas le temps de répliquer de suite qu’elle me demande de passer la voir à Kubaï à mon retour. La jeune femme finit par se détacher de moi et par sécher ses larmes. La colère et le soulagement m’habitent en même temps et je lis l’étonnement sur son visage lorsqu’elle croise mon regard une énième fois.

Je soupire longuement, passe mes mains sur ma figure légèrement sableuse et termine leurs course dans mes cheveux ébouriffés. Qui suis-je pour lui demander de m’attendre ? Est-ce pour vérifier que son amitié, son amour pour moi sont inébranlables. Pourtant je sais qu’elle le fera... Se sentir aimé, attendu autre part qu’à la maison est une sensation tout à fait nouvelle et je ne peux m’empêcher de la remercier intérieurement de me faire cette demande si naturellement. Son naturel... c’est bien ce qui m’a séduit à notre première rencontre, notre première fois. Elle m’a donné son corps et son cœur en même temps. Je sais que c’était important pour elle et c’est avec une volonté de tenir notre promesse que j’ai quitté Cydonia le cœur léger. A-t-elle pensé à moi comme j’ai pensé à elle ? Sûrement plus ardemment, plus passionnément, plus amoureusement. C’est le désir qui nous a rapprochés et c’est ce même désir qui me pousse à vouloir l’aimer. Mais je ne peux pas...

Je m’approche une énième fois d’elle, rompant encore une fois la distance que Karaleth met entre nous. Je saisis ses épaules et regarde ses yeux rougis par les larmes.


- Je t’en prie, ne dis plus jamais que tu es égoïste car c’est bien moi qui l’est. Quel homme pourrait refuser ce que tu viens de me donner ? Vouloir partager ses sentiments est courageux et terriblement généreux. C’est tout le contraire d’un acte égoïste, Kara... tu ne m’imposes rien et tu me laisses même trop de choix.

Je passe alors ma main sur sa joue, l’autre dans son dos.

- Il n’y a de malaise que parce que nous avons échangé ce premier baiser près de Cydonia. M’aurais-tu aimé si fort, m’aurais-tu attendu aussi longtemps si nous n’avions pas partagé ce que les couples partagent ? Tu sais... de toutes les femmes que j’ai connues, tu es la première à m’avouer tes sentiments et saches que jamais je ne l’oublierai. Ne te dénigres pas, tu mérites bien mieux que ce que je peux t’offrir pour le moment.

Quelques secondes de silence, le temps de remettre mes idées en place et je continue.

- Ça sera un grand honneur de passer par Koubaï pour voir une femme comme toi et c’est avec plaisir que je ferai une halte. Je te raconterai tout et je te donnerai ma réponse, ma chère Kara. Pardonne ma cruauté en attendant... et ne dis pas que tu l’es aussi parce que tu es la plus adorable des Samouraï que j’ai connus.

Je souris et lutte contre une envie irrésistible de l’embrasser encore une fois. Je finis par instaurer moi aussi une distance entre nos deux corps et appelle Yaruku d’un ton ferme mais affectueux qu’il connaît bien. En saisissant sa bride, je tente de dissimuler ma voix tremblante derrière mon sourire.

- Je crois qu’il est temps que je m’en aille, maintenant... Fais attention à ton bras et prépares également tes récits. Je veux moi aussi connaître tes aventures et tes rencontres. À bientôt... mon amie, ma douce Samouraï.

Je finis par tourner le dos, lui laissant un dernier signe de la main en guide d’au revoir, prêt à vivre et à accomplir ma mission pleinement, à présent.


[HRP : tu peux le rattraper si tu le veux, bien sûr ! Sinon, je te laisse me désengager. ^^]
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Re: [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth)
   [Terminé][155][D-A] Destiny (PV Karaleth) EmptyMer 9 Jan - 9:36

Rejet.
J’avais toujours aussi peur que Katsuya ne finisse par me rejeter complètement, même en tant qu’amie. Ce que je disais pouvait paraître dur, peut être qu’il pensait la même chose que moi, peut être voulait il m’éviter je ne sais quoi comme problèmes, peut être…
Je ne savais quoi penser, je n’étais sure que d’une chose, c’est que Katsuya n’était pas le genre d’homme que je pourrais mépriser. En parlant du mépris, je me demandais d’ailleurs ce que lui pouvait supporter avant d’en éprouver. Réflexion faite, je ne savais encore que trop peu de choses sur lui, il m’avait brièvement parlé de sa sœur, je le savais aussi dévoué à son seigneur que je l’étais au mien, il était appliqué et bien entraîné, terriblement beau et attirant. En dehors de cela, je ne connaissais que peu de détails à son propos et de son côté, je crois qu’il en savait plus sur moi, mais encore peu également. Peut être voulais-je aller bien trop vite, en définitive, je restais persuadée que j’avais tort sur toute la ligne, pourtant il s’était rapproché de moi afin de me réconforter à nouveau.


« - Je t’en prie, ne dis plus jamais que tu es égoïste car c’est bien moi qui l’est. Quel homme pourrait refuser ce que tu viens de me donner ? Vouloir partager ses sentiments est courageux et terriblement généreux. C’est tout le contraire d’un acte égoïste, Kara... tu ne m’imposes rien et tu me laisses même trop de choix. Il n’y a de malaise que parce que nous avons échangé ce premier baiser près de Cydonia. M’aurais-tu aimé si fort, m’aurais-tu attendu aussi longtemps si nous n’avions pas partagé ce que les couples partagent ? Tu sais... de toutes les femmes que j’ai connues, tu es la première à m’avouer tes sentiments et saches que jamais je ne l’oublierai. Ne te dénigres pas, tu mérites bien mieux que ce que je peux t’offrir pour le moment. »

Nous avions tout les deux un point de vue différent, je pensais que c’était lié au fait que nous avions, à ce moment, un rôle différent. De mon côté, m’étant déclarée, j’avais l’impression d’être une personne laissant passer ses envies avant celle des autres, du sien, j’étais une personne courageuse et généreuse. Les relations humaines étaient compliquées, l’interprétation et les ressentis étaient divers et difficiles à anticiper, ce n’était pas un domaine dans lequel j’excellais. Katsuya m’avait, une fois de plus étonné, il n’avait aucune raison d’être aussi gentil et encore moins si agréable à vivre, tout le monde était en droit d’avoir une passe de colère ou un instant d’énervement. Il avait un self-control hors du commun, chose dont je n’avais pas vraiment fait preuve lors de nos deux rencontres. En plus de l’aimer, je pense que je l’admirais. Voyant que je ne répondais pas -que je n’arrivais pas à répondre convenait mieux-, il ajouta :

« - Ça sera un grand honneur de passer par Koubaï pour voir une femme comme toi et c’est avec plaisir que je ferai une halte. Je te raconterai tout et je te donnerai ma réponse, ma chère Kara. Pardonne ma cruauté en attendant... et ne dis pas que tu l’es aussi parce que tu es la plus adorable des Samouraï que j’ai connus. »

Un autre sourire qu’il m’adresse et le fait qu’il réponde favorablement à cette demande me fait également sourire, je suis intérieurement soulagée et j’ai hâte de savoir, étant donné qu’il me parle d’une réponse, j’avais toujours espoir. Je savais qu’il était temps que nous nous séparions et bien que je n’en ai pas vraiment envie, nous avions tous les deux une mission à accomplir. J’étais à présent certaine de le revoir, Katsuya tiendrait parole, j’en étais sure. La distance entre nous s’intensifiait et je glissais finalement ces mots à son attention alors qu’il s’apprêtait à s’éloigner.

« - Fais attention à toi également ! »

Puis, à voix basse, la voix légèrement tremblante, j’ajoutais quelque chose qu’il n’entendit pas.

« - Je t’attendrais… »


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