[DA] Un vestige du passé à faire réparer (PV Garet)[Terminé]

Elle attendait là depuis que moins quelques heures, planter sous l’un des arbres du chemin. Elle n’avait pas encore pu se résoudre à entrer dans cette ville. Cette ville qui lui avait tout pris. Cydonia. Elle était venu ici en quête d’un forgeron, son père lui en avait parlé alors qu’il était encore vivant et n’ayant pas cherché autre part, elle s’était décidé à voyager jusqu’ici pour pouvoir lui demander de réparer son arme, cependant elle n’avait pas pu se résoudre à franchir les portes.

Trop de sombres pensées la traversaient, elle avait envie de fuir et de repartir directement pour Silmarie, cependant elle n’avait plus trop de vivre et elle devait absolument faire réparer sa seconde lame au cas où. Et puis elle pourrait peut être trouvé des réponses à certaines questions. Après tout on ne savait jamais à l’avance ce que l’on pouvait trouver. Elle avait bien trouvé trois cadavres le jour de son anniversaire, parfois les cadeaux pouvait vous réservez des surprises. Heureusement, ce n’était pas son anniversaire aussi serait-elle peut être tranquille pour une fois, de plus avec son changement de look, personne ici ne pourrait la reconnaitre qu’avait-elle à perdre ?

Rien, peut être mais la peur la paralysait encore et toujours et elle ne savait pas réellement comment la faire passer. Sur son épaule, elle sentit Akaï bouger et raffermir sa prise autour de son cou. Heureusement qu’il était là pour qu’elle garde les pieds sur terres sinon elle serait dans de beau drap. Leur lien s’était tellement affiné ces derniers temps qu’elle avait l’impression que le petit serpent la comprenait plus qu’elle ne se comprenait. Bref, elle prit son courage à deux, se leva et les jambes tremblante, se dirigea vers l’entrée. Elle salua les gardes à la porte et se dirigea directement vers le port.

Arriver à hauteur, elle s’arrêta à l’intersection. De l’autre côté se tenait l’entrée pour les quartiers noble, là ou elle avait habité autrefois, peut être qu’elle irait y faire un tour. A cette pensée, un frisson parcourut son échine et elle se dit que ce n’était pas une très bonne idée en fin de compte. Reprenant son chemin, elle se dirigea vers l’un des quartiers pauvres adjacent au port. Elle cherchait une boutique particulière qu’elle n’arrivait pas à trouver enfaite. Elle passer plusieurs minutes voir une bonne heure à chercher lorsqu’elle trouva enfin l’enseigne.

« Les jongles du feu, voilà c’est là. »

Elle poussa la porte et entra doucement. Elle regarda un peu partout, il n’y avait personne aux alentours. Elle s’avança et referma la porte derrière elle. Elle décida de montrer qu’elle était là.

« Excusez moi, il y a quelqu’un ? »

Elle attendit une réponse quelconque.

[Il s’agit des « Jongles du feu » pas des jongleurs =} ]

Un vacarme assourdissant venant de l’arrière-boutique répondit à la cliente.

« Aïe ! Putain, mais quel con ! C’est pas vrai ! J’en ai marre d’être aussi con ! »

La ressemblance entre Garet et Jillian Torrez n’était pas évidente au premier coup d’œil. Mais après avoir entendu le chapelet de jurons qui venait d’échapper au forgeron, il n’y avait plus aucun doute sur le lien de parenté entre les deux pyromanciens ! Si cet accueil n’était pas spécialement chaleureux, la forge se chargeait d’équilibrer la balance : le foyer au milieu de la pièce irradiait une chaleur presque suffocante dans toute la pièce. On ne pouvait donc pas dire que l’excès de colère de Garet avait refroidit l’atmosphère… il en fallait bien plus pour faire chuter la température de la pièce ! D’ailleurs, voilà qu’il se reprenait déjà :

« J’arrive tout de suite ! Je ramasse ses vieilles lames et je suis à vous ! »

La forge n’était pas très grande, et le fait qu’elle soit très encombrée la rendait encore plus petite. En plus de l’âtre au centre, avec marteaux et outils nécessaires à la confection des lames, s’ajoutait une immense table de travail qu’un nombre incalculable de lames, fer à chevaux et armures recouvrait.

Garet tint promesse. Quelques entrechoquements plus tard, il apparaissait dans la pièce principale, vêtu de son éternel pantalon de lin brun et… de rien d’autre ! Ses tresses sombres étaient remontées dans un foulard rouge et sa figure comme son torse étaient tâchés de cendre. Un large sourire illumina son visage.

« Mademoiselle, je ne regrette pas de vous avoir dit être tout à vous ! lança-t-il avec un clin d’œil. »

La forge Torrez était connue pour sa connaissance du métal. Le forgeron Torrez pour son humour lourd et gras !

« Mais dites-moi d’abord en quoi je peux vous être utile ? Ah j’oubliais ! Garet Torrez, pour vous servir ! »

Les bras croisés sur son torse puissant, il ne s’était pas détaché de son sourire et posait sur la cliente un regard bienveillant.

[HRP]J'ai corrigé pour les jongles, navré j'était persuadé d'avoir lu les jongleurs ^^[/HRP]

Kae entendit un homme jurer, à croire qu’il avait fait tomber quelque chose ou qu’il s’était emberlificoter dans plein de truc qui trainait. Elle l’entendit dire qu’il arrivait et attendit sagement. Elle remarqua qu’elle portait encore sa capuche lorsqu’Akaï passa le bout de son museau et commença à siffler. Elle l’ôta. Il n’était pas poli d’entrer quelque part et de rester ainsi couverte pour que l’autre ne puisse vous voir. On aurait facilement pu la prendre pour une voleuse hors ce n’était pas le cas, de plus l’air était réellement suffocant ici, il n’y avait pas besoin de rajouter une capuche de manteau.

Elle attendit encore quelques secondes, regardant la forge dans son ensemble. Elle ne ressemblait pas vraiment à celle de son amie Lunielle. Après tout, Lunielle lui avait un jour que chaque forge était différente, elle dépendait de la façon de travailler du forgeron. La cydienne se demandait bien comment travaillait l’homme qui venait de lui répondre. Elle n’attendit que quelques secondes supplémentaires, puis comme sortit de nulle part, apparut celui qui avait surement répondu.

« Mademoiselle, je ne regrette pas de vous avoir dit être tout à vous ! lança-t-il avec un clin d’œil. »

La druidesse le regarda et ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Cette homme avait bien l’humour lourd et gras, mais cela ne la dérangeait guère en réalité, bien des hommes d’affaires de son père était pareil et elle avait souvent entendu ce genre de remarque une fois arrivé à l’âge adulte. Elle le salua poliment et lorsqu’il lui demanda en quoi il pouvait lui être utile, elle porta sa main à sa ceinture derrière son dos et sortit son arme. Elle la lui présenta.

« Enchanté, je me nomme Kaenie. Ce qui m’amène est simple en réalité, l’une de mes lames s’est retrouvée émoussée avec le temps et j’aurais besoin de la faire réparé si cela était possible. »

Elle posa l’arme sur le comptoir. Elle avait toujours dans la main l’autre partie qui était en parfait état. Elle attendait seulement de savoir ce que le forgeron allait lui dire.

[Je suis sincèrement navrée pour le retard. Si tu permets j’abrège, je ne voudrais pas te pénaliser encore plus…]

« Ahah, mon père aussi se plaignait souvent de certaines lames qui s’émoussent avec le temps ! Pas ma mère bizarrement… »

Tandis que son rire tonitruant résonnait dans la forge, Garet se pencha sur l’arme que la prénommée Kaenie lui présentait.

« Bel ouvrage, rien à redire. »

Un sourire tranquille continuait d’illuminer son visage couvert de suie, mais son regard avait changé. Il semblait tout à coup très sérieux. Particulièrement attentif, il inspecta chaque parcelle de l’objet, avant de le prendre délicatement entre ses mains puissantes.

« Je peux ? »

Non sans réticence, la propriétaire accepta et il put ainsi admirer l’arme de plus près. Il la fit tourner, analysant son équilibre et regardant tantôt un côté, tantôt l’autre, comparant la lame émoussée et sa jumelle indemne. Le métal était particulièrement abîmé et lui rendre son tranchant et sa robustesse n’allait pas être une mince affaire. Il adressa néanmoins un sourire confiant à sa cliente avant de lui faire part de son pronostic :

« Je pense qu’un bon affûtage sera amplement suffisant pour restaurer cette relique. Laissez-moi l’après-midi et vous récupérerez votre arme comme neuve ! Faites-moi confiance ! »

Et comment ne pas lui faire confiance ? Il respirait la sympathie et son sourire chaleureux était carrément contagieux !

« Repassez ce soir. »

Un clin d’œil accompagna son invitation et alors que Kaenie quittait la forge, il se mit au travail.

¤

« Ah, j’étais sûr que vous reviendriez ! Mon charme est décidément irrésistible… »

Après s’être étirés loin à l’ouest, les rayons du soleil s’étaient évanouis et la soirée s’était alors installée sur le port de Cydonia. Garet avait passé presque une heure à affûter la lame de sa cliente et le résultat était à l’image de son sourire : éclatant.

« Et accessoirement je vais vous remettre votre arme ! Elle est comme neuve ! Jugez plutôt… »

Il disparut un instant dans l’arrière-boutique et revint avec l’objet de son labeur, qu’il s’empressa de remettre entre les mains de sa propriétaire. Les deux lames étaient impeccables, brillantes et aiguisées ; comme neuves.

« J’ai filé un petit coup à la seconde, cadeau de la maison. Faudrait que vous les entreteniez plus régulièrement pour éviter d’avoir à repasser me voir dans un mois. Non pas que je me plaigne que vous me rendiez visite à nouveau ! Simplement que vous pouvez très bien vous passez de moi. Enfin, pour l’entretien de vos lames du moins, ahah ! »

Décidément il ne s’arrêtait jamais !

« Ca vous fera cinq Talents ! »

Kae regardait tranquillement le forgeron prendre son arme. Elle n’avait pas envie de donner la seconde partie, pourtant lorsqu’il lui demanda, elle la lui tendit. Certes avec un peu de réticence mais d’un autre côté, il s’agissait d’un forgeron et donc il manipulait correctement le lames. Elle n’avait pas de soucis à se faire, pourtant elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète, il s’agissait du dernier souvenir de ses parents, il était hors de question pour elle de le perdre. Elle se contenta donc d’attendre le verdict de l’homme en face d’elle. Il regardait les lames du bâton avec la même expression sur le visage que son ami Lunielle. Cela la rassurait nettement et lorsqu’il parla d’un bon affutage et de repasser le soir, elle se dit que tout irait bien. Elle sortit donc du magasin sans arme pour une fois et se promit de revenir rapidement.

Cydonia n’était pas la ville qu’elle aimait, au contraire, elle détestait celle-ci et à juste titre. Elle avait brisé ses espoirs, brisé sa vie et lui avait enlevé sa famille. Oui, Cydonia n’était pas la ville qu’elle aimait. Pourtant, elle laissa ses pas la mener là ou il avait envie, baissant la tête et elle ne fut pas surprise de se retrouver quelques minutes plus tard devant son ancienne maison. Elle la regarda de loin et la contempla comme on contemple un vestige. Elle avait perdu de sa splendeur, le jardin n’était plus entretenu, il n’y avait plus de rire et à la fenêtre aucun frère ne criait son nom pour la faire accourir plus vite. La nostalgie s’empara d’elle jusqu'à ce qu’une femme s’approche d’elle.

« Dans cette maison, un grand malheur s’est abattu. On dit que c’est la fille qui à tué ses parents et son frère, mais de ce que j’en sais c’était une très gentille fille. De plus elle ne pouvait pas les avoir tués vu qu’elle suivait une formation avec un druide dans la forêt. C’est tellement désolant. Ils ont eu des soucis d’argent bizarre vers la fin, leur fortune s’est envolé et l’entreprise qui marchait du tonnerre à subitement fermé. Tout ça n’est pas net, je suis certaine que c’est encore ces Aldan qui son derrière tout ça. »

Kaenie se tourna vers la dame et remarqua qu’il s’agissait de la meilleure amie de sa mère. Celle-ci semblait l’avoir remarqué et elle lui fit un clin d’œil. La femme continua.

« J’espère que quelqu’un pourra leur faire payer ça. »

Elle sourit doucement à la druidesse et celle-ci lui rendit son sourire. Oui, elle le ferait maintenant qu’elle avait un indice de plus, elle allait enquêter et terminé le travail. Elle murmura alors.

« Ne vous en faites pas, quelqu’un rendra la justice qui ne peut être rendu d’une autre manière. »

Sur ce, Kaenie partit de son côté et la jeune femme du sien. Elle n’avait jamais pensé aux amis de ses parents, mais après tout, elle ne savait pas réellement qui était fiable ou non. Elle regarda ensuite le soleil décliner et décida de retourner voir le forgeron. Il était temps pour elle de récupéré son arme et de quitter la ville. Elle ne voulait pas rester plus longtemps ici. Elle se dirigea donc tout naturellement ver le magasin et lorsqu’elle entra le propriétaire répondit encore une de ces phrases à tendance graveleuse. Kae ne put s’empêcher de lui sourire et lorsqu’il lui tendit son arme, et qu’il lui dit qu’il avait passé un petit coup sur la seconde, elle ne put s’empêcher de sourire. Les forgerons étaient finalement tous les même, il ne pouvait pas s’empêcher de vous rendre une arme niquel. Lorsqu’elle entendit sa remarque, elle ne put s’empêcher de lui répondre.

« Oui, j’ai eu pas mal de chose dans ma vie qui ont fait que je ne me suis pas attardé sur mon arme. J’aurais du faire attention. »

Elle posa 10 talents sur la table, plus que ce qu’il n’avait demandé, mais c’était pour le remercier de sa gentillesse, même s’il était un peu trop charmeur. Elle lui sourit et sortit du magasin. Juste avant de sortir, elle se retourna.

« Je vous remercie, et je promet de prendre soin de ces lames sur lesquels vous avez exercé votre talent. »

Et elle s’en alla. Le temps était encore clément lorsqu’elle quitta Cydonia. Partir de nuit n’était pas forcément une bonne idée, mais elle n’avait pas envie de rester une minute de plus ici et d’ailleurs Akaï était de son avis. Elle avisa le serpent qui sortait de sa cachette et commençait à voleter juste devant elle. Retour vers Silmarie, maintenant elle n’avait plus qu’a reprendre l’entraînement, les assassins n’auraient qu’à bien se tenir.

[Désengager, merci beaucoup pour mon arme remis à neuf ^^]

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