- ALLEZ !! Qu'est-ce que t'attend hein ?

Dans les montagnes les plus reculés de Storghein, des hurlements retentis

- RaaaaaAAAAhahhhhhh !!! Alors, on a peur de me revoir !

Dans la plus profonde grotte de la plus haute montagne on pouvait entendre pousser des jurons incompréhensibles où l'on ressentait toutes la rancoeur accumuler d'une vie

- De toute ma misérable vie où l'on m'a chassé pour une malédiction, il l'a fallu que tu t'y interfères pour la gâcher encore plus... 4 ans !! 4 @#¤*% d'année pour que je me souvienne de RIEN... A par TOI !

Des bourrasque de vent allais et venais de nulle part, de l'entrée de la grotte, on cru voir des courants ressemblant à de petites tornades vous décoiffant dès qu'on si approche.

- Mais! Où ! Est ! Tu ?!

Vyse n'en pouvais plus, 4 ans après sa mésaventure dans les montagnes, le guide fut pris d'amnésie. Ne se souvenant plus de rien pendant cette période, il reprit esprit en revenant dans sa ville natale où le contact avec la société a bien faillit le tué dans une explosion tonitruante (petit problème entre manipulateur d'élément quelque peu malfrat qui n'euent pu contrôler leur sur-puissance). Et après avoir fuit (encore une fois) vers la solitude des montagnes. Un visage vins hanté son esprit lui faisant oublier toutes notions de temps.

- Mais t'es où sale ours que je te =X@*$ %#& §¤°} ?!!!

L'astorg a eu toujours une dent contre un ours qui accompagnait une petite fille qu'on a plus revu depuis des années et qu'on ne reverra sans doute pas de sitôt. Mais Vyse n'arrivait pas à se faire à l'idée et continua les chercher dans l'immensité du paysage à un tel point qu'il en est devenu fou

- Ahahahah ritag nanana talitripi tutututut finajiza niiiiiaa niiiia niiiiia

Son état mental se dégradais d'heure en heure, il ne mangeait plus et l'eau qu'il buvait n'était pas des plus propres. Son corps s'épuisait de plus en plus qu'il manipulait le vent à tors et à travers . Il croyait voir des personnes, des objets alors que se n'était que de vulgaire cailloux qu'on ne pouvait à peine distinguer à cause de l'obscurité et il s'énervait dessus, alimentant un peu plus la spirale infernale.

Si personne ne venait à le résonner il ne faudrait plus très longtemps avant que sa folie ne le rattrape.

Qu'il faisait froid dans les sommets...

Le vent glacé qui y soufflait semblait s'amuser à vouloir détacher de son corps la cape doublée dont elle serrait les pans autour d'elle. Une fois de plus, elle maugréa intérieurement contre elle même d'avoir choisi ce moyen pour rentrer en terre connue. Elle aurait du utiliser l'impressionnisme... En fait non. Il lui suffisait de repenser aux trois jours qu'elle avait passer cloué au lit par le contre coup la dernière fois qu'elle avait essayé. Du coup, quitte à être crevée, elle avait choisi de l’être pour une bonne raison et avait entrepris la traversée retour à patte.
Son guide Jinmen l'avait abandonné au dernier col, l'assurant qu'elle ne se trouvait plus bien loin, que le chemin ensuite était bien balisé et qu'elle regagnerais sans soucis la civilisation. Mon oeil ! C'était juste un charlatant couard qui avait peur de s'aventurer trop loin à cause d'elle ne savait quelle légende infondée. Il pourrait compter sur elle pour lui faire de la publicité mensongère la prochaine fois qu'elle repasserais de l'autre coté des montagnes.

Un embranchement sauvage apparus soudain devant elle. Bizarre, elle ne marchait pourtant pas dans les hautes herbes... La conteuse avait le choix entre droite et gauche. Fuite impossible. Et bien entendu aucune des fameuses indications promises par les guide couard n'était en vue... Flûte. Confiant sa destinée à Esra, elle prit la voie de gauche, celle du coeur et des artistes, en croisant les doigts pour qu'il s'agisse de la bonne...

***

Perdue. Elle était perdue.
Cela faisait des heures qu'elle errait entre les pierres et les talus, cherchant un signe de présence humaine. Le nuit dernière avait été très rude. Blottie dans une anfractuosité à peine assez profonde pour l'accueillir, elle avait subit le froid de plein fouet, ne parvenant pas à trouver le sommeil tout en claquant des dents. Elle s'était résolue à repartir, craignant de s'endormir et de ne jamais se réveiller. C'est d'une démarche lasse qu'elle continuait à avancer vaille que vaille, refusant encore de perdre l'espoir.

Soudain, une voix.
Déformée, hachée, transformée par le vent et l’écho contre les parois rocheuses, mais encore suffisamment reconnaissable comme étant humaine. Esra soit louée, l'espoir renaissait.

« OHEEE !! QUELQU'UN M'ENTENDS ??!! » Hurla la conteuse. Mais seul le blizzard et ses bribes de voix lui répondit. Le vent soufflait contre elle et dispersait sa voix dans la direction opposée, il ne servait à rien de s'épuiser en s'acharnant.

Alors l'elfe se résolut à continuer vaille que vaille d'avancer dans la direction d'ou venait la voix. Parfois, le vent changeais de direction et l'égarait un instant, mais elle finit par toucher à son but.

Une grotte, profonde et sombre, donc l'entrée se détachait comme une gueule sur la paroi rocheuse et d'ou sortait des cris étranges et incompréhensibles. Coralynn s'approcha prudemment, ne sachant trop quelle attitude adopter. Arrivée au seuil de la grotte, s'appuyant contre la paroi, elle cria :

« Y a quelqu'un ? »

A peine avait-elle prononcé ces mots qu'un hurlement plus fort que les derniers retentis alors qu'elle du se jeter violemment de coté pour éviter la tornade qui lui fonçait dessus à toute berzingue depuis le fond de la grotte.

« NON MAIS VOUS ETES MALADE ?? Arrêtez ça, vous allez finir par provoquer une avalanche !! »

Elle douta de l'efficacité de ses paroles lorsqu'une nouvelle turbulence fonça sur elle, la forçant à rouler hors de l'entrée.

* Ça s'annonce compliqué... *

[J'avais dit que vous pouviez sauter mon tour =S. Comme vous ne l'avez toujours pas fait, je poste !]

Il fait bon. Les rayons du soleil se répercutent sur la surface de l’eau, illuminant la scène d’une lumière étrange, surnaturelle. Amadeo et Garet, nus comme des vers, profitent de la rivière et s’éclaboussent en riant. Ils n’ont même dix ans et respirent l’insouciance, l’enfance qui s’envole aussi vite que les beaux jours à Storghein. Jillian envient ses grands frères, assise au bord de l’eau aux côtés de sa mère. Trop petite. Mais Maman ! Trop petite ! Ses petites mains enfouies dans le pelage du bébé tigre, elle essaie de convaincre la forgeronne de la laisser rejoindre ses aînés. Rien à faire. Elle boude, tourne ostensiblement le dos à sa mère et ne prononcera plus un mot. Ca lui apprendra !

Le vent se lève. Des nuages s’aventurent dans le ciel d’azur. La lumière dorée s’assombrit. Disparaît.

« Jillian, Jillian ! »

Elle n’est pas si bête ! C’est un piège pour qu’elle arrête de bouder, qu’elle se retourne et que ses frères se moquent de son manque de ténacité.

« Jillian ! … danger… Jillian ! … est en danger ! »

Un frisson lui parcourt l’échine. La voix de Garet est paniquée : il ne plaisante pas du tout. Oubliant aussitôt son numéro de bouderie, elle tente de se retourner. Rien à faire, elle ne peut pas bouger. Et la voix de Garet, de plus en plus pressante, qui ne cesse de répéter « danger, danger ». Totalement affolée, Jillian essaie de tourner son buste, puis simplement la tête. Des larmes d’impuissance coulent sur ses joues, tandis qu’elle reste figée, dos à la catastrophe, à ses frères.

« Jillian ! Jillian ! Coralynn est en danger ! »

Coralynn ? Mais ce n’étaient pas ses frères, derrière elle, qui se baignaient ? Garet, Amadeo…

« Amadeo ! appela-t-elle.
- Amadeo est mort, Jillian. Cela fait plusieurs années. »

La voix n’était plus celle de Garet mais celle d’une femme. Et cette franchise lui disait vaguement quelque chose…

« En revanche Coralynn est, elle, bien vivante. Mais plus pour longtemps si tu ne te réveilles pas.
- Que je me réveille… ? »

Dans un sursaut, Jillian ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans sa roulotte, en nage, éclairée par la lumière vacillante. La vue embuée elle ne reconnut pas tout de suite qui se tenait à son chevet, bougie à la main. Puis…

« Putain, Siam, qu’est-ce que tu fous ? »

Pas le moins du monde gênée par la mauvaise humeur de sa Meneuse, Siam lui répondit, de cette voix profonde qui donnait des frissons et qui plaisait tant aux clients lorsqu’elle déclamait leurs aventures futures.

« Coralynn est en danger, comme je te l’ai déjà dit une dizaine de fois. Il faut qu’on aille l’aider. Elle est toute proche d’ici, seule dans le blizzard. Si elle ne meurt pas de froid, ce sera de faim, elle a l’air totalement perdue. »

La nouvelle eut du mal à se faire un chemin dans l’esprit embrumé de Jillian.

« Un blizzard ? Au bord de la rivière ?
- Non, dans les montagnes astorgs, non loin du passage gelé. A une vingtaine de minutes de marche d’ici.
- Ah, c’est vrai. Storghein. Le froid, la neige et tout le bordel. Bon. Réveille Zed et couvre-toi. On file. »


« Putain, rappelle-moi pourquoi j’ai quitté mon lit pour me paumer dans cette tempête ?!
- Coralynn, Jillian. Coralynn.
- Cette Elfe va me rendre dingue ! Même Miki et Maya sont plus douées ! »

Miki aurait d’ailleurs ajouté à cette situation que le froid la pénétrait avec violence et qu’elle aurait préféré jouir de plus de chaleur. Jillian rit toute seule en songeant à cette réflexion. Elle devenait folle.

Sam à ses côtés ne semblait pas beaucoup gênée par le blizzard qui faisait rage. La dresseuse admira la grâce et la facilité avec lesquelles la tigresse progressait sur la neige. Si sûre, si naturelle. Si belle.

« Tu penses qu’on est encore loin de cette grotte dans laquelle Coralynn est tombée ? »

Zed hurlait pour se faire entendre. Son bâton ardent éclairait sa silhouette sans réussir à rendre ses traits distinguables derrière le rideau de neige.

« Non, on est tout près. »

C’était les yeux d’un lapin des neiges qui lui avaient révélé cette information. Et ils ne mentaient pas. Ils firent quelques mètres et découvrirent avec soulagement une rupture dans la montagne. L’entrée de la fameuse caverne. Des cris s’élevèrent à cet instant des profondeurs de la terre. L’écho de la roche rendait le hurlement inquiétant… surtout s’il s’avérait qu’il déclencherait une avalanche ! Sans plus tarder, la Meneuse pénétra dans la grotte, suivie par les deux Saltimbanques et de la tigresse. Elle apprécia se retrouver à l’abri du vent ; même si elle était couverte d’un épais manteau de fourrure, de bottes et d’écharpes, le temps à l’extérieur était épouvantable.

« Coralynn ? appela-t-elle. »

Jillian n’y voyait rien. Jusqu’à ce que Zed pénètre à son tour dans la caverne, avec son bâton enflammé et qu’il éclaire la scène. Siam, sous ses couches de couvertures et son éternel air lunaire, Sam et son pelage constellé de flocons blancs… Et Coralynn ! Qui n’était pas seule.

« C’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce qui lui arrive à celui-là ? Et mon vieux, si tu veux te zigouiller, t’es mignon mais tu déclenches pas une avalanche pour le faire, OK ? Alors tu vas gentiment te la fermer avant que ce soit moi que me mette à gueuler ! Et je t’assure que tu vas pas être déçu ! »

Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, elle s’approcha de l’Elfe, étendue sur le sol.

« Coralynn ? Coralynn, ça va ? »

Coralyn ayant décidé de voguer vers d'autres cieux et à la demande de Jillian, le RP est terminé. Merci de votre compréhension.

Désengagés : Jillian, Vyse, Coralynn