[FA] Bon ou mauvais retour ? Tel est la question (libre)

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Le soleil était de mise aujourd'hui. Pourquoi le temps était-il si beau alors qu'on s'approchait doucement de l'hiver ? Il n'en avait pas la moindre, cependant le jeune homme savait que ce soleil qui arrivait à percer la brume de Silmarie ne serait pas éternel. L'hiver bientôt ne lui laisserait plus la place de se manifester. Il n'aimait pas réellement le soleil, ni l'été en général. Si les fleurs et les différentes senteurs associer ne le dérangeait pas, la saison en elle même ne lui rappelait que des mauvais souvenirs. Elle avait tendance à rouvrir des blessures du passé qu'il n'avait pas réellement envie de faire resurgir. Il s'adossa tranquillement à l'arbre derrière lui, même si la blessure dans son dos ne lui faisait plus mal depuis longtemps, il se souvenait encore parfaitement de la brûlure de la lame qui lui était tombé dessus sans prévenir. Ce souvenir restait impérissable dans sa mémoire. Il sortit de ses pensées lugubre en sentant la luminosité décliné. Il ouvrit lentement les yeux qu'il avait finit par fermer pour regarder ce ciel qui ne cessait de perdre de la luminosité.

Voilà maintenant plusieurs jours qu'il avait été obligé de quitté Tamawa ? Sa cher cité qu'il aimait temps. Il ne savait pas comment les choses allaient se déroulé, mais il voulait en être de la partie. Maître Jiven était rester là bas et cette fille Scarlett, il rêvait de lui planter une dague dans le dos à celle là, car c'était à cause d'elle s'ils étaient tous de retour à Silmarie. Heureusement que la grande prêtresse avait eu l'amabilité de les héberger, sinon tous ses frères et sœur seraient bien en peine en ce moment. Il se reconcentra sur le lieu ou il était. Il avait pris du recul, enfin il s'était éloigné de sa famille pour faire le vide. Il n'aimait pas réellement être toujours coller aux autres, ce n'était pas son truc. Il aimait bien la solitude, de toute façon personne n'osait vraiment s'approcher. Son caractère était comment pouvait-on dire spécial. Oui, c'était bien cela. Il avait prit le chemin de l'autel, ses pas enfaite l'avait mener ici. Le calme ici était encore plus prenant que partout ailleurs et il s'était installer près d'un arbre tranquillement.

Revenir à Silmarie lui avait fait prendre conscience qu'il pouvait à nouveau voir ses parents, cependant cette idée l'effrayait plus qu'elle ne l'enchantait. Bien sur, il avait donner des nouvelles, mais il n'était encore jamais revenu ici. La peur peut être. Il ne savait pas comment se comporter avec ses parents. Il avait tout de même passer trois ans, trois années sans jamais les voir et ou on avait tenter de le changer, de changer sa nature profonde. D'un côté il remerciait Alden de lui avoir fait ce cadeau. Grâce à lui, il avait pu intégrer les templiers et développer encore plus son art du combat mais d'un autre côté il avait perdu de précieuse années avec ses véritables parents et il avait par ailleurs perdu quelque chose d'autre. Ce petit quelque chose qui faisait rendre les gens heureux d'en voir d'autre. Oui, Kieran avait tout de même perdu quelque chose d'assez important à ses yeux. Il décida tout de même de contacter ses parents. Il sortit une feuille et un stylo de sa poche et commença à écrire. Lorsqu'il repasserait par le campement, il demanderait de l'envoyer. Pour l'instant, une fois sa lettre écrite et le matériel ranger, il posa de nouveau sa tête contre l'arbre et ferma les yeux. Il avait besoin de se recentrer parce que la suite des événement n'allait sûrement pas être de tout repos.

Amiya n'avait pas trop compris pourquoi ils avaient du quitter le Temple ou plus exactement, elle n'avait pas envie de comprendre. Elle qui avait perdu son foyer une fois déjà ne voulait pas réitérer l'expérience et elle avait peur qu'en y pensant trop sérieusement, tout cela ne devienne sa réalité. L'almer préférait vivre dans l'illusion de rentrer du jour au lendemain à Tamawa, encore plus parce qu'elle se sentait mal à l'aise dans la cité des Elfes. Personnellement, elle n'avait aucune aversion envers eux sauf que malheureusement, ce n'était pas forcément leur cas en retour. Il n'était pas rare que les citoyens la regardent étrangement, la dévisage voire même parlent dans son dos et pas forcément très gentiment. Elle essayait de les ignorer mais leurs sentiments étaient parfois violents et s’immisçaient en elle au point de lui faire peur. Pourquoi les gens ne pouvaient-ils pas bien s'entendre ? Ami savait qu'ici, ils n'avaient rien à craindre parce que les templiers étaient reconnus et appréciés de tous mais pour autant, elle n'était pas rassurée.

Les rumeurs disaient qu'une femme avait pris la cité, une certaine Scarlett et pour sa part, Amiya avait juste envie de lui gueuler « dégage » à la figure. Elle voulait rentrer chez elle, retrouver son lit douillet, son foyer, ses habitudes et ses amis. Rien n'était pareil ici, même en compagnie des mêmes personnes … Pour la première fois de sa vie, l'apprentie en voulait à quelqu'un alors qu'elle s'était promis de renier ce genre de sentiments. Elle en voulait à cette femme de leur avoir tout pris sans aucune raison apparente, juste pour le plaisir d'être méchante mais en même temps, Ami se sentait impuissante, totalement démunie et inutile pour renverser la situation.

Il faisait plutôt beau ce matin là, pas aussi chaud que dans ses contrées natales, c'était évident mais au moins il y avait du soleil et ça lui faisait du bien. L'almer avait tendance à croire que rien ne filtrait à travers cette brume quasi permanente. Elle était bien contente de se tromper pour une fois ! Elle quitta le campement de fortune pour se balader un peu ou plutôt pour trouver le calme. Etre une almer parmi les Elfes, même pacifique et apprentie templier, n'aidait pas forcément à se faire des amis dans cette cité. Les pas de la demoiselle la menèrent pourtant inconsciemment vers l'autel de la ville. Elle trouvait le bâtiment très beau mais n'avait pas osé y entrer, se disant que cela pourrait causer un incident ou autre, elle se contentait donc de le regarder de dehors. Elle allait rebrousser chemin lorsqu'elle remarqua un garçon adossé contre un arbre. D'ordinaire, elle aurait fait demi-tour pour ne pas le déranger mais quelque chose de mélancolique émanait de lui si bien qu'elle eut envie d'aller lui parler.

« Je ne te dérange pas ? » demanda-t-elle timidement.

Ami ne savait pas vraiment quoi ajouter, sans doutes le dérangeait-elle, et il serait étrange de lui expliquer ce qui l'avait attirée vers lui. Mieux valait s’éclipser ou attendre peut-être de savoir ce qu'il répondrait pour prendre congés. A nouveau, elle pensa à son maître et à ses leçons sur le fait qu'elle ne réfléchissait pas suffisamment avant d'agir.

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Cela ne faisait que quelques minutes qu'il était assis entrain de contempler le vide de sa conscience lorsqu'il entendit quelqu'un approcher. Certes, il n'y avait pas de mal à cela, après tout chacun était livre d'aller et venir là ou bon lui semblait, cependant ce n'était pas tous les jours qu'il y avait quelqu'un qui se rendait a l'Autel. Kieran se posait là car il savait très bien que s'était peu fréquenté, il fut donc étonné d'entendre quelqu'un. Pour autant, il ne bougea pas. Son esprit lui disait que la personne qui venait d'arriver était tout autant mélancolique que lui. A croire que Silmarie n'allait réellement pas à tout le monde. Il se contenta donc de l'ignorer, personne ne venait lui adresser la parole. Au temple il était connu comme le Solitaire, celui qui reste seul mais qui dans l'ombre fait tout pour rapprocher les autres. C'était ainsi, mieux valait être seul que mal accompagné après tout. Il avait assez fait de frais en matière de mauvaise compagnie. Il allait repartir dans une semi-conscience lorsque la personne présente lui parla.

Il ouvrit les yeux pour découvrir une jeune apprentie du temple. Il le savait car il l'avait brièvement rencontré au détour d'un chemin. Il avait une assez bonne mémoire des visages ce qui lui permettait de ne jamais oublier quelqu'un. En le regardant de plus près, il comprit pourquoi la jeune femme ne semblait pas à l'aise. Une almer a Silmarie, ce devait être drôlement dur pour elle. Dommage que les gens soient assez bêtes pour se fier aux on-dits et ne pas essayer de connaître la personne. De ce qu'il en avait entendu parler, c'était quelqu'un d'assez gentil. Elle était amie voir peut être plus avec l'un des jumeau, euh..., Ewan, oui, c'était cela. Il porta donc son regard sur la jeune femme et décida de lui répondre.

« Tu ne me dérange pas, la forêt est à tout le monde tu sais, je ne vois pas pourquoi tu devrais dérangé quelqu'un dans un lieu public. »

Pas d'animosité, ni de colère, seulement une constatation. C'était aussi pour cela qu'on ne lui parlait que peu et qu'on n'essayait pas d'aller plus loin avec lui. Il semblait toujours envoyé paître ceux qui lui parlait alors qu'en réalité, ce n'était pas du tout cela. Juste qu'il parlait sans émotion dans la voix. Peut être devrait-il prendre des cours auprès d'Imeane qui arrivait à se faire aimer de tout le monde. Il enviait la petite astorg qu'il avait rencontré lors de son apprentissage au temple. Elle semblait pouvoir discuter avec tout le monde, lui n'arrivait à rien et avec personne. D'un autre côté, il n'essayait pas vraiment. Il y avait une chose par contre qui le troublait pour le moment et il ne put s'empêcher de laisser sortir la phrase.

« C'est étrange que tu vienne me parler. Pourtant tout le monde me surnomme le Solitaire ou l’asocial. La plupart on bien fait passer le message comme quoi il valait mieux ne pas m'approcher, tu n'as pas peur que je t'envoie balader ? »

C'était seulement une question rien de plus. Rare était les personnes assez folle pour lui adresser la parole c'était ce qu'il avait entendu une fois. Il n'en avait prit ombrage, mais parfois il aurait aimer avec des amis. Des gens avec qui partager son expérience, sa façon de voir, mais la vie en avait décidé autrement. Pour le moment il se demandait juste ce qui avait bien pu amener cette jeune femme à lui adresser la parole.

[ Désolée, le forum ne me prévient plus des nouveaux messages ... ]

Amiya était quelqu'un de plutôt calme d'ordinaire sauf lorsqu'il s'agissait des relations humaines. En réalité, elle avait tendance à s'emballer facilement dans ces cas-là et à ne pas réfléchir avant de parler ce que lui reprochait souvent maître Jacen lors de leurs entraînements. Sans doutes ne serait-il pas très content à l'instant même qu'elle ai encore dérangé quelqu'un juste parce qu'elle « sentait » qu'il fallait qu'elle aille vers lui. Inquiète de la réaction du jeune homme, l'almer finit par se dire qu'elle ferait mieux de détourner les talons en s'excusant pour sa maladresse cependant, le jeune homme la devança si bien qu'elle n'eut plus le choix que de rester pour au moins lui répondre.

Le garçon était plutôt agréable à regarder, il avait quelque chose qui attirait immédiatement le regard sans qu'Ami puisse expliquer ce que c'était. Pourtant, son aura était celle d'un solitaire, comme si son Esprit tout entier hurlait qu'il voulait être seul et même si l'apprentie l'avait senti ,elle avait eu envie de lui parler, d'entrer en contact avec lui, comme si elle partageait sa mélancolie sans en connaître les raisons. Elle se sentit pourtant mal à l'aise sous son regard et détourna le sien sans parvenir à se l'expliquer. Elle avait pourtant l'habitude avec Ewan qui lançait ce même genre d'aura repoussante et pourtant, elle était amie avec lui, elle s'entendait bien avec lui et partageait beaucoup en sa compagnie … Forte de cette expérience, elle se força à affronter son regard avec tout le calme dont elle était capable. Dans une cité d'Elfes qui ne rêvaient que de la cuire au barbecue, Ami avait tendance à être nerveuse continuellement.

« Tu avais l'air dans tes pensées, j'ai eu peur de te déranger ... » trouva-t-elle pour unique réponse, prise au dépourvue par la réplique de son interlocuteur.

Elle l'observa avec un peu plus d'attention et ne ressentit aucune haine de sa part ce qui la rassura pourtant, la suite de son discours la laissa perplexe. Ne le dérangeait-elle vraiment pas ? Il semblait tellement sur la défensive … sa première constatation était logique, elle ne pouvait que l'admettre mais elle devait bien avouer qu'elle avait été relativement étonnée quand même de sa réplique et qu'elle n'avait pas trouvé à rétorquer.

« Si tu voulais m'envoyer balader, je suppose que tu l'aurais déjà fait et, même si tu le faisais, il me suffirait tout simplement de passer mon chemin » répondit-elle avec un sourire discret.

Elle marqua une pause avant de vraiment réfléchir aux sous entendus de sa question et finalement, elle se décida à répondre honnêtement :

« Je ne t'ai jamais rencontré auparavant, pourquoi je te fuirais ? Je ne donne jamais foi aux rumeurs, ici, je ne suis que l'almer après tout alors je tomberais bien bas si je faisais pareil … Je m'appelle Amiya Donya, et toi ? »

Cette fois-ci, elle prit le parti de sourire franchement et s'assit en face de lui, bien décidé à entamer la conversation avec cet étrange personnage.

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Étrange. Il ne savait pas quoi dire d'autre. Certes, il savait bien que tous les templiers étaient comme une grande famille, mais il n'avait encore jamais rencontré quelqu'un qui n'avait pas eu peur de lui parler alors que son esprit disait clairement qu'il était là pour être tranquille. Il se contenta donc de la regarder. Il se souvenait un peu d'elle. Lorsqu'elle se présenta, il mit enfin le bon nom sur la bonne personne. Amiya, oui, il s'en souvenait maintenant. Une amie d'Ewan, ils les avaient souvent vu ensemble. Lorsque la jeune almer lui dit qu'elle ne l'avait jamais rencontré, il ne put empêcher d'esquisser un sourire. Il était rare que les gens l'aperçoivent en réalité. Sa spécialité était de travailler dans l'ombre, il n'était pas furtif mais savait se fondre dans les alentours. Son aisance naturel et son entraînement y était pour beaucoup il fallait dire. Il ne savait pas quel genre de section la jeune femme allait rejoindre, il ne connaissait pas vraiment les compétences des autres. Il avait bien trop tendance à effectuer ses actions dans l'ombre et ne pas attendre de reconnaissance. On l'avait élevé comme cela après tout.

Il ne cessait de la regarder, ne sachant pas réellement comment réagir. On ne l'avait pas formé aux relations humaine. Il ne savait pas comment s'y prendre pour être avec les gens et ne pas les froissé. Oui, c'était le domaine dans lequel il n'était réellement pas doué. Il ne savait jamais comment se comporter, il n'arrivait qu'a une chose, blesser ceux avec qui il parlait. Il soupira un instant, il n'avait pas envie de blesser cette jeune fille, elle n'avait pas besoin de cela, elle était déjà dans une ville ou les autres semblait constamment la regarder parce qu'elle était une almer, une ennemie en quelque sorte. Il ne voyait qu'en elle une jeune femme, une templier qui serait d'ailleurs doué. Il pouvait le sentir et d'ailleurs les fois il l'avait vu, il avait bien remarqué qu'elle possédait des dons remarquable. Il décida finalement de répondre à sa question.

« Je me nomme Kieran. Kieran Al Erdam. »

Il la regarda lentement. Il voulait imprégner une image sur le nom et pour cela, il devait bien observer. Il comprenait qu'Ewan s’intéresse à elle, après tout rare était les filles aussi douce qui pouvait convenir à des types renfermer comme l'était l'elfe aux yeux vert. Il réalisa un peu tard que c'était malpolis de fixer les gens de la sorte et décida aussi de s'excuser pour tout à l'heure. Sa réaction avait été malvenue.

« Navré pour tout à l'heure, je ne voulais pas être méchant, mais j'ai tendance à blesser les gens quand je leur parle, alors il m'évite le plus clair du temps. »

Il attendit un instant encore, seulement il n'était pas réellement très bavard et ne savait pas comment entamer une conversation. C'était sûrement un peu boulet de sa part, mais comment faire quand on était comme ça depuis tout petit. Il ne savait pas, mais il allait devoir apprendre. Il chercha un sujet de conversation et finalement lorsque son regard se posa sur la forêt et sur l'autel non loin de là, il ne put s'empêcher de poser la question.

« Alors qu'est ce que t'a amener ici ? »

C'était la première fois que c'était lui qui posait la question, il espérait qu'elle l'excuserait encore une fois pour sa probable maladresse.

Amiya se souvint sans le vouloir d'une bribe de son passé. Enfermé à clé dans un coin voire un recoin de son cœur, elle n'aurait pas pensé qu'il refasse surface un jour. Pourtant, elle entendit distinctement la voix de son grand frère dans sa tête lui souffler une phrase qu'il affectionnait tant à l'époque. « Même le cœur le plus meurtri s'ouvrira à un sourire ». L'almer revoyait encore le sourire taquin et complice de son aîné lorsqu'il jouait les sages avec elle et qu'il tentait de lui apprendre ce monde qui n'appartenait qu'à lui. Petite fille, Ami s'était parfois demandée s'il n'inventait pas un peu les traditions et les légendes qu'il lui contait comme étant celles de son peuple mais il semblait si sur de lui qu'elle ne remettait jamais en question ce qu'il lui racontait. Cette phrase tourna une seconde encore en boucle dans sa tête avant qu'elle ne la chasse de ses pensées d'un sourire. Il avait tellement raison …

Ami se contenta donc d'obéir à ce souvenir heureux, souriant au jeune templier sans même y réfléchir, juste parce qu'elle demeurait convaincue que la façon la plus certaine d'approcher quelqu'un sans l'apeurer et surtout, de parvenir à son cœur sans le blesser était de lui sourire. La confiance était primordiale pour établir une relation, un lien, quelque chose qui liait nécessairement aux autres. Elle attendait qu'il reprenne la parole, ne sachant pas vraiment quoi ajouter. En réalité, de nombreuses questions trottaient dans sa tête mais la demoiselle n'osait pas les formuler de peur de paraître trop encombrante, trop exubérante ou trop insistante comme le lui reprochait souvent son maître. L'apprentie préféra se taire et attendre, elle aurait toute l'occasion de poser des questions si dans un premier temps déjà, il acceptait sa compagnie.

Bien qu'elle ne soit pas attentive à ce genre de choses d'habitude, Amiya prenait la peine de laisser le temps à la personne en face de s'accoutumer à elle, pour ne pas être trop présente et ne pas acculer son interlocuteur, ce qu'on lui reprochait jusque là beaucoup et que maître Jacen avait tendance à de moins en moins lui dire, preuve de ses progrès, aussi minces soient-ils. Réprimer le naturel était quelque chose de difficile et l'almer y arrivait plutôt bien, accrochée à l'espoir de devenir une excellente négociatrice pour le bien du temple qui l'avait recueillie. Elle avait remarqué son sourire bref et se demanda ce qui avait pu le lui inspirer sans vraiment pousser plus loin la réflexion.

« Enchantée »

Elle ne le connaissait pas, c'était désormais une évidence et pourtant, elle avait bien envie de discuter avec lui. De par sa façon de faire et le fait qu'elle ne l'ai jamais croisé, Ami se douta qu'il était un templier et non un apprenti. Elle garda cette idée en tête et au pire si elle se trompait, il se sentirait flatté qu'elle ai pu faire cette erreur. Dans tous les cas, elle ne risquait pas grand chose à partir de ce principe.

« Tu ne m'as pas blessée » répondit-elle précipitamment, de peur qu'il croit l'inverse.

Si elle avait eu un peu peur de l'approcher dans un premier temps, il se révélait être un garçon gentil et plutôt ouvert. Dans tous les cas, il ne se moquait pas d'elle ou ne cherchait pas à la fuir malgré ses origines, c'était déjà pas mal et elle n'en demandait pas plus en ce moment.

« Je crois qu'on est tous venus ici pour la même raison pas vrai ? » répondit-elle un peu distante avant de reprendre plus souriante, « J'avais besoin d'air, de changer et de quitter la tente des apprentis, je n'en peux plus de ces rumeurs sur Tamawa … Je n'en pouvais plus de rester dans mon lit à attendre l'entraînement matinal, j'aimerai tellement pouvoir aider … Et toi, que faisais-tu ici ? » elle marqua une pause avant de reprendre, « Je suppose que tu connais assez bien la cité non ? »

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Plus la discussion continuait et plus il trouvait la situation étrange. Jamais personne n'était resté près de lui aussi longtemps, même ses parents n'y arrivait pas. Amiya était réellement très patiente. Elle n'avait pas tiquer ni rien lorsqu'il l'avait regardé, qu'il l'avait observé. Elle n'avait pas fait de remarque même si cela avait du la gêner. Elle s'était seulement tenu là, lui avait sourit et avait attendu. C'était la première fois qu'il n'avait pas envie de repousser totalement quelqu'un et de lui dire qu'il valait mieux ne pas l'approcher. Au contraire, étrangement il se sentait proche de cette jeune fille. Ici, elle semblait mal à l'aise et même si Silmarie était chez lui, il était lui même mal à l'aise. Au moins, il partageait quelque chose. Lorsqu'elle lui dit qu'elle n'avait pas été blessé, il se sentit soulagé. Il ne voulait pas faire de mal aux autres, mais invariablement ça se terminait plutôt mal.

Il se sentait plutôt bien sans trop savoir pourquoi. La fraîcheur de la fin de l'automne allait et venait, la petite brise qui soufflait soulevait leur cheveux. Oui, même sans parler il se sentait pour la première fois calme et même s'il n'était pas solitaire en ce moment, cela ne le dérangeait pas. Peut être pourrait-il s'en faire une amie. Sauf qu'il ne savait pas réellement ce que c'était que de se faire des amis. Il réfléchit, peut être réfléchissait trop finalement. Il n'était pas doué au niveau relation c'était un fait que personne ne pouvait contredire. Il sortit de ses pensées lorsqu'il entendit la voix douce de la jeune almer. Il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle lui répondit qu'ils étaient tous ici, il n'avait pas pensé que sa question était ambiguë. Il n'avait pas voulu dire ici à Silmarie, mais plutôt ici à l'autel de la prêtresse. Il attendit la suite et comprit très bien ce qu'elle voulait dire.

Oui, ils avaient tous besoin de s'éloigner un peu, de se changer les idées et surtout les almers. Ici, les vieux elfe n'avaient pas oublié, les tensions entre les deux peuples étaient perpétuel et si son tourmenteur lui avait bien mis dans la tête que chaque elfe devait détesté les almers, en tant que templier il en avait côtoyer et n'avait pas réellement comprit pourquoi cette rivalité existait entre les deux peuples. Le temps aurait du adoucir les gens, mais ce n'était pas réellement le cas et s'était fortement dommage. Il n'avait pas encore répondu à ses deux questions. Il ne savait pas si c'était réellement l'envie qui lui manquait ou surtout qu'il ne savait pas comment s'y prendre pour répondre.

« Oui, je connais cette cité, mais réellement je n'y ai pas vécu, mes parents habite dans la forêt à quelques lieux d'ici. Et puis... »

Il n'en dit pas plus. Il avait tout de même vécu enfermé durant trois ans et ensuite pendant les deux ans qui avaient suivit sa libération, il n'était pas réellement sortit. Certes il connaissait Silmarie, mais pas réellement comme tout le monde pouvait le penser. Ses parents vivaient à une petite demi-heure de la ville des brumes et il avait rarement mit les pieds ici, seulement lorsque ses parents venaient faire des courses.

« Je ne suis que rarement sortit de chez moi, je connait brièvement la ville, mais pas dans toute sa grandeur. »

Il attendit un autre instant. Comment expliquer qu'il n'était pas habituer à la foule et qu'il n'aimait pas s'y mêler. Comment expliquer que la seule chose qu'il avait appris durant son enfance était l'enfermement, la soumission ainsi que la solitude. Même si aujourd'hui il était libre, il se sentait encore énormément prit dans l'engrenage de sa captivité, et il ne savait pas comment en sortir car personne ne connaissait son passé, personne ne savait réellement ce qui lui était arrivé. Il était perdu dans ses pensées lorsqu'il répondit à sa question initial, ce qu'il faisait ici.

« Je ne sais pas ce que je fais réellement ici. L'autel de la prêtresse est magnifique, le temps frais et agréable, et j'avais besoin de réfléchir. Réfléchir au faite d'aller voir mes parents ou pas, réfléchir sur la meilleur façon de reprendre Tamawa. Je n'ai pas envie de laisser Tamawa à cette fille sans scrupule ni moral. J'ai envie d'agir, mais combattre est la seule chose que je sais faire. Je ne suis pas doué pour le reste. Toute ma vie j'ai combattu et rien ne changera cet état de fait, je suis née pour ça comme il me le disait. »

Il s'arrêta, secoua la tête se rendant compte qu'il avait dit tout haut ce qu'il pensait. Elle allait encore une fois le trouver étrange et cette fois ci elle s'enfuirait comme la plupart du temps. Des leçons de savoir vivre, voilà ce qu'il lui fallait en réalité.

« Désolé, je parle sans réfléchir, ce n'est pas dans mes habitudes de parler d'habitude je suis navré. »

Il ne savait pas réellement quoi pensée, ni quoi dire. Il espérait seulement qu'elle ne le prendrait pas mal, pour une fois que quelqu'un ne le fuyait pas parce qu'il n'était pas comme tout le monde. Il attendit donc une quelconque réaction de la jeune fille.

Le garçon était plutôt attirant, il avait quelque chose d'étrange qui donnait envie de se préoccuper de lui et tout à la fois de l'éviter. C'était tellement étrange qu'Amiya se sentait presque obligée de rester, comme attirée irrémédiablement par cette personne sans comprendre pourquoi elle avait tant envie de lui parler. Auween lui disait parfois qu'elle était bizarre, parce qu'elle avait réussi à se lier d'amitié avec Ewan, avec elle-même ou encore avec Asora, la troisième apprentie de maître Jacen et la première qu'il avait eu à former, qui était maintenant devenue maître à son tour, tout comme Auween. Ne restait désormais plus que la petite Ami avec le vieux Cydien mais ce n'était pas plus mal, ainsi, l'espérait-elle du moins, elle apprendrait encore plus vite maintenant qu'il n'avait plus qu'elle sur qui se concentrer. L'almer espérait rejoindre ses deux comparses rapidement. Peut-être que quelque part, Ami aimait vraiment les gens ou les situations compliquées !

N'osant pas le déranger dans le cours de ses pensées et habituée peut-être aussi à se faire réprimander lorsqu'elle coupait son maître dans ses explications parce que trop excitée de les mettre en pratique, Amiya préféra garder le silence, attendant qu'on l'invite à poursuivre cet échange ou, au pire, à quitter les lieux. Elle n'aimait pas déranger, c'était un trait qu'elle avait conserver de son enfance, se souvenant des longues discussions que son père avait parfois avec des clients et qu'elle préférait éviter même si ce dernier le regrettait souvent. Il n'avait qu'elle comme héritière comme il lui disait souvent en riant pour la taquiner et sans doutes espérait-il qu'elle reprendrait son commerce par la suite. Le destin s'en était chargé autrement.

Il était étrange pour la demoiselle de repenser à son père. Cela faisait bien longtemps qu'elle avait enfermé ce genre de réflexions au fond de son cœur pour que plus jamais elles n'en ressortent et pourtant, c'était avec nostalgie et non plus avec tristesse qu'elle repensait à tout cela aujourd'hui. C'était d'autant plus étrange qu'elle se trouvait à Silmarie, cette cité qui haïssait les almers plus que tout. Sans vraiment comprendre d'où venait cette haine viscérale qu'elle ne partageait pas, Amiya se sentait de ce fait exclus par les habitants …

L'almer remarqua le sourire passager sur le visage du jeune homme et cela lui fit énormément plaisir. Le garçon lui rappelait beaucoup Ewan, en plus farouche peut-être. Un sourire ne pouvait être que bon signe ! Dans un coin de son esprit, les questions fourmillaient si bien que la jeune fille devait se concentrer pour ne pas les laisser dépasser ses pensées. Elle attendit qu'il réponde à ses premières questions avant de penser à la suite. Elle comprit sans avoir besoin de l'Esprit qu'il avait du vivre quelque chose de difficile qu'il ne souhaitait pas partager, c'était sans aucun doutes ce qu'il avait voulu insinuer par son silence.

Le garçon était quelqu'un de plutôt éparpillé mais pour autant, c'était agréable de lui parler. Peut-être était-ce sa fibre diplomate qui s'exprimait mais peu importait. Il avait du mal à faire le point entre la discussion et ses propres pensées mais la jeune fille trouvait cela plutôt attendrissant. Il n'était vraiment pas habitué à parler aux autres, c'était évident !

« Je n'avais jamais eu la chance de visiter une autre cité que celle de mon enfance et Silmarie est très différente de Ptot Tàh ! » déclara-t-elle avec douceur.

Beaucoup l'auraient sans doutes tuée sur place pour avoir osé comparer les deux cités mais Ptot tàh n'était plus, il y avait bien longtemps désormais que la cité avait croulé sous le sable, avec ses bons et ses mauvais souvenirs, enfouissant les vies de ceux qui y avaient vécu.

« Nous reprendrons Tamawa » déclara-t-elle avec une force qu'elle ne se connaissait pas, « Enfin je veux dire, c'est évident, c'est notre foyer, c'est là-bas qu'est notre place »

C'était sans doutes un peu étrange de dire cela mais elle le pensait vraiment. Elle savait qu'elle ne pouvait pas vivre ailleurs qu'à Tamawa, qu'elle ne pouvait pas espérer grandir ailleurs que là bas, c'était évident à ses yeux. Cette Scarlett ne pourrait pas faire face à des cœurs purs qui voulaient reprendre leur bien le plus précieux.

« Ce temple est ma maison et ma famille, je ne laisserais personne me le prendre mais je ne suis qu'une apprentie alors ... »

Elle se tut, il valait mieux. Dire à voix haute la suite était risqué, surtout qu'elle ne connaissait pas encore très bien son interlocuteur. Il fallait se montrer prudent.

« Tu es « né pour ça », c'est à dire ? » se souvint-elle soudain.

Amiya regretta presque aussitôt d'avoir posé la question, sentant qu'elle sous entendait peut être des passages de sa vie ou des moments qu'il ne tenait pas à exprimer à voix haute. Il semblait comme elle, prêt à tout ou presque pour cacher ses secrets et son passé et elle espérait qu'il ne prendrait pas pour une trahison sa question. Elle ne cherchait pas du tout à lui faire du mal ou encore, à se montrer trop curieuse, Ami avait simplement laissé partir la question sans réfléchir … Ne sachant comment faire pour rattraper son erreur, elle préféra se taire, se demandant cependant s'il allait répondre ou s'il allait l'envoyer balader.
D'un pas lent, la jeune femme avança de quelques pas et vint s’asseoir non pas en face de lui de peur de le perturber mais sur son côté droit, à quelques pas de lui. Ni trop près, ni trop loin. Elle sentait au fond d'elle que cette âme solitaire avait déjà bien souffert pour ne pas la faire souffrir davantage en imposant sa présence plus encore ou en le brusquant.

Invité

[Désolé Ami c'est un long je me suis un peu emballé on dirais ^^]

Kieran posa son regard sur ce petit bout de femme. Étrangement, il n'avait pas du tout envie de la repousser comme il le faisait avec tant de gens. Il se rendait compte que même s'ils n'étaient pas semblable niveau caractère tous les deux, ils avaient quelque chose en commun, Tamawa. Oui, cette cité était devenue leur chez eux et si l'elfe pouvait en sortir, il était rare qu'il le faisait ne voulant pas s'en éloigné. Bien que Silmarie soit sa ville de naissance, il n'avait pas d’accointance avec celle ci et préférait de loin Tamawa. Il ne se sentait pas à l'aise ici avec tout ceux qui regardait ses camarades comme des intrus surtout lorsque comme Amiya ils étaient Almer. Il ne comprenait pas tout ces gens, composer avec les différences étaient ce qui faisait la force des templiers. Mettre de côté leur rancœur leur permettait de devenir plus fort et surtout la plupart du temps de trouver un comparse pour se complété. Certes, Kieran évoluait seul depuis le départ car il avait une technique de combat solitaire comme les assassins. Il était en première ligne et savait parfaitement comment arrivé à ses fins rapidement et sans bruit.

Lorsqu'il entendit Amiya dire qu'ils reprendraient Tamawa, il ne pouvait qu’acquiescer avec elle. Il était certain qu'elle leur reviendrait cette fille n'allait pas tenir Tamawa longtemps, de plus il fallait récupérer maître Jiven c'était impératif. Et lorsqu'elle lui dit que le temple était sa maison, il ne put qu'acquiescer une fois de plus. Pour lui aussi le temps était sa maison. Loin des siens il avait enfin pu donner un sens honorable à sa vie et se sentir comme chez lui. Rare était les fois ou il s'était réellement sentit chez lui lorsqu'il était ici à Silmarie. Il fallait dire que son enfance atypique n'aidait en rien et finalement s'était peut être cet état de fait qui faisait qu'il n'avait pas réellement envie de rester ici et qu'il ne s'y sentait ni à l'aise ni comme chez lui alors qu'en réalité c'était réellement ici chez lui. Il n'était même pas partit voir ses parents s'était dire à quel point il ne se sentait pas bien depuis qu'ils avaient du s'exiler à Silmarie. La cité des brumes lui donnait le vertige malgré sa beauté, car la seule chose qui lui revenait était ses trois années d'horreur. Il ne put s'empêcher par ailleurs de toucher son dos et c'est à ce moment là que la jeune almer revint sur une phrase qu'il avait laisser échappé. Être né pour ça.

Il fixa son regard tandis qu'elle se sentait plus que gêner. Il était vrai qu'ici personne ne le connaissait réellement. Il était entré ici grâce à son père et son esprit aussi. Il s'était toujours entraîner seul et n'avait pas lié de lien. Il évitait les autres la plupart du temps et surtout, ses missions avaient toujours était solitaire. Mais peut être était -il temps de grandir et de laisser derrière ce passé qui l'encombrait plus qu'autre chose. Il sentait bien que la jeune fille pensait avoir fait une bourde et s'il ne parlait pas de son passé s'était parce qu'il était bien trop présent dans son esprit et qu'il avait vécu et fait des choses pas vraiment recommandable finalement. Il repensa alors à sa cicatrice. Elle était la preuve que son pseudo-père était un tyran et qu'il ne laissait rien passé. Personne ne l'avait encore vu et il doutait que quelqu'un puisse la voir un de ce quatre. Après tout même si Ami l'avait abordé, rare était les fois ou les gens le faisait.

Il sortit de ses pensées pour repenser à ce qu'elle avait dit. Il ne savait pas s'il devait lui en parler, mais peut être que s'ouvrir à quelqu'un le soulagerait un peu. Il attendit encore un instant et l'entendit s’asseoir à côté de lui. Tout cela était compliqué pour lui. La présence de la jeune femme ne le dérangeait pas, mais parler de son passé était encore trop douloureux, de plus il ne savait pas réellement se comporter et si en entendait qui il était elle décidait de s'en aller. Pire si elle racontait à tout le monde, personne ne lui ferait de nouveau confiance, hors la confiance s'était tout ce qu'il avait, car même si les autres ne lui parlait pas, ils savaient qu'en mission ils pouvaient tous compter sur lui, surtout ceux de sa section qui l'avait vu à l’œuvre. Il savait aussi que ne pas répondre à la jeune femme fermerait la discussion et cela ne l'aiderait surement pas à s'améliorer dans ses relations avec les autres. Avec un soupir, il décida d'en raconter un bout, seulement un bout, celui qui lui avait fait dire qu'il était né pour cela.

« Ma vie est compliqué c'est un fait et je déteste en parlé. Pour moi c'est encore très frais, trop et pourtant cela date de ma plus jeune enfance, mais je n'arrive pas à m'en détacher. »

Il s'arrêta un petit instant et puis reprit tranquillement.

« Ma mère était amoureuse d'un jeune elfe sans fortune, mais mes grand parents très fortuné n'avait pas dans l'idée de laisser leur fortune à un pauvre, alors ils ont choisit de marier ma mère avec un homme riche qui avait tout de même une bonne vingtaine d'année de plus qu'elle. »

Pourquoi commencer par cela, tout simplement parce que le début de l'histoire était ce qui avait causé la suite, il se devait de poser le contexte pour qu'elle comprenne. Il continua donc.

« Pendant des années, ma mère et cet homme essayait d'avoir des enfants mes sans succès. Il est toujours plus compliqué de concevoir lorsque l'amour n'est pas présent et si lui était éperdument amoureux, ma mère avait quelqu'un d'autre en tête depuis un moment. Elle sortait souvent pour faire des courses ou autres, mais la réalité était tout autre. Elle allait secrètement rejoindre l'homme qu'elle aimait et il essayait de comploter un plan pour qu'elle puisse s'échapper, seulement ce qui devait arriver arriva et ma mère fut enceinte de moi. »

Il fit une pause pour laisser à la jeune fille le temps d'imprégner ce qu'il lui disait. Jamais il n'avait encore raconter cette histoire, sa mère lui avait raconter le début, et le reste lui seul le connaissait. Lui seul avait subit. Il sentit son cœur accéléré un instant, il n'aimait pas la suite, mais il avait commencer alors autant continuer.

« Ma naissance fut une vrai bénédiction pour mon pseudo-père, seulement ma mère savait qu'en grandissant je risquait de ne pas lui ressembler car elle savait pertinemment qu'il n'était pas de lui. Elle vécu dans la peur pendant trois ans et ce qu'elle redoutait arriva. Plus je grandissait et plus tout le monde pouvait se rendre compte que je ressemblait un peu à ma mère mais pas du tout à mon père. Un soir une dispute éclata entre eux deux et il chassa ma mère de la maison et m'enferma dans les cachots de son palace. Je ne me doutait pas à cet instant que tout se compliquerait, je n'avais que trois ans, et je ne comprenait rien. On m'avait subitement enlever ma mère et privé de liberté, j'étais totalement perdu et la suite n'allait pas s'arranger. »

Il s'arrêta un instant et sentit des frissons parcourir son corps. Il se rappelait comme si c'était hier ce qu'il s'était passé pendant deux ans dans ces cachots. Tout était tellement frais dans sa mémoire. S'il avait maîtrise un élément en ce moment, certainement qu'il se serait manifesté. Il se calma intérieurement et se força à continuer.

« Je te passerais ce qu'il s'est passé durant deux ans, car je n'arrive pas encore à en parler avec calme, cependant pendant deux ans mon pseudo-père Alden fomenta une vengeance dont tout le monde se souviendrait et à partir de mes cinq ans, il entreprit de m'entraîner au combat. Il fit venir les meilleurs assassins qu'il connaissait et qui m'apprirent tout ce que je sais aujourd'hui et beaucoup d'autre chose dont personne n'a encore connaissance. Pendant trois ans j'ai été entraîner de la sorte et à l'âge de mes huit ans je me suis enfuit. Voilà pourquoi je dis que je né pour ça. Parce que depuis ma naissance je ne fais que me battre en quelque sorte et mon enfance à été faite dans le combat. »

Il cessa alors de parler, passant sa main dans ses cheveux qui était déjà pas mal ébouriffé de par leur naturel. Elle était la première à connaître cette partie de l'histoire, cette histoire qui l'avait fait comme il était.

« Tu es la seule qui connaisse cette partie de mon histoire, je ne l'avais encore jamais raconter à personne. »

On pourrait croire qu'aucune émotion ne s'échappait de ce jeune homme, mais en réalité, il cherchait juste à se protéger encore et toujours des autres. Être trahi de la sorte par la personne qu'on pensait son père n'était pas une mince affaire et se défaire de tant d'année de souffrance surtout depuis un si jeune âge était drôlement compliqué. Il le comprenait de plus en plus aujourd'hui. Oui, on disait que le temps faisait son effet, mais ce n'était pas vrai, le temps ne faisait qu'ancré ce qui était acquis et c'était là que venait le gros du problème.

Le jeune homme était quelque peu étrange, Ami se devait bien de l'avouer mais cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de demeurer à ses côtés et d'attendre chacune de ses réponses. C'était plutôt étrange d'ailleurs, en général, la demoiselle n'était pas très à l'aise dans ce genre de situations, préférant plaisanter légèrement plutôt que de s'imposer dans l'intimité des autres. Jacen lui reprochait beaucoup de choses mais Amiya savait ce que c'était que de dissimuler un secret aussi elle ne cherchait pas vraiment à savoir ceux des autres à moins qu'elle ne sente que ce soit nécessaire pour régler un conflit. En d'autres termes, il était plutôt rare en général qu'elle se mêle ainsi de ce qui ne la regardait pas.

Quelque part, la jeune almer fut ravie de voir la motivation du templier intact. Tamawa serait bientôt de nouveau leur foyer et ils pourraient bientôt tous se retrouver comme avant au sein du temple. Tout reprendrait un court normal et ils auraient tôt fait de se venger de cette folle qui avait eut l'audace de les chasser. Ami était triste de voir que quelqu'un avait eu la méchanceté de les faire quitter leur unique foyer pour beaucoup mais elle sentait au fond de son cœur que tant que leur motivation serait intacte, ils pourraient reprendre la cité. De plus, maître Jiven était prisonnier et cela, c'était dur pour la jeune fille de le supporter. Il avait été la première personne qu'elle avait rencontré au temple et son aura était si impressionnante de bienveillance et de calme qu'elle l'avait pris pour modèle.

Le silence se fit un peu pesant entre eux si bien que l'almer pensa l'avoir vexé. Il était vrai que d'habitude, elle ne se permettait pas vraiment de fouiller ainsi dans la vie des autres. Curieuse, Ami n'en oubliait pas moins son expérience personnelle. Elle n'aimait pas qu'on lui pose des questions sur son passé, sur ce qu'elle regrettait d'avoir fait ou dit et elle comprenait du coup que les autres soient pareils même si parfois, sa curiosité lui jouait des tours et qu'elle allait du coup plus loin que prévu. Le silence de son interlocuteur en disait certainement long. Il avait l'air solitaire, il en avait l'aura en tout cas, mais en plus elle se montrait intrusive … C'était évident qu'il allait lui en vouloir et sans doutes ne tarderait-il pas à lui demander de le laisser tranquille.

Lorsqu'il reprit la parole, Ami aurait voulu s'excuser mais elle ne s'en sentit pas le courage. Étrangement, elle ne parvenait pas à formuler correctement ce qu'elle ressentait. Elle était désolée d'avoir remué des souvenirs douleurs, plus encore même de le mettre dans cet état et enfin, elle s'en voulait d'être aussi curieuse. Après la petite pause qu'il fit, elle l'écouta sans rien ajouter, estimant qu'il lui faisait là un espèce d'honneur de se confier à elle qu'il ne connaissait même pas. Il n'était pas rare que les femmes soient mariées à des hommes plus vieux qu'elle sans qu'on ne cherche à leur demander leur avis, bien au contraire ! Ami ne jugea pas ce fait mais l'absorba. La réaction de la mère de Kieran ne la perturba pas plus que ça non plus. Ptot Tàh était une cité de secrets et sa mère avait toujours était persuadée que son frère mentait sur ses sorties dans les derniers mois de sa vie malgré ses fiançailles avec une jeune fille de bonne famille. De toute façon, le temple lui avait toujours appris à ne rien juger aussi écouta-t-elle toujours en silence.

La suite la choqua un petit peu. Elle n'osa pas penser que quelqu'un pouvait être aussi horrible avec un enfant aussi jeune, avec un enfant tout court. Elle écouta, choquée, la suite. Ami ne parvenait pas à l'interrompre pour s'exprimer. Même lorsqu'il eut fini de parler, elle garda le silence, de peur de briser quelque chose même si c'était idiot de penser cela. Elle réfléchissait à tout ce qu'il venait de lui avouer, elle avait comme l'impression que c'était un secret qui allait peser sur ses épaules toute sa vie désormais. Sa confession, car c'en était une désormais, la laissa perplexe. Elle se sentait à la fois heureuse de l'avoir entendue mais en même temps attristée pour le sort que le destin lui avait réservé dès sa plus tendre enfance. A cet instant, Amiya aurait aimé avoir l'éloquence de son maître.

« Tu n'es pas né pour ça, on t'a forcé à vivre pour ça, tu as choisi la bonne voie maintenant » répondit-elle après un long silence, « Je suis désolée d'avoir réveillé des souvenirs pénibles ... »

La jeune fille réfléchissait intensément à ce qu'elle devait dire ensuite puis elle se résolut à laisser ses émotions sortir telles qu'elle.

« J'ai du mal à croire que l'on puisse être aussi dur avec un enfant aussi jeune mais je sais que les sentiments nous font faire parfois les pires choses … le dernier jour qu'il me fut donné de voir mon père et mon frère en vie, j'ai dit à l'un que je le détestais et à l'autre que je préférerais qu'il soit mort. Je ne les ai jamais revu en vie. »

C'était la première fois qu'elle avouait cela mais en réalité, elle avait envie de le partager avec lui peut-être parce qu'il lui avait confié un secret à son tour. En d'autres termes, elle avait l'impression de le comprendre, aussi idiot cela soit-il.

« Pourquoi avoir choisi de devenir templier ? »

Invité

Elle ne l'avait pas jugé. Dans l'esprit de Kieran, cette phrase se répétait sans cesse. C'était la première fois que quelqu'un ne l'avait pas jugé suite à son histoire. Il fallait dire qu'il ne l'avait jamais raconter pratiquement, mais on le jugeais souvent sur ses actes alors que personne le connaissait. Aussi alors qu'il avait raconter son histoire à cette, celle ci ne l'avait pas juger loin de là. Elle lui avait même fait part de sa façon de voir. Il était impressionné et en même temps totalement abasourdit. C'était bien la première fois que cela lui arrivait. Pourtant malgré le fait qu'elle ne lui avait rien dit de méchant et ne s'était pas enfuit en courant, il n'arrivait pas à tourner son visage vers elle. Il ne regardait jamais personne dans les yeux, et ce depuis bien longtemps, depuis qu'on lui avait interdit de le faire, depuis qu'on lui avait appris à baisser le regard. Il attendit encore un moment. Il ne savait pas quoi dire. Parler ce n'était réellement pas son fort et surtout parler pour ne rien dire ou même pour se dévoiler. Même s'il en avait beaucoup dit a Amiya, il n'avait pas encore parler du pire de sa vie. Il revient dans le présent lorsqu'elle parla de sa famille.

Il comprenait ou elle voulait en venir. Lui non plus n'arrivait pas à communiquer avec eux, enfin il n'y arrivait plus. Petit c'était une véritable pipelette, mais le temps en avait décidé autrement malheureusement. Un jour peut être arriverait-il à leur parler, leur raconter ce qu'il avait subit. Les souffrances de chaque jour, l'absence de présence. Les entraînements continues et réguliers dispensés par des assassins qui ne connaissaient que le sang. Les souffrances endurés dans ce cachot, le manque de nourriture et d'eau, les hallucinations et tout ce qui lui était arrivé en plus. Il ne savait pas si un jour il aurait la capacité de le raconter un quelqu'un. L'histoire qu'il avait raconter a la jeune almer était loin de tout ce qu'il avait pu subir. Il n'avait pas mit de détails dedans, il s'agissait juste de l'histoire d'une vie, dans les grande ligne.

« Depuis ce jour ou je suis revenue chez mes parents, je n'arrive pas à leur parler correctement. Parfois je me dis que je suis ingrat, mais d'autre fois... Je ne sais pas. Je peux comprendre les sentiments des autres, mais je n'arrive pas à comprendre les miens. »

Il se tut encore une fois. Comment faire comprendre à quelqu'un ce que l'on ressentait quand on ne l'avait pas comprit nous même. Il entendit alors sa dernière phrase et pour la première fois depuis qu'ils s'étaient assis tous les deux, l'elfe posa le regard sur la petite almer. Pourquoi devenir templier ? Pourquoi leur deux peuples se faisait toujours la gueule alors que la jeune génération n'était en rien dans ce qui s'était passé dans le passé. Les raisons étaient compliqué et diverses en vérité. Pourquoi était une bonne question, lui même ignorait son choix. Il en était venu à le faire car il sentait que c'était ainsi.

« Je... »

Il n'arrivait pas à expliquer correctement ce qui l'avait pousser à le faire, toutes les images des jours qui avaient précédés son enrôlement chez les templiers se bousculaient dans sa tête. Il ne savait pas comment remettre de l'ordre dans tout cela, cependant même si c'était compliqué, il se devait de le faire. Après tout elle avait été gentille depuis le début de leur entretient et même si leur deux peuples se détestait, pour lui elle était comme une sœur, les templiers peu importe leur race étaient tous frère et sœur, enfin s'était sa vision. Il tenta de remettre de l'ordre dans ses idées et se décida à répondre.

« La décision à découler de nombreuse chose. Lorsque je suis revenue chez mes parents, l'année de mes neuf ans à été une bouffée d'air parce que je vivait enfin au grand jours. J'ai du cependant me réhabituer à plein de chose comme la lumière du soleil, le monde, le bruit et surtout la liberté en elle même. L'année suivante je me suis rendu compte qu'en faite quoi que je faisait, quoi qu'il se passait je n'arrivais pas à m'intégrer à cette nouvelle famille, à ma famille. A croire que le temps passé dans ses cachots me manquait... »

Il attendit encore un instant mais reprit assez rapidement.

« Ce qui n'était pas réellement exacte, mais je ne me sentais pas à ma place avec eux. J'avais besoin de m'entraîner quotidiennement, besoin de me servir des techniques que je connaissais. Comme une drogue. C'est alors que j'ai entendu parler des templiers qui mettaient leur talent au service de la justice. J'ai entendu beaucoup de chose, mais il me manquait quelque chose, quelque chose qui ferait de moi un véritable templier et a dix ans, quand j'ai développer mon don pour l'esprit, je me suis dit que c'était un signe. »

Il s'arrêta plus longtemps cette fois, le regard en l'air, les yeux dans le vide. Il se rappela sa rencontre avec maître Jiven. Il avait changer sa vie ce jour là. Il lui avait donné la capacité de mettre ses capacités acquise pour une mauvaise cause au profit d'une bonne cause. Oui, ce jour là tout avait changé.

« Un jour, j'ai rencontré maître Jiven pour rentrer au temple. Mon père l'avait prévenu de mes capacités acquise d'une manière peu orthodoxe et maître Jiven m'a demandé de lui montré. Le combat avait été sans fin. Je m'en souviens comme si c'était hier. Les techniques qu'on m'avait apprise était limite parfaite. Il a alors décidé de m'entraîner lui. Changé ces compétences, les faire évoluer pour que je ressemble moins à l'assassin à lequel on avait voulut que je ressemble. Il m'a promit que j'aurais une place chez les templiers, parmi d'autre qui avait des compétences similaire et différente. Une place parmi la justice. »

Son visage s'était illuminé depuis qu'il parlait de maître Jiven qui était à ce jour prisonnier à Tamawa. Ce jour là, il lui avait réellement sauver la vie.

« C'est ainsi que j'ai décidé de devenir templier. De suivre la voix de ce maître qui me promettait que j'appartiendrais enfin à une vrai communauté avec des personnes qui me ressemblait. J'avais enfin un avenir et ses capacités que j'avais développer, j'allais m'en servir pour de bonne cause. J'étais heureux, enfin. C'est pour ça que je ne peux cautionner le fait qu'il soit maintenant enfermé avec cette Scarlett. »

Il la regarda et finalement se fut à son tour de poser la question.

« Et toi pourquoi as tu choisis la voie des templiers ? »

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