[Terminé][F-E]Une main de fer dans un gant en acier trempé (prio Kaemon)

C'était le début d'un après-midi d'été comme tant d'autres à Storghein, décidé à se dégourdir les jambes après avoir bien manger, Eybor déambulait le long des quais, l'une des parties de Storghein qu'il affectionnait le plus. C'était en effet la partie la plus animée çà et là allaient et venaient des personnes chargées de différents produits destinés soit à être vendus à d'autres villes soit aux marchands de Storghein. Le druide trouvait étonnant de voir qu'un peuple réputé pour être belliqueux puisse s'entendre aussi bien avec d'autres citées lorsqu'il s'agissait du commerce mais si ce commerce était bon pour Storghein, il devrait l'être pour les autres citées. On était donc prêt à pardonner leur tempérament aux Astorgs si cela pouvait nous être profitable.

Les ports étaient les parties les plus cosmopolites des villes, c'est là que des représentants de toutes les citées convergeaient il s'y parlait une multitude de langues qui s’entremêlaient dans joyeux brouhaha. les vas et vient des débardeurs formaient un ballet for agréable à regarder chacun des hommes chargés passant à côté des autres en évitant soigneusement de se heurter, calculant parfois leurs mouvements au millimètre.

S'il était courant de rencontrer des personnes en haillons ou portant des vêtements quelconques il était plus rare de rencontrer des personnes dans une armure complète, ce détail avait attiré l'attention d'Eybor qui avait jeté un coup d’œil au guerrier surement trop longtemps puisque celui-ci s'offusqua :

« Que regardes-tu manant ?

- Rien de spécial, mais il est vrai que mon regard a été attiré vers ce qui contrastait le plus dans ce paysage, non que vous ne semblez pas à votre place, mais vous êtes la seule personne en armure que j'ai pu croiser ici.

- Ce qui contrasterait le plus serait le sang que je répandrait sur le sol.

- J'y consent, alors tâchez de ne pas vous blesser. »

Vert de rage, l'homme en armure porta un coup de son épée droit vers Eybor, mais un autre homme s'interposa, lui aussi vêtu d'une armure de pied en cap, le coup fût paré aisément, les deux hommes en armure restèrent debout l'un en face de l'autre se regardant les yeux dans les yeux.

]Modération Eléa : Les Cydiens étant interdits de cité, il n'y a pas de Cydiens à Storghein et dans tous les cas, vu que la langue Cydienne n'est pas tolérée à Storghein, tu ne risques pas de rencontrer quelqu'un la parlant ^^ ]

Un vent lourd et froid se levait sur le port. Les habitants, habitués de ces coups de vent déambulaient, sans se soucier des caprices du temps.
Kaemon marchait d'un pas flanneur sur le quai. Certes son armure complète le ralentissait, mais ceci ne le dérangeait guère. Il rencontrait ça et là des vendeurs ambulants, lui vantant les mérites d'un produit quelconque, et quelques mandiants, a qui il donna l'aumone.

Marchant sur le quai, il entendit près de lui les rumeurs d'une discussion agitée. Marchant d'un pas décidé, il vit quelqu'un ayant provoqué un soldat, ou bien un gladiateur, son armure étant peu commune, on ne pouvait dire quel rang occupait ce sombre personnage. Ayant vu l'épée qu'il dégaina, le jeune homme fonça sur ce mysterieux personnage sortit de nul part et para le coup.

Il demanda, interloqué:
"Que cherche tu donc a faire, misérable?

-Un gladiateur, ici? Tu ne manque pas de toupet, tu ne sais pas qui je suis, tu pare ce coup et tu cherche donc a m'empecher de mener a bien ce travail?

-Un travail? Voyez-vous celà? Et bien nous allons voir qui de nous deux terrassera l'autre en premier"

Kaemon pensa:
*Je dois vite trouver son point faible, sans quoi cette situation risque de tourner mal. Mais de quoi a-il peur? Si seulement il pouvait dormir, je rentrerai plus aisément dans ses noires pensées*

Le jeune homme fit tournoyer son épée dans sa main, fonça droit sur son adversaire et engagea le combat. Les coups fusaient et très vite les 2 hommes furent fatigués. Mais Kaemon, portant une armure lourde, trébucha. Son ennemi fonça sur lui, sauta et l'attaqua en piqué. Il echappa de peu a une mort certaine en se tournant sur le côté. Profitant de l'effet de surprise, il taillada la main droite de son adversaire.

Mais a sa grande surprise, celui-çi n'éprouva aucune douleur, et continua le combat d'une seule main, ayant la ferme résolution de tuer.
Sur ce port débutait donc les prémices d'un long combat, devant terminer obligatoirement par un mort. Le jeune homme, conscient de cet acte, et l'action de tuer ne le dérangeant pas, il devait lui même rester en vie. La haine se lisait dans ses yeux, une haine mortelle et destructrice.

Il était impressionnant de voir les deux masses d'acier et de muscles se mouvoir avec tant de facilité, parer, esquiver et attaquer dans la même seconde alors même que leurs armures devait gêner leurs mouvements. Mais Eybor ne pouvait pas laisser ces deux hommes se battre sans rien faire si ce combat avait commencé c'est aussi par sa faute. Le druide fit donc ce qu'il savait faire de mieux, déposant deux graines sur le sol un fit pousser du lierre pour immobiliser les deux guerriers. Ces derniers furent surpris d'être stoppé en plein milieu de leur coup d'estoc et cherchèrent à se dépêtrer des plantes dans lesquels ils étaient emprisonnés, mais sans succès. Ce n'est qu'après que les deux hommes cessèrent de se débattre qu'Eybor intervint.

« Cela suffit, dit-il, je n'accepterai pas que l'un d'entre vous ne meure pour un instant de caprice. Il se tourna vers l'homme qui l'avait attaqué, vous, je vous présente mes plus plates excuses, je n'aurais pas dû vous provoquer de la sorte. Quant à vous je vous remercie, il est rare de voir autant d'altruisme en ces rues, mais sachez que malgré mon apparence frêle je sais me défendre. »

Eybor désincarcérât les deux hommes, lui qui n'aimait pas se donner en spectacle remarqua que le ballet des débardeurs s'était arrêté tous restant coi, ce n'est que lorsque le druide se retourna vers eux qu'ils se remirent en mouvement comme si rien ne s'était produit sous leurs yeux. Il était rare de pouvoir admirer autant d'altruisme de la part de qui que ce soit à Storghein et dans les villes en général, les gens préféraient en général faire semblant de n'avoir rien remarqué lorsqu'un évènement de ce genre se produisait. Le personnage semblait intéressant et Eybor avait envie d'en apprendre plus sur lui.

« Cela vous tenterait de venir boire un coup avec moi, vous semblez être un personnage atypique vous m’intéressez, peu de gens auraient agis de la même manière que vous, et puis, je vous dois bien une bière ou deux. »

Juste au moment où Kaemon allait rendre le coup de grâce, un énorme plant de lierre poussa en un rien de temps et immobilisa le jeune homme dans sa frappe meurtrière.
Il semblait choqué, le fait de voir pousser du lierre dans un port était incroyable jusqu'à présent.
Il chercha à se débattre, et voyant que son adversaire fit de même, il ne put s'empecher de laisser échapper un rire narquois et provoquant. Mais la plante, si frèle a première vue, était une gigantesque presse, et coupait net les espoirs de Kaemon de sortir de ce pétrin. Il vit le druide qu'il défendit et sut de suite que cette idée venait de lui et de ses pouvoirs magiques. Il n'essayait plus de se débattre, et attendit patiemment que tout revint dans l'ordre et s'adressa a celui qu'il avait défendu :

"Ainsi, c'est vous qui avez fait pousser cette plante maléfique. Je doit dire que c'est remarquablement bien joué. Mais j'aurai pu moi même basculer cette situation a mon avantage, encore fallait-il que ce combat dure. Enfin toujours est-il que ce pendard est maintenant hors d'etat de nuire. Je vous remercie de ce que vous avez fait, je crains qu'il ne m'aurrait tué s'il en avait eu l'occasion. Et par pitié ne me remerciez pas
Une apparence frêle dites-vous? Loin de moi l'idée d'avoir prit votre défense en jugeant votre physique, seulement ce genre de sombre personnage est dangereux, et je craint qu'avec les temps qui court, ils ne se soient multipliés."

Il regarda son adversaire qui restait au sol, en murmura quelques mots dans une langue qu'il ne connaissait pas, ne compris rien, et vu juste son adversaire partir sans demander son reste. Ses attaques se multipliaient, surtout dans le port, et c'était un endroit où il ne fallais pas rester seul.

Il se tourna vers le druide et répondit a sa question:

"Encore une fois ne me remerciez pas, c'est tout naturel. Peu de gens auraient réagis comme cela? Vous vous trompez mon cher, certes en ce monde beaucoup d'hommes ne connaissent plus le courage et la vaillance, ces notions disparaissent, jour après jour.
En ce qui concerne votre offre, je ne vois pas d'inconvenient d'accepter, mais c'est moi qui offre. Cela ne vous dérange pas j'espère. Venez, je connais quelques tavernes, où il fait bon boire, et où tous ces coupes-jarrets ne vont pas.
Et sachez que je ne serais pas toujours la pour vous surveiller."

Kaemon rangea son épée dans son fourreau, et enleva son heaume. Le froid brûlait sa cicatrice, mais on lui avait conseillé de la soigner au froid, pour qu'elle guerisse plus vite, il y'as de ça des années.
Il se demandait bien pourquoi il intéressait le druide, lui qu'il n'avais jamais vu il y'as de ça une heure. Le jeune homme trouvait cette reaction quelque peu étrange, mais n'y prêtait pas plus d'attention, il avait d'autres soucis plus important.

Eybor et Kaemon voguant vers d'autres terres, le RP est terminé. Merci de votre compréhension.

Désengagés : Eybor, Kaemon

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