Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)

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[155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)
   [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered) EmptySam 13 Avr - 15:57

Encore de l’errance mais elle est accompagnée cette fois de démence. Voilà quelques jours que je suis séparée d’Alleïa et que j’ai quitté les alentours de Silmarie. Le danger de me faire arrêter n’est plus tellement présent... je me suis laissée dériver vers la folie meurtrière, le plaisir de tuer, les plaisirs de la chair sous toutes ses formes. Découpée, trouée ou même intacte dans certains cas, effleurée et goûtée dans d’autres. Le goût du sang a changé, mes cibles se sont diversifiées. Je ne fais plus les mêmes mélanges, les mêmes recherches... j’abandonne mon corps aux blessures, aux cicatrices et mes avant-bras boursouflés de peau rosie par la cicatrisation démontrent que j’ai fait des bêtises... de grosses bêtises. Du moins, c’est ce que l’ancienne Ocarenna aurait pu dire. Aux yeux des gens à qui je me suis attachée par le passé, tout ce que je fais est un crime. Je ne suis même plus sûre qu’ils m’acceptent telle que je suis maintenant.

Encore de l’errance mais elle est accompagnée cette fois de démence. Je ne tue plus d’animaux pour mes expériences, seulement des hommes, parfois des femmes, jamais des enfants. J’ai gardé certaines faiblesses... les innocents me rendent indifférente, parfois, le plaisir n’est pas le même que celui engendré par les criminels. Pourtant, un de temps en temps fait du bien, défoule... occupe. Enlever des vies est devenu quelque chose de distrayant, un genre de passe-temps que j’aurais trouvé malsain à une époque pas plus lointaine qu’une semaine en arrière. Il m’arrive de repenser au passé, à mes valeurs... je les trouve bête mais elles ressurgissent parfois, comme une habitude. Après tout, avant que je n’ouvre les yeux, je ne vivais pas autrement, simplement avec ces principes comme valeurs.

Mais les choses ont changé. La solitude m’a rattrapée, malgré tout. Et tuer ne m’amènera pas de nouveaux liens. Voilà donc une semaine que je me nourris de baies et de fruits secs, profitant d’un lapin de temps en temps, au coin du feu, face à mon reflet dans une mare ou un ruisseau. Mon reflet rosé... que j’ai laissé dépérir. Cela fait un bon moment que je n’ai pas coupé mes cheveux et refait ma teinture... peut-être une façon de me dévoiler, d’être moi-même. C’est en face de la solitude que j’ai redécouvert mes racines blondes, en-dessous des babioles accrochées à mes cheveux. Je ne prends plus tellement le soin d’être originale non plus. J’ai laissé tomber ma minerve pour quelques temps et je revêts quelques habits simples, sans chercher à me faire remarquer. Je suis moi-même et quelqu’un d’autre en même temps.

Je décide d’explorer une forêt près de... je ne sais pas trop. Je suis tombée dessus au hasard. Le climat est doux, pas trop chaud mais suffisamment pour ne pas prendre froid. Peut-être que je suis revenue près de Cydonia. Mes moments d’absence me font me perdre, parfois. La nuit s’apprête à tomber et je me hâte de trouver un coin sec et sans trop de passage. J’allume un feu, sans forcément chercher à manger et je m’installe, recroquevillée, chantant une berceuse que ma mère utilisait souvent pour m’endormir. Je me balance d’avant en arrière, comme elle le faisait avec moi. Certains diraient que je suis folle... Mais peut-être ai-je toujours été ainsi, au fond de moi. Une tueuse de sang-froid, sans attaches, sans avenir. J’ai voulu une vie normale pendant longtemps, sans regarder ce que je suis. Je ne me plairait probablement pas, si j’avais vu ce que je suis maintenant... mais je suis bien, à somnoler devant mon feu, sans que personne ne me dérange, voyant rouge lorsque je ferme les yeux.

Un bruit me ramène à moi et je me lève aussitôt, comme un prédateur guetterait sa proie. Et en voilà un de prédateur, un peu plus loin. Je pense à un chien de chasse mais je me suis bien éloignée, ils n’ont pas dû me pister. L’animal me fixe puis s’approche un peu plus, prudemment, humant l’air comme je humerais l’odeur du sang à plusieurs mètres. Un loup. Me voilà dans de beaux draps... En l’observant aussi, son attitude me fait penser aux sages, à ceux qui regardent avant d’agir. Voyons donc ce qu’il s’apprête à faire.
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Jaered
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Re: [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)
   [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered) EmptyVen 19 Avr - 9:10

La forêt, merveille où la nature a tous ses droits. De celle, immense, qui cache Muria ou jusqu'aux petits bosquets des plaines, chaque forêt a ses spécificités. La petite gens au regard distrait peut confondre deux forêts qui se ressemblent, mais le naturiste avisé sait, lui, que chaque forêt est unique. Chaque forêt possède ses arbres, ses buissons, ses baies, sa faune, son histoire. Peut-être est-ce cela que veulent nous apprendre les elfes, lorsqu'ils disent que la forêt est vivante.
Nous somme dans l'une de ces nombreuses forât d'Azthia, aux arbres centenaires et à l'herbe sauvage. Ni une immense sylves du nord-ouest, ni un minuscule bosquet de campagne, mais un bois moyen situé entre Tamawa et Erathia. A l'orée du bois, un loup zigzague entre les troncs. Nulle meute ne le suit, nul chasseur ne le poursuit nulle proie ne le fuit, et pourtant il s'enfonce à vive allure dans le bois.


~~°~~

Dans ce même bois, plusieurs heures plus tard. Un homme se repose au bord d'un ruisseau, le dos appuyé contre le tronc d'un arbre. Son bâton posé près de lui, son chapeau de bambou posé sur son visage, l'homme somnole. L'esprit serin, il se laisse porter par les sons de la forêt. Le vent qui caresse le feuillage des arbres, l'eau du ruisseau qui coule à quelques pas de lui, le clapotis de quelques poissons, le sifflement d'un oiseau, le bruit de l'écureuil sur la branche au-dessus de lui, chaque son est pour lui une évasion. Ainsi adossé, à demi-éveillé, l'homme se laisse rêver.

Un rêve. Cela a commencé par un rêve. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le Joyaux, le nùa vagabond avait longuement hésité entre les routes menant vers Tamawa ou Erathia. Mais ce que son amie lui a appris au sujet de la ville des templiers l'inquiétait, et il avait décidé de s'y rendre afin de voir par lui-même ce qu'il en est. Cependant, alors qu'il faisait étape à Varath il a fait ce rêve. L'un de ces rêves qu'il alloue, à tort ou à raison, à la déesse-louve dont il est devenu l'émissaire. Dans ce songe il avait vu notamment Erathia, la cité multiraciale. Il n'est pas certain de la manière dont il doit interpréter ce songe, mais il y voit un signe. Le signe que quelque chose doit se passer à Erathia, et qu'il doit s'y trouver. Alors suivant son instinct et son rêve, il a remis à plus tard sa visite à Tamawa pour prendre la direction d'Erathia, et le voilà ici.

Un gargouillis se fait entendre, réveillant l'homme assoupi et effrayant l'écureuil qui s'était approché. L'homme rit tout seul, ce message-là au moins est clair. Il s'étire pour réveiller ses muscles, se lève, s'humidifie le visage, récupère son bâton et commence à s'éloigner. Et après quelques mètres, les traces de bottes dans la terre meuble laissent place à des traces de pattes.


~~°~~

Le loup ne court plus, il s'est arrêté. Du sang sur le bout du museau, il avale goulûment le résultat de sa chasse: un pauvre lièvre qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment. Caché parme les buissons, le loup a presque terminé son repas quand le craquement d'une branche l'alerte. Levant la tête, dressant les oreilles, il hume l'air à la recherche d'une odeur nouvelle et suspecte. D'autres craquements se font entendre, puis une odeur particulière commence à se faire sentir, c'est l'odeur d'un feu. Le loup de lèche les babines, y nettoyant le sang du lièvre par la même occasion, et abandonnant là la carcasse il commence à suivre l'odeur.

Tapis dans les fourrés, le loup observe le feu. A côté ne se trouve qu'une femme, visiblement seul. Etrangement, cette femme ne lui est familière. Sa silhouette, sa manière de bouger, sa couleur de cheveux, tout celui lui rappelle quelque chose.

* Se pourrait-il que… *
Sans même s'en rendre compte l'enfant-loup est sorti de sa cache, se révélant à la lumière du feu. Ainsi plus proche, il la reconnait : * Ocarenna! *
Deux mois ont passés depuis leur séparation aux étranges circonstances, et voilà qu'il tombe sur elle. Mais la femme auprès du feu est-elle vraiment celle qu'il croit ? Il n'en est pas certain alors il l'observe, avançant prudemment de quelques pas encore.

La vue de son visage ôte alors tout doute quant à l'identité de cette femme, et pourtant elle semble différente. Ses cheveux sont plus longs que dans les souvenirs du lupimorphe, moins entretenus. Leurs racines semblent même plus claires que leurs pointes. Par ailleurs ses vêtements sont moins élaborés, plus vétustes, comme si elle s'était rapprochée de l'ancienne apparence du mendiant qu'il était. Est-ce volontaire ? Quant à ses bras…

Le loup se fixe en voyant les cicatrices, certaines encore fraîches. Que pouvait-il bien lui être arrivé pour qu'elle se trouve dans un tel état ? Il pourrait reprendre sa forme humaine et le lui demander, lui dire qu'il l'a cherché, en vain, plusieurs semaines durant après sa disparition dans cette grotte proche de Storgheim, qu'elle n'a cessé de hanter ses pensées, mais il n'en fait rien. Il n'y parvient pas. Son corps, son cœur, le lui en empêchent. Il ne peut pas non plus s'en aller, pas maintenant, pas après l'avoir retrouvé dans un état si inquiétant. Si seule, si vulnérable. Alors il prend une décision, oubliant un instant tout le reste. Si l'homme ne peut rester, la bête le peut. Après tout, c'est peut-être pour cela que la mère-louve lui a donné ce pouvoir et qu'elle a mené ses pas vers l'astorg.

Avançant prudemment, lentement, sans brusquerie, le loup se rapproche encore de la femme au coin du feu. A deux pas d'elle il penche sa tête, les oreilles vers l'arrière, afin de ne montrer aucun signe d'hostilité. Ne voyant pas de réaction défavorable de la part de l'humaine, l'animal approche son museau de sa main, humant les odeurs qui s'y trouvent. Il reconnaît du pin, de la sève, des fruits, et l'infime odeur un peu âcre du sang qui persiste encore. Il commence alors à lui lécher la main jusqu'à ce que la femme, visiblement mise en confiance, ne commence à lui caresser la tête et le cou. Ainsi le loup et l'humaine font connaissance, et les tensions se calment.


~~ ° ~~

La nuit ayant repris ses droits l'astorg aux yeux clairs s'est finalement accepté la présence du loup, un loup a plus l'air d'un chien bien dressé que d'une véritable bête sauvage. Après lui avoir parlé, flatté, et même nourri comme on le fait avec son animal de compagnie, elle s'est finalement endormie au coin du feu. Alors le loup couché près d'elle se mue. Sa forme change et un homme prend sa place, cet homme qui somnolait au bord d'une rivière en début d'après-midi. L'air songeur l'homme observe la femme endormie, jusqu'à prendre sommeil à son tour.
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Re: [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)
   [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered) EmptySam 20 Avr - 11:54

L'animal ne semble pas me vouloir de mal, je ne distingue pas d'agressivité dans son intention... il semble plutôt curieux et s'avance à petits pas dans ma direction. Je remarque, grâce à la lumière que le feu dégage, qu'il semble intéressé par mes blessures encore fraîches. Je fais toujours attention à bien les traiter pour qu'elles se voient le moins possible mais mes avants-bras témoignent maintenant de toute la souffrance que j'ai faite endurer à mes nombreuses victimes et je ne pourrai plus le cacher. Je pense d'abord que l'odeur du sang intéresse le loup, simplement pour son goût familier et je me sens proche de la bête, encore plus lorsqu'elle s'approche de moi. Je ne suis pas proche des animaux mais plutôt proche de leur habitat, puisque j'y cueille des plantes... je ne comprends pas très bien ce qu'il veut. Je trouve cet animal magnifique, pourtant, il n'a rien d'exceptionnel... il dégage quelque chose de réconfortant.

Cette impression s'encre solidement dans mon esprit lorsqu'il penche sa tête vers moi, les oreilles en arrière, pour commencer à lécher mes plaies. D'abord surprise, je finis par m'agenouiller lentement pour ne pas l’effrayer et le laisser faire. Certaines personnes m'ont dit que la salive de chien peut aider à désinfecter les plaies et les cicatriser d'une plus jolie façon... c'est une rumeur comme une autre et ce n'est pas pour cela que je le laisse me « soigner ». J'aime sa présence, je me sens moins seule et je ne vois plus le rouge du sang, simplement la couleur de son pelage gris, teintés de beigne et d'autres mélanges. Des couleurs que je n'ai pas l'habitude de voir et qui me font du bien. Rien d'exceptionnel mais il dégage quelque chose, ce loup.

Je finis par le caresser et nous nous présentons sans dire nos noms. Un compagnon que je souhaite pour le moment à mes côtés, que je ne tuerai pas, que je ne mangerai pas. En pensant à manger, je remarque que mon ventre me réclame quelques fruits secs. J'en ai une bonne réserve et, regardant le loup à côté de moi, j'ai un peu de peine pour lui. Je pose quelques friandises sur le sol et sourit lorsqu'il commence à manger.


- Désolée, je n'ai rien d'autre à t'offrir de plus... sanglant.

Mon sourire disparaît et je secoue la tête. Je suis folle mais je n'ai pas envie de lui montrer à lui. Ce n'est qu'un loup et pourtant je le ressens autrement à cet instant. Je finis par fatiguer, fatiguer de ne rien faire. Le loup me suit partout et j'ai l'idée qu'il a pu être dressé par quelqu'un ou être tellement habitué aux humains qu'il n'en a plus peur. Quoi qu'il en soit, je finis par m'allonger et m'endormir rapidement, la chaleur de l'animal me permettra probablement de passer une bonne nuit.

***
Je suis dans une sorte de duvet blanc. Pas un duvet naturel, un blanc éclatant partout autour de moi qui m'enveloppe et me réchauffe encore. Voilà longtemps que je n'avais pas rêvé moi-même... pénétrer dans le rêve des gens est ma spécialité mais j'ai rarement pu rêvé depuis un certain temps. Le cauchemar de mes parents étendus sur le sol a disparu, laissant place à des nuits noires, sans souvenirs. Pourtant, cette fois est différente puisque je me sais entrain de rêver mais je ne me réveille pas. Soudain, une ombre s'avance vers moi... plus précisément une silhouette. D'abord complètement floue puis, après quelques instants, je distingue quelque chose de familier. Une façon de marcher que je connais, une tête qui se tourne dans tous les sens, puis un visage. Son visage.

Mon cœur rate un battement et, instinctivement, je fais un pas en arrière. Mais il s'approche encore et je le distingue de mieux en mieux. Les rêves nous permettent de modeler notre univers, de donner une autre apparence aux gens que nous connaissons. Pourtant, c'est sous sa véritable apparence qu'il apparaît devant moi. Pas celle que j'ai connue : un mendiant, sale et mal rasé. Non... il est beau, a bonne mine et j'ai un léger doute lorsqu'il pose son regard sur moi. Mais c'est bien lui, c'est bien Jaered. Des mois de séparation et pourtant, je n'ai fait que penser à lui, sans jamais en rêver. J'ai espéré le revoir, malgré ma crainte du rejet après ce que je lui ai infligé avant de partir comme une sale garce, tout simplement parce que j'avais peur. Mais je n'ai plus peur. Et même si ce n'est qu'un rêve, je veux profiter de sa présence.

Je retiens mes larmes, comme s'il avait vraiment été là, et lui sourit pour le saluer. Sans perdre de temps, je m'avance vers lui et ne dis rien, jusqu'à arriver pile en face de lui. Son visage est rayonnant mais légèrement inquiet. Pourquoi de l'inquiétude ? C'est vrai que j'avais deviné une envie d'aider les autres, chez lui. Je me demande s'il est toujours aussi maladroit. Délicatement, tremblante, je passe ma main dans ses cheveux mi-longs et dirige mon doigt vers l'emplacement de la bosse qu'il a dû avoir après le coup de cailloux que mon ami lui a asséné à ma place. J'enfouis ma tête dans son cou, laissant mon autre main libre pour saisir la sienne, tout aussi délicatement. Il n'y a probablement qu'en rêve que je peux me permettre un tel contact, alors que finalement, nous ne nous connaissons que trop mal. Je profite de l'avoir près de moi et je me décide à murmurer quelques mots, sans m'éloigner du nùa.


- Je suis tellement désolée de t'avoir fait ça... j'ai eu peur mais je suis devenue plus forte. Maintenant, je n'ai plus envie de partir.

Mon cœur bat fort mais je me sens bien. C'est probablement le plus beau rêve que j'ai pu faire jusqu'à maintenant.
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Re: [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)
   [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered) EmptyVen 26 Avr - 9:48

Un rêve, encore et toujours un rêve. Il en fait de plus en plus, ces derniers temps. Depuis que son esprit s'est apaisé en fait. Depuis sa mésaventure sur les îles Nùas, depuis qu'il a revu les vestiges du village de son enfance. Partis, les cauchemars après lesquels il se réveille en sueur. Partis, les nuits à revivre, encore et encore, les mêmes scènes traumatisantes. Terminées, les angoisses nocturnes, responsables de son addiction à l'alcool. Cela avait commencé par la vision de la mère-louve, son premier songe rassurant depuis des années. Puis il rêvait de petites choses, souvent sans queue ni tête qu'il avait oublié le matin venu. Et parfois, oui parfois, il rêvait d'elle. Cette femme atypique qui, pour il ne sait quelle raison, l'a marqué. Cette astorg qui a subitement disparue en le laissant un douloureux souvenir. Alors il est normal que cette nuit-là, alors qu'il vient juste de la retrouver, elle fasse partie de son songe.

Comme souvent, son rêve commence dans une plaine. Jamais la même, souvent irréaliste, mais toujours un grand espace. Point d'herbe ni de nuage, juste un vaste endroit d'un blanc immaculé et au sol duveteux. Comme souvent, il ne voit pas jusque loin. Et comme toujours, il commence à visiter son propre rêve.

Le lieu semble d'abord vide, lui donnant l'impression d'être seul, et puis une silhouette apparait. Il l'approche alors, cherchant tout autour de lui s'il n'y a pas d'autres "personnes". A mesure qu'il s'approche il distingue ses contours, ses formes, ses couleurs. Il finit alors par être assez proche pour la voir et la reconnaitre : c'est Ocarenna, ou Khiara, avec le temps il n'est plus sure duquel est son vrai nom. Elle n'est pas lorsqu'il la voyait dans ses précédents rêves, comme l'image qu'il a gardée d'elle après leur rencontre. Elle ressemble plus à celle qu'il a retrouvé, mais en plus propre et plus soignée. Le nùa sourit, il sait que c'est un bon rêve qu'il commence.

Des songes dont il se souvient, ses réactions ne sont jamais les mêmes. Il ne fait toujours qu'imaginer les réactions qu'elle pourrait avoir, les scènes qui pourraient se passer, les paroles qu'elle pourrait dire. Mais cela, toujours avec le seul comportement qu'il lui connait, à savoir chaleureux, mais un peu distant. C'est pourquoi, cette fois, le vagabond se laisse surprendre par son propre songe.
Assez proche pour le toucher, l'astorg passe sa main dans les cheveux du vagabond. Et tandis qu'elle se blottit contre lui, enfonçant son visage au creux de son cou, son autre main prend celle de l'homme qui lui reste sans réaction. Jamais encore il n'avait rêvé d'une telle réaction, comme si même en songe il ne s'imagine pas qu'elle puisse avoir de sentiment pour lui, comme s'il ne s'imagine pas le moindre contact physique avec elle. Des sentiments… Ce rêve traduirait-il ses propres sentiments pour l'astorg, qu'il refoule lui-même au fond de son inconscient ?


" Je suis tellement désolée de t'avoir fait ça... J'ai eu peur mais je suis devenue plus forte. Maintenant, je n'ai plus envie de partir. " Lui murmure-t-elle proche de son oreille.
Jaered sait – ou plutôt croit – qu'il ne s'agit là que d'un songe, ordinaire, semblable à tous les autres. Alors dans cette idée, et pensant ainsi découvrir son propre inconscient, il rompt toute barrière mentale encore en place. Pas de faux-semblant ni de gêne, il se laisse emporter par son envie.

Passant sa main libre dans la chevelure lilas de son amie, il l'approche contre lui. Il baisse alors sa tête jusqu'à avoir la bouche près de son oreille et lui murmure quelques mots sur un ton rassurant et soulagé.

" Tu es en vie, c'est tout ce qui m'importe. "
Une fraction de seconde s'écoule et le nùa passe ses bras autour de l'astorg, L'enserrant chaleureusement durant quelques secondes. L'étreinte silencieuse permet ainsi au templier de cacher l'émotion qui se lit sur son visage, alors qu'il réalise que cette femme qu'il n'a côtoyé que quelques jours compte finalement plus pour lui qu'il ne le pensait. Et quand il la relâche finalement, c'est seulement afin de s'éloigner assez pour observer son visage.


Dernière édition par Jaered le Dim 28 Avr - 6:10, édité 1 fois
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Re: [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered)
   [155][F-A] Entre songe et réalité (PV Jaered) EmptyDim 28 Avr - 4:07

Je ne m'attends pas à une réaction particulière de sa part. Premièrement parce qu'il s'agit d'un rêve et que la plupart de mes songes se transforment en cauchemars. Deuxièmement parce que je ne l'ai pas connu entreprenant. Du moins, pas sous cette forme-là. Ses marques d'affections étaient toujours maladroites, toujours données comme si c'était nouveau pour lui. Puis il n'a jamais été question d'une réelle tendresse, encore moins de désir... c'étaient des attentions de protection. Il m'a défendue et protégée, oui... des autres et probablement de moi-même. Cette naïveté, elle me touchait et me touche encore lorsque j'y repense. Je ne m'attends donc pas à une réaction particulière de sa part malgré mon étreinte et le fait que je saisisse sa main. Et pourtant, il y en a une de réaction... que je n'aurais jamais espérée pour les raisons énoncées, justement.

Pourtant, il passe lui aussi une main dans mes cheveux. J'en frissonne. Il finit par me tirer délicatement vers lui, contre lui et murmure quelque chose à mon oreille.


" Tu es en vie, c'est tout ce qui m'importe. "

J'ai souvent rêvé de compter un jour autant pour quelqu'un. Je me rappelle que mes parents m'ont dit ses mots, un jour... c'est d'ailleurs pour me protéger qu'ils sont partis combattre. C'est pour moi qu'ils ont donné leur vie. Je sais que ni Eloween ni Méléane ne pourraient exprimer ainsi leurs sentiments. La première parce que nous n'avons fait que nous croiser. Et la deuxième, simplement parce que je ne l'imagine pas si expressive... je ne suis d'ailleurs pas si sûre que je compte autant pour elle. Lina aurait éventuellement pu me démontrer plus d'affection mais je ne sais pas si ma vie lui est précieuse à ce point. Je l'imagine peut-être triste mais pas effondrée. Mais là, c'est bien ce que Jaered me dit : tout ce qui lui importe. Il aurait mal vécu notre séparation et se serait inquiété de ma survie ? Je l'ai espéré longtemps mais jamais je n'aurais imaginé l'entendre, même en rêve.

Il finit par m'enlacer vraiment et je profite de l'étreinte comme je n'ai jamais profité d'un geste d'affection auparavant. Je me sens enfin complète et je ne me pose plus de questions. Le sens de la vie est là, je l'ai trouvé et je ne veux plus le lâcher. Il se détache légèrement pour contempler mon visage et, alors que j'ai envie de découvrir ses lèvres avec les miennes, l'environnement change autour de nous : la température reste la même mais je reconnais les montagnes, la neige et ma ville natale. Puis la grotte se dessine et nous nous retrouvons rapidement au dernier endroit où nous nous sommes vus. Je ne voulais pas revivre ça mais ce n'est que ma punition pour avoir voulu fuir Jaered. Ce que j'ai vécu tout ce temps sans lui... je ne peux pas le garder pour moi. Impossible de savoir comment il réagira et j'ai aussi conscience que ça ne changera pas notre relation, puisqu'il s'agit d'un rêve et non de la réalité. Mais si je veux le retrouver à mon réveil et tout lui annoncer, c'est une bonne mise en conditions.

Je me détache alors un peu plus, regarde autour de nous et finit par saisis ses deux mains dans les miennes. Je le regarde un moment, un long moment. Je prends ensuite une grande inspiration et, sans avoir vraiment réfléchi à ce que j'allais lui dire, je déballe tout.


- Tu te rappelles du moment où je t'ai parlé de la mort d'Harkas ? Tu m'as dit que c'était un accident... Et je t'ai expliqué que j'avais aimé lui faire du mal. Les faits sont surtout que le plaisir ne venaient pas de la vengeance mais bel et bien de ma nature.

Il ne semble pas comprendre ce que je veux lui dire, comme la première fois. Il m'avait acceptée et je tiens énormément à lui pour ça. Mais il était dans un total déni de la réalité et je ne veux plus de déni entre nous.

- Je tue pour le plaisir, Jaered. J'ai enseigné le Maho pendant deux semaines à une noble guerrière parce que j'aime cette magie. J'ai rencontré une autre magicienne, très douée elle aussi, qui m'a ouvert les yeux. La réalité, c'est que nous ne sommes pas du même monde, toi et moi. J'ai bien vu que la vengeance t'avait détruit mais tu cherches la rédemption et en ça je vois un geste de générosité absolue... Moi, je ne recherche pas la rédemption... peut-être que je ne changerai pas. Parce que j'aime tuer et pas seulement les malfrats. J'ai tué de bien des manières pendant ces derniers mois, j'ai découvert des choses nouvelle, une manière de vivre différemment. Cette envie et ce plaisir d'enlever la vie fait partie de moi... c'est regrettable pour la plupart des gens mais je suis maintenant prête à vivre avec ça.

Je fais une pause, prenant conscience que je ne serai plus la seule à trembler, désormais.

- Un homme aussi honorable que toi, aussi tendre et gentil... Si tu veux avoir l'espoir de retourner au Temple d'Ankdor, si tu as des projets d'une vie tranquille, prônant la justice, celle que je pensais défendre... Est-ce que tu pourrais m'accepter ? Accepter ma passion s'enseigner un art interdit ? Accepter le sang que j'ai versé pour tuer et torturer les autres ? Accepter que je ne suis qu'une égoïste prête à enlever la vie d'un homme ou d'une femme, simplement parce qu'il ou elle se sera dressé/e sur mon passage ? Accepter ce que je suis, tout simplement...

Je lâche ses mains, m'éloigne d'un pas en arrière.

- Je serais triste que tu ne puisses pas mais c'est tellement compréhensible de vouloir me laisser seule. Sache simplement que je ne t'en voudrai pas... je continuerai à penser à toi, comme j'ai pensé à toi ces dernières semaines. Puis je ne te voudrai jamais de mal, tu pourras dormir tranquille. J'ai encore un sens moral, même si c'est dur à croire... les enfants, je ne peux pas les toucher... ceux que j'aime, je ne suis pas sûre... mais j'ai suffisamment confiance en mes capacités pour éviter certains massacres. Jamais je ne te voudrai du mal.

J'en suis sûre. Ma gorge se noue maintenant car je suis convaincue qu'il va fuir, que mon rêve se terminera mal. Mais après tout, peu importe... ce n'est qu'un rêve, n'est-ce pas ?



[HRP : le code couleur pour Ocarenna est le "mediumvioletred", si jamais. ^^]
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