La lune était sur le point de se coucher et une grande louve la regardait céder la place au jour.
Elle avait passé la nuit à contempler Yllia, l'esprit torturé par des actes qu'elle avait fait et des souvenirs qu'elle ressassait.
Quelle était sa place en ce monde?
Celle d'une femme?
Celle d'une chaman?
Celle d'une âme perdue entre divers monde?
Celle d'une louve?
Celle de Louve?
Celle de dompteur de rêve? de dresseuse de mots?

Elle avait soigné des gens, mais à chaque fois, elle y avait laissé sa marque. des gens qui étaient venu la voir avec peur et appréhension. Des gens qu'elle avait accueillit, qui lui avaient dévoilé sans pudeur leurs soucis. Des âmes qu'elle avait apaisée, certes. Mais des âmes qu'elle avait marquée de son sceau.

Et dans le tumulte de ces pensée lui revenait une fille. Une gamine selon elle, mais une personne qui avait fait preuve de beaucoup de courage et d'audace. Une gamine qui avait osée s'intéresser à la chamane, sans honte et avec la spontanéité de l'enfance.
Sophia l'avait soignée. Lui avait montré la voie pour changer sa vie. Elle avait effacé un marque ancienne, une marque de mort. aujourd'hui cette enfant vivait avec un mandalas d'émeraude sur le cœur. Elle avait changé une prison noire et sombre, contre une autre, invisible.

Sophia avait honte de son dont. Honte de ce qu'elle avait fait et de ce qu'elle imposait. Certes les gens se sentaient mieux, mais à quel prix? Celui d'une chaine invisible et impossible à découvrir.

La chamane avait volontairement pris la forme de Louve pour éviter de trop penser. Les sens de l'animal étant bien plus développés, elle pouvait flairer un animal, ce qui la distrairait sans doute. Mais rien ne l'avait fait bouger depuis le début de la nuit, où Louve s'était assise face à la lune dans les bois. La nature même semblait vouloir cette réflexion, cette remise en question.

Que faire aujourd'hui? Continuer son petit train de vie dans cette foret?
sophia appréciait la compagnie des amazones de la cité, bien qu'elle ne s'y rendit que rarement. c'étaient des femmes passionnées et désirant l'indépendance par dessus toutes choses. Mais Louve et Aigle préféraient les grands espace. Seul Chatte aimait la ville. Ces maisons où l'on trouvait à manger et de l'attention. C'était la forme que Sophia appréciait le moins par moment. Chatte était très volubile et lunatique. Par moment elle fuyait les humains en crachant et en faisant le dos rond, mais elle aimait aussi se dorloter dan les bras d'une personne, à attendre des gratouille et des caresses. Cette "faiblesse" gênait la Chamane qui était trop fière pour admettre avoir besoin des autres.

Le soleil se leva et Louve décida de lever son arrière train de la pierre qu'elle avait chauffée toute la nuit. elle trottina vers sa chaumière, le ventre vide, bien décidée à ne pas se reposer avant d'avoir pris une décision, quelle qu'elle fut.


[n'ayant pas eut de message des admin concernant la validation de la QA, et ayant une personne qui partage mon RP, je me suis permis de commencer, quitte à éditer au besoin]

Louve n'avait pas encore réussit à comprendre ce qui la tracassait chez elle. Elle agissait pour aider les gens et voici qu'elle se retrouvait à les marquer, comme un maître marque une esclave. Cette pensée la fit frissonner comme rarement. Comment une personne qui ne souhaite que le bonheur des gens pouvait participer ainsi à leur malheur?

Louve s'avança malgré tout vers la personne qui venait d'entrer dans sa clairière

*Encore une personne qui viens pour être "soignée".* se dit-elle avant de voir les yeux creusés de larmes de la jeune femme. Cette viion la fit concidérer cette inconnue avec plis de compassion. qui était-elle pour refuser son aide à qui le lui demandait?

*Se sera la dernière de cette région avant que je ne revienne, si jamais je reviens un jour.* continua Louve.

Une fois assise face à la jeune femme, la louve commença à se transformer lentement en jeune femme, vêtue d'une robe pourpre à capuche qui lui couvrait une grande partie du dos. Ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules et elle sourit doucement, inclinant légèrement la tête

- Que fais une jeune femme comme toi par ici? dit-elle sans préambule et avec une certaine brusquerie qu'elle regretta bien vite.

- Désolé se reprit-elle, je n'ai pas dormis de la nuit. elle entra vers la cabane de bois qu'elle habitait et fit signe à la nouvelle venue de la suivre.

Ce fût avec un grand étonnement que Désrasya observa la transformation de cette... personne. Son maître lui avait certes parlé des pouvoirs de transformation, mais jamais elle n'aurais imaginée avoir un jour affaire à un métamorphe. Une métamorphe, en l’occurrence. A ajouter à cela la maturité de cette fille, qui malgré son jeune corps, semblait infiniment plus intelligente que les autres de son âge. La chaman lui donnait 19 ans grand maximum.
C'est alors qu'une brusque phrase l'a sortit de sa rêverie.

-Que fais une jeune femme comme toi par ici?
*Tiens, on dirait que le masque de beauté cache une aptitude plutôt agressive*, pensa t-elle.
Puis ce fût une sentiment d'appréhension pour elle que de l'entendre dire: "Désolée, je n'ai pas dormis de la nuit."
"J'imagine", répondit-elle en observant la démarche de son interlocutrice.

Celle-ci lui demanda de la suivre, ce qu'elle fit sans trop se poser de question.
L'intérieur de cette cabane était amusant à son goût. Des objets pendaient un peu partout dans la masure, qui semblait être la demeure de la jeune fille à qui elle avait affaire. Le lieu était plutôt petit, mais lui offrait la mystérieuse sensation d'être comme chez elle. Par contre, elle avait aussi l'impression de ne pas être la bienvenue auprès du métamorphe.

"Que veut-tu me montrer au juste ?" Lui demanda t-elle, trop curieuse pour attendre que les choses se passent.

Sophia n'arrivait toujours pas à se comporter normalement avec les humains. Son enfance était si lointaine et toute sa vie elle avait passé de si long moment seul qu'elle ne savait comment agir avec les autres.
Cette nouvelle venue l'intriguait et elle eut soudain envie d'en savoir plus sur elle. Un pressentiment? un appel du destin? elle savait que cette personne était importante. Mais en quoi?

Lorsque Désrasya entra dans la maisonnette, Sophia s'était déjà approché du feu qui couvait et s'activait à le faire repartir. Elle ne préta qu'une oreille distraite à la question de son invitée, comme à son habitude. Elle était toute à se tache et rien d'autre ne semblait compter.

Lorsque le feu repartit, elle posa une marmite qu'elle avait remplie la veille au soir d'eau claire et se retourna vers son invitée.

- J'allais te proposer une infusion. dit-elle comme si la question venait juste de lui être posée. Rien de mieux pour discuter qu'un bol d'infusion. non?

Elle désigna une chaise pour son invitée et s'assied devant le feu et jeta quelques feuilles et autres écorces dans l'eau qui commençait à bouillir. Pendant tous ce temps, Sophia garda un petit sourire complaisant et regarda Désrasya avec ce regard perçant qui semblait lire dans les esprits les plus obscures.

- Quel malheur t'amenne ici, car personne ne viens par ici sans chercher à soigner un mal.


Puis, perdant quelque peu de son sérieux, elel tendit un bol fumant d'infusion.

- Tiens bois elleest très bonne pour un début de journée., dit-elle enfin avec un sourire avant de se servir et se rassoir par terre.

Décidément, cette jeune fille l'intriguait plus que tout.
Une infusion ?
Soigner un mal ?
ce devait être une folle de la forêt qui prétendait pouvoir guérir n'importe qui en claquant des doigts. Mais bon, la chamane avait vue pas mal de chose dans sa vie. Pourquoi pas un guérisseur métamorphe de la forêt ?
Quand soudain, celle-ci la regarda. Rien d'anormal, si ce n'est qu'elle semblait lire dans ses pensées !
Étrange qui plus est.
Absorbée par les yeux de son interlocutrice, elle sursauta quand elle entendit: "Tiens bois elle est très bonne pour un début de journée."

"Oui, oui bien sûr", répondit-elle tout en observant l'étrange breuvage qu'elle tenait entre les mains. Des bouts de bois et quelques morceaux de feuilles flottaient ici et là. *Je ne vais quand même pas boire ça ?* pensa t-elle tout en évitant une grimace qui aurait pu déplaire à son hôte.
Désrasya monta de nouveau les yeux vers le métamorphe, et sous son regard insistant elle s’exécuta d'un geste presque mécanique et vida la coupelle en deux trois, gorgées.
*Mais c'est pas mal en fait* se dit-elle tout en se demandant si elle allait faire la remarque.
La chamane répondit plutôt: "Et bien en fait, je ne sais pas qui vous êtes, ni comment vous savez que je me sens triste. Mais puisque vous me le proposer, je vais vous conter mon histoire."
Désrasya lui narra son problème, l'arrivée des Mahoïstes, et son objectif.
Parler avait procuré chez elle un étrange apaisement, comme si elle avait dégager un lourd fardeau de ses épaules. Elle se sentait plus reposée, plus énergique, en plus du foyer qui l'alimentait depuis un bon moment maintenant.
"Voilà, vous savez sans doute ce que vous vouliez savoir. Mais moi, je ne sais rien de vous. Parlez moi de vous. Pourquoi vivez-vous dans cet endroit alors qu'il y a tant à visiter ?" Fit-elle d'un air enthousiaste tout en observant de nouveau la mystérieuse demeure. "Ou alors vous êtes contrainte d'y vivre ?"