[FA] Parler correctement ne pourrait pas faire de mal (PV Engeel)[Terminé]

Je remarquai directement son mouvement, elle avait donc un favori, un cheval qui lui plaisait plus que les autres. Un cheval qu'elle voudrait. Et bien voila qui comptait significativement diminuer le temps que j'avais prévu pour une décision possible, pensant qu'elle prendrait bien plus de temps que ça initialement. M'enfin, je ne me plaindrais pas de ça, au contraire. Alors qu'elle semblait totalement absorbée par le cheval, je me suis que c'était l'occasion en or de m’éclipser pour aller régler mon affaire. Cependant, alors que je commençais a faire quelques pas, discrets en arrière, elle reporta son attention sur moi (damnit !). Vous me direz, ce fut le moins surprenant, sa question était elle, bien plus ravageuse. Ime...hein? Je l'avais dévorée des yeux, oui. C'est l'unique affirmation que je pouvais donner, car c'est la seule sensation que j'étais capable de traduire. Peut être étais-ce la surprise qui avait fait cela? Peut être étais-ce autre chose. Vous me direz, hormis si c'est un revenant, on ne dévore pas quelqu'un des yeux aussi facilement, je penses qu'on tombera tous d'accord la dessus. L'instant d'après, je planta mon regard dans celui de la jeune fille a côté de moi, hésitant un poil (vous me direz, c'est souvent comme ça, quand on se fait prendre de court, ce laps de latence incontournable a tout cerveau humain normalement conditionné. Alors la, vous me direz, qu'est un cerveau humain "normalement conditionné" ? Et surtout, ne voulais-je pas dire "confectionné" ? Allez savoir, ça m'est égal tant que le message est clair (l'est-il justement?). Je repris donc, marchant vers le cheval en question d'un pas tranquille, tentant d'être le plus imperturbable possible

-Alors c'est donc ce cheval qui captive tout ton intérêt, c'est cela? En effet, c'est une belle bête.

Je marquais une nouvelle pause, observant le cheval un instant. Une bête pareille coûterait sans doutes un bon prix mais la n'était pas la question, cela n’entamerais même pas ce que j'avais la, dans la poche. Après tout, en toutes ces années, j'avais mis de côté pas mal d'argent, ne dépensant que peu pour des chambres simples et quelques boissons. Ouais, c'était une autre vie. Après tout, imaginez, le gladiateur qui ne connait que le combats s'aprettait a faire un cadeau peu commun a une jeune femme que je connaissait a peine. L'instant d'après je lui demandais donc simplement de rester auprès du cheval alors que je sortais pour me diriger vers l'entrée. Cinq minutes après je revins avec un papier et lui tendis. Par chance le cheval était encore jeune et aurait donc un bon temps de vie. Une fois face a la jeune femme, je lui offris un sourire simple, amical et surtout sincère

-Tiens, il est a toi. Tu peux le laisser ici pour la pension si jamais tu n'as aucun endroit ou le mettre.

Comment j'avais fait? Allez savoir. Bref, je n'avais donc plus qu'à attendre une quelconque réaction de la jeune femme. La seule chose que j'espérait, c'est qu'elle serait heureuse de ça. Et qu'elle m'oublierait temporairement par rapport a Ime, il fallait moi même déjà que je fasse le tri mentalement a ce sujet. Je n'avais pas connu ce genre de choses avant.

Athé regardait Engeel comme s'il était dingue. Il se fichait d'elle, ce n'était pas possible. Elle ouvrit la bouche, mais ne put rien dire. C'était la première fois que quelqu'un arrivait à lui la faire fermer. Elle tourna son regard vers le cheval, ouvrit l'enclos et alla doucement se pendre à son cou. Celui ci se frotta doucement à elle. Ça faisait tellement de temps qu'elle venait le voir, tellement de temps qu'elle l'observait, mais quoi qu'il arrivait, elle était toujours aspiré par la beauté de cet animal qui semblait remplir l'espace dans son petit cœur. Elle sourit et finalement, se tourna vers le gladiateur.

« T'es complètement dingue, je suis certaine qu'il coûtait super cher en plus. Je ne voulais pas de cadeau pour t'avoir aider, ce n'est pas mon genre d'aider pour recevoir en retour, mais je te remercie, c'est un magnifique cadeau. Et j'ai déjà un endroit ou le mettre, je vais te montrer. »

Elle récupéra un licol sur le côté et le passa au cheval. Il se laissa faire et la suivit docilement. Il était déjà dressé depuis un certain temps et elle était certaine qu'il n'allait pas faire sa mauvaise tête. C'était une bête calme et sereine. Anath avait aménager une petite écurie ou trois-quatre chevaux pouvaient être stocké sans manquer de place. Elle avait elle même aménager un des box il y avait peu au cas ou un cheval viendrait. Évidement, la paille avait été changer, aussi mit t-elle le cheval dans le box qui en fit le tour une fois qu'elle lui eut enlevé le licol. Il était vraiment magnifique. Il hennit doucement et secoua la tête, sa nouvelle demeure lui plaisait.

Alors qu'elle était concentré sur le bien être de son nouvel ami, elle entendit un boucan du diable et Anath sortit avec une rapière à la main. Athé le regarda et ne put s'empêcher d'exploser de rire. L'image était bien cocasse. Il était en pyjama avec son bonnet de nuit et une rapière à la main, c'était vraiment trop drôle, elle n'arrivait pas à s'arrêter parce qu'a chaque fois qu'elle tournait son regard vers lui, elle était reprise d'une furieuse envie de rire. Après quelques minutes, elle se remit sur pieds et le regarda.

« Athé mais enfin tu as quand même pas volé un cheval. »

« Mais tu me prends pour qui à la fin. J'suis pas une voleuse oh ! C'est Engeel qui me la offert. »

« Engeel ? C'est qui ? »

« Anath, c'est le jeune homme de ce matin, tu sais celui qui était en lambeau. »

« Ahhh d'accord. »

Il s'approcha tranquillement et regarda l'animal.

« Dit donc il est magnifique. Et tu l'as appelé comment ? »

Athé hausa les épaules, sur l'instant, elle n'y avait vraiment pas pensé. Elle posa une fois de plus sont regard sur le cheval, puis elle se tourna vers le gladiateur.

« Kalahan, tu en pense quoi ? »

Elle regardait le jeune homme espérant que son nom lui plairait autant qu'il lui plaisait à elle.

Cher? La simple mention de ce mot me fit sourire. Quelle est sa notion? Mon argent, je ne l'utilisais jamais. Il faut être réaliste, si je pouvais dormir sur de la paille, ça me convenait aussi bien qu'un grand lit douillet. Il ne partait qu'en bière. Bien souvent on me fournissait la chambre avec la quantité de bière que je m'enfilais. Non, ce mot n'avait, pour moi rien à voir dans ce contexte. Qu'il ai réellement été "cher" ou non, cela ne changeait rien à cette réalité. Cette petite femme avait, comme Imeane, essayée de se percer un petit trou dans mon armure, déjà cruellement fragilisée par le passage de la précédente. Ce n'était pas seulement pour l'aide qu'elle m'avait fournie, au final. On n'offre pas un cheval a quelqu'un simplement car il a recousu vos vêtement et offert tout aussi gratuitement un repas et une visite de la ville. Non, même si je quitte la ville, il y a dorénavant deux personnes pour qui je prendrais plaisir a revenir ici. La douce bibliothécaire et l'apprentie sellière à la grande gueule. Oui, c'était peut être comme un gage de mon amitié, on peux le voir ainsi...bien que vous vous doutiez que ce genre de choses, je ne pourrais pas me résoudre a le dire a voix haute et face à elle, cela ne serait pas quelque chose que je pourrais. Peut être simplement pas pour le moment. J'avais déjà eu pas mal le temps de réfléchir depuis mon départ du nord et ma rencontre avec Imeane. Mon combat d'aujourd'hui était la preuve que malgré cette amitiée, ces sentiments, je pouvais toujours autant me battre et sans forcément craindre plus pour ma vie. Vous me direz... non, je n'ai pas encore vu ma mort, aujourd'hui. Je suis un combattant de mêlée, un combattant sans armes. Un ouvrier sans outil. Il est normal que je puisse me retrouver dans pareilles circonstances. Je la suivais donc jusqu'au box ou elle installa l'animal, adossé au mur d'à côté, l'observant faire et surtout, ne pouvant pas m'empêcher de retenir un sourire réellement amusé en voyant le viel homme arriver, croyant sans doutes a un cambriolage ou je ne sais quoi d'autre. En assistant a cette scène, je me dis que je n'avais sans doutes pas tapé loin de la vérité. Cet homme semblait l'aprécier et s'occuper d'elle comme sa propre fille, amical et gentil, sachant se montrer froid pour son éducation mais restant ouvert derrière ça. Dans un sens, il me faisait un peu penser a mon oncle. aurait-il évolué pour finir comme lui, vieux commerçant dans une rue bruyante? Cette idée me fit sourire de nouveau. Ouais, ce rôle lui aurait sans doute convenu. Un vieux forgeron, par exemple, rassis dans son coin, tapant de son marteau en râlant sur les clients plus bruyants que lui. En fait, le coup du forgeron n'est peut être pas la meilleure idée, bien qu'il me répétait souvent que notre art n'était pas a la portée de tout le monde, un fait établi, j'en conviens. Cet homme était unique et puissant a tel point que je doutes même qu'il ai un jour été vaincu. Mon regard se posa de nouveau sur la jeune femme qui venait de me poser une question, je lui répondis donc :

-Kalahan... cela sonne comme un nom fort, je suis sûr que cela conviendra bien a une si belle bête.

Oui, j'avais donné les mots comme ils me venaient. J'étais toujours adossé au mur en silence alors que le vieillard sembla reporter son attention sur moi, après avoir fini son questionnaire et bien observé le cheval. Il vint se planter devant moi et me tendit la main, plantant son regard dans le mien. Je me redressais alors machinalement avant d'attraper cette main pour la serrer, posant a mon tour mon regard directement dans le sien. Il me demanda ensuite pourquoi j'en était venu a un tel acte. Je lui offrit un sourire amical avant de répondre, tranquillement

-On va dire que j'avais une dette envers elle et que je n'aime pas laisser une dette ouverte. C'est comme dans un combat, j'ai ciblé son point faible pour mieux donner, tout simplement. Elle respecte mon art, je ne peux que faire de même envers elle.

L'homme sembla satisfait de ma réponse et afficha un léger sourire avant de lâcher ma main. Je n'avais donc plus qu'à voir ce que la suite de la soirée allait me proposer.

Un nom fort... Oui, elle n'y avait pas pensé de cette façon même si elle devait dire qu'en vérité elle avait trouver ce nom en pensant à son frère. Un soupir lui échappa et une main posé sur le museau de l'animal, elle ne put s'empêcher de tourner son regard dans la direction prétendu du tribunat. Que faisait-il maintenant ? Est-ce qu'un jour elle pourrait le rencontrer et lui dire qui elle était ? Et si c'était le cas, est- ce qu'il l'accepterait ? Voudrait-il construire quelque chose avec elle comme une véritable famille ? Elle l'espérait, son cœur avait déjà été brisé avec la perte de sa mère alors si jamais elle devait perdre son frère, sa seule famille encore existante, elle perdrait tout. Elle sentit le cheval pousser un peu sa main quémandant encore des caresses. Elle reposa son attention sur lui et avec toute la douceur dont elle faisait preuve avec eux, elle commença à le caresser et lui murmurer à l'oreille.

« Je vais devenir super forte et je te créerais les plus beau harnachements possible. Jamais un autre cheval ne pourra être aussi beau que toi. T'en dit quoi ? »

Comme s'il répondait, le cheval hennit doucement. Elle sourit et posa doucement sa tête sur la sienne. Il faisait désormais partie de sa famille, si Thétis la rejetait, elle ne serait pas seule et puis il y avait toujours Anath. Ce bon vieux grognon. Tiens qu'est ce qu'il faisait avec Engeel. Elle tendit l'oreille au moment pour écouter le petit bout de conversation. Ainsi, c'était pour cela. Il était vrai qu'elle respectait son art et elle le remerciait intérieurement de respecter le sien. Chacun ici était un artiste, dans n'importe qu'elle ville, partout en Azthia il y avait des artistes. Ils étaient parfois incompris comme les gladiateur, mais tous vendait de l'art. Elle sourit doucement toujours contre le cheval, son cheval. Jamais elle ne le remercierait assez pour ce cadeau magnifique.

« Dit, la soirée est bien avancé et je ne pense pas que tu ait eu le temps de te trouver une auberge. Ma maison est pas loin, y'a de la place, si ça te dit, je t'invite et on peut prendre un thé ou autre chose comme tu veux. »

C'était la dernière chose qu'elle pouvait faire aujourd'hui, en plus ces derniers jours, avec l'arrivée de l'hiver, les tavernes d'Erathia était bondé quelque chose de sévère. Elle attendit donc sa réponse, se demandant si elle ne faisait pas trop intrusion dans sa vie.

Sur le coup, il me sembla que je pourrais l'observer pendant des heures avec son cheval tellement qu'elle en semblait heureuse. Oui, c'est ce qu'on peux appeler la satisfaction de faire mouche, de viser droit et de faire quelque chose de bon. J'étais peut être un peu idiot mais j'avais bien senti qu'une autre pensée semblait la hanter par moment, autre chose dont je ne savais rien, quelque chose que j'ignorait, simplement mais qui la rongeait. une peur? Une douleur? Un souvenir? Cela faisait un petit moment que je cherchais a comprendre mais même en suivant son regard qui semblait se perdre par moment, je ne pouvais pas déduire d'un endroit étant donné que mes connaissances de la villes étaient encore amoindries. Je me promis donc de lancer le sujet quand j'en aurais l'occasion. Maintenant qu'on en arrive a me proposer une légère soirée chez elle, pourquoi ne pas essayer de marier les deux?

-Malheureusement, pour ce soir, cela ne va pas être possible mais je me rattraperait a l'occasion, Athénaïs. je compte rester en ville alors je viendrais te revoir, toi et le viel homme.

Comment ça, vous avez oubliés que mon combat a l'arène avait été corsé? Non car malgré ça j'avais quand même pas mal bougé et mes muscles commençaient aussi a se faire sentir. Comme je venais de le dire, m’asseoir un peu ne me ferait pas de mal. Oui, j'étais certes solide mais j'avais moi aussi mes propres limites, vous savez? Elle sembla en tout cas assez satisfaite de ma réponse. Je lança quand même un léger regard en direction du viel homme qui, semblait n'avoir aucune objection a faire. peut être me faisait-il finalement assez confiance pour laisser la jeune femme sous ma garde? Il n'aurait en tout cas pas a le regretter, il n'arriverait rien de regrettable a la jeune femme, mon honneur lui même en dépendait car je mettais un point d'honneur à l'avoir sous bonne garde. Non par la je ne parles bien sur pas seulement des risques, hein. Je vois mal quelqu'un l'agresser dans la rue en ma présence, hormis si cette ville contient de réels suicidaires ? Bah, il y en a partout, vous me direz. Elle m'y mena donc après s'être décidée à quitter son cheval pour le moment. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment tout cela aurait tourné si je n'avais pas rencontré Imeane plus tôt. Comme je l'aurais dit j'aurais sans aucun doutes payé le service comptant de la jeune femme avant d'aller combattre, manger un morceau dans un coin de taverne et dormi dans un coin pas beaucoup plus fréquentable. Oui, au final ce scénario etait quand même bien meilleur. Ma bourse s'était assez allégée mais en contre partie, je venais sans doutes de me faire une jeune amie adorable. Je commençais peut être a comprendre ce que voulais dire la jeune bibliothécaire alors que je repensait a ce que m'avais dit Athénaïs plus tôt. Elle voulait aider son prochain a sa manière. Bref, en route, donc. Je ne tarderais pas a me trouver une quelconque auberge ou un nid de paille, ça me conviendrait très bien.

RP désengagé

Elle n'était pas fâché et s'en doutait. Inviter quelqu'un comme ça sans lui demander à l'avance, c'était quelque chose qu'elle n'aurait pas du faire, cependant elle était triste. Triste de ne pas pouvoir terminé la soirée à lui parler, elle la pipelette. Elle était triste de le laisser partir. Elle ne savait pas réellement encore ce que l'avenir lui réservait, mais elle savait que ce ne serait pas de tout repos. Le cheval à s'occuper, la sellerie à apprendre et comprendre pour faire du travail hautement plus magnifique. Oui, elle avait encore des choses à comprendre, non seulement niveau professionnelle, mais aussi niveau personnelle. Elle n'était pas encore très doué niveau relationnelle, elle s'améliorerait c'était certains. Elle allait devoir revoir son langage probablement. Cette remarque la fit sourire, oui c'était ce qu'elle devrait changer en premier.
Elle soupira doucement, caressa une dernière fois son cheval et se tourna vers le jeune homme. Elle l'emmena ensuite dans les dédales d'Erathia pour retrouver son appartement. Elle était enfin à la porte lorsque finalement elle se décida à lui parler.

« Tu sais, je serais toujours à la boutique et maintenant tu sais où je vis. Si jamais tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi durant ton séjour à Erathia, n'hésite pas à demander, je t'aiderais quoi qu'il arrive. Les amis se doivent bien cela hein ? »

Elle lui mit un petit coup de coude dans les côtes, un coup amicale. Elle lui sourit doucement, cette journée avait réellement été pleine de rebondissement, et elle était contente d'avoir rencontré le jeune homme, pas parce qu'il lui avait offert un cheval, enfin pas que pour ça après tout c'était réellement gentil de sa part, mais surtout parce qu'elle avait l'impression d'être en mesure maintenant de rencontrer son frère et de pouvoir lui parler sans avoir peur qu'il ne la rejette. Après tout, il était peut être curieux lui aussi, on ne savait jamais.

« Allez à une prochaine. »

Alors qu'il s'en allait vers une probable taverne, elle rentra dans son appartement et se posa sur les coussin regardant le plafond de chez elle. Elle avait un nouvel ami humain et un nouvel ami animale. Tout irait pour le mieux, elle en était persuadé.

[Désengagé, merchi beaucoup pour ce rp ^^]

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