Je regardais tranquillement devant moi et évaluait le froids qui se profilait à l'horizon. Comme à mon habitude, je ne portais rien de trois lourd pour me protéger de ce froid visiblement mordant. Durant tout le chemin, j'avais rencontré nombre de personne couverte de la tête aux pieds. Les chasseurs devaient être heureux en cette période, les fourrures se vendaient probablement une fortune et faisait l'affaire de nombreux riche. Quand aux pauvres... Là, c'était une tout autre histoire, une histoire qui n'avait visiblement qu'une seule fin : il se contenter d'avoir froid et de tenter de se réchauffer comme il le pouvait. Parfois, je me disait que mon don était franchement bien utile. Ce manque de toucher me permettait contrairement à d'autre de rester des heures dans le froid sans en ressortir la morsure et s'était ce que je faisais ce jour là. Bravant le vent qui gelait les quelques passants qui avaient osé sortir, je me dirigeais tranquillement vers le port pour y poser mes fesses. J'avais besoin de réfléchir et la meilleure façon de le faire, s'était de m'en aller du temple de m'éloigner de cet endroit.

Je ne savais toujours pas pourquoi, mais chaque fois que je ressentais le besoin de réfléchir, mes pas me menaient vers le port ou une pierre en hauteur m'y attendait ou ils m'emmenaient au cimetière, sur la tombe de la seule personne que j'avais considéré comme une amie à une époque. Je me souvenais encore d'elle, Lunielle. Ce courage, cette façon d'être, alors qu'elle n'était entré chez les templiers que depuis peu de temps. Elle était morte pour la cause alors qu'elle aurait eut tant de chose à vivre. Et moi ? En avais-je des choses nouvelles à vivre ? Tout en me posant la question, je me retrouvais à mon endroit habituel. Je montais tranquillement sur cette pierre qui m'avait accueillit tant de fois. Un sentiment me parcourut alors une fois au sommet : solitude. Je ne l'avais jamais réellement éprouvé, ou alors peut être quelque fois lors que j'étais jeune, alors que j'attendais ceux qui étaient soit disant mes parents. C'est à ces moment là que j'ai compris la plupart des sentiments. Solitude, abandon, perte. Mais ces derniers temps, quelque chose avait changé.

J'avais découvert nombre de sentiments, tout d'abord avec Heifara. La jeune femme m'avait appris quelque chose. Je n'étais pas si bizarre qu'il y paraissait et visiblement, même avec mes tares je pouvais intéressé quelqu'un. Mais j'avais découvert, la gentillesse et la tendresse. La gentillesse de quelqu'un qui souhaite vous connaître et vous comprendre, puis la tendresse d'une personne qui comprend ce que vous ressentez et qui y compatis. La compassion aussi, je l'avais apprit avec elle. Pouvoir avoir de la sympathie envers les problème des autres, je n'aurais pas cru que d'autre personne puisse avoir ce genre d'attitude. J'avais déjà changé après cette rencontre. Changer d'une façon positive, tout comme avec ce garçon, celui qui m'avait amener des lettres. Un sourire, ce que je ne faisais jamais. Le jeune homme avait l'air d'avoir apprécié. Changer m'avait toujours fais peur, cependant, maintenant, je n'en avais plus aussi peur et je me rendais compte que mon caractère s'adoucissait envers les personnes qui ne me montraient pas d'animosité.

Mais le plus grand changement fut ma rencontre avec Aerin. Ce jeune homme avait quelque chose de particulier. Quelque chose que je ne comprenais pas au départ. Mais que je comprends maintenant. Il était libre. Sa liberté avait déteint sur moi au fur et à mesure de notre discussion jusqu'à ce que je me rende compte qu'il avait totalement raison. On avait tous une raison d'être comme on était. N'était anormal que celui qui se disait l'être. Certes, je n'étais pas tout à fait dans la normal, même s'il m'avait fait une définition de la normalité assez juste, mais je n'étais pas la plus étrange non plus. Je n'avais pas choisis ce genre de tare, je ne me les étais pas imposé, alors je ne voyais pas pourquoi je devrais constamment resté dans mon coin en me disant que je n'étais pas normal. J'avais évolué sur ce point. Finalement, à bien y regarder, j'avais évoluer pour beaucoup de chose. Peut être beaucoup trop ? Je ne savais pas réellement, mais en quelques jours, l'univers que j'avais créer autour de mon cœur s'était fissuré petit à petit. Et je devais avoué que ce n'était pas réellement pour me déplaire.

Jusqu'à ce que je ressente quelque chose. Quelque chose que je n'avais pas compris au départ, mais que je comprenais maintenant. Avec le temps, les jours qui avaient passés, j'avais réussit à mettre un nom sur ce sentiment quelque peu dérangeant je dois avouer. Aerin m'avait fait découvert des tas de chose, il était en quelque sorte devenu mon sauveur et si je n'arrivais pas à sentir lorsqu'il prenait mes mains, sa façon de le faire était toujours très douce et enchanteresse. Je me suis alors souvenu des gamins du temple qui s'embrassaient, s'aimaient. Et mon cœur s'est quelque peu affolé, pas énormément, mais tout de même un peu. S'était la première fois que quelqu'un n'avait pas peur de m'approcher, de me toucher même si je ne ressentais rien. En y repensant aujourd'hui, je me dis que j'ai probablement fais un transfert en me disant que peut être je l'aimais. Y réfléchir m'a fait comprendre que ce n'était pas de l'amour comme je l'entendais, c'était de l'amour en quelque sorte, mais plus de l'amour/amitié. Une envie de prendre soin de lui comme s'il était un membre de sa famille. Je crois que je n'oserais jamais lui dire.

Ma tête suit mon idée et fais le signe du dénie. Lui dire n'est pas une bonne solution. Je n'ai pas envie qu'il se fasse des idées et j'ai encore moins envie de perdre son amitié. De plus quoi que j'aurais pu éprouvé, j'ai bien ressentis que son cœur était déjà prit. Prit par cette jeune personne dont il m'a parlé, celle qui pourrait peut être m'aider à retrouver mes parents. Je pense que je lui demanderais s'il serait possible qu'elle m'aide un jour ou l'autre. Quand je me serais réellement décidé sur ce que je veux faire, quand j'aurais décidé de mon avenir. Pour le moment, tout est encore trop incertain dans ma tête pour que je me mette à la recherche de mes hypothétique parents. J'ai encore tellement de chose à régler, tellement de chose à découvrir, mais je sais une chose, une chose certaine. La visite d'Aerin m'a fait prendre conscience d'une chose. Je doute que mon avenir se joue avec le temple. Je pense qu'en dehors de celui-ci, je pourrais trouver les réponses à mes questions. Quand il sera temps, je m'en irais, c'est sûre et certains désormais.