Amiya Nombre de messages : 109
Race et âge : Almer de 26 ans
Cité : Tamawa
Métier : Templier de l'Aube
Feuille de personnage Compétences :
Catalyseur ♦ Chant ♦ Esprit. Compétences bonus :
Invocation ♦ Réputation :
(6/10)
Sujet: Amiya
Lun 10 Fév - 1:59 Renseignements généraux Nom : DonyaPrénom : AmiyaÂge : 26 ansRace : AlmerLangues: Cydien, Astorg, ElfiqueCité d'appartenance: TamawaMétier: Templier de l'Aube (Diplomate)Position (facultatif): Co-directeur du TempleMain dominante : Gauche
Possessions Monture ou engin : Asra, une pouliche à la robe beige et aux yeux noisettes de sa mère, Dalaeu, qui fut jadis un cadeau de la mère d'Amiya.Arme: Un shakram. La pierre runique est violette pour l'arme de gauche, jaune pour l'arme de droite mais l'une des armes est cassée.Armure: Cuir moulu de couleur sombre.Roleplay Compétences: Esprit, Catalyseur, Chant.Compétence bonus : Invocation.Faiblesses: Maîtrise de la glace, Soin.But du personnage: Que les peuples se montrent plus tolérants les uns envers les autres.
Description physique A jay disait toujours d'elle qu'elle était comme la rosée du matin, d'une beauté incommensurable mais fugace tant qu'elle se plaisait à la cacher. Amiya rougissait toujours sous ses dentelles et repoussait le jeune homme avec le sourire. Certes était-elle plutôt mignonne, sa mère s'accordait à dire qu'elle briserait bien des cœurs, mais pour autant, la demoiselle ne s'estimait plus belle qu'une autre, plus exceptionnelle ou plus intelligente. Comme chaque enfant issue de la bonne société, la jeune Almer aimait porter de belles robes, le plus souvent en soie, aux couleurs vives. Chaque jour, Amiya changeait de robe pour que ces dernières « reflètent son humeur ». Le noir, le gris ou même des couleurs plus neutres telles le marron et le blanc, n'entraient pas dans ses choix, pour ainsi dire jamais. La jeune fille aimait à ce que les couleurs qu'elle portait redonnent le sourire aux autres. « Un petit arc-en-ciel ambulant » se prêtait à dire Ajay avec le sourire non sans recevoir une paire de pantoufles dans la figure de la part de sa compagne. L'Almer détestait quand il l'appelait comme cela mais pourtant aujourd'hui, elle chérissait plus que tout cette appellation et espérait encore l'entendre la prononcer avec son sourire taquin. Toute son enfance durant, ce surnom lui colla à la peau. L'Almer n'était pas superficielle, bien loin de là, mais tenait avant tout à plaire à son père et à respecter la tradition familiale qui voulait que les femmes soient belles mais n'émettent pas leur avis. Les cheveux toujours recouverts d'un voile léger pour la protéger du soleil, le plus souvent accordé à sa tenue, la jeune femme portait également comme unique bijou un anneau discret à son auriculaire droit. Sa mère lui avait offert cette bague à sa naissance mais, en grandissant, l'anneau était devenu si petit qu'elle ne pouvait plus le porter qu'à ce doigt-là. Ajay disait souvent que cela lui donnait un air mystérieux voire même des airs de princesse mais Amiya n'en était pas une et ne souhaitait pour rien au monde en devenir une ! D e longs cheveux châtains faisaient la fierté de sa mère depuis sa plus tendre enfance si bien qu'Amiya faisait tout pour les coiffer au mieux et plaire ainsi à sa mère. D'une longueur variable dans le temps, elle avait opté pour l'heure pour une longueur supportable pour être coiffée de façon à ne pas souffrir de la chaleur. Ses cheveux tombaient donc au creux de ses reins, légèrement bouclés au niveau des pointes. La jeune femme aimait à les tresser et aujourd'hui encore, il n'est pas rare qu'elle le fasse. Souvent perlaient dans ses cheveux brillants et doux quelques fins fils d'argent qui faisaient ressortir son teint mais depuis son départ de Ptot Tàh et la mort de son père, la jeune Almer n'en avait plus remis. Ajay disait souvent que la plus belle chose chez elle étaient ses yeux, de couleur noisette, qui adoucissaient son visage et lui donnait un petit air rieur en permanence. La jeune fille ne manquait pas de rougir à l'entente de ce compliment bien entendu et de charrier son ami. Sa peau plutôt bronzée lui donnait un air exotique selon lui bien qu'elle lui rétorque que toutes les Almers avaient la même peau, lui répondait que la sienne avait le goût du miel. Son visage était plutôt fin, comme ses traits en général, ses lèvres, rosées et douces, donnaient sûrement envie à la plupart des garçons d'y goûter mais nul n'osait s'y frotter. Des mains fines, un corps plutôt gracile, la jeune fille a décidément tout pour plaire si ce n'est cette marque couvrant le bas de son dos, telle une espèce de brûlure, large d'environ dix centimètres.D epuis son adolescence, Ami' n'avait que peu changé. Le temps n'avait que peu altéré cette description faites dix ans plus tôt. La templière avait simplement recouvert les formes pleines d'une femme. Une poitrine de taille modeste mais qui suffisait à son bonheur et celui de son amant, des jambes longues et fines, de longs cheveux et des yeux noisettes. Ayant un peu grandi, elle mesure désormais un mètre soixante cinq. Ses tenues vestimentaires se faisaient plus sobres, ses coiffures moins extravagantes mais pour autant, son sourire était toujours aussi sincère. Malgré sa grossesse, la demoiselle était toujours aussi charmante et si son physique était plutôt commun chez les femmes de sa cité d'origine, elle ne prêtait pas attention aux commentaires ou aux rumeurs qui couraient à son sujet. Que les autres pensent ce qu'ils veulent, Amiya s'aime tel qu'elle est, tel est son secret.
Caractère, qualité et défauts: Spoiler: La jeune femme n'est pas quelqu'un de bien compliqué à comprendre. Les premières impressions que les gens peuvent avoir d'elle sont en général les bonnes. Amiya est quelqu'un de profondément doux, elle n'hésitera jamais à chanter une berceuse pour endormir un enfant ou l'apaiser ou encore, à chanter quelque chose de joyeux pour éloigner les mauvaises pensées des plus grands. Attentionnée, l'Esprit est devenu rapidement pour elle une bénédiction de sorte qu'elle l'utilise pour comprendre les sentiments des autres afin de les aider au mieux. Plutôt de tempérament calme, la jeune Almer aura tendance à éviter les conflits relatif à sa propre personne, elle a d'ailleurs l'art de détourner la conversation ou de dire quelque chose de drôle qui empêchera la personne en face d'elle de vraiment lui en vouloir. Et pourtant, la jeune femme est sacrément gaffeuse ! Enfant, la mère d'Amiya insista auprès de son père pour qu'elle ne se rende pas à l'école, de peur que sa précieuse petite fille ne disparaisse comme l'avait fait son frère aîné. Amiya avait tendance à dire un peu trop haut ses pensées et du fait de son jeune âge, elle avait tendance à répéter certaines paroles malheureuses de ses parents concernant leur p'yra si bien que son père céda et accepta que sa mère lui donne l'école à la maison. Sans être d'une intelligence exceptionnelle, sa vivacité d'esprit lui permit de ne jamais prendre de retard sur ceux qui suivaient un cursus des plus normal. Cependant, la plus grosse déception de la jeune fille fut certainement de ne jamais avoir réussi à apprendre plus que le Cydien, passionnée par les cultures, elle a bien essayé d'apprendre les dialectes Nua mais son père l'ayant rabrouée, la jeune fille a cessé toute revendication en ce sens. Aujourd'hui, elle regrette énormément de ne pas avoir insisté et de ne parler qu'une seule langue. Petite fille, Amiya échappa à bon nombre des conflits de cour d'école pour en avoir éviter les bancs de ce fait, elle eut tendance à développer une aversion profonde pour les disputes ou tout élèvement de voix. Aujourd'hui adolescente, la jeune femme ne supporte toujours pas les conflits si bien qu'elle les évite autant que possible la concernant mais elle est également incapable de rester neutre face à un conflit et se sentira obligée de participer pour démêler les choses et faire en sorte que les participants se calment et trouvent un terrain d'entente. C'est cette étrange manie qui l'a poussée quelque part à se diriger vers la branche diplomate des Templiers. Se sentant tout à fait incapable de tuer ou de soigner son prochain, elle s'est dit qu'elle pourrait apporter sa pierre à l'édifice par ce biais. Que la jeune femme soit malade, fiévreuse ou encore, affamée, elle aura toujours tendance à aider une personne en souffrance, qu'elle soit physique ou psychique. Son jeune âge l'empêche encore d'agir comme elle le souhaite et cela la perturbe mais elle fait de son mieux pour venir en aide aux autres, oubliant jusqu'à ses propres limites physiques … voire même psychologiques. Amiya est une véritable éponge et il n'est pas rare de la voir disparaître quelques heures durant pour s'isoler. Si elle ne montre jamais cette « faiblesse », cela reste problématique. Ils ont bien essayé de lui apprendre à fermer son Esprit aux autres, mais la jeune fille s'y refuse, se disant qu'elle s'en voudrait toute sa vie de ne pas pouvoir aider quelqu'un de nouveau. Plutôt tête en l'air, elle dit souvent ce qui lui passe par la tête sans faire attention à comment la personne pourrait le prendre, ce qui peut parfois se révéler délicat. Mais là encore, sa capacité à vouloir éviter les conflits la sauve bien souvent ! La jeune fille est plutôt bonne vivante et aura toujours ou presque le mot pour rire, la plupart du temps du moins ! Tolérante, elle aura tendance à accepter tout le monde même si en revanche, elle ne supporte que peu les femmes superficielles … Les mots sont une arme pour elle, aussi, elle aura tendance à ne pas hésiter à dire à quelqu'un qu'elle ne l'aime pas et si la personne insiste, elle saura se montrer des plus blessantes envers elle. Pas forcément très patiente, elle fera cependant de son mieux pour répondre aux attentes des uns et des autres et n'hésitera pas à travailler autant qu'il le faut pour ce qu'elle aime, comme apprendre les langues par exemple. Sans doutes tout cela est-il un peu trop flatteur mais la jeune femme a également toute une panoplie de défauts tous plus pénible les uns que les autres. Elle aime par exemple être un peu au centre de l'attention, de sorte qu'elle aura du mal à partager la vedette lorsqu'une idée vient d'elle, en revanche le reste du temps, elle se montrera plutôt effacée pour permettre aux autres d'avoir leur heure de gloire. Têtue comme une mule, la demoiselle aura tendance à ne pas en démordre lorsqu'elle est persuadée de quelque chose quitte même à se montrer insolente ! Il n'est pas rare en effet qu'elle manie les mots de façon à se montrer outrageante ou menaçante car ils sont pour elle une arme des plus robustes. Si jamais on lui demande quelque chose qu'elle n'a pas envie de faire, Amiya n'hésitera pas à râler et à donner son avis, qu'il s'agisse de quelqu'un d'important ou non, ce qui peut bien entendu lui jouer des tours. Elle essaye de se contrôler depuis son arrivée au Temple mais le naturel revient parfois au galop. La jeune Almer a tendance à avoir du mal à donner sa confiance non pas parce qu'elle est renfermée sur elle-même, bien loin de là vu son côté altruiste, mais parce qu'elle a peur d'être blessée. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, Amiya n'a qu'une peur, être blessée dans ses propres sentiments et sa sensibilité naturelle fait que ça arrive souvent … du coup, elle se protège en ne parlant que très peu d'elle, elle a même développé un art de détourner la conversation dans ces moments-là. Elle a tendance à faire des mots une carapace solide, une arme contre toute épreuve si bien qu'elle saura se montrer des plus violentes verbalement si besoin est, quitte même à utiliser parfois les secrets qu'elle a pu entendre ici ou là pour blesser la personne. Susceptible, la jeune femme aura du mal à admettre ce défaut. L'Almer aura tendance à le nier, tout simplement bien que ce soit la preuve parfaite de sa susceptibilité. Elle ne supporte pas qu'on la rabaisse, ni qu'on la prenne pour une enfant, une écervelée ou autre. Sa susceptibilité est parfois un obstacle à ses prétentions … Courageuse, la jeune Almer aura tendance cependant à ne pas trop réfléchir s'il s'agit de sauver la vie de quelqu'un d'autre toutefois, elle se montra beaucoup plus revêche à l'idée de prendre une arme pour tuer. Les armes matérielles sont là pour dissuader selon elle si bien qu'elle assommera la victime mais ne la privera jamais de sa vie. Cette faiblesse pourrait bien lui coûter un jour malheureusement mais la jeune femme s'en moque et assume parfaitement ce choix. Ce n'est pas tant qu'elle soit trouillarde, simplement qu'elle a peur d'ôter la vie, peur qu'on la juge ou encore, peur de décevoir. Amiya a profondément peur des chiens, elle n'hésitera pas à raser les murs ou même à fuir dans le sens opposé, la tête haute si elle en a le courage, pour échapper à leurs crocs. Mordue enfant par un jeune chiot, elle en a gardé un si mauvais souvenir qu'elle ne souhaite plus croiser leur route. Son cœur s'emballe et elle perd ses moyens en leur présence si bien qu'elle les évite. La jeune femme n'aime pas spécialement non plus les chevaux, leur grande taille comme leur puissance lui font peur si bien qu'elle n'est pas à l'aise en leur présence, exceptée avec Dalaeu et encore … elle ne monte pas très bien à cheval mais cela ne semble pas être handicapant pour l'instant. Amiya a également un peu de mal avec les hommes, sans les détester ou les craindre, elle se sent mal à l'aise quelque fois en leur présence sans pouvoir l'expliquer. Le plus gros défaut d'Amiya reste certainement son sourire. Il cache si bien sa propre détresse et sa propre tristesse qu'il est difficile de la deviner. Jamais elle ne pleurera devant quelqu'un ou ne montrera ces faiblesses, et pourtant, elle en a énormément. Selon elle, le sourire est le meilleur atout d'une personne pour faire oublier aux autres ses propres malheurs mais sans doutes n'a-t-elle pas encore conscience de la dangerosité de ce comportement. A trop garder sa peine, on finit par en devenir fou, violent, ou pire.
I l serait difficile de dire que la jeune femme a changé radicalement ces dernières années mais il serait tout aussi difficile de dire qu'elle n'a pas évolué non plus. Beaucoup d'événements ont eu tendance à modifier son caractère. Lorsque maître Jacen l'avait pris sous son aile, l'almer s'était sentie quelque peu exclue dans les premiers temps. En effet, son élève de l'époque, une certaine Auween, ne l'appréciait que peu et ne semblait pas prête à partager son maître pour une petite arriviste. Cependant, en discutant avec elle, les deux demoiselles étaient devenues de vraies amies si bien que l'elfe lui avait présenté son frère jumeau, Ewan, qui ne manqua pas de faire de l'effet à la jeune apprentie. Inconsciente du mot amour et bien trop décidée à ne pas se lier aux autres, elle avait laissé leur relation dériver au fil des jours et des mois sans se rendre compte qu'il prenait une place importante dans sa vie. L'amitié d'Auween lui était cependant indispensable et elle craignait de la froisser en lui avouant ses sentiments, connaissant la profondeur de la relation qui les unissaient. Néanmoins, quand Ami comprit qu'elle était amoureuse, elle ne put s'en cacher bien longtemps du prince charmant. S a relation avec Ewan fut un premier pas vers la femme qu'elle est aujourd'hui. Douce, calme, elle avait su se dévoiler entièrement pour l'homme qu'elle aimait. Leurs différences étaient devenues sa force. D'un caractère calme et posé, le templier imposait le respect et savait apaiser la jeune femme. C'est grâce à lui qu'elle se découvrit réellement la vocation de devenir diplomate. Son maître ne put que la conforter dans cette voie et elle apprit alors le sens des mots conciliation, discussion, apaisement . Les mots avaient un poids et une force insoupçonnés jusque là. Lorsque l'almer s'y ouvrit, ce fut une véritable révélation. D'adolescente, elle se fit rapidement femme si bien qu'elle se vit confier sa première mission en compagnie de son maître à seize ans à peine. Ce n'était pas grand chose, une querelle de village, mais la satisfaction qu'elle en retira en rentrant au Temple n'était pas feinte. Briller aux yeux de son maître lui avait fait plaisir. De ce jour, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour que Jacen ne soit jamais déçu d'elle. L orsqu'elle tomba enceinte au cours de l'année de ses dix-sept ans, la honte fut son premier sentiment pourtant, elle trouva le courage de l'avouer à son maître et apprit alors plus vite que prévu le sens du mot responsabilité . Avoir un enfant était quelque chose d'étrange et son caractère se fit plus malléable, plus doux encore si c'était possible. Sia et Neith avaient été les déclencheurs d'une nouvelle vie. Du haut de ses dix huit ans, la templière se devait d'être responsable, patiente et protectrice. Dans son métier comme dans sa vie personnelle, ce sont les qualités qui demeurent aujourd'hui encore. L a mort de son maître laissa une trace indélébile dans son cœur. Se lier ainsi avec quelqu'un pour le voir disparaître avait toujours été douloureux et si elle pensait Jacen immortel, elle dut se rendre à l'évidence que ce n'était pas le cas. Cette leçon de vie fut une véritable claque pour l'almer qui en tira une certaine fragilité mais également une volonté farouche de défendre la liberté, la justice et la paix. Jusqu'alors, la diplomate s'était promis de ne jamais prendre d'élève, bien décidée à ne pas subir une nouvelle fois la perte d'un être cher ou à l'imposer à un apprenti. Les seules personnes avec qui elle sait se montrer proche sont ses amis, ses enfants et son homme car malgré le temps, Ami a toujours autant de mal à se lier à quelqu'un et à s'ouvrir aux autres.
Biographie: Spoiler: Une chaude journée d'été libéra enfin Aiyra. La chaleur dans la pièce était étouffante si bien que la jeune femme suait à grosses gouttes tandis qu'une douleur sourde lui déchirait le bas ventre. Elle se sentait particulièrement mal, la chaleur lui tournant la tête mais la douleur lui permettait de rester éveillée et pleinement consciente de ce qu'il se passait. Les femmes qui l'entouraient avait beau lui dire de « pousser », Aiyra avait beau leur obéir, elle n'en était pas moins libérée de cette atroce douleur. Il fallut plus de deux heures de travail pour que les premiers cris de son enfant puisse se faire entendre. Puissants, ils emplirent la pièce tandis que la jeune femme soufflait, enfin libérée de son fardeau. Les sages femmes déposèrent l'enfant sur son ventre encore arrondi et qui le resterait sans doutes encore dans les prochains mois. Les petites mains potelées de la petite chose trouvèrent les mains fines et tremblantes de la jeune mère tandis que la porte s'ouvrait sur les traits de son époux. Inquiet mais pourtant relativement calme, il posa sur elle un regard interrogateur et la jeune femme n'eut aucun mal à lui sourire pour l'apaiser. Esris l'avait épousé après être tombé sous le charme de sa voix envoûtante et de ses formes généreuses, deux ans après leur mariage, leur premier enfant, qu'elle tenait entre ses bras, était enfin né. « Je te présente Maën, ton fils » souffla la belle almer dans un soupir. Le visage du père s'éclaira aussi tôt. Si Aiyra avait à peine dix sept et lui vingt-deux, ils furent de bons parents pour l'enfant. Le petit garçon grandit et n'eut aucun mal à atteindre l'adolescence. Il avait disait-on le sourire de sa mère et les yeux de son père mais il n'en avait cure, seule importait à ses yeux les pensées de ces derniers. Si officiellement son père vendait des esclaves, il partageait officieusement les convictions de sa femme sur leur sort et n'avait pas hésité à retirer à l'un de ses clients une femme enceinte maltraitée. La jeune Nua, âgée de seize ans tout au plus, était morte en donnant naissance à son enfant, alors que Maën avait sept ans. Aiyra n'eut pas le cœur d'abandonner le petit garçon et le nomma, selon les dernières volontés de sa mère, Ajay, « l'Invincible ». Esris semblait d'accord pour garder l'enfant à condition que personne n'ai jamais vent de cette histoire, ses affaires tournaient autour de la vente d'esclaves, il serait mal venu qu'on apprenne qu'il en hébergeait un gracieusement chez lui et l'élevait avec son propre fils. Esris était marchand d'esclaves, très jeune, il avait repris le commerce familial à la mort de son père et, à l'âge de vingt ans, lorsque sa mère avait disparu, il avait cherché une femme parmi les bonnes familles de Ptot Tàh pour remettre sa propre affaire à flot. Aiyra avait été la femme parfaite, héritière d'une riche bonne famille mais l'homme s'était pris au jeu de l'amour si bien qu'il donna un second enfant à sa jeune épouse, onze ans après le premier. Ce fut ainsi au début de l'automne 139 que naquit Amiya, première fille du couple. Son grand frère était particulièrement fier, se sentant immédiatement investi de la mission de la protéger. Prenant son rôle très à cœur, il profitait de son temps libre pour être en sa compagnie et lui montrer tout ce qui lui passait par la tête, de la fontaine de la grand place aux jardins de la demeure. Plus encore, il poussa Ajay à se montrer gentil envers elle et à l'aimer comme une sœur. Le petit garçon, alors âgé de quatre ans peinait à tout comprendre mais tomba rapidement sous le charme de l'innocence du nourrisson. Esris ne manqua pas d'y succomber à son tour, rappelant aux deux garçons de ne jamais sortir avec elle sans que l'un ne soit esclave de l'autre. En règle générale, les gens ne prêtaient pas attention à eux et fort heureusement, car ils auraient vu deux amis à la place du maître et de son objet. Amiya grandit dans une demeure vaste, paisible, bercée par les rires et les jeux de ses « frères ». Frère de sang pour l'un et frère de lait pour l'autre, le plus grand la gâtait pour ainsi dire énormément, de robes, de pierreries et lui offrit ce qu'elle pense être un cadeau de sa mère à savoir l'anneau qu'elle porte aujourd'hui à l'auriculaire. Apprenti forgeron, le jeune garçon était allé jusqu'à voir un joaillier pour qu'il lui apprenne à réaliser cet exploit et son talent comme sa patience avaient fait le reste. Tout aurait pu se terminer ainsi, comme dans un magnifique conte de fées. Les dieux décidèrent autrement du destin de son aîné et, tandis que la petite fille n'avait que trois ans, deux soldats vinrent un jour frapper à la porte de leur demeure. Aiyra ouvrit fébrilement le lourd linteau de bois après la sommation et, s'ensuivit un cri, long, cruel et déchirant. La mère venait de perdre son enfant, le père, son héritier. Tous deux pleurèrent en silence le fils perdu tandis que la petite sœur dormait paisiblement, loin de se douter du drame qui se jouait au rez de chaussée. Seul demeurait dans la maison Ajay le jour des funérailles. Les soldats avaient rapportés le corps calciné du jeune Maën et Aiyra avait tenu à faire tout son possible pour le rendre présentable le jour de la cérémonie, « pour un dernier adieu » avait-elle soufflé avant de pleurer à nouveau dans les bras de son époux, impassible. « Maman ? » la voix timide de la petite fille avait tiré la jeune femme de ses pensées, « Qu'il est où Maën ? » Un sourire doux était apparu sur les traits de la jeune mère tandis qu'elle cachait de son mieux son trouble et ses pensées. Du haut de ses trois ans, la petite fille plongeait son regard noisette dans les prunelles vertes de l'almer de bonne famille. Un instant, elle craignit de lui dire la vérité mais ce fut à cet instant que Ajay apparu, prenant la main de la petite fille dans la sienne et, de sa voix chaude et sucrée, lui proposa d'aller jouer. Soulagée, Aiyra les regarda en silence quitter la pièce, un sourire désolé sur les lèvres lorsqu'elle croisa le regard du Nua. Son précieux fils était mort, par la seule faute d'avoir dit tout haut ce qu'il pensait du régime des Almers. « C'était de ma faute »« Ajay, ce qui est arrivé à ton frère n'est en rien de ta faute » « Nous nous sommes disputés avant son départ, je lui ai dis que je trouvais pas juste de rester ici avec vous alors qu'il peut faire ce qu'il veut tout ça parce que je suis Nua alors il m'a grondé, en me disant que c'était pour me protéger mais j'ai crié plus fort que lui que je le détestais ... »« Ce sont … des mots d'enfants Ajay » « Maën était trop gentil, il a dit que c'était pas juste que j'ai pas le droit de sortir, il a dit qu'il en parlerait à son maître, qu'il l'obligerait à me prendre moi aussi. »La suite, Aiyra la connaissait. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait baigné son fils aîné dans la plus grande tolérance, n'hésitant pas à lui apprendre qu'il n'y avait aucune différence entre Ajay et lui lorsque le petit fut né. Le garçon n'avait donc aucune réticence à côtoyer les nuas et ne comprenait sûrement pas que l'on puisse en avoir si bien qu'il en avait parlé au forgeron sans savoir qu'il était au service du p'yra. Il n'était pas bien difficile à la mère d'imaginer la suite tandis qu'elle attirait le survivant dans ses bras. « Ce ne sont que des mots d'enfants Ajay » répéta-t-elle. Lorsqu'enfin, il fut calmé, la jeune femme le déposa dans sa chambre en lui chantant une berceuse et, en fermant les yeux, le cœur alourdi par les reproches muets du père, alourdi par sa propre culpabilité, persuadé, contrairement à ce que murmurait la mère endeuillée, qu'il était coupable, le petit se promit de poursuivre l’œuvre de son « frère » et de protéger Amiya à sa place. Ainsi grandit-il avec cette idée en tête, veillant sur l'enfant et lorsqu'elle commença à présenter les mêmes traits de caractère que son aîné, ayant tendance à défendre les Nua sans comprendre que c'était mal vu, il fut le premier à en alerter sa mère de sorte qu'elle décida de la retirer de la scolarité de peur de voir leurs propres têtes tomber. Amiya avait totalement oublié les souvenirs en commun avec Maën et les rares fois où Ajay avait abordé le sujet, attristé par ce manque de mémoire, la petite lui avait répondu comme s'il parlait d'un étranger aussi cessa-t-il d'en parler. Il ignorait certainement qu'elle se souvenait vaguement de lui mais surtout, qu'elle était consciente que l'on pleurait sa mort chaque année à la même date, celle de son anniversaire. Les années passèrent en paix, Ajay n'ayant jamais le droit de sortir ou presque, il avait parfois l'occasion d'accompagner la jeune fille du haut de ses huit-dix ans. Si elle se comportait bien envers lui, il jouait les soumis en présence d'autres personnes comme le lui avait demandé Aiyra et Esris mais la nature fit qu'à l'âge de quinze ans, il tomba amoureux d'une jolie jeune fille qui s'était liée d'amitié avec Amiya. Soraia était belle, magnifique aux yeux de la petite fille qui faisait tout pour lui ressembler si bien qu'une rencontre suffit à convaincre Ajay de tomber amoureux d'elle. Inconscient des règles de la société Almer, il alla lui parler comme il le faisait avec sa jeune « sœur ». La réaction fut immédiate, la jeune femme cria rapidement au scandale si bien qu'Amiya réagit pour le défendre presque instinctivement. Une fois rentré, l'incident était clos dans la tête de la petite fille mais visiblement pas dans celle de son amie. Amiya avait veillé à rester polie dans chaque mot qu'elle avait employé, pour ne pas froisser l'image de son père et pour respecter les bonnes manières que lui avait inculqué sa mère mais l'aversion pour les esclaves de son amie l'avait poussé à se montrer violente verbalement. Défendre les Nuas était mal vu, bien qu'elle ne l'ignora pas, elle l'avait sans doutes oublié à ce moment là mais plus encore, elle s'était sentie rabaissée au rang de petite fille, de petite sœur si bien qu'elle n'avait pas hésité à faire du mal à Soraia. « Tu n'es qu'un idiot ! » se rappelait-elle avoir hurlé à l'attention d'Ajay une fois rentrés . « Et toi alors ? Tu as avoué que Soraia avait été défloré à l'âge de treize ans devant tout le monde, tu crois que c'était malin ? »« Et pourquoi je l'ai fait d'après toi ? Si tu ne l'avais pas draguée … comme si elle pouvait s'intéresser à toi ! Tu n'es qu'un pauvre Nua ! » Amiya avait regretté ces paroles aussitôt mais leur père fit irruption dans la chambre et, sans sommation, offrit une gifle magistrale à sa fille en guise de salut. Il vociféra quelque chose que la petite fille eut du mal à comprendre et saisit le Nua par le bras pour descendre à grand cri. Amiya ne put s'empêcher de le suivre, les larmes aux yeux, criant presque sur son père pour savoir ce qui lui prenait, hurlant presque à qui voulait l'entendre qu'elle n'avait rien fait. Son père ne l'écouta pas pour autant et, en bas de l'escalier, se retourna même pour lui donner une seconde gifle et lui intimer le silence, précisant qu'ils en reparleraient le soir venu. Mais les heures qui suivirent ce geste brisèrent à jamais la petite almer. Si la mère de Soraia était venue en personne se plaindre et avait exigé que la jeune fille soit punie, ce qui était le cas, elle n'avait rien exigé concernant le Nua, sa fille ayant omis ce détail cependant, ce ne fut pas la même histoire avec le père de cette dernière. En effet, ce dernier frappa à la porte peu avant la nuit et un échange s'en suivit. L'homme demandait punition non pas de la fille mais bien de l'esclave outrageant qui avait osé poser les yeux sur sa précieuse Soraia. Esris hésita une seconde, s'il était un esclavagiste, il avait tiré le gamin des griffes de la mort avant même sa naissance et avait permis à sa femme de l'élever comme leur fils. S'il ne partageait les convictions de son épouse que par amour, il avait continué de vendre les esclaves même s'il choisissait ses clients de sorte que ces derniers soient relativement bien traités. Mais là, devant cet homme, influent au surplus, il ne pouvait pas faire autrement que d'obéir. Il était un almer normal, il n'aimait pas les esclaves et ne voyait en eux que de la main d’œuvre peu chère et peu contraignante. Il les vendait depuis tant d'années ! Tous croyaient ici que Ajay était l'esclave personnel de sa fille ou de sa femme et jamais il n'avait démenti la chose. Avec un regard ferme, il saisit le bras d'Ajay et, devant les yeux de l'intéressé, le confia au père de la gamine meurtrie par tant de vérités, qui se mit à le fouetter, encore et encore, puis à le battre, pour lui « apprendre » comme le réclamait son éducation d'almer. Amiya tenta d'intervenir mais sa mère la retint par le bras et plaqua sur sa bouche une main de sorte qu'elle ne puisse rien dire. Lorsque l'homme eut déversé toute sa colère sur l'adolescent, il quitta les lieux sans un mot. Aiyra lâcha la petite qui se rua sur son père et frappa sur son torse de ses petits poings. « Pourquoi t'as rien fait ? Pourquoi ? » « Parce que c'est ainsi que les choses doivent être. » La réponse, si cruelle de vérité, fit pleurer la jeune fille qui hurla « Je te déteste, je te déteste, je te déteste » tandis que son père quittait la pièce. Le lendemain, Aiyra avait usé de toute sa science médicinale et de tout son don de soigneur pour ramener l'adolescent à de meilleurs formes. Elle avait déjà perdu Maën sans rien pouvoir faire si bien que l'énergie du désespoir l'animait pour tirer l'adolescent des griffes de la mort. Il fallut plus de deux semaines pour qu'il soit remis sur pied et lorsque, enfin, il put quitter la chambre et recevoir la visite d'Amiya, il refusa de lui parler ou de croiser son regard. Vexée, la petite fille l'évita à son tour. Les rires, les jeux, tout cela était bien loin en ce jour. Puisqu'il voulait se montrer bête, elle attendrait qu'il revienne à elle pour s'excuser ! Cependant, elle ne le savait pas encore, mais jamais elle n'aurait l'occasion de s'excuser. Le lendemain, alors que sa culpabilité la rongeait et qu'elle ne voulait que s'excuser et se glisser à nouveau dans ses bras, elle tomba malade et ne se réveilla que quelques jours plus tard, le reste du temps ayant été bercé par la fièvre et le sommeil étrange dans lequel elle était plongée. Ses pensées étaient assaillies de douleur, de tristesse, de reproches et de regrets. Incapable de savoir si c'était l'effet de la fièvre, Amiya avait sombré dans un espèce de coma, perdant connaissance. A son réveil, les murs de la maison avaient disparu, elle se trouvait dans une autre demeure, plus petite visiblement puisque les affaires de sa mère étaient dans sa chambre, et aux murs plus sombres. « Où sommes nous ? Où est papa ? Et Ajay ? » Les larmes de sa mère eurent tôt fait de lui répondre. La maladie avait emporté le père en un clin d’œil sans même qu'elle soit capable de le sauver et, quand le Nua et Amiya étaient tombés malades, elle n'avait pu en sauver qu'un. C'était sans hésiter qu'Aiyra avait sauvé sa propre fille, fruit de ses entrailles. La petite pleura énormément, la douleur de sa mère se mêlant étrangement à la sienne. Le lendemain de la nouvelle, si Amiya se sentait nue sans Ajay ou son père, elle n'osa pas pleurer d'avantage. Sa mère semblait au bout du rouleau, prête à faire une bêtise si bien qu'elle se décida à sourire, à la faire sourire. Mettant de côté ses peurs, sa tristesse et sa mélancolie, Amiya tenta de son mieux de l'aider tandis que chaque jour, son humeur se faisait plus morose. Perdue entre les sentiments de sa mère et les siens, elle fut repérée par un templier. Ce dernier eut bien des peines à convaincre la mère éplorée de laisser partir son unique fille mais face à ses arguments, Aiyra céda. Ses yeux étaient embués de larmes lorsqu'elle embrassa une dernière fois sa fille. Amiya promit de revenir la voir mais elle ignorait que la jeune femme était malade. Sa mère décéda quelques jours après son départ de Jafa, forte de la savoir en sécurité. « Je t'aime maman. » Des mots d'enfants qui n'avaient pas sauvés son âme et son corps. Des mots auxquels seuls les enfants s'accrochaient, ou les cœurs mourants comme Aiyra. Le sourire sur ses lèvres était la dernière chose dont se rappelait Amiya, ce doux sourire qui des années durant, avait caché tant de souffrance, tant de douleur et de peine ... A son arrivée au Temple au printemps, tandis qu'elle n'avait pas encore fêté ses onze ans étant née en automne, elle fut envoyée suivre les cours avec ceux de son âge jusqu'à ce que, vers l'âge de douze ans, Jiven décide de la confier à Jacen. Il avait déjà deux élèves, une Astorg et une Elfe, la deuxième étant plus jeune que la première. Il fallut toutefois deux longues semaines pour que Auween lui adresse la parole et plus de temps encore pour qu'elles deviennent réellement « amies » et qu'elle lui présente son frère, avec qui elle s'entendait si bien. Amiya fut ravie de le rencontrer et devint son amie à son tour, aimant la vie au temple, estimant qu'il n'y avait pas meilleur endroit pour elle. Rongée par la culpabilité de ne jamais avoir demandé pardon à Ajay ou à son père, l'almer espérait trouver chez les templiers son chemin et expier ses fautes si c'était possible. Elle regrettait tellement de ne pas avoir pris les devants ce jour-là ou encore, de ne pas avoir compris pourquoi son père avait du donner le Nua en pâture pour leur éviter des problèmes … tout ces sentiments, la gamine ne les comprenait qu'aujourd'hui qu'il était trop tard pour réparer le mal qu'elle avait fait. « Les mots sont une arme ma fille », elle ne trouvait que trop vraie cette affirmation.
L 'arrivée au Temple fut un renouveau pour la jeune fille, elle se sentit enfin acceptée pour ce qu'elle était et n'avait plus à porter un masque si souvent. Son arrivée fut quelque peu mouvementée lorsqu'elle rencontra son maître pour la première fois et surtout, son élève, Auween. L'elfe ne la supportait visiblement pas mais heureusement, elles furent rapidement de très bonnes amies. Jacen était un templier exceptionnel et Amiya apprit énormément à ses côtés. En l'espace de quelques mois à peine, la jeune almer avait l'impression d'avoir appris bien plus que toute une vie durant. Le temple était un endroit chaleureux dans lequel la jeune fille avait l'impression de trouver une seconde famille. Minatsuki faisait partie de ses amies les plus proches, Auween également. Ce fut d'ailleurs grâce à son équipière qu'elle rencontra Ewan, qui n'était autre que le frère jumeau de l'apprentie. Rêveur, plutôt calme et discret, il était le parfait opposé de sa jumelle et de l'almer pourtant, ils sympathisèrent rapidement. Sans doutes un peu trop aux yeux de maître Jacen quand la demoiselle vint lui rendre visite un soir, avouant à demi-mot du haut de ses dix sept ans qu'elle était enceinte. Le cydien eut dans un premier temps du mal à accepter la nouvelle, songeant qu'elle était trop jeune, trop inexpérimentée et surtout, qu'elle avait encore beaucoup à apprendre. Mais ami sut se montrer convaincante. Cet enfant, il n'était pas question de l'abandonner à son sort, elle se devait d'assumer ses erreurs. La période de sa grossesse fut complexe, si maître Jacen tenta de la protéger de son mieux, les railleries et autres moqueries furent nombreuses mais cela lui permet de forger son caractère. Dans les deux derniers mois, alors qu'elle ne pouvait plus suivre son entraînement, l'almer se prêta à rêver de la vie qu'elle offrirait à ses enfants. Têtue, elle tint à suivre les enseignements théoriques malgré son état, clamant haut et fort qu'elle n'était pas malade mais simplement « une femme en devenir ». La situation amusa beaucoup ses amis et tous acceptèrent les choses. L a surprise fut quelque peu intense lorsqu'elle accoucha non pas d'un mais de deux enfants. Attentive, elle n'avait pas tardé à comprendre qu'elle attendait des jumeaux cependant, de peur d'inquiéter outre mesure son compagnon, Amiya avait préféré lui taire cette vérité pour le laisser faire son choix le jour de la naissance. Maître Jacen lui avait d'ailleurs confié ses craintes face à son choix mais, comme tout bon templier, il avait accepté son jugement. Fatiguée par le travail qu'elle avait du fournir, l'almer trouva néanmoins la force de donner les prénoms qui lui tenaient tant à cœur.
« J'aimerai appeler la petite fille Sia, et le garçon, Neith »A vec un sourire entendu, Jacen sortit de la chambre pour laisser dormir son apprentie. L'année de ses dix huit ans fut consacrée entièrement à l'éducation de ses enfants en bas âge. De nouvelles responsabilités qui la confortèrent dans l'idée qu'elle voulait avant tout protéger les autres et maintenir cette paix si fragile qui ne devait que perdurer pour le bien de ses enfants. Elle suivit malgré tout les cours théoriques quand elle en avait l'occasion. L'année de ses dix neuf ans, Amiya reprit l'entraînement avec son maître. Ses enfants, âgés d'un an, étaient beaucoup moins tributaires de sa présence et une nourrice, payée par les travaux ménagers que la jeune femme acceptait d'accomplir après son service au temple, s'occupait de les garder la journée. A 21 ans, elle fut promut templier, après huit longues années d'études. Heureuse dans son couple, dans sa vie professionnelle, Ami s'investissait autant pour le temple que pour sa famille. Plutôt que de vivre loin du temple, elle avait prit avec Ewan une chambre aménagée plus grande pour que les jumeaux et eux puissent y vivre. Durant quatre ans, elle fit ses preuves au sein des diplomates, cette section dont elle avait toujours rêvé de faire partie. L a mort de maître Jacen lui fit énormément de mal. Elle n'était pas préparée à une telle disparition et aujourd'hui encore, l'absence de son maître pèse sur ses épaules. Elle n'a finalement plus beaucoup eu de contact avec Auween malgré leur amitié, n'étant pas dans les mêmes sections et Amiya étant trop accaparée par son travail. Depuis la disparition de son maître, Ami s'est jurée de ne jamais prendre d'apprentis, ne souhaitant jamais revivre cette séparation forcée. Elle accepta cependant le poste de professeur de philosophie qu'occupait son maître jusque là. S'investissant d'autant plus, elle ne passa que peu de temps avec Ewan, fatiguée par tout ce travail pourtant, ce fut sans doutes cet investissement en tant que professeur et en tant diplomate qui lui permit d'accéder au poste de co-directeur. Ce fut un véritable honneur pour elle qui voyait dans ce poste l'héritage de son défunt maître. Â gée de vingt six ans lorsqu'elle prit ses fonctions, l'almer ne pouvait pas se douter que l'avenir lui réservait encore quelques surprises. Malgré leur très jeune âge, huit ans et des poussières, leurs jumeaux s'éveillèrent à l'Esprit. Si Ewan refusa de les prendre pour apprentis, Amiya y vit là l'occasion inespérée de transmettre à ses enfants le précieux héritage qu'elle avait reçu au temple depuis près de quinze ans. Sia et Neith ne se firent pas prier pour être auprès de leur mère et encore moins pour rester ensemble malgré ce qu'en pensait leur père. Pour compromis, la templière proposa de les prendre sous son aile pendant un mois ou deux et si vraiment, à l'issue de ce temps, les deux jeunes étaient incapables de progresser et d'évoluer, elle confierait leur éducation à un autre maître. Visiblement peu convaincu, Ewan ne s'y opposa cependant pas ce dont elle fut heureuse. Voilà pourquoi, ce matin-là, sous un ciel mitigé, la jeune femme attendait sa progéniture pour leur premier jour.
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