[FA - fuite du Temple] C'est le destin qui nous joue des tours [ Kieran, Amiya ]

Dans la nuit du 15 Tombepluie au 16.
La nuit était bien entamée lorsque la nouvelle était tombée.
Les ondes meurtrières, agressives et en proie à la violence avaient envahi peu à peu le Temple et tous les avaient ressenties, au creux de leur lit, réveillés en sursaut par les affres de l'Esprit. Nombreux s'étaient demandé ce qu'il se passait mais ce don précieux que la nature leur avait confié venait sans doutes de leur sauver la vie. Si les jeunes apprentis se demandaient ce qu'il se passait, pour ceux qui avaient eu la chance de se réveiller, les plus entraînés avaient rapidement pris les choses en main. Jiven et Jacen s'étaient réunis en urgence tandis que les maîtres commençaient à réveiller les plus jeunes et à les rassembler dans le réfectoire dans l'urgence. La tension parmi eux était palpable même s'ils affichaient un calme relatif pour ne pas effrayer les apprentis. Le directeur du Temple et le co-directeur ne mirent que peu de temps à décider de l'évacuation du Temple, il valait mieux qu'il en soit ainsi pour éviter un bain de sang inutile. Les présences au delà des murs étaient trop nombreuses et ils étaient trop peu préparés à une attaque de cette envergure pour parvenir à les repousser sans perte. Jiven ordonna à son vieil ami de le laisser servir d'appât et c'est ainsi que tout commença... Les ordres avaient été rapidement relayés pour éviter de perdre trop de temps. Jacen avait pris la décision seul de mener l'ensemble de l'Ordre à Silmarie pour y trouver refuge. La jeune Grande Prêtresse ne verrait certainement aucun problème à ce qu'ils trouvent refuge dans la cité des brumes et s'il faudrait certainement convaincre sa préceptrice, cela valait mieux que Muria ou Storghein politiquement parlant. Erathia était trop loin pour être envisageable.

Le Temple avait été évacué le plus rapidement possible, dans un ordre relatif lorsque la nouvelle s'était répandue. On quittait le Temple pour fuir un danger, un imminent danger qu'ils ne pouvaient pas surmonter, de quoi faire peur aux plus jeunes et de quoi angoisser les plus aguerris. Dans la panique, Jacen tenta de distribuer et relayer ses ordres. Le point de chute était la cité des brumes et chaque groupe devait comprendre au moins un Templier pour être sur que tous y parviennent et que personne ne soit laissé derrière. Ils étaient libres de choisir le chemin pour s'y rendre, le tout était d'éviter de partir en groupe trop volumineux car si leurs assaillants les poursuivaient, mieux valait être par petits groupes pour les semer.

Dans la panique générale, les groupes avaient volé en éclat et tandis que son jeune apprenti avait suivi la Capitaine des Pluies, Cersei, la jeune Siobhan avait pris du retard pour s'assurer que tout le monde suivait. Elle avait ensuite suivi le gros des troupes jusqu'à la campagne et là, les groupes s'étaient séparés pour éviter qu'on ne puisse les suivre et bien sur, c'était là que Siobhan s'était perdue. Heureusement, elle connaissait le chemin vers la cité des brumes mais quelque chose d'imprévu allait l'empêcher de s'y rendre tout de suite. Dans le lointain, une voix appelait à l'aide par l'intermédiaire de l'Esprit. Une voix jeune, une voix d'apprentie, celle d'Amiya. Que l'Astorg la connaisse ou non importait peu, elle était un Templier accompli désormais et se devait de protéger. Voilà pourquoi elle se devait d'aller rejoindre l'Almer pour la sauver.
Amiya était coincée, acculée contre le mur d'une vieille ferme inhabitée. Deux hommes armés d'un gourdin et d'une épée de mauvaise facture la menaçait et si elle tenait son arme, elle semblait totalement apeurée.

Tout était allé trop vite. Amiya avait été réveillée au beau milieu de la nuit par des ondes meurtrières qui bombardaient son Esprit. Le cœur battant, elle s'était relevée en sursaut, se demandant ce qu'il se passer puis, lorsque le sommeil s'en était allé et qu'elle avait commencé à recouvrer ses esprits et à comprendre. Dans la panique générale, les maîtres étaient venus les réveiller dans le dortoir des filles et il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre que quelque chose clochait. Ils étaient tendus même s'ils essayaient de ne pas le montrer aux plus jeunes.

« Qu'est-ce-qui se passe ? » demanda-t-elle avec inquiétude.

Le Templier ne lui répondit pas, il préféra éviter son regard et quitter les lieux pour aller réveiller le dortoir suivant, celui des plus jeunes. Dans le sien, la panique faisait déjà son œuvre, elle sentait la peur perlait ça et là, se mêlant à la sienne, elle sentait l'angoisse la saisir à la gorge comme si elle voulait l'étouffer et surtout, elle avait beau essayer de fermer son Esprit, elle sentait cette haine immense l'envahir au fur et à mesure. En vitesse comme on le leur avait ordonné, elle enfila les premiers vêtements trouvés sur place soit un pantalon et un tee-shirt sans manches elle qui avait toujours chaud et suivit le flot des adolescents qui rejoignaient le réfectoire. Une fois arrivée dans la pièce, elle se plaça d'instinct près du groupe des plus jeunes, prenant la main de la première petite fille venue pour la rassurer. Si elle avait rendu son Esprit à peu près hermétique, elle sentait leur peur, leur angoisse et eux ne savaient pas comment la gérer. Amiya tenta de leur sourire mais elle avait du mal à le rendre sincère, l'inquiétude barrant son front et obscurcissant son regard. Les templiers présents n'expliquaient rien, parlaient entre eux pour éviter de faire peur aux enfants et aux plus jeunes apprentis. Jusque là, Ami pouvait le comprendre mais elle aurait aimé savoir ce qu'il se passait. Sans s'en rendre compte, elle s'était accroupie pour rassurer l'enfant qui posait sur elle son regard azuré. C'était une petite astorg d'environ dix ans et ses compagnons se massaient autour d'elle. La peur qu'elle lut dans ses yeux poussa Amiya à agir et se fut d'une voix douce qu'elle commença à chanter. Le chant qu'elle avait choisi était une berceuse à laquelle elle mêlait un sentiment d'apaisement qui semblait calmer le cœur affolé des gamins.

Quelques minutes plus tard, il fut ordonné de quitter le temple, la petite, qui s'appelait Ritta, ne voulut pas lâcher sa main et l'almer n'avait pas le cœur de la contredire. Elle prit sa main et c'est ensemble, suivant le gros du groupe, qu'elles quittèrent les lieux. Ce qui se passa ensuite, la jeune apprentie ne s'en souvenait plus vraiment. Elle n'avait pas lâché la main de Ritta mais dans la confusion et dans la précipitation, la petite fille était tombée après avoir trébuché. Le bruit avait attiré deux brutes et ensemble, elles s'étaient enfuies pour essayer de leur échapper sans faire attention du coup si elles suivaient les autres ou pas. C'était seules qu'elles étaient arrivées devant la ferme. Amiya avait frappé à la porte comme une démente mais personne n'avait répondu et son cœur avait perdu tout espoir en voyant la porte battre dans le vent. Les deux hommes les avaient suivi, elle le sentait mais il était évident qu'elles ne pourraient pas fuir, surtout qu'elle n'avait pas fait attention à regarder par où était allés les autres !

Elle se creusa la tête mais ne trouva rien de mieux que de se séparer de l'enfant. C'était la seule chance pour la petite fille de ne pas tomber entre les griffes de ces brutes ! Elle se mit à la hauteur de l'enfant et ouvrir son Esprit pour trouver n'importe qui qu'elle connaissait. Elle reconnut rapidement les autres.

« Ritta, tu vas aller par là-bas d'accord ? Cours très vite, dirige toi vers la forêt là-bas ! Non, n'ai pas peur, il ne m'arrivera rien d'accord ? Promets-moi que tu vas courir, promets-le-moi Ritta ! »

La petite promit en pleurant.

« Alors file, dépêche toi, appelle les autres par l'Esprit, tu sais le faire ! Tu vas dans la forêt et tu les appelles d'accord ? Dépêche toi ! »

Apeurée, l'enfant obéit et Amiya la regarda partir le cœur lourd. Elle devait gagner du temps désormais pour que la petite ai le temps de rejoindre ceux qui se trouvaient dans la forêt. Quelques secondes suffirent à n'en faire qu'un petit point hésitant à l'horizon tandis que les deux hommes arrivaient sur elle. Ils ne remarquèrent pas le moins du monde la petite qui fuyait, l'almer fit en sorte de les attirer, les insultant tout ce qu'elle savait. Lorsqu'elle comprit qu'ils n'avaient d'yeux que pour elle, elle détacha ses shakram et les saisit le plus rapidement possible. Elle se concentra pour invoquer le gauche, le violet, et le droit, le jaune. Ensuite, elle attaqua le premier homme mais ce dernier la repoussa violemment contre la paroi de la ferme. Trop fort pour elle, Ami se sentait découragée, ses armes ne lui serviraient qu'à gagner du temps face à l'inévitable, elle n'était pas assez forte pour lutter contre des hommes dans la fleur de l'âge, armé en prime. En désespoir de cause, elle appela à l'aide par l'Esprit, espérant que quelqu'un l'entendrait !

Les deux hommes n'avaient pas l'air spécialement intelligent mais ils avaient néanmoins l'air de ne pas être animé de bonnes intentions. L'un avec son gourdin et l'autre avec son épée de mauvaise facture te faisaient face et pour l'heure, personne ne semblait prêt à venir à ton aide. Ritta était loin, elle avait peut-être même atteint la forêt grâce à toi et sans doutes ne tarderait-elle pas à les prévenir que tu étais restée en arrière mais cela serait-il suffisant ? Arriveraient-ils à temps pour te sauver ? Les deux hommes parurent surpris que tu sois armée.

« Sont beaux tes jouets petite, tu veux venir jouer avec nous ? » demanda l'un des deux, celui qui tenait le gourdin.

Visiblement, il n'était pas malin pour un sou, mais peu importait, il était armé et dangereux et c'était la seule chose qui comptait désormais. Comment allais-tu te sortir de ce mauvais pas ? C'était belle et bien la question. Heureusement, le destin jouait en ta faveur car la petite Ritta, loin d'être bête, était en prime courageuse. De son jeune âge, elle n'avait pas réussi à trouver les autres et avait fait demi-tour en comprenant qu'elle ne parviendrait pas à calmer son Esprit pour trouver de l'aide. C'est ainsi que la gamine avait entendu ton appel à l'aide. La gosse n'avait pas hésité une seule seconde à envoyer une flèche et la moindre des choses que l'on puisse dire était qu'elle visait bien. Son trait atterri en plein dans la main de l'homme le plus proche qui du lâcher son épée tant la douleur le tenaillait. L'homme hurla de douleur et son attention comme sa haine se reportèrent sur la fillette de dix ans. Le second chargea aussitôt la petite fille tandis que le deuxième était à ta merci. Ritta venait de t'offrir une chance inespérée de prendre le dessus !

[ Je saute volontairement le tour de Siobhan pour te permettre d'avancer un peu en l'attendant, tu peux manipuler les deux hommes si tu veux par contre, je te demanderais de n'en tuer qu'un (sauf si tu ne veux pas les tuer). J'ai du manipuler un peu Ritta désolée. ^^' ]

Elle avait certainement sauvée une vie et c'était tout ce qui comptait. Si elle devait mourir maintenant, son âme trouverait le salut dans la vie qu'elle venait d'épargner et de préserver. Que ces hommes en finissent avec elle, peu importait, elle ne comptait pas se laisser faire pour autant et était bien décidée au contraire à se battre jusqu'au bout. Amiya avait peur en réalité que si elle ne faisait pas perdre du temps à ces affreux, la petite Ritta n'aurait pas le temps de s'enfuir. La jeune fille, bien que totalement affolée, se préparait au combat. Ce n'était pas sa formation initiale mais pour autant, elle avait toujours suivi avec assiduité les enseignements des différents maîtres à ce sujet. L'invocation avait été quelque chose de difficile à appréhender mais finalement, elle s'en était bien sortie, tellement bien qu'elle avait pu prendre deux armes. La lueur jaune-violet de ses shakrams illumina les environs et lui redonna un peu de courage. Tant qu'elle serait en vie, elle serait un rempart contre l'ignominie du monde.

Forte de sa formation, elle essaya de se souvenir ce que son maître aurait pu faire dans une telle situation. Sans doutes aurait-il été fier d'elle d'avoir réagi avec autant de calme, ce qui n'était clairement pas dans ses habitudes, et encore plus d'avoir privilégié la vie de la petite fille à la propre sécurité. De cela, Ami en était quasiment certaine même si elle ne l'avait pas fait en ce sens. Mais ensuite ? Que devait-elle faire désormais ? Devait-elle seulement envisager de les convaincre de ne pas l'attaquer ou devait-elle foncer au risque de se blesser ou pire ? La réplique de l'un des deux hommes finit par convaincre que les paroles ne pourraient que lui faire gagner du temps mais cela serait peut-être suffisant pour que quelqu'un entende son appel et vienne l'aider !

« Je serais embêtée de devoir jouer avec contre vous ! » répondit-elle pour tenter de les intimider sans rien en laisser paraître.

A vrai dire, malgré tous les enseignements qu'elle avait pu avoir, l'apprentie savait pertinemment que contre deux hommes en pleine fleur de l'âge et en pleine possession de leurs moyens, elle ne faisait guère vraiment le poids. Cependant, s'ils étaient plus costaud et plus forts, ils avaient aussi l'air beaucoup plus bêtes qu'elle ! Peut-être était-ce un point à creuser pour tenter de s'en sortir. Il fallait déjà trouver un moyen de s'extirper de contre le mur pour éviter de rester cette proie ridiculement trop facile à abattre ! Une flèche vola à son secours et se planta dans la main de l'homme le plus proche, sans même se demander qui l'avait tirée, puisqu'il s'agissait visiblement d'un allié, l'almer en profita pour s'extirper de son coin et retrouva alors la liberté de ses mouvements. Cela ne lui donnait qu'un faible avantage, mais si elle décidait de fuir, elle pourrait déjà avoir l'occasion de prendre un peu d'avance. Ami regarda alors qui était venu à son secours, espérant que ce soit toute une escouade ! Elle manqua de tomber à la renverse en voyant la petite Ritta, arc en main.

Le premier homme était à terre mais le deuxième fonçait déjà tête baissée sur la petite. L'apprentie réfléchit aussi rapidement que possible à la situation. Le blessé ne pourrait pas se servir de son arme et, s'il était ambidextre, il serait sûrement moins habile de son autre main. Le plus dangereux restait donc celui qui menaçait la vie de la petite astorg. Sans plus réfléchir une seconde, la jeune diplomate se lança derrière lui et, d'un geste mesuré et habile, elle lança son shakhram à lame jaune dans le dos de ce dernier qui hurla sous le coup mais ne stoppa pas sa course pour autant. Désespérée, Ritta envoya un trait qui manqua de peu l'homme, et Ami derrière lui au passage. Cela eut cependant pour effet de stopper la course du fou dont le cou saignait désormais … Emportée par la course, l'almer faillit le percuter mais elle pivota au dernier moment, en profita pour reprendre son arme et finit sa course devant la petite fille pour faire rempart de son corps.

« Vous avez eu votre compte, laissez-nous maintenant ! » hurla-t-elle, soudain pleine de certitude.

Blessés, ils étaient moins dangereux et sans être totalement à sa portée, ils étaient néanmoins incapables de les poursuivre si elles se mettaient à courir pour fuir. C'était un point essentiel. Bien entendu, elle crevait d'envie de réprimander la petite astorg qui avait pris des risques inconsidérés mais l'envie était encore plus forte de la féliciter pour sa maîtrise de l'arc et pour son calme olympien qu'elle-même, beaucoup plus âgée, n'avait pas spécialement. Elle toisa pourtant les deux compères d'un regard dur, prête à lancer son shakhram dans la figure du plus proche. Si elle répugnait à tuer quelqu'un, Amiya ne comptait pas pour autant permettre qu'on fasse du mal à la petite fille derrière elle. Avec un peu de chance, Ritta pourrait réitérer son exploit et tuer l'un des deux également ou au moins le blesser sérieusement de façon à être sure qu'ils ne les poursuivraient plus.

La petite Ritta était quelqu'un de courageux, sans doutes que beaucoup d'enfants auraient hésité à deux fois avant de se lancer dans un tel combat et pourtant, le cœur battant certes, elle était revenue vers toi pour te tirer d'un mauvais pas. Seule, tu n'avais aucune chance, à deux, même jeunes et inexpérimentées, vous aviez peut-être une toute petite chance de vous en sortir et de retrouver les autres. Avant que l'on parvienne à vous rattraper bien entendu car ce que vous ignoriez sans doutes était que des limiers avaient été lancé à la recherche des fuyards et sans doutes ne tarderaient-ils pas à faire surface dans les prochaines minutes. Plus vous vous attardiez ici, plus vos chances de rentrer dans la cité des brumes étaient amoindries … Le premier homme hurlait toujours de rage et de douleur tandis que la deuxième se ruait déjà sur ta petite protégée. L'Astorg était douée en combat éloigné, un archer, quelque fut sa force, était redoutable avec un arc entre les mains, même du haut de dix ans. En revanche, Ritta serait sans doutes beaucoup moins douée une fois l'homme à sa portée. Preuve en était, elle avait failli te tuer au passage en voulant l'achever avant qu'il ne l'atteigne. Quoi qu'il en soit, le ralentir était une bonne idée en soit. Blessés tout deux, ils avaient beaucoup moins de chances de s'en sortir aussi facilement que s'ils avaient été en pleine possession de leurs moyens, c'était certain.

« Tu crois que j'vais te laisser t'en tirer salope ? » hurla le premier homme comme un dément.

Il tituba dans votre direction mais la flèche de Ritta fut plus rapide. L'enfant n'avait hésité qu'une seconde, une seule, et le trait mortel était parti. Son maître lui avait appris qu'il valait mieux prendre une vie si cela permettait d'en sauver une autre. Que la justice passait parfois par le sacrifice et voilà que l'enfant avait obéi, tristement. Tremblante de peur par rapport à ce qu'elle venait de faire, elle lâche un cri d'effroi en voyant le corps tomber au sol. Ce fut cet instant que choisi le deuxième pour s'en prendre à vous tandis que le sang du premier imbibait le sol. Il leva son arme et l'abattit dans votre direction. Tu n'avais plus le choix, il allait falloir l'affronter, cependant, tu avais une seule et unique chance : il était gravement blessé et pas vraiment malin. C'était donc le moment où jamais de l'achever sans quoi, c'était lui qui prendrait l'avantage, à n'en point douter !

[ Je te laisse le soin de décrire comment tu parviens à t'en sortir et à le tuer, pour indice, je compte introduire des chiens dans mon prochain post donc tu peux t'en servir comme ouverture si tu le souhaites. Encore une fois, je suis désolée d'avoir manipulé Ritta mais je n'ai pas eu le choix. ]

Elle espérait tellement sincèrement que les hommes les laissent en paix et qu'elles puissent s'enfuir sans demander leur reste. Elles voulaient juste quitter ces lieux de terreur et de malheur, pourquoi les en empêchaient-ils ? Qu'avaient-elles à leur donner en dehors de leurs propres vies ? La jeune fille ne comprenait pas ce qu'ils venaient faire dans leur cité pourtant neutre et encore moins pourquoi ils en voulaient autant aux templiers. A croire que la seule destruction de leur Ordre suffisait à les ravir … Elle détestait cette idée au plus haut point. Il n'était pas question de permettre à ces vaut rien de s'en sortir aussi facilement ! Hors de question même ! L'almer ne pouvait pas concevoir de devoir quitter son foyer comme ça, d'en être chassée sans rien faire mais elle ne pouvait pas non plus concevoir que quelqu'un puisse essayer de la tuer. Elles n'étaient que des gamines après tout.

Le premier homme hurlait, certainement de douleur mais aussi sans doutes de colère et de haine. Peu importait de toute façon, il lui glaçait le sang et Ami n'eut pas besoin d'étendre son Esprit pour comprendre que c'était également le cas de Ritta. Son souffle s'était accéléré dans son dos et la demoiselle s'interdit de faire quoi que ce soit qui pourrait aggraver son cas. Elle s'interdit également de détourner son regard dans sa direction de peur que sa propre peur ne l'étreigne. Ami se focalisa sur le reste, oubliant sa petite protégée pour ne pas être dans le même état qu'elle. Certes elles n'étaient que des apprenties mais elles avaient envie de vivre et ça suffisait pour les rendre fortes. C'était ce qu'elle n'arrêtait pas de se répéter.

Le premier homme se releva mais l'action fut si rapide que la jeune fille n'eut même pas le temps de souffler que le corps tombait déjà à terre. La flèche était partie par pur réflexe sans doutes mais peu importait, elle venait de voler la vie de l'homme. Ritta avait hurlé, ce qu'Ami comprenait mais elle n'eut pas le temps de se retourner pour la réconforter que le deuxième homme se jetait déjà sur elles. Il courait bien plus vite qu'elle ne l'aurait pensé de prime abord. Par pur réflexe, elle poussa la petite fille pour que l'homme ne puisse pas l'atteindre et commença à se résoudre au combat.

« Pitié, nous voulons juste partir » entendit-elle murmurer la petite Ritta dans son dos.

L'Astorg était tellement apeurée désormais que mieux valait ne pas relever et surtout, surtout, ne pas ouvrir son Esprit sans quoi elle serait submergée par la peur de la gamine. Ami n'était pas encore à l'aise avec la fermeture de son Esprit, surtout lorsqu'elle devait se concentrer sur autre chose en même temps mais heureusement pour elle, l'adrénaline du combat ne lui laissa pas l'occasion de réfléchir. L'homme frappa de manière frontale de sorte qu'elle eut toute l'occasion de l'esquiver. Plus petite et plus rapide, l'apprentie se faufila de sorte à éviter sa lourde épée. Il fallait à tout prix qu'elle évite de se faire coincer car la force brutale, même amoindrie, de cet homme, était bien trop lourde pour elle. Jamais elle ne pourrait rivaliser …

Le combat durait depuis plusieurs minutes déjà et si Ami n'avait pas encore eut l'occasion de lui asséner le coup final, il ne parvenait pas non plus à mettre la main sur elle. La jeune fille n'attendait qu'une seule et unique chose : une ouverture. Elle se présenta quelques minutes encore après. Il allait frapper à nouveau de front lorsqu'elle esquiva. Plantant son arme gauche dans le bras de ce dernier, elle prit appui dessus et par une pirouette, enfonça son arme dans la gorge de ce dernier de toute ses forces. Le bruit immonde d'un muscle coupé se fit entendre. Le sang gicla, inondant son bras comme sa figure lorsqu'elle sauta de côté pour éviter le corps sans vie qui tombait déjà au sol. A nouveau, Ritta hurla et Ami ne put retenir un haut le cœur. Le sang lui maculait le visage si bien qu'elle tenta de l'essuyer de toutes ses forces. Elle aurait aimé être loin, très loin et pourtant, elle était là, près de ce corps auquel elle venait d'ôter la vie. La petite Astorg se rapprocha, toute aussi tremblante qu'elle même.

« Nous devons partir » souffla Ami.

La réalité brutale des choses lui revenait en mémoire. Elles ne devaient pas rester là, déjà parce que le sang, la mort et tout le reste empestaient de sorte qu'elle sentait qu'elle allait encore vomir mais plus encore, elle craignait que d'autres ne viennent encore et encore. La demoiselle prit ses armes et les essuya avec une certaine horreur, comme le lui avait appris son maître pour éviter que le sang séché ne l'empêche de s'en servir. Elle espérait ne jamais plus s'en servir. Ensuite, elle prit la main de la gamine et plongea son regard dans le sien.

« Suis moi, ne te retourne surtout pas »

Tandis qu'elle prononçait ces mots, un bruit étrange se fit entendre, comme un bruit de fond …

[ Je me permets de faire un petit saut dans le temps pour introduire Kieran, je précise à nouveau que cette rencontre n'impactera pas votre topic actuel vu que c'est moi qui l'ai proposé ^^ ]

L'homme avait été difficile à tuer, sans doutes ce crime resterait-il dans ta mémoire de longues années durant, encore plus dans celle de la petite fille que tu t'entêtais à protéger. Peu importait cependant, vous étiez en vie et c'était le principal. Rien ne valait plus que la vie à protéger et si ces hommes vous aviez écouté, ils seraient sans doutes toujours en vie. Tandis que tu ordonnais à la jeune Astorg de reprendre ses esprits, un bruit sourd se faisait déjà entendre dans votre dos. Étouffé par la distance, cela n'augurait pour autant rien de bon … Reprenez vos armes mes petites car le combat n'est pas terminé. Il ne fallut pas plus d'une seconde pour que le premier chien montre le bout de sa truffe. Babines retroussés, il venait de comprendre en croisant votre regard qu'il avait trouvé sa proie. Il n'y avait qu'à voir son air famélique pour comprendre qu'il n'avait pas été nourri depuis un moment, ce qui attisait sa hargne.

D'autres étaient sur le chemin et leurs maîtres le seraient également … Combien étaient-ils ? Ah ah, au prochain tour les enfants ! Mais ne t'inquiète pas petite apprentie, car une aide impromptue va venir à ta rescousse. Ton appel à l'aide a été entendu, fort heureusement, car vous aurez bien besoin d'être à trois pour rejoindre Silmarie en paix.

Invité

Kieran n'était pas du genre à dormir beaucoup, il était habitué, alors lorsque les esprits avaient envahi Tamawa, il était debout et s'était déjà préparé à la bataille, mais ce qu'on lui avait demandé avait été tout autre. Il devait s'occuper des apprentis, il allait devoir évacuer le temple. Kieran ne comprenait pas cette décision, ils étaient assez fort pour les repousser, il en était certain, cependant il se plia à cette décision et décida d'emmener le groupe qu'on lui avait confier. Étrangement, ils étaient trois templiers pour ce groupe, il était vrai qu'il y avait pas mal d'apprenti donc autant être plusieurs. Chacun se posta à sa place, un templier devant, un au milieu et Kieran qui fermait la marche. Tout allait pour le mieux pour le moment, le départ se fut en silence et les apprentis bien discipliné suivait sans dire un mot. Le silence était de rigueur tout autant que la discipline et le calme. Il sentait bien que les esprits étaient en ébullition, que la peur et l'incompréhension régnait, cependant il ne devait pas se laisser aller. Avancer, toujours avancer c'était le crédo qu'il devait suivre, il n'avait pas le choix. Il était concentré sur l'arrière garde de son groupe lorsqu'il entendit un appel au secours. Les deux autres templiers l'avait entendu eux aussi. Kieran savait qu'il n'était pas des combattant, l'un était un diplomate et l'autre un soigneur, seul lui arriverait à aider la jeune fille qui semblait en proie avec plusieurs agresseur.

« J'y vais, prenez soin d'eux. »

Et il s'élança dans la direction du sentiment qu'il ressentait. Il ouvrit grand son esprit pour tout capter, c'était quelque chose de risqué, il s'en rendait bien compte, cependant il n'avait pas réellement d'autre choix et puis il était tout de même assez loin. Il espérait pouvoir courir assez vite pour atteindre la jeune fille. Elle sentait l'esprit de la jeune fille mais il était encore trop loin et deux hommes étaient avec elle et d'après ce qu'il pouvait sentir, ils avaient prévus d'en faire leur repas. Il accéléra un peu plus et ressentit un autre esprit, plus jeune et puis alors qu'il comblait peu à peu la distance qui le séparait de l'apprenti, il sentit les esprits de l'homme disparaître. Mais il sentit autre chose alors qu'elle s'éloignait, quelqu'un approchait et Kieran doutait qu'il soit seul. Et il avait bien raison lorsqu'il arriva et vit les deux apprenties, elles étaient poursuivit par un chien, une bête hargneuse.

Kieran n'hésita pas une seconde, il accéléra encore un peu le pas, puisant sur la détente de ses muscles et lorsqu'il fut assez prêt, il sauta sur le chien. Sa vitesse et celle de l'animal combiner les éloignèrent des templières. L'elfe avait déjà dégainé sa dague et une lame violette apparu. Le chien gémit de douleur lorsque la dague s'enfonça dans sa gorge. Il la retira et laissa le corps là où il était. Tuer lui faisait toujours aussi mal, cependant pour protéger ses frères et sœurs, même apprentis, il n'hésitait pas un seconde et personne ne le ferait hésiter. Leur vie était bien trop précieuse pour lui, tant pis. Il se releva et se dirigea vers les deux filles qui avaient l'air horrifié.

« Je suis templier, de la division des pilleurs. J'ai entendu votre appel, mais nous étions déjà loin, je suis désolé pour le retard. »

Il était essoufflé à n'en plus finir, mais ils n'avaient pas vraiment le temps de rester ici.

« Vous pouvez courir, nous devons avancer pour au moins mettre un peu de distance, quelqu'un arrive et je doute qu'il soit seul. »

Il les regarda tranquillement. Attendant une réponse quelconque de leur part.

Tandis qu'elle intimait à Ritta de la suivre, il avait semblé à la jeune apprentie templier entendre un bruit mais la peur, le stress du combat qui n'était pas encore retombé lui avaient fait croire à une hallucination, ni plus ni moins. Angoissée à l'idée qu'elles soient à nouveau rattraper par ces hommes peu scrupuleux, la jeune fille aida de son mieux sa jeune amie pour qu'elle reprenne ses esprits. L'urgence de la situation exigeait qu'elles s'en aillent le plus vite possible sans quoi, elles risquaient de mettre leurs vies en danger pour de bon. Amiya ne pensait pas que la chance lui sourirait une deuxième fois. Elle avait réussi à se débarrasser de leurs ennemis avec l'aide de la jeune archère mais il était évident que seul l'effet de surprise les avaient sauvées !

Le premier chien apparut et la petite Astorg poussa un cri de peur en le voyant. Ami eut tout juste le réflexe de se relever. Elle se préparait une nouvelle fois à combattre même si l'idée de tuer un animal la répugnait. Pour ainsi dire, elle préférait encore s'enfuir … Mais l'animal les rattraperaient, peut-être que si elle disait à sa compagne de partir devant, cela lui donnerait le temps de semer la bête ? Ami en doutait, il était même fort probable que le cabot se rue sur la petite fille plutôt que sur celle qui tenait les armes.

« Reste calme » intima-t-elle à la jeune fille sans y croire elle-même.

D'un geste maladroit, Amiya activa ses deux armes dont les lueurs colorées devaient se voir de loin sans parler du fait qu'elles attiraient le chien comme un moustique est attiré par la lumière. Un chien disait forcément un maître et des petits amis poilus mais cela, Amiya préférait éviter d'y penser. Elle se mit en position de combat, ses muscles hurlant déjà de l'effort et de la tension qu'elle leur imposait depuis le début de leur cavale. L'animal sauta dans sa direction et la demoiselle comprit qu'elle n'aurait jamais la force de le contenir, elle préféra donc prendre la main de la gamine et l'attirer de sorte qu'elles se mirent à courir.

L'apprentie templière ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait. Elle vit quelqu'un attaquer le chien mais se refusa à se retourner de peur de voir en lui un assaillants. Ses sens en alerte, elle fut cependant surprise de voir qu'il n'émanait de lui que de bonnes intentions. Elle stoppa Ritta dans sa course en entendant le cri d'agonie du chien. La petite fille ne put retenir ses larmes tandis que la demoiselle murmurait une prière.

« Que le Bénu ait ton âme » murmura-t-elle.

Elle posa ensuite son regard sur l'homme qui venait de les sauver et l'écouta. Il était templier, elle le sentait et il avait une lame invoquée. L'Esprit plus ça permettaient d'en être sure.

« Me..merci ! » ajouta-t-elle timidement « Nous sommes fatiguées mais on devrait pouvoir courir oui. Nous avons été attaquées par deux hommes là-bas, je pense qu'ils n'étaient pas seuls. Merci de nous avoir sauvée ! Par où doit-on aller ? »

Elle se sentait soudain tellement rassurée que quelqu'un soit venu à leur aide ! Plus encore, il était un templier, le poids des responsabilités ne pesait désormais plus sur elle bien que la jeune Astorg soit toujours collée à elle. L'almer se sentit quelque peu rassurée de ne plus à prendre les décisions. Elle ne semblait pas bien douée pour cela, plus encore, elle avait toujours peur de faire le mauvais choix. Rattraper le reste du groupe était désormais une priorité s'ils tenaient à rester en vie. Ami pria en silence pour que les autres aient eu plus de chance qu'elles et soient arrivés sains et sauf à destination. Ils seraient bientôt de nouveau ensemble, et c'est ensemble qu'ils trouveraient une solution, elle le sentait au plus profond d'elle.

Invité

Il avait finalement réussit à les rattraper et se débarrasser du chien, cependant il sentait qu'autre chose allait arrivé, d'autre chien et qui disait chien, disait aussi homme qui les contrôlait. Mais pourquoi ? On les avait déjà expulser de leur chez eux, on les avait forcé à quitté leur foyer, et maintenant on les traquait comme des bêtes. S'il s'était écouté, il serait partit en courant vers le temple et aurait tout décidé sur son passage, mais il devait agir comme un templier et pas comme un assassin. Il devait les amener en lieu sur et lorsqu'il regarda la petite astorg qui avait une frousse du diable, il se doutait que la fuite n'avait pas été facile et il comprit en quoi lorsque la jeune almer lui parla. Attaquer par deux hommes et deux petites apprenties avaient réussit à leur tenir tête et à les tuer. Il devait bien admettre qu'il était impressionner, surtout que s'il se souvenait bien, la petite astorg était faite pour la division des pluies mais n'était pas très âgé et l'almer n'était pas destiné au combat. Enfin peut être se trompait-il. Il se reconcentra sur la troisième partie de la question. Dans quel sens.

« On doit aller par là, vers la droite et ensuite nous remontrons. Nous ne devons pas être loin, navré de devoir bous pousser, mais je doute qu'on nous laisse encore tranquille. Nous devons avancer, ne vous en faite pas, je vous protégerais. »

Il regarda autour de lui, contrairement à ce qu'il avait pensé, sa course n'avait pas sembler si longue, de plus il n'était qu'un peu essoufflé. Certes, on lui avait apprit à courir pendant des heures, mais pas à cette vitesse, son entraînement payait enfin un minimum, c'était réellement mieux que rien. Il garda donc sa dague dégainé, même si la lame n'était pas invoqué, ce serait bien plus facile de se défendre surtout qu'il n'avait pas envie qu'elle se batte. Il était là pour veiller sur elle, veiller à ce que tout se passe au mieux. C'était son devoir désormais en tant que templier.

« Allez y devant, je vous couvre, ainsi je serais plus à même de vous protéger. Je vous conseille de commencer à courir, même si c'est doucement, mais ne rester pas à marcher, nous n'avons que peu de temps. »

Il sentait déjà que la distance entre lui et le maître n'était plus très grande, il devait commencer à se déplacer pour rejoindre Silmarie. Là bas, il espérait qu'enfin quelqu'un pourrait mettre au point un plan pour reprendre Tamawa à cette garce. Il n'avait pas envie de moisir à Silmarie, ce n'était plus chez lui depuis longtemps maintenant.

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