Cela n'avait rien donné. Elle se demandait bien pourquoi elle s'était déplacé. Encore et toujours la même chose, à croire que chaque fois qu'elle allait chercher des informations, elle n'en trouverait jamais. Tel une malédiction qui courait depuis son réveil lors de ses cinq ans. Pourquoi était-il si compliqué de trouver des informations ? Pourquoi chaque piste semblait invariablement voué à l'échec. Elle n'en savait rien, mais pour être tout à fait honnête, elle en avait un peu marre. Marre de ne jamais rien trouvé, marre de rester là sans rien faire, marre de se retrouver le be dans l'eau. Elle avait au moins rencontré quelqu'un s'était pas plus mal. Un homme étrange cela dit, mais un homme sympathique. On ne pouvait pas dire qu'il s'agissait d'un ami, mais au moins, elle se faisait des connaissances. Étrange la façon dont cela tournait. La templière avait toujours tout fuis, les relations, les gens et voilà que maintenant, elle aimait rencontrer du monde. Elle ne savait pas trop ce qu'il fallait en dire, mais cela ne montait-elle pas qu'elle évoluait ? Certes assez doucement, mais assez sûrement aussi.

Elle soupira un instant avec dans la main la seconde lettre. Celle qu'on lui avait remit juste avant son départ. Celle qu'elle venait tout juste de lire et dont elle ne savait pas ce qu'elle allait faire. La jeune femme avait cru trouvé ici des informations lui permettant de savoir qui elle était. Qui était ses parents, s'il y avait moyen de revoir sa famille, ce genre de chose. Mais voilà, elle n'avait trouvé qu'un idiot, pourchassé par quelqu'un d'autre en plus et qui plus est ne savait rien. Il lui avait seulement dit une chose, que son combat était perdu d'avance. Pourquoi serait-il perdu d'avance ? Une bien bonne question que voilà dont elle n'aurait peut être jamais de réponse. S'était à la fois énervant, agaçant et réconfortant. Dans un sens, cela voulait peut être dire qu'un membre de sa famille était encore en vie et donc une possibilité d'avoir des réponses. Des réponses dont elle avait réellement besoin. Elle était par trop différente des autres et elle avait réellement besoin qu'on lui dise ce qu'il en était.

Mais pour cela, elle allait encore devoir continuer sa route. Sur le chemin avec Arkaël, elle se dirigeait désormais vers Storghein en espérant que cette fois-ci elle y trouverait de quoi satisfaire sa curiosité. Il serait temps qu'elle en sache un peu plus sur sa famille, ne serait-ce que pour se connaître elle-même. Soupirant encore, elle laissa le rythme de son compagnon l'apaiser. Ne pas posséder le toucher était quelque chose de pratique en soit. Toute sa peau était comme immunisé, mais s'était sérieusement handicapant. Pas de possibilité de connaître la texture des choses. Par contre, ce que Kelt lui avait dit lors de sa visite l'avait en quelque sorte requinquer. Le jeune Nûa lui avait dit qu'il y aurait peut être une possibilité de faire remarcher un peu son toucher. Elle ne le posséderait jamais en entier, mais peut être pourrait-elle ressentir un minimum. Cette information lui avait donné envie de chercher avec le jeune homme et peut être de trouver quelque chose qui lui permettrait de stimuler son toucher et donc de ressentir enfin un minimum. Même si ce ne serait pas la panacée, elle avait bien envie d'un peu de toucher si cela pouvait la faire paraître plus humaine.

Tout à ses pensées, elle ne remarqua pas que le soir tombait et qu'elle venait d'arriver à Storghein. La cité était entouré par une couche de neige épaisse, le froid devait y régner et pour cela, elle avait ajouter un manteau, pas plus long que sa veste habituelle, mais plus chaud. Comme elle ne savait pas réellement le temps qu'il faisait, elle prévoyait pour éviter les problèmes et tout le reste. On ne savait jamais. L'elfe entra donc dans la ville, se dirigea vers une taverne et demanda une chambre. Chambre qu'on lui donna rapidement et finalement elle alla s'endormir tranquillement. Le lendemain ne fut pas long à arriver. Comme à son habitude, elle se réveilla avant l'aurore et partit s'entraîner un peu plus loin. Elle aimait s’entraîner au petit matin car cela lui permettait de se sentir elle-même et réveillé. Finalement après une bonne heure, l'aube pointa le bout de son nez, la templière rentra tranquillement, prit une douche et un solide déjeuner et se présenta à l'endroit ou on le lui avait indiquer.

« Bonjour, je recherche Bartuc qu'on nomme aussi Bartuc le sanglant visiblement. »

Une expression neutre sur le visage de la jeune fille. Elle n'était pas impressionné et n'était pas plus en admiration. Elle voulait seulement savoir s'il savait quelque chose.

Sesthia attendait patiemment. La patience et le calme était son domaine de prédilection. La templière se demandait quand même pourquoi tout cela était si long. Après tout elle ne demandait pas la lune à moins qu'elle ne soit pas au bon endroit, il n'y aurait que cela. Finalement après quelques minutes d'attente, on la pria de suivre un jeune homme qui visiblement allait l'emmener vers celui qu'elle cherchait. Elle regarda le jeune homme qui n'était réellement pas vieux. Parfois, elle se disait que certains travaillait vraiment trop jeune. Enfin en disant cela, elle repensa à ses années aux temples. Dés ses dix ans on l'avait envoyé se faire éduqué pour s'en débarrasser. Il s'agissait limite d'une délivrance pour ceux qui l'avait élevé et hébergé depuis lors. Les différentes souvenirs associé à cette enfance revinrent dans sa mémoire. Ces heures d'attentes à la porte du temple pour savoir s'ils allaient venir voir mes progrès. Ces mois de solitude et puis finalement la résignation.

Elle pouvait le dire. Elle avait manqué d'amour durant son enfance, même son maître n'avait fait que servir d'elle. C'était réellement incroyable de genre de chose. Aerin avait raison finalement. Ce genre de personne ne devrait pas être admis dans un temple, ils ne devraient pas pouvoir être maître. Oh que non, il ne devrai pas. Seulement voilà, ils l'étaient et si elle regardait bien, même les premières années de sa vie au temple avait été un enfer. Pourvu que Kelt trouve une façon de lui rendre un minimum de toucher, ça pourrait lui faciliter une partie de la vie. Toujours perdu dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu'on venait de la faire entrer dans un temple. Un temple dédié à Kalten. Tiens donc, l'homme qu'elle cherchait était un gardien ? Eh bien, elle allait vraiment de surprise en surprise. Mais pourquoi un membre de sa famille se serait-il aventuré ici ? Elle n'en savait trop rien, mais après tout, pourquoi pas. Si elle était capable d'apprendre beaucoup de chose et d'être si altruiste que cela, un autre membre de sa famille avait dû l'être aussi. De toute façon ce genre de chose était donné de famille en famille, donc il fallait forcément que quelqu'un de sa famille possède soit sa mémoire, soit son manque de toucher.

Alors qu'elle était toujours perdu dans ses pensées, on la fit arrêter dans un endroit du dit temple et finalement elle attendit encore. Les gens qui passaient devant elle la regardait de manière étrange. Effectivement, voir un elfe dans un des temples astorg n'était pas forcément normal, mais après tout, niveau normalité, elle était franchement en dehors. Sur ses gardes tout de même, elle posa tranquillement sa main sur sa hanche. De toute façon, elle avait l'avantage de l'esprit ainsi que de l'ouïe, ça ne pouvait que l'aider en cas de besoin. Elle regarda tranquillement autour d'elle jusqu'à ce qu'elle ressente une présence, quelqu'un avec un esprit plus complexe qu'un simple villageois, elle écouta les pas et tourna naturellement la tête vers lui. Un homme immense et baraqué se tenait finalement devant elle. Forcément avec sa petite taille d'elfe, elle était légèrement hors concours. Alors qu'il s'attendait à ce qu'il râle parce qu'elle l'avait tout de même dérangé, il dit une seule phrase qui était pour elle une évidence.

« Effectivement, vous ne me connaissez pas. »

Elle s'arrêta et plongea son regard bleu azur dans le sien.

« Mais je pense que vous connaissez quelqu'un de ma famille ou que vous avez connu. J'ai reçu une lettre d'un certains Ethan. Un de mes informateurs, visiblement vous le connaissez aussi et il s'avère qu'il m'a dit que vous seriez à même de me parler d'un de vos camarades de combat. »

Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un elfe aux longues oreilles, au cheveux noir et aux yeux bleu venait pour combattre avec Storghein. Elle espérait sincèrement qu'il lui dirait quelque chose vu que la dernière fois s'était terminé plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Attendant tranquillement une réponse de cet homme, elle attendit tranquillement ses yeux toujours collé dans les siens.

Elle regardait défiler devant elle des multitudes de paysage. Pour une fois, il ne s'agissait pas de paysage d'extérieur, mais bien d'intérieur. L'elfe avait l'impression d'être dans un labyrinthe d'où elle ne sortirait jamais, heureusement pour elle, sa mémoire l'aidait à se repérer et mémorisait des endroits tous plus différents les uns des autres. Elle était fière de cette mémoire, même si celle-ci avait fortement tendance à lui pourrir la vie lorsqu'elle y pensait. Tous ces souvenirs enfouis, tous ces endroits comme noté dans un livre, une archive qui jamais ne perdait de place. Elle s'agrandissait au fur et à mesure qu'avançait son périple, comme un livre auquel on rajoute des pages pour qu'il ne tarisse jamais d'information ou d'anecdote. Sa mémoire était ainsi et si par moment s'en était une véritable torture à d'autre moment, s'en était une véritable bénédiction. Pouvoir sortir de n'importe quel situation, pouvoir enfin se dire qu'il n'y avait rien qui ne pourrait la garder enfermé, s'était un grand soulagement, plus que personne ne pourrait le comprendre. Elle ne voulait plus être enfermé comme jadis lorsqu'elle était jeune, elle en avait même développé une phobie. Hors de question de laisser quiconque tenter de l'enfermer encore.

Au fur et à mesure que ses pas se rapprochaient d'une certaine vérité et peut être d'information, son esprit quand à lui cherchait à s'éloigner de la réalité. Elle ressassait tous les souvenirs qui l'avaient conduite ici aujourd'hui. Comme un univers bienveillant et malveillant à la fois. Elle aurait aimé que tout soit différent que sa vie se passe autrement, seulement voilà, ça n'avait pas été le cas et dés qu'elle tenter de se souvenirs d'avant, elle ne trouvait qu'un vide à la place de cette mémoire. Pourquoi ? Pourquoi ne se souvenait-elle pas de ses premières années ? Cette question la hantait aussi sûrement que le reste. Cependant elle était consciente d'une chose. Son temps chez les templier était révolu. Au jour d'aujourd'hui, elle devait faire en sorte que ses dons soient utiles à d'autres personnes, qu'ils soient utiles à tout ceux qui pourraient en avoir besoin. Hors de question de les laisser pourrir et si son maître venait à la chercher et essayer de l'emmener ? Elle lui dirait alors ce qu'en penserait son arme. Cette arme qu'il avait si bien choisit pour elle et qui était synonyme de destruction et de mort.

Finalement, la templière revint doucement dans la réalité lorsqu'elle entendit une clé ouvrir une porte avec un déclic fin mais appréciable. Elle regarda rapidement autour d'elle, son esprit avait noté tout changement de lieu, mais c'était comme une sorte de tic, elle ne pouvait se défaire de cette attitude, trop habitué à l'utiliser. Elle se basait énormément sur cela, sur son esprit ainsi que son ouïe. Elle avait besoin de ce genre de chose. Soupirant intérieurement, elle ressentit l'impatience de celui en face d'elle alors qu'elle s'installait. Forcément, venir voir une étrangère et puis finalement se voir poser des questions. Ça ne devait pas être agréable, mais tout de même, il pourrait avoir un minimum de considération pour quelqu'un qui cherchait des informations. Sesthia écouta donc ce qu'il avait à dire. Ainsi donc, il s'agissait bien d'un frère. Un frère... elle en avait toujours rêver, espérant un jour rencontrer un membre de sa famille. Aïkin El'Shab, autant le nom de famille d'accord, autant le prénom ne lui disait rien et pourtant en entendant cela, elle sentit que quelque chose dans sa mémoire s'était activé, comme une lueur de conscience présente. Loyal et intelligent. Elle n'en doutait pas. Cependant quelque chose la chiffonnait était-ce réellement son frère ? Après tout, personne n'était certains que ce soit bien le cas et puis bon, on ne savait jamais réellement s'il s'agissait de la bonne personne.

Ce ne fut que lorsqu'elle l'entendit dire qu'il ne possédait pas le sens du toucher qu'elle fut certaine qu'il était de sa famille. Son regard se porta sur ses mains. Ses mains qui étaient elles aussi dépourvu de toucher ainsi que tout le reste de son corps. Cette tare était donc dans les gênes de sa famille. Mais alors ou pouvait-il être à présent. Elle avait besoin de savoir, il lui fallait absolument des réponses. Perdu dans ses pensées, dans un semblant de réponse, elle en oubliant presque l'homme en face d'elle jusqu'à ce qu'il glisse un bracelet vers elle. Sa réaction fut immédiate et sans appelle, elle prit le bracelet, releva sa propre manche et regarda le sien. Les même formes, le même blason gravé en si petit que ce n'était limite pas croyable. Pourquoi ? Pourquoi aurait-il donné ce bracelet ? Est-ce qu'il savait qu'elle le chercherait ? Encore tant de question et aucune réponse. C'était pénible et franchement impossible à vivre. Elle en avait marre de ce genre de situation, mais après, elle ne pouvait rien dire de plus. Elle revint une nouvelle fois dans la conversation alors qu'il lui demandait si elle voulait autre chose. Un petit peu sur les nerfs, elle ne put s'empêcher de répondre sèchement.

« Je comprends votre impatience pour vous débarrasser de moi. Après tout, je ne suis qu'une gêneuse, seulement voyez vous, si je cherche des informations sur ma famille, c'est parce que je ne sais pas réellement qui elle est ou était. Je ne me souviens même pas de ce frère que vous me décrivez alors excusez moi d'avoir prit trop de votre temps. »

Elle se leva, posa le bracelet sur la table. Ce n'était pas à elle. S'il lui avait donné alors elle ne pouvait le reprendre. Elle baissa sa manche et finalement prit la direction de la sortit. Sans même se retourné, elle reprit la parole.

« Je ne cherche qu'un moyen de savoir qui je suis, mais même dans ce monde on ne peut pas compter sur la patience et la gentillesse des autres. Merci et désolé de vous avoir fait perdre votre temps. »

Elle ouvrit la porte et passa le seuil. Le long du couloir, elle se demandait bien ce qui allait se passait par la suite. Elle aurait aimé lui demander s'il connaissait l'endroit où il était partit s'il savait quelque chose de plus sur ses parents ou autre, mais visiblement l'entretien était terminé. Heureusement pour elle, ce n'était pas un échec cette fois-ci, elle avait au moins appris des choses qui allaient lui permettre de continuer sa route et ses recherches, s'était mieux que rien.

Obtenir quelque chose s'avérait toujours aussi pénible. Si elle avait pu avoir quelques informations, elle n'avait pas pu en obtenir bien plus. Dommage était le seul mot qu'elle avait trouver à dire dans sa tête, cependant, elle savait une chose, ce dommage était amer. Car oui, elle avait enfin trouver quelqu'un qui connaissait son frère, il lui avait même donné des informations on ne peut plus intéressantes, cependant, il n'y avait rien eu d'autre. Pas de piste pour la suite, elle ne savait même pas par où elle devait aller pour le trouver ou même pour comprendre pourquoi. Elle était mitigé, mitigé entre deux parties d'elles qui se combattaient. L'une voulait retrouver son frère et connaître l'histoire. La seconde voulait ne pas la connaître et ne pas savoir ce qu'il s'était passé. Comme si à chaque étape elle se rapprochait d'une pseudo vérité qui ne lui plaisait pas. Comment tout cela était-il possible. Comment pouvait-elle être aussi indécise ? Elle n'en savait strictement rien, mais elle savait une chose, elle n'aimait pas ça. Pas ça du tout. Jamais dans sa vie elle ne s'était précipité pour une réponse, seulement jamais de sa vie elle n'avait hésité. Et cette hésitation l'énervait au plus haut point. Agacé contre elle-même elle ne vit pas réellement le temps passé et ce n'est que lorsqu'elle entendit le brouhahaha de l'extérieur qu'elle se rendit compte qu'elle n'était plus très loin de la sortie.

L'elfe au milieu des astorgs surgit alors sur le palier et laissa entrer dans ses poumons un air frais. Il était vrai que cela devait paraître étrange. Une elfe dans un temple astorg. Elle faillit leur répliquer à tous que si cela les dérangeait qu'il le dise en face. Son utilisation de l'esprit était toujours aussi contradictoire avec son caractère, seulement là, elle ressentait tous leurs sentiments, et cette incompréhension, qui la rendait encore plus indécise. Elle soupira intérieurement, tentant de se calmer et finalement, après quelques secondes reprit son chemin pour tomber nez à nez avec celui qui l'avait reçu. Elle se demandait bien comment il avait fait pour arriver aussi vite, mais en vérité, elle savait parfaitement comment il avait fait ce miracle. Il devait forcément posséder des couloirs secrets. Après tout, dans sa propre maison, on devait bien faire en sorte de pouvoir sortir sans souci. Elle même savait comment faire pour sortir du temple sans que personne ne la voit. Bientôt, elle devrait se faire à un nouvel endroit. Ce n'était pas plus mal finalement. Alors qu'il lui tendait le bracelet, elle le regarda étrangement. Cet homme était différent de tous ceux qu'elle avait rencontré jusqu'à présent. Que cherchait-il ? Quel était réellement son but dans la vie ? Elle secoua la tête et laissa tomber ses questions, ça ne lui apporterait rien.

Elle tendit la main vers le bracelet et le récupéra. Lui être utile, elle ne savait pas réellement si cela pouvait réellement lui être utile. Après tout, elle ne savait pas ce que ce bracelet signifiait. Elle le portait depuis longtemps, très longtemps, elle l'avait agrandit avec le temps et pourtant il n'avait pas réellement bouger. Elle fit en sorte de mettre le second bracelet à sa seconde main. Un A était gravé dans le bracelet de son possible frère et un S dans le sien. Leurs initiales. Elle voulait le retrouver pour comprendre, mais comment ? Elle finit par relever la tête et écouter ce que lui disait. Impatient ? Oui il l'était, elle l'avait remarqué dés le début. Seulement voilà, la patience était ce qu'on pouvait avoir de mieux dans ses recherches et elle, elle possédait une dose de patience bien élevé. Elle ne dit rien cependant sur sa phrase. La templière ne s'imaginait pas rester enfermé trop longtemps, ce n'était réellement pas possible pour elle. Elle avait besoin d'air, besoin de voir autre chose, des tas d'autre choses. Sa mémoire ne savait pas se contenter du peu qu'elle pouvait ingurgiter dans un seul et unique endroit, c'était ainsi et pas autrement. Lorsqu'il proposa son aide, elle ne sut que dire au départ et puis elle prit la parole.

« Vous savez, je ne sais pas où je vais chercher, je ne sais même pas où aller. Azthia est tellement grand, et de plus avec Oyashima, ça ne fait que rajouter du terrain. Je ne sais pas réellement ou il peut être et s'il ne vous a rien dit, je ne sais même pas par où commencer. »

L'elfe regarda le ciel. Visiblement il faisait beaucoup aujourd'hui, elle se demanda s'il faisait froid ou non et laissa aller son esprit vers les nouveaux arrivants. Visiblement, il faisait moins froid que d'habitude, seulement l'hiver n'avait pas encore quitter les terres, bien qu'ici, il fasse toujours froid. Ce n'était pas pour rien qu'elle était surnommée la cité glacée.

« Je me suis dit que je pourrais trouver des idées dans les registres de naissance de Silmarie. Même si cela n'est pas certains. Si ma famille à disparu du jour au lendemain c'est bien pour quelque chose. Après, je ne sais même pas si j'ai réellement envie de le trouver. Pourquoi n'est-il jamais venu me voir ? Si c'était pour me protéger, il aurait du me garder avec lui. Il y a tant de chose que je ne comprends pas. Tant de chose que je ne comprends pas. Il s'agit de mon grand frère. Il devrait avoir dans la trentaine. Qui me dit qu'il est toujours en vie à l'heure actuelle. De plus vous êtes bien jeune, comment se fait-il que vous ayez pu combattre avec lui ? Je me pose tant de question. »

Elle ne savait plus quoi réellement lui dire, mais finalement elle répondit à sa question.

« Si vous voulez le chercher avec moi, venez. »

Elle ne pouvait pas l'en empêcher, seulement se comporter correctement avec quelqu'un durant plusieurs jours, elle ne savait pas trop comment le faire. Elle n'était pas doué dans les relations et lorsqu'elle voyageait s'était toujours seule. Elle espérait seulement pouvoir trouver quelques réponses même si celle-ci n'était pas toujours facile à déterrer.

Tant de question, elle l'avait dit récemment, elle se posait des tas de question tant elle était dans le floue. Comment cette mémoire pouvait-elle tout retenir et avoir oublié des événements aussi important la concernant. À croire qu'il s'agissait soit d'un blocage psychologique, soit d'un blocage autre. Elle ne connaissait pas grand chose dans ce genre de domaine mais elle connaissait quelqu'un qui pourrait l'aider désormais. Peut être qu'avec un peu de chance elle arriverait à quelque chose de correcte. Pour le moment, elle n'en savait rien et puis de toute façon à quoi cela l'avancerait de connaître tout cela ? Elle n'en savait fichtre rien, mais elle savait une chose, elle avait envie de savoir. L'elfe en avait marre, marre de devoir tous les jours se demander qui était sa véritable famille, marre de se rappeler ses années à attendre comme une idiote devant le temple. Marre de tout cela, il était temps pour elle qu'elle connaisse sa véritable famille ou au pire qu'elle connaisse la raison qui les ont poussé à l'abandonner. Elle soupira tranquillement en regardant le gardien partir chercher sa monture. Elle même devait aller chercher Arkaël c'est donc tranquillement qu'elle se dirigea vers l'écurie et surtout vers l'auberge où elle avait déposé ses affaires. Il ne lui fallut que peu de temps pour prendre ses affaires, une fois ceci, fait, elle alla chercher Arkaël.

« Allez mon grand, on s'en va de cette ville se froide visiblement. Heureusement que j'ai prévu quelques vêtements plus chaud. »

Une caresse à la monture et elle la sortie de l'écurie tranquillement. Elle n'avait pas besoin d'aller chercher des vivres parce qu'elle avait déjà fait le plein il y avait de cela quelques jours. Pour le moment, ce qu'elle voulait s'était s'imprégner de cette ville. La jeune femme se demandait bien pourquoi son frère était resté ici et surtout comment il avait atterrit ici. Elle regarda alors la neige. Le froid devait être plus mordant ici que dans les autres parties des cités. Comment cela se faisait-il ? Encore un mystère du temps. Sesthia regarda autour d'elle. Elle pouvait comprendre pourquoi son frère s'y sentait bien. Ici, même si on vous regardait bizarrement au départ, rapidement la curiosité laissait place au quotidien, comme si voir des inconnu était banal. Pas de jugement, seulement de la curiosité. C'était reposant et en même temps assez troublant. Comme étrange en vérité. Trop habitué à ceux au temple qui la jugeait dangereuse en permanence, trop habitué aux regards froids, à l'animosité. Elle n'était pas habitué à ce genre de phénomène et en réalité, ça faisait un bien fou d'être ignoré. Avec un sourire elle repartit vers l'extérieur de la ville.

Pas pressé pour un rond, elle prit le temps de tout détailler sur le chemin et finalement après quelques minutes, elle fut devant la porte. Bartuc l'attendait ici. Elle regarda son cheval et se demanda bien pourquoi il l'avait affublé d'une armure. Enfin après, elle pouvait comprendre l'attachement qu'il possédait à sa monture. Comme elle, il avait l'air d'être seul et de ne pas avoir de famille, mais ce qui intriguait le plus la templière s'était le fait qu'il semblait bien jeune alors que son frère lui était plus vieux qu'elle. Elle haussa les épaules ce genre de réponse elle les aurait plus tard, elle n'en doutait pas. Alors qu'elle grimpait tranquillement sur le dos d'Arkaël qui piaffait d'impatience e partir, elle entendit ce qu'avait à dire son compagnon de route. Très bien, s'il voulait mener la barque qu'il la mène mais qu'il fasse tout de même attention, ce n'était pas parce qu'elle avait accepté qu'ils le cherchent ensemble qu'elle était totalement prête à lui faire confiance. Avec un hochement de tête, elle le suivit tranquillement. Parler, ce n'était pas son fort et faire des efforts ces derniers temps ça ne l'était pas plus, mais visiblement, elle n'allait pas avoir le choix.