Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FH] Aller de l'avant sans se retourner (fini)

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Amiya
Amiya
Nombre de messages : 109
Race et âge : Almer de 26 ans
Cité : Tamawa
Métier : Templier de l'Aube

Feuille de personnage
Compétences: Catalyseur ♦ Chant ♦ Esprit.
Compétences bonus: Invocation ♦
Réputation :
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MessageSujet:
[FH] Aller de l'avant sans se retourner (fini)
   [FH] Aller de l'avant sans se retourner (fini) EmptySam 8 Mar - 14:21

Lorsqu'elle était adolescente, la jeune femme avait entendu parler d'une histoire étrange et, lorsqu'elle avait interrogé son maître à ce sujet, ce dernier s'était contenté de lui répondre qu'elle devait trouver la réponse à sa question par elle-même. Les contes et légendes racontaient qu'il était possible de parler avec les morts pour certains, d'autres affirmaient que l'on pouvait soigner les âmes en agissant de la bonne manière. Qu'ils fussent vrais ou faux, Amiya y croyait dur comme fer. Elle aurait souhaité de tout son cœur posséder le pouvoir de rencontrer l'âme des morts, pour enfin avoir la chance de s'excuser et de dire à son père comme ses frères combien elle était désolée et à quel point elle les aimait. Ce fardeau qu'elle portait depuis si longtemps sur ses épaules lui pesait tant qu'elle finit par dévorer tous les livres de la bibliothèque du Temple sur le ritualisme. Lorsqu'elle fut rassasiée, elle s'essaya pour la première fois au ritualisme mais bien entendu, sans l'encadrement et l'entraînement nécessaires, elle échoua lamentablement tant et si bien qu'elle n'osa en parler à personne pendant des jours et des jours. Lorsqu'elle trouva enfin le courage d'avouer la vérité à son maître, ce dernier ne sembla pas si surpris que cela et se contenta de sourire. Sans autre forme de procès, il lui assura qu'elle ne devait pas chercher un moyen égoïste de parvenir à ses fins avec le ritualisme mais uniquement trouver le moyen d'apaiser l'âme des vivants. Les morts avaient leur place, et elle, la sienne, dans ce monde-ci, où les vivants ne pouvaient que profiter de leur temps sur terre. Sans réellement comprendre la portée et le sens de ces paroles, la jeune apprentie s'en était allée à la bibliothèque. La chance lui avait souri quelques jours plus tard. Une mère affolée était venue au Temple quérir l'aide des Templiers pour soigner son jeune fils. Malheureusement, maître Jacen était arrivé trop tard et le petit garçon était décédé dans la nuit pourtant, la mère éplorée refusait de les croire et s'accrochait au corps sans vie en pleurant toutes les larmes de son corps. La petite fille eut tellement de chagrin pour elle qu'elle ne put que la prendre en pitié. Ce fut alors que le Templier posa une main compatissante sur l'épaule de la femme et lui dit qu'elle devait « laisser partir » le petit garçon. Qu'il était toujours là certes, mais qu'il avait droit au repos désormais. A bout de nerfs et de forces, la jeune femme se laissa tomber sur le lit, embrassa son fils et sortit de la pièce, épaulée par deux apprentis en fin de formation. Ami resta aux côtés du Cydien sans comprendre ce qu'il venait de faire. Il ne semblait plus la voir tandis qu'il disposait des pierres autour du corps du petit. Il mit d'autres objets et marmonna quelques mots avant de poser sa main sur la tête du petit corps sans vie. Il parla, rassurant l'enfant qui n'était plus, lui promettant qu'il prendrait soin de sa mère. Il sembla à l'apprentie qu'une ombre passa près de son maître sans qu'elle n'en soit convaincue puis plus rien. Quelques jours plus tard, maître Jacen lui apprit qu'il avait purifié l'âme du petit garçon pour qu'elle trouve le chemin vers l'Au delà. Ami fut tellement impressionnée par la grandeur d'âme de l'homme qu'elle en fut touchée et se promit d'apprendre un jour à maîtriser ce précieux don pour le mettre au service des autres.

Cette histoire était tellement vieille que l'almer peinait à s'en souvenir et pourtant, elle avait bien eut lieu, comme dans une autre vie. Des années plus tard, elle avait demandé à son maître de lui enseigner le ritualisme et ce dernier, heureux qu'elle ai décidé de l'apprendre non plus pour soulager sa conscience mais pour le mettre au service des autres, avait accepté de débuter sa formation. La disparition brutale de Jacen avait mis un terme aux espoirs de la jeune templière lorsqu'elle avait compris que ce lien si fort entre elle et le cydien venait d'être brisé par le destin. Elle n'avait plus jamais voulu entendre parler de cette compétence. Ce n'était qu'un an plus tôt, alors qu'une femme était venue, portant le corps sans vie de son enfant, qu'elle avait compris le signe qui lui avait été envoyé. Elle avait ressenti cette force tranquille qui émanait des rares ritualistes du temple et avait su lire le soulagement et la gratitude dans le cœur de l'inconnue. C'était cette décision qui l'avait poussée à reprendre la voie de l'apprentissage pourtant, elle ne souhaitait pas avoir d'autre maître que le vieux co-directeur. Elle se contenta de se rappeler les exercices qu'il lui faisait faire pour ensuite chercher des informations dans les livres qu'elle trouva à nouveau dans la bibliothèque. Jacen avait écrit de nombreux ouvrages sur la question et il lui sembla presque qu'ils lui étaient destinés. Elle sourit en voyant les lignes délicates tracées sur le parchemin et s'entraîna durement pendant une année entière. Aujourd'hui, elle n'était encore qu'une apprentie pataude mais elle parvenait à se rendre dans le monde astral même si pour l'heure, elle n'avait jamais croisé personne. Il lui était arrivé une fois de croiser le rêve de quelqu'un mais elle avait pris tellement peur qu'elle en avait été expulsé sans jamais oser recommencer. Maintenant qu'elle maîtrisait les bases, il lui fallait les consolider. Forte de cette conviction, Ami s'entraînait jour et nuit lorsque le temps le lui permettait et lorsque sa vie de famille ou professionnelle ne l'accaparait pas outre mesure. Si elle voulait que ce don soit au service des autres, elle devait tout faire pour l'améliorer !


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