Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [F-E] Princeps (terminé/Intrigue générale)

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Soren
Soren
Masculin Nombre de messages : 67
Âge : 34
Race et âge : Cydien-44 ans.
Cité : Cydonia
Métier : Zélote

Feuille de personnage
Compétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme
Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande Force
Réputation :
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MessageSujet:
[F-E] Princeps (terminé/Intrigue générale)
   [F-E] Princeps (terminé/Intrigue générale) EmptySam 17 Avr - 10:35

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Soren gravissait les marches quatre à quatre, le cœur battant à lui perforer la poitrine. Le fantôme de Lizzie le suivait, silencieux et le regard triste, mais Soren se forçait à ne pas la regarder.
C'était le grand jour.


Lymion lissa sa barbe, le regard songeur au-delà des grandes portes-fenêtres. Le Sénat se remplissait progressivement d'hommes en toges, de vieillards séniles et d'assoiffés de pouvoirs. Mais tout cela changerai bientôt.
C'était le grand jour.


Anatoli Clari, Consul de Cydonia, se rendit soudain compte qu'il n'avait rien fait pour éviter ce jour. C'était un homme ambitieux certes, mais honnête: il avait pesé chaque décision, il ne regrettait rien. Aujourd'hui, son gouvernement allait prendre une autre tournure: c'était la chose qu'il fallait faire. C'était pour le salut de Cydonia.
C'était le jour.


=======================================================================


Anatoli se leva de son siège, face aux sénateurs.

"Conseillers, Sénateurs. Nous accueillons aujourd'hui, dans notre Conseil Extraordinaire, le Seigneur Lymion de l'Ordre Zélote et le Seigneur Soren de la Garde Civile."

Maigres applaudissements: les politiques, c'était bien connus, craignaient les militaires. Des gens souvent doués qui savaient se mettre en action.

"Chers confrères, je ne vais pas y aller par quatre chemin: oui, les rumeurs entendues sont vraies. Tamawa a subit une attaque de front, et cela semble être la cause des Erathiens."

Évidemment, ces vieillards c'étaient mis debout et protestaient. Tellement prévisibles. Anatoli bouillait intérieurement de devoir convaincre ces personnes qui, de toute manière, ne le croirai pas juste parce qu'ils voulaient se retrouver à sa place. Politique et convictions étaient souvent contraire.

"Chers Confrères, les faits sont là et ne peuvent être niés: nos éclaireurs indiquent que la Cité Lumineuse a repris sa place et que de la fumée, témoignant d'une forte activité, s'en échappe. Plus de ruines, plus de nature envahissante: elle est là, comme aux temps de nos ancêtres."

Anatoli se déplaça, se postant proche de Soren et de Lymion: ils seraient ses appuis dans peu de temps.

"Nous devons immédiatement prendre des mesures: leur armée de damnées est forte et nombreuse!"
"Si les Templiers ont su la défaire, alors nous y arriverons sans problèmes!"

Tonnerre d'approbation.

"Croyez-vous vraiment Conseiller qu'Ankdor a été victorieux? Des milliers de Soldats étaient encore disponibles chez l'ennemi. Il cherchait quelque chose, il l'a trouvé puis est reparti. Craignons-le, car il n'a pas hésité à sacrifier des hommes pour cela.
Messieurs, mesdames, la situation est critique. Nous devons rallier le continent à notre cause. Je sais que cela semble impossible avec ces barbares non-civilisés, mais seul le nombre et la stratégie nous offrira la victoire sur un plateau d'argent. Mes amis, j'ai une autre nouvelle pour vous... Bien plus importante encore...."


Il les tenait tous dans son poing! Voilà le moment qu'il préférait, voilà le moment qui justifiait la place qui était la sienne. Qui, dans cette assemblée, était meilleur que lui? Anatoli n'était pas stupide, il savait qu'il était le meilleur d'entre eux. Et il devait à nouveau le prouver.

"Mes amis.... L'Oblat de Storghein a disparu."

Un brouhaha indescriptible s'éleva: les conseillers venaient de palper la réalité. Dans toute son avidité.

"Oui, chers conseillers: des fuites parmi ses propres Compagnons le confirment. Kriisten n'est plus dans sa Cité, enlevée."

Soren se leva, incapable de rester en place après cette grande nouvelle. Lymion, lui, ne broncha pas. Tout cela il le savait, bien sûr.... Et bien avant eux.

"Si nous voulons réunir Azthia sous notre bannière, nous ne le ferons pas en essayant de contracter d'irréel cessez-le-feu. Nous devons montrer à tous que nous sommes forts, et qu'ils peuvent se rallier à nous sans craintes. Nous devons faire une démonstration. Nous devons nous emparer de Storghein."

Cette fois-ci des applaudissements s'élevèrent. Toutefois, un tribun s'éleva contre cette idée.

"Et leurs alliées? Et les Templiers? Nous ne serons pas en position de force!"

Il avait raison: s'ils étaient les agresseurs, les Templiers se mettraient en travers de leur chemin. Cet ordre bénéficiait d'une aura de sympathie dont ne jouissaient pas ses Zélotes.... Et il serait difficile, voir impossible d'obliger Storghein à les attaquer assez vite sans paraître belliqueux...

« Sénateurs.... Je demande la parole » s'éleva la voix grave de Lymion, couvrant le brouhaha assourdissant.

Quelques secondes passèrent, tandis que certaines personnes continuaient à débattre sous les « silence! Silence! ». Puis le Maître Zélote se leva, et le salle se tut. Son palmarès militaire et politique le précédant, le demi-elfe possédait un charisme rare.

« Chers Cydiens... Je sais que les Templiers ne vous font pas peur, pas plus qu'à moi. Leur pitoyable ordre a été décimé il y a dix ans, et mes sources m'indiquent que la dernière bataille de Tamawa les a affaibli de près de la moitié de leurs effectifs.
J'ai une solution à vous proposer, Sénateurs: l'arbre est tombé, à nous de détruire ses racines. Mais au lieu d'y aller avec des pioches, empoisonnons la terre... Empoisonnons-les de l'intérieur.

» J'ai accueilli, voilà quelques semaines, une petite fille sensible à l'Esprit dans mes rangs et cela me donna une idée: pourquoi ne pas nous battre avec leurs propres armes? Réunissons le plus d'enfants Sensibles de notre côté, éduquons-les comme des Zélotes... Et utilisons-les contre les Templiers. Infiltrons leur Temple, battons-les sur le champ de bataille. Jamais ils ne pourront tuer leurs frères... Mais nous, nous ne sommes pas affaiblis par nos sentiments. Je ne vous offre pas la vengeance, Sénateurs: je vous offre LA JUSTICE! »


Soren pleurait, tandis que les hourras s'élevaient de la foule. Si les Templiers ne pouvaient récupérer les Sensibles de Cydonia et de Ptot Tàh, qui ne serait pas difficile à convaincre... Ajouter à cela les relations de Lymion chez les Elfes... L'ordre impie pourrirait de l'intérieur. Et faire rentrer le ver dans le fruit n'en serait que plus facile: des espions, des saboteurs formés en secret dans l'enceinte du Monastère Zélote prêt à frapper.

« Lizzie... Lizzie, c'est magnifique... Tu entends ça? »

Mais le fantôme de la petite fille ne le regardait pas. Peut-être savait-elle ce que Soren comptait faire?

« Consul Anatoli, je demande permission de prendre parole. » souffla-t-il soudain.

D'un geste de la tête, Clari lui accorda. Soren se leva, fit le tour de la salle gravement. La stature imposante de ce sang-mêlé intima le silence presque religieux dans la salle.

« Sénateurs.. Mes frères, Mes soeurs... Ce n'est pas en Capitaine que je vous parle, mais en tant que Cydien. Notre moment est enfin venu, le Grand Jour est arrivé. Je m'engage ici, devant vous, à protéger cette Cité quel qu'en soit le prix. Que cela même me coûter la vie. Je prends la responsabilité immédiate de faire le lien entre notre Consul et notre Armée. Je prends la responsabilité de former ces Sensibles-espions, de traquer les Templiers. Je prends la responsabilité de monter nos défenses contre Erathia. Je prends la responsabilité de demander la charge de Princeps.... »

La bombe était lancée. Lumineuse, mortelle, un ascenseur vers la gloire. Le Sénat se leva et, presque d'un seul homme, applaudit l'initiative.
Dès à présent, Cydonia entra donc sous un statut d' « Etat de Guerre », comme l'autorisait les Écrits: les ressources étaient mobilisées, Anatoli Clari se voyait offrir le pouvoir de l'armée dans sa main et Soren Henrick, en qualité de Princeps, devenait sa main droite. Son épée. Le deuxième Homme de Cydonia.

Quand à Lymion, son rôle était simple: il devait le plus rapidement possible récupérer, par tous les moyens, des Sensibles non-formés par les Templiers. Il allait se mettre en route dès aujourd'hui.

Une larme de peine coula sur la joue de Lizzie, mais Soren ne la regardait plus.
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