-Et voila ! On est encore perdu ! râla Elionne en arrêtant sa monture au près de celle d'Ithilion. Pourquoi t'entêtes-tu à ne pas vouloir prendre de carte? Tu sais bien que c'est tout le temps la même chose.

Préférant laisser passer l'orage qui déferlait sur lui, Ithilion ne répondit rien pour, à la place, lui adresser l'un de ces plus beau sourire. Ce qui n'arrangea pas l'humeur de son amie levant les yeux au ciel et secouant la tête d'un air désolé, signe d'agacement. Perd ! Perdu ! C'était un bien grand mot. Ils ne devaient être qu'a une ou deux lieues de Cydonia tout au plus. Ils n'auraient aucun mal à faire demi-tour si vraiment ils n'arrivaient pas à retrouver leurs chemins.
En plus, ces campagnes verdoyantes étaient vraiment un merveilleux endroit pour s'égarer. Sous ce magnifique ciel pommelé ou une douce température diffusée par le soleil, trônant juste au dessus de leurs têtes, refroidit de temps à autres par une petite brise ébouriffant les cheveux donnaient une atmosphère tout à fait agréable. Tout ceci ornementé par les multiples chants aigus des oiseaux, du bruissements des feuilles qui commençaient à tomber et des petits ruisseaux qui s'écoulaient paisiblement sur les côtés. Ithilion avait du mal à se croire en automne. Même si s'en était que le début. La voix irritée de sa compagne l'arracha brutalement à ses songes.

-Tu m'écoutes oui?

Les mains plantées sur ses hanches, des mèches rebelles recouvraient son visage, ses longs sourcils effilés se rejoignaient presque pour n'en former qu'un seul. Bref, elle était en colère. Mais bon sang ! Qu'est ce qu'elle était belle ! Pour calmer son courroux, le bard ne connaissait qu'un seul très bon remède. Souplement, il descendit de sa petite jument pour fouiller dans les sacs de voyage accrochés à l'arrière de la scelle, sous le regard étonné d'Elionne. Il en sortie sa lyre en bois châtain. Puis il désigna une place vide sous une haie à son amie. Dont le mécontentement avait magiquement disparut de son visage pour faire place à un jolie sourire amusé. La jeune femme rejoignit rapidement son collègue, flûte à la main. Sans un mot, juste un croisement de regard, la mélodie s'éleva aussitôt des instruments. S'envolant haut, très haut dans le ciel avant de se perdre dans les nuages, portée par le vent qui virevoltait de plaisir dans tout les sens. Nul besoin de se concerter. Le paysage, le temps, la nature, ce qu'il avait partagé ensemble construisait un tout, une osmose parfaite entre les deux musiciens qui, par conséquence, agissait directement sur leur mélodie. Douce, tranquille, envoutante, la mélopée forma une sorte de transe autour d'eux. Sans cesser de jouer, Elionne tournoya gaiment devant Ithilion, dont les doigts effleuraient les cordes dans un ballet majestueux.
Soudain au détour de la haie, un cavalier apparut et semblait se diriger dans leur direction. La détaillant plus attentivement, Ithilion se ravisa. De petite taille et d'une silhouette fine, presque fragile. Une longue chevelure blonde pâle s'échappait d'un capuchon de voyage pour s'étaler sur ses épaules, transpercé auparavant par deux oreilles effilées. Deux yeux noisettes étaient incrustés sur un jolie visage à la peau blanche aux formes douces, caractéristiques des elfes. Ce n'était donc pas un cavalier mais une cavalière qui s'approchait timidement des deux musiciens. Cela tira un petit sourire au ménestrel qui continua quand même à jouer en fermant ses yeux.

Après midi en Silmerie:

Lorsque la dernière note retentit, dont l' échos résonna longuement dans l'étendue d'herbes et de fleurs entourant, les deux artistes rouvrirent enfin les yeux. La jeune inconnue se trouvait maintenant au côté de son cheval. Et, alors qu'ils s'inclinaient comme si ils se tenaient sur une scène devant des dizaines de personnes, l'elfe prit parole de sa voix claire et cristalline aux consonance silmarie :

C'était très beau. Pardonnez moi si je vous ai déranger. Je me présente. Je me nomme Volesprit Tawaren, je suis guide d'Azthia. Je me rendais vers Cydonia quand j'ai entendu votre musique. Elle m'a rappelé une ancienne chanson. Encore mille pardons, peut être désirez vous que je me retire ? Je comprendrais parfaitement.


Le sourire d' Ithilion s'était élargit jusqu'aux oreilles en entendant la fin de la présentation. Pour une guide elle semblait plutôt réservée. Ce qui ne devait pas être un avantage pour les affaires. D'où peut être sa tentative d'approche? En tout cas, on ne pouvait nier qu'elle apparaissait au bon moment. Cette pensée lui fit décocher un regard à Elionne signifiant : "tu vois ? La musique règle tout les mœurs. Inutile de s'énerver" Il se retourna ensuite vers l'arrivante qui semblait mal à l'aise de ce silence prolongé et de ces sourires partagés.

-Pour ma part, je suis Ithilion Gwendilan, conteur et musicien voyageant de cité en cité pour colporté nos musique. répondit le ménestrel dans le même langage et s'inclinant de nouveau. Il désigna son amie d'un large geste de la main. Voici mon associée, Elionne Irzu.

La jeune bohème s'inclina a son tour. Puis Ithilion reprit la discussion tout en rangeant son instrument la ou il l'avait prit.

-Ne soyez pas désolé Volesprit, vous me permettez que je vous appelle Volesprit biensur?Sans attendre de réponse, il enchaîna : Vous ne nous dérangez sous aucun prétexte. Vous avez l'air d'apprécier la musique, et c'est une qualité que je ne peux rejeter, n'est ce pas?

Le bard se permit de pouffer de sa boutade. Mais voyant le manque de réaction de la dénommée Volesprit, deux douces chaleurs rosèrent ses joues. Il s'éclaircit doucement la gorge pour gommer sa gène puis il reprit d'une voix plus posée.

-Enfaite, vous allez peut être même nous être très utile. Vous êtes guide d'après ce que j'ai compris. Et bien que j'ai honte de l'admettre et que mon égo va en prendre un sacré coup, nous avons réussi...

Le regard noir que lui jeta Elionne l'intima de changer tout de suite sa formulation.

-euh...Je voulais dire, j'ai réussi à nous perdre dans cette charmante campagne. Mais au final, merveilleuse idée que j'ai eut einh? Voyez vous, moi et l'orientation ne sommes pas de grands grands amis. Et je me disais, sauf si évidemment vous aviez déjà quelque chose de prévu, que peut être il serait possible que vous nous mener à Ptot Tah ?

Voila qui n'était pas banale. Pour une personne timide, qui plus est entrain de faire des affaires, elle n'eut aucune gène à s'allonger dans sa couvertures de toile et s'abandonner aux bras de Morphée sans attendre quelconque réponse devant leurs têtes étonnées. Cette elfe cachait un tout autre tempérament sous cette façade hésitante. Tant mieux ! Voyager avec quelqu'un qui a perdu la joie de vivre et de communiqué avec autrui n'était pas très attrayant. Ithilion lança un regard interrogateur à Elionne pour savoir ce qu'elle pensait de la proposition de la guide. Un simple haussement d'épaules fût sa réponse.

-Je prends donc ça pour un acquiescement. la prévint-il en s'asseyant en tailleur sur l'herbe fraiche.

-Avons-nous seulement le choix. grommela son amie en se plaçant à ses côtés, les yeux perdus dans le ciel.

-Roh. Si seulement on avait eut une carte... tenta le bard avec un petit sourire.

-Cela n'aurait rien changé. le coupa Elionne d'un ton agacé, tout de fois en murmurant pour ne pas réveiller leur guide. Tu es incapable de tenir un carte à l'endroit.

Ces derniers mots étaient chargés d'une pointe d'amusement qu' Ithilion de manqua pas. Il décela une nouvelle accalmie dans les yeux pétillants de la gitane, toujours rivés vers le haut. Seulement, comme mut par une force irrésistible dans son esprit, il ne pût s'empecher de répliquer :

-On ne peut dire que tu m'aides beaucoup. Et puis tu peux pas pas nier qu'hormis cette qualité qui me fait défaut, le fait que je fasse partie du sexe supérieur fait que je suis parfait. Ce qui n'est pas forcement t...

Il y eut un choc, puis Ithilion se sentit basculé sur le côté ou il s'étala misérablement dans l'herbe. Dans sa chute, il crût comprendre un truc du genre "macho!" ou autre grossièreté de la même catégorie. Décide ment les femmes ne possèdent pas le sens de l'humour. Surtout lorsqu'il était porté sur ce sujet. Jugeant plus sécurisant de ne pas se relever, Ithilion resta dans cette position plutôt confortable finalement, quoiqu'un peu burlesque sans doute car il était persuadé d'avoir entendu Elionne pouffé dans son dos. Au moins, Volesprit dormait toujours (bon sang qu'elle sommeil de plomb !). Une femme énerve était une situation très délicate à gérée, alors deux. Ne préférant imaginer le désastre, il entreprit de compter le nombre de pâquerettes qui chatouillaient son menton.
Il était rendu à 2000 brins d'herbes, oui car il avait entretemps changé de jeux d'attentes, lorsque qu'un bâillement lâcher sans retenu le tira de sa concentration. Ses yeux se posèrent sur Volesprit qui déjà repliait ou du moins reprenait sa couverture pour la ranger dans ses affaires. Prenant appuie sur ses mains, il se projeta en l'air pour atterri souplement sur ses deux pieds. Il s'approcha ensuite de l'elfe pour lui parler.

-Pour le paiement, on vous laisse décider. Pour le reste on s'en tiendra, sauf cas exceptionnel, à ce que vous nous avez demandé. Êtes vous enfin rétablie et prête à entamer notre voyage vers Ptot Tah?

C'est une chose assez rare que de se rendre compte qu'on est entrain de rêver. Volesprit regardait tous les éléments de l'environnement en sachant très bien qu'il n'était que le fruit de son imagination. Elle s'amusa à en modifier les caractéristiques pendant un moment. *Je ferais bien de me réveiller, ils doivent avoir fini de réfléchir à présent*. Mais l'occasion de maitriser ses rêves était si rare qu'elle s'attarda encore un peu. A son réveil, les deux autres se reposait apparemment eux aussi mais toujours éveillé. Elle se releva et entreprit de remettre la toile en place. L'homme, qui se nommait Ithilion, s'approcha et lui dit en souriant :

"Pour le paiement, on vous laisse décider.
Pour le reste on s'en tiendra, sauf cas exceptionnel, à ce que vous nous
avez demandé. Êtes vous enfin rétablie et prête à entamer notre voyage
vers Ptot Tah?

Elle le regarda en lui retournant son sourire. Elle se demanda alors d'où il pouvait provenir tous les deux. Des artistes... des cydoniens en général mais elle avait trouvé que son emploie de la langue était marqué par un légère accent. Cependant bien dissimulé, elle n'arrivait pas à savoir d'où il pouvait provenir et voyant que l'autre attendait une réponse, elle mit cette question de côté pour le moment.

_Sauf cas exceptionnel hein ? Pour ta gouverne, ça ne te dérange pas que je te tutoie bien entendu, sache que je suis en pleine forme et que je ne serais pas étonné que tu tombes de sommeil lorsque j'aurais put faire encore une dizaine de lieux. Enfin, puisque vous me proposez si gentiment de choisir le mode de paiement, je vais vous demander des informations et selon la qualité de celle ci, j'exigerais une contribution pécuniaire supplémentaire ou non en conséquence. C'est payable d'avance... l'un de vous deux à t-il des choses à m'apprendre ? N'importe quoi, tout m'intéresse, même les histoires tant qu'elles sont véridiques.

Voilà qui n'était pas courant. Tant mieux pour eux, ça évitera de trop piocher dans la bourse. Bien qu'elle soit bien remplie, Ithilion savait qu'a Ptot Tah, tout disparaitra comme par miracle. Mais revenons en à nos occupation, Volesprit attendait patiemment que le bard commence à conter. Reprenant leurs instruments qu'ils avaient rangés, les deux musiciens s'assirent de nouveau confortablement l'un à côté de l'autre. La lyre joua des notes basses. Tranquille, entêtante, la phrase se répétait en boucle. Puis la voix d'Ithilion s'éleva :

-C'est d'accord, on se tutoie. Quand à nous, ne vous faites pas trop de soucie. La musique ne m'aurait pas envoutée, ce serait des acrobaties que je vous présenterais maintenant et qui animeraient mes spectacles. Nous sommes des gens du voyage et nous avons l'habitude de marcher. Surtout lorsque l'on prend de grand détour comme il nous arrive souvent. Un rire discret s'échappa de sa bouche puis il reprit. Le visage devenu sérieux, la concentration avait fait place aux traits joyeux : Maintenant voici mon histoire , jeune demoiselle, Écoutez la bien et retenez la ! Cela pourra toujours vous être utile dans vôtre quête....

Entamant une nouvelle voix par dessus la basse , la lyre fût bientôt rejointe par la flûte. La mélodie se répétait encore et toujours, donnant une musique étrange, entêtante,presque envoûtante, aux consonances ressemblantes à celle des gens du désert. L'histoire commença alors, narré par Ithilion, dans un doux murmures pour marquer l'introduction :

Intrigue:

"Edouart était un jeune garçon
Dont étrange était l'ambition,
Apprendre en voyageant sans cesse
Les secrets de cette vie pleine de richesses.

Des dizaines d'années se sont écoulées,
Et on ne sait comment il avait trouvé.
Mais le garçon en vieillard fût revenu,
Son esprit, celui d'un sage était devenu

Seulement, cela eut un horrible prix,
La connaissance détruisait son âme,
Toute la saveur de vivre avait disparut en lui,
Car tout savoir était un cadeau infâme.


Devant les magiciens et des troubadours,
Il connaissait le secret de tout les tours.
Lorsqu'il voyait la neige tombée,
Automatiquement, il savait ce qu'il l'avait crée.

Le mystère peut être dangereux,
Mais il fait que ce monde est merveilleux.
La connaissance , dans ce monde , sert à survivre
Mais malheureusement, le savoir est terrible.

Errant alors sans but,
Edouart utilisa ce qu'il avait compris ou apprit,
Créant des objets pour but,
De faciliter la vie aux villageoiiiss.

L'arc pour aider à chasser,
Le métal pour mieux dépecer.
La roue pour mieux déplacer.
Le feu pour se réchauffer.

La connaissance fit naitre l'ambition,
Dans le coeur des hommes affamés.
Ainsi la guerre fit son apparition,
Créée par le sentiment de supériorité.

Plus malheureux que jamais,
Edouart décida de se donner la mort,
Sachant qu'il ne serait possible de retrouver la paix,
Et qu'il était responsable de tout ces torts.


Pour survivre dans ce monde
Il faut un savoir,
Mais trop savoir est immonde
Car ce monde, il anéantira..."

Ithilion resta silencieux une dizaine de seconde, laissant la magie disparaitre petit à petit. Quand il releva la tête, de nouveau un sourire arborait son visage. Ses yeux pétillaient de malice. Il était rare qu'il fasse de l'improvisation comme maintenant, car il était très facile de se tromper, mais c'est ce que cette femme lui avait inspiré. A force de conter devant des personnes, de jouer, il avait apprit au fur et à mesure à ressentir ce qu'éprouvaient ces spectateurs. Cela passait surtout par les gestes et les expressions du visages qui,souvent, étaient bien plus parlant que des paroles. Bien sur, il lui arrivait couramment de se tromper. Mais plus il s' y attelait, mieux il arrivait décrypter se langage. Ce qui serait fort utile pour un artiste. Et c'est avec toutes ces informations, plus la demande de la jeune elfe, qu'il avait compris sa motivation dans la vie. D'où ce petit conte.

-Voila ce qu'on a à vous offrir en terme d'histoire. SI vous en voulez d'avantage, vous pourrez assister à notre prochain spectacle. Si cela vous à plu, bien évidemment. rajouta-t-il avec une légère courbette de courtoisie. Autrement, on pourra égayer nos soirée devant un petit feu de camps. Il est toujours agréable de s'endormir au son d'une douce mélopée.

Joignant geste et parole, il gratta quelques cordes de son instrument pour accentuer ses propos. Avec un clin d'œil, il poursuivit :

-Cela fait quelques temps que nous nous sommes pas arrêtes plus d'une journée dans une cité. Je ne peux donc vous faire partager de bruits qui cours pour le moment. J'en suis navrée, croyez le bien. Mais une fois à Ptot Tah, nous reprendrons nos pêche à l'information. En attendant tenez !

Quatre pièces d'ors reluisirent aux éclats du soleil pendant leur vol pour atterrir dans les main de Volesprit.

Hrp : RP terminé ici.

Je le continue ici https://elea-sky.forumsrpg.com/campagne-f39/da-1-km-a-pieeed-t606.htm#9222

[Modération : n'oubliez pas de noter dans le titre de votre RP qu'il est terminé mes enfants ^^ ]

Autant pour moi, voila qui est fait ^^
Tu peux supprimer les deux derniers posts ^^