Lika Nagaza

Nom (facultatif): Nagaza
Prénom : Lika
Âge : 30 ans
Race : elfe
Cité/groupe d'appartenance : Muria à la base mais maintenant la Troupe
Métier : Saltimbanque
Position : informateur de Philéa
Monture/engin : Bob, le mulet pas si perdu que ça de Thingol et bien plus en forme que lorsqu'il était avec son ancien maitre. Mais en général, Lika a tendance à se servir chez les autres pour avoir une monture rapide et efficace comme une jument ou un étalon. Attention à vos montures en d'autres termes.
Arme : arc
Armure : armure typiquement féminine, souple, décorée mais efficace
Compétences choisies : manipulation de la glace ~ discrétion ~ spécialisation dans une arme : arc
Faiblesse : manipulation du feu, couture
Main dominante : la droite
But du personnage : indéfini
Nom de votre échoppe : -

Description physique:

Lika n'a rien d'exceptionnel.
Je pourrais me contenter de cette réponse pour la décrire mais je crois que ça ne plairait pas à la damoiselle. Aussi, je vais tenter de décrire à quoi ressemble la petite dame sans pour autant la vexer. La jeune femme en question mesure dans les un mètre soixante-dix huit sans pour autant paraitre géante. Certes elle est grande, mais elle sait se faire toute petite quand la situation l'exige, mais ceci est une autre histoire. Plutôt fine pour ne pas dire squelettique, elle serait comme qui dirait à la limite de l'anorexie même si elle ne veut pas se l'avouer. D'ailleurs, je ne vous conseille pas de lui faire une réflexion à ce sujet, la dame a tendance à s'énerver facilement sur ce sujet. Malgré tout, la dame possède des atouts tout à fait féminins. Par exemple, vous pourrez constater si vos yeux s'aventurent le long de ses longues jambes qu'elles sont fines mais avec des muscles d'acier, si vous préférez remonter, vous constaterais un ventre plat à en faire pâlir toutes les femmes de ce monde. Si vous souhaitez remonter un peu plus le long de son torse vous tomberez, si vous êtes encore en vie, sur sa poitrine comment dire ... qui se définirait comme étant juste ce qu'il faut, merci la grossesse. Si vous préférez tout simplement observer son visage, ce qui serez sans doutes plus sage, vous pourrais voir à quel point ses traits sont fins, normal puisque c'est une elfe après tout. Ses pommettes légèrement rosées, ses yeux violets aussi glacés que l'océan, ses cheveux colorés bruns ... ah oui pardon, il faudrait peut-être que je précise que la demoiselle a les cheveux blancs depuis sa naissance et que là encore, elle ne supporte pas qu'on le lui dise. Je préfère vous prévenir au cas où vous souhaiteriez lui faire une réflexion sur ses cheveux bien sur ! Dans tous les cas, ses cheveux descendent jusque dans son cou pour ne pas gêner ses mouvements.

Ah oui, j'oubliais, il faudrait peut-être que je parle de ses vêtements sans doutes du moins parce que je sais que Thingol sera intéressé par ça. Lika porte en général toujours le même style de vêtements à savoir une jupe assez courte certes mais qui permets les mouvements gracieux de la damoiselle. En haut, la jeune femme porte un espèce de top dans la même matière étrange que sa jupe, à la fois souple et résistante. En général, Lika préfère les couleurs sombres, souvent du bleu foncé voir du violet, au choix. En dessous de ce top, la jeunette porte une tunique courte s'arrêtant au dessus de son nombril et venant de Silmarie, tout comme ses vêtements d'ailleurs. Cette dernière est blanche et finement décorée quoiqu'un peu transparente. Pour finir, Lika ne porte que des bottes en cuir bien sur, et ce parce qu'elle estime que ce sont les chaussures les plus adaptées à sa vie ainsi que des mitaines ou des gants pour protéger ses mains (toujours en cuir bien). Sur ses gants, de petites pièces de métal ont été ajoutées et ce, pour éviter tout problème en cas de mauvaise rencontre, c'est vrai qu'avec un doigt en moins, il est difficile de tirer à l'arc !

Tiens son arc justement, il fait sa fierté. La plupart du temps lorsqu'elle voyage, c'est Bob qui le porte mais lorsqu'elle est seule ou qu'elle se décide à sortir, elle le porte normalement sur son dos. En même temps, il faut dire que l'arc n'est pas vraiment léger et ce tout simplement parce qu'il est recouvert de pièces de métal lui aussi pour éviter qu'il casse en plein combat. Son arme est également très stylisée et ce, parce qu'elle s'en sert lors des spectacles de la Troupe, du moins compte-t-elle s'en servir, mais c'est une autre histoire. Pour finir la petite description je dirais tout simplement que la demoiselle ne s'encombre pas de choses inutiles comme les bijoux. Certes la ceinture qu'elle porte à la taille est un petit bijou en soi mais il faut également préciser que le seul objet de valeur qu'elle porte est un petit bracelet en argent avec perles de nacre que sa fille lui a offert.

Caractère, qualités et défauts:

Si Lika n'est pas compliquée du point de vue physique à décrire, pour le caractère, c'est une toute autre paire de manche.

A Muria, Lika a deux visages.
Le premier qu'elle montre aux autres et le second qu'elle ne montre qu'à sa famille. Parlons d'abord du premier, le plus compliqué, ce qui est sympathique à décrire mais ça c'est une autre histoire. Lika est insensible, calculatrice, réfléchie, et manipulatrice, elle n'hésiterait pas à se servir de vous comme d'un bouclier pour sauver sa vie s'il le fallait. Elle n'hésiterait pas non plus à vous tuer si tels étaient les ordres qu'elle avait. Frustrée de ne jamais avoir pu passer l'examen de Sentinelle, elle n'en reste pas moins excellente au tir à l'arc, mais elle est tout simplement incapable de se concentrer lorsque la compétition est de la partie. Mais ça c'est une autre histoire, de toute façon, ses deux grossesses l'ont empêché de tenter sa chance à cette épreuve et elle n'a plus eut envie par la suite de continuer. La jeune femme est donc devenue l'informatrice de Philéa et ce, pour son franc parler et son professionnalisme. Car si la jeune femme est froide et distante, elle n'en reste pas moins douée dans ce qu'elle fait et cela, la souveraine de Muria l'a bien remarqué. Si Lika n'hésiterait pas à sacrifier quelqu'un pour sauver ses intérêts, elle ne trahira jamais sa cité et sa souveraine, du moins pour le moment, ce que Philéa reconnait là encore chez elle comme une qualité, en d'autres termes, la jeune femme est digne de confiance et un parfait petit soldat, c'est sans doutes pour cela qu'elle a eut ce rôle dans l'histoire de la cité amazone. Une des principales qualités de Lika est également de ne jamais parler pour ne rien dire ce qui là encore est une qualité.
Le second visage de la demoiselle est réservé uniquement à ses trois filles, leur père ayant disparu depuis des années maintenant ou presque. Maman poule, Lika protège du mieux qu'elle le peu ses fillettes. Elle est douce, calme, patiente, aimante, bref, la maman parfaite ou presque. Ce que la jeune femme préfère par dessus tout ? Cuisiner et lire des histoires à ces filles. En réalité, ce visage de Lika est certainement le vrai mais elle ne souhaite le montrer à personne d'autre qu'à celles qui font sa vie. Sans doutes la damoiselle choisirait-elle de tout sacrifier pour elles sans pour autant se l'avouer.

Dans la Troupe, là encore Lika a deux visages.
Le premier est tout simplement pour tout le monde. Lika est tout simplement gentille, joyeuse, tout le temps prête à aider les uns et les autres, serviable etc. Un vrai petit ange en somme ! Mais en réalité, ce visage gentil cache le second, beaucoup moins intéressant pour la Troupe d'ailleurs. En effet, la jeune femme est en réalité tout aussi calculatrice qu'à Muria, le soir, elle se contente tout simplement de faire le tri entre les gens qu'elle apprécie et ceux qu'elle n'aime pas, le tri entre les informations intéressantes et les autres etc ...

Vous vous demandez surement qui est Lika en réalité ?
Si Lika n'avait pas sombré lors de son enfance, elle serait ce qu'elle est avec ses filles. Une jeune femme gentille qui accorde sa confiance certes peu facilement mais au moins, qui considère que l'amitié est la chose la plus importante dans la vie d'une personne. Intelligente, Lika pourrait mettre cette qualité au profit des autres si elle ne se torturait pas l'esprit sans cesse. En réalité, Lika est quelqu'un de bien qui a mal tourné à une certaine époque de sa vie et de ce fait, elle aurait simplement besoin de quelqu'un qui la remette dans le droit chemin.
Ah vous voulez des qualités et des défauts en prime ?
Je pense que la jeune femme a pour principale qualité le fait d'être fidèle, que ce soit envers les personnes ou envers ses engagements et peu importe la personnalité qu'elle arbore. Pour finir, je dirais que son principal défaut est tout simplement de se perdre dans le méandre de ses pensées noires et du coup, de mettre ses qualités au service des mauvaises personnes ... Pour finir, je dirais que les défauts de Lika se résume au fait qu'elle se borne à être distante avec tout le monde et à éviter de se lier d'amitié avec qui que ce soit. Mais ça, vous le savez déjà. Ah et aussi, la dame est disons assez susceptible sur certains points, notamment sa taille de guêpe ou encore ses cheveux blancs comme neige.

En d'autres termes, Lika est une personne de compliquée mais assez simple au fond d'elle et si vous n'avez rien compris à sa personnalité, ça tombe bien parce que moi non plus !

Mon heure de gloire...

Votre prénom(facultatif): une certaine admin ... tiens tiens tiens !
Âge : 20 ans
Avez-vous lu et approuvé les règles? [ Validé by Eléa ]

Biographie:

D'aussi loin que remontent mes souvenirs, je ne me rappelle que d'une chose : de la neige blanche et immaculée qui parsemait le sol. Je suis née une nuit de décembre, dans le froid glacial de l'hiver naissant à Silmarie. Je ne me souviens pas de cette époque mais je sais que j'ai toujours détesté la neige depuis ma plus tendre enfance. Peut-être était-ce un signe, un présage, mais je n'aimais pas cette poudreuse infâme qui collait aux vêtements sans scrupule, cette neige si immaculée, si parfaite. D'aussi loin que remonte ma mémoire, j'ai toujours aimé faire des aller retour dans la neige. Briser cette petite bulle de pureté, ce petit paradis blanc. La pureté n'existe pas.

Je suis née à Silmarie, une froide nuit d'hiver.
Ma mère se nommait Eleween, jeune femme à la beauté exceptionnelle qui passait souvent son temps à séduire les hommes pour le plaisir, l'argent ou simplement par facilité. Mais pas cette fois-ci, pas mon père. Je ne me souviens pas vraiment de mon père, peut-être est-ce mieux pour lui de toute manière. Il nous a quitté lorsque j'avais quatre ans et n'est plus jamais revenu. Du jour au lendemain, son bel amour pour ma mère et moi était devenu le pire des fardeaux, le plus lourd des sacrilèges. Il était parti et point final. Aujourd'hui, je ne me souviens que de sa silhouette dans le lointain, le soleil couchant faisant disparaitre à jamais l'homme qu'il était de ma mémoire. Ce jour-là aussi, il a neigé à Silmarie, ce jour-là aussi, c'était en hiver. Ma mère ne s'est pas laissée abattre. Loin de toutes ces femmes éplorées qui attendent le retour de leur mari qui ne reviendra jamais, elle s'est mis à travailler dur pour m'élever le plus dignement possible mais à Silmarie, les apparences sont de mises et ma mère ne correspondait plus vraiment à la haute société. Bien vite, elle en fut exclu par ceux qui jadis se prétendirent ses amis. Je ne me souviens que du sourire chaleureux de ma mère, de son amour inconditionné pour ma petite personne, de ses sacrifices pour que l'on survive dans un monde qui ne semblait plus vouloir de nous, mais ce dont je me souviens le mieux, c'est sans doutes de sa force, de son courage. La mélancolie joue parfois des tours aux gens et les enfants sont trop innocents pour se rendre compte de certaines douleurs, enfouies, cachées mais bien là. Présentes à jamais, de ces douleurs qui vous rongent jusqu'à vous laisser mourir chaque jour un peu plus. Cette mélancolie emporta ma mère l'année de mes sept ans, par une nuit de février tandis que dans ma tête, la neige effaçait petit à petit le sourire si doux de celle qui fut ma mère.
Vous me dirait sans doutes que mon enfance fut difficile et malheureuse ... Gardez donc vos réflexions pour vous car ceci n'était que le prélude de ma vie et comme tout prélude, il avait forcément une suite, un avenir bon ou mauvais mais je crois qu'aujourd'hui je peux affirmer avoir écrit les chapitres suivants que je vais me permettre de vous raconter. Soyez attentifs car je ne me répèterais pas.

Ce fut la même nuit qu'une jeune femme me trouva, morte de froid, sur le point de rejoindre ma mère dans le monde des trépassés. Mais ce n'était pas mon heure. Si le chagrin et le froid avaient emportés l'âme fragile de celle qui m'avait mis au monde, ils m'avaient épargné. Ce fut Jenaa elle même qui me trouva cette nuit-là dans la forêt bordant Muria. Dans un dernier espoir, dans un dernier répit de sa conscience, ma mère avait tenté de sauver ma misérable existence en me menant à Muria, la cité amazone où, l'espérait-elle, je vivrais libre. Je vivrais. Jenaa me mena donc dans sa chère citée. A l'époque, cette dernière n'était que l'ombre de ce qu'elle est aujourd'hui. Je grandis là-bas, à l'abri comme l'avait souhaité ma défunte mère de ses hautes murailles et de ses Sentinelles. Oh je n'ai pas eut d'enfance malheureuse non. Adoptée le lendemain de mon arrivée par le bras droit de la souveraine, j'entrais directement dans sa sphère royale sans même l'avoir demandé. Je n'escomptais rien. Je ne souhaitais rien. Hellenna, celle qui fut la remplaçante de ma mère, me montra que la vie, aussi cruelle soit-elle, avait toujours un bon côté. Il suffisait de creuser un tant soit peu pour le trouver. Ce fut grâce à elle que l'enfant torturée par la mort de sa mère découvrit les bons côtés de la vie. L'école, l'entrainement au tir à l'arc, la vie en général me paraissait plus douce grâce à la présence de cette maman de substitution. Sans elle, sans doutes aurais-je mis fin à mes jours à cette époque. Ce fut donc sans accrocs dans le parcours que ma vie se déroula pendant quelques temps. A l'âge de dix ans seulement, j'ai été repérée comme une Sentinelle prometteuse et l'on me proposa de passer l'examen. Peu habituée à la compétition, je compris bien vite que l'amie d'hier devenait l'ennemi de demain lorsque les enjeux changeaient, lorsque son avenir en dépendait. Dégoutée par la nature humaine, par ses prétendues amies qui ne ressemblaient finalement qu'à ceux ayant laissés ma mère de côté à Silmarie, je manquais l'examen. Malgré tout, Hellenna ne se fâcha pas, bien au contraire, elle semblait soulagée. Ce jour-là, elle me mena devant Jenaa. Malgré les années qui s'étaient écoulées depuis mon sauvetage, la grande reine n'avait pas changé. Toujours aussi droite du haut de son trône, elle me posa quelques questions puis me demanda à ma grande surprise si je souhaitais devenir plus tard Sentinelle. Je répondais que non et la grande dame sourit, visiblement amusée malgré mon affront. Elle me promit un grand avenir. Mon enfance se déroula ensuite tranquillement, les années filant comme le vent. L'eau passant sous les ponts. Hellenna se faisait plus absente du fait de ses missions car les relations s'étaient plus que dégradées avec les autres cités. Mais peu importait, j'avançais en étant persuadée que ce que Jenaa avait dit par le passé était vrai. Un avenir brillant s'offrait à moi et j'étais loin de me douter à quel point il le serait.
J'avais seize ans lorsque ma vie prit un tournant nouveau.
Ce fut un jour de décembre, non loin de mes dix-sept ans que je découvrais mon don particulier pour manipuler la glace. Moi qui avait en horreur cet élément sous toutes ses formes, voilà que j'avais au fond de mes entrailles la capacité de le manipuler à ma guise. De manipuler la vie, décidant d'y mettre fin d'un simple claquement de doigts, enfin aujourd'hui seulement parce qu'à l'époque, je ne maitrisais qu'une infime partie de ce don. Mais quoi qu'il en soit, la nouvelle, qui effraya d'abord ma mère adoptive avant d'y voir un potentiel certain, parvint jusqu'aux oreilles de notre souveraine. Jenaa me convoqua aussitôt, intéressée par ce don nouveau qui n'existait visiblement pas chez les autres de la cité. Pendant quatre longues années, j'ai appris à perfectionner ma technique, à ne plus voir ce pouvoir avec dégout mais avec ambition, à le manipuler, le faire évoluer jusqu'à en devenir la plus douée de ma génération. Nous étions peu nombreuses à maitriser un élément et mes sœurs manipulaient surtout l'eau ou le feu mais malgré tout, je me révélais la plus habile. Devant leur réactions de jalousie, car l'être humain est ainsi fait, je décidais de me retirer. A vingt ans, je devins donc officiellement gardienne des Soumis ...

Les hommes. J'avais toujours eut en horreur les hommes. Sans pour autant les voir morts comme certaines de mes congénères dans cette cité, j'évitais à tout prix de les côtoyer et ce, parce qu'ils avaient apporté le malheur autour de moi. J'étais bien placée pour savoir qu'un homme pouvait faire du mal à une femme, pouvait l'aimer et s'en défaire comme si c'était un simple objet de collection, une simple flèche égarée sur le tronc d'un arbre mort. Pourtant, il parvint à atteindre mon coeur renfermé. Oui, j'ai connu l'amour, oui, je me suis dit que les hommes n'étaient peut-être pas tous foncièrement mauvais. Je l'ai cru. Je le croyais encore jusqu'à récemment. Il m'a fait trois adorables filles, ce qu'il me restera de lui au delà de son trépas. Maria, Alaween et Lucia, huit ans et quatre ans. Mais l'amour est lui aussi éphémère. On peut tenter de le préserver, de le protéger, il finit toujours par s'éteindre, comme un feu que la pluie trop souvent a trempé. Il est parti, comme mon père avant lui, laissant ses filles et sa femme derrière lui. Sa liberté à lui était de quitter la ville, nous n'étions qu'un fardeau. Ce jour-là, j'ai compris pourquoi Muria avait été créée, un havre de paix pour toutes ces femmes que la vie et les hommes avaient écorchées vives. Ma liberté sera de le tuer, le jour venu. A partir de cet instant, mon cœur se referma un peu plus.
J'avais vingt ans lorsque Philéa arriva dans notre cité. Fille de Jenaa, elle avait été convié à rejoindre sa mère pour lui succéder après son décès, qui malheureusement, ne tarderait pas. Philéa était belle, sure d'elle, charismatique. Elle était maman d'une petite fille au regard triste, accrochée aux bras de sa mère comme les miennes le seraient plus tard. Elle était la reine qui sauverait la cité, de cela, j'en étais persuadée au premier regard. Elle était également celle qui causerait mon succès comme ma perte.

Je n'ai jamais eut confiance en l'être humain. Si j'ai eut confiance un jour en lui, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
A vingt-quatre ans, je suis devenue le bras droit de Philéa qui avait toute confiance en mes talents. Bonne archère malgré mon échec à l'examen de Sentinelle, manipulant un élément, obéissant aux ordres, loin d'être bête, je lui étais utile pour toutes sortes de choses. J'ai notamment vu sa petite fille, Eléa, grandir tout comme j'ai vu sa seconde enfant, Jelenna, naitre et pousser comme un fruit trop mûr. J'ai eut la chance d'entrainer la petite Eléa à l'arc même si ces leçons se sont révélées désastreuses. L'enfant ne savait pas manier l'arc mais possédait un talent bien plus grand que Philéa mettrait du temps à reconnaitre. Sa fille ainée ne serait pas Sentinelle ... le destin n'était pas toujours du bon côté. Comme l'avait prédit Jenaa, ma destinée se révélait grandiose. Bras droit de la souveraine la plus charismatique d'Azthia dans la cité la plus recherchée du pays, en partie garde du corps de ses filles, je jouissais de certains privilèges. Mais les bonnes choses ont toujours une fin et cette sale petite peste me vola ma place. Évincée, mise de côté, ce fut Kiera qui prit ma place aux côtés de la grande reine Philéa. Ce jour-là, je compris que les choix, les affinités comme la confiance et le statut d'une personne dans la société ou la tête des autres ne venaient que d'une seule et unique chose : le bon vouloir du destin, poussé par certaines personnes possédant le pouvoir. Philéa était une grande reine, mais elle m'avait oublié comme on tourne une page d'un livre le soir avant de s'endormir. Oubliée pour une petite gamine de dix-neuf ans à peine.
La nature humaine ne vaut pas le coup qu'on s'y intéresse, telle sera la conclusion de mon histoire.

Malgré tout, le destin se souvint de moi récemment. Philéa, dans sa grande sagesse, me demanda de devenir son espion. Une "promotion" après m'avoir oublié pendant des mois dans le coin d'un couloir sombre, veillant de loin sur sa fille lorsque celle-ci se décidait à jouer les héroïnes du haut de ses sept ans dans l'arène des Soumis. Jelenna ... cette enfant comme son ainée feraient de grandes choses, si seulement la cité survivait. Cela ne dépendait pas de moi. Bientôt, je serais envoyée dans la Troupe pour récolter des informations pour Philéa, ni plus ni moins quant à mes filles, elles resteront ici, à l'abri des murailles de la cité amazone et ce, tant que je ne saurais pas quoi faire pour les protéger mieux. Hellenna veillera sur elle, dernière personne en qui j'ai confiance aujourd'hui.

Il neige aujourd'hui.
Le chemin depuis Muria jusqu'à Ptot Tàh est long mais peu importe, j'ai une mission. Le regard de mes filles embué par les larmes qu'elles tentent de retenir disparait petit à petit de ma mémoire. Mes pas se figent à jamais sur le chemin enneigé de la cité. Si la Troupe est vraiment ce que semble croire Kiera dans son dernier rapport, peut-être pourrais-je me rendre utile pour ma cité, ou peut-être Philéa regrettera-t-elle de m'avoir envoyée moi.

Maiiiiis pourquoi tant de haines envers les hommes!

Bienvenue dans la troupe miss!

Validé rang 2!

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