Il est un devoir pour tout conteur de ce bas monde : accepter les missions qu'on leur offre sans discuter et ce, pour se faire un peu d'argent, un peu hein. Brefle, ceci étant, ta mission était de te rendre dans une petite bourgade proche de Ptot Tàh où un riche baron attendait d'entendre les dernières nouvelles du monde qu'il ne pouvait traverser sans risquer une guerre en son absence. Et bien évidemment, la meilleure solution de te rendre dans la cité du désert restait la voie des mers puisque ton aventure commençait à Storghein, la cité aux rivages gelés. Ainsi, tu te dirigeais vers le navire que tu comptais prendre et ce, après avoir versé une certaine somme en échange du voyage. Oui mais ... que se passerait-il si par malchance il n'y avait pas de vent ? Ou plus pertinant, si par malchance, le navire était piégé par les glaces d'un froid début de pringtemps ?

Car tel était le cas.
La nuit avait été particulièrement froide et la glace avait pris en tenaille les navires du port sans que personne ne puisse rien faire. Le capitaine du bateau te reconnu et te demanda alors :

" Et dis donc mon p'tit mec, y'a dl'a foutue glace partout !! On partira demain au mieux mais à pied serait sans doutes la meilleure chose non ? "

Sans doutes avait-il raison mais le MJ n'est pas sadique, il te laisse entrer en scène et surtout, décider d'y aller à cheval, à pied ou attendre que le navire parte !

[ Tu excuseras cette pitoyable mise en scène mais je tiens à éviter à Cassie trop de travail et je n'avais pas d'idée de comment introduire ta mission (quoi ? 3h de sommeil par nuit ne suffisent pas ? Ah ? XD) ]

Ithilion et Elionne marchaient tanquillement le long des quais de Storghein. Enfin tranquillement n'était pas réellement le mot. Le froid transperçaient littéralement leurs vêtements jusqu'aux os et leur marche se faisait à allure forcé, sans doute pour se réchauffer ou arriver plus vite à leur destination,. Chaques expirations d'efforts soulevaient un petit nuage de vapeur. Un temps pourrie en somme.

-Heureusement qu'il ne pleut pas. dit Ithilion à son ami d'une voix grelottante.

Elionne tentait tant bien que mal de s'emmitoufler le plus possible dans sa cape de fourrure pour garder le maximum de chaleur. En vain cela dit, les habits en tissus qu'ils portaient habituellement pour voyager ou leurs représentations n'étaient pas adaptés à ce type de région glaciale. D'ailleurs que venaient-ils faire dans ces contrées detestables ? Ah oui ! Ptot tah. Une mission leur avait été confié par un riche bourgeois qui avait maintes fois entendu parler des deux conteurs et qui voulait voir si les rumeurs disaient vrais ou non. Il avait donc envoyer un messager à leur rencontre, une fois la missive remise, le pauvre s'était écroulé de fatigue. Du coup, les deux compagnons qui étaient venu faire étape ici, à Storghein, dûrent trouver un bateau qui les menera jusqu'à la cité du desert pour d'abord, se représenter devant cette homme puissantdans le but de gagner de l'argent et tenter d'augmenter leur réputation à travers les cités. Puis, une fois qu'ils seraient payés bien evidemment, pour lui montrer leur façon de penser quant à la manière dont il traitait ses messagers. Enfin, ils n'étaient pas encore bien sur de ce dernier point.
Quelques minutes plus tard, qui leur parurent des heures de tortures, ils arrivèrent enfin au batiment qui les transporterait à travers l'océan. Un homme barbu de petite taille, à la peau rougit et pelée par la morsure du froid et à l'uniforme bleu marine surmonté d'un bêret s'approcha d'eux. Sans doute le capitaine. Et comme si le mauvais temps ne suffisait pas, Ithilion lut une mauvaise nouvelle dans ses yeux. Il ne se trompait malheureusement pas.

Et dis donc mon p'tit mec, y'a dl'a foutue glace partout !! On partira demain au mieux mais à pied serait sans doutes la meilleure chose non ? "

Tout d'abord, le bard s'éfforça de réprimer un fou rire qui l'avait gagné aux premières paroles du marins. Se gausser du capitaine n'était sans doute pas le meilleur moyen d'entretenir de bonnes relations avec lui et donc, d'éviter de sortir de ce foutu pays à pieds. Faisant une bonne tête de plus que le bonhomme, d'ou l'envie de s'esclaffer, Ithilion dût baisser la tête afin que leurs regards se croisent.

-Non, je ne pense pas que ce soit la meilleur chose justement. Excepter pour reussir à nous faire taire. Hors ce n'est pas ce qui stipule dans mon contrat. Nous allons donc nous installer à une taverne et attendre demain.

L'homme acquiesca de la tête, avant de rajouter de sa voix éraillée :

-Comme tu voudras, mais le temps est capricieux et je ne saurais vous dire si le vent sera avec nous demain. Bien que la glace, elle, ne sera plus trop un problème.

-Si ce n'est que ça ne vous inquietez pas capitaine. le rassura Elionne. Le vent sera avec nous demain, je peux vous le garantir.

Elle avait jeté un coup d'oeil complice à Ithilion qui sourit à son tour. L'affaire reglée, le capitaine leur indiqua une taverne du coin pour qu'ils puissent loger confortablement jusqu'au lendemain. Les deux musciens s'y rendirent et y passèrent une agrèable soirée, ainsi qu'une nuit chaleureuse, enveloppés dans des couches de couvertures les protégeants de la température polaire extérieur.


Le lendemain, il se réveillèrent à l'aube pour se rendre au point de rendez vous. Le temps s'était radoucit dehors. La mer paisible recommençait à se mettre en mouvement, plus entravée par la glace tel que l'avait prédit le capitaine. Un soleil immense partait pour son inlassable parcours dans un ciel bleu ou seul quelques nuages blancs flottaient tranquillement. Au bord du quai était accosté un immense trois mats, fin comme un oiseau.

"Hisse et ho !" crièrent en coeur les marins en hissant des lourdes caisses de bois à l'aide d'un trueil à poulie.

(Hrp : désolé c'était trop tentant T__T
beuh t'inquiete pas Elea, c'est tres bien comme ça =) mici)

La nuit porte conseil et il semblait que même la météo suivait ce vieux principe établit par je-ne-sais-quelle légende. Pour une fois, l'astre du jour offrait quelques uns de ses rayons sur la cité des neiges éternelles. C'était à la fois une chance et une sacrée aubaine que ça tombe aujourd'hui alors que tu devais quitter la ville. Le capitaine du navire semblait d'ailleurs quelque peu surpris de voir le soleil apparaitre après de si mauvais jours mais au moins grâce à cela, les affaires iraient bon pour lui.
L'homme vous observa, visiblement peu ravis de votre retour, sans doutes pensait-il que vous auriez abandonné la partie la veille mais qu'à cela ne tienne, il avait donné sa parole de marin en vous assurant qu'il vous mènerais au port de la ville du sable, il le ferait. Ce qu'il adviendrait de vous là-bas par la suite, peu lui importait.

" Alors mon p'tit mec, on se décide à monter ? " demanda-t-il de mauvaise grâce.

Lorsque tout le petit monde fut sur le navire, ce dernier se décida enfin à partir. Le port encore gelé de la veille malgré les rayons chaud du soleil de midi s'éloigna petit à petit pour ne devenir qu'un point dans l'horizon lointain. Lorsque la cité ne fut plus en vue, le capitaine annonça qu'il y aurait sans doutes plusieurs jours de traversée. Peu importait tant que tu arrivais à destination non ?
Une journée s'était écoulée lorsque le capitaine du navire revint te voir le soir venu. Il était temps de payer ta présence sur le bateau et pour ce soir, il se contenterait d'un récit, peu importe lequel. Demain serait un autre jour et sans doutes seriez-vous arrivés demain puisque le vent était en votre faveur, aussi étrange cela soit-il.

" Et si vous nous racontiez quéqu'chose ? "

Bon, ce n'était pas cher payé et puis, le pire restait à venir, pour l'instant, le Mj est sympa, profites-en !

[ Vala ^^ Les choses sérieuses vont bientôt commencer va ! Dans le prochain post par exemple ! ]

Une étrange lueur illuminait l'intérieur des yeux bleus d'Ithilion. Sans piper mot, il courut vers la cabine du capitaine, la ou devant, ils avaient déposé leurs affaires, bien maigre soient-elles. Fouillant à toute vitesse dans les sacs en pagailles, le menestrel en ressortie quelques secondes plus tard des vieux pots de terres fermés prêt à se fendre au moindre contact violent, ainsi que d'étranges tubes rouges et verts ressemblant à des artifices. Enfin, il n'oublia pas son gigantesque tricorne extravagant qu'il déposa,le visage radieux, sur le haut de son crâne. Trois petites clochettes tintèrent d'un son aigu en continue à chaque pas d'Ithilion.
Passant devant Elionne, il lui glissa quelques mots à l'oreille qu'elle partie immédiatement exécuter pendant qu'il disposerait les préparatifs. Lorsqu'elle revint, elle tenait en main la magnifique de son ami. Quand tout fût prêt et qu'elle reçu le signal. Ses doigts se mirent à gratter délicatement les cordes, créant une atmosphère mystique de part la mélodie qui s'élevait. Ithilion avait apprit à jouer de cet instrument dans la troupe ou vivait sa compagnon, il n'était guère étonnant qu'elle sache s'en servir, bien qu'elle n' y était pas aussi à l'aise qu'avec une flûte.
Devant les pots à présent ouvert et alignés, Le bard inspira fortement et souffla en direction du premier récipient à sa gauche. Il ne se passa rien au début, puis le souffle s'amplifia, devint plus fort, plus rapide, se transforma en bourrasque qui plongea brutalement dans le pot, tel un cormoran brisant la surface de l'eau. Une fumée blanche explosa et se rependit dans l'air. Les marins, effrayés de cette etrange masse grise, reculèrent d'un pas. Certains portèrent une main à la bouche, pour ne pas en respirer. Mais à l'étonnement général, ce brouillard artificiel ne semblait pas nocif pour les poumons. A travers la fumée, passant au-dessus de la musique, une voix grave demanda alors :

-Vous, marins qui naviguez de jours en jours sur notre mère l'ocean. N'avez vous jamais entendu parlé de Gran aux milles yeux ?

Deux lumières flottaient à présent dans la masse grise. Ce qui allait être compliqué dans ce spectacle sera d'être bien réglé par rapport à la nuit. Le soleil disparaissait peu à peu à l'horizon, caché par quelques nuages devenu, tout comme le ciel, d'une couleur orangée qui donnait avec le bleu foncé de la mer un festival de couleur tropical. Tout l'équipage suivait du regard les deux faibles lueurs qui se balançaient nonchalamment, hormis le capitaine toujours à la barre, immobile, les yeux rivés droit devant lui. La voix retentit de nouveau :

- Loin, bien loin derrière la ligne d'horizon. Quelque part, perdu dans l'océan, se trouve une zone dont aucun navigateur ne put la cartographier précisement. On la nomme le cercle des sept horizons. Cette zone est connu pour ses brouillards denses et étendues qui apparaissent aussi rapidement qu'un cheval au galop. De tout les inconscients qui ont tentés de franchir ce lieu maudit, un seul est revenu. Vous l'aurez compris mes amis, il s'agit de Gran. Un jeune capitaine téméraire en gloire de renommé dont son immense égo lui causa sa perte. Après des semaines de voyage, son immense galion noir resurgit de la zone mystique.

La fumée commençant à se dissiper autour de lui, Ithilion déposa les deux lanternes sur le sol et se positionna devant deux nouveaux pots sans couvercle. D'un geste vif, ses bras formèrent un V vers le ciel. Une brise parcouru l'assemblée, pendu aux lèvres du conteur, avant de s'écraser dans les deux bocaux. Le même phénomène que precedemment se réalisa; Deux colonnes de poussières se dressèrent très haut, deux serpents de couleurs sortant de leur casier appelé par le joueur de flûte pour ensuite se fondre l'un dans l'autre, ne formant maintenant qu'un immense fond qui, ajouté à la lumière crépusculaire environnante, donnait un jeu d'ombres et de lumières époustouflantes. Le menestrel, malgré ses habits pour le moins originaux, parut effrayant dans ce décore fantomatique.

-"Mort ! Tous ! il ne restait que lui, unique survivant ayant traversé des épreuves dont nous n'oserions même pas imaginer. Il perdit des amis, des compagnons de voyage, ses richesses, sa fierté. Mais surtout, il perdit sa dulcinée à qui il avait insisté pour qu'elle entreprenne cette aventure, soit disant sans risque, à ses côtés. Fou de rage et de desespoir, il décida de retourner dans ce cercle de tout les malheurs et y implorer Abyss qu'il rende leurs âmes à tout son equipage mort d'une façon, celons lui, trop injuste.

Plongeant ses mains dans le dernier pot, Ithilion en saisit le maximum de sable qu'il pouvait. Il le lança en haussant le ton pour marquer l'engouement de l'histoire :

- Dans une gerbe d'eaux et d'ecumes surgit un homme d'un simple pagne vêtu avec un trident à la main. Le jeune marin n'en revenait pas, subjugué par l'émotion, il se jeta au sol et multiplia ses prières. Malheureusement, ce n'était pas Abyss mais Kreegan déguisé comme le dieu cydonien afin de tromper sa vigilance. Et le pacte qui lui proposa était des plus abominables : il redonnerait la vie à ses compagnons contre deux choses. Tout d'abord, ils devraient lui jurer obeissance jusqu'au dernier jour de leur vie. Ensuite, le navigateur devra payer la mort ingrate et inutile de ses amis de ses yeux. Sans prendre la peine de réfléchir dans ce qu'il s'engageait, Gran accepta la proposition du dieu baleine. Ainsi, les cadavres inanimés se relevèrent de la mort. Ce fût la dernier chose que vit le capitaine, ensuite ce fût le noir, le néant. Seul le bruit des vagues de l'océan se projetant contre son navire, l'odeur de l'iode marin et le touché délicat de la brise contre sa peau lui intimait qu'il était toujours dans le monde réel. S'habituant à son sort, l'équipage parcourut les mers sous les ordres de kreegan. Coulant les navires de la flotte cydienne sans retenu. Tout d'abord, le brouillard se levait paisiblement recouvrant les pauvres vaisseaux prit pour cible. Puis, c'était l'abordage ! Les nouveaux pirates bondissaient partout semant la mort de leurs épées.

Joignant gestes et paroles, Ithilion avait sauté sur le cordage. Puis enchainant une série de pirouettes, il passa de cordes en cordes, voltigeant avec grâce et harmonie, tout en faisant mine de bretter contre un ennemi invisible à l'aide d'un bâton. La gravité semblait ne plus avoir d'emprise sur lui. Les marins, qui pourtant avaient acquis au cours des années passées sur le navire une agilité remarquable, eurent le souffle coupé par les acrobaties du bard. GLissant le long du mât principale, il détendit soudainement ses muscles pour se projeter en avant. Il attrapa in extremis une corde qui raccordait la grande voile à une attache sur une rambarde sur le côté du vaisseau. Gardant son sang froid, il se laissa glisser à toute vitesse et au moment ou il allait s'écraser contre la protection de bois, dont il ne doutait pas du nom du vainqueur en cas de choc, il se laissa tomber pour attérir dans un roulé-boulé contrôlé. Durant cette scène, la lyre avait entamée une musique plus rythmée collant parfaitement avec les voltiges présentées. Respirant un grand coup pour récuperer, Ithilion fit une large courbette de remerciement puis bondit en arrière dans un mains-pieds magnifique, calculé à la perfection pour retomber devant ses pots. Derrière lui, l'horizon s'était considérablement assombrit. La nuit, constellée de milliers d'étoiles, faisait son apparition. Dont l'acteur principale, une sublime lune bien ronde, surplombait l'océan à l'eau devenu noir.

-Seulement ! Être esclave n'était pas un sort plaisant. Même sous le joug d'un dieu. L'équipage et le capitaine décidèrent donc de rompre le pacte et de s'en aller en vitesse. Pensant pouvoir échapper au courroux de leur maitre. L'inévitable les rattrapa indubitablement. Bien plus vite qu'ils ne l'imaginèrent. Kreegan, entrant dans une colère explosif, décida de leur administrer une punition pire que la mort pour leur trahison à une promesse divine. Il les condamna à l'immortalité dans un corps cadavrique. Ainsi ils devinrent ce qu'on appelle des morts vivant, des revenants. Le capitaine Grand, en plus de la vue, perdit immédiatement le toucher, le goût ainsi que l'odorat. Seul le son lui servait de raccord avec la vie. Le galion lugubre se laissa donc dérivé sur la mer. Et les soirs de pleines lunes comme celle-ci...

Le public, complètement envoûté par l'histoire du conteur, n'osèrent jeter qu'un bref coup d'oeil en l'air.Seul le bruit du bateau fendant les vagues et le vent froissant les voiles rompait le silence installé. Satisfait des réactions provoquées par son récit, ithilion poursuivit avec un sourire sadique aux lèvres :

-..Et lorsqu'une brume légère se lève. Apparait alors ce sombre navire pourvut de son horrible équipage grouillant sur le pont avec une envie meurtrière. a ce moment la, il parait que l'on à l'impression que le temps se suspend. Plus de bruit, tout semble fonctionner au ralentie et puis....

Un leger sifflement retentit. Puis des cris stridents précedèrent une bruillante explosion, illuminant le ciel d'une gerbe de couleurs vertes et rouges. Tout les marins se jetèrent au sol, pensant à une attaque. Quelques ego durent même se briser car le pleurs de certains gaillards enjolivèrent la terrifiante scène. Un rire frais éclata. Celui du conteur qui s'esclaffait sans retenu. Certains choisirent de suivre cette voie, mais d'autres n' eurent que l'envie de l'étriper une fois relevé. Ils furent couper dans leurs élans par le récit qui reprenait :

-Ensuite, un carnage sans nom. Tout ceux qui croisent leurs routes sont lacérés, éventrés, transpercés sur le champs. La caractéristique commune des executions, qui rendit ces pirates tristement celèbres, étaient les yeux que le capitaine retirait de ses victimes pour ensuite les manger. Imaginant dans sa folie que cela lui rendrait un jour la vue.

Tout redevint calme sur le bateau. Sous quelques applaudissements le conteur et la musicienne saluèrent les marins.

hrp : voila =) désolé pour l'histoire, j'étais pas trop inspiré XD.

Les marins écoutèrent sans broncher l'histoire du conteur.
Il fallait croire que ces marins n'attendaient que cela, car en les voyant, on aurait pu croire qu'ils étaient redevenus des enfants devant une maitresse ou une maman, au choix. Quoi qu'il en soit, ils écoutaient ton histoire sans se poser de questions et le temps fila sans que personne ne s'en rende compte. Lorsque les deux compères eurent fini leur conte, les hommes se levèrent pour les applaudire et allèrent retrouver leur postes sans demander leur reste, espérant sans doutes que la traversée serait longue histoire d'avoir un peu de bonne humeur sur le navire encore quelques nuits.
Ce fut lorsque tout le monde eut été se coucher que l'alerte retentit.
Bien loin de l'histoire qui les avaient enchanté quelques heures plus tôt, les marins se levèrent en catastrophe le temps de dire "ouf" au son du "abordaaaaage immineeeent" du capitaine. Chacun se retrouva à son poste en un rien de temps et bien que vous ne soyez que deux conteurs, il était évident que vous alliez avoir votre rôle dans cette histoire. Les pirates ne mirent que peu de temps à vous aborder, peut-être deux minutes tout au plus, il fallait dire que non seulement ce n'était pas n'importe quels pirates mais en prime, vous n'étiez pas un bateau vraiment armé pour résister longtemps ... Le Blue Lagoon venait de vous attaquer ... bonne chance !

Il fallut dix minutes tout au plus à l'équipage pour piller le navire. C'est ainsi que tu te retrouveras sur le navire du célèbre Chuck l'écumeur en tant que prisonnier. Et ... le sort des prisonniers n'était pas vraiment enviable.
Enfermés dans la calle du navire, tu n'avais rien pour t'enfuir et tu avais été séparé de ton amie. Bien, les choses n'étaient pas géniales et en prime, cela vous retardait quand même pas mal dans votre mission ! Heureusement, Ptot Tàh n'était pas loin et l'écumeur semblait s'y rendre pour d'obscure raison, peut-être un marché d'esclaves le tentait-il pour vous vendre plutôt que de vous tuer et de ne rien gagner. Quoi qu'il en soit, il était peut-être temps de filer non ? La question était de savoir comment ! Et heureusement pour toi, l'occasion se présentait : le capitaine du navire faisait le compte de ses prises pour voir celles qui valaient le coup d'être vendues, celles qui ne valaient rien du tout et qu'il pouvait laisser filer dans la cité de la mort, la cité du désert et ceux qui devaient mourir. A toi de jouer pour te sauver et sauver ton amie !

[ D'une part désolée du retard, d'autre part, désolée de la rapidité de la chose mais tu n'avais pas les compétences pour te battre contre un pirate, et aller directement sur le lieu de ta mission n'était pas possible. Ne m'en veux pas trop, j'ai tendance à avoir du mal à écrire, surtout en si peu de temps XD Si tu as un souci de compréhension, envoie un MP à Cassandra ^^ ]

-Voyons ce que nous avons la; monsieur Jack.

Le plaisir de se délecter de la peur émanant des prisonniers ressortait distinctement dans le ton cruel du capitaine Chuck. D'un pas tranquille, il parcourait, accompagné de son contre maître, la cale sombre, puant la moisissure accumulée au fil des voyages et qui n'était sans aucun doute jamais nettoyé, afin d'analyser la pêche du dernier abordage.
Sereinement assis dans sa cellule, Ithilion ne se préoccupait pas du tout du pirate qui s'approchait petit à petit de son emplacement. Les sourcils froncés, une main dans ses cheveux, il réfléchissait à un moyen de s'échapper d'ici avec Elionne. Mais il y avait deux problèmes : Le premier était que lui et Elionne étaient séparé. A l'heure actuel, il ne pouvait pas du tout savoir ou elle se trouvait. Le deuxième, la
localisation. Vu le balancement régulier du navire, cela signifiait que les pirates n'avaient pas encore accosté. Ou du moins étaient toujours en pleine mer. Donc même si il parvenait à s'échapper de sa cellule, ou irait-il après ? Plonger dans l'océan? Il y avait plus stupide comme
idée mais celle la n'était pas la plus fameuse.

-Dit moi jeune marin, as tu peur de moi ? demanda Chuck d'une voix mielleuse à un homme, terrifie, qui se trouvait dans la cellule voisine à celle du barde.

Le prochain, c'était lui.En toute vitesse, il se remémora une dernière fois tout le plan qu'il avait échafaudé. Une fois satisfait,il se leva en attendant son tour.

-ou..ou..oui m.m.mon capitaine, bégaya le captif.

Dans ses yeux exorbités se lisaient une terreur son nom que lui inspirait sans doute ce pirate. Celui-ci sourit de satisfaction puis se délaissa de lui pour se placer devant Ithilion.
Grand, le visage dévoré par une épaisse et grasse barbe noir cachant presque une petite bouche à l haleine putride, causé par une dentition mal formé et jaunâtre. De petits yeux noirs moribonds le fixaient sans ciller. Sans doute parce qu'il ne percevait pas la peur chez se prisonnier contrairement à la plupart des autres. Tandis que le pirate le jaugeait silencieusement, l'espiègle conteur lui tira un immense sourire remplie d' insolence dont il avait le secret. Avant de rajouter d'un ton goguenard :

- Alors voila le trou du cul qui à réussi à piller notre bateau. Quel exploit ! Bravo face de pet !

Dans la cale tout le monde retint sa respiration.Oser insulter Chuck l'écumeur relevait de la folie. Nombre de prisonniers moururent sur ce bateau dans des conditions qu'on osait même pas imaginer.


[ edit : bonbah j'ai édité ^^ ]

[ Alours, petite précision : Chuck a les cheveux blancs et la cale du bateau est propre ou un minimum entretenue pour deux raisons, la première étant qu'un navire mal entretenu est une épave prochaine donc peu probable vu que Chuck est le plus craint des pirates et la seconde raison est tout simplement que la nourriture et le rhum sont stockés dans la cale ^^ ]

Le capitaine n'avait que faire des prisonniers, en réalité, peu lui importait qu'ils vivent ou non, ce qui comptait était juste de pouvoir tirer profit de ce qui se trouvait sur les navires victimes, vivant ou non, rien de plus. Ainsi, les misérables qui ne lui offriraient pas leur service ou n'en seraient pas capables seraient vendus aux marchands d'esclaves ni plus ni moins et au moins lui rapporteraient-ils un peu d'argent. Il fallait bien qu'ils lui rapportent quelque chose et si tel était le cas, ils nourriraient les requins au fond des abysses de l'océan. Le capitaine s'avança vers le troupeau de captifs et les observa en silence avant de commencer son petit jeu. De temps à autre, il aimait prendre du bon temps en martyrisant les p'tits jeunes qu'il capturait, comme on dit, chacun ses délires ! Le premier homme se contenta de trembler sans oser répondre et la sentence du capitaine fut directe :

" Planche. "

Le second bégaya quelque chose d'à peine audible du style 'oui mon capitaine' bref, rien à en tirer mais au moins avait-il le courage de répondre. Pour être esclave, c'est tout ce qu'il fallait, il le mit donc dans la file correspondante. Arriva ensuite ton tour et autant le dire ta réponse ... fit rire le capitaine :

" Dis donc toi, tu ne manques pas d'air, trou du cul, tu n'y vas pas de main morte ! "

Son rire cessa aussitôt et il t'empoigna par la gorge sans hésiter puis repris, sa voix aussi froide que la glace.

" L'ennui avec les mortels dans ton genre c'est qu'ils sont inconscients du danger lorsqu'ils en croisent un. Toi mon p'tit, tu seras vendu à Sid. Ah et la pétasse qui t'accompagnais fera surement une très bonne compagne pour le harem de Sid. Suivant ! "

Sans même te regarder une seconde de plus, le capitaine se pencha sur le cas peu enviable du prisonnier suivant. Au moins, tu avais obtenu de te retrouver avec ta compagne, mais était-ce vraiment mieux qu'avant ? Ptot Tàh te le dirait car déjà le navire accostait-il ...

Sid était un homme grand, fin, au visage marqué d'innombrables cicatrices surement dues à des combats dans le passé. Il avait d'ailleurs du être un pirate avant au vue de sa tête mais bon passons. Il se contenta d'acquiescer en te voyant et remis une somme à Chuck qui grimaça, visiblement déçu mais en fin de compte content de pouvoir tirer quelque chose de vous deux. Le pirate partit sans attendre et Sid s'approcha de vous deux :

" T'es mignonne toi ma belle. "

Et bien tu étais dans de beaux draps !

Bon. Tout n'avait pas fonctionner comme il l'aurait voulut. Pour ne pas dire que cela l'avait encore plus enfoncé dans les ennuies.
L'homme fort sympathique qui lui avait adressé un si jolie compliment semblait être son nouveau "maître". Quel horreur ! Dire que cela ne devait être que pour venir chanter musette et non finir en esclave. Au moins, il se trouvait à Ptot Tah. Deplus, une autre bonne nouvelle,Elionne s'avérait être vivante. Tout n'était donc pas perdu.
Mais revenons en plutôt à l affectueuse remarque dont venait d'être complimenter le barde qui, en dépit de sa situation des plus déplorable, gardait un sourire insolent, ainsi que son ironie cinglante qui fusa immédiatement, malgré lui :

- J'espère au moins que vous serez faire la différence lorsque l'idée de me violer vous effleurera l'esprit.


Le goût du sang acre dans sa bouche était vraiment désagréable. N'aillant pas tenter d'éviter le magistral coup de poing que lui avait assené l'esclavagiste, son corps avait littéralement basculé en arrière sous le choc. Ithilion se frotta machinalement la mâchoire pour vérifier qu'il n'avait pas de dents cassés. Puis se releva avec un grognement rauque sous l'effort. Les voyages en cale, si propre soit elle, étaient peu recommandable pour la santé.
Une chose de positive, le dénommé Sid paraissait être venu seul. Une chose négative, il était battis comme une bête, avait beaucoup de cicatrices( résultant sans doute de combat dont l'issue ne faisait aucun doute) et lui la douleur fourmillait dans tout ces membres l'empêchant d'entreprendre quoique ce soit. Il se laissa donc saisir par la poigne puissance de l'homme qui le remit sur pied en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Soulevé aussi lègèrement qu'une plume emporté par le vent. Un plan ! Il fallait en trouver un et rapidement ! Déja, tenter de fuir maintenant serait stupide. Qui sait ? Peut etre que cet homme, si corpulent soit-il, était un champion de la course. En plus, comment savoir si Elionne serait en état de courir ou non ? En effet, sa jambe droite se pliait avec difficulté lorsqu'elle se déplaçait, lui arrachant une grimace de douleur à chaque pas sur son visage sale aux yeux vitreux et fatigués. Des cernes immenses se creusaient sous des paupières gonflées et rougies par les larmes . A quel traitement lui avait-on fait subir sur ce bateau de scélérat ? De fureur, Ithilion serra les poings, a tel point que ses phalanges blanchirent au bout de quelques secondes seulement. Tant pis, il fallait essayer. Sid s'approchait déja avec des liens en cuirs dont il ne pourrait jamais se défaire par la suite. Et une fois dans son repaire, il sera sans doute impossible d'espérer de s en échapper. Les lanières et une poigne d'acier s'approchèrent dangereusement de son bras. Agir ! Maintenant ! Ce m'étant en mouvement, le bard fît une cabriole en arrière et balaya d'un grand geste de la main le sable qui les entouraient. L'atmosphère, au départ lourd par le manque d'air présent dans ce désert infernal,fût rafraichît tout à coup par une puissante brise. Le souffle souleva un nuage de sable enveloppant l'esclavagiste.
Saisissant Elionne par la taille et les genoux, il saisi l'opportunité et s'élança le plus rapidement qu'il pouvait afin de s'éloigner du brigand, toujours aveuglé par la micro tempête de sable qui s'abattait sur ses pauvres petits yeux.

[ J'aimerais que tu évites de manipuler mes PNJ s'il-te-plait, sinon ... j'vais avoir du mal à faire quelque chose moi après XD ]

Sid observait le couple sans rien dire. Il dévorait carrément Elionne du regard, convaincu qu'elle ne tarderait pas à appartenir à son harem personnel et qu'elle ne tarderait pas non plus à rejoindre son lit ce soir-là. Mais pour l'heure, il fallait encore se débarrasser du morpion qui se trouvait à ses côtés et qui semblait se prendre pour un preux chevalier au cœur pur. Bon, il n'avait pas l'air bien épais et ce ne serait pas difficile de s'en débarrasser, que ce soit en le vendant ou en le tuant. Premier point réglé, jusqu'à la remarque fatidique.
Le poing de Sid partit sans même qu'il réfléchisse et atterrit directement dans la figure du petit impertinent, lui décrochant un cri qui lui plu bien. Sur un air tout aussi ironique, il répondit :

" Te violer ma bichette ? Nooon, je préfère les femmes, les vraies. Ta copine fera l'affaire, toi, on verra. Et puis dans son état, la donzelle n'ira pas loin ma bichette. "

Ce qui se passa ensuite, l'homme ne l'avait pas prévu. Il avait cru que sa force suffirait à te maitriser, comme toujours avec les petits plaisantins de ton espèce. Mais non, pour une fois, la première, cela n'avait pas suffit. Il n'avait pas pris en compte ton éventuel don pour manipuler le vent et du coup, il s'était retrouvé piégé comme un nouveau-né dans ton petit tourbillon de sable. Aveuglé par les grains aussi fins que la poussière, il ne put que vous observer partir de loin. Mais croyez-moi, vos ennuis ne sont pas finis car le bonhomme n'est pas si mal placé en ville mais ... nous verrons cela plus tard.

Pour l'heure, tu étais enfin dans la cité du désert et tu allais enfin pouvoir rencontrer ton employeur et être payé. Ce n'était pas trop tôt !
C'est dans cet état d'esprit que tu étais arrivé chez ce monsieur en question. Bien sur, un Nùa avait ouvert la porte et bien sur, l'homme en question était descendu du magnifique escalier qui trônait non loin de l'entrée, habillé richement et surtout, opulent. Il se présenta comme étant un baron et lorsque ce fut fait, il se plains :

" Dis donc, ce retard sera prélevé de votre paye, à moins que vous ayez une bonne excuse. "

C'était à la fois un test et un échappatoire, sans parler que ta compagne avait besoin d'un médecin et que vous aviez besoin d'une bonne planque. Alors petit barde, il était temps de te servir de tes dons maintenant !

[ Je te laisse le soin de raconter tes aventures pour te sortir un peu d'affaires ainsi que de raconter comment tu es parvenu à la maison sans te faire repérer par les hommes de Sid. ]

L'homme semblait particulièrement énervé de votre retard. C'était d'ailleurs limite s'il n'avait pas demandé quelqu'un d'autre pour sa petite idée devant tant de retard. Mais non, fort heureusement, il avait remis cette pensée à demain et vous étiez arrivés entre temps, dans un bien mauvais état certes mais arrivés tout de même. Ne restait plus qu'à lui servir une bonne excuse sans quoi, il y avait fort à parier qu'il ne vous laisserait pas entrer et autrement dit, fini le havre de paix pour échapper à Sid et le médecin pour sauver Elionne. La petite pique sur l'état de son coursier lui fit froncer les sourcils. Visiblement, il n'aimait ni être contredit ni être jugé. Il ravala pourtant sa réplique cinglante en écoutant la suite de tes aventures et ses yeux s'illuminèrent lorsqu'il entendit le nom de "Bleu Lagoon".
Sa curiosité piquée à vif, il fut déçue de voir que tu ne tenais pas à continuer ton histoire tout ça à cause d'une femme qui crachait du sang ... je voyais déjà le moment où il allait te renvoyer pour avoir sali le sol de sa maison mais visiblement, sa curiosité était beaucoup trop éveillée pour qu'il te laisse partir. Sa colère se redirigea vers le Nùa qui avait ouvert la porte.

" Et toi espèce d'abruti, tu ne vois pas qu'elle est malade ? Bon à rien d'idiot, va donc chercher la serpillère et nettoie-moi tout ça si tu ne tiens pas à dormir à la cave ce soir ! "

Sur ce, il se retourna vers vous et, la mine à la fois avide de la suite de ton histoire et dégoutée par la vue de ton amie malade, il t'invita à entrer avec un sourire presque forcé. Il s'égosilla jusqu'à ce qu'un autre esclave apparaisse, ne manquant pas de se faire gronder violemment pour son manque de rapidité à venir et il lui ordonna d'aller chercher le médecin. Décidemment, cet homme était puissant ... autant l'avoir dans sa poche en d'autres termes non ?
Le médecin mit deux minutes à arriver, en réalité, il était habitué aux caprices de l'homme qui s'était carrément acheté ses services et le logeait en échange de ses remèdes et ses diagnostiques. C'était une chance pour Elionne qui semblait bien mal en point. L'homme avait une mine affreuse qui aurait pu faire peur à un mort-vivant mais pour autant, il semblait assez compétant pour être préoccupé par l'état de la demoiselle dès le premier coup d'oeil. Il demanda en Almer au baron de trouver une chambre à "la petite" afin de pouvoir l'examiner sans risque de contamination et afin qu'elle puisse se reposer, le baron acquisça rapidement. Visiblement, il était préoccupé par autre chose.

" A la voir, je pencherais pour le scorbut, pas bien grave, mais je préfère être sur. Je vais l'examiner, en attendant, que personne ne me dérange, si je me trompe, je n'aimerais autant pas que quelqu'un d'autre soit contaminé. "

Le médecin disparu dans les hauteurs de la maison en compagnie d'un esclave Nùa et d'Elionne. Lorsque seul le baron restait dans la pièce, il te proposa de patienter au salon. Immense salon d'ailleurs, richement décoré, pour ne pas dire outrageusement décoré. Au centre trônaient plusieurs fauteuils et canapés, certains recouverts de velours, d'autres de cuir. Il choisit de s'assoir sur un de velours rouge sombre et te proposa de t'assoir en face de lui. Ceci fait, il demanda, excité :

" Alors ? "

Devant ton air étonné, il ajouta, impatient :

" La suite ! "

[ Si tu pensais à une autre maladie, dis-le moi ]

Rassuré par le pronostique rassurant du médecin, Ithilion ne retint pas un long soupire de soulagement. Le baron avait longuement hésité avant de prendre la décision d'aider son amie, il avait même sentie une certaine colère, traduit par la contraction de ses mains ainsi que un rictus d'agacement apparut au coin de ses lèvres pincés. Seulement le récit de ses derniers jours lui avait apparemment sauvé la mise en piquant la curiosité du noble.
Celui-ci l'avait d'ailleurs enjoint de le suivre dans son salon, une magnifique pièce richement décorée ou au centre trônaient des fauteuils en velours, pour patienter durant l'analyse approfondit du cas d'Elionne. Une fois assis, confortablement installé face à face dans les sièges en cuirs rembourrés, le baron lui ordonna immanquablement de poursuivre son histoire, non sans trace d'excitation dans sa voie. Se passant une main dans ses cheveux bleus, salit par la crasse et la poussière, il reprit. Son ton semblait fatigué, monotone. Ce qui n'était guère étonnant compte tenu des derniers événements ou le sommeil n'avait pas été sa première occupation.

-Et bien...ensuite...J en étais ou ?

Ses yeux arrivaient de moins en moins à rester ouvert, il se les frotta lentement à l'aide de ses mains, tout en essayant de se souvenir de l'endroit ou il en était rendu avant d'avoir demandé grâce au seigneur. Le frottement de ses doigts impropres lui brûla sous les paupières le faisant émerger de sa léthargie. Son regard tomba sur les pupilles glacées de colères du baron qui trépignait d'impatience sur son trône, face au manque de réaction du conteur.

-Ah oui ! s'écria ce dernier arborant un sourire faussement enjoué. Le Bleu Lagoon. Bien sachez, mon seigneur, qu'être le prisonnier du plus légendaire et terrifiant des pirates est loin d'être tout repos. Voyez l'état triste dans lequel est mon amie seulement en deux, trois jours de navigations. Au de la de la nourriture infecte, pourtant sans doute au départ comestible, que l'on vous jette. Vous ne pouvez fermer les yeux et étouffer votre malheur par le monde paisible du rêve car le balancement incessant de la cale, le bruit continue des vagues s'écrasant contre la paroi dur sur lequel vous êtes allongés prolongent cruellement votre torture. Arrivé ici, à Ptot Tah, Chuck nous a vendu comme esclaves à une personne peu fréquentable. Puisant dans mes ultimes réserves une fois que l'on fût seul avec le truand, utilisant la sournoiserie comme outil, je réussi à immobiliser l'homme pour ensuite prendre nos jambes à nos cous.

Ithilion s'arrêta dans sa narrations quelques secondes pour récupérer le peu d'esprit encore disponible dans ses réserves et aussi afin d'examiner la réaction du baron à la suite de son récit. Celui-ci le fixait toujours d'un oeil inquisiteur, il était évident qu'il ne piperait mot tant que l'aventure ne sera achevé. Sur son visage boudiné, Ithilion y lut explicitement une sorte d'avertissement, comme quoi , il ne vaudrait mieux pas qu'il s'avise de s'arrêter une nouvelle fois quelques l'en soit la raison. Ne soutenant son regard plus longtemps, non par crainte ou soumission, pour tout simplement ne pas attiser la fureur du noble aux nerfs déjà assez chauffés dont le rétablissement d'Elionne dépendait entièrement de son humeur. Ithilion continua, approchant bientôt de la fin du calvaire:

-Je suis né ici à Almer. Dans les bas quartiers si vous voulez tout savoir. Me faufiler et nous cacher dans ces rues fût un jeu d'enfant comparer aux épreuves que nous avions subit. C'est alors que nous nous sommes rappelé du but de notre présence ici. Nous sous sommes donc rendu à vôtre adresse que nous avons trouvés à l'aide d'une milice qui patrouillait dans les rues. Nous voyant vêtus et aussi malpropre qu'un mendiant, ils faillirent nous arrêter mais nous russisâmes à les convaincre. Ainsi nous voila dans votre demeure, à votre demande. Maintenant,monseigneur, permettez moi justement de vous demander la raison de notre compagnie en ses lieux?

[ Mhm la cité s'appelle Ptot Tàh et y vivent des Almers ^^" ]

L'homme pouvait déjà paraitre avide à la base. Ça se voyait rien qu'en observant tout ce qu'il y avait ici, dans sa demeure, sachant que tu n'avais vu que deux pièces pour le moment, à savoir l'entrée monumentale et le salon richement décoré. Je te laisse donc imaginer ce qu'il en était du reste de la demeure. Mais pour l'heure, l'homme n'était pas avide de richesses mais plutôt avide de ce que tu allais lui raconter. Il attendait, comme pendu à tes lèvres, que tu finisses ton récit. Il était bien sur évident que de ton récit dépendrait ta survie comme celle de ton amie car si on soignait facilement le scorbut de nos jours, il était également facile d'ordonner à ce qu'on la laisse mourir sans lui administrer les soins nécessaires à sa guérison. En d'autres termes, tu étais tout autant piégé que lorsque tu t'étais retrouvé entre les mains de Chuck ou de Sid.
Le baron attendit un moment, sans doutes deux ou trois minutes en réalité, pour te répondre. Visiblement, il n'aimait pas le ton que tu employais pour lui parler ou alors, il réfléchissait peut-être tout simplement à ce que tu venais de lui raconter. Quoi qu'il en soit, lorsqu'il reprit la parole, son sourire commercial se dessina sur ses lèvres :

" Et bien, quelle aventure ! Chuck l'écumeur, rien que ça ! C'est vraiment palpitant. "

Il ne cachait pas son jeu, peut-être même aurait-il voulu être à ta place enfin façon de parler hein bien sur. Les nobles restaient des nobles ... mais quoi qu'il en soit, il semblait ravi de ton récit et pour toi, c'était le principal.

" Ah les rues ne sont plus ce qu'elles étaient et ces truands qui parcourent la ville ... c'est pire qu'une plaie voyez-vous. Vous en capturez un et il en revient trois ! "

Il semblait en colère quoi que pas vraiment en faite, comme si la situation l'amusait, c'était difficile à décrire. Mais bon, il continua sur sa lancée :

" Pourquoi vous avoir fait venir ici ... mhm pourquoi oui tiens ? "

" Ah ! Suis-je bête ! "reprit-il presque aussitôt.

" Voyez-vous, mon jeune fils est passionné d'histoire et j'ai ouïe dire qu'une bataille avait récemment eut lieu à Tamawa me semble-t-il, aussi, je souhaiterais que vous trouviez toutes les informations nécessaires pour la lui conter. Grandeur nature vous voyez le genre non ? Mais pour l'heure, il est tard, vous aurez la journée de demain pour faire vos recherches, en attendant, il va vous montrer votre chambre. "

Un majordome sortit de l'ombre comme s'il avait toujours été là et te proposa de le suivre. Bien évidemment, cette maison était un vrai labyrinthe ... il te conduisit à une chambre.

[ ... ]

Il devait être neuf heures du matin lorsqu'un coup retentit à ta porte. Le même majordome se trouvait derrière, t'attendant. Une fois en bas, le baron était là également accompagné de son fils, âgé tout au plus d'une quinzaine d'années. Brun aux yeux verts, le visage fin, la silhouette élancée, il tenait certainement plus de sa maman que de son père. Quoi qu'il en soit, son père parla le premier :

" Ah vous êtes réveillé ! Je vous laisse la journée pour trouver ce dont je vous ai parlé, j'ai à faire avec mon fils, soyez de retour pour vingt heures. "

Sans plus tarder, il quitta la pièce.

Ithilion resta quelques minutes cloitrés dans sa pièce une fois que le baron fût sortie. Ses pensées contrées d'abord sur ce travail herculéen que son employeur lui avait confié. Grandeur nature mais qu'imaginait-il? Ce n'était pas une question de mauvaise volonté, mais surtout de moyen car apparemment le noble, dans un état d'esprit égale à celui de sa classe social, ne semblait pas disposé à débourser la moindre pièce d'or suppémentaire que pour la rétribution du pauvre barde. Pourtant ce n'était pas le manque d'informations sur le sujet qui lui ferait défaut. En d'autre terme, il allait falloir être plus que convainquant pour dégoter quelques acteurs qui veuillent bien l'aider. Tache perdue d'avance, sans aucun doute. Une image se forma dans sa tête, celle d'une magnifique jeune femme au teint matte à la longue chevelure noir et aux yeux verts émeraude envoutant. Elionne. Depuis hier soir, il n'avait pas reçu de nouvelle concernant l'état de santé de son amie. D'après le médecin ses jours ne seraient pas en danger mais peut être que cela s'était aggravé au cours de la nuit ?
Une nouvelle image surgit brusquement à son esprit. Les sourcils du conteur se plissèrent lorsque les détails de l'images se précisèrent. Une grande clairière au milieu d'une immense forêt ou l'obscurité n'était combattue que par les rayons d'une belle pleine lune. A sa droite se tenait une personne vêtu d'une longue cape noir se fondant dans la nuit.Pour le peu qu'il pouvait le voir, son visage portait un étrange masque qui représentait la tristesse. Deux orbites noirs en guise d'oeil et un sourire à l'envers. D'ailleurs maintenant qu'il y prêtait attention, bien que ce souvenir restait flou, la scène possédait des angles morts comme si lui aussi regardait à travers un objet du genre d'une jumelle ou ... d'un masque.
Revenant au monde réel, un vertige le prit inopinément lorsqu'il voulut se lever de son fauteuil dans lequel il était confortablement installé. Se laissant retomber mollement sur le cuir mou, il attendit quelque seconde que passe son tournis. Celui-ci ne s'arrêta pas. Au contraire, son crâne allait exploser sous la pression qui s'installait à l'intérieur. Des milliers de souvenirs dont il n'avait jamais vu surgirent instantanément en lui. Cela avait l'effet de millier d'aiguilles qu'on lui planterait cruellement une par une dans sa cervelle jusqu'a ce l'inconscience s'empare enfin de lui.

"ou suis-je?"


Le néant ! Un vide absolu régnant autour de lui dans lequel aucun son ou aucun image ne parvenait jusqu' à lui. Seul ses pensées et le battement de son coeur subsistaient encore. A l'entente de son organe qui semblait vouloir s'échapper de son corps, un sentiment d'angoisse s'empara de lui. Un stress incontrôlé qui lui donna envie de hurler sa peur, son désespoir, cette injustice. Sa bouche, si il en possédait toujours une, ne fit que s'ouvrir misérablement sans pour autant laisser échapper le moindre gémissement.

"serait-ce la mort ? Enfin?"

Au fin des ténèbres, comme une réponse à la question d'Ithilion, un flash illumina l'environnement et engloba l'homme qui du se protéger les yeux. Ce fût alors, apparut de nul part, une succession d'images défilant à toutes vitesses jaillirent à l'intérieur de sa tête.

" L'Ordre........Indy........toutes les preuves.....kolïn.........devons resté secret.........Almar.....illusion pour l'éternité......."

Les images représentaient des pièces souvent sombres, mal éclairés qu'il ne connaissait absolument pas. Des scènes ou ils se trouvaient face à des personnes qu'il n'avait jamais vu. La présence de l'individu masqué juste en face de lui. Une nouvelle fois cette clairière, mais maintenant se trouvait une femme en son centre. Une allure élancé, un visage aux regard qui soumettrait n'importe quel homme le croisant. Elle parcontre Ithilion savait très bien de qui il s'agissait pour avoir parcourut de nombreux kilomètres en sa présence. Elionne !

La transe dans laquelle était plongée Ithilion lui provoqua des spasmes violents. Sans qu'il en eut conscience, il s'effondra brutalement du fauteuil. Sa crise d'epilespie dura une bonne minute puis son corps redevint subitement inerte. Meurtrie par les chocs avec les objets environnement tel la petite table en bois massif mais cela Ithilion s'en moquait éperdument car, toujours inconscient, la douleur ne l'affectait pas le moins du monde. Du moins pour l'instant. décidément la journée allait être longue.

Le temps était sans doutes passé plus vite que tu ne l'avais prévu car quand le noble revint avec son fils sur les talons, tu n'avais pas bougé de la pièce, toujours étendu non plus sur le sol mais sur le canapé frais en cuir noir. Ah moins que ce ne soit celui en velours, quoi qu'il en soit, tu n'avais pas bougé d'un pouce et bien évidemment, tu n'avais pas cherché les informations demandées ce qui, il fallait l'avouer, n'allait pas jouer en ta faveur.
L'homme entra dans le salon, encore persuadé que tu avais fait ce pourquoi il t'avait engagé : trouver des informations sur la bataille ayant eut lieu à Tamawa. Il entra donc, la bouche en cœur, dans la pièce et ce qu'il vit réussi à le convaincre que tu n'avais pas fait ce pourquoi il t'avait engagé. Pour autant, il préféra te demander ce qu'il en était car après tout, peut-être que tout cela n'était qu'une mise en scène.

" Alors jeune barde, vos recherches ont-elles été fructueuses ? "

Il attendit ta réponse, près à agir en conséquence.

[ Désolée pour cette réponse mais je n'avais rien d'autre à dire ... disons que tu ne m'as pas laissé beaucoup de possibilités d'action XD ]

[ Ithilion > Je cloture la mission dans ce post étant donné que tu ne suis pas mes indications concernant ce que tu dois faire. ]

Le baron était clairement en colère, visiblement, il n'appréciait pas ton comportement. Il s'attendait à ce que tu ai trouvé les informations que tu lui demandais et espérais vraiment que la menace qu'il avait fait peser sur ta compagne suffirait à te convaincre de faire ce qu'il voulait. Il avait l'habitude qu'on obéisse à ses moindres caprices et forcément, ton contre-temps ne lui plaisait pas. C'était logique non ?
Quoi qu'il en soit, il se retira en te laissant seul dans la pièce.

[ ... ]

La porte s'ouvrit doucement sur une chambre aux couleurs pâles. Du rose pâle sur les murs et du bleu pour les tentures. Visiblement, cette chambre était celle d'une femme et d'ailleurs, la silhouette, qui dormait dans le lit au centre de la chambre, non loin de la fenêtre, semblait celle d'une femme. Elionne. Elle était là, avec les secrets et les questions dont elle seule avait les réponses. Elle était allongée, visiblement affaiblie mais avec de plus belles couleurs que lorsque tu l'avais quitté. Désormais, il était temps pour toi de décider ce que tu allais faire. La mission du MJ s'arrête là et commence la tienne. Bon courage !

[ Mission terminée ]
[ Tu peux poster à la suite si tu le souhaites, sinon, merci d'avoir participé à cette mission. ]