Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]

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Chef soleil noir
Elly
Elly
Féminin Nombre de messages : 281
Âge : 32
Race et âge : Nùa - 32 ans
Cité : Erathia/La Troupe
Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin

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[F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptyDim 14 Nov - 3:26

La scène qui va suivre se déroule une nuit d'automne 147, à Stroghein. Le ciel est sombre, sans étoiles ni Lune mais aussi sans nuages. Pas un oiseau ne traverse la toile bleu nuit, pas un insecte nocturne ne trouble l'air.
Il y a de la brume sur la ville. Une brume épaisse, dense, qui est tombée du firmament une fois que le soleil se fût caché derrière l'horizon. La visibilité est mauvaise, impossible de discerner quoi que ce soit à travers l'écran de brouillard.

Nous sommes à la périphérie de Stroghein, au pied des remparts de la ville. Les murs de grosses pierres écrues, hauts de 3 mètres, s'érigent fièrement, infranchissables obstacles, et narguent l'extérieur de la Cité. Cette défense était efficace, et symbolisait spatialement la puissance des Astrogs, leur poids dans le monde d'Azthia, leur pérennité.
L'air est meublé par les bruits sourds provenant du coeur de la ville. Charrues, chevaux, grabuges ou transactions, le tout formait une harmonie singulière et appréciable, une berceuse extravagante et rythmée.
Ici, personne ne dormait en même temps, et il y avait toujours de l'agitation, des allées et venues dans les rues principales de la ville; vie économique bouillante et hyperactive, incessant remue-ménage insomniaque.
Le vent qui soufflait si souvent depuis le port était absent, et l'air stagnait, lesté de cette brume ramassée. L'atmosphère avait quelque chose de sinistre et d'inquiétant; l'on eût dit qu'une bête, tapie dans l'obscurité attendait, patiente et assoiffée, que quelqu'un passât pour le happer dans les ténèbres cabalistiques.


Elly Sora arpentait les remparts de Stroghein. Elle devait être la seule âme vivante alentours, et faisait fi de l'ambiance lugubre qui régnait.
C'était elle qu'il fallait craindre. Elle était plus animale que les bêtes féroces, moins sensible que les êtres humains. Elly était impitoyable, mue par une main invisible, vengeresse ou frustrée, qu'importe : le danger, en cette nuit sans Lune, c'était elle.

Gracieuse et altière, elle longeait les murs, le visage fermé, ses yeux noisette résolument fixes, le souffle insaisissable. Ses pieds foulaient l'herbe humide en ne laissant aucune empreinte, le Nùa était furtive et fugace, une ombre ondoyante et éphémère dans le décor de la nuit.

Elle avait pénétré la ville clandestinement, avait passé les remparts réputés invincibles de Stroghein. Sans aucune peur, la jeune femme avançait, imperturbable et concentrée, sensible à chaque bruit ou changement d'odeur.
Cette nuit, un Astrog allait mourir. Ou plutôt : cette nuit, un Astrog allait mourir assassiné.

L'homme en question était un idiot. Un idiot riche et convaincu de la portée de ses actions. Un dissident politique aussi, qui menaçait l'Oblat et sa couronne. Il pensait mener ses actions dans l'ombre, il pensait cacher à la perfection son double-jeu... il ignorait que les murs mêmes ont des oreilles, et que tout ce sait toujours.
Le gouvernement avait su, d'une manière ou d'une autre, qu'un insoumis programmait un coup d'Etat. Incognito, l'homme fomentait une rébellion dans les bas quartiers de Stroghein, construisant son projet sur la colère et le ressenti.

Plus pour longtemps, Elly Sora arrivait.

Elle avait été choisie pour cette tâche pour différentes raisons. D'abord, pour son efficacité : Elly ne faillait pas, jamais. Ensuite pour sa mobilité : elle faisait partie de la Troupe, qui avait donné un spectacle quelques jours auparavant, et on incriminerait difficilement le joyeux groupe de saltimbanques dans le meurtre du bourgeois.

Après avoir retrouvé la demeure de sa victime, Elly Sora s'y était infiltrée, par un balcon qu'elle avait escaladé sans problèmes. Elle avait ensuite traversé silencieusement les couloirs superbes de la maison cossue, et trouvé la chambre de l'Astrog, dissimulée derrière un rideau lourd et pourpre.
Légère et discrète, la respiration coupée, Elly Sora s'était glissée jusqu'à la couche du fat. Il était obèse, et laid. Un gros plein de soupe qui pensait que la masse adipeuse allait de pair avec l'opulence. Même si elle ne le tuait pas, ce porc mourrait bientôt, d'une crise cardiaque ou de la goutte.
Elle ne lui en laisserait pas le temps. Les minutes étaient comptées.

A ses côtés, une jolie et jeune femme nue, à la chevelure rousse, dormait, ses formes généreuses épousées par le matelas confortable et les draps de soie.
Elle ne changeait pas les plans de la Nùa.

Elly Sora analysa la scène une seconde tout au plus, comme pour se souvenir de la quiétude qui régnait. Puis, d'un mouvement rapide, elle dégaina de sa ceinture un poignard rubicond, qui étincelait malgré l'absence de lumière.

Ce fut bref. L'arme blanche trancha rapidement le cou de l'Astrog, passant outre les couches successives de graisse. Le malheureux s'éveilla, les yeux révulsés mais incapable d'émettre le moindre son. Son sang chaud tachait les draps blancs, le matelas épongeait le liquide. La jolie rousse n'avait même pas bougé. Elly Sora avait mené à bien sa tâche.

Aussi discrètement et posément qu'à l'allée, elle était sortie de l'habitation et se dirigeait vers les remparts, lorsqu'elle fut arrêtée par quatre hommes, dont le visage était dissimulé sous une sorte de cagoule. Ils voulaient la cerner, la détrousser, l'abuser, pensant qu'elle n'était qu'une domestique insomniaque ou cachotière.

Ce n'était pas le cas, et ses opposants allaient bientôt s'en apercevoir.


Dernière édition par Elly le Jeu 2 Déc - 13:45, édité 2 fois
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Tenargir
Tenargir
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Re: [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptyMar 16 Nov - 14:16

La nuit était déjà avancée et peu osait s'avancer dans les rues de Storgheim, même sous le couvert de la nuit. Et pour cause, beaucoup de bandits et autres infâmes personnes traînaient dans les rues empêchant le bon sommeil de la cité. Tenargir maître du deuxième ordre avait été appelé par Storgheim pour rétablir un semblant d'ordre dans les rues et traquaient divers assassins qui restaient insaisissables aux mains de la garde. On raconte aussi que même la garde royale avait échoué devant l'entreprise et les autorités locales n'avaient eu d'autres recours que de contacter les templiers de l'aube qui en échange d'une somme très rondelette avait dépêché un élément des maîtres. Ce maître, Tenargir était par ces capacités le plus amène à réaliser une telle tâche.

Quand ce dernier apprit la nouvelle de la mission, une lueur de joie brilla dans ces yeux et il partit dans l'heure. Sur son cheval noir de jais, il s'élança traversant une multitude de paysage dont la beauté de certains étaient légendaires. A leurs vues, Tenargir se promit de s'arrêter au retour pour pouvoir profiter du voyage. En effet, il avait l'intention de remplir sa mission rapidement comme il l'avait toujours fait. Il adressa une prière muette à Oneiros pour qu'il n'est pas trop de travail à réaliser...

Mais apparemment Oneiros avait décidé de bouder aujourd'hui car il tomba dans 3 embuscades au cours du voyage. La première et la deuxième s'arrêtèrent même avant de commencer quand Tenargir libéra son pouvoir. Les esprits plutôt faible de ces ennemis cédèrent sous la pression et toute envie de violence fut remplacé par de l'amitié et la joie de vivre. Mais là où les choses se compliquèrent, c'est lorsqu'il rencontra une escouade d'anciens gardes rompus aux combats qui étaient devenus des mercenaires sans foi ni vergogne. Son pouvoir ne suffirait pas à tous les avoir et il dut dégainer son arme runique.

A sa vue, les yeux des bandits brillèrent en pensant déjà à la fortune qu'ils allaient pouvoir amasser en vendant l'objet. Mais une hésitation faisait surface en voyant le combattant dont la capuche cachait le haut du visage. Des gouttes de sueurs perlèrent de ci delà sur les contours des visages tendus. Puis l'instant qui flottait dans une sorte d'immobilité se brisa brutalement lorsqu'ils chargèrent leur adversaire. La lame dorée étincela, la dague chanta et le corps de Tenargir virevolta dans le ciel. Quelques minutes plus tard, une caravane passa au même endroit, et à la vue de ces pillards sans vie beaucoup imaginèrent douloureusement ce qui s'étaient passés. Chaque corps contenait une fente, au milieu du coeur...

La nuit s'approchait à grand pas et déjà le soleil amorçait son coucher rougeoyant. La porte de Storgheim commençait déjà à se refermer et les gardes anxieux scrutait la foule d'un air menaçant. La dernière silhouette a passé fut arrêté par les gardes. ces derniers se méfiaient beaucoup des nouveaux arrivants surtout en ces temps troubles où des assassins arrivaient à leurs échapper. Sous sa capuche, l'homme échangea quelques paroles avec les gardes et sortit un papier portant le sceau du temple de l'aube. Une mine réjouit remplaça alors les regards méfiants et Tenargir apprit les dernières nouvelles comme quoi des assassins hantaient la nuit. Toute fois leurs cibles étaient flous et les personnes ciblées arrangeait presque le gouvernement de Storgheim. Mais quand des plaintes et des accusations affluèrent à l'administration de Storgheim, on décida malgré tout d'arrêter les assassins. Et devant les cuisants échec à répétition, le gouvernement avait fait appel aux templiers.

Le dirigeant de Storgheim avait mis à sa disposition un corps de gardes d'une dizaine d'hommes censés l'aider dans sa tâche. Des vétérans de la guerre dont les aptitudes étaient certaines. Mais au fond de lui, le templier se doutait que l'assassin serait plus fort que les gardes. Il ne restait plus qu'à le prouver et Tenargir eut cette surprise dans la soirée.

Lui et ces hommes s'étaient embusqués près des instances politiques opposés au gouvernement en vigueur. La chance fut ce soir à ces côtés quand des éclats de voix retentirent près des bâtiments Ouest. Puis un cri féminin retentit d'une chambre proche de sa position et Tenargir sut que le méfait était déjà commis. Lui et ces gardes se rapprochèrent de l'origine des bruits et aperçurent 4 individus dont le visage était masqué ainsi qu'une silhouette féminine. Tenargir pensait que les 4 individus étaient les assassins recherchés de tous et alors qu'il allait donner l'ordre de capturer les 4 hommes, son ordre se mua en profond silence.
La jeune femme s'était mis en mouvement rapide, puissante, efficace.: une Nuas...

Cette vérité s'imposa fort en lui et son coeur rata un battement. Mais cette soudaine affection s'effaça lorsqu'il vit de quoi était capable la Nuas. Ils n'avaient aucune chance et elle leur montra très clairement en les éliminant tout simplement. Les soldats à ces côtés hésitèrent devant la scène qu'il venait voir.

-Faites sonner l'alarme et sortez les archers de leurs couchettes. Que tous les hommes encerclent la ville pour qu'elle ne s'échappe pas. Je m'occupe de cette jeune demoiselle mais faites vite car le futur n'est aujourd'hui que hasard.

Après avoir donné les ordres, il vit la jeune femme qui commençait à s'éloigner vers les murailles mais Tenargir jaillit de sa cachette et s'interposa entre elle et les murailles. Ces sens étaient aux aguets et sa concentration montrait qu'il envisageait la possibilité d'un combat.

-Enchantée demoiselle, pourriez-vous m'expliquer ce que fait une Nuas en pleine nuit au milieu d'une ville censé dormir ?
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Chef soleil noir
Elly
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Re: [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptyDim 21 Nov - 14:16

La nuit était propice à Elly Sora. Lorsque le Soleil avait passé l'horizon, et que les ténèbres avaient envahi le ciel sombre, la Nùa se sentait à son aise. Tous ses sens s'aiguisaient, une bestialité s'emparait d'elle, et l'air frais de la nuit qu'elle humait profondément la revigorait, et la rendait plus appliquée encore que le jour.

Les quatre brigands qui s'étaient opposé à elle n'avaient pas fait long feu. Fluidement, elle avait glissé vers eux, comme une ombre dans l'obscurité, et sans qu'ils aient eu le temps de se mouvoir, ou de ricaner, Elly leur avait sectionné la jugulaire d'un coup précis, rapidement et froidement. Autour d'elle, les bougres gesticulaient, l'un se tenant la gorge, comme s'il espérait que le sang s'arrêterait de sourdre de la plaie béante, et cet autre là, tentait vainement de retirer la cagoule qui lui couvrait le visage, stérile initiative... Ils lui donnaient envie de rire à gorge déployée, chose que la jeune femme ne faisait jamais.
Oui, décidément, la nuit lui seyait bien, et c'était un bonheur que de voir ces âmes s'envoler les unes après les autres, discrètement dans la brume opaque.

Cette brume, peut-être étaient-ce les mânes qui erraient ici-bas, prisonnières à l'état gazeux, condamnées à flotter ça et là pour toute l'éternité et bien plus encore.

Quoi qu'il en soit, mieux valait pour Elly Sora qu'elle ne s'attardât pas en ces lieux. Le cri qui avait transpercé le silence nocturne laissait croire que la jolie rousse de tout à l'heure s'était tout de même réveillée, et la jeune assassin anticipait l'arrivée des autorités de la ville, qui nierait tout implication avec le meurtre du bourgeois séditieux. Elly ne voulait pas voir tous les habitants arriver, et peut-être la reconnaître.

Laissant derrière elle les quatre corps désormais immobiles, elle abandonna la contemplation de l'agonie des brigands pour vite de diriger vers la muraille de Stroghein. Elle avait ouï une voix forte derrière elle qui demandait des renforts, et Elly Sora préférait éviter de rencontrer les autorités : tuer les malfrats était une chose, tuer les représentants de l'ordre en était une autre, et éliminer ces gardes entacherait sa réputation de professionnelle.

Mais a priori, les choses allaient prendre un tout autre tournant.

Alors que la saltimbanque s'apprêtait à emprunter le passage dont elle avait usé pour s'infiltrer dans la Cité, surgit non loin d'elle, du brouillard gris, une silhouette humaine.
Haute, informe, grise, une arme longue au côté, l'on eût dit la Mort elle-même venue rendre justice parmi les vivants, venue prendre la vie d'Elly Sora.

Mais cette forme n'était qu'humaine. Humaine, et masculine. L'homme qui parlait avait une voix grave, profonde, pénétrante et calme, plate et régulière. Il était clair, sans courtoisie et sans faux-semblants : il ferait tout son possible pour l'empêcher de sortir de Storghein. Et son échappatoire qui était si proche...

Elly Sora ne s'était pas laissée surprendre par l'arrivée inopinée du soldat. Dès les premiers sons, elle s'était mise en position de combat, prête à en démordre s'il le fallait. Vraiment, elle passerait le mot à Jillian : c'était la ville qui l'engageait, et c'étaient les garde eux-mêmes qui la poursuivaient.
Elle détailla la silhouette qui était à environ deux mètres devant elle. C'était quelqu'un de très grand, assez mince, mais la brume l'empêchait de voir la facture de son arme, le tissu de son vêtement, et encore moins le visage de l'enquiquineur, dissimulé par une capuche. Détail qu'Elly nota, et qui lui mit la puce à l'oreille : les soldats avaient un uniforme, et pas de capuche, même ici, à Stroghein.


...pourriez-vous m'expliquer ce que fait une Nùa en pleine nuit...

Une Nùa. Une Nùa. Elly était étonnée que l'homme ait réussi à distinguer cet élément à travers le brouillard qui flottait ce soir-là. Observateur, rapide, et à la tête d'un petit régiment. Il faudrait à Elly Sora un peu de ruse et de maîtrise d'elle-même pour échapper à cet homme-là. Heureusement qu'elle possédait l'une et l'autre de ces qualités.

La meilleure solution était de ne pas lui répondre. La parole est traître, et il n'est de meilleur sage que celui qui s'exprime peur. Parler, parler pour dire quoi? Qu'elle ne faisait que se balader? Qu'elle avait tué cinq hommes ce soir? Que cet individu la gênait, et qu'elle avait été envoyée par les hautes autorités mêmes?
A quoi bon?
Il y avait peu de temps encore, Elly Sora croupissait dans une petite pièce d'un grand manoir sombre, elle s'était habituée à ne jamais s'exprimer inutilement. Mieux valait ne rien dire qu'en dire trop.

Elle allait fuir, glisser entre les mains de l'inconnu encapuchonné, emprunter l'issue de secours, et retourner auprès de La Troupe.

En gardant sa position de défense, les jambes pliées, prête à bondir ou à esquiver, Elly commença à se mouvoir. Doucement, en entrecroisant ses pieds, elle translatait sur la droite, aussi lestement que la brume.
Cet homme ne serait qu'un léger contretemps.


[HJ : la description se fait en italique Smile]
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Tenargir
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Re: [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptyVen 26 Nov - 11:41

Une brume commençait à recouvrir la cité et des feux s'allumaient dans toute la citée. La nouvelle de l'assassinant avait vite circulé apparemment mais Tenargir se retrouvait à un problème de taille. L'assassin lui faisait face et ce n'était pas une débutante. Son attitude vu par un spectateur peu attentif aurait pu paraître décontracté, pourtant il n'en était rien. Sa concentration brillait dans ces yeux bleus, et sa garde couvrait la totalité de son corps. La nuas ne prit pas la peine de répondre et un fin sourire apparut sur le visage du Templier. Maline la demoiselle, elle préférait ne pas parler pour éviter de se laisser emprisonner par des paroles qui pourraient semer le doute dans son esprit.

Un pas à droite, puis un autre, elle se mettait en mouvement. Gagner du temps, c'était une priorité pour Tenargir et il ne souhaitait pas régler la situation dans le sang mais plutôt par la diplomatie et pour cela il avait besoin de Oneiros. Une flamme s'alluma au fond de ces yeux, sa capuche tomba de ces épaules, ces yeux bleus fixant intensément ceux de la jeune Nuas.

Son esprit s'envola vers l'assassin, et montra des images de bonheur sans violence ni haine, un monde régit par la nature où l'amitié et l'entraide sont quotidien. son esprit envoyait un flot d'images et de pensées pour ancrer un doute dans l'esprit de la demoiselle. Il lui montra un monde utopique qui grâce à ces pensées prit une teinte de réalité possible. Puis adressant une prière muette à Oneiros, un bruit étouffée semblable à l'ouverture d'une boîte se fit entendre. La boîte de Pandore.

La flamme devint un feu ardent et ce feu se fixa dans les yeux de l'assassin. Tenargir libéra une première émotion plutôt positive. Une vague d'énergie remplit d'amitié et de tendresse s'imposa dans l'esprit de la Nuas. Un espoir remonta à la surface, celui de voir son peuple libre. Et alors que l'image allait prendre vie, une émotion la remplaça celle du remord et du doute. Tenargir usait du pouvoir accordé par Oneiros et la succession d'émotion était parfaitement calculée pour infliger un maximum de dégâts à sa victime.

il usa ensuite de son esprit pour envoyer des paroles muettes aux oreilles mais parfaitement audible pour la demoiselle. Une voix chaleureuse de femme remplaça la sienne et s'adressa à la jeune fille:


-Que diront les autorités quand ils verront qu'une Nuas assassine les gens d'une cité ? Notre peuple a été brisé et il l'est encore mais si tu ne t'arrêtes pas maintenant, alors il périront tous. Est ce que tu souhaites vraiment cela ? Mon enfant...

Tenargir savait que très peu de Nuas connaissait ces parents et ce sujet était très sensible dans son peuple. C'est pourquoi il avait touché une hypothétique corde sensible en canalisant son énergie pour tenter d'écrouler l'esprit de la Nuas. Les gouttes de sueur qui étaient apparus sur son visage lors de l'effort s'effacèrent quand Tenargir arrêta d'utiliser son pouvoir. Il avait envoyé une forte dose et il ne doutait pas de la réussite de son entreprise, car personne n'avait jamais réussi à contrer son pouvoir.

Il s'avança alors vers la silhouette, sa main sur son arme au cas où...


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Elly
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Re: [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptySam 27 Nov - 7:18

La jeune femme évoluait toujours vers la droite, doucement. Deux mètres cinquante environ la séparaient du rempart, qui allait lui permettre de s'échapper de Stroghein. Il fallait aller vite, les archers et la milice arriveraient bientôt.
Deux mètres encore, et elle aurait accompli sa mission. Elle ne faillirait pas.

Ses yeux noisette fixaient le grand homme, plus sombres que de coutume, emplis de concentration.
Les méninges de son cerveau s'étaient ébranlés, et Elly Sora se préparait à réagir à toute susceptible offensive. Elle conservait sa garde, prête à parer tous les coups, quelle que soit leur provenance.

La scène était calme, le bruit quelque peu étouffé des Astrogs nocturnes leur parvenait. Quoi qu'il puisse arriver, ce serait rapide.

Mais tout ne se passa pas comme Elly l'avait pensé.

Alors qu'elle continuait sa lente progression, imperturbable, la capuche de son opposant tomba, découvrant un visage harmonieux, sans être beau. Il avait un menton carré, surmonté d'une bouche sèche et assez fine, qu'une moustache brune venait orner. Ses cheveux tiraient vers le châtain, et lui arrivaient un peu au-dessus des épaules; ils semblaient épais, souples et doux. Des traits émaciés, fort marqués au niveau des pommettes, donnaient à l'ensemble une apparente dureté, que tranchait un regard bleu océan, étrangement éclatant pour une nuit sans Lune.

C'est alors qu'Elly notait ce détail que quelque chose survint.
Difficile de décrire le phénomène qui se produisit. Objectivement, rien ne semblait avoir changé entre les deux personnages, si ce n'était peut-être, que les petits pas de l'assassin s'étaient faits un peu plus petits encore. Subjectivement, la concentration de Elly Sora se troublait.
Elle ressentait comme une gêne, désagréable au possible mais vague. Loin, dans les confins de sa conscience, on gigotait, on s'agitait, un sentiment se tortillait, et tentait de se libérer des lourdes chaînes qui le maintenaient prisonnier. Chose étrange que cela.

Bonheur, nature, amitié, entraide... toutes ces notions, Elly les avaient enterrées depuis de longues années. A un point tel que c'était à se demander si jamais elles avaient existé dans le for intérieur de la Nùa. Un embryon de sentiments qui n'avait jamais connu la division cellulaire, voilà ce qu'elles étaient. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, Elly n'avait jamais connu que le malheur, la pierre froide du manoir dans lequel elle travaillait, l'inimitié, la servitude. Des états d'âme bien différents de ceux qui tentaient vainement d'émerger dans ses pensées. Ce n'était pas le doute que la Nùa ressentait, mais une incommodité colossale, obèse, semblable à celle que l'on ressent lorsqu'un mot vous échappe, alors qu'il est juste là, "au bout de la langue".

Le regard bleu de son adversaire semblait s'être intensifié, rivé dans les yeux noisette de Elly Sora. D'ailleurs, cette dernière n'avait plus en tête l'issue qui n'était qu'à quelques décimètres d'elle, dissimulée dans l'obscurité et le brouillard, et elle s'était immobilisée, toujours sur ses gardes, mais troublée tout de même.

Et puis, sans qu'elle sache pourquoi, c'est l'image des Nùas qui s'imposa à elle. Quelle en était la raison ? Elly se doutait que son opposant y était pour quelque chose. Elle luttait intérieurement pour repousser les représentations qui voulaient la soumettre, tout en essayant de conserver assez de lucidité pour réagir en cas d'attaque. L'exercice était difficile, autant psychologique que physiquement.

Les Nùas... Ce peuple dont elle était issue. Elly Sora devait être âgée de sept, ou huit ans quand on l'avait arrachée à sa terre natale. De celle-ci elle n'a aucun souvenir, pas plus que de ses parents, sa maison, des matins ensoleillés qui devaient frapper le toit de chaume odorant.
Les premières résurgences qu'elle avait, étaient tristes, percluses de douleur et de honte. Elle se revoyait, aux sous-sols d'une maison de maître en pierre, assise sur un tas de paille pourrie, pieds nus et mal fagotée, gelée et en colère, maudissant ses bourreaux, s'imaginant mille et un moyen de leur faire la peau.

Aujourd'hui, elle ne pensait plus du tout à cette époque révolue. Jamais. Aujourd'hui, Elly Sora vivait au jour le jour, sans revenir en arrière, sans remettre ses actions en cause, éludant la morale, l'éthique, la justice. Elly Sora était, c'est une réalité, formatée, façonnée, construite, conçue, en somme, créée, pour la docilité, l'obéissance, l'allégeance, la servitude. L'esclavage dont elle avait été victime avait commencé à détruire l'humanité qu'elle avait dû posséder un jour. Son travail d'assassin avait fini de la déshumaniser.

Le doute et le remords commençaient à naître au fond de ses entrailles, remontant lentement, tel un poison, vers sa cage thoracique. Ils voulaient l'étouffer, la faire craquer, mais Elly les refoulait véhémentement, et tentait de se recentrer sur la réalité, sur sa mission, l'ordre qu'elle avait reçu, l'échappatoire toute proche...
Cela eut l'effet de lui donner un instant de lucidité, de prendre du recul, d'analyser rapidement la situation. Elle avait perdu du temps, elle aurait déjà dû être cachée, les gardes de Stroghein n'allaient pas tarder à débarquer.

Et puis, une voix. Pourtant, celui qui lui faisait face n'avait pas prononcé un mot. Et puis, les paroles ne provenaient pas de l'extérieur, mais plutôt de l'intérieur. Des paroles diffuses, hautes et venteuses, qui emplissaient son esprit en occultant les autres pensées.


Que diront les autorités quand ils verront qu'une Nùa assassine les gens d'une cité ? Notre peuple a été brisé et il l'est encore mais si tu ne t'arrêtes pas maintenant, alors ils périront tous. Est-ce que tu souhaites vraiment cela ? Mon enfant...

Notre peuple? C'était un Nùa aussi donc. Périr. Oui, les Nùas mourraient, enchaînés et assujettis, ce n'était un secret pour personne.
Mais en quoi cela concernait-il Elly ? La Nùa n'avait pas cette solidarité, le maillon qui jadis avait dû la lier à son peuple d'origine avait été brisé, brisé par les privations, les maltraitances, le meurtre. Elly Sora n'avait plus d'amarres, elle se laissait porter par les vagues, et arrivait parfois sur une côte, mais nulle part elle ne se trouvait chez elle, tel Ulysse qui, au retour de Troie, erra dix ans sur les océans avant d'atteindre Ithaque, sa ville promise.
Elly Sora ne souhait plus rien pour elle-même, et déambulait en suivant la Troupe et ses saltimbanques, qui lui restaient lointains malgré leur proximité.

Ce que disait la voix était vide et creux, et ne trouvait nulle part où résonner dans l'inconscient de la jeune femme.
Elle était troublée, intriguée, et peut-être même inquiétée par ce qui arrivait. Mais elle n'était nullement concernée, nullement atteinte.

Et puis enfin l'abracadabrant homme encapuchonné s'avança. Doucement, comme s'il ne voulait pas troubler l'atmosphère et l'état d'esprit qu'il avait voulu susciter chez sa victime. Elly Sora ignorait la magie dont il avait usé sur elle. Et peut-être qu'elle se serait laissée approcher si le bruit métallique des armures qui s'entrechoquent ne lui était pas parvenu : une régiment arrivait. Il ne lui restait que quelques secondes avant qu'elle ne puisse s'enfuir, ou elle finirait enfermée dans les cachots de la cité, torturée et affamée pour cracher le morceau. Les hautes autorités de Stroghein préféreraient laisser mourir une assassin qui avait échoué, plutôt que d'avouer qu'elles étaient à l'origine d'assassinats sommaires. Il ne fallait pas qu'elle se laisse attraper. Elly ne faillirait pas. Elle s'y refusait.

Alors, dans un sursaut de clairvoyance, elle usa de ses capacités de saltimbanque. Elle était agile, souple, rapide et fluide. Une véritable anguille.
D'un geste si rapide qu'il aurait été difficile de le décomposer, elle bondit devant elle, si haut qu'elle put survoler son adversaire, pourtant grand, et atterrir derrière lui. Lestement, elle retomba sur l'herbe mouillée, tout juste en face de la muraille, et elle plongea dans un hallier un peu sur sa droite. Les ronces lacéraient les parties de sa peau découvertes, mais Elly continuait de s'agiter, s'enfonçant un peu plus dans la broussaille, qui en réalité dissimulait un passage, d'une quarantaine de centimètres de diamètre. Toujours aussi vite, elle se transforma en panthère, et elle s'aplatit sur le sol, enfonçant sa tête dans l'excavation terreuse. Il fallait gratter pour avancer, se tracter et se tordre, car la brèche n'était pas grande, mais la contorsion animale lui permettait d'y arriver, et enfin son museau sortit de la glèbe pour retrouver l'air embrumé.

Encore une petite seconde et elle était totalement au-dehors. Devant elle, la plaine, les routes de terre battue, baignées dans l'atmosphère de la nuit. Elle se retourna, les hauts murs de Stroghein lui faisaient face. Derrière, il devait y avoir l'étrange inconnu qui l'avait interrompue. C'était vraiment une personne étrange... Et Elly Sora se demandait vraiment par quel tour il avait réussi à s'introduire dans son esprit.
Mais c'était fini, les gardes ne le trouveraient pas. Pas cette fois.

Et alors qu'elle s'apprêtait à s'en retourner définitivement, rattraper les caravanes de la Troupe, qui devaient être à trois ou quatre jours à l'Est, la voix de l'homme qui avait bien failli la faire flancher retentit dans la nuit, fendant l'air, surmontant les murailles de Stroghein.
Elly Sora s'immobilisa, l'oreille tendue, essayant de percevoir ses paroles.


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Tenargir
Tenargir
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Âge : 31
Race et âge : Nuas- 34 ans
Cité : Tamawa
Métier : Templier de l'Esprit de l'aube

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Compétences bonus: spécialisation en arme runique
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Re: [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini]
   [F-A] Souvenirs d'une mission [pv Tenargir] [Fini] EmptyMar 30 Nov - 12:01

Il s'avança avec douceur, son habit flottait au vent et la légèreté de ces pas ne pouvaient réveiller l'assassin plongé dans les rêves illusoires. Aussi quand la jeune fille bondit au-dessus de lui, il ne put rien faire...

Pourtant tout semblait se passer à merveille. Son pouvoir avait déroulé une myriade de sentiments tous plus beau que les autres. La dose qu'il avait mis aurait fait trembler un dirigeant avide de pouvoir. Elle aurait pu mettre en déroute des bataillons lassés par la guerre. Mais cette Nuas avait quelque chose de bestiale en elle et ces paroles enduites de miels n'avaient sur faire trembler ces résolutions.

Sa concentration s'était brisé quand le rêve qu'il avait crée s'était brisé brutalement. Le temps qu'il reprenne ces esprits était trop long et la Nuas put s'envoler au-dessus de lui. Car c'est ce qui se passa, la demoiselle bondit au-dessus de sa haute taille tels l'envol de l'oiseau ayant attendu trop longtemps son heure.

Le coeur de Tenargir s’emballa, une montée d'adrénaline arriva dans ces muscles, le poignard jaillit entre ces mains. La courbure de ce dernier était d'une légèreté mortelle, la dextérité de son utilisateur au-delà de tout soupçon mais la vitesse de la Nuas fut tout bonnement exceptionnelle et Tenargir ne put qu'assister tristement au départ de cette dernière. Ces réflexes remontèrent rapidement et il s'élança à la poursuite de l'assassin. Ces pieds le portèrent aussi rapidement qu'il le pouvait mais les traces de pas s’arrêtèrent face à une sorte de petite ouverture bien trop petite pour qu'il puisse passer. Des traces de pas au sol confirmèrent ces doutes. La Nuas s'était métamorphosé en un félin et avait pu s'engouffrer à travers la brèche, trop petite pour sa personne.

Maugréant sur l'entretient déplorable des murailles, il revint à un point qu'il avait aperçu lors de son arrivé. La muraille possédait des aspérités suffisantes à l'escalade et Tenargir commença à grimper en utilisant son agilité propre au Nuas et se hissa rapidement au sommet de la muraille.

Ces yeux se posèrent sur la silhouette qui s'éloignait rapidement du mur. Au même instant, le soleil se leva et déposa une fine couleur dorée sur la silhouette de la Nuas. Un sentiment naquit alors au fond de son être à la contemplation de cette dernière. Celui du respect. L'envie de la pourchasser ou de la ramener au autorité s'était effacé et seul l'envie de la revoir habitait son esprit. Sa voix s'éleva alors, non pas colérique ou rageuse mais douce et emplie d'une grande sérénité. Les paroles retentirent alors faiblement et ces mots s'élevèrent dans le vent matinal pour se nicher dans l'oreille de la Nuas.


- Aujourd'hui nos chemins se sont croisés brièvement et la leçon que tu m'as apprise fut précieuse. Maintenant il est l'heure de se séparer mais temporairement car, nous nous retrouverons un jour et ce jour sera éclairé d'un nouvel avenir, celui des Nuas. Notre peuple fut fier et puissant, tâche de ne pas l'oublier quand tu obéiras à ton maître... Bonne route jeune Nuas, que tes pas te portent loin vers la liberté si chère à notre peuple.

Tenargir attendit que la silhouette soit hors de sa vue avant de redescendre près des gardes. Ces derniers l'attendaient soucieux de ce qui s'étaient passés. Tenargir les rassura brièvement, demanda à un capitaine de transmettre un message manuscrit au autorité et il s'élança hors de la cité sur son cheval.

L'air matinal caressa son visage d'un vent frais, chose plutôt rare dans ce pays. Un sourire flottait sur son visage, celui des rencontres exceptionnelles...
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