[D-A]Levez-vous (missions Kahau) (fini)

Les Nùas ne sont pas les bienvenues dans la cité Almer tout au plus le sont-ils en tant qu'esclaves.
Alors pourquoi chercher plus loin à les comprendre n'est-ce-pas ? Il n'y a pas trente six manières de décrire ces monstres si ce n'est de dire qu'ils vous exploitent sans vergogne, mais cela, tout le monde le sait ... et personne ne fait rien. C'est rageant n'est-ce-pas ? En réalité, personne ne fait rien car tous ici ont peur. Peur pour leur vie, pour celle de leur famille ou pire encore, peur de subir pire encore demain que ce qu'ils ne subissent déjà aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, les travaux étaient toujours les mêmes ou peu sans faute. Aujourd'hui, les Almers avaient besoin que vous renforciez les murailles de la cité. Ainsi, une poignée conséquente de gardes et soldats Almers vous emmenez sur les lieux.
Le soleil n'était pas bien haut et la journée promettait d'être longue et chaude.
Combien de temps s'était-il écoulé avant que l'incident ne se produise ? Peu de temps sans doutes. Peut-être plus, qui savait ?
Quoi qu'il en soit, cela arriva.

Une petite jeune fille de tout juste quinze ans venait de tomber non loin de toi sous les rires gras et moqueurs des gardes alentour. Bientôt, deux d'entre eux se dirigeaient vers elle pour la bousculer histoire qu'elle se relève mais il était bien évident que la pauvre enfant était épuisée. Fatiguée jusqu'à n'en plus tenir debout pour être plus exacte. Alors qu'en serait-il d'elle si les gardes venaient à s'en rendre compte ? Il était peut-être temps d'agir et de l'aider non ? Ah moins que tu ne profites de cette chance pour t'enfuir ce qui pouvait aussi être une bonne idée. Alors jeune Kahau, que choisirais-tu ?

Les gardes se rassemblaient autour de cette jeune fille qui, genoux à terre, empoussiérée, essayait en vain de se relever. Malgré les rires grotesques des gardes qui l’entouraient, elle ne pleurait pas, le visage serein elle avait certainement déjà pleuré toutes les larmes de son corps.

Quand enfin elle réussi à relever un genou pour poser un pied à plat et s’aider de celui-ci pour pouvoir se redresser, un garde sembla vexer que sa distraction allé se finir et en douceur, du bois de sa lance poussa la fillette pour qu’elle se renverse d’un côté. Les rires recommencèrent et certains gardes parié sur le sort de la gamine : " 10 si elle se relève ".
Un attroupement de gardes commençait à se faire autour de cette jeune esclave au visage innocent. Je trouvais très étrange le fait que certain garde puisse prendre le parti de la fille, bien sur pour gagner de l’argent, mais ce qui constituait deux groupes.
L’un des groupes hurlait : " Allé fillette !! Relève-toi, tiens bon. " ou " allé, tu va mfaires gagner du fric !!Alors debout " pendant que le deuxième groupe riait à gorge déployée en poussant de temps en temps la fillette du bois de leur lance pour qu’elle retombe au sol.

Beaucoup d’esclaves, trop lâche, tournaient la tête et continuaient leur travail d’automate.
Soit je baissé la tête et je retournais vers un travail monotone qui n’en finissait plus, soit j’allais aider cette enfant qui bientôt allé mourir d’épuisement. Aider cette enfant, c’était me faire remarquer et me faire surveiller. Ce qui réduisait mes chances d’organiser une future révolte contre les Almers. Fuir ? C’était aussi une possibilité, la plupart des gardes s’occupé maintenant de récolter de l’argent sur le dos d’une gamine, et pendant ce temps je pouvais courir… impensable, totalement à l’encontre de mes principes. Surnommé Meneur par les miens, je n’aurais pu les abandonner.
Il ne me restait plus qu’a prier que ces gardes se lassent de ce jeux ou qu’un de me frères prennent son courage à deux mains et s’attire l’attention, il servirait alors de nouvelle distraction et la fille serait sauve. C’était un cercle vicieux de jouer au héros. Tu sauves, on te sauve après avoir sauvé, et quelqu’un d’autre sauve ton sauveur…jusqu’à n’en plus finir.
Très vite, la jeune Nua abandonna, sans aucune trace de haine sur son visage ou de tristesse, épuisé corps et âme, elle se laissa glisser sur le sol, ferma les yeux et ne bougea plus. Certains gardes crièrent victoire et empochèrent de l’argent d’autre partirent rassasier de spectacle tandis que d’autre, jouant pour se mettre en valeur, commencèrent à insultait la jeune fille de tous les noms.

"Ils vont la frapper c’est sur.. "

Alors qu’un garde s’apprêtait à frapper la jeune fille, je ne put me contenir, je lâchais mon outil pour ne pas avoir l’air hostile mais juste compatissant et avançais vers eux :

"Arrêtez donc, ne voyez vous pas que cette jeune fille a assez souffert. "

La jeune fille n'était ni implorante ni apeurée. Elle savait juste le sort qu'on réservait aux gens trop faible comme elle et cela faisait partie de la vie. Elle n'en voulait pas aux gardes car après tout, elle rêvait de leur faire secrètement la même chose, elle n'en voulait pas non plus aux autres esclaves car leur condition ne leur permettait surement pas de lui venir en aide. Non, elle n'en voulait à personne, même pas au destin qui semblait s'être acharné sur elle depuis sa naissance car après tout, sur qui ne s'acharnait-il pas ? Elle attendait, sachant que bientôt, les choses reprendraient leur cours, que bientôt, la mort l'appelerait à moins que des forces inconnues ne l'aident à se relever.
Lassée de tenter de se remettre sur ses jambes, elle laissa tomber la partie consciente que de toute façon, ces gardes étaient trop bêtes pour la laisser en paix et trop sots pour cesser de la pousser à terre chaque fois qu'elle tentait quelque chose. Il n'y avait rien à faire d'autre qu'attendre car bientôt, il était fort à parier que la situation ne les amuserait plus. Surement allaient-ils la frapper mais au moins, lorsque tout cela serait finie, elle serait libérée, dans tous les sens du terme d'ailleurs ...
Le garde s'approcha d'elle et l'attrapa. Dans ses yeux vidés d'expression, la jeune fille songea tout de même qu'il avait une tête de bête. Elle le fixa sans pour autant le voir et attendit une fois encore que l'homme fasse son affaire. Mais cela n'arriva pas car une voix venait de mettre momentanément fin à son suplice. Elle maudit la personne qui venait de parler d'avoir voulu la sauver et ce tout simplement parce que par sa faute, soit elle aurait une dette envers cette personne, soit elle serait frappée encore plus fort en compagnie de son sauveur. C'était stupide, une des premières règles en matière de survie était sans doutes de ne jamais aider les autres quand la situation pouvait te sauver toi.

Le garde qui maintenait la gamine, cette dernière n'ayant même pas tourné les yeux dans ta direction ou la tête, resserra sa prise sur le cou de l'enfant avant de rire de façon sonore.

" Dis donc toi, tu es jaloux ? "

Il s'avança, tenant toujours l'enfant et continua :

" Tu ne sais donc pas rester à ta place ? Faut-il que je t'apprennes ? "

Il reporta son attention sur la fille et la posa sans douceur au sol. Le corps de cette dernière émit un bruit sourd en touchant la surface sablée du sol et le garde poursuivit dans ta direction, reprenant de plus belle :

" Tu m'expliques en quoi le sort de cette gosse te regarde l'esclave ? Tu penses qu'en m'affrontant, tu auras une chance de te faire bien voir ? "

Visiblement, l'affrontement n'était pas loin. Tu avais intérêt à désamorcer la situation, à moins que tu n'ai envie de combattre bien entendu.

Je fut rassuré de voir qu'il avait lâché la jeune esclave même sans douceur et qu'il s'était maintenant tourné vers moi. Il fallait faire en sorte qu'il ne pense plus qu'a l'esclave rebelle devant lui, moi, sans pour autant qu'il me fracasse. Je reculais d'un pas et parlais avec un grand sourire:

"Certes le sort de cette gamine ne me concerne point, mais je vous trouve lâche."

Généralement, de dire à un garde que c'est un lâche suffit à l'énerver. Je reculais encore de quelques pas et continuais, certains esclaves commençaient à tourner la tête :

"Oui monsieur le garde, lâche de vous en prendre à une fillette d'à peine 15ans et de s'en faire un divertissement. Vous êtes un grossier personnage, ridicule au yeux de tous. Vous êtes fiché. Vous allais me dire "la ferme vous n'êtes que des esclaves", mais si l'occasion se présente aucun de ceux qui vous on vu aujourd'hui ne vous ratera."

*comment vais-je donc me dépêtrer de cette situation..hein mon petit Kahau comment tu vas faire.*

En reculant j'en étais arrivé à mon coins de travail. Je savais que les autres gardes pouvaient rappliquer à tout moment. Je ramassais mon outils, une masse, et me posté devant le garde, le sourire au lève.

"Peut être avez vous des problèmes dans votre vie privée? alors vous vous vengez sur une petite gamine de 15ans...peut être que vous vous faites battre par votre femme...ou alors...pourquoi êtes vous garde? vous devez nous surveiller toute la journée, sous le soleil brulant pendant que vos supérieurs se prélassent dans leurs belles maisons avec à leur service plusieurs belles filles. Peut être que votre supérieur se tape votre femme? mais que vous ne pouvez rien faire...alors vous jouez le gros durs avec les esclaves frêles, assoiffés, fatigués et en plus à peine âgé de 15ans !!! vous n'avez pas honte?? vous ne culpabilisé pas? même si vos supérieur vous bourre le crane en vous disant que tous ces personnes la, qui vous ressemble tant, ne sont que des bêtes, pas humains. Pourtant vous avez appelé cette esclave "gamine" donc vous savez pertinemment que c'est bien une enfant et non un animal. Vous n'avez pas de remord? ça pourrait être votre fille !! vous ne croyez pas?"

Je parlais de tel façon que seul lui pouvais m'entendre.

"Je suis prêt à me battre pour vous faire prendre conscience de l'injustice qui règne ici !! Mais vous pouvez aussi m'aider, nous aider à renverser le pouvoir en place. Ce pouvoir ou vous n'êtes qu'un pion. Si vous nous aidez vous passerez de simple pion à meneur de la cité !! et en plus de cela, toutes vos atrocités sur nous seront oublié et mon peuple vous sera reconnaissant à tous jamais. "

"Imaginez vous, au milieu de jeunes femmes Almers, toutes prêtes à vous servir. Vous auriez alors une belle cité, riche, commerçante, marchande !! Vous avez vue mes quartiers? les bas-fonds, tout cela est moche et fait tâche dans la cité. Vous aménageriez cette endroit, un énorme marché..Mondial !! mon peuple viendrait commercer avec vous, ainsi que toutes les autres nations."

"oublié mes insultes, je voulais juste attirer votre attention ! aidez moi vous seriez largement récompensé. Je me remet au travail et vous rejoignez votre poste. Bientôt vous serez contacté et avec moi vous marcherez sur les champs de la victoire !! la gloire!! la puissance !! la justice !! "

L'homme te regarda, d'abord incrédule, ensuite amusé et enfin, en colère. Comment osais-tu, petit esclave que tu étais, dire ouvertement que tu cherchais à renverser le pouvoir en place ? A renverser Tutnési lui même ? Ce n'était pas très avisé de ta part et même si le garde avait un sens de l'humour dévellopé, force était de constater qu'il n'appréciait pas l'idée que tu lui soumettais.

[ ... ]

Le garde n'avait pas pris la peine de te frapper, il savait que la punition venant de Tutnesi lui même serait à la hauteur de ce que tu préparais dans ta petite caboche. Il se contenta de faire le plus rapidement possible son rapport et la sanction tomba tout aussi rapidement. Tutnesi ou ses conseillers peu importe, décidèrent de t'assigner à une nouvelle tâche. La Troupe venait de s'installer en ville et .... il fallait bien avouer que les animaux laissaient ici et là quelques traces de leur passage si tu vois ce que je veux dire ! Enfin, nettoyer ça était toujours mieux que la mort même si pour le moment, ta situation n'était qu'un sursit car il y avait fort à parier que ton heure sonnerait bientôt après ce que tu venais d'avouer au garde. D'ailleurs en parlant de ça, la gamine que tu avais sauvé était là aussi pour t'aider. Il valait mieux être deux oui en effet vu le nombre d'animaux et de ... déchets.
Le premier jour, elle passa son temps à t'éviter, allant le plus loin possible de toi quitte même à demander l'autorisation de dormir avec les animaux de la Troupe plutôt que dans la cellule jouxtant la tienne comme c'était prévu. Après tout, elle n'avait rien fait à part tomber de fatigue, elle. On le lui accorda. Le deuxième jour, le même schéma se produisit, en ajoutant à cela qu'elle se mit à parler avec certains membres de la Troupe. Le troisième, elle se décida enfin à te parler :

" Tu aurais mieux fait de te taire tu ne crois pas ? "

C'était dit sans haine, c'était simplement une constatation.
Une chose était sure, cette gamine pourrait se révéler bien utile sous peu, tu ne penses pas ?

Fin de la mission.

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