Le 1er Soufflevent, à bord de l'Orage Sanglant.


Le rafiot se balançait de bâbord à tribord, ce qui aurait fait vomir le premier marin d'eau douce qui serait monté sur l'Orage Sanglant. Pourtant, le bateau de Cassandra à trois heures du matin était calme: le musicien avait arrêté son boucan, les alcooliques s'étaient mis au lit. Le capitaine, avec quelques gardes devant sa porte pour éviter les prétendants, dormait paisiblement.
Du moins, jusqu'à ce que la Sorcière des Rats ne viennent pointer le bout de son nez.... De son museau plutôt.
Rappelez-vous... La Sorcière des Rats, celle que Kriisten appelait Grand-Mère. Celle qui vivait en ermite sur l'île où était captive l'Oblat depuis un mois. Celle qui avait choisi de sortir de sa retraite pour l'aider à fuir. Celle-là même qui pouvait se faire obéir des rats et vivre à travers eux.
Et la Grand-Mère avait bien d'autres facultés encore... Comme toute bonne ritualiste qui se respecte, elle pouvait accéder aux rêves.
Et maintenant que l'Orage Sanglant passait près de l'île, sa victime était toute choisie!
Le rat se faufila dans la chambre de la jeune fille, se posa près de son oreiller. Il se mit à trembler, puis tomba presque inconscient tandis que la Grand-Mère pénétra les songes de Cassandra.
La vieille femme se matérialisa dans le rêve, cherchant son interlocutrice des yeux:

"Un-deux, un-deux... Vous m'entendez Capitaine? Je suis surprise de voir une si jeune fille tenir un rafiot d'alcooliques!"

[Dis moi s'il y a des choses qui ne vont pas. Je ne savais pas trop quoi répondre et quelle raison donner à ma présence ici. =s]

Les abords des iles nùas étaient vraiment parfaits pour les pirates. Il en passait des bateaux d'esclavagistes Almers et parfois Astorgs. Un vrai petit paradis pour tout ce qui était du pillage de navires. On y trouvait de tout, sur ces rafiots. Des fruits exotiques, des tissus, des œuvres d'art et bien d'autres richesses encore. Tout cela était si simple à vendre par la suite sur le marché noir. C'est donc pour cette raison que Cassandra avait choisi de se rendre dans cette région d'Azthia. C'était le grand frisson. L'exaltation du danger. La satisfaction de voir couler les bateaux de ces monstres qui vendaient des êtres humains comme des bestiaux avant même qu'ils aient pu atteindre les iles. Bien souvent, ces navires n'étaient presque pas armés, appartenant à des marchands qui venaient simplement récupérer la marchandise que d'autres s'étaient chargés de rassembler pour eux. Une escale de plus, avant de rejoindre la terre ferme et vendre les Nùas, ainsi que les autres produits, récupérés ailleurs. Dans tous les cas, cette région répondait bien à la phrase « Le travail des uns, fait le bonheur des autres. », car en effet, les marchands se chargeaient de dénicher ces petits trésors et les pirates n'avaient, par la suite, qu'à se servir. N'est-ce pas le paradis, cette vie de débauche et de crime ?

Bref. Pour l'Orage sanglant, cette journée fut assez fructueuse. Ils étaient tombé sur un bateau d'un marchand assez riche. Non seulement, ils avaient pu récupérer des tissus assez précieux, mais aussi, un bon petit pactole. Être riche ET près de ses sous, n'était pas toujours la meilleure des idées. Tant pis pour lui. L'avarice aura eu raison de lui et aura permit à d'autre de s'enrichir considérablement. Les autres, en l'occurrence, c'était Cassandra et son équipage.
Ce soir là, la fête battait son plein. Bien plus que d'habitude. L'alcool coulait à flot. On chantait. Dansait. Riait aux larmes. Bref, une soirée bien agréable. Cassie y participait aussi, se mêlant à ses hommes, une bouteille de rhum à la main. Demain, certains se réveilleront avec des douleurs aux côtes et au visage en plus de leur gueule de bois. Punition de s'être oublié quelques instants et avoir posé la main sur Cassandra.
Peu à peu, le vacarme cessa. Les pirates s'étaient endormis, à part ceux qui faisaient les guets, repus et complètements pleins. La fête était terminée.

La capitaine aussi, était allée se coucher. Ses rêvent étaient peuplés de bouteilles de rhum qui la suivaient dès qu'elle faisait un pas. Cela la faisait rire aux éclats. Elle sautillait ainsi, jetant d'inlassables coups d'œil en arrière, pour savoir si les bouteilles la suivaient toujours. C'est alors qu'une voix féminine, assez âgée s'éleva, mettant fin au délire de Cassandra. Elle regarda au tour d'elle et finit par croiser le regard d'une veille femme. Posant les mains sur ses hanches, la demoiselle s'avança vers elle les sourcils froncés.

« Il n'y a pas d'âge pour cela et ces alcooliques sont de bons hommes, bien plus vaillants que certains. »

La Capitaine ne comprenait pas trop se qu'il se passait. Dormait-elle encore ? Surement. Pourtant, cette femme ne semblait pas sortir d'un rêve. C'est alors que lui revint en mémoire le souvenir de cet homme : Feanaro ou quelque chose comme ça qui avait la possibilité de s'introduire dans les songes des gens. Était-ce pareil ? C'était tout flou dans sa tête de la jeune femme.

« Est-ce que vous êtes le fruit de mon imagination ? Pourquoi je rêverais d'une vielle, d'abord ? »

La dernière question était plus pour elle même que pour son interlocutrice, mais bon...
Cassie fixait l'inconnue de ses grands yeux, attendant sa réponse.

…
Cette femme était complétement folle, si ce n'est dingue. De quoi parlait-elle ? Cassandra inspira un grand coup pour garder son calme face à l'insulte qu'elle venait de subir. Cette vieille ne savait pas de quoi elle parlait. La pirate était loin d'être bête, enfin, peu importait. Ce que la jeune femme voulait savoir, c'était ce que l'inconnue lui voulait, car elle voulait forcément quelque chose pour s'introduire ainsi dans ses rêves. C'était d'ailleurs très agaçant, cette faculté que les gens avaient de violer ainsi l'intimité des autres, s'introduisant sans permission dans les songes. Cassie en avait déjà fait l'expérience et cela lui valu pas mal d'inquiétude.
Croisant les bras sur sa poitrine, la Capitaine n'esquissa même pas un sourire à la plaisanterie, attendant des explications, assez agacée par les manières et les manies de la Sorcière des Rats. Et puis, franchement, quelle idée de choisir les rats. Enfin, elle n'était pas là pour discuter des goûts et des couleurs des autres. D'ailleurs, à la base, Cassandra n'était même pas là pour discuter -juste rêver et jouer avec quelques bouteilles de rhum. Et voilà qu'elle se retrouvait en compagnie d'une vielle folle qui la prenait de haut, se moquant ouvertement d'elle. Surtout rester calme.

« Kriisten ? »

Cassandra écarquilla grand les yeux sous le coup de la surprise. Si elle s'était attendue à celle-là... Certes, elle avait eu vent de la disparition de l'Oblat, mais ne s'attendait absolument pas à ce que le jeune femme se trouve si loin du cantinant. De plus, pour la Capitaine, ce n'était qu'une rumeur, se trouvant la plus part du temps en mer et ne revenant sur la terre ferme qu'une à deux fois par mois. Et puis, Kriisten était loin de manquer à la jeune femme puisque que sa tête était mise à prix dans sa cité et que les Astorgs se feraient une joie immense de la torturer et de la pendre un bon coup.
Il fallait qu'elle réfléchisse à tout cela. Est-ce que la sorcière se moquaient encore d'elle ? Non, ça n'avait aucun sens. Elle ne se serait surement pas donnée la peine de venir la trouver dans ses rêves pour simplement se jouer d'elle. Cette femme était, certes, folle, mais pas à ce point, tout de même.
Quand à savoir si ça plaisait à Cassandra, il fallait voir. Sauver Kriisten ne serait surement pas une partie de plaisir. Il lui faudrait risquer sa vie pour quelqu'un qu'elle n'apprécie pas plus que ça. Mais d'un autre côté, Cassie n'était pas un monstre qui laisserait une personne à son sort -aussi horrible qu'il soit. De plus, secourir une dirigeante n'avait pas que des désavantages. La prime sur sa tête pourrait être supprimée et il n'était jamais mauvais d'avoir une reconnaissance de dette de la part d'une Oblat.

« Très bien. Quelle est la direction à suivre et dans quelle situation se trouve Kriisten ? Est-il aisé d'accoster sans être vu ? Les gardes sont-ils nombreux ? L'endroit se trouve-il loin de la côte ? »

Il lui fallait un maximum d'informations. Cassandra n'allait surement pas y aller à l'aveuglette : « Allez, c'est partit ! On verra bien sur place. ». Ça non ! Un plan ne serait pas de trop, surtout qu'il devait y avoir pas mal de monde pour surveiller quelqu'un d'aussi important que l'Oblat et ce n'était, de toute évidence, pas des enfants de cœur.
Les sourcils froncés, la pirate attendait les réponses, espérant que la vieille femme se montrera claire et précise et surtout qu'elle les ait, ces réponses et rien n'était moins sur.

"Ooooooooooooooh mais elle est curieuse la petite hihihi! Tu sais, tu ferais une parfaite Sorcière des Rats après moi! Si tu veux, je t'enseignerai les bases!"

La vieille femme se gratta la tête, comme si elle cherchait un souvenir enfoui depuis très longtemps. Ou comme si Cassandra venait de poser une question piège.

"Rien de bien méchant, hein Joujou! Hihi! Juste une trentaine de personnes, mais on a toujours essayé de faire croire à ma Krikri qu'ils étaient beaucoup plus pour lui faire peur. Le soucis, c'est qu'elle veut sauver toutes ses prêtresses, mais qu'une d'entre elle est plus traîtresse que prêtresse. Pour lui montrer laquelle était-ce, je l'ai mordu sur le nez avec un rat. Ce sera facile pour vous de savoir laquelle laisser sur place! Enfin, je vais te raconter le plan de ma Krikri...."

Le rêve s'embruma. Cassandra se retrouva soudain au milieu d'une pièce de pierre, où des vapeurs sortaient de l'eau chaude. De nombreuses femmes étaient blotties dans l'eau, à l'écoute d'une belle femme rousse à la classe royale. Parmi elle, aucune n'avait une morsure sur le nez: la reine avait donc choisi le meilleur moment, c'est à dire sans la traitresse, pour parler de son plan. Cassandra tendit alors l'oreille et prêta attention à Kriisten.


Edit= orthographe.

« Curieuse » n'était pas vraiment le mot. Intéressée, dirions-nous. Après tout, Cassandra n'était pas pirate pour rien. Faire les choses gratuitement, ne faisait pas partie de ses principes, dans le cas contraire, elle se serait rebaptisée Cassandra des Mers : « Elle vole les riches pour donner aux pauvres ! ». Enfin bref, la jeune femme n'offrit à le sorcière qu'un haussement d'épaules et un sourire crispé. La vielle femme n'avait pas besoin de connaître le cheminement des pensées de la jeune femme et puis, elle ne devait pas être si sotte, se doutant bien des motivations premières de la Pirate.
Pour ce qui était de devenir une sorcière des rats, la jeune femme préféra ne rien dire. Les paroles de la vieille femme avaient dû être lancées en l'air, comme ça, pour dire quelque chose ou faire l'étalage de sa folie. Cependant, l'idée était intéressante. Contrôler les rat -ces bestioles présentes en énormes quantités et partout das le monde- était un grand pouvoir. Sans compter le fait de pouvoir pénétrer les rêves des gens. Non pas que la Capitaine affectionnait tellement ces animaux, mais elle pensait surtout aux avantages d'un tel pouvoir. Sa renommé et son influence s'en retrouveraient grandis. Sans compter les informations qu'elle pourrait récolter. Bon, ce n'était, peut être, pas le moment de penser à ça. Il y avait une rousse, qui avait sa prime entre les mains, qui l'attendait quelque part sur cette ile et il fallait que Cassie se concentre plus sur ce fait là que sur des rêveries inutiles.

Un trentaine de personnes ? Bon, le sauvetage ne devrait pas être trop compliqué, sauf si, bien sûr, parmi ces crapules il y avait quelques gars aux pouvoir assez grands... Et puis non, Cassie allait leur botter à tous le cul. Un point c'est tout. C'est, en fait, le harem qui emmerdait le plus la jeune femme. Ces hommes n'aillaient plus se sentir avec autant de gonzesses à moitié dévêtues à bord du navire. Déjà qu'ils bavaient tous sur Aya -ce qui l'agaçait énormément- si en plus les pirates s'y mettent devant une Reine... La capitaine sentait à l'avance sa voix devenir roque, avant même d'avoir commencé à hurler. Enfin bref, Cassandra n'y pouvait pas grand chose, puisque cette chère Kriisten en avait décidé ainsi.

Lorsque la Capitaine se retrouvé au milieux de ces femmes, totalement invisible à leurs yeux, elle ne put s'empêcher de penser qu'il était quand même « trop fort » ce pouvoir. Elle voulait le même !
La Reine était entrain d'exposer son plan. Ainsi, la vieille savait que Cassandra allait passer par ici et surtout accepter d'aller sauver toute cette troupe ? C'était assez désagréable. Elle avait l'impression de perdre un peu de sa liberté. Enfin, ce n'était pas vraiment le moment de philosopher et s'indigner de ce flicage.

« Pas conne du tout la rouquine et elle n'a pas froid aux yeux. »

Un murmure pour elle même, puisque personne ne pouvait l'entendre. En d'autres circonstances, Cassandra aurait apprécié la Reine et l'aurait volontiers engagée dans son équipage, mais bon... Comme son titre l'indique, l'Oblat était plus tournée justice que vole et combats maritimes.
Maintenant, Cassandra était au courant du plan de Kriisten, il lui fallait se réveiller et agir de son côté. Elle enverrait bien Aya faire un tour au dessus de l'ile et voir comment les choses se présentent.

« Go ! Go, la vieille ! Sors moi de là, si tu veux que je sauve le joli petit cul de la mignonne Reine ! »

En cette nuit ocre, l'opération "Tirelipinpon sur le Chiwawa" allait donc commencer. Discrétion et furtivité était de mise. Quant au titre de l'opération, c'était du pur Sid, et c'est pour cela qu'on l'aimait tant sur le bateau.

L'Orage Sanglant approchait aussi silencieusement qu'il était possible pour un navire de son envergure de l'île indiquée par la Vieille des Rats, un lopin de terre et de collines cartographiés sur les cartes mais inexplorés. La superficie de l'île n'était pas grande, moins d'une dizaine de kilomètres carré, ce qui faciliterait grandement la recherche de la femme politique la plus importante à des centaines de kilomètres à la ronde. Comble de la facilité, la Sorcière avait en plus détaillé l'intérieur de l'île: l'entrée de la caverne retenant Kriisten se trouvait très près d'une crique accostable côté sud-ouest, et certainement arriverait-elle par l'est.
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C'était ce soir, et Kriisten entra dans les bains avec sa petite troupe. Elles avaient pris l'attirail habituel d'une soirée aux bains, et même plus afin de bien montrer qu'elles en auraient pour longtemps à se laver, se brosser, se chouchouter et s'habiller. Certaines avaient même eu la bonne idée d'emporter des fruits et du vin, histoire de faire croire à un pique-nique entre filles. Ce qui devait ravir ses ravisseurs, la bonne santé mentale et physique de leur prisonnière passant avant tout.

Toujours les mêmes gardes devant la porte, bloquant l'accès aux sources. Les regarder n'était même plus nécessaire pour passer.
A l'intérieur, et pendant que quelques prêtresses mimaient un "Queen Washing", ladite Reine organisait ses troupes pour commencer l'évasion.
Tout se passait bien, jusqu'à ce qu'une prêtresse avec une morsure de rat sur le nez fasse son apparition........
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"........Bandes de larves!!!"

Encore un discours galvanisant du capitaine qui incita ses troupes à être "efficaces et discrètes", de préférence sobres, et surtout armées. Avec de la chance, les guetteurs adverses seraient aux toilettes...
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La porte du bain se referma. La traitresse marcha vers l'eau avec un grand sourire feint, annonçant que les Gardes lui avaient permis de passer la soirée avec elle, contrairement à leur habitude de toujours avoir un otage. Mais les autres demoiselles savaient tout en secret de sa trahison et se figèrent dès son entrée. Pricila, voyant soudainement les visages crispés de ses collègues, se figea à son tour. Quelque chose clochait, et les règles étaient claires: si elle se doutait que sa couverture était compromise, elle devait donner un signal. Mais ce qui clochait encore plus, c'était qu'aucune ne semblait entrer dans le bain, semblant plus intéressées par le trou de la cheminée.

Pricila mit une fraction de seconde à se décider à appeler la garde.
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Manque de chance, le guetteur faisait partie de ceux qui prenait leurs engagements très à coeur. Et un bâtiment comme l'Orage Sanglant n'était pas du type à vouloir passer inaperçue, mais à insuffler la peur bien au contraire.

Une brusque montée d'adrénaline le foudroya avant qu'il ne lance l'alerte à l'entrée du camp. Comme des fourmis, certains soldats prirent les armes pendant que d'autres se mirent à courir pour avertir l'autorité supérieure, le gros chauve que Kriisten adorait tant...
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Les mots restèrent coincés dans la gorge de Pricila lorsque sa propre soeur de sang lui fracassa l'amphore de vin sur la nuque et le dos du crâne. La pauvre espionne chancela, un son bloqué sortant de sa gorge, puis s'effondra. Ses yeux convulsèrent avant de se fermer. Dans un réflexe salvateur, la prêtresse prit une voix consternée bien qu'hésitante.

"Oh non ma reine, j... j'ai cassé la cruche...."

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"Pour l'attaque surprise, c'est raté...." souffla Sid, pourtant si fier de son propre plan (qu'il était le seul à suivre), à la vue des soldats se réunissant l'air de rien sur la rive. Quelle bonne idée d'avoir enlevé le pavillon noir, ils ne risquaient pas d'être fléchés à vue ainsi.

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Kriisten aida ses prêtresses, un peu hors d'haleine, à suivre le chemin dans la pénombre. La température avait chuté terriblement et rapidement depuis sa première excursion dehors, et même le confort d'une petite cabine de bateau ne serait pas de refus. Cependant, il en fallait plus pour refroidir la ténacité des femmes du nord.
Arrivée au lieu de rendez-vous, l'Oblat se retrouva nez à nez avec sa sorcière préférée: les mains devant elle, elle tenait un petit cadeau empaqueté avec un peu de tout.

"Hihi... Ingénieux le plan n'est-ce-pas! Enfin, que la vie va me sembler vide sans toi... Et c'est pour ça que je t'ai préparé un petit cadeau!! Dans ce paquet tu trouveras.. Un rat!! Non je blague, hihi!"

N'attendant même pas que Kriisten prenne le cadeau, elle le déballa. En lui tendit alors une rose magnifique en gemmes, brillantes de multiples couleurs visibles malgré l'obscurité.

"Je paris que c'est la première fois qu'une fille t'offre une fleur! Hihihi! Prends-en soin: c'est la fleur qu'on nomme "La Rose de Saphir" offerte par le jeune Jens à Hilina. Jens était chercha des jours la plus belle des roses pour la déesse qu'il aimait, et cette fleur devint éternelle. C'est une rose dont l'amour transcende les peuples, et on dit qu'elle a les vertues de repousser la guerre sous toutes ses formes. Prends-en soin je te dis, et réveille les vieilles alliances avec elle! Tu penseras à moi lorsque tu rallieras les peuples contre votre ennemi commun, n'est-ce-pas! hihihi! Allez file, vas te réfugier dans la cité où toutes les femmes sont protégées!"

Et sans rien rajouter ni expliquer, elle jeta une corde du haut de la falaise. En bas, trois chaloupes de l'Orage les attendaient.
Et c'est ainsi, quelques minutes plus tard sur le pont, que se rencontrèrent deux des femmes les plus puissantes d'Azthia.

[Au vu de l'heure, je suis dans l'incapacité de me relire. Sorry. Je le ferais demain et si j'ai écrit des bêtises, Mp moi, mes chers amis ^^]