Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)

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Méchant, cruel...
MJ
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[DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyDim 19 Déc - 11:41

C'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.
Ian avait rapporté les nouvelles de son espionnage, et Chris en a tiré rapidement des conclusions.
Meliant avait déclaré, suite aux derniers événements, qu'il était urgent de redresser la nation. Kriisten était certainement morte, car aucune demande de rançon n'était venue après plusieurs mois. Et dans la foulée, il avait annoncé la dissolution des Compagnons.

C'était trop, beaucoup trop, les Compagnons devaient agir. De l'avis générale, il fallait arrêter ce massacre: plus de reine, plus de Compagnons... Plus de Storghein.
Le plan de Chris était audacieux, complètement dingue, irréalisable. Et pourtant, il fallait bien faire un putsch pour faire descendre Meliant du trône. Voilà maintenant plus de six mois qu'il aurait dû remettre son titre en jeu. Voilà plus de six mois qu'il aurait dû ramener Kriisten.
Il était l'heure, pour les compagnons, de montrer ce qu'ils n'étaient pas inutiles. Un qu'un des leur valait cent soldats.

Qui aurait finalement cru que pénétrer dans la salle du trône fut si facile? Il suffisait de demander une audience, puis de neutraliser les gardes un par un au fur et à mesure. La porte barricadée et quelques hommes pour la tenir, pendant que, sur son trône, Meliant restait de marbre.


Chris s'avançait, la colère déformait ses traits. Mais sa voix restait calme.

"Mes Compagnons... Qu'allons-nous faire de lui?" demanda-t-il sans quitter le Consort des yeux.


Dernière édition par MJ le Dim 5 Juin - 4:38, édité 1 fois
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Meliant
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyVen 31 Déc - 7:19

[Excusez-moi pour le temps de réponse. J'espère qu'il n'y a pas de non-sens dans mon texte. Dans le cas contraire, ma boite MP est à votre disposition. C'est assez difficile d'arriver en cours de route.]

Le pouvoir. Il y avait tant aspiré plus jeune et voilà bien douze ans qu'il l'avait et il n'était pas question qu'il lui échappe des mains maintenant. C'était d'ailleurs le moment ou jamais de le garder à jamais. Faire abolir ce stupide principe de l'Épreuve de Storghein était un but louable et des plus importants pour Meliant.
Les éléments semblaient aller en sa faveur, puisque la remise du titre de Consort n'avait pas encore était faite. Merci bien Kriisten, d'avoir su disparaitre à jamais et au bon moment. Il était maintenant Maître absolu de la cité nordique. Plus personne pour remettre en cause ses décisions, plus personne à qui soumettre ses projets. Non, vraiment, il ne restait que de la petite vermine qui fourmillait au tour de lui, prête à mordre, mais n'ayant qu'un impact moindre. Tout ce qu'elle savait -à savoir la vermine- c'était de cracher sa bave, croyant que c'était du venin. Pitoyable ! Bientôt elle ne sera plus capable de rien. La décision du Consort était prise. Fini les compagnons ! Et puis, sans l'Oblat, ils n'avaient plus aucun rôle à jouer. Ils étaient impuissants et minables. Tu parles d'une garde rapprochée super puissante qui n'a même pas réussi à retrouver la chère Reine ! Merci à vous aussi, donc, chers Compagnons. Votre incompétence ne peut qu'être saluée bien bas.

Un sourire au lèvres, Meliant se cala confortablement sur le trône, caressant d'une main le jabot de soie blanche qui lui couvrait la poitrine -seule tache immaculé du tableau. Sa tenue était superbe -un costume noir de la première qualité, taillé sur mesure, des bottes en cuir sombre cirées- donnait à penser que l'homme s'apprêtait à fêter quelque chose... Bien entendu, jamais il n'aurait osé organiser une quelconque festivité; après tout Kriisten était aimée et cela aurait été mal vu. Cependant, le Consort ne pouvait s'empêcher jubiler au fond de lui et cette joie transparaissait de part son habit -sombre, mais des plus élégants.
Caressant paisiblement le bois de son siège, Meliant entendait à profiter du calme et du luxe de ce lieu un peu, avant de se mettre au travail. Une « lourde » charge l'attendait. Il lui fallait annoncer au peuple la mort probable de la tant aimée Reine, ainsi que la dissolution des Compagnons. Une tache bien « difficile et, ô combien, triste », mais c'était son devoir, n'est-ce pas ? Cette plénitude fut interrompue par l'arrivée d'un des gardes du Consort.


« Monsieur, les Compagnons demandent audience. Dois-je leur signifier que vous n'avez pas l'intention de les recevoir ? »

L'homme prit un moment de réflexion. Qu'est-ce que ça lui coutait de les écouter de se plaindre. Rien. Meliant se doutait qu'ils pouvaient lui préparer un mauvais coup, mais dans tous les cas, ça ne pourrait que tourner dans son sens.
Secouant négativement la tête, l'homme prit la parole.


« Non. Dis leur que j'accepte de les voir. »

Se redressant, il croisa les pieds et adopta une position décontractée, tout en gardant le visage grave, une pointe d'ennui transparaissant, cependant, légèrement.
Le spectacle qui se déroula sous ses yeux arracha au Meliant un froncement de sourcils. Voir ses gardes tomber un à un avait de quoi contrarier le monsieur. De plus, il devait avouer qu'il ne s'était pas attendu à ce que ces minables décident de le séquestrer. Enfin, ça ne changeait rien. Une fois que la vérité éclatera au grand jour, il n'y aura plus jamais de Compagnons.
En attendant, Meliant n'avait pas l'intention de se laisser faire, ni leur donner plaisir de part un visage paniqué. Non. Le Consort restait calme.


« Que croyez vous obtenir en agissant de la sorte ? Cette action ne fait qu'étaler un peu plus l'étendue de votre bêtise. Que va donc penser le peuple lorsqu'il découvrira que vous avez séquestré un innocent ? L'ère des Compagnons est terminée. Vous feriez mieux de vous rendre. »

Les doigts croisés, les coudes posés sur les accoudoirs, Meliant n'exprimait que -divinement bien jouée- pitié. Chris et les autres n'avaient aucune chance et cet attenta allait se payer cher, l'homme le promettait.
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyVen 31 Déc - 11:04

[Note : la luxure et le luxe, c'est pas tout à fait la même chose ^^. Je pense que tu as confondu les deux dans ton texte précédent !]

« Et que va donc penser ce même peuple lorsqu'il apprendra que le Consort se soucie plus de sa personne que de son pays ? Et de sa Reine ? »

Joris s'était avancé. Ses bras puissants croisés contre la poitrine, il fixait Meliant de ses pupilles violettes. Nul n'aurait cru qu'il était possible de lire autant de mépris et de dégoût dans un simple regard. Le Consort était là, bien installé dans son trône, en grand apparat, comme si aujourd'hui était un jour de fête, alors que sa soit disant douce et tendre était portée disparue depuis des mois. A le voir le regard paisible, les traits détendus... Joris eut un haut le coeur. Lui qui ne mangeait quasiment rien, qui ne dormait peu et que d'un oeil, lui dont les pensées étaient tournées nuit et jour vers la belle Kriisten, sa Reine, lui qui était rongé par la rage et l'impuissance, se jouant de son pauvre esprit fatigué, l'obligeant parfois même à flirter avec la folie.

Comment cet homme pouvait-il être si serein ? Si insensible. Comment cette pourriture avait-elle pu se retrouver aux côtés de Kriisten ?


« Vous pourrez toujours reporter la faute sur nous, les Compagnons, soit disant serviteurs de la Reine, destinés à la protéger et tenus de la retrouver, continua-t-il cependant, de sa voix puissante. Vous pouvez annoncer sa mort et nous en tenir responsable, de part notre incompétence, si cela vous plaît. »

Le Vice Capitaine scruta une réaction chez le Consort. Les Compagnons n'étaient pas sensés détenir une telle information. Il allait commencer à comprendre qu'ils avaient un tour d'avance sur lui. Peut-être même à se méfier qu'un autre tour ne sorte de la manche d'un de ces hommes. Et peut-être qu'enfin ce masque de confiance allait-il finir par tomber. Joris espérait tant voir cette assurance et ce dédain envers eux disparaître. Si seulement il pouvait leur offrir une telle brèche... Il ne lui laissa toutefois pas le temps de digérer cette première attaque. Il poursuivit son raisonnement, impassible.

« Cependant c'est votre parole contre la nôtre. Vous ne leur offrirait que l'annonce de la mort de leur Reine bien aimée, tandis que nous leur certifieront le contraire, et leur promettront de poursuivre les recherches coûte que coûte afin de la ramener. Jusqu'ici vous pourrez toujours me répondre que le peuple peut se poser des questions, qu'il peut douter de notre compétence ou même de la survie de la Reine. Jusqu'ici vous pourrez toujours me répondre que le peuple peut vous choisir vous pour votre soit disant franchise qui vaut mieux que nos belles paroles... »

Son raisonnement bien mené était à la hauteur de la légendaire éloquence que l'on attribuait à Joris. Et cette phrase laissée en suspens, en bon orateur... Tous savaient qu'elle préparait le coup final...

« Sauf que vous ne vous contenterez pas de cette victoire. Vous leur annoncerez la dissolution de l'assemblée des Compagnons. En effet, cela ne ferait-il pas un peu désordre qu'après avoir prédit sa mort, la Reine revienne, aidée par ses serviteurs ? »

Cette fois-ci le Consort ne pouvait rester de marbre. Comment les Compagnons pouvaient-ils en savoir aussi long sur ce qu'il manigançait... ?

« Et c'est là que le peuple ne vous suivra plus Meliant. Pour peu que certains aient l'espoir que la Reine vive – et connaissant l'amour qu'ils lui portent, ainsi que la femme forte et fière qu'est l'Oblat, il s'agira de la grande majorité du peuple – voilà que vous supprimez le dernier espoir qu'ils avaient de la retrouver. Nous représentons la Reine, même si nous n'avons pas sa prestance et sa popularité. En nous décimant, vous tuez Kriisten. »

S'il avait su garder son calme tout le long de son exposé, la colère fit vibrer ses derniers mots.

« Car Kriisten n'est pas morte. Nous en sommes intimement convaincus. Et moi le premier. »

Un respect profond. Un dévouement sans limite. Joris n'était pas le Vice Capitaine des Compagnons pour rien... Il avança encore d'un pas et planta ses poings sur ses hanches. Ses habits de cuir sombres laissaient deviner son impressionnante musculature. Il prit une profonde inspiration...

« La sournoiserie a assez duré Meliant. Vous n'avez pas le choix : vous devez capituler. Vous êtes seul. Qui vous défendra ? Il ne vous reste que vos gardes ! Même en sous effectif, nous les avons balayés d'un revers de main. »

Joris venait de porter le coup de grâce, cependant, il savait pertinemment que le Consort n'abandonnerait pas si facilement. La bataille ne venait que de commencer et le joute verbale allait devoir être plus sévère et plus aiguisée pour venir à bout de ce traître.

« Capitulez, répéta Joris. C'est tout ce qu'il vous reste à faire, avant de remettre le titre de Consort en jeu, au retour de Kriisten. »

L'épée du maître d'arme pendant à son côté. Il ne s'agissait donc pas d'une menace.

Une simple ouverture. Qu'il lui conseillait vivement de suivre...


[Pas le temps de me relire, faut que je m'habille !]
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyJeu 3 Fév - 2:01

Il tentait de contenir son excitation, de paraître de marbre.
Mais ses sentiments finirent par le trahir. Non, il ne fallait pas attendre encore. Non, ça devait être tout de suite, maintenant, là! Pourquoi attendre encore? Pourquoi risquer de tout perdre si près du but?
A la fin de la tirade de Joris, son désormais second, le capitaine sortit son arme et avança jusqu'à Meliant, ne le quittant pas des yeux.


"NON! On ne peut pas attendre le retour de Kriisten, c'est trop risqué. On a déjà perdu trop de temps. L'Epreuve ne peut avoir lieue qu'en présence de l'Oblat, alors imagine s'il la garde sous le coude pendant des années encore? Il a déjà étendu son pouvoir de six mois, je refuse de le laisser tranquille encore six mois de plus. Il doit capituler maintenant, et devrait le juger. Ca devrait être à nous de gérer la cité maintenant et jusqu'au retour de Kriisten. C'est ce qu'elle aurait voulu, et c'est la meilleure chose à faire! Nous devons l'arrêter, non, nous devons le tuer avant que l'armée ne passe la porte."

Car oui, le temps pressait. Il n'était qu'une poignée, comme l'avait si bien dit son ami, et le bras de Meliant n'allait pas tarder à débarquer en grande pompe. S'ils ne prenaient pas le pouvoir immédiatement, ils le perdraient pour toujours.
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Meliant
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptySam 26 Fév - 9:54

[Joris, je me suis permis d'écrire des choses sur toi. Si j'ai faux ou ça te pose problème, mp moi. Désolé du retard.]

Un sourire énigmatique étira les traits fins du Consort, tandis que Joris lui servait son beau discours patriotique emplis d'un amour certain pour la chère Oblat. Ce n'était un secret pour le Consort, à dire vrai, le fait que le jeune compagnon murissait des sentiments tendres à l'égard de la Reine. Il n'y avait qu'à le regarder suivre la jeune femme des yeux, une douce expression au visage. Cela arrivait, certes, rarement et ne se voyait que peu, mais pour quelqu'un comme Meliant, c'était flagrant. Le Compagnon était un homme fort, intelligent et déterminé. C'était autant des qualités que des défauts et le voir ainsi était assez décevant. C'est en ça que l'humain était faible. Meliant n'était pas tombé dans ce piège monstrueux. Il s'était toujours préservé, refusant de voir en Kriisten autre chose qu'une rivale. Un obstacle à son désir de grandeur. Certes, la demoiselle possédait des charmes auxquels il était difficile de résister, mais jamais Meliant ne tomberait pour eux. Il en avait l'intime conviction. Il n'était pas assez bon, pour ça.

Le consort avait conscience de ne pas être aussi populaire que Kriisten, mais malgré cela, qu'est-ce que le peuple avait à lui reprocher ? Son mauvais caractère, certes, mais jamais il n'avait agit dans le but de nuire à la cité. De plus, il avait gagné les épreuves dans les règles de l'art. Tout ça pour dire que la tirade de Joris sonnait creux. Il n'y avait pas de réels arguments. Seulement ses propres sentiments mis en avant. Comme si c'était suffisant. Pour cette raison, les paroles du jeune homme ne touchaient pas Meliant. Ça ne le mettait même pas en colère. Joris pouvait bien remettre en question son autorité, ça ne changeait rien. L'opinion que Meliant avait de lui était bien suffisante pour le placer au dessus de sa bave de crapaud.

L'intervention de Chris fit, par contre, sourciller le Consort. Le tuer ? C'était pas vraiment prévu au programme. Il s'attendait à une demande de capitulation, mais delà à ce qu'ils décident de le mettre à mort... Non, pas que cela l'inquiétait outre-mesure. Chris sous estimait grandement Melant et c'est en cela qu'était son erreur. Roulant des yeux, il changea de position, avant de prendre calmement la parole, plus froid que jamais.


« Que la Reine revienne aidée de ses serviteurs ? Cela fait des mois que vous êtes à sa recherche et toujours pas la moindre piste. Le moindre indice ou espoir que notre chère Oblat soit en vie.
Vous prétendez être capables de la ramener depuis six mois et pourtant... Je n'ai vu aucun résultat. Combien de temps cela va-t-il vous prendre ? Croyez vous vraiment que notre peuple est prêt à croire vos belles paroles deux saisons de plus et laisser la cité politiquement instable ? En ces temps troubles, ils ont besoin de quelqu'un pour assurer les fonction d'un dirigeant.
 »

Se redressant, le Consort lança aux Compagnons un regard méprisant. Il en avait un peu marre, en fait, de cette mascarade. Qui étaient-ils ? De simples chiens à la botte de la belle Kriisten, et c'était tout. Ils aboyaient beaucoup, sans que les choses changent.

« N'oubliez pas la place qui est votre ! Vous deviez protéger la Reine. C'était votre rôle ! Votre devoir, même, mais le fait qu'elle ait disparut est la preuve flagrante de votre incompétence. Vous êtes seuls capables de diriger la cité ? Laissez moi rire ! »

Meliant émit, d'ailleurs, un gloussement moqueur. La bonne blague. L'homme n'avait pas fait tout ce chemin pour se faire voler la place par de misérables et impertinents insectes !

« Sans l'Oblat, les Compagnons n'ont plus lieu d'être. Vous feriez mieux, tous, de disparaître après avoir présentez des excuses publiques pour avoir failli aussi lamentablement à votre mission. Qui pourrait croire que vous êtes capables de protéger la cité, alors que vous avez été incapables de protéger Kriisten ? »

La voix grave du Consort restait calme. Aucune syllabe au dessus de l'autre. Il n'y avait que ses yeux qui trahissaient son agacement. Meliant ne semblait même pas s'inquiéter de l'arme pointée en sa direction, puisqu'il n'esquissa aucun geste pour se saisir de la sienne.

« Croyez vous qu'en me tuant vous allez attirer la sympathie du peuple ? Ce geste ne sera que lâcheté et on pensera que vous n'agissez que dans votre propre intérêt et non le leur et celui de Kriisten. »

Meliant se leva et fit un pas en avant, défiant. Chris pouvait passer à l'attaque sans prévenir, mais ça n'avait pas d'importance. L'homme n'était pas aussi faible qu'ils le pensaient. Il n'avait guère besoin de gardes pour préserver sa vie.

« Mais peut être que c'est réellement le cas... Serait-il possible que vous soyez plus intéressés par le pouvoir que par la survie de notre Adorée Reine ? Quelle décéption. Votre bonté de cœur et votre amour pour l'Oblat ne sont donc que façade ? »

Posant un main sur son épée, le Consort les scruta quelques secondes.

« D'ailleurs, qui me dit que vous n'êtes pas les seuls à l'origine de la disparition de Kriisten ? »

Provocant et moqueur jusqu'au bout.
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptySam 26 Fév - 11:00

Le sang lui montait au cerveau. Combien de temps? Combien de temps cela allait durer? Combien de temps devait-il attendre encore?
De le voir assis aussi tranquille lui donnait envie de gerber. Ce type était trop fort, trop fort pour rester en vie. Il était la dernière pièce menant à l'accomplissement de sa vie.
Son sang devait couler, maintenant. Son sang servirait à laver l'honneur des Compagnons, laver l'honneur de Storghein. Et de son sang renaîtrait enfin une cité forte, splendide, meurtrière, une cité qui serait crainte.
Chris menaçait d'exploser, ses veines brûlaient. Meliant allait retourner les compagnons, il gagnait trop de temps, beaucoup trop.
Il fallait en finir, maintenant. Joris serait trop lâche, il l'avait été toute sa vie à attendre quelque chose qu'il n'aurait jamais. Consort? Conneries. Ce dont tu t'empares est tien, et il était trop policé pour lever son épée.

Chris ne l'était pas.

Un jour, quelque chose s'était brisé en lui. Les temps avaient changé: les barbares ont fondé des villes, avec des gouvernements forts, des flottes. Et que faisait les Astorgs, ce peuple fort qui avait toujours dominé Azthia? Ils se contentaient de regarder faire.
Le fort écrase le faible. Et Storghein devenait faible. Et un jour, les barbares en profiteraient. Et ce jour-là alors....

Il n'avait pas été seul à le penser, bien au contraire. Petit à petit, il avait trouvé les personnes à l'oreille assez attentive, le courage assez haut et l'épée assez puissante. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que cette salope s'échappe de son trou. N'avait-elle pas pu attendre sagement dans sa caverne que Chris la ressorte dans quelques mois pour confirmer son couronnement? N'avait-elle pu attendre un peu plus qu'il puisse déclarer la guerre à Cydonia sur la base des vêtements zélotes trouvés sur le lieu de l'enlèvement? Non, bien sûr, elle n'était pas assez intelligente pour comprendre la nécessité et la justesse de ses actions. Non, en fait, il avait eu tord de faire confiance à cette secte de Haldern qui s'était occupé de la captivité de Kriisten. Employer des Astorgs mêlés de Cydiens ne pouvait pas marcher, il s'en était douté: ils étaient des sous-hommes, incapable de l'aider à déclencher cette guerre, incapable de maintenir une Reine dans une prison de Cristal.

Sa main bougeait toute seule, son cerveau n'obéissait plus. C'était fini. Cela devait finir ce soir. Meliant savait tout, et certainement depuis le début, il avait tout compris. Il avait cherché à le fragiliser en supprimant les Compagnons. Il cherchait à le mettre hors de lui à présent? Il avait gagné. Sauf qu'il avait perdu la partie depuis longtemps.
"SILENCE!"

Il rugissait, c'était un lion, le Lion des Neiges, le Lion du Froid, voilà comment on l'appellerait maintenant.
Le lion saisit à pleine main sa griffe, un glaive affuté à la poignée pourpre. Bientôt, elle serait maculée de sang.


"MEURT ! STORGHEIN EST A MOI, A MOI !!!!"

Il leva sa lame, prêt à frapper.
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Re: [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini)
   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyDim 27 Fév - 10:05

Il n'en eut pas l'occasion. Joris, plus rapide, avait porté la main à son côté. Le murmure de la lame se libérant de son fourreau résonna dans la salle du trône. Magnifique et mortel. L'épée siffla l'air, décrivant une courbe parfaite et puissante. Trop rapide, pour qu'on puisse l'arrêter. Presque invisible. Une seconde plus tard tout était fini. Meliant se tenait debout, devant le trône. Livide, mais indemne. En revanche, à sa droite, un homme tomba à genoux avant de s'étaler au sol. Une mare pourpre auréola bientôt le corps, répandant son liquide encore chaud sur le marbre glacial. Tandis que la tête de Chris roulait quelques mètres plus loin.

Joris lâcha son épée, comme si tout à coup la poignée avait brûlé ses mains, en poussant un cri de colère. A la fois si déchiré, enragé et désespéré qu'il n'avait rien d'humain. Il entreprit de faire les cent pas dans la pièce, en vociférant, ses poings serrés tantôt frappant un meuble se trouvant là, tantôt s'arrachant les cheveux de rage. Et encore, il n'avait pas suivi le monologue assassin de Meliant ! Juste après l'intervention de son Capitaine, il s'était totalement désintéressé du Consort. Il avait d'abord trouvé Chris confus, puis étrange. Le doute s'était alors fait un chemin douloureux dans son esprit et comme un poison malsain, il avait infecté sa raison, démonté ses certitudes. C'est aux derniers mots de Meliant qu'il avait compris. Le hurlement fou de Chris fut de trop. Il le condamna au silence à tout jamais.

Des larmes coulèrent bientôt sur les joues du Vice-Capitaine. Amères. Le sentiment de trahison, la colère et bientôt le remord, l'assaillaient, chacun essayant de prendre le dessus sur l'autre, ne l'épargnant guère de la souffrance qu'ils entraînaient. La rage prit finalement l'avantage et il se tourna vivement vers Meliant, et sans prendre la peine de se rapprocher, il hurla :


« Tu savais ! Tu savais !!! Tu savais et tu n'as rien dit ! Tu ne vaux pas mieux que lui ! Tu n'es qu'un lâche, une pourriture ! Tu savais ! TU SAVAIS ! »

Sa voix puissante était devenue rauque mais les larmes avaient cessé de couler. Lui, n'avait rien vu venir. Il s'était lié avec un traître, comme jamais il ne s'était lié avec quelqu'un. Ils avaient partagé tant de moments de complicité, de rire, de confidences. Tout n'avait été qu'un leurre, une mascarade. Mensonges. Et alors que lui connaissait mieux Chris que quiconque, c'était Meliant qui avait percé ce traître au grand jour. Il avait tout deviné. Et lui, lui, pauvre pantin, il s'était laissé manœuvrer, allant et venant au grès des désirs d'un monstre capricieux, ambitieux et totalement dément. Et maintenant, après des années à s'être laissé trimballé par un fou hypocrite, c'était son impulsivité qui l'avait manipulé, cédant à la rage, comme bien des fois auparavant. Hors de question de laisser une chance à cette ordure de se justifier, pour se laisser berner une fois de plus. Sauf qu'il risquait de le payer. Très cher.

Les Compagnons, qui n'avaient pas la vivacité d'esprit de leur Vice-Capitaine, assistaient à la scène, perplexes. Vlad, machinalement, avait levé son épée, dissuadant sans grande conviction le Consort de bouger. Ian avait suivi son exemple et avait encoché une flèche à son arc. Il dévisageait son frère sans comprendre. Il venait de le voir tuer son ami de toujours, en plein coup d'Etat. Le changement de cible était incompréhensible. De son ennemi juré il était passé à son fidèle compagnon. Et il arpentait maintenant la salle, détruisant tout ce qui se trouvait sur son passage, incontrôlable. Et inconsolable. Avait-il perdu la raison ?


« Mais putain Joris, de quoi tu parles ? explosa Ian. Qu'est-ce qu'il savait ? Qu'est-ce que tu racontes ? Bordel Joris, qu'est-ce que t'as fait ?! »

Chez les Dehlior, on faisait pas les choses à moitié. Si le troisième était connu pour ses élans de colère, Ian restait fidèle à son franc parlé qui surprenait toujours. Mais Joris n’y fit pas attention. Il fixait Meliant, d’un regard où la haine et le désespoir assombrissait le violet de ses yeux. Il déglutit avec difficulté. Il avait un goût étrange dans la bouche.

Le goût amer de la trahison.


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Meliant
Meliant
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   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyMar 15 Mar - 14:06

Meliant n'eut même pas le temps de réagir. Il ne s'y était, à dire vrai, pas du tout attendu. La lame meurtrière qui fonçait droit sur lui. Le cris rageur de l'assaillant. Et plus rien... Juste un corps qui s'écroula à ses pieds, éclaboussant de sang son costume impeccable. Livide, l'homme n'osait encore respirer. N'osait encore croire qu'il était en vie. Pourtant, c'était bien le cas. Les battements affolés de son cœur et les tremblements de ses mains prouvaient bien qu'il faisait encore partie de ce monde. Les gens diront sûrement que c'est un lâche. Une poule mouillée qui tremble alors qu'on l'attaque. Qu'ils parlent. Meliant tenait juste trop à sa précieuse vie pour ne pas avoir peur de la mort. Il aurait dût prendre son arme, posée près du trône, lorsqu'il s'était levé pour répliquer orgueilleusement à ses kidnappeurs, mais non. Le Consort s'était senti en force et trop confiant. Cette façon d'être lui coûtera peut être un jour la vie. Oui, un jour lointain, mais pas maintenant.
Soufflant enfin et essayant de redonner à son visage une expression neutre, Meliant suivait son sauveur du regard. Un jeune lion tout juste mit en cage qui tournait en rond encore et encore, tandis que la douleur et la colère déformaient ses traits. Voilà à quoi ressemblait Joris à cet instant.

Jamais Meliant n'aurait pensé que Chris craquerait aussi facilement. Des mois de comédie, de fausses recherches et inquiétudes. Tant de temps à jouer le rôle du gentil Capitaine qui ne se souciait que de la survie de la Reine. Une phrase et hop ! A bas le masque du parfait compagnon. Oui, une simple petite phrase camouflée d'ironie, mais tellement vraie dans le fond, pour faire craquer le Lion des Neiges. Vraiment. Ces mots avaient étaient jetés pour déstabiliser ces imbéciles et non pour réveiller chez le plus redoutable ses envies meurtrières. Enfin, Meliant était vivant et -Ô ironie- sauver par l'ennemi.
La colère de Joris se déversait maintenant sur le précieuse personne du Consort, tandis que ses camarades pointaient leurs armes sur lui. Encore ! C'en était trop. L'homme en avait assez de cette comédie idiote. De s'en prendre plein la gueule, alors qu'il avait été le seul à rechercher réellement la Reine. Il était vrai que, comme il l'avait insinué précédemment, sa disparition avait pour lui du bon. La sauver n'aurait fait qu'embellir son image et renforcer un peu plus sa position à la veille de l'Epreuve. Oui, ce n'était pas correct, mais qu'importait. La situation lui était favorable. Il aurait été idiot de sa part de ne pas en profiter. C'était la seule chose qu'on pouvait lui reprocher. Mais là... Joris allait trop loin dans les mots. Alors Meliant laissa, à son tour, exploser sa colère. Finis les bonnes manières et le ton posé. Assez ! Assez ! ASSEZ ! Le Consort hurlait, lui aussi, maintenant.


« Oui, je le savais. Je savais depuis un certain temps. J'aurais dû le dire ? A qui ? A toi ? Aurais-tu seulement prit le temps de m'écouter, de m'accorder un instant ? Je n'avais pas de preuves et ma voix aurait-elle eu un quelconque poids contre celle de ton fidèle camarade, hein ? Vous étiez, tous autant que vous êtes, murés derrière vos préjugés. C'est forcément Meliant le méchant ! Cela ne peut pas être autrement ! C'est ce que vous vous disiez pour éviter de regarder la vérité en face. De voir ce qu'il se trouvait juste sous votre nez. Des incapables, comme je l'ai dit précédemment. Non seulement, t'as merdé sur toute la ligne, mais en plus tu essaye maintenant de rejeter la faute sur moi. Le lâche ici, c'est toi, incapable d'assumer les conséquences de ton incompétence. »

Malgré la menace de la flèche pointée sur lui, Meliant fit quelques pas en arrière pour se laisser tomber sur son siège. Il se sentait d'un coup très las. Pourquoi avait-il à se justifier devant ces misérables et insignifiants insectes ? Le traitre ici, ce n'était pas lui, mais ce corps mort allongé à quelques mètres de lui. Inspirant profondément, le Consort baissa d'un ton.

« De plus, faire part de mes soupçons à quelqu'un de l'entourage de ce traitre aurait eu pour conséquence d'exposer Kriisten à de grands risques. Vous pouviez tous être de mèche avec lui et je n'ai aucune preuve que ce n'est pas le cas. Le meurtre de ce... cet homme fait peut être partie de vos plans... »

Les mettre en situation de faiblesse. Reprendre l'ascendant sur eux. Pour son bien et pour la réalisation de ses plans, il le fallait.

« Maintenant, baissez vos armes et cessez cette prise d'otage ridicule, si vous ne voulez pas être considérés comme des traitres au même titre que ce misérable insecte. Continuer dans cette voie ne vous mènera qu'à votre perte et Kriisten sera perdue à jamais. »

Croisant ses doigts sur son ventre, le Consort redevint l'iceberg -froid et impassible- qu'il avait toujours été. Ces imbéciles allaient pouvoir lui servir. Il en avait besoin. En attendant, il fallait faire en sorte qu'ils acceptent de coopérer.

« Si vous acceptez de vous soumettre à moi, m'obéir au doigt et à l'œil, j'accepterais de passer l'éponge sur ce qu'il vient de ce passer ici. Personne ne saura que vous n'êtes qu'une bande d'incapables qui ont suivi pendant des mois les ordres d'un traitre et je ferais passer les événements d'aujourd'hui pour une opération secrète qui a permit de confondre celui qui a kidnappé notre Reine. Tu seras un héros, Joris. Celui qui a mit à mort le traitre et sauvé le Consort. »

Oui. Avec le soutient des Compagnons, la notoriété et l'influence de Meliant allait grimper en flèche et qui sait... Il allait peut être pouvoir conserver son titre encore un bout de temps et ce malgré le retour de Kriisten -s'ils la retrouvaient. Ces imbéciles étaient aimés du peuple; il ne fallait donc pas rater l'occasion de les avoir à sa botte.

« La décision vous appartient. La prison ou la coopération ? »
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   [DH/Intrigue] Ultime recours (Meliant-Compagnons) (fini) EmptyJeu 24 Mar - 5:45

Echec.

Quelques Pions sur le plateau, une Tour et un Cavalier tandis que le Roi Noir fait face seul. Et gagne.

Echec. Voilà longtemps que sa Reine a succombé, mal protégée par son propre Fou, laissant derrière elle bien plus qu'une simple case vide. Joris est nu, totalement nu. A vif. Non content de le mettre en échec le Roi Noir le harcèle de ses répliques abjectes rependant son poison provocateur dans ses pensées déjà troublées. La raison de Joris, bien assez chancelante ainsi ne tiendra pas longtemps face à ses accusions si injustes. Ses attaques si habiles.

Une autre tête devait tomber. Là, maintenant. Qu'il cesse de jacasser de telles absurdités, d'être si sûr de lui, de lui rappeler sans cesse sa faiblesse. Son échec. Sa honte. Le Vice Capitaine fit quelques pas peu assurés en direction du trône. Non, cette manœuvre là ne lui était pas permise. Prison ou coopération, sinon c'était échec et mat. Il s'arrêta avant de plonger son regard dans celui de Meliant. Résigné.


« Baissez vos armes. »

Ian faillit protester. Il rencontra le regard de Vlad qui l'en dissuada aussi sec. L'épée regagna son fourreau, la flèche son carquois et qui sait Meliant sa sérénité. Les Compagnons reculèrent tous d'un pas ou deux, signifiant clairement que cette mascarade était terminée. La pression de leur regard venait à peine de libérer le Consort que déjà elle assaillait Joris, guettant chez leur chef une quelconque réaction. Ce dernier semblait totalement abattu. Ses prunelles violettes avaient abandonné Meliant pour se poser pour la première fois sur le corps sans vie – et sans tête – de son vieil ami.

« Coopération ou prison, répéta-t-il sans détacher ses yeux de la mare écœurante et sanglante qui s'était encore élargie. »

Un long silence suivit cette réflexion. Joris réfléchissait, son regard ne pouvant se détacher de la dépouille de son supérieur. Il n'avait pas le choix. Meliant lui offrait la possibilité de sauver sa chère Reine, oubliant l'idée de le faire passer pour un traître. Tous savaient que ce silence résigné, n'était pas dû à l'hésitation, leur chef cherchait simplement quelque chose à répondre pour ne pas perdre la face, pour mieux encaisser l'acte honteux qu'il s'apprêtait à faire.

« Eh bien, je crois que je n'ai pas le choix... »

Le Vice Capitaine maîtrisait mal les tremblements de sa voix. Les Compagnons se tournèrent vers le Consort, comme s'ils avaient deviné ce que leur chef allait dire. Un ou deux allèrent jusqu'à courber l'échine devant le Consort. Chiens. Où est votre fierté, Astorgs ? Depuis quand est-ce la popularité qui motive vos gestes, votre épée ?

« Je n'ai pas confiance en vous, Monsieur, pas plus que vous n'avez confiance en moi. Notre... alliance serait un échec. Nous passerions plus de temps à nous surveiller l'un l'autre qu'à chercher notre bien aimée Reine. Je me vois donc dans l'obligation de rejeter votre... offre. »

Quelques uns de ses hommes protestèrent. D'autres tentèrent de le raisonner. Seuls Vlad et Ian restèrent silencieux. Il y avait quelque chose dans le regard de leur frère qui avait changé. Le désespoir et l'incompréhension s'en étaient allées, et Joris semblait incroyablement sûr de lui. Il n'avait pas mis ce précieux temps à peser le pour et le contre, le choix était fait d'avance. Stupide fierté Astorg. Plutôt crever que de se soumettre à cet homme qu'il répugnait et qui venait, en l'espace de quelques minutes, de le réduire à l'état de larve. Devant ses hommes. Son amour propre en avait pris un sacré coup, et passer pour un héros lui importait peu s'il fallait, pour y arriver, lécher les bottes d'une telle ordure.

Joris avait échoué. Lamentablement. Encore une fois. Il s'en relèverait certainement pas indemne. Mais avant il devait rattraper sa faute. Ramener Kriisten. Et c'est à la vue du corps décapité de Chris que la vérité s'était imposée à lui. La dernière pièce d'un puzzle sur lequel il s'acharnait depuis des mois venait d'achever le tableau sinistre du complot. Et quelle bien triste pièce..
.

« Cependant, j'ai bien trop à faire pour perdre du temps dans une prison, vous conviendrez. Je vais donc prendre congé, si vous me le permettez. Compagnons, nous partons. »

Un sourire étrange lui donnait un air un peu fou. Tout comme ses derniers mots, totalement dépourvus de raison. Il était tout simplement heureux. Il avait compris. Enfin il allait pouvoir agir, régler cette affaire. Et revoir sa Reine. Sans pour autant prendre le temps d'attendre la permission du Consort, il tourna les talons et se dirigea à grands pas vers l'immense porte qu'ils s'étaient efforcés de barricader. Après une brève hésitation, ses hommes obtempérèrent. Quelques pas pressants à sa gauche le fit tourner la tête.


« Joris. »

Vlad tentait vainement de cacher son inquiétude et ses yeux tombèrent sur ce qu'il tenait dans les mains.

« Tu pourrais en avoir besoin...
- Merci mon frère. Adarh ! Je vais avoir besoin de toi ! ajouta-t-il en se saisissant de l'épée que Vlad lui tendait. »


[Je me permets un lancé de dés.]

1. L'élémentaire acquiesça et arrêta sa course pour faire face à Meliant. Des lianes sortirent dont ne sait où pour s'entortiller sournoisement autour des membres du Consort, recouvrant ses bras, son torse et même son visage. En particulier sa bouche. Si bien qu'il fut bientôt immobilisé par l'étau végétal, le laissant à peine respirer. Aucune chance d'appeler à l'aide dans de telles conditions. Et encore moins tenter de rattraper les Compagnons.

Car ces derniers étaient venus à bout de la porte monumentale et de ses barricades. Sur la défensive, ils firent un premier pas dans le couloir. Vide. Ils s'étaient imaginés un comité d'accueil, fervent et dévoué à leur Consort adoré, prêt à le sauver des mains des hommes de la Reine. Personne. Elle est belle la garde, Meliant !

Le reste serait un jeu d'enfant...


« Ian, tu passes devant ! ordonna Joris. »

Son frère obtempéra et ouvrit la marche de sa démarche féline. Lorsque les hommes de Meliant apparurent enfin dans le couloir, les Compagnons étaient déjà loin... Disparus derrière un pan de mur...

2. L'élémentaire acquiesça et arrêta sa course pour faire face à Meliant. Des lianes sortirent dont ne sait où pour s'entortiller sournoisement autour des membres du Consort, recouvrant ses bras, son torse et même son visage. Ou du moins tentèrent. Aussi vif qu'un lion, il se jeta au sol, feinta à droite, roula sur le côté. Insaisissable. Et déjà les Compagnons venaient à bout de la porte monumentale et de ses barricades. Sur la défensive, ils firent un premier pas dans le couloir.


« Joris... appela Adarh.
- Salem, Will, à vous de jouer, ordonna Joris. »


Adarh rejoignait les Compagnons, déjà dans le couloir, tandis que deux hommes firent demi-tour. Même stature, même taille, même âge. Les cheveux blonds typiquement Astorg, sans l'air grave et fier qui allait avec. Ils souriaient même, bizarrement. Comme des enfants prêts à commencer un jeu intéressant. En quelques enjambées, tout en souplesse, ils vinrent à la rencontre du Consort, lui barrant la route, bras croisés sur leur poitrine musclée. A cette distance, on voyait clairement qu'il ne s'agissait pas de jumeaux. Pourtant, la complicité qui les liait était telle qu'on aurait pu s'y méprendre. Les deux amis étaient réputés pour se battre ensemble, avec leurs tactiques bien à eux, si bien qu'il s'agissait d'un seul et unique ennemi. Un redoutable ennemi...

Ils n'avaient pas l'expérience et la confiance de Meliant. Leurs chances étaient maigres. Mais peut-être réussiraient-ils à l'assommer avant de s'enfuir à leur tour. Au pire, ils auraient gagné du temps. Un temps précieux...

3. L'élémentaire acquiesça et arrêta sa course pour faire face à Meliant. Des lianes sortirent dont ne sait où pour s'entortiller sournoisement autour des membres du Consort, recouvrant ses bras, son torse et même son visage. Ou du moins tentèrent. Aussi vif qu'un lion, il se jeta au sol, feinta à droite, roula sur le côté. Insaisissable. Et déjà les Compagnons venaient à bout de la porte monumentale et de ses barricades. Sur la défensive, ils firent un premier pas dans le couloir
.

« Joris... appela Adarh.
- Laisse. Nous avons de la visite... »


Une douzaine d'hommes armés les attendaient, près à croiser le fer avec ceux qu'ils soupçonnaient de trahison. Meliant derrière eux, ses hommes en face... Leurs chances de réussites étaient maigres...

« Mes amis, je ne veux pas de morts ! »

Et Joris brandit son épée à deux mains, avant de se lancer dans la mêlée, esquivant plus qu'il ne frappait, ne donnant des coups qu'avec le plat de la lame ou encore le manche. Les Compagnons suivirent son exemple. En espérant que les renforts n'arrivent pas trop vite...

[Les dés ont été tirés et j'ai fait 2 !]


Dernière édition par Joris le Ven 25 Mar - 9:32, édité 5 fois
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