Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
|
| [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia | |
| |
Guerre
Nombre de messages : 8 Race et âge : Astorg-Âge inconnu. Cité : Erathia Métier : Guerrier Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Dim 19 Déc - 10:02 | |
| Quelle était la pire chose pour un guerrier? De ne pas se battre, évidement ! Il avait amené l'armée de son maître à travers les plaines, jusqu'à cette cité qui était autrefois sous le joug d'Erathia. Il avait commandé ces bataillons, enflammé ces murs et massacré la population. Et il avait aussi perdu beaucoup de soldats mais ça, c'était la guerre. Qui aurait pensé que les cafards se débattraient aussi bien avec l'énergie du désespoir? S'il ne tenait qu'à lui, il les aurait écraser sous son pied. Mais on ne discutait pas avec les ordres d'Azael.
Heureusement, un incident regrettable avait permis à Bors, Cavalier de la Guerre, de reprendre les armes. Et ça lui faisait un bien fou. Ces petites vermines avaient tué cette lavette de Kaleth, le bouche-trou qui avait remplacé Aub'Hiwaan en urgence pour devenir Bête. Alors évidement, le dieu n'avait pas trop apprécié la nouvelle.... Et après avoir ordonné d'égorger quelques prisonniers devant ses yeux, il a décidé, dans sa grande sagesse, de porter un nouveau coup.
S'agenouiller ou mourir. Car Azael, avant tout, était un dieu miséricordieux. Contrairement à n'importe quel autre dieu maléfique, il savait que pour survivre une divinité devait avoir des pratiquants. Et cela pourrait s'avérer difficile si toute la population d'Azthia pourrissait six pieds sous terre. Alors, il laisserait le choix: la reddition, l'obéissance contre la survie. Comme avant en somme. Comme avant que cette foutue traitresse de Silmaria ne souleva les autres dieux contre lui pour l'enfermer dans l'Outre-Monde avec ses adeptes. En premier lieu, il fallait frapper fort. C'était fait à Tamawa. Puis, il fallait frapper partout. Bors avait hérité de Cydonia, une cité florissante peuplée d'anciens Erathiens qui avaient échappé à l'Outre-Monde. Heureux qu'ils étaient, car Guerre n'avait pas le droit de faire couler le premier sang tant qu'ils ne refusaient pas les négociations. Et même en cas de refus, Azael préférait les faire mourir à petit feu. Il avait toujours préféré Mort et Maladie à Guerre. C'était, selon lui, "plus propre". Ô, pourvu que ces Cydiens prennent les armes, histoire que Bors puisse avoir un peu de distraction.
C'est ainsi que, traversant les campagnes, Guerre et son armée s'établirent devant les remparts de la ville des arts. Juste un camp monté, rien de discret. Évidement les guetteurs affolés avaient bien alerté le commandement, et les forces de Cydonia étaient prêtes pour la bataille... Qui pour l'instant, n'aurait pas lieu. Avec le drapeau des pourparlers, Guerre s'avança dans son armure complète, dominant n'importe quel homme depuis son cheval et sa taille. Il attendit de longues minutes, crispé de rester inactif, avant qu'une délégation n'ose s'aventurer hors des murs. Ils puaient la trouille et l'angoisse. Il n'y avait donc pas de vrais guerriers ici? Personne de la trempe de ce Galathil qui l'avait provoqué à Tamawa? Des faibles. Pourquoi Azael voulait-il se faire vénérer par des faibles?
"Je suis Guerre, j'apporte un message de mon maître et de mon Roi. Nous vous accorderons la vie sauve et des murs intactes si votre souverain fait acte de soumission à notre Dieu, Azael, dans un serment lié de sang. Apportez mon message, et n'essayez pas de me faire attendre, car j'ai l'éternité devant moi."
__________________________________________________
Derrière les murs, la nouvelle des conditions des Erathiens s'étaient répandue comme une trainée de poudre. Certains insultaient ces maudits revenants, d'autres priaient silencieusement qu'Anatoli accepte de livrer sa cité pour avoir la vie sauve. Car si l'armée des envahisseurs n'était pas supérieure en nombre à celle des Cydiens, les rumeurs disaient que chaque soldat tué était capable de se relever indéfiniment.
Sur le pavé, derrière la porte, de nombreuses personnes s'étaient amassées. Marchands, Pirates, Zélotes, Soldats ou même Crépusculaires se tenaient côte à côte. Apeurés ou excités?
(La scène commence après les revendications de Bors. Anatoli ne devrait pas tarder à venir, Soren commande l'armée. Toutes les personnes enfermées dans Cydonia peuvent répondre après moi. Vous pouvez prendre quelques initiatives, mais respecter votre rang... Et évitez de sortir!)
|
| | | |
Elethen
Nombre de messages : 27 Âge : 34 Race et âge : Cydiens 19 ans Cité : Cydonia Métier : Apprenti Elementaire & Magicien Feuille de personnageCompétences: Maitrise de la Foudre / IllusionsCompétences bonus: Réputation : (2/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Lun 20 Déc - 15:08 | |
| Elethen se trouvait par hasard sur le pavé près de la porte quand, l’autre à la voix nasillarde cria ses revendications : - Guerre a écrit:
- "Je suis Guerre, j'apporte un message de mon maître et de mon Roi. Nous vous accorderons la vie sauve et des murs intactes si votre souverain fait acte de soumission à notre Dieu, Azael, dans un serment lié de sang. Apportez mon message, et n'essayez pas de me faire attendre, car j'ai l'éternité devant moi."
De sa position, et avec le brouhaha que faisait les riverains, commerçants, zélotes et autres piétons, Elethen s’imagina que la voix nasillarde provenait d’un nain bossu difforme et unijambiste, mais il était loin de la vérité.Il ne le savait pas encore, mais Guerre était un des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, qui obtenait toujours, d’une manière ou d’un autre, ce qu’il convoitait. Dans ce cas, il voulait la soumission et la reddition de Cydonia.Elethen ne savait pas faire la différence entre les moments cruciaux où le sérieux est de rigueur, et ceux où la plaisanterie, la joie et l’humeur sont autorisé. Sortant sa flûte de sa besace, il entreprit de jouer une douce et tendre mélodie, qui pour les âmes sensible était synonyme de beauté, de légèreté, de paix et de liberté. Pour lui, la menace de Guerre n’était pas sérieuse. Faut dire, la politique et Elethen sa faisait deux, et ce n’était pas prêt de changer.Le souci que rencontrait par moment Elethen se trouvait dans ses compétences qu’il ne maitrisait pas vraiment, voir même pas du tout. Par moment ses compétences prenaient le pas sur lui, et là ce fut un de ces moments. Alors que la mélodie sortait de sa flute, elle fut amplifiée par sa compétence d’Illusions, la portant ainsi jusqu’au Cavalier.Comment pourrez réagir un Cavalier venant de lancer un ultimatum si il entendait venant de la ville une mélodie donnant envie de danser ? |
| | | |
Guerre
Nombre de messages : 8 Race et âge : Astorg-Âge inconnu. Cité : Erathia Métier : Guerrier Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Jeu 23 Déc - 3:15 | |
| .... Et bien mal, très mal ! Guerre s'en était retourné à l'avant de son camp, passant dans les rangs silencieux, inspectant les positions de ses hommes méticuleusement. Comme il l'avait ordonné, les catapultes étaient maintenant bien chargée "au cas où...." et à bonne distance de l'enceinte. Il faisait bien léger ce matin, et les Erathiens avaient une furieuse envie de se réchauffer. Lorsque la mélodie s'éleva dans les airs, tous s'arrêtèrent d'agir, étonné. Et Bors fut le premier à s'exprimer.
"Pauvres fous...."
D'un geste vif, il empoigna son bouclier comme s'il n'était qu'un morceau de carton. Il l'éleva au-dessus de lui, et une lumière multicolore tournoya. Le sort, aussi simplement que cela, était retourné à l'envoyeur.
"Qu'est-ce-que je disais. Il n'y a plus de vrais guerriers." déplora-t-il de sa voix grave. "Qu'allez-vous faire sans magie chers amis?"
La reddition n'était vraiment qu'une question de temps. |
| | | |
Elethen
Nombre de messages : 27 Âge : 34 Race et âge : Cydiens 19 ans Cité : Cydonia Métier : Apprenti Elementaire & Magicien Feuille de personnageCompétences: Maitrise de la Foudre / IllusionsCompétences bonus: Réputation : (2/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Jeu 23 Déc - 11:34 | |
| La mélodie qui s’échappait de la flute d’Elethen cherchait à prendre son envol aidé par l’Illusion. Elle cherchait désespérément un auditoire, afin d’adoucir les cœurs et d’apaiser les âmes tourmentés des cydoniens. Elle était composée de note simple, qui une fois sorti de la flute s’assemblait dans un savant mélange de beauté et de charme. Elethen adorait jouer de la flute, et encore plus de sa flute en bouleau, seul cadeau d’une famille qui n’avait de sa que le nom.
Alors qu’il continuait à composer sa mélodie, quelque chose se passa avec cette dernière. Était-ce Guerre ? Surement mais comment Elethen pourrait le savoir sachant que de hautes et impressionnante murailles les séparaient. Sa mélodie qui s’élevait à travers toute la cité et vers le camp ennemi se retrouva comme immobilisé dans les airs, avant de se rassembler et de fondre sur le compositeur. La furieuse mélodie fondit sur Elethen le rejetant en arrière sur deux ou trois mètres. La chute eu pour résultat un Elethen sur les fesses et un craquement sec se fit entendre. Les passants se mirent à regarder le jeune homme de peur qu’il ne soit arrivé quelque chose de grave. Mais la vérité était plus affreuse que sa. Sa flute avait été cassée pendant la chute. Sa douce et simple flute, cadeau de ses parents à son dixième anniversaire, seul moment tendre dans une famille ou le travail et l’art compté le plus. Réalisent petit à petit ce qu’il passait autour de lui, Elethen commençait à comprendre la situation qui était la leur. Un ennemi redoutable du nom de Guerre, serviteur du Dieu Azael assiégé avec son armés de non-mort une cité. Ce Guerre possédait de grand pouvoir puisque qu’il pouvait renvoyer la magie aussi facilement qu’un pécheur jette son filé dans l’eau. Un début de peur commençai à s’insinuer dans le cœur du jeune homme, mais le pire dans tout sa, c’était qu’il venait de perdre sa précieuse flute.
Devant une telle perte, les yeux se mirent à briller, les larmes qui montèrent finirent par sortir, et c’est assis sur des fesses douloureuses, au milieu de gens apeuré qu’Elethen se mit à pleurer pour sa flute.
|
| | | |
Yuuhi
Nombre de messages : 447 Âge : 36 Race et âge : Cydien - A peu près vingt-trois ~ vingt-quatre ans Cité : Storghein (Haldern) Métier : Fleuriste itinérant / Prêtre Feuille de personnageCompétences: Combat à mains nues, Faveur divine et Manipulation de la natureCompétences bonus: Alchimie, Charisme et Connaissance des languesRéputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Jeu 30 Déc - 14:13 | |
| Tous les cinq étaient arrivés au petit matin, quelques jours avant que le Maître ne commence à mettre en place son plan, mais cela, tous l’ignorait, même celui qui paraissait être à la tête du groupe. Le Maître lui avait simplement ordonné d’aller à Cydonia et d’y être avant une date précise, mais n’avait rien précisé de plus. C’étaient ces fichus prêtres supérieurs qui avaient insisté pour qu’il n’y aille pas seul. Comme s’il ne pouvait se débrouiller tout seul. Avaient-ils oublié qui avait été nommé à leur tête, ces imbéciles ? Enfin, cela lui avait été bien pratique en fin de compte, donc il n’avait pas vraiment de quoi se plaindre. Etait-ce dans ce but que ces imbéciles avaient voulu qu’il parte accompagné ? Après tout, il était leur précieux chef. Celui qu’on respecte… Mais aussi celui qu’on envie… Ah, qu’il aimait être à cette place qui lui permettait de faire ce qu’il voulait ou presque de ses subalternes… Mais l’heure n’était pas à la rêverie, il fallait se préparer pour le jour tant attendu. Pour que le plan du Maître puisse devenir un magnifique spectacle…
Cydonia. Là où tout avait commencé. Mais là aussi où le dernier espoir avait commencé à s’envoler. Qu’il lui était étrange de revenir ici après si longtemps. Il s’était passé tant de choses… Lui, il venait à peine d’arriver et déjà, les souvenirs se mirent doucement à remonter… Les beaux cheveux blonds comme les blés bien mûrs, les yeux bleus ciel et le fin visage de Kiiro. La joie de vivre, son inébranlable optimiste et surtout le doux sourire de son petit frère. Leur belle maison, le peuple de Cydonia transformé en bêtes luttant pour le moindre petit grain de nourriture. Son père, tenant un couteau plein de sang. Sa mère, jeune femme dont le corps pâle et magnifique baignait dans sa propre mare de liquide rouge. Mais aussi les flammes si chaudes, si brûlantes, si étouffantes qui réduisaient leur maison en cendre… Et leur si dure séparation… Son pauvre petit frère lui étant ôté de force par des contrebandiers, sûrement, et emmené loin de lui… Lui essayant de suivre ceux-ci, désespérément…
*Ah, Kiiro… Kiiro, mon cher petit frère. Me revoilà, là où tout a commencé. Là où nous sommes nés. Toi comme moi. Voilà, cette chère ville qui ne m’a jamais vraiment considéré comme faisant partie d’elle. Cette chère ville qui m’a séparé de toi, la seule personne à laquelle je tenais un temps soit peu, mon précieux trésor… Mais bientôt, jolie ville, le Maître viendra et tu lui appartiendras… Oh oui, bientôt, tu m’appartiendras à moi aussi, son plus grand fidèle… Jolie ville, tu vas payer…*
Pourquoi le Maître l’avait-il envoyé ici maintenant ? Cherchait-Il à le faire souffrir pour le punir d’une quelconque mission échouée en l’envoyant dans sa ville natale ? Non, ce n’était que peu probable. Le Maître aurait sûrement de bien meilleures idées pour punir quelqu’un que de l’envoyer dans sa ville natale. Alors quel était le but du Maître en l’envoyant ici ? Il n’en savait pas grand chose mais cela n’avait que peu d’importance. Seule comptait la volonté du Maître. Et puis, cela ne le gênait pas vraiment de ne pas savoir. A vrai dire, la seule chose qui le gênait un peu, s’était d’avoir dû se coltiner quatre abrutis pour venir jusqu’ici. Enfin, cela avait aussi ces avantages, après tout. Plus d’informations à disposition, par exemple, ou encore moins de corvées à faire. Bah, ce n’était pas si mal après tout. Ce n’était pas désagréable non plus de voir tant de personnes à vos petits soins. Mais depuis que tous les cinq étaient arrivés en ville, pour s’en débarrasser, l’homme leur avait ordonné de surveiller la ville et de lui faire parvenir toutes informations ou évènements paraissant suspect. Le Maître ne l’avait pas ordonné mais cela seul l’homme le savait. Et puis cela n’avait pas d’importance, tant que les désirs de Maître étaient satisfaits… De plus, il aurait été plus qu’embêtant pour l’homme que quiconque sache qui il était vraiment…
Soudain, alors que l’homme, enveloppé dans un long manteau lui cachant la partie supérieure du visage, tournait dans une sombre petite rue, il sentit une présence et eut l’impression qu’on le suivait. L’instant d’après, il entendit la voix d’un vieillard hurler :
« Pourquoi es-tu devenu le chef ? Cela aurait dû être moi, bâtard ! C’est moi et moi seul, le plus fidèle serviteur du Maître ! La place de chef est mienne ! M… »
Le pauvre vieil homme n’eut même pas le temps de finir que déjà il se retrouvait avec un sabre enfoncé au plus profond de son cœur… Et l’homme enveloppé dans son manteau n’avait même pas fait un pas ni ne s’était retourné alors que son arme avait en un éclair plongé précisément dans le cœur de l’être qui avait voulu intenté à sa vie. Il ne pouvait se permettre que quiconque vienne perturber la mission que le Maître lui avait confié ni que quiconque sache qui il était, pour le moment du moins. Pour lui tuer était aussi simple que de manger ou boire, et ce fut sans la moindre expression dans le regard ni sur son visage, pour le peu qu’on en voyait, qu’il retira le kodachi du corps du vieil homme… A ce moment, le vent se leva, faisant tombé la capuche du manteau de l’homme sur ses épaules, et la dernière image qu’eut le pauvre vieillard avant de rejoindre l’autre monde, fut celle d’un jeune homme au visage fin et au regard roux sans expression ayant de fascinant longs cheveux rouge sang… Dans une dernière pensée, le vieux fou eut l’impression que le passeur était venu le chercher…
Lorsque le vieil homme s’effondra sur le sol, le jeune homme murmura d’une voix pleine de mépris :
« Impudent. »
Puis, l’homme aux cheveux de sang remit sa capuche et, déchirant un bout de ses propres vêtements, il essuya soigneusement la lame de son sabre. Ensuite, le jeune homme dépouilla le cadavre de ses habits et prit rapidement et discrètement le chemin qui conduisait à l’auberge la plus proche…
Plus tard dans la journée et les jours qui suivirent avant la date tant attendue, le jeune homme, toujours enveloppé dans son manteau, se contenta d’exercer son métier de fleuriste, naviguant d’une rue à l’autre afin de mettre à jour ses connaissances de Cydonia et de gagner un peu d’argent. Et tous les soirs, ses acolytes venaient lui faire leurs rapports de la journée avant que tous n’aillent se coucher…
Cependant, le soir de la veille du jour fatidique, Yuuhi, c’était le nom de l’homme, même si personne ou presque ne connaissait son véritable prénom, toujours enveloppé dans son manteau qui ne le quittait jamais, après que ses hommes lui aient fait leurs rapports de la journée, le jeune homme leur demanda d’amener tous les vêtements et autres choses qu’ils avaient pu récupérer, de personnes qui avaient voulues les attaquer entre autre, pendant leur voyage jusqu’à Cydonia.
Les acolytes de Yuuhi se demandèrent qu’est-ce que pouvait bien avoir en tête la personne qui leur servait de chef, mais renoncèrent rapidement à comprendre ce que voulait faire celui-ci. Ce n’était pas la première fois que celui qui paraissait être leur supérieur à tous, leur demandait quelque chose d’étrange ni que le raisonnement de celui-ci leur échappa. D’ailleurs, tous les quatre ne savaient même pas vraiment à quoi ressemblait réellement leur chef, ni n’était vraiment sûr que cette personne soit un homme ou une femme ou encore qu’il soit réellement leur supérieur à tous. Même au sein des Enfants de l’œil d’Or, leur chef restait un mystère. A vrai dire, même les privilégiés qui pouvaient assister aux conseils, pour décider comment réaliser les ordres du Maître, ne savaient pas vraiment qui était réellement leur chef. Une rumeur courrait même, parmi eux, que seul le Maître connaissait la véritable identité de celui-ci et que c’était Lui-même qui l’avait nommé à leur tête… De toute façon, peu importe ce qu’eux quatre pensaient de leur chef ou bien des ordres qu’il leur avait donné, tant que cela servait la cause du Maître. Ils s’exécutèrent alors rapidement, cessant de chercher à comprendre.
Une fois que Yuuhi eut ce qu’il désirait, il congédia tout le monde mais pensa tout de même à remercier ses serviteurs, même si ce n’était que par pur politesse. Puis, une fois qu’il fut seul dans sa chambre d’auberge, le jeune homme observa pendant un moment, une par une, les choses qu’on venait de lui amener. Une fois qu’il les eut toutes bien regardées dans les moindres détails, Yuuhi choisit finalement les habits qu’il avait récupérés sur le vieil homme dont il avait ôté la vie lors de son arrivée à Cydonia et une perruque avec des cheveux courts et noirs.
Lorsque les quatre personnes au service de Yuuhi furent appelées le lendemain au petit matin, elles se retrouvèrent face à un vieil homme pour leur plus grande surprise. Alors, la personne à leur tête à tous était un vieil homme ? Ca alors ! Ils n’auraient jamais pensé que leur supérieur pouvait être si âgé ! Mais étaient-ils vraiment si âgé après tout ? Les apparences étaient parfois trompeuses et ils étaient sans doute bien placés pour le savoir…
Quoiqu’il en soit, tous les quatre partirent pour leur mission habituelle depuis qu’ils étaient arrivés à Cydonia, sans une once de protestation, lorsqu’on leur en donna l’ordre. Quant à Yuuhi, qui avait l’air maintenant d’un parfait vieil homme, il sortit de l’auberge et se mit à parcourir les rues de la ville en attendant que l’heure tant attendue approche… Cependant, il n’eut pas à attendre longtemps.
Lorsqu’il s’approcha des portes de la ville, une foule de personnes s’étaient rassemblé. Certains semblaient prier silencieusement alors que d’autres insultaient des personnes qui avaient l’air de se tenir de l’autre côté des portes. Rapidement, le vieil homme comprit ce qu’il se passait. Un rapide sourire s’esquissa sur les lèvres de celui-ci, éphémère vestige de la personnalité de Yuuhi à cet instant. L’heure était enfin arrivée. L’heure pour que la machine se mette en place. Le Maître était enfin arrivé, même si ce n’était qu’un de ses représentants, un de ces fidèles Cavaliers Noirs, avec son armée, pour l’instant. Mais bientôt, toute cette mascarade prendrait fin et ce cauchemar, enfin, disparaîtrait… Bientôt, il pourrait enfin voir son souhait se réaliser… Oh oui, belle Cydonia, bientôt tu payeras pour tes crimes passés et ta beauté ne sera plus qu’une légende. Une légende des temps passés…
Cependant, la seconde d’après, la moindre pensée qui restait encore dans l’esprit de Yuuhi s’évanouit et il n’y eut plus qu’un vieil homme s’inquiétant énormément du sort qu’on réservait à sa ville devant les portes de celle-ci… L’instant d’après un jeune homme atterrit non loin de lui et, voyant sa flûte cassée, se mit à pleurer.
Profitant de la confusion créer par celui-ci, il s’approcha du dit jeune homme et murmura comme l’aurait fait n’importe quel vieil homme un tant soit peu inquiet pour un compatriote :
« Ca va, petit ? Tu sais, vaut mieux éviter de chercher l’armée du Seigneur Azael. »
Puis, se mettant debout, le son de la voix du vieil homme augmenta :
« Qu’est-ce que va bien pouvoir nous faire l’armée du Seigneur Azael, si on ne fait pas ce qu’il nous demande ! »
Soudain, le vieil homme se mit à courir de partout, comme prit de panique, criant :
« Imaginer que cela fasse comme la dernière guerre. Oh, mon dieu ! Oh, mon dieu ! »
Puis, tout à coup, il s’arrêta. S’agenouillant et joignant les mains comme en signe de prière, le vieil homme se mit à implorer et supplier :
« Par pitié, pour que les hommes, les femmes et les enfants n’aient pas à souffrir comme pendant la dernière guerre, faîte ce que le serviteur d’Azael vous demande ! Je suis sûr qu’après, on nous laissera vivre en paix comme c’était le cas jusqu’à présent. Pitié, faîte ce qu’il vous dit ! Je suis sûr que tout ce passera bien et qu’on pourra tous vivre comme avant. Pitié, pensez aux femmes et aux enfants ! »
[HRP : Voici mon premier post pour l'event et sur le forum. Yuuhi étant le chef des Enfants de l'Oeil d'Or, je me suis permis de lui octroyer quatre pnjs. Si la moindre chose ne va pas dans mon post, merci de me le signaler gentiment par mp pour que je puisse retirer et éditer mon post. ^^]
|
| | | |
Kallan
Nombre de messages : 21 Âge : 31 Race et âge : Cydien, 21 ans Cité : Cydonia Métier : Pirate (voleur) Feuille de personnageCompétences: Vol à la tire. Navigation. Maniement du sabre.Compétences bonus: Réputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Sam 1 Jan - 9:43 | |
| Une douce voix murmurait aux oreilles de Kallan. Le léger souffle qu'elle produisait caressait sa joue produisant un drôle de frisson dans tout son corps. Cette voix, c'était celle de Cassandra.
Tu as encore mal ? Je suis sincèrement désolé. Ça aurait été plus simple si tu m'avais laissé te tuer. Tu n'aurais rien senti je t'assure. Au final, tu ne peux t'en prendre qu'à toi même.
Comment osait elle ? Il avait mis deux semaines entières à se remettre de sa blessure et ceux malgré les soins intensifs que sont médecin de bord lui prodiguait. Son équipage l'avait lui aussi senti passer. Sa douleur l'avait amené à être plus tyrannique que jamais. Son insatisfaction permanente en aurait excédé plus d'un mais ses matelots savaient que ce n'était que passager. Du moins l'espéraient ils. Son second quant à elle mettait un point d'honneur à l'éviter le plus possible, tâche à laquelle elle parvenait la plupart du temps malgré sa position d'intermédiaire entre lui et ses hommes. Tout ça pour dire que ce n'avait pas été de tout repos et que Kallan supportait mal qu'on plaisante à ce sujet.
Sale catin ! Tu me paieras cher cette blessure. J'ai hâte de voir ta tête le jour où je te livrerais à mes hommes. Sois assurée que je n'en perdrait pas une miette.
Oh, pourquoi tant de haine, moi qui venait pour te réconforter.
Tu te fous de moi sorcière. Ta place est avec celles de ton espèce, c'est à dire sur un bûcher ou dans un bordel.
Puisque tu le prends comme ça...
La surprise autant que la douleur lui arrachèrent un cris à faire voler en éclat les vitres de sa cabine quand il sentit une lame le traversé lentement de pare en pare. Le contact froid de l'acier mêlé au bruit métallique qu'il produisit en ressortant brutalement glacèrent le sang du Prince des Océans qui se figea. *Je suis mort ? ...et merde.*
Tout va bien Capitaine ? Vous avez hurlé alors je me suis permis d'entrer.
Kallan regarda stupéfait son guérisseur qui lui faisait face. Que faisait il au paradis lui aussi ? Un truc lui échappait. Sa présence contredisait le fait que lui même y soit donc... soit il était tombé en enfer, soit la mort n'était pas encore venu. Il le fixa un long moment puis prit note du lieux où il se trouvait. Sa propre cabine. *Mouai, je suis vivant quoi.*
Dégage Toubib, j'ai pas besoin de tes services pour l'instant. Oh et appels moi Elysten. Et vite.
Ainsi donc, il vivait encore. Tant mieux finalement. Cette mort n'aurait pas été à la hauteur de ses espérances. Il se mit à passer machinalement son doigt le long de la cicatrice qui lui barrait à présent le torse. Pour rendre justice à la reine des pirates, il faut rappeler que c'est bien Kallan qui se l'était infligé dans le but d'emporter Cassandra avec lui dans la mort. Malheureusement, ce ne fut fatal ni pour l'un ni pour l'autre et seul le Capitaine du "Clair de Lune" subit d'importante blessure lançant le Capitaine de "l'Orage Sanglant" presque indemne. Néanmoins, à cette occasion, il avait réussi à dérober la cargaison de rhum appartenant à sa rivale au terme d'une périlleuse mission pour le bien de l'équipage... et le sien naturellement.
On frappa à sa porte. Son second se présenta sans qu'il lui ait permis d'entrée. Il soupira. *Tout une éducation à refaire...* Étant assis sur sa couchette, Elysten le regardait de haut en se demandant sans doute la raison de son dérangement qui dans la majorité des cas ne signifiait rien de bon.
Vous m'avez fait demander Capitaine. Vous avez pas l'air dans votre assiette si je puis me permettre. Je ferais peut être bien de repasser plus tard.
L'insolente. Elle avait déjà fait un pas en direction de la sortie. Que croyait elle ? Il était capable de savoir quand le moment était venu et une fois l'ordre donné, on les exécutait sans les discuter.
Que nenni. Je me porte comme un charme. Juste un mauvais rêve. Dis moi. Sommes nous loin de Cydonia ? L'Orage Sanglant nous poursuivait la dernière fois mais peut être a t-il renoncé, pas de signe depuis le lendemain de notre départ. Enfin mieux vaut ne pas prendre de risque. Une fois en vue de la terre nous jetterons l'ancre pour mouiller aux abords de la ville. Évite d'amarrer trop loin de la côte mais reste hors de vue. Je ne peux pas utiliser le même point d'ancrage que d'habitude. L'ancien propriétaire de l'appontement et moi avons eut quelques... différents et sa veuve ne me laissera plus m'y arrêter je crains. C'est fort fâcheux mais le plus grand des pirates est un homme... pas une vulgaire poule d'eau douce. Il aurait due lâcher l'affaire quand je l'ai prier de retirer ses propos avant de finir ses jours parmi les poissons. Quoiqu'il en soit, préviens moi dès que nous serons prêt à mettre une chaloupe à la mer. J'ai besoin de me ressourcer. Je ne prendrais que deux hommes avec moi. Tu accepterais de me tenir compagnie n'est ce pas ?
Un parfait type d'ordre déguisé dont Kallan était si friand.
Je ferais comme il vous sierra mon Capitaine.
Voilà qui était parfait. Sa mauvaise humeur apparente masquait mal son engouement pour une sortie en ville. Il faut dire que cloitrer sur un rafiot avec un Capitaine vaniteux et un équipage exclusivement masculin, Elysten commençait à saturer. Si elle avait sut ce qui l'attendait, jamais elle n'aurait accepter sa proposition pourtant si alléchante à l'époque. Selon les termes du contrat, elle pouvait malmener à sa guise les membres de l'équipage dont le grade était inférieur au sien ; elle pouvait refuser toute proposition un peu trop scabreuse de la part du Capitaine Kallan ; elle avait la permission de prendre un homme, et voir deux, pour son propre plaisir sur le navire à condition qu'ils ne mettent pas le nez sur le pont quand l'équipage s'activait ; elle touchait un quart du butin qu'ils ramassaient, ce que Kallan n'avait jamais pris le temps d'annoncer à l'équipage, lui même touchant son propre quart ; elle était prioritaire sur les bijoux pendant le partage du butin de même pour les robes ; et enfin, elle pouvait prendre possession du "Clair de Lune" quand elle le désirait à condition que son Capitaine actuel soit mort. Cette dernière clause incluait qu'elle avait le droit de le tuer si ça lui chantait à condition d'y parvenir. En cas d'échec, il avait juré en riant qu'il ne lui en voudrait aucunement et qu'elle conserverait son rang et ses droits. Pourquoi alors ne pas l'avoir encore fait ? L'amou... non pas du tout. Pour comprendre, il suffisait de remonter dans le temps, et de comprendre que Kallan l'avait épargné après avoir détruit son vaisseau quand elle était encore Capitaine. Bien entendue, elle aurait préféré mourir que de servir sous les ordres de son ennemi sauf qu'il s'avérait que *se faire servir nu sur un plateau à ses hommes puis être remis au bordel le plus proche* rendait tout de même les conditions moins alléchante qu'une mort propre tel qu'envoyé par le fond attaché à un canon. Quand elle le lui avait suggérer, il avait éclater de rire puis lui avait fait remarquer que le prix d'un canon neuf le refroidissait quelque peu malgré l'intérêt qu'il portait pour les façons de tuer les plus stupides. Après cela, et bien elle avait fini par s'habituer à sa condition et avait peu à peu gagner le respect du Capitaine qui lui laissait suffisamment de liberté pour que sa position ne diffère réellement de celle du Capitaine. Cependant, elle n'oubliait pas cette possibilité bien qu'elle l'ai mit en réserve dans un coin de sa tête pour l'instant.
Et penses à me rapporter du rhum. Il ne me reste que deux bouteilles.
Être second comportait encore quelques inconvénients tout de même.
Le Prince des Océans étudiait les cartes maritimes du monde d'Azthia. Si ça précédente escale lui avait été peu profitable, il comptait bien s'en mettre plein les poches en pillant deux trois navires marchands, des futurs épaves qui gouteraient à ses batteries de canon. Le bruit des canonnades lui manquait. Manier le gouvernail aussi. La maniabilité de la flûte cydienne qu'était son bâtiment en faisait un vaisseau capricieux. En pleine tempête, il roulait tant et tant que mal de mer ou pas, il fallait avoir l'estomac solide. En revanche, il était d'une résistance à toute épreuve une fois stabilisé. La bonne humeur gagna Kallan. Ouvrant une des deux bouteilles qu'il conservait dans une malle où se trouvait l'intégralité de ses denrées, il se mit à chantonner une chanson de pirates qui le faisait rire qui s'intitulait "La fiancée du Pirate".
Oui c'est moi qui lave les verres et les plats On m'appelle une Marie-couche-toi là Quand on me donne un penny Faut encore que j'dise merci Me v'là en habits loqu'teux Au fond d'cet hôtel miteux Vous n'savez pas aujourd'hui qui je suis Vous n'savez pas aujourd'hui qui je suis
Mais un soir, un beau soir Grand branle-bas Les gens courent sur la rive, Disant : Voyez qui arrive ! Et moi je sourirai pour la première fois On dira : Voilà que tu souris, toi ?
Un navire de haut bord Cent canons aux sabords Entrera dans le port !
Moi toujours je laverai Les verres et les plats J'serai toujours une Marie-couche-toi là Quand on m'donnera un penny Toujours je dirai merci J'gardrai mes habits loqu'teux Au fond d'cet hôtel miteux Et demain, demain comme aujourd'hui Vous ne saurez toujours pas qui je suis !
Mais un soir, ce beau soir pour qui je vis Voilà que les canons S'éveilleront et tonneront Pour la première fois, j'éclaterai de rire Quoi méchante, t'as le coeur à rire ?
Le navire du haut bord Cent canons aux sabots Bombardera le port !
Alors viendront à terre les matelots Plus de cent, ils marqueront d'une croix de sang Chaque maison, chaque porte Et c'est devant moi qu'on apporte Enchaînés, implorants, mutilés et saigneux Vos pareils, tous vos pareils, beaux messieurs ! Vos pareils, tous vos pareils, beaux messieurs !
Alors paraîtra celui que j'attends, il me dira : Qui veux-tu de tous ces gens que je tue ? Et moi je répondrai doucement : Tue-les tous! Chaque tête qui tombera Je battrai des mains, hop là ! Et le navire du haut bord Loin de la ville où tout sera mort M'emportera vers la vie !
Charmant.
Kallan sursauta arrachant un sourire à son second. Il ne l'avait pas entendu arriver. Bon sang, ne pouvait elle pas au moins frapper.
On la dirait écrite pour toi.
Ignorant la pique elle lui tendit trois bouteilles pleines du précieux rhums qu'il avait été voler.
Le fruit de votre dur labeur.
C'est me faire trop d'honneur. Tu y as ta part de responsabilité aussi. Sans toi la garce m'aurait peut être achevé.
*Et aurais ce été une mauvaise chose ?* pensa t-elle.
Nous serons à Cydonia demain dans la matinée.
Très bien. Dis aux hommes qu'ils auront le droit à trois permissions chacun durant notre séjour. Charge l'un d'entre eux de noter leurs aller et venue. Un qui sait écrire naturellement. Le jeune Vandien par exemple. Il sera content qu'on lui fasse confiance.
Comme il vous plaira.
Sur ce, elle tourna les talons et s'en alla derechef. Impossible de la cerner pour le Capitaine Kallan. Elle savait trop bien dissimuler ses émotions. Son côté imprévisible finirait un jour par se retourner contre lui. Ce jour là, les dieux daignent se montrer miséricordieux envers le pauvre pêcheur qu'il était car sinon ce serait sans doute le dernier de son existence. Il passa le reste de la journée à préparer l'expédition du lendemain. Il prendrait le risque de sortir à découvert, c'est à dire sans autre camouflage que son habituel cape. Bien que des affiches dans la ville indiquait qu'une somme rondelette serait offerte à qui le prendrait mort ou vif, il ne craignait guère la menace en cette saison où les gens refroidit par le temps étaient moins enclin à se montrer brave. Quand bien même un pleutre le reconnaissant tenterait sa chance, son escorte se ferait un plaisir d'écourter sa vie. En cas de gros pépin, son talent pour esquiver le conflit le mettrait à l'abri du moindre accroc. En effet, il n'hésiterait pas une seule seconde à faire preuve de lâcheté pour peu qu'il parvienne à sauver sa peau. Être pirate vous apprenait certaines choses, et l'une d'entre elle était que votre vie était souvent entre vos mains.
Kallan dormit mieux la nuit suivante. Aucun cauchemars ne vint troubler son sommeil. Rien ne le retenait plus longtemps, il embarqua donc sur la chaloupe avec deux pirates chevronnés et son second, Elysten. L'arrivée sur les quais se fit sans anicroche, Kallan connaissait parfaitement la configuration du port et les zones où une barge n'attirait pas l'attention pour peu qu'on graisse une ou deux pattes. Les fonctionnaires des taxes portuaires fermaient les yeux à la vue de quelques pièces sonnantes et trébuchantes supplémentaires. La corruption était monnaie courante si l'on pouvait s'exprimer ainsi.
Cydonia, une cité artistique et dynamique. Un petit bijou pour le voyageur qui souhaitait se reposer et/ou faire l'acquisition de biens artisanaux de qualité supérieure. Kallan l'adorait. Lors de son précédent passage, il y avait fait sien un sabre qui était aujourd'hui dissimulé sous sa cape. *Quel gâchis de ne pas pouvoir parader en l'exposant aux yeux des passants.* Mais attirer l'attention sur lui faisait partit de la longue liste des idées stupides qu'il ne pouvait se permettre d'essayer en publique. Aussi se contenta-t-il de se promener dans les rues en s'offrant ici et là telle ou telle babioles parmi lesquels : une montre à gousset en argent -symbole de réussite dans la piraterie- ; une robe de soirée en satin rouge -qu'il ne comptait pas porter rassurez vous, il en ferait cadeau à celle qui partagerait un jour sa cabine- ; de nouvelles chemises -pour différentes circonstances- ; une plante pour agrémenter la décoration de sa chambre -et qui mourait dans la semaine comme toutes les autres l'ayant précédé- ; un nouvel outil cartographique -qui finirait au fond d'un tiroir pour ne plus le quitter après un laps de temps équivalent à celui que prendrait sa plante pour périr- ; et encore beaucoup d'autre futilité dont l'énumération serait fastidieuse et sans intérêt ayant elles aussi une durée de vie ou d'utilisation très éphémère. Pendant ce temps, son second agacé avait fini par lui demander la permission de faire ses propres emplettes de son côté ce à quoi Kallan avait répondu qu'elle était libre d'aller et venir à sa guise tant qu'elle se pointait pour le diner à l'auberge où ils devaient passer la nuit. Le soir venu, ils s'étaient donc attablé tous les quatre à une table et avait demandé un sanglier ainsi que quatre pintes de bière fraiche.
Sans vouloir critiquer Capitaine, on aurait mieux fait de ramener du rhum. Cette bière est si dégueulasse comme je prendrais plus de plaisir à la pisser qu'à la boire.
C'est toujours meilleurs que le machin infusé de je-sais-plus-quoi qu'on nous avait servi dans les îles.
Et bien vois-tu, ça m'en ferais presque douter.
Peut être préfèrerais-tu être rester à astiquer le pont et devoir déguster l'infâme bouillie de Lyd ?
Non pour sur. Mais ce que je dis c'est que...
On a compris ce que tu voulais dire. Mais si tu pouvais la fermer pendant cinq minutes au lieu de te plaindre ça nous ferait des vacances.
Je t'emmerde Neil. Tu es le premier à l'ouvrir dès que l'occasion se présente.
Au moins suis-je aussi le premier à savoir la fermer quand l'occasion s'y prête.
Et dans trente secondes c'est moi qui vais vous faire fermer vos gueules si vous continuez.
Scusez Capitaine.
Tu l'ouvres moins tout de su...
Il fut interrompu par un violent coup de coude dans le plexus qui chasse l'air de ses poumons.
Dis moi, tu es sourd ou tu comprends pas ce je dis ? Si je dois te frapper pour que tu ouvres tes oreilles préviens moi tout de suite, je me ferais un plaisir de te rendre plus réceptif.
Pardonnez moi... Capitaine.
Surement pas. Ely, tu lui trouveras une petite corvée à notre retour. Du genre humiliante et qui apprend à obéir aux ordres. Neil cesse de rire si tu ne veux pas lui tenir compagnie.
Tu crois que j'ai que ça à foutre ?
En effet et je te conseil vivement de changer de ton si tu ne veux pas toi aussi te retrouver à curer le pont demain.
Et moi je te conseil de ne pas me prendre de haut si tu ne veux pas que ta vie ne prenne fin dans une auberge miteuse.
*Oups... elle est bourrée.* Pas vraiment étonnant. Elle puait déjà l'alcool quand elle s'était pointait déjà bien en retard dans l'établissement.
Ely, je crois que tu as trop bu.
Il tenta de poser sa main sur son épaule mais elle se leva brusquement pour se dégager et le menaça de son poignard.
Me touches pas gros porc. Et ferme là d'abord. J'interdis à une larve comme toi de me donner des conseils.
Ely... tu as parfaitement raison de le traiter de larve. Maintenant si tu t'asseyais et me laissais te présenter mes plus plates excuses.
Mieux valait la prendre dans le sens du poil.
Hey ! Vous entendez vous autres ? Le Capitaine Kallan va se mettre à genoux et me cirer les pompes parce qu'il a peur de moi cet abruti.
*Par toutes les filles de joie que j'ai connu et que je connaitrais, qu'ai-je donc fait au destin pour qu'il s'acharne ainsi sur moi ?* Improviser ! Vite !
Neil, déclenche une bagarre générale.
Il ne se le fit pas dire deux fois.
Santé les gars.
Prenant sa chope, il la balança sur un des types qui s'étaient levés pour voir ce qui se passait et fonça dans la mêlé, frappant tout ce qui bougeait et esquivant à merveille les coups des clients qui pleuvaient sur lui. Kallan fit signe à son deuxième homme de lui prêtait main forte, ce qui ne sembla pas lui déplaire. Profitant de ce répit, le Prince des Océans sortit son sabre et menaça son second.
Ely, ranges ton arme. Je ne souhaite pas te blesser mais si tu ne me laisse pas le choix alors...
Elle fonça sur lui à l'improviste. *Je suis vraiment si nul que ça en diplomatie ?* Il para un premier coup puis un second, mais rien n'était moins simple que de repousser les assauts d'une jolie femme, enfin surtout si elle était armée d'un couteau, totalement ivre et furieuse contre vous. Un instant d'inattention et la lame cingla son bras droit laissant une balafre qui macula la manche de sa chemise de sang.
Bon ça suffit maintenant !
Se mettant en position, il exécuta l'une de ses bottes secrètes qui désarma Elysten au cinquième coup. Sa façon de faire danser son sabre avait quelque chose de classe, il fallait le lui accorder. A présent il la tenait à sa merci.
Tu sais, ça m'embêterait de te tuer. Parce que figures toi que je n'ai personne d'autre pour prendre la tête de mon bâtiment quand mon heure viendra que toi. En revanche je ne suis pas non plus pressé de mourir bien que je sois ouvert à toutes propositions de morts convenables. Celle ci n'en fait pas vraiment partie alors me voilà coincé. Je devrais te tuer mais je ne peux pas. Mais si je ne le fait pas, c'est toi qui le fera. Le seul moyen pour m'en sortir serais de renoncer à la vie ou que tu renonces à vouloir prendre la mienne. La première me pose tout de même quelques soucis donc accepterais tu d'accéder à la seconde ?
Et si tu me cédais ton navire sans faire d'histoire ? Tu vivrais, je serais satisfaite, et le "Clair de Lune" serait entre de bonne mains. On y serait tous gagnant.
Bien raisonné mais c'est moi qui est le sabre dans les mains. Donc je crains fort de devoir décliner ton offre et aller contre ma conscience en te tuant. Dis toi qu'au moins ce ne sera pas de bon cœur. Je ne puis t'offrir mieux. Mon étique m'obligera néanmoins à te faire souffrir, pour laver l'affront que tu m'as fait. Sans rancune ?
Allez vous faire foutre toi et tes belles manières. Tu vas me laisser vivre parce que tu es incapable de me tuer et je vais en faire autant pour les même raisons.
Sur ces mots elle se jeta à son cou et l'embrassa passionnément. Ce fut l'une des rares fois dans l'existence de Kallan qu'il resta abasourdit, planté là comme un con sans savoir ce qu'il lui arrivait, et ce que cela impliquait. Par chance, la bagarre occupait les deux pirates qui ne virent rien de la scène. La suite des évènements resta flou dans l'esprit alors embrumé du Prince des Océans. Toujours est il qu'au petit matin il se réveilla dans un lit au côté de son second qui ne portait rien pour ainsi dire. Kallan écarquilla les yeux dépassé par les évènements. Elysten serrée contre son flan, ronronnant comme un chat en boule près de l'âtre d'une cheminée, il n'osait se mouvoir de peur de la réveiller. Il savait ce qui s'était passé ou plutôt le devinait. Un vague souvenir loin d'être désagréable. Mais là n'était pas le problème. Comment en était il arrivé là ? Il supputait quand un soupire d'aise suivie d'un crie de surprise l'arracha à ses pensées et lui glaça le sang.
Que fais tu ...? Qu'avons nous ...? Ne me dis pas que ...? Mais comment ...?
Je pense que finir tes phrases ne t'écorcherait pas trop la langue, tu ne crois pas ?
Et tu crois toi que c'est le moment de plaisanter ? dit elle en le fusillant du regard.
Durant la nuit qu'il venait de passer, il lui semblait se rappeler de regards langoureux plus appréciables.
Non, tu as raison. Mais je suis aussi... déboussolée que toi.
Je te propose... faisons comme ci rien ne s'était passé.
Cela me semble correcte.
Pas la moindre allusion ?!
Tu rêves ma chère. C'est trop en demander. Que je le veuille ou non d'ailleurs.
Tu es impossible !
C'est notre première dispute en tant que couple.
Je t'interdis !! Ce n'est qu'un mauvais souvenir tu m'entends ?! Rien d'autre !
A vos ordres votre altesse. A présent, second Elysten veillez débarrasser le plancher en vitesse. Oh ! Vous pouvez vous rhabillez naturellement.
Il éclata de rire alors que les joues de la demoiselle devenaient écarlates. Il se détourna par pudeur et attendit qu'elle s'en aille avant de se revêtir à son tour. Quand il sortit de l'auberge, ses trois accompagnateurs l'attendaient. Apparemment, Neil et Padrol s'étaient enfuis suite à l'échauffourée qu'ils avaient provoqué à la demande de leur Capitaine. Ce dernier et son second échangèrent un regard entendu. Ils n'évoqueraient rien de "l'incident" avant... qu'ils soient de nouveau seules. Dans des circonstances moins scabreuses espéraient ils secrètement l'un et l'autre. Ils remontaient les rues en direction des quais quand un appel retentit au loin derrière eux. Un ultimatum. Choisir entre la soumission au dieu Azaël ou périr. *Ridicule...* S'en suivi une mélopée, provenant d'un homme qui se tenait non loin, qui s'éleva dans les airs puis un nouvel appel de la voix ténébreuse du fameux "Guerre" qui y mit fin et envoya valser l'homme à la flûte qui se mit à gémir. *Qu'est ce que c'est que ce cirque ?* Il s'approcha pour voir quand un autre homme, un vieillard, fit son apparition implorant la foule de se soumettre pour échapper à la fureur d'Azaël. S'en était trop pour Kallan. Il interpela le vieux pour savoir ce qui se passait. Au bout de trois essaies non concluant, alors qu'il bavait ses inepties inintelligibles à ses oreilles, il sortit son sabre et le menaça pour retenir son attention.
Vas tu m'écouter vieil homme ?! Expliques moi en détail ce qui se passe ici si tu tiens à te soumettre à cet Azaël en vie. Et presses toi, je saurais te récompenser si tu te montres clair et concis.
Elysten à ses côtés soupira. Ils avaient d'autre chat à fouetter, il était vrai, mais se tenir informé restait primordial. Car il se pouvait qu'ils aillent canonner les navires marchands plus tôt que prévu si le vent tournait. |
| | | |
Kyle
Nombre de messages : 91 Âge : 38 Race et âge : Nùa 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templier crepusculaire Feuille de personnageCompétences: Invocation, Esprit, DévouementCompétences bonus: Maitrise du sabre runiqueRéputation : (9/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Dim 2 Jan - 15:03 | |
| La panique et la crainte commençaient à se répandre dans la cité, Kyle pouvait le sentir même sans l’Esprit. L’ultimatum, bref, simple et efficace avait semé le trouble parmi la population et il y avait de quoi, personne n’ignorait ce qui était arrivé à Tamawa qui avait réussi à repousser l’armée d’Erathia au prix de nombreux morts et de la destruction d’une grande partie de la ville. Malgré sa puissante armée et la présence des Zélotes, Cydonia ne s’en tirerait sûrement pas sans d’importantes pertes. Mais était-ce pour autant une raison de plier le genou sans combattre ? Cette façon de penser lui était tellement étrangère qu’il avait du mal à accepter qu’on puisse la suivre, mais peu importe après tout il n’avait pas beaucoup d’estime pour les Cydiens en général.
En fait il se moquait bien de savoir si les Cydiens feraient preuve de courage ou non, ce qui lui importait c’était de savoir s’ils allaient rejoindre Azael. En temps normal affronter Cydonia ne l’aurait pas dérangé, en particulier les Zélotes, mais la situation était différente s’ils étaient au côté du dieu maudit … S’ils devaient s’allier ou plutôt se soumettre à lui, les templiers, voir même tout le reste d’Azthia seraient en très mauvaise posture.
C’était difficile de savoir à quel point la voix du peuple pouvait influencer la politique de la cité, mais il ne pouvait pas laisser aux agitateurs la chance, aussi infime soit-elle, d’influencer la décision finale. Pour ne rien arranger la situation commençait à dégénérer lorsqu’un jeune homme empoigna par le bruyant vieillard qui les implorait de se soumettre à Azael. Si la situation continuait de s’envenimer le général damné n’aurait pas beaucoup d’effort à faire pour prendre la cité.
En quelques foulées agiles il les rejoignit et saisi d’une main ferme le bras du jeune Cydien.
« Inutile d’en venir aux mains jeune homme. »
Sa voix était sombre et grave et il le dominait d’une bonne tête, mais n’essayait pas d’être particulièrement menaçant, sa poigne non plus n’était pas plus forte que nécessaire, juste suffisante pour qu’il sache que le templier n’était pas le genre d’homme à sous-estimer.
« Quant à ta question, la réponse est simple et je vais te la donner comme tu le désires : ta cité est en ce moment même assiégée par les forces maléfiques d’Azael le dieu maudit. Leur général a été très clair, la reddition ou la guerre. »
Kyle lâcha doucement le jeune homme sitôt terminé, pas besoin d’envenimer la situation. Il avait essayé de ne pas froisser la fierté de son interlocuteur, celui-ci avait l’air impétueux et vu les attentions hostiles qu’il avait ressenti par l’Esprit lorsqu’il avait empoigné, il avait plusieurs compagnons dans l’assemblée, ce n’était ni le lieu ni l’heure pour une rixe.
A la place le templier se tourna vers le vieil homme qui implorait les habitants de se rendre quelques secondes plus tôt.
« Je peux comprendre son attitude, mais c’est la tienne qui me parait étrange vieil homme. Tu crains les souffrances de la guerre, mais pas celles de la servitude ? Tu appelles ton ennemi « seigneur » avant même de l’affronter ? Tu serais donc prêt à rendre les armes sans même combattre ? Penses-tu donc que ta liberté vaille moins que ta vie ? As-tu donc déjà été esclave ? J’en doutes, car sinon tes paroles seraient bien différentes et crois-moi car je parle d’expérience. »
Il prit quelques secondes pour laisser à son auditoire le temps de comprendre les implications de sa dernière phrase avant de reprendre son plaidoyer. Le ton de sa voix était monté alors qu’il parlait, mais il reprit plus calmement, il semblait s’adresser au vieillard, mais en réalité c’est à toute la foule que ses paroles étaient destinées.
« Serais tu prêt à mettre une chaîne autour de ton cou pour vivre un peu plus longtemps ? Serais tu prêt à faire de même pour ta famille ? Si tu as peur de te battre pour toi, alors bats toi pour eux. Et si tu as quand même peur de te battre alors fuit. Car aussi misérable et dure qu’elle soit, une vie libre est préférable à une vie de servitude. »
En disant ses dernières paroles Kyle fixa le vieil homme droit dans les yeux avec l’air sévère de celui qui donne une leçon, s’il s’était tout d’abord inquiété de voir Cydonia rejoindre le camp d’Azael, à présent il essayait davantage de faire comprendre a ces habitants la valeur de cette liberté qui lui avait tant manqué enfant.
|
| | | |
Yuuhi
Nombre de messages : 447 Âge : 36 Race et âge : Cydien - A peu près vingt-trois ~ vingt-quatre ans Cité : Storghein (Haldern) Métier : Fleuriste itinérant / Prêtre Feuille de personnageCompétences: Combat à mains nues, Faveur divine et Manipulation de la natureCompétences bonus: Alchimie, Charisme et Connaissance des languesRéputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Jeu 17 Fév - 6:52 | |
| Le vieil homme s’approcha du jeune homme qui venait d’atterrir non loin de lui, pleurant sa flûte cassée, et compatit avec celui-ci tout en lui conseillant d’éviter de chercher des ennuis à Azael. Puis le vieillard se mit debout, le son de sa voix augmenta, et il se mit à courir de partout, paraissant être complètement paniqué par les évènements. En effet, Guerre venait de lancer un ultimatum à la cité de Cydonia. Soit la cité se rendait et la vie des habitants et des murs de la ville étaient épargnés, soit… il était fort probable que la ville soit détruite ou bien que nombres de personnes soient tuées ou bien gravement blessées. La guerre, en somme, comme l’indiquait si bien le nom du Cavalier noir.
Alors que le vieil homme, paniqué, courrait partout, il n’entendit pas lorsqu’un autre jeune homme l’interpella. Celui-ci l’interpella trois fois, mais rien n’y fit. Le vieillard ne l’entendait pas. Alors au bout de la troisième fois, ledit jeune homme sortit son sabre et menaça le vieil homme qui s’était mis à genou et implorait, dans une sorte de prière, les habitants de Cydonia de se rendre afin que la ville soit épargnée ainsi que leur vie à tous.
Mais chose étrange, le vieil homme ne sembla pas perturbé plus que cela de se retrouver avec un sabre sous la gorge. Peut-être était-il tellement paniqué qu’il ne se rendait pas vraiment compte de la situation dans laquelle il se trouvait. Quoiqu’il en soit l’homme âgé et le plus jeune furent bientôt rejoints par une troisième personne qui attrapa le bras du dit jeune homme et répondit à sa question, ne laissant guère le temps au vieillard de s’étonner de la situation dans laquelle il se trouvait. Mais bientôt le nouveau venu lâcha le bras du jeune homme et choisit plutôt de se tourner vers le pauvre vieil homme paniqué. Le dit vieillard se retrouva soudain noyé sous les questions. Paniquant, il se remit à courir partout, tout en répondant à l’homme qui venait d’arriver :« Ne vaut-il pas mieux appeler son ennemi seigneur lorsqu’il est d’un niveau supérieur au votre pour ne pas le froisser ? Ne vaut-il pas mieux servir que de se retrouver amputer d’un membre, ou bien de voir votre vie ôtée ? A quoi cela sert de se battre si c’est pour mourir ? A quoi sert la liberté, si l’on n’est plus en vie ? Le fait que j’ai déjà été esclave ou non, importe peu, mon bon monsieur. N’êtes-vous donc point d’accord ? »Quand à ce que pouvait sous-entendre la dernière phrase de Kyle, il fit comme s’il ne s’était rendu compte de rien. La liberté, hein ? Si Yuuhi avait été lui-même, il aurait sans doute pensé « mais quelle liberté ? ». Pour le jeune homme la liberté n’existait pas vraiment. Pour lui, il y avait les ceux qui dominaient et les dominés. Tout marchait pour lui suivant une échelle de maître et serviteur, esclave. Il ne connaissait pas d’autre fonctionnement. A vrai dire, oui, le Dragon du Crépuscule avait été un esclave. Mais cela, lui seul le savait. Et pour le moment, il croyait vraiment n’être qu’un pauvre vieillard…
Puis l’homme poursuivit son discours d’une voix plus calme qui même si elle semblait s’adresser au vieillard, s’adressait en fait à tout le monde présent en ce lieu. Le vieillard, trop occupé à courir en tous sens, ne le remarqua pas. Cependant, cette fois, l’homme âgé aux courts cheveux noirs s’arrêta de courir et s’agenouilla et dans une espèce de prière, implorant, il se contenta de répondre à son interlocuteur, même s’il était parfaitement conscient que tous pouvaient entendre leur conversation.« Ma vie n’a que peu d’importance. D’ici quelques années, si ce n’est quelques mois, je ne serais plus de ce monde, si cela se trouve, mon bon monsieur. Ne croyez-vous pas non plus qu’il vaut mieux servir plutôt que mourir ? »Le vieil homme s’arrêta alors de parler comme si une idée lui était subitement venue à l’esprit. Puis, il reprit, comme se murmurant à lui-même, mais pouvant être entendu de tous :« Fuir ? Oh mais quelle bonne idée ! Pourquoi n’y ais-je pas pensé plus tôt ? »Ensuite, le vieil homme se remit debout et remercia son interlocuteur pour lui avoir donné une si bonne idée, ne se laissant pas impressionner par son regard.
Pendant ce temps, caché dans un recoin d’une sombre petite rue près des portes de Cydonia, un jeune homme d’un peu moins d’une vingtaine d’années, les cheveux roux, un bandage recouvrant son œil droit, avait observé toute la scène. Son œil valide était d’un joli bleu gris alors qu’un tatouage noir, tout comme ses vêtements, se trouvait sur son joli visage aux traits fins. Le jeune homme soupira. Ce vieil homme était-il vraiment leur supérieur ? D’ailleurs était-il vraiment vieux d’abord ? Pff, pourquoi leur avait-il demandé de surveiller la ville, si c’était pour faire quelque chose d’aussi pitoyable ? Sérieux, pourquoi cet abruti devait être leur supérieur ? Si c’était ainsi, il pouvait très bien l’être lui aussi. Il serait sûrement capable de faire de meilleures choses que cet abruti. Sérieux, pourquoi devait-il servir un incapable pareil ?!
Le jeune homme ne comprenait à vrai dire pas pourquoi la personne à qui on lui avait dit d’obéir, agissait ainsi. Ce vieil homme voulait les faire se retrouver dans des embrouilles ou quoi ?! D’ailleurs, il n’y avait rien à comprendre puisque ladite personne pensait réellement être un vieillard ayant toujours vécu à Cydonia et ayant peur de ce qui allait se passer dans la ville et pour sa famille. L’impatience était un vilain défaut et le jeune homme l’était. Il en avait assez de rester là à surveiller, comme il le faisait depuis plusieurs jours, alors que des choses si intéressantes se passaient devant ses yeux, enfin son œil plutôt. Le dit jeune homme eut alors une idée. S’il tuait le vieil homme, il pourrait être leur supérieur à tous à sa place. N’était-ce pas une idée géniale ? Ce fut ainsi que, poussé par l’avidité de pouvoir, le jeune homme passa à l’acte. Une petite flamme commença alors à apparaître dans la main de celui-ci et…
Quelques instants plus tard, alors que le vieil homme allait commencer à partir, une boule de feu manqua de peu de le toucher et vint finir sa course contre un des murs de la cité. Surpris, le vieil homme ne put s’empêcher de sursauter. De nouveau complètement paniqué, il se remit à courir, pressé de quitter les lieux, du moins aussi vite que ses vieux os le lui permettraient, tout en hurlant d’une voix complètement paniquée :« Ils nous attaque ! Ce n’est plus le moment de réfléchir ! Fuyez ! Fuyez tous, si vous ne voulez pas mourir ! Fuyez ! »Quelques minutes plus tard, une autre boule de feu prenait la direction du vieil homme…[HRP : Désolée, pour le petit poste. Voici quelques informations supplémentaire sur le PNJ qui attaque Yuuhi. Il fait parti des quatre PNJ ayant accompagnés Yuuhi à Cydonia et surveillant la ville pour le compte de celui-ci. - Spoiler:
Nom : ??? Age : un peu moins d'une vingtaine d'années Métier : ??? Arme : ??? Compétences : Manipulation du feu, discrétion, ??? Défauts : Impulsif, téméraire, impatient
] |
| | | |
Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Jeu 24 Fév - 15:14 | |
|
Le temps de paraitre et elle avait, tel un mirage éblouissant, disparue, ravalée par les nuages qui engloutissaient la pâle lumière du soleil d'hiver, éteinte avec la lumière. Soren cligna des yeux, étouffant l'image qui lui restait imprégnée dans la rétine. L'homme aux traits creusés jetait des regards dérobés vers Lizzie. La gamine se promenait dans l'arrière de l'immense pièce. Une fenêtre illuminait le chemin de la petite fille qui chantonnait tout en reniflant les immenses fleurs exposées dans le bureau, passant à son gré de l'iris au tournesol. Lizzie avait changé sa coiffure, attachant ses cheveux cuivrés au-dessus de sa tête, laissant choir ses mèches de par et d'autre du dos du crâne. Elle dévoilait ses frêles oreilles blanches ornées de pendants simples en or de quelques centimètres. Sa robe blanche lui était serrée à la taille par un nœud impeccable, bougeant à peine sous l'impulsion de ses sautillements.
Le Consul s'était assis nerveusement sur sa chaise de bureau, devant son papier à lettre. Face à lui, son conseil militaire et politique se disputait bruyamment quant à la suite des événements. Las, Anatoli se passa la main sur le visage et intima le silence. Puis, il invita Soren à prendre la parole, son Princeps désigné pas le Sénat. Un rire d'enfant accompagna le geste du chef d'état. Soren se retourna brusquement et croisa le regard de sa schizophrénie, les sourcils levés comme dans un message silencieux lui demanda "et maintenant, que vas-tu dire pour te sauver?". Qu'aurais-tu fais, toi, lui répondit-il à son tour. Si nous étions encore des enfants jouant à la guerre au bord de cette rivière qui t'a ôtée ton souffle dans son étreinte, que ferais-tu dans une situation désespérée créée par le surnombre écrasant de l'ennemi?
Le public attrapa l'hésitation de Soren et tous le regardèrent avec des yeux ronds comme des soucoupes. Jamais le Zélote n'avait expliqué son problème mental, et ce dernier devenait de plus en plus présent, surtout en public. Ses esprits revenus, il redressa son torse en feignant de ne plus entendre les paroles entêtantes de son amie invisible.« Messieurs, je parle au nom de mon Ordre Zélote, de la Défense de la Cité et de l'Ordre Intérieur. » Son introduction passée, il attendit le signe d'Anatoli pour poursuivre. Il ferma les yeux, comme pour endurer à une souffrance physique, afin de résister aux sirènes de ses illusions tandis que Lizzie marchait paisiblement vers lui, gracieuse comme un levé de soleil au-dessus des montagnes enneigées, un tournesol de grande taille dans ses mains. « L'ennemi à nos portes commence à monter des armes de siège et à préparer notre blocus terrestre. Nous avons expressément interdit aux navires de quitter le port afin d'évacuer, si nécessaire, le plus de citoyens possible. Erathia n'a, à notre connaissance, aucune flotte capable de contenir la notre. L'océan semble donc notre seule issue d'évacuation. »
Où veux-tu aller? La petite voix de Lizzie était comme un murmure, un bruissement de feuille dans la salle silencieuse. N'avait-elle pas raison? Quels options de fuite avaient-ils? L'ennemi devait certainement contrôler l'embouchure des Trois Collines menant au fleuve de Tamawa. Il leur faudrait investir des îles Nuas et prier pour ne pas se faire contrer par l'arrière.« Je vais rédiger une lettre pour les cités d'Azthia, afin de les avertir de la situation. »
« Et qui viendra vous aider? Les Amazones? Les Astorgs? Quels amis avez-vous, quels liens avez-vous tissés? Vos accords ne sont que des signatures sur un papier que le feu aura vite calciné lorsque l'Ombre aura déversé son torrent de flammes. » Le feu, justement, consumait méthodiquement la volonté de Soren. Incapable de faire preuve de confiance en sa présence, le soldat se refusait à accorder à sa tortionnaire un coup d'oeil, ne serait-ce furtif et dérobé. « Personne ne viendra monsieur. Nous sommes seuls ». « Quels sont nos effectifs Capitaine? Qu'avons-nous à leur opposer concrètement? » Le Zélote s'autorisa quelques secondes de réflexion. Lizzie, attentive, comme toutes les autres personnes dans la pièce. Elle se fondait d'un seul coup très bien dans le décors du conseil militaire.
« En ajoutant la force Zélote à notre armée régulière, 2000 Hommes environ. Notre force de frappe équivaut à bien plus grâce à notre école de magie rigoureuse. »
« Mais rien qui ne permette de tenir contre une telle masse. » Ajouta Anatoli dans une question fermée.
« Erathia a déployé une armée de plus de 3000 hommes lances en effet. Sans compter les dégâts que pourront causer les armes de siège. »
« Et si nous demandons à chaque homme de défendre? » se précipita un jeune sénateur.Juste bon à nourrir les tournesols à la racine chantonna Lizzie à tue-tête. « Nous pourrons déployer une force bien plus importante oui. Mais trois paysans ne sauraient inquiéter un soldat entraîné d'Erathia. » « La peur... La peur... Partout... » pleurnicha Lizzie.
Anatoli soupira, puis trempa sa plume. « Nous n'avons pas le choix. Après la rédaction, je descendrai moi-même parler à mes citoyens. J'inviterai chacun d'eux à prendre les armes -si cela peut nous donner un infime espoir. J'enverrai une missive par corbeau en double exemplaire à Tamawa, à Ptot Tàh, à Silmarie... Et à Muria. Bons Dieux, puisse Philea tenir ses promesses aussi bien que son entêtement. »
|
| | | |
Guerre
Nombre de messages : 8 Race et âge : Astorg-Âge inconnu. Cité : Erathia Métier : Guerrier Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Ven 25 Fév - 10:25 | |
| Un détachement de quelques hommes sortit des murailles de la ville. Lorsque Bors en fut avisé, il déploya sa ténébreuse aura sur le chemin de sa monture. Il rejeta sa cape bleue sombre déchirée et trouée lors des batailles derrière ses coudes et déplaça son corps recouvert d'une armure lourde argent et bleue. Jamais, de mémoire, il ne l'avait retiré depuis sa renaissance. Et jamais il ne l'enlèverait. A quoi bon? Un coeur ne survit pas hors d'un corps. Ses mouvements intimaient le silence autour de lui. Pas de la peur, mais par le respect. Guerre n'avait pas à parler pour être obéi, les soldats Erathiens savaient qui les commandait.Et pourquoi. Il avait mené beaucoup de batailles, et en avait gagné un grand nombre. Même contre les Astorgs, imprenables guerriers dont il était issu. Il bougeait lentement. On croirait qu'il se mouvait au ralentie. Grave erreur que de sous-estimer sa vitesse de déplacement: paraitre lent ne voulait pas dire l'être.
Guerre chevaucha sa monture et, d'un signe du casque, demanda qu'on lui tende son arme et son bouclier. Une magnifique épée à deux mains (qu'il maniait d'une seule, bien sûr) au fer bleuté. Son bouclier, si précieux bouclier capable de renvoyer les sorts magiques, entrecroisait le symbole d'Erathia et de son ancienne unité de combat.
Il se présenta, seul, devant la délégation de Cydonia. Ces couards avaient la main sur leur garde, trop peureux pour avancer de front. Bors observa derrière son casque ces quatre hommes. Un, particulièrement, retint son attention: un homme d'âge mûr aux cheveux cuivrés et aux traits creusés, un homme d'arme tourmenté. Mais ce n'était pas sa cible ce soir.
"Je suis Anatoli Clari, Consul de Cydonia. Je vous demande de retirer vos troupes d'occupation et de rebrousser chemin dans l'heure."
Il avait dit cela sans paraitre impressionné par l'immense guerrier en armure de deux mètres, Cavalier Immortel d'Azael. Bors aimait ça. Il aimait quand ses adversaires n'avaient pas peur.
"Je suis Bors, fils de Mjöll, Cavalier du Seigneur Azael. Mon dieu et Maître demande votre reddition immédiate et l'ouverture de vos portes. Si vous refusez, nous entrerons de force. Mon honneur m'interdit de tuer les femmes et les enfants, mais beaucoup de mes hommes ne sont pas comme cela. Ils ont souffert trop longtemps dans l'Outre-Monde pour faire preuve de pitié."
"Alors, Bors fils de Mjöll, nous allons rentrer et tenir votre siège. Les cydiens sont un peuple fier et combattif, la victoire ne vous est pas encore acquise".
"Un général ne se rend jamais, même à l'évidence. Je vous respecterai pour cela, Anatoli Clari."
Puis Bors tourna sa monture et regagna son camp avancé. Il donna calmement quelques ordres à ses hommes qui commencèrent à lever des armes de sièges lourdes et des palissades. Le siège allait durer plusieurs jours et à la fin, comme toujours, ce serait Erathia qui gagnerait.
[Nous faisons un bond de 3 jours, nous sommes à présent le 15. Erathia a commencé à bombarder les défenses, puis avance à présent ses engins de siège et son armée, prête à envahir la cité quand un pan de muraille sera écroulé (cela demande plusieurs heures). Vous pouvez, pour votre prochain RP, expliquer ce que vous avez fait ces trois derniers jours et si vous choisissez de vous poster en première ligne. Quelques civils ont été évacués par bateau dans la panique générale qui s'est emparée de la ville, mais des attentats en ont brûlé les trois quarts (des bateaux, pas des civils!) L'armée a tenté de contenir la panique, mais elle gagne peu à peu la cité. Tous les hommes en âge de se battre sont équipés, sauf s'ils se sont cachés] |
| | | |
Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Dim 27 Fév - 6:35 | |
| Le temps de paraitre, et elle avait disparu depuis près de deux jours. Soren redevenait lui-même peu à peu, au moment où il avait le plus besoin d'avoir tous ses esprits. Le nord de la Cité avait été depuis abandonné depuis la rencontre avec l'ennemi. Les engins de sièges avaient ravagé une bonne partie des plus hautes habitations, et il n'était plus qu'une question d'heures avant qu'un morceau de la muraille n'abandonne le combat et cède sous les coups répétés de l'artillerie. La faille serait en forme de goulot d'étranglement. A ce moment précis, les tirs de catapultes s'arrêteraient, permettant aux archers de prendre place en hauteur et de ravager quelques rangs. Tant qu'ils ne seraient pas repoussés de la faille, les Cydiens seront à leur avantage. Tenir la muraille, voilà l'objectif qu'il s'était fixé avec ses hommes.
Tout n'allait pas pour le mieux cependant. Des paysans, des artisans, des vieillards et des gamins... Il avait embrigadé le plus d'hommes et de femmes que possible, mais même si un gamin savait manier une épée en bois, il fallait être un soldat pour tuer. Et des soldats, il en avait beaucoup moins que l'ennemi. Avec la panique, des bateaux d'évacuation avaient été volés, ou pire, brûlés. Ils ne pouvaient évacuer plus personne. Alors, quand il voyait des hommes de valeur, il les gravait dans sa mémoire. Comme cet homme qu'il observait depuis trois jours. Un guerrier qui ne faisait pas partie de son armée, à la peau noir comme la nuit, aux épaules larges et aux muscles saillants. Une force de la nature, un roc imposant, une présence que l'on préfère avoir avec soi que contre soi. Le genre de type qu'on croit capable d'écraser le crâne de ses ennemis à mains nues. Mais un roc humain, que Soren avait vu donner des conseils à ces pauvres paysans cherchant à tenir une épée. Alors, avant que la bataille ne fasse rage, il alla trouver cet homme mystérieux qui l'intriguait tant.
"Soldat."
Il attendit que l'homme se retourne pour continuer.
"Je suis Soren Henrick, Capitaine de la Garde. Il y a quelques jours que je vous observe: nous avons besoin de guerriers tels que vous à Cydonia. Quand tout cela sera terminé, j'aimerai m'entretenir un peu avec vous si vous le permettez: les Zélotes auraient une place à vous offrir."
Évidement, Soren ne savait pas qu'il s'adressait à un templier...Crépusculaire qui plus est.
[N'étant pas sûr d'avoir le temps dans les prochaines semaines, j'ai préféré poster tout de suite.]
|
| | | |
Kyle
Nombre de messages : 91 Âge : 38 Race et âge : Nùa 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templier crepusculaire Feuille de personnageCompétences: Invocation, Esprit, DévouementCompétences bonus: Maitrise du sabre runiqueRéputation : (9/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Sam 5 Mar - 14:31 | |
| « Non pas comme ça ! Recommence »
Kyle poussa un long soupir de désespoir en regardant les quelques hommes alignés face à lui. Bien sûr il était content que Cydonia décide finalement de combattre et finalement le fou furieux qui s’était amusé à lancer des boules de feu en pleine rue n’avait pas fait plus de dégâts que ça, mais par tous les dieux qu’est ce qu’il aurait donné cher pour défendre une autre cité … Cela fait déjà deux jours au moins qu’il essayait d’apprendre les rudiments du combat à ces pauvres civils coincé avec lui dans la cité depuis que les émeutes avaient brûlées leur dernier moyen de fuite. En temps normal il aimait enseigner le maniement des armes, même à des amateurs, mais les défenses n’allaient pas tenir éternellement et aucun de ses « élèves » n’avait réussi ne serait ce qu’à garder une posture correcte.
« Mais non triple idiot ! Arrête de te pencher, c’est toi qui tiens ton arme, pas l’inverse ! »
Bien sûr il était conscient qu’il s’adressait à des débutants complets, mais il savait aussi qu’il n’arriverait jamais à les préparer à temps et les Erathiens ne leur feraient certainement pas de cadeaux. Oh bien sûr ils faisaient tous de leur mieux, mais la plupart n’avaient probablement jamais fait de travaux plus physiques que désherber un potager. Il pesta à nouveau, certain qu’il n’aurait pas eu ce genre de problème à Storghein.
Un homme derrière lui l’interpella, mais Kyle leva la main pour le faire attendre un instant.
« Hey ! Oui toi ! Repose moi cette arme tout de suite avant que je te botte le train avec »
Parmi les personnes qu’il entraînait, un jeune noble semblait avoir été particulièrement impressionné par l’épée bâtarde que le templier avait récupérée. Depuis il s’était procuré on ne sait comment une énorme claymore et tentait tant bien que mal de la manier, ce qui énervait prodigieusement le crépusculaire.
Une fois que le jeune cydien eu reprit une épée de taille plus raisonnable, Kyle se retourna vers … l’homme qui commande les zélotes d’une main de fer, le capitaine de la garde en personne : Soren Henrick. Le laissant cette fois s’exprimer jusqu’au bout, le templier déjà étonné par l’identité de son interlocuteur, le fut encore plus par sa proposition. Non pas qu’il soit surpris qu’on reconnaisse ses compétences, mais voilà qu’on lui offrait à lui, un templier crépusculaire d’entrer chez les zélotes.
Il ne répondit pas tout de suite à Soren, il en était incapable. D’un côté il avait envie de lui envoyer son poing dans la figure en lui hurlant son appartenance aux templiers du crépuscule, mais d’un autre point de vue se pouvait être une occasion en or d’infiltrer les zélotes …
« Je … suis … je suis honoré d’avoir attiré l’attention d’une personne si importante. » Sa voix avait commencé par trahir son trouble avant de se reprendre rapidement, il parlait à présent avec son aplomb habituel, ne laissant percevoir aucun des sentiments agités qu’ils l’habitaient.
« Je serais très heureux de pouvoir m’entretenir avec vous, mais comme vous l’avez dit il nous faudra attendre d’avoir mis l’ennemi en déroute, sans quoi … »
|
| | | |
Yuuhi
Nombre de messages : 447 Âge : 36 Race et âge : Cydien - A peu près vingt-trois ~ vingt-quatre ans Cité : Storghein (Haldern) Métier : Fleuriste itinérant / Prêtre Feuille de personnageCompétences: Combat à mains nues, Faveur divine et Manipulation de la natureCompétences bonus: Alchimie, Charisme et Connaissance des languesRéputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia Lun 21 Mar - 16:50 | |
| [HS : Le poste contenant deux-trois choses, même si ça reste générale et que je ne suis pas rentrée dans les détails, dont il vaudrait mieux que les jeunes âmes innocentes restent dans l'ignorance, je me permets de le mettre en spoiler. Vous êtes prévenus. ] - Spoiler:
Quelques instants plus tard, alors que le vieil homme allait commencer à partir, une boule de feu manqua de peu de le toucher et vint finir sa course contre un des murs de la cité. Surpris, le vieil homme ne put s’empêcher de sursauter. De nouveau complètement paniqué, il se remit à courir, pressé de quitter les lieux, du moins aussi vite que ses vieux os le lui permettraient, tout en hurlant d’une voix complètement paniquée :
« Ils nous attaque ! Ce n’est plus le moment de réfléchir ! Fuyez ! Fuyez tous, si vous ne voulez pas mourir ! Fuyez ! »
Quelques minutes plus tard, une autre boule de feu prenait la direction du vieil homme, le manquant une nouvelle fois de peu. Cependant, ce coup-ci, la boule de feu n’atterrit pas sur un des murs de la cité mais s’écrasa non loin des pieds du vieil homme, en direction du port, explosant un tonneau vide qui traînait par là et effrayant la foule qui s’amassait en ce lieu. Cela donna alors une merveilleuse idée au jeune homme roux ne possédant plus qu’un œil valide… Caché dans un sombre recoin d’une rue, le jeune homme sortit rapidement un petit bout de parchemin qui semblait usé et griffonna un petit quelque chose tout aussi vite dessus. Puis discrètement, empruntant les rues et les recoins les plus sombres de Cydonia, se déplaçant sans un bruit, aidé par sa compétence discrétion, il se dirigea vers le pigeonnier de la ville. Tout aussi silencieusement, sans se faire le moins du monde remarqué, le jeune homme emprunta les escaliers du bâtiment et attacha rapidement son petit bout de parchemin à la patte d’un oiseau. Puis il lâcha l’animal dehors et souhaita fort que son message parvienne rapidement à son supérieur sans se faire intercepter. Ensuite, le roux jeune homme refit le chemin en sens inverse, tout aussi discrètement et s’enfonça dans les rues les plus sombres, et sans doute les moins sécurisées de Cydonia, sans que personne ne le remarque plus que cela…
Quant à vieil homme, après avoir par deux fois, faillit être brûlé par une boule de feu, il s’était enfui aussi vite que ses vieux os le lui permettait en direction de l’auberge où il logeait. Une fois arrivé à l’établissement et après avoir regagné sa chambre, au prix de grands efforts, il avait finalement réussi à se calmer un peu. Le vieillard prit alors la décision d’aller acheter quelques provisions, avant de s’enfuir. Ainsi, il sortit une nouvelle fois de l’auberge et alla acheter de quoi vivre pendant quelques temps dans les commerces encore ouvert de la ville. Puis, une fois que cela fut fait, le vieil homme prit une nouvelle fois la direction de l’auberge. Quand il eut regagné l’établissement, il rangea ses provisions dans sa charrette qui paraissait aussi vieille que lui qu’il attela à sa mule. Ensuite, une nouvelle fois, le vieil homme entra dans l’auberge et regagna sa chambre. Une fois à l’intérieur de celle-ci, il emballa soigneusement ses affaires. Puis une fois que tout fut près, il descendit dans la salle principale et demanda à l’aubergiste de transmettre le fait qu’il partait de Cydonia si celui-ci voyait des membres de sa famille. Le propriétaire de l’établissement ne comprit pas vraiment pourquoi ce vieil homme lui demandait cela, il aurait été logique que le vieil homme et sa famille partent ensemble, mais mettant cela sur le compte de la vieillesse, il ne fit aucune réflexion et se contenta d’acquiescer à la demande de son client. Puis le vieil homme partit et quitta la ville… C’est ce que vous croyiez que j’allais dire, n’est-ce pas ? Hélas, les choses n’auraient pas été aussi amusantes si cela avait été si simple…
Eh bien non, le vieil homme ne quitta pas la ville. Il ne quitta pas non plus l’auberge tout de suite d’ailleurs. Mais alors qu’avait bien pu faire le vieil homme me demanderez-vous ? Eh bien, avez-vous oubliez que le vieillard n’en était pas un à l’origine, bien qu’il croyait dur comme fer jusqu’à présent qu’il en était un ? Non, n’est-ce pas. Alors je vais vous raconter ce qu’il se passa réellement après que le vieil homme eut parlé à l’aubergiste et ce qu’il se déroula après cela. Une fois que l’homme âgé eut parlé au propriétaire de l’établissement, il sembla soudain se rendre compte qu’il avait oublié quelque chose et s’empressa de remonter à l’étage. Cependant, il n’entra pas dans sa chambre mais dans une de celles qui avait été attribuée à un de ses subalternes. Sans bien savoir pourquoi, le vieillard eut tout à coup envie de porter des habits de femmes. Etrange envie, n’est-ce pas ? Fouillant dans ses affaires, il arriva au bout de quelques temps à trouver ce qu’il cherchait. Ce fut ainsi qu’au bout d’un long moment, le vieillard se transforma en une belle jeune femme… Celle-ci sortit alors de l’auberge, rejoignit la grande mule baie aux crins noirs du vieillard et partit avec ainsi que la charrette…
Pendant un long moment la jeune femme marcha dans la ville, la mule à ses côtés, se laissant guider tranquillement, chose plutôt étrange quand on connaissait le caractère de l’animal. La bête ne se laissait pas si facilement guider si ce n’était pas son maître. Quoiqu’il en soit après avoir marché pendant de longs instants, la jeune femme s’arrêta devant une vieille bâtisse délabrée semblant abandonnée. Délivrant la mule de son encombrant fardeau, elle cacha la charrette dans une espèce de vieille remise à moitié écroulée. La charrette étant loin d’être neuve, elle se fondit parfaitement dans ce décor d’anciennes planches à moitié pourries et abîmées. Quant à la mule, la jeune femme lui enleva toute bride et la laissa libre de faire ce qu’elle voulait. Une fois que cela fut fait, la jeune femme repartit en direction des portes de la ville…
Alors que la jeune femme allait bientôt arrivé au centre de Cydonia, un pigeon, porteur d’un message vint à sa rencontre, manquant de peu de la percuter. La dite jeune femme attrapa le pigeon et en détacha le message. Après l’avoir rapidement lu, la jeune femme sortit un bout de parchemin de ses habits et en déchira un petit bout où elle griffonna lentement quelque chose. Puis, elle l’attacha à une des pattes du pigeon et le laissa aller trouver le destinataire de son message. Ensuite, elle se remit en route se dirigeant maintenant vers le port de la ville… Une fois qu’elle fut arrivée dans celui-ci, elle passa le reste de la journée à traîner parmi les badauds et les mendiants qui traînaient sur le port, écoutant rumeurs et ragots qui y circulaient. Mais, elle n’y appris rien de bien intéressant. Puis lorsque la nuit fut tombée et la plupart des habitants couchés, alors qu’il ne restait presque plus que les gardes gardant les importants bateaux du port, la jeune femme vit un jeune homme qui devait sans doute rentrer chez lui après avoir pas mal picolé dans un des bars de la ville. D’une voix douce, elle lui parla, lui demandant s’il n’avait pas quelques renseignements intéressants sur ce qu’il se passait en ville depuis que Guerre avait demandé à tous les habitants de Cydonia de se soumettre à Azael. Oh, bien sûr la jeune femme ne le questionna pas ainsi, elle y mit plus de formes. Mais ce fut en gros ce qu’elle demanda au jeune homme. Au départ, celui-ci ne sembla pas bien comprendre ce que lui demanda la jeune femme, l’alcool y étant sans doute pour beaucoup. Mais bientôt, il sembla se souvenir de quelque chose bien qu’il ne voulut pas en faire part à la jeune femme qui venait de l’aborder. Celle-ci insista un peu, mais le jeune homme ne voulut toujours rien lui dire. Trouvant cela louche, la jeune femme fit alors jouer son corps. Mais cela ne marcha pas, une nouvelle fois. Elle décida donc de passer aux choses sérieuses, bien décidé à savoir ce que le jeune homme pouvait bien lui cacher. Avec des gestes doux emplis de délicatesse et de raffinement, elle prit la tête du jeune homme entre ses deux mains et déposa un baiser sur ses lèvres, lui promettant bien plus s’il lui disait ce qu’il lui cachait. Le jeune homme sembla soudain hésiter. La jeune femme, ayant vu son hésitation, s’était mise à jouer de ses charmes. Mais il ne résista pas bien longtemps, ladite jeune femme étant loin d’être laide. Elle était même très belle malgré ses habits très simples et on ne peut plus courants chez les personnes non fortunées. Cependant ils lui allaient bien et mettait en avant la beauté de sa peau claire et de ses traits fins ainsi que ses longs cheveux noirs comme le jais et ses étranges et mystérieux yeux roux vide de toute expression ou presque. Le jeune homme lui proposa alors un marché dont il vaut mieux que les jeunes âmes innocentes n’en sachent rien. Ce fut ainsi que le chef des Enfants de l’œil d’Or apprit que le Consul avait prévu de faire évacuer les habitants de Cydonia par bateau. Ainsi le peuple souhaitait ne pas se soumettre au jugement du Seigneur Azael ? Hmpf. C’était beau de rêver n’est-ce pas ? Personne n’échapperait au jugement du Maître. Oh que non ! Yuuhi eut soudain une idée alors qu’un sourire emplie de cruauté passa brièvement sur les lèvres de la jeune femme avant de revenir s’occuper du jeune homme qui lui faisait face, l’emmenant dans un monde dont seules les filles de joies pouvaient ouvrir les portes… Quant au jeune homme, à aucun moment, il ne se rendit compte que son interlocutrice et amante d’un soir n’était pas vraiment une femme… Etait-il tout simplement sot ou bien tout cela était dû à l’alcool ? Allez savoir… Quoiqu’il en soit, une fois que la jeune femme eut fini son affaire et qu’elle eut réussi à obtenir l’information qu’elle convoitait, elle se mit en route vers le pigeonnier, même si à cette heure de la nuit il était fermé, que tout le monde dormait et que seules les personnes mal intentionnées ou les fêtards ou bien encore les mendiants traînaient. La jeune femme marcha un certain moment dans cette direction avant d’être rejointe par un oiseau nocturne ayant un message attaché à une de ses pattes. Prenant le message sur la patte de l’animal, elle le parcourut promptement avant de changer de direction, prenant le chemin des bas-fonds de la ville. Après avoir marché un long moment, la jeune femme aperçut une bâtisse plutôt imposante pour un établissement du quartier, bien que semblant être sur le point de s’affaisser pour la grande majeur partie de la demeure, l’écriteau n’étant plus qu’attacher par un seul de ses côtés. Vérifiant rapidement si elle n’était pas à tous hasard suivie, elle franchit bientôt la porte du bâtiment à demi abandonné.
Dedans l’auberge de premier prix, parce que oui, en fait, c’était une auberge, régnait des odeurs de nourritures et de boissons pas très appétissantes. Une épaisse couche de crasse paraissait recouvrir tous le mobilier, allant même jusqu’aux clients de l’auberge qui s’apparentaient plus à des mendiants qu’à de riche bourgeois. L’hygiène et la propreté ne semblaient pas être la principale priorité ni des aubergistes ni des personnes qui fréquentaient l’établissement. En guise de fond sonore, en plus du bruit des quelques ivrognes se disputant, n’hésitant parfois pas à user des mains et des pieds pour faire entendre raisons aux uns ou aux autres, un violon jouait une mélodie fausse et mal interprétée. Même si on était à une heure avancée de la nuit, le peu de clients présents dans l’établissement montrait la mauvaise réputation de celui-ci. Si une quelconque personne voulait parler d’affaires un peu louche à une autre ou bien qu’un groupuscule mal intentionné voulait échafauder des plans plus ou moins réalisables, c’était l’endroit idéal, vue le peu de monde qui semblait fréquenter l’établissement. C’était d’ailleurs dans ce but même, que la jeune femme avait franchit la porte de l’auberge… D’une démarche délicate et raffinée, la jeune femme au corps élancée se dirigea vers un groupe de quatre personnes de types très différents dans le coin le plus sombre de l’auberge. Là, le petit groupe s’échangea ses expériences de la journée avant de faire tournée la conversation vers un aspect plus… suspect, même si depuis le début de la discussion aucun ne parlait fort. Le gérant aurait pu trouver cela louche et aller alerter la milice. Cependant non seulement, ce n’était pas la première fois que ce genre de conversation se tenait dans son établissement mais en plus il en avait l’habitude et surtout, il était de mèche avec ledit groupe… Mais que conspiraient ces cinq personnes me demanderez-vous ? Eh bah, la réponse ne tardera pas de venir. Il vous suffit simplement d’attendre le lendemain soir.
En effet, le jour suivant, la jeune femme, en compagnie du plus petit membre du groupe qui était en fait un enfant aux cheveux roux coupés au carré, à la peau pale, son fin visage étant éclairer par un œil vert foncé et un œil de verre aussi rouge que le sang et gâcher par une immense brûle lui recouvrant tout le côté où se trouvait l’œil de verre, vint aider les fleuristes qui avaient été mobilisés, au cas où une bataille contre Guerre devait avoir lieu, pour soigner les éventuels blessés. La deuxième jeune femme du groupe, qui semblait tout de même un peu plus âgée que la première, avait de beaux et très longs cheveux noirs comme l’ébène, tout comme ses yeux, dont le corps élancé aux jolies formes était relevé par une douce peau dorée. Celle-ci était allée rejoindre la troupe de saltimbanque afin de préparer le spectacle que l’on mettrait en place quelques jours plus tard afin de distraire les enfants mis en sécurité loin du champ de bataille. Le plus grand du groupe de cinq avait lui aussi une peau légèrement dorée. Il avait de longs cheveux bleus comme la nuit et un sombre regard. Possédant un corps costaud recouvert d’une lourde armure et d’une cape, il portait attaché dans son dos une immense lance et ressemblait beaucoup à un templier. Sa très grande taille et son physique imposant aurait dû attirer le regard de tous, mais pourtant, il avait l’étrange faculté inconsciente de passer inaperçu partout où il allait, personne ne se doutant un instant de sa présence sauf de très rare êtres et ses connaissances. Ce grand costaud alla, quant à lui alla discrètement donner un coup de main dans la lourde et pénible tâche d’enseigner le maniement des armes à des personnes qui ne s’y connaissaient en rien que Kyle et Soren avaient commencé d’entreprendre. Quant à la dernière personne, le jeune homme rouquin ayant un bandeau sur son œil droit, il se faufila discrètement parmi les rues et les coins les plus sombres de la ville. Passant aussi inaperçu qu’une ombre, il rejoignit rapidement le port et ôta la ville au jeune homme ivre qui avait renseigné la jeune femme la veille. Une fois que cela fut fait, il traîna de ci-delà avant qu’un homme sans scrupule lui donne l’opportunité d’exercer une nouvelle fois son triste métier, qu’il appréciait mine de rien, en prélevant une nouvelle fois une pauvre vie, mais pas innocente.
Une fois que le soir fut venu, la petit auberge vit affluer le plus grand nombre de clients qu’elle n’eut jamais eut et n’aurait probablement plus jamais de sa vie. Badauds, mendiants, mafieux et autres personnes peu recommandables s’étaient visiblement donné rendez-vous dans l’auberge. En fait, toutes les personnes des bas-fonds étant plus ou moins contre le régime de Cydonia où aimait un tant soit peu semer la panique et se battre étaient présentes. Soudain, la jeune femme aux jolis cheveux ébène fit un discours et tous lui répondirent par un cri de guerre. A ses côtés, se trouvait l’autre jeune femme qui, elle aussi, possédait de noirs cheveux…
Tout à coup, tous sortirent de l’auberge et gagnèrent le port comme une traînée de poudre. Sans que rien ne prévienne, les hommes se répandirent sur le port, noyant la milice de garde sous leur nombre imposant, et incendièrent tous les bateaux qui se trouvèrent à leur porter. Simultanément, un sinistre mais très bel air de flûte s’élevait dans l’atmosphère non loin du lieu de la révolte. Cependant, seules les personnes très proches, et encore, du lieu où se trouvait le joueur de flûte purent entendre la sinistre mélodie qui semblait vouloir réveiller les morts, le bruit de l’émeute retentissant dans toute la ville.
Après une longue lutte, l’émeute fut enfin réprimandée. Même s’il n’y eut pas de morts, les dégâts furent considérables, plus de la moitié des bateaux amarrés sur le port ayant brulés et certaines personnes avaient été légèrement blessés. Le jour d’après, les cinq se livrèrent à leurs même activités que le jour précédent pendant la journée. Puis, le soir venu, de nouveau, le port fut le théâtre d’une seconde émeute qui brûla de nouveau quelques bateaux avant d’être une nouvelle fois réprimée… Parmi eux, comme la nuit précédente, se trouvait quatre membres des Enfants de l’œil d’Or…
Quant au jour suivant, le troisième, Guerre annonça la fin du siège et commença à détruire l’enceinte de la ville. Quant à Yuuhi, toujours sous sa forme de jeune femme, accompagné une nouvelle fois de l’enfant se nommant Samuel, était allé comme les jours précédents aidés les fleuristes de la ville. Lydia, la jeune femme aux longs cheveux ébène, avait une nouvelle fois rejoint les saltimbanques présents dans la ville et donnait une représentation pour distraire les enfants qui avait été mis en sécurité dans la ville, loin du champ de bataille. Quant au grand colosse, Kraken de son nom, se cachait dans une des sombres petites rues près du port, d’où il pouvait, s’il le voulait surgir à tout instant pour surprendre son ennemi, ou bien rester tapis dans l’ombre à observer la scène. En ce qui concernait le jeune homme aux cheveux roux, il surveillait discrètement, tapis dans le coin le plus sombre de l’endroit où il se trouvait, ce qu’il se passait dans l’autre bout de la ville…
[HS : Récapitulatif : Yuuhi + Samuel en compagnie des fleuristes mobilisés de la ville. Les compétences et les capacités de tout ce petit monde sont améliorés, Samuel étant un catalyseur. Lydia, en train de donner un spectacle pour les enfants. Kazan : A l'autre bout de la ville, en train de surveiller ce qu'il s'y passe, aussi discret qu'une ombre. Kraken : caché dans l'ombre d'une petite ruelle tout près du port. HS 2 : Désolée pour mon méga énorme retard, mais je n'avais pas prévu d'avoir une grande baisse de moral. Maintenant, ça va mieux. La cause de cela étant quelque chose me concernant et ayant rapport avec ma vie IRL, je n'en parlerais pas ici. Ne vous inquiétez pas non plus pour moi, c'est quelque chose d'important uniquement pour moi et n'implique personne d'autre.] |
| | |
| Sujet: Re: [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia | |
| |
| | | | [D-H/Intrigue] Soumission aux portes de Cydonia | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|