[D-H] D'un songe, ou d'une bizarrerie nocturne [Tenargir](fini)

La scène qui va suivre est étrange, vous le verrez. Si elle se passe sur l'île de Nua-Ty, ni Elly, ni Tenargir ne s'y trouvent physiquement.
Je serais bien incapable de vous dire quand elle a eu lieu, car cela m'est inconnu, tout comme la raison qui a provoqué cette rencontre insolite et chimérique.

Quoi qu'il en soit, ce que je sais, c'est que Elly Sora s'était assoupie sous une tente de toile grise, qui était mal isolée. A l'extérieur le vent soufflait fort, et s'infiltrait rageusement à l'intérieur de l'abri fragile de la Nùa, laquelle avait bien dû se blottir sous plusieurs couches de vêtements pour se sentir au chaud.
Au bout de quelques minutes à peine, elle avait sombré dans un sommeil étrangement profond, et avait eu l'impression de tomber dans un puits, et de se réveiller en sursaut. Aussi avait-elle ouvert les yeux, c'est à cet instant précis que commence mon récit.

Elly Sora ouvrit brusquement les yeux, consciente d'avoir fait un mauvais rêve. Hébétée par son assoupissement, elle s'étira largement en poussant un gémissement, et deux choses la surprirent.

Premièrement, le geignement qu'elle pensait avoir émis s'était mu en rugissement. Secondement, ce rugissement avait fait écho dans une immensité infini, alors qu'elle se trouvait dans une tente, en plein milieu de nulle part.

Surprise, Elly Sora ouvrit les yeux, lesquels s'écarquillèrent devant l'étrange spectacle qui s'offrait à elle.

Il n'y avait ni tente, ni vent, ni même l'odeur âcre de l'atmosphère humide dans laquelle la Troupe s'était arrêtée. A la place, Elly Sora se trouvait sur une plage. A priori, le crépuscule venait de tomber car le ciel avait cette couleur jaune et rose, pastelle et sucrée, si caractéristique quand le Soleil vient de tomber.
L'Océan se prolongeait jusqu'à l'horizon, sans qu'on ne distingue rien d'autre que l'eau calme et sombre, alors à marée basse.

Mais où était Elly ?
Et puis, pourquoi n'arrivait-elle pas à reprendre forme humaine?

Car en effet, la Nùa était panthère. Sa couleur jaune s'accordait avec celle de la plage de sable fin sur laquelle elle se trouvait. Son odorat aiguisé était envahi par l'émanation saumâtre que dégageait la mer, son ouïe décuplée ne percevait aucun signe de vie alentours. Elly Sora était seule sur cette terre.
Mais elle ne paniqua pas, ce n'était pas dans ses habitudes. Au lieu de cela, elle entreprit d'analyser l'environnement. Devant elle : une étendue d'eau infinie. Derrière elle, des monts et des vallées vertes et désertes.
La Nùa entreprit de suivre le tracé de l'eau. Elle verrait bien alors si elle était sur un continent, ou sur une île, s'il y avait des habitations, ou une explication.

Le soir commençait à s'installer progressivement, assombrissant l'océan. La lune et les étoiles apparaissaient discrètement. La vue féline d'Elly lui permettait tout de même de se déplacer comme si s'eût été la journée. Après un temps indistinct, il sembla à la Nùa percevoir une odeur familière : la sienne. Elle était revenue à son point de départ, en n'ayant jamais quitté le littoral : elle se trouvait sur une île.

Que faire maintenant? Etait-ce un rêve, ou quelque magie diabolique? Elly Sora envisageait toutes les possibilités...

Une pluie battante, un vent soulevant les objets trop léger pour lui résister. Un voyageur se présenta à l'entrée du temple. Ces vêtements étaient trempés et sa monture soufflait fort témoin d'un voyage éreintant. Le voyageur déposa sa monture à un malheureux palefrenier qui n'avait eu d'autre choix que de sortir de son abri pour abriter la monture de l'individu. Ce dernier était encapuchonné si bien qu'on ne pouvait apercevoir son visage. Le palefrenier essaya tant bien que mal d'apercevoir les contours pour savoir si il avait affaire à un homme ou une femme. Sa tentative s'arrêta net quand deux yeux d'un bleu intense le fixèrent. Son coeur s'arrêta un cours instant et sa silhouette vacilla avant de se reprendre. L'individu passa devant lui sans qu'il ne réagisse puis comme un automate, le palefrenier accompagna le cheval dans son enclos le regard vide et l'esprit troublé...

Une porte claqua, des bruits de pas métalliques retentirent[en cours]

Edit Eléa : attention aux 10 lignes et aux règles d'écriture ^^

De part ton odorat sur-développé, tu sentis une odeur envoutante et familière. Quelqu'un que tu as connu, que tu connais, que tu connaitras? Ou quelqu'un que tu as déjà rêvé?

C'était un homme, et il apparut juste derrière toi. Il était épais, d'âge mûr. Des tatouages parsemaient son corps de la tête aux pieds, décorant son teint noir. Il portait un chignon et deux petits os dépassés de son nez. Étais-tu sur la défensive? En tout cas il brisa la glace en premier.

"Ne soit pas craintive. Tu m'as l'air perdu".

Il parlait donc ta langue?

"Ou alors, c'est toi qui parle la mienne!" lâcha-t-il dans un sourire, comme s'il lisait ton esprit.

"Il y a longtemps que tu n'étais venu ici, Aurore D'ébène. Tes visites rares sont pourtant attendue comme la pluie par ton vieux aïeul."

Sa présence, en effet, te rappelait surtout la tienne. Connaissais-tu ce vieil homme, dans ta première vie?

"Écoute, il n'y a rien qui n'arrête le rugissement des panthères. Ni la sécheresse, ni la mer, ni la pauvreté, ni la mort d'un roi. Un jour, l'Aurore retrouvera le ciel qui l'a vu grandir. Nous t'attendons, et ne connaissons la nuit jusqu'à revoir notre soleil se lever à nouveau."

La tente, le feu, les saltimbanques. Le froid et l'humidité bien loin de cette île. Quelque chose t'attirait vers elle, comme un morceau de toi cherchant à se recoller.

[En bon MJ tordu, j'ai essayé de te donner une ouverture pour peut-être une future mission avec le MJ sur tes origines, n'hésites-pas à me MP sur Jacen si ça ne correspond pas à l'idée que tu avais!]

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