[Rp pour l'acquisition de la Capacité bonus « Discrétion »]

Annabeth ouvrit les yeux, agacée. Pourquoi n'arrivait-elle pas à dormir ce soir ? Insomnie ? En tous cas, ras le bol de tourner, retourner, rouler, taper rageusement son oreiller. Elle finit par se relever de son lit. Autour d'elle, les Compagnons ronflait à poings fermés, dans leurs Quartiers. La nuit était bien avancée, et personne ne songeait à vouloir se réveiller. Sauf elle-même, évidemment, comble de mal chance. L'Elfe avait horreur de ne pas arriver à dormir, et de devoir rester éveillée plus d'un quart d'heure, les yeux contemplant le plafond en écoutant les ronflements peu... Distingués des autres Compagnons.
Aussi, lassée par cette attente (elle s'était surpassée et avait essayé de s'endormir pendant une DEMI-HEURE !!!Un exploit !), elle se leva à pas feutrés de son lit, ondulant avec finesse et discrétion pour ne pas faire craquer de planches, ce qui pourrait réveiller un des Compagnons (un Compagnon venant de se réveiller = Compagnon de mauvaise humeur). Elle ne tenait pas à se faire surprendre.
Elle arriva enfin devant la porte de sortie des Quartiers. Moment décisif. Si elle arrivait à la passer, il ne devrait plus y avoir de danger. Elle poussa doucement la porte. Qui, à son grand soulagement, ne grinça point. Tel un chat, elle sortit par la fine ouverture et referma lentement derrière elle. Le déclic de la poignée retentit, pour elle aussi fort qu'un gong. Annabeth se figea, dans l'attente d'un grognement comme :

C'est quoi ce rafût ?!!!

Mais non, rien, pas un grognement, pas un raclement de gorge. Rien. Annabeth soupira, soulagée. Elle s'éloigna dans le corridor sombre, marchant à pas feutrés, dans la peur de réveiller un résident du Palais des Glaces.
Elle déambula un moment, sans bute, ne serait-ce que pour regarder, et revenir quand elle serait fatiguée. Elle monta plusieurs escaliers, traversa plusieurs couloirs, plus longs et sombres les uns que les autres. Mais elle connaissait trop bien ce Palais pour s'y perdre.
Annabeth se rendit soudain compte que c'était la première depuis la disparition de l'Oblat qu'elle prenait son temps, qu'elle n'avait RIEN à faire ! Entre les recherches (infructueuses, elle devait bien se l'avouer) d'indices sur l'Oblat, ses entraînements, son apprentie, et son attente de revoir Kurt, elle ne trouvait pas le temps de faire quoique se soit. Raison de plus pour en profiter.
L'Elfe passa devant une tapisserie d'un pas devenu lent et posa son regard dessus. Il représentait un magnifique cheval finement brodé. Il se trouvait dans une prairie aux couloirs de feu (à cause des torches enflammées qui éclairaient le couloir) et se cabrait, libre et indomptable. Annabeth eut un sourire en pensant que c'est toujours comme ça qu'elle avait voulu qu'on la qualifie. Elle caressa d'une main douce la jolie tapisserie, laissant son doigt s'attarder plus encore sur la magnifique encolure du cheval.
C'est là qu'elle entendit un petit déclic, suivit par un grondement sourd de pierre grinçant sur le sol. Annabeth sursauta, affolée. D'où provenait ce bruit ? Et surtout, qui pouvait l'avoir entendu ?
Elle fouilla les environs du regard, mais en trouva rien d'anormal. Elle essaya d'écarter la tapisserie et découvrit une ouverture.

* UN PASSAGE SECRET ! *

L'Elfe regarda l'ouverture avec stupéfaction, et sans réfléchir, y entra. Elle fit quelques pas, et le sol se déroba soudain sous elle. Il descendait à présent en pente raide ! Annabeth glissa donc sur les fesses, en hurlant. Au bout du tunnel sombre apparut soudain une lumière vive et la glissade s'arrêta soudain et elle atterrit dans un tas de...PAILLES ?!
Elle secoua la tête pour se débarrasser des brins qui décoraient sa chevelure et une horrible odeur de crottin la prit à la gorge. Quand elle se releva, elle trouva un museau juste devant son nez.
Elle avait devant elle un cheval blanc qu'elle connaissait bien. Le sien en l'occurrence. Espoir.
La belle bête poussa un hennissement de ravissement, tellement bruyant qu'Annabeth grimaça et tenta tant bien que mal de le calmer. Mais quand elle y parvint, il était déjà trop tard. Le gardien d'écurie venait et demandait (en maugréant) qui était là.
Non, c'était trop bête de se faire voir maintenant. Pas après avoir passer l'obstacle des Compagnons ronfleurs.
Quand le gardien arriva, elle se cacha du mieux qu'elle pu derrière sa monture. Puis, se débrouillant pour ne pas marcher dans les tas de crottins, elle s'avança à pas feutrés jusqu'à la sortie. Et, à son grand étonnement, réussit. Enfin à l'air libre, l'Elfe retourna dans les Quartiers, méditant sa découverte. Elle avait trouvé un passage secret menant aux écuries ! Pratique, elle qui ronchonnait toujours de la distance des écuries jusqu'aux Quartiers.
Elle arriva enfin aux Quartiers, entra et retourna à son lit le plus discrètement possible. Et, bien qu'elle ne s'en rendit pas compte, elle se rendormit aussi sec.

[ Compétence bonus validée. ]

[Merci !]