Description physique:

C’est un jeune homme à la peau claire et au physique fin et élancé, portant le plus souvent des habits ayant de longues manches, lui recouvrant également les jambes, ainsi qu’un long manteau cachant le tout, même la partie supérieure de son visage. Ses épaules sont étroites pour un homme, ce qui amène certains à penser que c'est une femme quand il est vêtu. Aussi délicat et fragile qu’il puisse paraître, ne vous fiez pas à cette impression, car il dispose d’une force physique plus grande et d’un corps plus résistant qu’un Cydien moyen. Faisant aux environs des un mètre soixante quinze, lorsqu'il retire ses vêtements, on peut constater que tout son corps, bien que tout en finesse, est bien musclé, voire très, sans pour autant aller dans l'excès. Malgré sa musculature, tout son être ainsi que ses déplacements respirent la grâce et l’élégance. Son fin visage est relevé par un regard d'une étrange couleur entre le sable et le rouge. Ses très longs cheveux se répandent, quant à eux, jusque légèrement en dessous de son postérieur et sont d'un rouge peu commun, rouge comme le sang. De ce fait, il est souvent amener à cacher la couleur de ses cheveux soit en les teintant avec des substances naturelles, telle que l’encre de seiche ou à porter une perruque. De plus, quand on regarde de plus près son corps pâle, on peut observer ça et là des traces plus pâles que sa peau.

Cependant si la situation l’exige, le fait de se travestir en une autre personne ne le gênant nullement, il peut prendre diverses apparences grâce à des subterfuges vestimentaires ou autres.


Caractère, qualités et défauts:

Oubliant régulièrement, surtout depuis qu'il a compris que son petit frère avait de fortes chances de ne plus être de ce monde, et involontairement ce qu'il est lui-même, allant parfois même jusqu'à son propre nom, il peut alors donner vie à différents types de personnalités dans ces moments-là, ce qui en fait quelqu'un de très lunatique. Il peut très bien être de bonne humeur pendant un instant et l'instant d'après vouloir mettre fin à ses jours ou exterminer le monde entier. Ne vous fiez pas à ce qu'il paraît et restez toujours sur vos gardes, sans quoi vous risquez de finir dans l'autre monde sans avoir pu comprendre pourquoi. C'est donc quelqu'un de très instable psychologiquement parlant, à l'esprit extrêmement fragile. On peut même parfois se demander s'il reste ne serait-ce encore qu'une once de raison en cet être alors qu'à d'autres moments il paraîtra être un jeune cydien plus "normal".

Lâche, possessif, égocentrique, mais aussi un peu naïf et têtu, Yuuhi est également quelqu'un de prêt à faire n'importe quoi pour protéger ce à quoi il tient, même le pire ou le plus dégradant... Déloyal et rancunier, il est prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition, même les pires ou les plus tordus, afin de parvenir à ses fins. Cruel et un brin sadique, il aime voir les visages de ses victimes se tordre de douleur avant que la vie ne leur soient ôtées. D'un autre côté, c'est également quelqu'un possédant une grande sensibilité, excellent musicien et acteur, bien qu'il n'en ait pas fait sa profession, capable de témoigner gentillesse et affection aux choses qu'il aime, comme sa mule ou son petit frère. Mais rare sont les personnes qu'il juge avoir un intérêt à ses yeux, Yuuhi ne faisant confiance à personne et n'ayant que peu de considération pour le monde actuel.


Biographie:


Au pied d’un arbre, l’homme enveloppé dans son manteau qui lui recouvrait le haut du visage, sentit qu’on venait vers lui. Tournant la tête dans la direction d’où provenait la présence, il laissa la femme et les deux enfants venir vers lui. Bientôt, la femme lui adressa la parole et lui raconta qu’une de ses amies lui avaient dit, qu’en ce moment, il y avait un fleuriste-alchimiste dans la région. La dame se demandait donc où elle pourrait trouver ce fameux marchand. En entendant ses mots, les lèvres de l’homme s’étirèrent en un sourire malicieux.

« Mais il est ici devant vous, ma belle dame. répondit l’homme.

-Ah, vraiment. »

La dame sembla étonner mais l’homme ne s’en formalisa point, se contentant de demander à la femme qu’est-ce qu’elle était venue chercher. Puis, il lui vendit, tout en n’oubliant pas de lui prendre le plus d’argent qu’il put, comparer au prix normal du produit. La dame lui laissa même un bout de parchemin vierge, avant de réprimander un de ses enfants qui voulait partir sans elle. Puis, quelques instants plus tard, l’homme les entendit rire joyeusement. Un sourire mauvais passa sur ses lèvres, avant qu’il ne se murmure à lui-même, même si cela ressemblait plus à une malédiction qu'autre chose :

« Riez, riez, pendant que vous le pouvez encore car bientôt le Maître viendra tous vous cherchez. »

Un rire mauvais sous cape s’échappa discrètement des lèvres de l’homme pendant quelques secondes. Puis, il se laissa aller contre l’arbre et ôta sa capuche révélant un visage jeune aux traits fins, des yeux d’une étrange couleur rousse et, surtout, une cascade de longs cheveux rouge comme le sang. Prenant entre ses doigts, le bout de parchemin laissé par la dame, le jeune homme l’observa pendant un bon moment avant de soudainement se lever et d’aller chercher quelque chose dans une charrette, accrochée à une grande mule baie, qui avait été laissée à seulement quelques pas de là où il se trouvait précédemment. Après avoir cherché pendant un moment, le jeune homme sembla avoir trouvé ce qu’il cherchait en une plume noire très abimée et un flacon presque vide d’encre de seiche.

Puis il retourna s’asseoir au pied de l’arbre et se mit à écrire avec la plume et le reste d’encre de seiche sur le bout de parchemin que la dame lui avait donné…

« Cher Kiiro,

Même si tu n’es certainement plus de ce monde et que tu ne peux sans doute plus m’entendre, te souviens-tu ? Te souviens-tu de ces jours heureux que nous avons passé ensemble avant que ce sinistre jour n’arrive ? Non, probablement, vu que tu as tout oublier. Tu ne te rappelles sans doute plus de eux, ni même de moi. Au fond, ce n’est peut être pas plus mal de ne pas se souvenir de ses tristes évènements. D’ailleurs a-t-on jamais été heureux ?

Tuer, tromper, haïr, sont devenus mon quotidien. Pitoyable, n’est-ce pas ? Quoique, je suis presque sûr que tu me sourirais gentiment comme à ton habitude, l’air de dire « ce n’est rien, cela est juste un cauchemar. Bientôt tout rentrera dans l’ordre. » Mais ce n’est point un simple mauvais rêve. Le monde est un vaste cauchemar dont il faut se débarrasser pendant qu’il en est encore temps. Il faut le purifier. Après, seulement après, on pourra tout recommencer et construire un monde meilleur. Du moins, c’est ce que j’ai envie de croire, même après toutes ses désillusions et ces coups du sort…

Ah, cher petit frère, j’aimerais encore tellement croire que tu existes encore sur cette terre… Toi, le seul être pour qui je comptais un tant soit peu. Cependant, je n’y crois plus après avoir passé toutes ses dernières années à te chercher aux quatre coins du monde sans jamais avoir pu te trouver... D’ailleurs, je pense que tu es certainement plus heureux dans l’autre monde et j’espère te rejoindre bientôt. Malheureusement à chaque fois que j’ai essayé de te rejoindre jusqu’à maintenant, cela a échoué. Pourquoi ? Je me le demande moi-même. Parce que j’ai encore l’envie de vivre ? J’en doute fort, le monde n’a été pour moi que désillusion, mensonge, corruption, soumission, souffrance et haine. Rien ne me fait maintenant plus plaisir que de voir les visages de tous ces hypocrites se déformer sous la douleur ou encore entendre leurs cris d’agonie…

Mais de toute façon, cela m’importe peu désormais, puisqu’Il m’a promis de réaliser mon souhait de te rejoindre dans l’au-delà à condition de l’aider dans ses plans. Je lui ai aussi donné mon âme, pour preuve de notre contrat. Ha, ha, je te vois déjà en train de me dire que c’est cher payé… Pourtant, je ne trouve pas.

Comment je l’ai rencontré ? Peut-on vraiment dire que je l’ai rencontré, d’ailleurs ? Après tout, tu sais, c’est un dieu. Le dieu dont on ne doit pas prononcé le nom. C’est vrai que jusqu’avant que je ne le rencontre, je ne pensais pas que les dieux puissent vraiment exister. Mais, apparemment, il faut croire que si... Lui, j’ai fait sa rencontre, si on peut vraiment appeler cela comme ça, j’ai plus eu l’impression de rêver, alors que j’essayais une énième fois de te rejoindre. Bon, bien sûr, il m’est arrivé pas mal de chose après ce jour tragique et ma rencontre avec Lui, mais il n’est pas nécessaire que j’en parle ici. Je t’en parlerai quand je te verrais dans l’autre monde, cher petit frère…

Je me souviens encore de notre rencontre comme si c’était hier… Cette nuit-là, la froide lumière de la lune avait du mal à percer les nuages qui s’entêtaient à la cacher. Dans les profondeurs de la nuit, je m’étais dirigé vers le lac non loin d’où j’avais érigé mon campement pour la nuit. Puis, je pénétrais dans ledit lac, souhaitant qu’une fois dans l’autre monde, mon corps soit emporté dans les profondeurs de celui-ci. Tout d’abord, voulant montrer toute la souffrance et la haine que je portais en moi aux dieux, si jamais ils existaient, je pris mon sabre et me lacérais tout le corps avec, prenant soin de ne pas me faire de blessures mortelles, jurant intérieurement contre ce monde qui me faisait tant souffrir et ses dieux, s’ils existaient, qui prenaient un malin plaisir à observer mon malheur. Peu à peu, le sang qui s’écoulait doucement de mon pâle corps se mit à colorer l’eau du lac. Et bientôt le lac ne fut plus qu’une mare de sang autour de moi dans laquelle se reflétait la pleine lune.

Alors que je pensais me porter le coup final qui me libérerait de ce monde, mu par une soudaine impulsion, je léchai doucement le sang qui coulait de mon propre corps sur un de mes doigts. J’eus alors l’étrange impression que les blessures que je m’étais fait, étaient légèrement moins importantes qu’avant. Puis, pendant que je pensais que cela était parfaitement impossible, qu’une telle chose n’existait pas en ce monde, mon pied heurta un caillou me faisant tomber dans les eaux du lac. Là, alors qu’il m’était presque impossible de respirer, il me sembla apercevoir l’image d’un vieillard encapuchonné…

J’eus alors l’impression qu’on me dit dans mon esprit, qu’on pouvait réaliser mon souhait. Mais en contrepartie, si je voulais voir mon souhait se réaliser, il fallait que je l’aide dans ses projets. Croyant que je rêvais, je donnais mon accord sans réfléchir. Ce fut alors qu’Il prit mon âme… Mais, même maintenant, je ne regrette pas d’avoir passé ce contrat, si cette rencontre n’était pas qu’un rêve, peut-être nous sommes nous en fait rencontrer après, je ne sais pas, car il poursuit le même but que moi et voit le monde comme il est vraiment. Après sa purification, ce monde aura besoin d’être reconstruit dans l’uniformité pour que chacun puisse vivre en parfaite harmonie et je suis certain qu’il fera un merveilleux guide…

C’est pourquoi, quand il m’a dit d’aller dans chacun des lieux de cultes qui étaient la cause de son enfermement dans l’Outre-monde, j’y suis allé. Puis, comme Il me l’avait demandé, j’ai détruit chacun des lieux de culte qui le retenait prisonnier avec la nouvelle confrérie qui venait de se former. Même si ces personnes n’ont que peu d’intérêt à mes yeux, elles peuvent se révéler très utiles, comme elles ont le même but que le nôtre…

Et, en récompense pour mes actions et mon dévouement, Il me nomma à la tête de ladite confrérie, m’assurant que je venais de faire un pas de plus vers la réalisation de mon souhait…

Je sais, cher petit frère, que tu me dirais sans doute que tout cela est improbable, qu’il ne fait que me manipuler, mais cela ne m’importe peu. Tant que ce monde de cauchemar puisse être purifié de ses maléfiques actions et que je puisse te rejoindre dans l’autre monde, le reste n’a guère d’importance à mes yeux. Mon boulot de fleuriste n’est d’ailleurs là que pour me faire un peu d’argent, même si j’éprouve de l’intérêt pour les plantes et que faire des poisons m’amusent. Je suis également chanceux d’avoir rencontré ma très chère mule qui agrémente mes interminables journées…

Sur ce, voici encore une lettre que tu ne pourras sans doute jamais lire, qui s’achève, Kiiro, mon cher petit frère.

En espérant que les journées qui viennent, agrémentent un peu ma pauvre vie,

Ton grand frère,
Yuuhi »

Soudain, le vent se mit à souffler et le fleuriste leva la plume du parchemin, cessant d’écrire. Puis, il se mit debout et rangea plume et flacon vide dans la charrette dont on pouvait se demander comment elle pouvait encore marcher.

L’instant d’après, le jeune homme déchira la lettre, qu’il venait d’écrire, en une multitude de petits morceaux qui se dispersèrent au grès du vent et se mit en route. Il était temps d’aller rejoindre le Maître.
L’heure était venue…