[Le flashback date du 14 Soufflefroid 150 pendant le siège de Cydonia par Guerre]

Sora bu sa choppe de bière cul sec et lança un regard mauvais vers le poivrot qui venait de lui tripoter les fesses. Celui-ci s'inclina et s'excusa sans lâcher des yeux la lame que le garde du corps de la jeune femme venait de pointer vers lui. Une fois l'homme partit, Aden rangea son épée en soupirant et jeta un coup d'œil à son employeur. Il l'avait rarement vue de si mauvaise humeur. Il la voyait souvent en colère certes, mais jamais à ressasser des idées noires comme maintenant. Sora était au dessus de tout ça, Sora planait au dessus des malheurs du monde, si bien que jamais ils ne l'atteignaient. Enfin jusqu'à maintenant.
Une autre choppe disparue dans son gosier. Non mais qu'est-ce qu'elle faisait là... Elle avait quitté les autres membres de la Kabbale à Ptot tah pour rejoindre Cydonia et voir où en étaient ses affaires. Et puis aussi parce que toute cette action, elle commençait à en avoir un peu marre. Elle n'était pas une guerrière elle ! Elle n'était qu'une humble commerçante avec une certaine passion pour l'Histoire. Rien de plus ! Alors se taper un dragon après avoir vécu la quasi disparition de Tavawa lui avaient laaaaargement suffit et après avoir empocher le pognon qu'Eléa lui avait promis, elle était rentrée à Cydonia. Après tout, z'étaient très bien capable de s'en sortir tous seuls ces braves petits...
Mais voilà, il avait fallut que ce cher Guerre qu'elle avait déjà dû supporter à Tawama fasse son come back ici, à son QG, pour se remmettre à semer la zizanie. Merci mais les soldats zombis et les vieilles carnes insupportables, elle avait déjà donner ! L'avait intérêt à dégager vite fait ce tas de ferraille puant le cadavre pas frais. Sinon... !!! Ralala... Dire qu'elle ne pouvait rien faire. C'était très mauvais pour les affaires un état de siège organisé par des zombis. Comment voulez-vous corrompre un zombi pour le persuader de lasser passer des marchandises (qui sûrement auraient pu se vendre à prix cher à tous ces gens terrorisés qui appréhendaient la famine). Elle avait bien du stock -elle avait toujours du stock- mais la demande allait essentiellement sur des denrées périssables et des armes. Pour les secondes pas de problème, mais pour la nourriture, dans trois jours il n'y aurait plus rien de bon à vendre et elle allait devoir baisser les prix. Tsss... Vraiment !
Une troisième choppe passa par là. Le tavernier s'approcha d'elle pour la lui remplir et en profita pour entamer la conversation.

"Tu sais Yaen, faut pas leur en vouloir à ces pauvres poivrots. Z'ont tous le moral à zéro avec cette armée de morts vivants qui reste collée à nos murailles. Alors si un ou deux voient une jolie fille, normal qu'ils essayent de retrouver le sourire en la pelotant un peu."

Sora lança un regard à la salle commune de l'auberge. C'était en effet bien calme par rapport à d'habitude. Soldats et citoyens broyaient du noir en se soûlant pour oublier que le danger était à deux pas. Tous le monde paraissait plus fatigué en deux jours de siège qu'après avoir essuyé une bonne bataille. Une petite bagarre éclatait de temps en temps mais rien de sérieux. Les nerfs s'usaient à savoir que ça avait commencé et à ne pas savoir quand ça allait s'arrêter. On aurait dit que son propre petit nuage noir s'était démultiplié et trônait à présant au dessus de toutes les têtes de la ville. Voui... C'est rare mais voici bien un des moments ou Sora remarque autre chose que sa petite personne. Enfin petite, de sa MAGNIFIQUE personne devrais-je dire.
Brefouille, tout ça pour dire que ce petit passage chez le malheur des autres lui permis d'oublier instantanément les siens (c'est triste hein...) et de redevenir elle-même. Sauf que Sora, quand elle est elle-même et qu'elle va dans une taverne, ce n'est pas pour regarder les gens se morfondre sur leur sort mais pour boire (ça c'était déjà bien commencé) et rire. S'éclater quoi ! Alors oust danger imminent et bonjour la fiesta ! Elle se leva à demi du comptoir et en profita pour claquer un baiser sonore sur la joue du tavernier en faisant sursauter Aden et le pauvre homme.

"Merci !"

Puis elle descendit de son siège et marcha d'un pas décidé vers le fond de la salle. Les moins enfoncés dans l'alcool la suivirent du regard avec étonnement. Tant d'agitation d'un coup ! Mais qu'est-ce que cela pouvait-il bien caché ? (Là je fous fait une traduction littérale car la plupart des personnes présentes sont incapable de penser plus qu'un "Gné ?"). Au fond de la salle se trouvait un homme à moitié endormi que tout le monde (ou presque) connaissait. Sora le saisi par les bords de son veston et entrepris de le secouer énergiquement. Après une série de plaintes incompréhensible suivi d"un magnifique "Aaaaa-sssseeeeeezzz !" elle consentit à arrêter de secouer son prunier et se contenta de fixer l'homme de ses pupilles dorée, une main sur chaque hanche. Et bien sur, à moins de cinq millimètre du nez de celui-ci si bien que même son décolleté provoquant ne devait rien enlever au stress du pauvre homme qui venait tout juste d'être réveiller d'une façon pour le moins brutale.

"Q...qu'est-ce que tu veux ?"

Sora souris et se pencha sur le cou de l'homme qui n'osait pas bouger d'un millimètre. Elle lui glissa quelques mots à l'oreille qui semblèrent le surprendre. Deux pièces en or plus tard, il sembla beaucoup moins surpris et accepta. Manquait plus qu'il refuse ! C'était son boulot quand même ! Non mais ! Sans un mot de plus, elle se retourna vers le reste de la salle et monta sur la première table venue faisant pousser des cris de surprise et d'indignation aux personnes assises autour. Sora les ignora (mouai... je sais même pas si c'était utile de le préciser... XD) et le premier choc de la main du troubadour (l'homme du fond de la salle) sur la toile de son tambourin se fit retentir. Et Sora commença à danser. Un autre musicien vint se joindre au premier ajoutant le son joyeux de sa flute au premier. Bientôt, plus personne dans la salle ne pensait à la horde de zombis qui attendait dehors. Le tavernier ne savait plus où donner de la tête, partout on lui demandait à boire. Les rires s'élevèrent, ajoutant leur propres rythmes à la musique. ET Sora dansait et riait aussi, buvant ici et la la choppe qu'on lui tendait.
Des gens commencèrent à venir de l'extérieur, attirés par l'agitation du lieu et bientôt, une bonne partie du centre ville de cydonia se bourrait la gue*le joyeusement. Quelqu'un lança "qu'on allait leur montrer qu'on avait pas peur d'eux !" ou quelque chose dans le genre, lançant un éclat de rire général. Tout le monde pourtant gardait en tête que demain, après demain, ou plus tard la situation serait loin d'être rose. Mais pour l'instant, on voulait juste oublier ce nuage noir qui nous tournait autour pour ne penser qu'à l'instant présent.
Sora avait arrêté de danser. Maintenant, elle plaisantait avec un groupe qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve et lançait de temps à autre un regard charmeur la jolie blonde assise en face d'elle. Assez menue, de grand yeux chocolat, un petit nez en trompette couvert de tâche de rousseur, des mains délicates, tout à fait charmante...

Agranos n'avait jamais vu cette taverne aussi pleine. Bien qu'il y régnait d'habitude une ambiance plutôt agité, la c'était carrément une orgie. Les ivrognes se bagarraient en ingurgitant des doses d'alcools qui auraient suffi a mettre a terre le plus endurci des marins. Les gens riaient, plaisantaient, comme si tout allait pour le mieux, comme si une entité maléfique au service d'un dieux meurtrier n'était pas a leurs portes. Une cydienne au courbe généreuse dansait même sur une des table

*Elle ne doute de rien celle la* pensaAGranos en esquivant un ivrogne qui titubait .

Le zélote se serait plutôt attendu a voir des cydiens amorphes et déprimés avant la bataille imminente qui se préparait. Mais il semblait au contraires que tous avaient décidés de se prendre la plus grosse cuite de leur vie dans ce qui serait sans doute l'une des dernières soirées de leur existence. Bah, après tout , s'il voulait tellement réduire leur chance de survie en ayant la gueule de bois sur le champ de bataille sa les concernait. Le zélote s'en moquait éperdument, lui ne comptait pas se vautrer dans une euphorie désespéré pour oublier que demain il mourrait peut être. Il n'avait pas peur de la mort.

Une fois encore il se maudit d'avoir attendu une journée de plus avant de partir avec l'équipage qu'il avait réquisitionné, car cette journée avait suffi a Guerre pour assiéger Cydonia. Tous les équipages de mercenaires et de pirates étaient partis sans demander leurs restes et Agranos s'était retrouvé sans issue de secours. Pendant toute la journée il avait tenté de trouver un équipage mais des émeutes avait éclaté en ville et il avait été rappelé a son rôle de zélote pour remettre de l'ordre. De nombreuses embarcations avaient brûlés, la fuite par la mer était maintenant impossible et Agranos s'était résigné a préparer un voyage a cheval. Pour cela il lui fallait des vivres et tout un équipement. Toutes les denrées de la cité étant mobilisé pour le siège, Agranos devait donc se procurer des marchandises par le marché noir. Il était allé plus tôt dans la journée dans les bas fond pour s'entretenir avec une contrebandière de renom qui disait on tenait toute l'économie de Cydonia et d'un grand nombre de cité entre ses mains. C'était d'ailleurs pour cela que les autorités la laissait plus ou moins opérer et Agranos comptait bien en profiter.
Il était tombé dans les bas fond sur un intermédiaire qui lui avait dit de venir dans cette taverne dans la soirée et de s'installer à une table particulière ou la contrebandière avait l'habitude de mener ses affaires. C'était la seule raison de sa présence dans un lieu qu'il préférait d'ordinaire éviter et il espérait se débarrasser vite de cette corvée.
Le zélote s'arrêtta un instant dans la taverne au milieu des fêtards et chercha du regard la table en question. Il la repéré dans un coin. C'était une des plus miteuse et elle se tenait dans un endroit isolé de la taverne, Parfait! tous ce bruit et cette agitation agaçait profondément le zélote. La contrebandière n'était pas encore la , tans pis. AGranos s'installa a la table et fouilla la taverne du regard, il s'imaginait la contrebandière comme une femme discrète, raffiné et dangereuse et il essaya de l'identifier à travers les têtes d'ivrognes qui se pressaient dans la taverne. Il ne parvint cependant pas a repérer une femme qui corresponde a ce qu'il s'était imaginé et reporta malgré lui son attention sur la cydienne qui dansait toujours sur une table. Apparemment c'était elle qui mettait l'ambiance. Agranos dut avouer qu'elle n'était pas mal, même si elle ne correspondait pas vraiment a l'idée qu'il se faisait d'une belle femme. Il préférait la discrétion et le raffinement et les courbes lui importait peu, seul comptait la finesse.

*Par contre je dois bien lui reconnaitre un certain talent de danseuse* songea le zélote.

Au bout d'un moment, la cydienne s'arrêtta de danser et descendit de sa table. Quelques protestations s'élevèrent mais la jeune femme s'en moqua éperdument et se lança dans une discussions avec des amis. Soudain elle tourna la tête vers la table d'Agranos, elle se figea et un sourire se dessina sur ses lèvres. AGranos soutint son regard et fronça les sourcils, qu'est ce qu'elle lui voulait ? La jeune femme quitta alors le groupe avec qui elle était pour se diriger vers la table du zélote.
*Tu crois vraiment que j'ai une tête a vouloir engagé la conversation ?* songea t'il a l'adresse de la cydienne.

Elle ne comprit cependant pas le regard peu amène que lui adressait Agranos et arriva a la hauteur du cydien. Il détourna alors la tête d'un air agacé.

"Qui que tu sois je n'ai pas le temps de m'amuser ? Je ne suis pas la pour le plaisir alors repars tout de suite."

Le ton était calme mais explicite, AGranos ne voulait nullement que la contrebandière avait qui il devait faire affaire le voit en compagnie d'une fille de joie.

[désolé pour le terme Sora^^, mais Agranos a tendance a prendre les autres de haut]

[Je t'en prie. Avec Sora, ils seront deux mégalos ! XD]

"… Mais personne n'a dit que tu allais trouver ça agréable mon cher Agranos Deskir."

Sora voyait bien à la façon dont l'homme s'adressait à elle qu'il ne voyait en elle qu'une fille de joie. Ah les hommes. Dès qu'une femme prenait un peu de bon temps le métier de prostitué lui collait définitivement à la peau. Les hommes par contre, ils pouvaient courir le jupon toute la journée et s'engluer d'alcool toute la nuit au pire ils devenaient des poivrot au mieux des Don Juan. Rien de comparable... Tssss... Que de pensées misogynes et machistes. Et puis, les filles de joies pouvaient être des personnes à la conversation tout à fait intéressante ! Leur parler ainsi.... ça lui hérissait le poil !
Mais le temps n'était pas à la chair de poule et la jeune femme pris place sur la chaise en face du cydien sans attendre qu'il lui dise de filer tout droit une nouvelle fois. Dès qu'elle fut assise, le barman apparue à sa droite et déposa une choppe de bière devant la contrebandière et son peut-être futur client. Sora tourna la tête pour le remercier et aperçue du coin de l'œil la jolie blonde qui sortait avec un soldat en repos plutôt beau garçon. Elle fit la moue. Quel dommage, elle avait de si jolies mains... Ba ! Peut-être qu'un jour elles se recroiseraient. Le travail avant tout !
La plupart du temps, ce n'était pas elle qui attendait les divers clients à cette table mais un de ses subordonné. Mais bon, ces soir elle était là et ses hommes et ses femmes n'avaient sûrement pas envie de bosser par une nuit pareille. Autant qu'ils aillent se reposer ou s'amuser, les affaires reprendraient tranquillement le lendemain. Enfin, sauf pour elle. Ce client était venu et il aurait été impardonnable à son sens des affaires de l'ignorer. C'eut été une grave faute professionnelle pour celle qui s'employait à toujours garder sa réputation au top du top ! Professionnellement uniquement visiblement par contre...

"Et bien. Pouvez-vous me dire ce qu'un soldat zélote dénué d'ambition comme vous attend d'une commerçante telle que moi ?"

Sora bu une gorgée de sa choppe tout en fixant son peut-être-futur-client. Et là vous vous demandez : mais comment ce fait-il qu'elle connaisse les noms et profession du perso de son partenaire rp ? Sora serait-elle devenue extralucide sans que l'on me prévienne ? Et bien non non ! Simplement, quand j'ai dit plus haut que Sora avait offert leur journée à ses hommes/femmes/etc. c'était en oubliant de préciser qu'il faut toujours garder un service minimum ! Bien sûr, ces personnes qui avaient décidées de travailler malgré la journée en stand by recevaient une légère prime sur leur paye de base, nous ne sommes pas des monstres hein. Bref bref bref, tout ça pour dire que certains des clients de l'auberge n'étaient autres que des employés de Sora chargés de rechercher l'identité de chacune des personnes entrant, s'arrêtant ou même simplement passant devant l'auberge. Leur boss avait beau être en quelque sorte "intouchable", on n'était jamais à l'abri d'un fou de l'arbalète et des massacres à l'hémoglobine. Il avait donc été très facile pour l'un de ces indics de glisser à l'oreille de Sora l'identité de l'homme qui venait de s'asseoir à la table "des affaires".
Il était assez grand (beaucoup plus qu'elle en tout cas), brun, avait des yeux gris acier et semblait avoir un balais enfoncé dans un endroit que je ne nommerais pas pour épargner les âmes sensibles. Ses sourcils froncés et son côté "je suis tout en noir" lui donnait des allure d'adolescent en pleine rébellion mais son regard dur et froid prouvait au contraire sont caractère mûr d'adulte. Pffff... Ça devait pas être folichon folichon de travailler avec lui tous les jours... Mais bon, d'après ce qu'avait dit son indic, c'était un très bon guerrier qui avait de lui-même refusé de monter en grade. Un amateur du terrain encore en vie donc. Pourquoi les gens tenaient-ils tant que ça à se taper dessus ? Sora ne parvenait plus à trancher entre une preuve de sadisme et une de masochisme. A moins que ce ne soit les deux ?
Mis à part ça, ses traits étaient fins et agréables à regarder. Mais quelque chose disait à Sora que ce cher zélote n'était pas intéressé. Peut-être l'accueil ? Ou l'ambiance actuelle ?

"Oh ! Au fait, je suis Yaen Meian, pour vous servir. Mais je pense que c'est plutôt Sora que vous cherchez. Ce qui tombe plutôt bien puisque c'est aussi moi."

Voilà, histoire d'être sûr qu'ils s'étaient bien compris et que la vraie discussion puisse enfin commencer. Avant qu'Agranos ait répondu, Sora sortit une grande épingle dorée qu'elle utilisa pour attacher rapidement ses épais cheveux en chignon (ça partait un peu dans tous les sens du coup). Beaucoup plus pratique pour parler affaire sans avoir toutes les cinq secondes une mèche devant les yeux.

"… Mais personne n'a dit que tu allais trouver ça agréable mon cher Agranos Deskir."


Agranos se figea, il tourna lentement la tête et détailla la cydienne qui l'observait avec un mépris évident. Serait il possible que....? Elle pris place à la table avec un léger sourire moqueur. Il n'y avait plus aucun doute à avoir sur son identité.


*Et merde*

Ou comment perdre toute sa crédibilité en moins de trente seconde. Le zélote n'avait jamais été très doué pour le commerce et les relations humaines en général, mais là il venait littéralement de pulvériser son record. Réussir a insulter son interlocutrice avant même qu'elle n'ait commencer a lui parler ! Bel exploit n'est ce pas ? Comment avait put il être assez idiot pour ne pas se douter que cette fille était la contrebandière qu'il recherchait ? Le fait qu'elle se dirige vers une table spécialement réservé aux affaires aurait pourtant du lui mettre la puce à l'oreille, non ?


* Sa m'apprendra a me fier aux apparences," songea amèrement le zélote.

Il n'avait rien a faire de ce que pouvait penser la contrebandière de lui mais il savait que c'était compliqué de négocier avec quelqu'un qui vous trouvait antipathique. IL fallait qu'il rattrape la situation.
Le fait que la cydienne se soit assis a la table prouvait que malgré le fait que le zélote l'ait traité de prostitué, elle soit quand même décidé a faire affaire avec lui. C'était déja sa.
Le tavernier apporta deux chopes de bières et la cydienne le remercia d'un petit sourire. Elle paraissait sociable et probablement d'un caractère assez enjoué. Peut être que si Agranos se déridait un peu et arrivait à sortir une phrase qui le tournerait en dérision il remonterait dans l'estime de la marchande. Mais sourire de façon naturel alors que sa ne vous était arrivé que trois ou quatre fois dans votre vie n'était pas une chose aisée et AGranos parvint tout juste a défroncer légèrement ses sourcils. Au moins il n'avait plus l'air de vouloir attaquer la cydienne tout instant...


"Et bien. Pouvez-vous me dire ce qu'un soldat zélote dénué d'ambition comme vous attend d'une commerçante telle que moi ?"

Elle n'avait décidément pas la langue dans sa poche. Elle venait en quelques mots bien choisis de jeter un peu plus le trouble dans l'esprit du zélote, il se reprit cependant bien vite. Si elle espérait le déstabiliser en lui balançant son nom et sa profession elle se fourrait le doigt dans l'oeil, sa prouvait juste qu'elle avait du monde à son service et qu'elle savait observer. Ce qui était naturel pour une contrebandière d'une telle réputation.
En fait puis rien ne prouvait à Agranos que c'était vraiment la fameuse Sora qui était devant lui, et non pas une simple intermédiaire.

"Oh ! Au fait, je suis Yaen Meian, pour vous servir. Mais je pense que c'est plutôt Sora que vous cherchez. Ce qui tombe plutôt bien puisque c'est aussi moi."

On pouvait exclure l'intermédiaire.... a moins bien sur que se soit un mensonge, mais Agranos en doutait. Il sentait que sous l'apparente simplicité de la jeune cydienne se cachait en faite une marchande sans pitié et très habile. Il semblait bien qu'Agranos se soit complétement trompé sur le compte de Sora en la prenant d'abords pour une fille de joie, il l'avait sous estimé et il ne reproduirait pas la même erreur deux fois.

Elle attacha ses cheveux dans un chignon serré, mettant ainsi en valeur sont visage franc. La véritable conversation pouvait commencer.


"Je vois que vous ne tournez pas autour du pot commença Agranos. Tant mieux, je déteste les détours. Voici la liste de ce que je voudrais me procurer dans les plus brefs délais."

Agranos sortit un bout de parchemin froissé de sa poche et le tendit a Sora. Elle s'en empara et commença a l'examiner. Il avait noté dessus tout ce qui lui semblait nécessaire pour un long voyage a cheval. Des vivres fraîches mais également de la viande séché qui puises se conserver, de l'eau évidemment, ainsi que quelques vêtements chauds. Il avait également rajouté une dague de bonne facture, même s'il n'avait jamais appris a manier une arme autre que ses points et ses pieds, avoir une lame pourrait toujours s'avérer pratique quand il serait en pleine nature. Le zélote possédait déja une monture et savait de part son entraînement comment survivre dans la nature, il doutait cependant d'être un assez bon chasseur pour se passer de vivres.


"Je pourrais toujours me procurer la dague autre part. La priorité sont les vivres, je sais que la ville est en état de siège et que sa devient une ressource rare mais c'est pour cela que j'ai fait appel a une marchande telle que vous. Je ne doute pas que vous trouverez ce qu'il me faut, u alors onb m'aura menti sur votre réputation."

Agranos laissa la contrebandière examiner la liste et but une gorgée de bière. Il ne doutait pas qu'elle trouverait ce qu'il lui fallait, le tout était de savoir a quelle prix et en combien de temps. S'il n'avait pas la marchandise avant la bataille il devrait se résoudre a partir a l'improviste une fois cette dernière terminée.

Oh ! Il défronçait les sourcils ! Voilà qui le rendait tout à fait charmant ! Mais visiblement, ce n'était pas non plus son habitude. Quel dommage de gâcher tant de potentiel ! Bien des jolies filles seraient déçues avant même de s'en rendre compte. Tsss... Bon, en même temps, ils n'étaient pas là pour compter fleurette ou pour un concours de beauté. Sora allait devoir rester sur cette performance du zélote.
Elle examina la liste qu'Agranos lui tendait. Rien de bien compliqué, que du basique. Même pour la dague vu qu'en ce moment c'était plutôt des épées, des arcs et des arbalètes qu'on lui demandait. Il y avait bien sûr des demande pour les armes courtes et discrète mais surtout chez les civiles, en cas de dernier recours. Enfin bref, elle réussirait bien à lui dénicher ça. Pour les vivres, s'il était prêt à y mettre le prix pour qu'elle les enlève du marché "de base" qu'elle avait mis en place avec la population, il n'y aurait pas de problème.
Pour faire monter les prix, elle n'aurait qu'à faire trainer un peu. Disons de un ou deux jours histoire de lui faire croire que les marchandises avaient été difficiles à trouver. Après tout rareté voulait dire des prix qui montaient en flèche. Le problème était pour la dague. Car si elle lui proposait un prix trop élevé et qu'il n'en avait visiblement pas besoin dans l'immédiat, il risquait de refuser pour s'en acheter une une fois à l'extérieur. En même temps, trop baisser les prix ne serait qu'une perte de bénéfice car elle pourrait trouver sans trop de difficulté un autre acquéreur. Bref, il allait falloir qu'elle observe sérieusement l'évolution de cette discussion et ne pas oublier d'abandonner l'idée de lui vendre une dague si elle commençait à perdre de l'argent. Après tout, le reste serait bien suffisant et il n'était pas la seule personne de Cydonia à essayer de se faire la malle le plus rapidement possible.
Sora bu une nouvelle gorgée de l'étrange liquide qui remplissait sa choppe, la posa et croisa ses mains.

"Voilà ce que je vous propose en premier lieu. Dans deux jours je vous livre la liste complète de ce que vous demandez à l'endroit que vous demandez. Seulement, il faut que vous ayez conscience qu'en ce moment, les article que vous demandez, les trois quart de la population cydienne sont aussi à leur recherche. Notamment pour la viande séchée et la nourriture se gardant sur une longue durée. Les habitants sont prévoyant et un siège peut durer longtemps. Vous comprendrez donc que les prix augmentent à cause de la nouvelle rareté de ces articles. Pour la dague, je suis prête à vous faire un prix d'amis mais cela restera tout de même cher."

Sora recula contre le dossier de sa chaise pour trouver une position plus confortable. Dans la grande salle, les éclats de voix se faisaient plus vifs, plus agressifs, mais les rires fusaient toujours et la musique allait bon train. Aden choisit néanmoins de quitter le comptoir d'où il surveillait Sora et les alentours pour se rapprocher de son employeur. Si ça dégénérait, il allait falloir qu'il soit rapide et efficace.

"Je vous propose donc trois cents talents d'argent pour des vivres pour un mois et demi et deux centx de plus pour la dague. Ce qui vous ferais un total de cinq cent talents d'argent."

Sora vit la pupille de son interlocuteur se rétracter légèrement.

"que voulez-vous, les temps sont d..."

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'Aden la tira brusquement vers lui. Une choppe venue d'on ne sait où vint s'écraser contre le mur du fond, manquant de l'assommer. Sora tourna son regard vers la grande salle. Visiblement, une petite dispute avait dégénérée en grosse bagarre. Les musiciens ne s'étaient pas arrêtés pour autant ce qui donnait un air relativement extravagant à la scène. Alalala... C'était fou comme les humains pouvaient vite perdre leur sang froid.
Alors qu'il n'y avait jusqu'ici qu'une choppe frivole qui était parvenue jusqu'à eux, le centre de la bagarre sembla soudain se déplacer jusqu'au fond de l'auberge, obligeant Aden à faire bouger discrètement (en rendant quelques coups ici et là) sa patronne jusqu'au bar. Il l'aida ensuite à passer de l'autre côté avant de revenir à ses mouton : c'est à dire empêcher des fou furieux du coup viril de s'aventurer trop près du-dit bar et ce de manière assez musclée. Sora retrouva derrière l'aubergiste qui s'efforcer de ranger le plus vite possible tout ce qui pouvait de près ou de loin casser en lançant de temps à autre un regard agacé vers la salle. Il devait en avoir connu des nuit comme celle-là !
Sora, en tant que non-violente refusait de lever ne serait-ce que le petit doigt sur quelqu'un. De un, il n'aurait pas vraiment eu mal et de deux à quoi bon ? T'en tapais un, et y'en avait dix derrière ! Non, ce qui intéressait, c'était de retrouver son cher zélote pour qu'ils puissent enfin conclure cette affaire. Elle se releva donc et le chercha des yeux (en évitant au passage une assiette qui se prenait pour une soucoupe volante). Quand elle le trouva enfin, elle fit de grands gestes pour qu'il la repère dans tout ce tumulte. Au bout d'une longue trentaines de secondes qui donnèrent sérieusement l'envie à Sora d'abandonner l'idée de se prendre pour un poisson se débattant dans l'air, il la capta enfin. Elle mis donc ses mains en porte voix et hurla avec toute la force de ses poumons pour couvrir le brouhaha qui régnait.

"ALORS ?"

Voila pourquoi Agranos détestait les tavernes. On y allait pour boire un verre et on se retrouvait dans une bagarre générale. Bien que le cydien n'approuvait pas la situation il esquivait et frappait sans hésitation. On l'attaquait, il se défendait, le fait que les clients soient des poivrots ne changeaient rien a l'affaire. Le zélote esquiva une chope qui volait droit vers sa tête et envoya un violent coup de poing dans le nez du lanceur qui tomba à la renverse. La contrebandière avait disparu dès les premiers échanges de coups. Son chien de garde l'avait sûrement mise a l'abri. Cette contrebandière ! Une arnaqueuse oui ! 300 talent d'argent pour quelques malheureuses vivres, et c'était encore pire pour la dague, comment osait elle parler de prix d'amis, Agranos avait il l'air si idiot que sa ? C'était de la faute d'Agranos aussi, a lui dire que les marchandises étaient rares il lui avait offert une perche monumentale et elle n'avait pas hésité a augmenté les prix en prétextant une forte demande, voila ce que c'était de ne posséder aucune compétence dans l'art du commerce. En tous cas il n'allait sûrement pas lui céder 4 mois de salaires pour quelques babioles. Dans la taverne les ivrognes continuaient de se frapper de plus en plus fort et certains commençait même à sortir des armes, sa devenait chaud.

*Ils feraient mieux de garder leur ardeur pour les Erathiens*

Après avoir assommé un nouveau client qui essayait de lui exploser une bouteille sur la tête, Agranos chercha Sora du regard. Il finit par la repérer en train de gesticuler près du bar dans les but manifeste d'attirer son attention. Quand elle vit qu'il l'avait remarqué elle mit ses mains en haut parleur et hurla de toutes ses forces.

"ALORS ?"

Agranos mis quelques secondes avant de comprendre qu'elle parlait du marché. Comment réussissait elle à garder sons sens du commerce dans une telle situation ? Soit elle était très professionnelle, soit elle était très cupide et au vue des prix exorbitant qu'elle demandait pour ses articles, Agranos aurait plutôt pencher pour la deuxième option. Ceci dit il n'allait pas s'en plaindre, il devait absolument conclure ce marché ce soir. Il ne put cependant pas s'approcher du bar, la cohue était beaucoup trop dense et il se doutait que le molosse qui servait du garde du corps à Sora et qui distribuait des coups à tout ceux qui s'approchait un peu trop près de sa patronne ne le laisserait pas passer. Il n'eut donc pas d'autre choix que de répondre en criant, tout en évitant les coups, naturellement.

"AU VUE DES PRIX QUE VOUS PROPOSEZ..."

Agranos esquiva un coup de chaise, passa sous la garde de son adversaire et lui assena un violent coup de coude dans le plexus. Le cydien tomba à terre, le souffle coupé.

"JE CROIS QUE JE VAIS RENONCER A LA DAGUE...."

L'homme qui tentait de se saisir du zélote par derrière reçut un violent coup de pied retourné qui l'envoya au tapis.

"A MOINS BIEN SUR QUE VOUS N'ACCEPTIEZ DE BAISSER LE PRIX..."

Il exécuta une roulade entre les jambes écartés d'un pochtron qui le menaçait et le faucha violemment au niveau des talons.

" ET DANS CE CAS J'ACCEPTERAI BIEN ÉVIDEMMENT QUE LA QUALITÉ DE L'ARME SOIT DIMINUE EN CONSÉQUENCE..."

Agranops esquiva une charge maladroite, se saisit d'une chope et l'explosa sur le crâne de l'homme, l'ivrogne s'effondra.
Profitant d'un bref répit, Agranos fixa la contrebandière dans les yeux.

"PAR CONTRE POUR LES VIVRES JE VEUX ÊTRE LIVRÉ DEMAIN !"
Le zélote esquiva un nouveaux coup, roula, frappa.
Paradoxalement c'était en combattant qu'il arrivait le mieux à négocier, le fait de d'assomer des ivrognes lui permettait de réfléchir plus calmement.


Il fallait simplement espérer que se ne soit pas la même chose pour Sora.

Agranos commençait à s'impatienter, pas que les rares ivrognes qui osaient encore l'attaquer soit un problème, non. Le tas de poivrots assommés près de lui suffisaient a dissuader la plupart des clients qui avaient compris qu'il était entraîné. Et les rares qui osaient encore s'aventurer dans son périmètre étaient trop éméchés pour représenter une véritable menace. Mais AGranos était pressé d'en finir avec le marchandage et de rentrer chez lui, le commerce n'avait jamais été son fort et le temps que mettait cette fichue contrebandière a se décider agaçait le zélote au plus haut point. Elle se décida enfin lui hurler sa réponse, après avoir bien sur perdu son temps et sa dignité avec de ridicules gesticulations.

"JE DIMINUE LES PRIX JUSQU'A QUATRE CENT CINQUANTE EN TOUT !"

450 ? C'était un effort mais le prix restait exorbitant. Agranos pouvait bien négocier encore un peu . Le cydien fut dérangé dans ses réflexions par un ivrogne un peu plus téméraire ou un peu plus ivre que les autres qui tenta une charge maladroite sur l'aile du guerrier. AGranos se contenta de reculer d'un pas et l'ivrogne s'écroula a terre. Puis l'homme vomit sur le plancher. Le jeune zélote se demanda un instant qu'est ce qui pouvait pousser un homme a se mettre dans un état pareil. Il se désintéressa cependant bien vite de cette question existentielle pour reporter son attention sur Sora . Il constata alors avec surprise qu'elle avait quitter son abri pour venir lui parler face a face, accompagné de son molosse bien entendu. Bien que la contrebandière ne l'ait pas fait dans l'intérêt d'Agranos celui ci lui en fut reconnaissant, il en avait marre de hurler pour discuter.


"Pour les vivres, je ne pourrais vous les livrer qu'après demain au matin au plus tôt. Si vous les voulez plus tôt, il vous faudra augmenter le prix."

Agranos se renfrogna, il pouvait négocier le prix mais il ne transigerait pas sur le délai. Il ne savait pas quand pourrait avoir lieu la bataille et il devait préparer son départ un minimum en avance. Augmenter le prix, hein? Quelle rapace, avait elle un jour dans toute sa carrière proposez quelques chose d'honnête ? Le zélote était certain qu'elle pouvait se procurer les marchandises sommes toutes assez basique dans l'heure qui suivait. Mais elle ne lui lâcherait rien gratuitement, quand bien même tenterait il de la séduire, ce qu'il n'avait de toute façon pas l'intention de faire

"Quand à refuser tout bonnement, je ne vous le conseil pas. A moins bien sûr que vous ne souhaitiez mourir de faim avant le prochain mois..."

Une menace.... ridicule. Agranos était beaucoup plus à l 'aise au combat qu'au commerce et le chien de garde qui protégeait la marchande ne l'effrayait
nullement. De toute façon la bataille était imminente, elle n'aurait pas le temps de l'affamer. Cette contrebandière vivait dans sa bulle, elle continuait de proférer tranquillement des petites menaces ridicules alors quelle allait peut être mourir dans un avenir proche. En plus AGranos n'avait pas parler de renoncer, il avait juste dit qu'il voulait réduire le prix de la dague.

"Bon ! Sur ce, je repart derrière mon comptoir !"

Raah! mais elle n'aurait pas put au moins attendre qu'AGranos donne sa réponse ? Et en plus sa avait l'air de l 'amuser. Elle se payait la tête du zélote et Agranos devait bien admettre quelle avait un don certain pour l'exaspérer. Le garde du corps ne sembla pas non plus très heureux de devoir se taper un nouveaux voyage a devoir écarter les ivrognes de sa patronne. Il ne devait pas avoir la vie facile tous les jours. Mais AGranos n'allait pas le plaindre, après tout il n'avait qu'a mieux choisir a l'embauche. Le zélote en avait plus qu'assez de cette foutue contrebandière. Il s'élança, contourna la marchande et son garde du corps, enjamba les corps endormis ou assommés qui gisaient au sol et s'interposa entre la marchande et le comptoir. Le barman parut interloqué, de loin on aurait put croire a un amant rattrapant sa belle dans un élan romantique, de loin seulement...Et pourquoi Agranos pensait à sa tout d'un coup ? Sa faisait trop longtemps qu'il n'avait pas fréquenté de femme. Le zélote se reprit de ce moment d'égarement et fixa la contrebandière d'un regard glacial.


"Vous aurez vos 500 talents d'argent si vous me livrez demain, si vous ne pouvez qu'après demain se sera 400 talents. "

La contrebandière esquissa un sourire. Elle pouvait bien, on ne pouvait pas dire que le zélote avait offert un très gros défi a la contrebandière ! Cédez au bout de quelques négociations seulement. Il avait presque honte. Mais après tout , ce n'était pas un commerçant, chacun son domaine. Il avait mis de côté assez d'économies et il doutait pouvoir transporter plus de cent talents dans son voyage, autant se débarrasser du surplus tout de suite.

"Autre chose déclara il d'un ton glacial, la prochaine fois je vous conseillerais de ne pas proférer des menaces sans y avoir murement réfléchis. Sa pourrait bien se retourner contre vous."

Sora se figea et Agranos vit du coin de l'œil son garde du corps poser une main sur la garde de son épée, qu'il essaye seulement...

"Et si vous pouviez vous dépêcher sa m'arrangerait, ce petit jeu que vous avez l'air de tant apprécie commence à me lasser."

L'ambiance du bar s'était calmé, les poivrot étaient maintenant soit tous trop ivres pour se battre ou soit assommés. Sora semblait refroidi, tant mieux. En espérant qu'elle se dépêche, Agranos était réellement fatigué de la bagarre même s'il n'avait récolté que quelques coup superficiels.

[Je pense que tu peux conclure]

Tsss... Quel manque profond d'humour... Il venait de lui gâcher la soirée lui. C'était pour ça qu'elle n'aimait pas "discuter" avec des néophytes, ça tournait vite court et en plus dans la mauvaise humeur. Pas de joute verbale, rien du tout. C'était juste "je veux ça je prends ça". Pfff... Franchement ! En plus, même ses sourcils s'étaient re-froncés ! Alala.... Si on ne pouvait plus plaisanter, où allait le monde. Elle était pourtant marrante sa petite menace !?! Diabolique, sadique et un poil irréalisable. Mais non, aucune subtilité dans ce cerveau de gastéropode shooté aux hormones de rhinocéros. Pouuuuurquoooooi ? La soirée avait si bien commencé...
Maintenant, Sora était lasse et n'avait plus qu'une envie : se coucher. Alors qu'il n'était même pas encore deux heures du matin !!! Franchement, qu'est-ce qu'on lui faisait pas faire. Dire qu'elle aurait pu s'éclater toute la nuit avec la jolie blonde... Enfin bon, au moins elle avait gagné quelques charmantes petites pièces. Mais pourquoi tant de haaaaaine ??? Sora lança un regard de cocker plein de larme au zélote. Bouhouhou... Le méchant monsieur. N'avait-t-il aucun cœur ? Une pauvre femme comme elle qui ne savait pas (et ne voulait pas) se battre -contrairement au trois quart du forum- n'avait pas grand chose à faire de ses journées et faire disparaître ainsi deux de ses activités favorites c'était... monstrueux !
Mais bon, il continuait à l'ignorer en lui lançant un regard méprisant. Pourquoi... ? Elle n'avait fait qu'essayer de mettre un peu de piment dans leur conversation... Et voilà qu'il la rabrouait d'un revers de gant dans la figure. Personne ne lui avait donc appris qu'il fallait être galant délicat avec les femmes ? Le goujat ! Si elle avait pu, Sora serait tombée à genoux et aurait hurlé un "pourquoi" ultra dramatique vers le plafond (avec option projecteur braqué sur elle). Malheureusement l’électricité à domicile n'existe par sur azthia et le sol était jonché de débris et de corps en tous genre. Elle y renonça donc, triste qu'on lui enlève aussi ce petit plaisir-ci. Le monde entier se liguait-il donc contre elle ?
Aden passait de Sora au zélote, ne sachant trop comment réagir. D'un côté il y avait ce guerrier visiblement menaçant et de l'autre sa patronne qui se lamentait tellement intérieurement qu'il entendait presque chaque phrase d'où il était. Devait-il casser la figure à Agranos pour rendre le sourire à Sora ou au contraire le laisser tranquille, lui et son espace vital car "frapper un client, c'est mal" comme lui avait souvent rappelé Sora. Bref, pour l'instant il priait surtout pour que le statut quo reste un statut quo. Heureusement, Sora sembla enfin sortir de son mélodrame interne et répondu au zélote d'une voix assurée :

"Bien. Je vous ferais donc porter la marchandise demain pour cinq cents talents d'argent. Vous n'aurez qu'à me faire parvenir l'adresse où vous voudrez être livré -si possible un endroit discret même si vous ne me demandé pas une statue en or. On ne sait jamais- à cette auberge. Mes informateurs se chargeront de me prévenir."

Elle parlait froidement. Décidément, cet Agranos avait dû sérieusement la froisser.

"Bonne soirée."

Et elle tourna les talons à la manière d'une danseuse de flamenco pour sortir de l'auberge par la grande porte. L'aubergiste ne s'inquiéta pas qu'elle parte comme cela sans payer car de un, il avait d'autre choses à gérer pour l'instant comme remettre son établissement en état et de deux, elle était une cliente régulière et revenait toujours. Il n'avait pas de soucis à ses faire surtout qu'il savait qu'elle préférait que les autres ait des dettes envers elle plutôt que le contraire. Bref, il ne prêta pas attention à la jeune femme qui sortait d'un pas décidé. Tout juste s'il se demanda vaguement pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'elle venait, il passait le reste de la nuit à nettoyer et à virer les clients qui dormaient un peu trop profondément.

[Désengagée]

[Sorry, un petit poste pour la fin... ^^']

Agranos ignorait le concept même du sens de l'humour, c'était sans doute pourquoi cette marchande l'énervait autant. Il se renfrogna encore un peu plus si c'était possible devant la mine de chien battue que lui servit la contrebandière. Mais c'était quoi son problème ? Elle le faisait tourner en bourrique, elle le menaçait et elle aurait voulu qu'il le prenne avec le sourire ? Elle s'était tromper de personne si elle voulait s'amuser ce soir, Agranos ne rentrerait pas dans son petit jeu tordu. Et s'il l'avait privé d'un plaisir rare, tant pis pour elle ! Ce n'était sûrement pas sa qui allait l'empêcher de dormir ce soir. Agranos avait beaucoup mieux a faire que d'amuser une arnaqueuse et celle ci en particulier ne lui inspirait aucune sympathie.
Maintenant il aurait bien aimé que la marchande se dépêche de lui répondre au lieu de jouer son petit mélodrame stupide. Elle était quasiment prête a se jeter à terre! N'avait elle vraiment aucune dignité ? Le zélote commençait sérieusement à s'impatienter. Au moins le molosse de la contrebandière avait renoncé à l'attaquer. Mais Agranos savait pertinemment que s'il se les montrait menaçant le garde du corps n'hésiterait pas, et le cydien, bien qu'i lne doute pas pourvoir se défaire d'une telle brute, était fatigué des bagarres pour ce soir.

"Bien. Je vous ferais donc porter la marchandise demain pour cinq cents talents d'argent. Vous n'aurez qu'à me faire parvenir l'adresse où vous voudrez être livré -si possible un endroit discret même si vous ne me demandé pas une statue en or. On ne sait jamais- à cette auberge. Mes informateurs se chargeront de me prévenir."


Enfin ! Elle se décidait. Elle avait parlé d'une voix froide, apparemment Agranos l'avait froissé. Mais sa il s'en fichait totalement, le plus important était qu'il avait réussir a obtenir ce qu'il voulait. Il aurait la dague et les vivres deux jours plus tôt que ce qu'elle ne lui avait annoncé. Peut être qu'il n'était pas si mauvais que sa en marchandage! Certe il avait payé cher mais après tout peu importait le prix. Agranos n'aurait pas besoin de beaucoup d'argent dans son périple. La marchande n'attendit pas une quelconque confirmation de sa part, c'était inutile

"Bonne soirée." lâcha elle froidement avant de tourner les talon et de s'en aller d'une démarche fière.

C'est sa, bon vent ! Soulagé de la présence de la marchande et de celle plus présente de son garde du corps Agranos se détendit. Il s'accouda au comptoir et se servit et attrapa une chope qui traînait sur le comptoir. Au moins maintenant il serait paré pour quitter Cydonia si jamais il survivait à la bataille. Le coût avait été élevé et cette négociation l'avait épuisé mais sa en valait le coup. La soirée du zélote n'était cependant pas terminé, avant d'aller se coucher il devait encore trouver un endroit discret pour décharger les marchandises. Il le communiquerait demain dés ce soir aux intermédiaires de la contrebandière qu'il avait précédemment rencontrés. Il n'était plus question qu'il perde du temps maintenant. Faute de sourire Agarnos défronça totalement les sourcils. Malgré la bataille imminente qui approchait il était satisfait, qu'elle que serait l'issue du combat il serait bientôt débarrassé de Cydonia, dans ce monde ou dans la mort.

[Désengagé][Terminé] [ Désolée pour le post minable de fin mais j'avais plus grand chose a dire^^]