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Philéa
Nombre de messages : 131 Âge : 42 Race et âge : Cydienne de 39 ans Cité : Muria, cité Amazone Métier : Politicienne et Sentinelle Feuille de personnageCompétences: Charisme // Archer // Manipulation du ventCompétences bonus: Tacticien // Chant // Dressage d'une bête (serpent)Réputation : ![[ FH ] Quand soudain, semblant crever le ciel (terminé) Left_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/left_bar_bleue.jpg)  ![[ FH ] Quand soudain, semblant crever le ciel (terminé) Empty_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/empty_bar_bleue.jpg)  (10/10) | | |
![[ FH ] Quand soudain, semblant crever le ciel (terminé) Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: [ FH ] Quand soudain, semblant crever le ciel (terminé) Jeu 31 Mar - 15:31 | |
| Philéa avait toujours été quelqu'un de fort. Enfant déjà, même si elle restait docile et relativement malléable, elle donnait du fil à retordre à ses parents, incapable qu'elle était de rester en place plus de cinq longues minutes. Lorsque sa mère avait quitté le foyer familial, elle était devenue une enfant forte, prenant les choses en main pour soulager son père autant qu'elle le pouvait. C'était ainsi que la souveraine amazone s'était développée et une fois qu'elle était arrivée au pouvoir, elle avait bien compris qu'être forte était nécessaire voire vitale pour sa cité et qu'il lui fallait développer un charisme autour de ça.
La question qui perturbait le plus Philéa aujourd'hui était de savoir comment elle allait transmettre cette force à ses enfants ou plutôt comment elle allait la mettre à leur service pour les protéger. Comment pourrait-elle être sure que les enfants à qui elle allait donner la vie serait protégés du monde extérieur ?
Elle s'était déjà posée la question par le passé et n'avait visiblement pas fait les bons choix aux yeux des premiers concernés. Jacen et Eléa lui en voudraient sans doutes toujours même s'ils prétendaient lui avoir pardonné, elle s'en doutait. Jelenna quant à elle avait du lui en vouloir mais ce n'était pas pareil, d'une part, la petite fille était profondément incapable d'en vouloir à qui que ce soit, et d'autre part, elle était également dans une situation différente. Enfant, elle avait eu un père même si ce n'était pas le vrai biologiquement parlant. Sans doutes la petite fille ne lui en voudrait pas, il n'y avait qu'à voir sa réaction dans les rêves, ses visites nocturnes régulières pour rassurer sa mère. Philéa se doutait donc qu'il lui fallait cette fois faire les meilleurs choix possibles sans que les petits n'en souffrent plus tard.
Toutefois, comment être sure qu'ils seraient à l'abri avec toute cette violence au dehors ? Qui pouvait lui affirmer qu'ils ne seraient pas victimes dans la vie ? Qu'on ne chercherait pas à les lui enlever ou pire, à les utiliser pour faire pression sur elle ? La reine amazone n'était pas folle ou paranoïaque, elle était simplement inquiète et peut-être doutait-elle également de son rôle de mère. Il était étrange sans doutes qu'une femme ayant déjà enfanté deux fois soit encore apeurée de réitérer l'expérience. La jeune femme posa sa main sur son ventre. Ce fut à cet instant qu'elle compris.
Il y avait une réponse simple dès le début sous ses yeux.
Le serpent.
Le serpent d'or qu'elle portait chaque jour à son bras gauche. De ce monstre silencieux aux allures d'ange de la mort. Voilà où était la solution pour la jeune femme, elle en était persuadée. L'animal était silencieux, rapide, pouvait sauter suffisamment haut pour en devenir dangereux et avait surtout une salive particulièrement venimeuse. La solution n'était pas plus loin qu'au bout de son bras … l'animal, si elle tentait d'en dresser un, pouvait très bien protéger les enfants sans être une gêne pour eux. Il serait discret et ne risquerait pas de troubler leur existence de quelque façon que ce soit. Cette solution apparue à la jeune femme comme la voie de recours la plus simple et comme le meilleur compromis pour garantir la survie de ses enfants à naitre.
Si la reine amazone avait la solution, elle était pourtant bien incapable de savoir ce qu'elle pourrait faire de plus … finalement, l'idée lui apparaissait totalement stupide voire désuète. C'était bien beau certes mais comment le mettre en œuvre ? C'est qu'à Muria … les serpents ne couraient pas les rues !
La jeune femme se mit à rire toute seule devant la bêtise de son idée et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que la solution était là, dans le dressage d'un animal suffisamment fort pour protéger tout en étant discret et ne pas risquer ainsi de se faire tirer à vue. Haiiro avait été dressée en ce but et, si elle n'avait pas pu empêcher l'enlèvement de sa cadette, l'avait protégée de bien des dangers, y compris durant la bataille de Tamawa.
Pendant les jours qui suivirent, Philéa ne cessait de réfléchir à comment obtenir un serpent. Elle avait beau penser que l'idée était ingénieuse et serait celle qui ferait le moins de mal autour d'elle, elle était tout aussi étrange et incongrue. Elle trouva la réponse en demandant les registres des éleveurs de la région comme de la cité. L'une des Sentinelles avait été auparavant marchand et notamment à Ptot Tàh et dans les îles Nùas. Là était peut-être sa chance … Philéa convoqua la personne concernée le soir-même.
Erika, tel était le nom de la Sentinelle concernée, se présenta, hésitante, devant sa reine. Philéa sourit chaleureusement, elle n'allait pas la manger, juste lui demander un service.
« Ma chère sœur, j'ai besoin d'un conseil, penses-tu pouvoir m'aider ? »
La jeune femme hésita mais répondit :
« Bien sur Philéa »
La reine amazone sourit.
« Je cherche un serpent capable d'être dressé et d'être suffisamment dangereux pour éloigner mes ennemis, penses-tu pouvoir toujours m'aider ? »
Son interlocutrice réfléchit un instant.
Quelques minutes passèrent sans que la cydienne n'ose rompre le silence. Son idée, aussi ingénieuse ou folle soit-elle, tenait entre les mains et la future réponse de la demoiselle. Philéa espéra que la réponse serait positive et qu'elle pourrait lui procurer l'animal sans tarder. Au printemps au plus tard, Philéa serait maman pour la troisième fois, il lui fallait l'animal avant pour être sure qu'il ne serait pas un danger pour sa progéniture mais bel et bien une source de sécurité pour eux !
« Je pense pouvoir te répondre. »
Pourquoi hésitait-elle ? Sans doutes parce qu'elle se demandait pourquoi sa reine faisait un tel caprice. Philéa l'incita à poursuivre d'un geste de la main délicat.
« Je pense qu'un Pâtre ferai l'affaire. Il vit dans le désert proche de Jafa »
« Bien, prends deux Sentinelles avec toi et rapporte m'en un »
La Sentinelle, intriguée, quitta la pièce en opinant de la tête. Sans doutes prenait-elle sa reine pour une folle ou tout du moins, une excentrique.
~
Il fallut plusieurs jours à Erika pour revenir de sa mission mais lorsqu'elle revint, ce fut avec succès. Elle avait dans les mains un œuf de Pâtre et sur ses lèvres, un sourire satisfait. Elle tendit le présent à sa reine en ajoutant :
« Les Pâtres sont connus pour être aveugle mais avoir en contre-partie un excellent odorat et une bonne ouïe »
« Peut-on les dresser ? »
La Sentinelle parut amusée, comme si elle avait deviné le but réel de sa reine durant son voyage.
« Oui. Je pense que ton chant suffira à l'amadouer mais il te faudra le faire dès la naissance. Ce sont des animaux fidèles et aimant »
« Merci »
La demoiselle inclina la tête avec un petit sourire et quitta les lieux.
~
Un petit reptile noir sortit bientôt de l'oeuf. Tout au plus deux jours après qu'Erika le lui ai ramené. Philéa ne sachant que faire, elle chanta la berceuse qu'elle chantait à Jelenna enfant, y mettant tout son cœur. L'animal, docile, se blottit contre elle et s'endormit.
Pendant les semaines qui suivirent, la reine amazone s'attela au dressage de son nouvel animal de compagnie. Elle apprit d'Erika que le reptile était une femelle et la baptisa Cléo, en souvenir du premier cheval qu'Eléa avait eu et qui avait péri lors d'un hiver trop rigoureux. Elle eut connaissance également du fait que ce genre d'animal avait une excellente mémoire olfactive et de ce fait, elle décida de réunir les affaires de Jacen, Eléa, Jelenna et Kiera pour les lui faire sentir chaque fois qu'elle chantait la berceuse. Dans sa tête, la jeune mère se disait que le serpent associerait bien vite la douceur du chant à ces personnes dont l'odeur l'entourait. Qu'ainsi, il ne lui viendrait pas à l'idée d'attaquer les personnes qui lui étaient chères ou qui vivaient à proximité d'elle très souvent …
« Dis-moi Erika, tu ne m'as pas dit quelle était la particularité du venin des Pâtres »
« La paralysie ma Dame, uniquement la paralysie, à forte dose, cela peut provoquer la mort bien sur »
Voilà qui était merveilleux à entendre.
Philéa était en train d'élever la créature qui serait la plus à même de protéger sa progéniture.
[ Désengagée ] |
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