Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] | |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Sam 8 Aoû - 11:23 | |
| Les murailles de la Cité donnaient l'image de l'ultime espoir pour se réfugier de ce vent qui annonçait une tempête bien pire. Le sable mitraillait les jambes, les bras et les visages à peine couverts par ses grains et ses poussières pénétrant les moindres espaces libres des vêtements. Impossible de terminer à cheval, la dernière lieue se faisait péniblement pied à terre en s'enfonçant parfois jusqu'à la cheville. Personne ne parlait, personne ne le pouvait. Vous savez comme il est désagréable de se retrouver avec du sable dans la bouche.... L'elfe en tête fit un mouvement du bras et pointa une direction dans le vent: en plissant les yeux, une forme d'ombre immense apparaissait petit à petit. En avançant, cette ombre devint une construction de pierre puis une Cité. Enfin celle que tu cherchais depuis plusieurs heures. Quelle idée de t'inviter ici! En réponse à ta lettre, le P'yra Tutnési t'avait très (trop?) poliement invité à une réunion diplomatique dans sa Cité. Enfin un homme qui te comprend, après qu'Anatoli t'es envoyée sur les roses avec un "Cydonia n'a pas besoin des autres cités" cinglant. Et si le retour de l'Ombre n'était que la volonté de domination de la Cité Cydienne?
Les portes de Ptot Tàh confiait un abris agréable contre le soleil et le vent redoublant de puissance. L'arrivée de l'Eté annonçait des périodes de chaleurs et de tempêtes légèrement invivable pour les Almers, voilà pourquoi ce petit défilé de pierre avait été construit avant les portes de la Cité... Afin de protéger les visiteurs et aussi de tirer plus facilement à vue les armées voulant entrer...
"Il ne fait pas un temps à mettre un chat dehors messieurs!" confia ironiquement le premier garde qui accueilla ton escorte.
Les premiers elfes enlevèrent leur capuche, révélant le ton blanc de leur race et pour certains des oreilles plus pointues. Les quatres Almers se regardèrent avec des yeux entendus et se rapprochèrent de concert. Ils sondèrent toutes ta garde et semblèrent trouver ce qu'ils cherchaient en te regardant. " Notre Seigneur vous attend ma Dame. Puis-je voir la convocation qu'il vous a envoyé attestant de votre identité?"
Dernière édition par MJ le Jeu 12 Nov - 5:02, édité 1 fois |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Dim 9 Aoû - 9:47 | |
| Un sentiment de soulagement s’échappa des lèvres de la Prêtresse lorsqu’on la prévint qu’il était bientôt arrivé à Ptot Tàh, la capitale Almer. Elle eut un regard triste pour Aulë dont les sabots s’enfonçaient profondément dans le sable l’obligea à redoubler d’effort pour traverser le désert ardent. Le regard du puissant étalon d’opale était totalement perdu dans cet élément qui lui était inconnu et il lui jetait des regards interrogateurs sans cesse. Nalween flatta son encolure, doublement soulagée d’apprendre qu’ils étaient enfin arrivés à destination. La Grande Prêtresse n’avait pas vraiment souffert du sable, puisque sa camériste avertie avait couvert la moindre parcelle de sa peau par un tissus épais et bleu si foncé qu’il en paraissait noir et que sa carrure étant très frêle, la demoiselle ne s’était pas tant enfoncé dans le sable contrairement à ses gardes qui s’étaient chargés de leur armure et de leur épée à deux mains pour alléger les chevaux. Le voyage avait été long, il avait mis plus de huit heures à rejoindre Ptot Tàh. Comme elle l’avait prédit, des Spectres avaient rejoint sa garde sous les ordres de Nara et ces derniers n’avaient pas décroché un mot de tout le trajet, tandis que ses suivantes n’avaient cessés de débattre sur Ptot Tàh et les Almers.
La Prêtresse avait profité du trajet pour observer le paysage et se plonger dans ses pensées. Comme elle l’avait pensé, la démarche du Capitaine de la Garde auprès d’Anatoli avait été veine et ce n’était guère étonnant, l’arrogance des politiciens Cydiens n’étaient plus à prouver. Cependant, la réponse du P’yra à sa lettre l’avait laissée interdite pendant plusieurs minutes puisque ce dernier l’avait gracieusement invitée à Ptot Tàh. Nalween se mordit la lèvre, ne sachant vraiment pas à quoi d’attendre du P’yra. Fëanaro lui avait envoyé toutes sortes d’ondes pendant les jours qui avaient précédés le départ, mais elles avaient toutes la même signification, il n’avait pas un tantinet de confiance en eux.
La Grande Prêtresse fut interrompue dans ses pensées lorsqu’un détachement de sentinelles Almers se détacha pour les accueillir. Au calembour que le soldat fit, elle arqua un sourcil. Autres nations, autres humours à ce qu’il semblait. Les Elfes y répondirent en retirant leur capuche, et Nalween eut un élan de compassion envers les gardes qui durent affronter le regard froid des Spectres mais aussi ceux des Gardes en mal de leur colline. Ne s’émouvant pas de si peu, leur regard se portèrent sur la jeune Elfe qui leur aurait offert un sourire chaleureux si sa bouche n’était pas cachée par l’étoffe sur le bas de son visage. Elle acquiesça simplement et se tourna vers Aulë qui revivait à l’abri du sable. Elle ouvrit la sacoche qui était accrochée à son flanc et en sortit le parchemin qu’elle tendit à Nathanaël qui le transmis.
Nalween attendit que les gardes vérifient que tout était en ordre, scrutant la Cité. Jusqu’ici tout s’était bien déroulé, et si les gardes des portes étaient au courant de son déplacement, il était évident qu’elle ne risquait pas grand-chose dans Ptot Tàh, ainsi fit-elle taire ses peurs. La demoiselle voyait néanmoins une légère vengeance de Tutnesi en la traversée du désert, après que son grand père est parcouru les Collines Brumeuses pour s’emparer du cœur d’Ayaween, s’était à son tour de parcourir le monde pour lui transmettre son message. Une seule chose dans les paroles du Garde l’avait achevée. Que son Seigneur attende, certes mais elle espérait que Tutnesi lui laisserait le temps de disposer de ses appartement car elle n’allait pas supporter longtemps le sable qui s’était infiltré dans ses vêtements. Et surtout, il lui fallait un peu plus de temps pour affronter le P’yra et lui délivrer son message, car la peur qu’il renie sa vision commençait à s’insinuer dans son âme. |
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MJ
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mar 18 Aoû - 8:33 | |
| Un petit signe vers l'arrière vite relayé par un autre garde... Et en voilà quatre qui sortent subitement d'une petite brèche dans la porte, mettant rapidement des casques et rengainant des armes. A les voir s'habiller à la hâte, certainement étaient-ils tous en garnison. Ils se placèrent autour de vous, moins pour vous protéger vu la garde impressionnante que tu avais avec toi que pour être sûr de votre destination. Lorsque tu passas les portes, se fut en tout dix gardes armées qui se déplaçaient à tes côtés, soulevant un tas de murmures et de rumeurs dans les rues poussiéreuses de Ptot Tàh. Cité de terre, Cité de chaleur, les hommes et les femmes portaient des couleurs claires et étaient souvent drapés jusqu'à la tête. Difficile d'imaginer une telle effervescence si tard dans la journée en plein désert... Et pourtant, les marchands continuaient de hélée des clients potentiels pendant que les rues défilaient droites devant toi.Lorsque des soldats en costume pourpre commencèrent à se dessiner dans les coins, tu compris que le Palais n'était pas loin. Et en effet. Un dôme de feu, des murailles étincelantes d'or et de pierre reflétant la lumière rougeoyante du soleil. Non, ce n'était pas une légende: les dirigeants Almers avaient bien plus d'or qu'il n'en savait que faire. Toute la richesse de leurs mines brûlant les yeux sur les murs, les statues, les toits, les fenêtres dorées. La Cité d'Or ne volait pas son nom.... Sauf quand on regardait les maisons du peuple.
L'escorte doubla. Aurait-on oublié de préciser à quel point la garde et les inspections s'étaient renforcées depuis la tentative d'assassinat sur Tutnési? Lentement, le Palais grossissait et te faisait de l'ombre au fur et à mesure des marches. Arrivée devant l'entrée principale, tu fus purement et simplement séparée de ton escorte. Les pratiques étaient claires: chaque personne, avant de pénétrer dans le palais, étaient fouillés dans la moindre racine de cheveux. Mis à nu, et au sens propre du terme. Grâce à Silmaria, ta position te dispensa des inspections les plus douteuses et humiliantes, même si elles auraient été effectuées par les mêmes femmes assez douce qui cherchaient un armement dans tes vêtements. Mais sois-en sûr, ton escorte masculine n'eut pas autant de chance.
Une fois tout se petit monde désarmé et rhabillé, l'immense salle du trône s'offrit à toi. Aucun coin d'ombre. Des piliers minuscule. Rien, aucune cachette où un assassin aurait pu se fofiler à couvert. A chaque endroit de la pièce, aucun angle mort. Un mobilier presque absent. Une peur des assassins débordantes. Et il était là. Tes soldats furent obligés de s'arrêter à une trentaine de pas de son trône. Une silhouette sortit alors de derrière le trône, quelqu'un que tu n'avais pas vu du tout malgré cette pièce où personne ne semblait pouvoir se faufiler. Une jeune femme, probablement presque aussi jeune que toi. Le teint mate, les yeux très sombres, un visage fermé. Elle inspecta chaque personne une par une, semblant retenir son visage. Elle t'adressa un regard suspicieux, où tu pouvais lire facilement "un pas de travers et je te saigne". Oui, pour Talia son travail était toute sa vie. Se replaçant derrière son P'yra, elle le salua respectueusement avant de porter son regard uniquement sur toi. Jusque au cas où...
Et Tutnesi était là. Un Roi en armure se levant vers toi."Prêtresse Nalween, ravi de vous voir enfin ici! Nombreux sont les bardes venant nous conter votre beauté jusqu'ici, force est de constater qu'ils sont encore bien en dessous de la vérité." |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mer 19 Aoû - 13:33 | |
| [ C'est long, mais j'avais besoin de bien poser le décor pour avoir une vue globale du tout, cela vous permet aussi de ne pas jouer à l'aveuglette Ô grand Mj n_n ]
Une fois le barrage traversé, Nalween remonta sur Aulë en un mouvement fluide et agile qui attira l’œil des Almers. N’en ayant cure, la demoiselle prit un visage neutre lorsqu’elle vit d’autres gardes se joindrent à ceux déjà en place avant de se mettre en route vers la Cité. La peur de Tutnesi était palpable dés l’ouverture des portes et la Prêtresse secoua doucement la tête, puis fit signe à sa suite de se mettre en route. Les rues défilèrent alors devant ses yeux et ses derniers s’attardèrent sur les maisons, autant sur leur organisations que sur leur habitants. Dans les livres de la Bibliothèque, l’Elfe avait lu que les Cités Almers étaient les plus redoutables en tant de guerre car leurs Cités étaient presque imprenables. Les maisons basses à toit plat du peuple permettaient aux archers de se déployer sans crainte, sans conter que les rues étaient de vrais labyrinthes pour les non connaisseurs et permettaient des embuscades meurtrières. Les habitants étaient vêtues dans des tissus blancs ou du moins clair, les teintes foncés devaient être réservés au plus influents. Sa camériste avait vu juste et cette dernière scruta la foule pour déceler les modes Almers avec le plus grand professionnalisme, espérant sans doute rajouter un peu plus de tissus dans la garde robe pleine à craquer de Nalween. Ses suivantes étaient totalement décontractés alors que les gardes semblaient prés à dégainer leur lame aux moindres instants. La Prêtresse observa avec soin les différentes personnes autour d’elle, et eut du mal à repérer la présence de Nuas. Les Almers ne tardèrent pas à s’attrouper à distance raisonnable pour observer leur passage, mettant fin à ses tentatives.
Les gardes qui avaient pris la tête du cortège avaient tous repoussé leur capuche pour enfiler des casques qui allongèrent un peu plus leur silhouette émaciés. Vêtus d’armures étincelantes, portant une arme de brèche dans leur dos ornées d’une gemme asur, ils juraient avec les Almers à cause de leur peau claire, de leurs oreilles longues et effilés et de leur taille. Derrière leur rang, les suivantes de la Prêtresse avaient toutes retirés leur tenue de voyage et portés des vêtements légers ainsi qu’un voile pour les protéger de soleil. La plupart étaient des danseuses exceptionnelles et d’une grande beauté, leur démarche féline et leur corps fuselés n’étaient pas de ce monde et leur visage aux traits ciselés étaient encadrés par des cheveux roux et or pour certaines et de l’ébènes jusqu’aux blanc pour d’autres. Venaient ensuite ses Protecteurs, un damoiseau roux qui lançait des regards charmeurs à chaque demoiselle Almer et un Elfe aux cheveux corbeaux qui scrutait la foule en quête d’une menace. Derrière eux, d’autres gardes de l’Autel étaient dispensés et le tout était encadré par les Spectres d’Argents de Nara dont les visages étaient masqués par leur longue capuche et armés d’inquiétants arcs elfique qui ne laissaient aucun doute qu’en a leurs prouesses. Pour finir, une de ses suivantes brandissaient un étendard de Silmarie ou était représentés des symboles elfique ouvragés de la Prêtresse ainsi qu’un arc, une lune et un cheval et des runes le tout stylisé dans des teintes bleues. La procession était impressionnante sans parler de son étalon aux poils blancs qui aux rayons du soleil miroitaient de reflet couleur de glace, et dont la crinière semblait parsemée de fil d’argent.
Puis la foule se fit plus espacée jusqu’à disparaître totalement et la Reine Elfe aperçut des gardes pourpres aux riches étoffes postés à des points stratégiques. Lorsque le Palais fut en vue, elle eut du mal à ne pas détourner le regard alors que des rayons du soleil se réverbéraient dans les statues, les toits et dans les arabesques en métal brillant ornant les palais des riches Almers. Ptot Tàh, la Cité d’Or. L’elfe plissa les yeux, désireuse de ne rien manquer et de s’instruire au mieux des us et coutumes de ce peuple. Le quartier noble jurait avec celui du Peuple et encore plus avec Silmarie. Là ou régnait des teintes de marbres blancs, de l’argent et de bleu, ici ce n’était que du rouge et de l’or, la lune et le soleil pensa t-elle distraitement. Puis enfin ils arrivèrent au Palais du P’yra qui surpassait de loin celui des autres que ce soit dans l’ingéniosité de l’architecture que dans les fresques et autres décorations. Une fois à l’ombre, la jeune elfe se sentit revivre et elle mit pied à terre en un saut qui eut plus l’air d’un pas de danse effectué par Nalween.
La séparation ne se fit pas sans heurt, les soldats Elfes jetant des regards hautains et froids à ceux Almers à cette nouvelle qui fit même grimacer Nalween mais il était en pays étranger, il fallait s’y attendre et tout écart de conduite aurait un impact dans les discussions. De plus, les elfes n’avaient pas le même sens de la pudeur que les humains et la Prêtresse fit taire toutes protestations silencieuses d’une voix douce mais n’appelant pas à la moindre protestation avant de suivre les servantes Almers. Ne pouvant supporter une seconde de plus son habit de voyage, elle fit signe aux servantes de patienter avant de retirer l’épaisse étoffe marine et de la tendre à une Almer, dévoilant une robe de voile légère elfique qui grâce à la qualité de l’étoffe n’avait pas souffert du voyage, elle dut néanmoins dénouer un nœud pour en libérer la traîne. Une fois déliés, ses cheveux aux reflets multiples tombèrent avec grâce sur ses épaules dénudées et ils furent retenus par un diadème d’argent révélant son front noble, s’harmonisant merveilleusement à la ceinture tissée qui dévoilait sa taille fine tout comme le bleu de la robe échancrée rappelait les yeux cristallin de la Reine Elfe. La Prêtresse s’épousseta pour retirer le moindre grain de sable qui avait franchi la barrière de tissus et une fois la tâche faites, elle écarta les bras pour laisser les femmes au service du P’yra la fouiller, même si en vu de la légèreté du tissus une arme dissimulée aurait été visible.
Une fois ceci fait, la Reine Elfe fut à nouveau en présence de ses gardes sans armes, méfiants et les Spectres eux diminués aux nombres de un, ayant refusé de se désarmer. Elle leur lança un regard rassurant de ses yeux asur, tentant de diminuer la tension qui régnait dans ses rangs et que le P’yra ne manquerait pas de sentir avant que les Portes ne s’ouvrent devant elle. Une fois qu’ils furent annoncés, la Prêtresse se redressa fièrement avant de se mettre en marche vers la pièce. La prestance qui était sienne était grande, tout autant que le port de Reine que lui permettait son cou de cygne, ce dernier enlacé par un collier d’argent fin. A chacun de ses pas, sa grâce semblait s’amplifier et sa robe diaphane aux reflets chatoyants allongeait sa taille malgré la rigidité du corset, rendant sa démarche féline et ne laissant aucunement transparaître le moindre de ses doutes, portant sur ses épaules neigeuses la renommée et l’avenir de Silmarie.
Et pourtant. La simple vue du P’yra Tutnesi avait fait resserrée des fils d’inquiétudes dans son cœur. Enfin elle lui faisait face, l’Enfant-Elu, le prêtre du Bénu émérite, le plus jeune P’yra. Jeune prodige, elle ne se rappelait pas un seul échec dans sa tactique pour mener son pays, même si certains de ses agissements comme l’esclavage des Nuas n’entraient pas dans la voix de pensée de Nalween, son peuple devait l’aduler. De huit ans son aîné, il émanait de lui une assurance certaine qu’elle s’obligea à refléter à sa manière.
Lorsqu’elle fit halte, la Prêtresse s’aperçut de la présence d’une jeune femme qui sortit de derrière le trône une Almer très typé aux cheveux bruns et à la peau mate. Sa démarche était pleine d’assurance, très fière, elle donnait une impression de froideur évidente qui n’ému pas ses soldats pour deux sous puisqu’ils durent lui retourner le même regard, mais encore une fois la Reine Elfe fut désolée d’une telle méfiance. Au regard aussi incisif que suggestif lancé, la Prêtresse répondit silencieusement un « ce ne sera guère nécessaire » et elle retint du bout des cils un « je ne te ferai pas ce plaisir ma vieille ». Certes, Nalween a une tendance colérique mais on vient pour épargner des morts à un peuple et on se reçoit une menace en plein figure, cela à de quoi irriter.
Son regard se reporta sur Tutnesi –rappelons que l’échange qui m’a prit un paragraphe a été très très bref ! J’écris des romans ? Certes ç_ç -, et la Prêtresse le salua dans un bruissement de tissus, très respectueuse de l’étiquette elfique. Puis le P’yra se leva, vêtu d’une armure et la Prêtresse remarqua qu’il était grand, surtout pour un Almer. Il parla d’une voix forte se voulant apparemment chaleureuse et Nalween tenta de déceler tous les changements d’intonations dans la phrase en Cydien, et elle n’était de toute évidence pas ironique. Néanmoins, elle s’avait pertinemment que si elle était venue, c’était aussi parce que jamais le P’yra ne serait sorti de sa Cité. Une voix chantante s’éleva, plus pur que le son d’une Harpe, dans un Almer aussi ancien que parfait.
- Le plaisir est mien et je vous remercie de m’avoir accordé audience, elle sourit au compliment et rajouta, Pourtant nos ménestrels, ont su faire le juste éloge de votre Cité d’Or, P’yra Tutnesi.
La voix argentine se tut, et la Prêtresse jeta un coup d’œil aux gardes Almers ainsi qu’aux siens avant d’ajouter en Cydien à son grand désespoir avec un geste de son bras en leur direction.
- Les affaires dont je suis venue vous informer sont assez singulières, pourrais-je vous en parler en privé ? Bien entendu, la Dame à vos côtés pourra rester si tel est votre désir. Le ton de sa voix était clair, bien qu’elle parla avec un fort accent elfique qui donna d’étranges musicalités dans cette phrase. Elle rajouta des ordres précis en elfique, et les gardes s’inclinèrent avant de reculer à l’unisson attendant néanmoins l’accord de Tutnesi à sa requête pour vider les lieux. Venant du Roi à la peur si forte, il fallait s’attendre à tout. |
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MJ
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Sam 12 Sep - 5:00 | |
| [Enfin!]
Tutnesi était un chef d'Etat. Plus que cela, c'était un noble. Et comme tous ces hommes, il avait un immense point faible... Il adorait les flatteries. Le ton polie, l'Almer ancien, la révérence gracieuse, les éloges. Il n'en fallait pas moins, et en quelques secondes ce grand dirigeant fut conquis. Tutnesi adorait parler, adorait les belles femmes... Et les belles femmes sachant parler. Cela pouvait sembler dérisoire, mais lorsqu'il t'entendit parler dans sa propre langue morte il se sentit... Puissant envers toi. Et une tonne de sentiments contradictoires l'envahirent. Pendant quelques instants, il ne dit rien: il se laissa simplement aller, savourant ces sentiments et ces émotions comme on suce un bonbon sucré. Il soupira longuement, léchant jusqu'aux dernières gouttes ces impressions d'importance, de puissance et d'envie. Reposant le regard sur toi, il osa s'approcher en quittant son trône sécuritaire. A l'unisson, ses gardes se rapprochèrent et la prise sur leurs armes s'affermirent, transpirant sur les manches.
"Oui, très chère. Je le sais, et c'est pourquoi votre venue était indispensable."
Il adressa un signe de main à des pages sur le côté, qui déguerpirent rapidement sans demander leurs restes. Ses soldats murmurèrent aux tiens de reculer de quelques pas tendit que le P'yra, de sa démarche pleine d'assurance descendit les quelques marches qui le séparèrent de toi. Il te prit la main et s'inclina légèrement, avant de jeter un regard vers la femme assurant sa protection.
"Pardonner la fougue de Talia, elle prend son rôle très à coeur. Plus ma plus grande sureté, bien sûr. Avec elle, rien ne peut m'arriver ici".
Prononcer cette dernière phrase en regardant les Spectres tenait plus d'une menace qu'autre chose.
"Mais pourquoi tant nous hâter? Vous devez avoir faim, et nous pouvons aussi bien parlementer en remplissant notre estomac. C'est notre coutume."
Et en effet, tout était prévu. Les pages revinrent très vite avec une table et des trépieds, des chariots de vaisselle et des nappes. Une table beaucoup moins somptueuse fut dressée bien à l'écart où furent inviter tes soldats, loin du bruit de toute conversation. Tutnesi, dans sa grande bonté, t'autorisa à garder un homme près de toi suivant ton choix pour rassurer les autres sur ta sécurité. Mais un homme sans armes, cela va sans dire. A peine le temps d'un battement de cil et la table de treize pied de long brilla de ses couverts d'argents... Et d'or. Oui, les verres où tournoyait le vin rouge sec Almer irradiait la table de son éclat jaune. Les assiettes semblaient prêtes à nourrir aussi bien les yeux que les estomacs, faisant passer la faïence argenté pour de la vaisselle de pauvre.
Tutnesi prit place sur le fauteuil rouge au bout de la table et t'invita à faire de même. Séparé de plusieurs mètres, aucun risque que tu puisses te jeter sur lui avec ton couteau à viande. Talia se posta à côté de lui, la main sur la dague prête à intervenir en cas de petit soucis avec... Le poisson du repas. Un poisson qui, pour le P'yra, ne serait pas dans l'assiette pendant ce repas.
"Alors, chère Nalween, parlez-moi un peu de ces choses si urgentes qui troublent une si belle femme."
Et avant de porter ses lèvres à son verre, il fit goûter son vin à un page. On est jamais trop prudent. |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Dim 13 Sep - 8:22 | |
| Armant déjà son esprit derrière son port royal, la Prêtresse peina néanmoins à garder son splendide sourire et encore plus à maintenir l’expression sibylline de son regard amarré à celui de Tutnesi. Cela allait s’en dire, elle avait réussi sans peine à passer le premier barrage du P’yra mais pendant quelques secondes et affrontant le regard flatté de Tutnesi, la Prêtresse se demanda si cela était une réellement une bonne chose et l’expression du P’yra fit courir un frisson le long de son cou blanc. Mais elle ne fléchit pas, on du moins pas dans son âme. Habituellement, les Hommes n’appréciaient pas les femmes de pouvoir ou du moins si, mais tant qu’elles ne leur faisaient pas de l’ombre. Si la Prêtresse s’amusait à le contrariait en repoussant brusquement ses idées, elle perdrait le jeu et c’était là un trop grand risque qu’elle ne pouvait courir. La Grande Prêtresse devait jouer le jeu de la politique et elle repoussa l’impression désagréable qu’elle avait sentit naître en elle, s’empêchant de fuir car plus que ses charmes son arme était son esprit. Lorsque le P’yra s’avança, ses gardes se mirent en route et elle arqua un sourcil devant cette armada. Ainsi une frêle femme leur faisait aussi peur ? Etait-elle une menace à leurs yeux ?
Si tel était le cas, il en était de même pour Tutnesi et la Prêtresse devait désarmer dors et déjà la situation, rassurer le P’yra et surtout éviter que la cérémonie finissent en bain de sang. La Prêtresse opina à la déclaration du P’yra avant de lui sourire à nouveau un faux sourire si authentique qu’il dut encore flatter son ego. Elle n’avait rien contre le grand Almer mais la jeune Prêtresse que l’on avait toujours sacralisée se trouvait désormais dans une arène plus que dangereuse et délicate et la Reine Elfe avait du mal à ne pas ressentir de l’inquiétude. Lorsque les gardes du Dirigeant intimèrent aux siens de reculer, elle fronça mentalement les sourcils devant un tel manque de courtoisie -après tout ils n’étaient même pas armés- mais jetant un regard par-dessus son épaule, elle inclina la tête en un bruissement de boucles brunes leur signifiant d’obtempérer.
Puis le P’yra se rapprocha, et la Prêtresse refléta la même assurance que Tutnesi et elle pencha légèrement la tête avec un charmant déhanché quand il lui prit la main évitant de reflétait ses doutes en se mouvant avec aisance et grâce. Il ajouta une remarque vers sa garde du corps, qui fit s’accélérer le pou de Nalween quant à la menace. Elle inclina la tête en signe d’accord et rajouta de sa voix gracieuse.
- N’ayez crainte P’yra, je comprends son anxiété mes propres Protecteurs n’ont de cesse que de m’éviter le moindre danger. De tels tracas seront néanmoins superflues en ma présence.
Et comme pour appuyer ses paroles, un bras d’albâtre s’éleva dans une danse de voile et la Prêtresse d’un signe de main intima à ses gardes de reculer ce qu’ils firent sans le moindre bruit et faisant confiance à leur Dame ils agrandirent même la distance sécuritaire qu’ils auraient du entretenir. A la dernière déclaration de Tutnesi, la Prêtresse manqua de lui faire remarquait qu’il ne lui avait pas même permis de se changer mais sans abstint, ne souhaitant pas fragiliser le climat agréable de la conversation. Elle fit signe à Nath’ de la rejoindre, n’ayant absolument pas confiance à James qui aurait eut pour seul et unique but de faire les yeux doux à la belle Almer au côté de Tutnesi. De plus, les avances de ce dernier envers la Prêtresse mettez en danger son projet d’avenir en tant que Consort et cela il avait du mal à l’accepter. L’espoir fait vivre.
Nathanaël tira la chaise de la Prêtresse qui s’assit en face du P’yra avant de s’installer à sa droite. Il savait qu’en cas de danger Nalween n’hésiterait pas à s’armer et à se battre même avec une fourchette, cependant cette dernière étant gauchère il préférait armer son flanc droit, pur logique. La Prêtresse en question jeta un regard suspicieux au vin Almer n’ont pas par soucis de poison, mais plutôt par soucis d’alcool car sa dernière expérience n’allez pas s’en lui remémorer des souvenirs qu’elle préférait enfuit dans les méandres de sa mémoire.
Puis le P’yra choisit d’entrer dans le vif du sujet, et la Reine Elfe se dit que finalement un remontant lui ferait du bien. Saisissant la coupe entre ses doigts fins, la Prêtresse porta le réceptacle à ses lèvres pourpres et elle avala une gorgée du vin Almer. Papillonnant des cils, elle refoula les larmes qui lui montèrent aux yeux - n’étant réellement pas habitué au gout des vins et encore moins ceux Almer- avant d’acquiesçait et de plongeait ses yeux cristallins dans ceux du P’yra dosa avec précision la chaleur et laissant même faire transparaître une goutte de vulnérabilité feinte testant l’effet que cela pouvait avoir sur le sentiment protecteur et dominateur que pouvait éprouver les hommes.
- Les nouvelles dont je suis venue vous faire part sont malheureusement de bien mauvais augure.
Ne pas évoquer le nom d’Ayaween, ou uniquement en dernier recours ni ceux des Amazones. Elle ne trahirait pas ses dernières et si l’Almer refusait l’alliance avec elles alors elle devrait faire sans eux et s’appuyait sur Storghein. Et elle s’aperçut que de long discours ne servirait à rien, et que rien ne pourrait rendre sa prestance plus crédible que la seule vérité.
- Car j’ai vu dans mes songes, P’yra Tutnesi, le sang et les larmes, la braise étouffante sous la cendre et la destruction. J’ai vu dans mes songes le retour d’Erathia.
Elle laissa flotter l’écho de ses paroles un instant sur la table, de fléchissant pas et ne baissant pas le regard, soutenant celui du P’yra dont elle craignait tant la réaction. Nathanaël lui ne quitta pas des yeux Talia, se préparant à parer le moindre de ses gestes. La Reine Elfe pouvait dire adieu à l'amabilité du P'yra, mais au moins elle mettait sa sympathie à l'epreuve. |
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MJ
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mar 29 Sep - 4:35 | |
| La prêtresse avait décidé de ne pas y aller avec des pincettes, et Tutnési adorait cela: les personnes qui parlent bien, qui vont droit à l'essentiel sans se confondre en politesses sucrées et, comme toute sucrerie abusée, indigestes. Sous ses airs et cette armure de souverain égocentrique se terrait discrètement un homme d'éducation qui savait juger de la valeur de ses interlocuteurs au premier coup d'oeil. Ami ou ennemi. Et posséder une longueur d'avance sur chacun d'eux... C'était cela la manifestation ultime du pouvoir. Et Moah Ibel Tutnési, Premier du Nom, sentait qu'il allait bientôt pouvoir faire illuminer ce pouvoir aveuglant aux yeux de la Belle. Il la laissa donc se débattre, se dépêtrer avec son message prophétique qui en d'autres temps auraient bien fait rire le P'yra intouchable du haut de son trône d'or. Mais ricaner était la plus irrespectueuse des façons de recevoir l'hôte qu'il attendait depuis tant de mois, tant d'années... Depuis qu'il avait lu le témoignage d'Iben Yurl dix ans auparavant. Autant de temps ne se serait pas écoulé si son prédécesseur avait réussi à séduire Ayaween comme il aurait dû. Ou plutôt, à résister à l'envie de partir avec son Général comme ce fut le cas. Une erreur de parcours dans l'Histoire Almer que Tutnési se ferait un plaisir de rétablir.
Il avait bu déjà deux verres de vin âpre rouge lorsque la jeunette eut fini de l'avertir. Elle n'avait même pas cherché à enjoliver son histoire, rajouter des détails futiles ou charger de le message de sous-entendus pompeux. Erathia va revenir, point. Parfait, absolument parfait. Absolument parfaite.
Il fit signe de le resservir en Coteaux du Riel et d'amener la salade. Ses domestiques réagissaient tellement vite qu'il ne s'en apercevait même plus.« De bien tristes nouvelles, en effet. Le monde que nous chérissons risque bien de finir dévoré par les flammes, la haine et la vengeance d'un peuple que beaucoup ont eu tord d'oublier. L'avez-vous, Nalween? Ceci n'est pas notre cas. »Tutnési prit soin de bien prendre son temps pour avaler sa bouchée. Attendre, laisser en suspens... Montrer qu'on en sait plus et qu'on s'apprête à le révéler. Le Pouvoir.« Je vous crois, très chère. Et je partage votre pensée. C'est pour cela que je pense pouvoir avoir confiance en vous. »Le vin rouge passait extraordinairement bien en ce moment.« Je vais vous raconter une histoire, Nalween » ajouta-t-il à voix plus basse. « Une histoire que nul livre, nul(le) antiquaire de renom ne pourrait vous révéler. Je vais vous conter la création de Ptot Tàh.»======================An 3 du Nouveau Calendrier.==================== Ces idiots ne comprendraient jamais. Et dire qu'ils étaient de la même race! Et dire qu'ils prenaient ce Nikola pour leur meneur. Un homme avide de pouvoir, qui ne tarderait pas à se proclamer Roi à la première occasion. Cela en était terminé de la race Cydienne. Qu'ils gardent ce nom de race dépravé, cela lui importait peu. Il avait un bien meilleur nom pour ses suivants à partir de maintenant: les Almers. Iben Yurl faisait tourner ce nom sur sa langue comme un bonbon sucrée. Le nom d'une race autrefois éclairée oubliée de tous, mais pas de lui. Qu'ils aillent construire leur Cité Utopique où bon leur semble! Qu'ils aillent oublier le péril dont vient de sortir Azthia, qu'ils courent à leur perte... Les Almers savent ce qui les attendent, peuple élu qu'ils sont. Et un jour, ils verront que les murailles de cette « Cydonia » ne seront jamais assez hautes contre Erathia.======================An 4 du Nouveau Calendrier.==================== Le Paradis venait à un prix qu'ils n'étaient pas préparés à payer. Bénu, dans sa grande miséricorde, avait donc décidé de les tester. D'abord ces dépravés de Cydiens, et maintenant les Elfes. Les Almers seront donc seul pour survivre à ce Monde. Mais pourquoi son Dieu lui avait-il parlé de la Prêtresse des Elfes? Pourquoi lui avait-il demandé même bien plus, à lui et à ses descendants? Quel Meneur sera capable de faire un tel prodige? Le Prophète regarda le campement endormi. Par chance, ils avaient trouvé cet Oasis avant la nuit. Etait-ce l'Oasis du Scorpion qu'ils étaient censés venir ré-habiter sur les Ordres de leur Dieu? Si tel était le cas, rien ne permettait à Iben Yurl d'en avoir le coeur net. C'était un très grand Oasis dans un désert trop grand non-cartographié, un point c'est tout. Un autre homme venait de mourir d'épuisement. Un de trop. Non, le peuple élu ne pouvait mourir ici! Ils avaient une mission, une quête, un Ordre Divin à accomplir!
Le prophète se releva et annonça la Bonne Nouvelle: il avait eu La Vision, celle du Bénu plongeant dans l'Oasis. C'était ici le lieu de l'ancienne capitale Almer. C'était ici la fin de leur voyage. C'était ici Ptot Tàh. C'était un mensonge blasphématoire, mais son Peuple en valait la peine. Les Almers allaient avoir tout le temps de trouver l'Ancienne Cité avant le retour de l'Ombre.======================An 24 du Nouveau Calendrier.==================== Le jeune Ma'Yu serait la main de son mentor. Le P'yra Yurl, grand prophète et sauveur de son peuple, vivait ses derniers instants dans la chambre du Temple.« Ma'Yu... Viens, approche... »Le jeune homme s'exécuta, le visage plein de tristesse.« Ma'Yu... Ce sera toi. Quand je ne serais plus, tu seras le Guide de notre Peuple. J'ai une mission pour toi, notre Dieu a une mission pour toi. Transmet ce livre à tous nos descendant. Transmet-le. Il contient.... Tout ce que je sais sur l'avenir de notre peuple. Lis-le, puis transmet-le. Car l'Ombre de notre Oppresseur va revenir, Ma'Yu. Il reviendra plus puissant, plus mortel. Tu devras trouver la Cité Ancienne des Almers, mon jeune P'yra. Retrouve-là, par tous les moyens. C'est à cette seule condition que la race humaine survivra sur Azthia. C'est à ce prix que les Almers repeupleront le Monde. »Ma'Yu promit. Le Livre du Prophète allait régler la moindre petite décision politique dans les cents années à venir. Toutes.Tutnési appela le dessert: la glace, prodige Almer en cette saison, était son dessert préféré.« Voyez-vous, très chère. Notre rencontre était prévue... Bien avant notre naissance. »Le P'yra savoura le premier jus qu'il venait d'offrir à son invitée. La soirée serait longue :il en avait encore beaucoup, beaucoup en réserve. Mais ne pas dévoiler tous ses atouts tout de suite était une des conditions à la séduction. Ainsi l'avait vu Ibn Yurl.
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mer 30 Sep - 12:28 | |
| Le P’yra ne parut pas ne serait-ce qu’une seconde troublé par sa déclaration. La Prêtresse guetta la moindre réaction de l’Almer scruta les yeux de Tutnesi, tentant d’y déceler de l’amusement, de la colère ou même de la peur. Mais elle n’y vit rien excepté de… l’excitation ? Oui elle n’aurait pas été surprise de voir un sourire paraître sur les lèvres de Tutnesi car il semblait jouer à un jeu ou il était maître et la Reine Elfe eut la désagréable impression d’être vulnérable dans cette partie truquée. Se mordant ses lèvres pourpres pour ne pas grimacer, l’elfe aux yeux de glaces compris qu’il se jouait d’elle depuis le début. La partie n’était pas équitable, il connaissait dors et déjà son jeu. Elle n’avait plus qu’à attendre qu’il abatte ses cartes mais surtout ne pas se laissait dépasser par le P’yra. La Prêtresse décroisa et recroisa ses longues jambes d’albâtres, contrariée d’être clouée sur cette chaise comme une simple prisonnière, devant attendre que Tutnesi divulgue ses informations aux comptes gouttes. Si elle le laissait faire, elle allait tomber dans son jeu et cela il n’en était pas question. De son trouble, elle n’en laissa rien paraître contrairement à son agacement qui perça comme une flamme dans ses yeux de glace mais qu’elle se força à endiguer. Qu’importe qu’il s’en aperçoive, sa crainte était qu’il ne la croit pas or il l’a croyez. Mais non pas grâce à sa prétendue confiance en elle, de cela la Reine Elfe n’en croyait pas un mot mais plutôt parce qu’il semblait bien plus en savoir qu’il ne voulait le dire. Maudissant sa naïveté, la prêtresse de força à taire sa colère sourde pour écouter l’histoire du P’yra. A sa déclaration, elle hocha la tête avant de se concentrer sur ses mots, n’en perdant pas une goutte en historienne qu’elle était par sa charge. Ainsi lui fut livrée la création de Ptot Tàh.
La séparation des peuples, l’exode des Almers, elle connaissait tout simplement pour avoir lu et relu les livres à ce sujet, confrontant les divers points de vue des œuvres anciennes mais de tous ses ouvrages il manquait un détail crucial : Erathia. Les Almers s’étaient donc lancés dans cette folle recherche de leur ancienne Cité non pas pour des raison religieuses pour se protéger du retour de l’Ombre ? Elle ne comprit pas l’allusion aux Elfe, ni celle à Haneen et encore moins au prodige que le Meneur devait effectué mais la Reine Elfe ne douta pas une seconde que chose voulue par le P’yra. Des mots qu’elle avait entendu prenait une connotation vide de sens aux oreilles de la Prêtresse ou alors d’un sens qu’elle redoutait. Tutnesi insinuait-il que seul le peuple Almer serait sauvé des griffes d’Erathia ? Pourquoi sa visite l’intéressait-il alors ? Et qu’entendait-il par toutes les décisions ? En était-il de même pour l’esclavage des Nuas ? Et le mariage de Tittu’ An avec Ayaween était-il de même dicter dans ce livre ? De toute évidence le refus ne l’était pas.
Autant de question sans réponse que Nalween chassa d’un geste de la main et d’un froncement de sourcils. Il n’était pas temps de se torturer, ni de se débattre à trouver un sens à des choses qui pouvaient en avoir tant. Inutile de se perdre en conjonctures, la vérité quelqu’un l’a détenait. Et ce quelqu’un semblait prendre un plaisir non feint à la voir s’égarer dans le flot de paroles. Puis il s’arrêta sur ce fameux livre, marquant une pause avant de provoquer un frisson qui parcourut le dos de la Prêtresse à sa déclaration car une parole d’Ayaween lui revint « C’est toi qu’ils veulent ».
Son ignorance quant a son propre rôle aurait pu l’achever mais la Reine Elfe ne céda pas. Se redressant sur sa chaise, écartant d’un geste une mèche brune de son visage la Prêtresse n’oublia pas la raison de sa venue. Sauver son peuple, prévenir le P’yra de la menace. Or ce qu’il contait était uniquement la survie des Almers et non celle des autres peuples. L’elfe s’accouda à la chaise, ne quittant pas Tutnesi des yeux.
- Vous saviez.
C’était une simple constatation mais que la Prêtresse devait énoncer à voix haute afin de faire de l’ordre dans son esprit. Elle s’efforça de ne pas lui donner le plaisir de la voir douter, incertaine en ces temps de troubles et la frêle silhouette se prépara à l’affrontement derrière ses yeux cristallins.
- Le P’yra Yurl était à n’en pas douter un homme juste et preux. Peu de gens oserait défier un Dieu pour sauver son peuple.
La Reine Elfe prit une pause, choisissant soigneusement ses mots, ne quittant pas du regard le Prêtre du Bénu.
- Mais des zones d’ombres planent sur votre récit P’yra. Les Almers seraient d’après vos dires en quête de cette Cité depuis bientôt deux siècles. Le Retour d’Erathia est imminent, comment pourriez-vous trouver la vraie Ptot Tàh en un laps de temps si court alors que vos recherches sont jusqu’à aujourd’hui infructueuses ?
Et qu’en bien même trouverait-il cette fameuse Cité, est ce que les autres peuples pourraient aussi bénéficier de ce barrage contre la rage d’Erathia ? Maudit soit t-il ! Elle n’avait pas le temps de se perdre en hypothétiques hypothèses. Au cas où il ne serait pas au courant, elle avait un peuple à défendre, peu lui importait aujourd’hui les contes et légendes. Le présent était le temps des actes.
- Quel prodige le P’yra est-il destiné à accomplir ? Est-ce la clé qui mènerait à la Cité ? Quel est mon rôle dans cette prophétie ?
Cette conversation lui laissait un gout amer dans la bouche, car elle lui rappelait sensiblement celle qu’elle avait eut avec la défunte grande Prêtresse. |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mer 14 Oct - 6:59 | |
| Forte, très forte. La Prêtresse ne voulait apparemment pas se laisser impressionner si facilement. Tutnési était un homme contradictoire: il n'aimait pas qu'on lui résiste, mais il aimait les joutes et les affrontements d'arguments. Pour faire simple, ce qu'il aimait était sortir victorieux et dominateur d'une discussion enflammée. Et s'il voulait que ce débat continue à lui fournir autant de plaisir, il fallait lui laisser un peu de répit. Pense, analyse petite Nalween. Tu es face un redoutable adversaire.
Il posa sa petite cuillère dans sa coupe vide et les serviteurs réagissèrent au quart de tour pour le débarrasser. Talia avait apparemment décidé de passer sa journée immobile à ne pas refléter la moindre émotion de façon presque fantomatique. Bien que vous ayez terminé le repas, le P'yra ne voulait en rien couper la parole à son homologue en proposant de se lever de table. Il écouta patiemment les questions, soutenant les yeux de Nalween armé d'une grande confiance en lui. Il était déjà allé si loin dans les révélations... Pourquoi s'arrêter en si bon chemin maintenant qu'il s'y était engagé? Surtout que les questions de la Prêtresse le faisait tellement.... Sourire.
« Mais très chère, à aucun moment je n'ai dit que nous n'avions pas trouvé la Cité Millénaire de Majarth.... »
Talia sursauta et dévisagea son dirigeant. Il était d'un calme désarmant et souriant mystérieusement. Comment avait-il pu révéler à cette fille, qu'il ne connaissait même pas, l'existence retrouvée de l'ancienne capitale Almer? Le secret qui devait sauver toute sa noble race! Si cette découverte venait à s'ébruiter, leur chance de survie serait compromises. Si cette découverte venait à s'ébruiter, Talia s'occuperait personnellement de la Prêtresse et de son Garde du Corps trop bavard. Elle l'avait assez observé à présent, et son visage restera maintenant gravé dans la mémoire de la physionomiste pendant quelques temps. Assez pour avoir le temps de le réduire au silence.
« C'est de vous dont nous avons besoin. L'alliance entre les peuples Elfiques et Almers est primordial pour la survie de nos races... C'est ce que Titu'An tentait de faire comprendre à votre prédécesseur-sans grande diplomatie, je vous l'accorde. Votre pouvoir de Déesse, couplé à la Force que me donne le Bénu est le seul moyen de rétablir le voile qui cachait la Cité de Marjath. J'ai besoin de vous à mes côtés Nalween, et non plus comme deux dirigeants opposés. Acceptez-vous ma proposition? »
Allier leurs deux peuples. Réveiller la puissance de Marjath. Devenir sa compagne. C'était peut-être beaucoup en une seule question, et Tutnési s'en rendait compte.
« Mais vous n'êtes pas obligée de me répondre tout de suite. Que diriez-vous de vous reposer, et de nous rendre à la Cité de Marjath demain? »
Petite Nalween, j'ai hâte de voir comme tu vas t'en sortir.... |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Sam 17 Oct - 9:15 | |
| La confiance de Tutnesi ne s’ébranla pas, pas un instant. Ses questions, loin de l’étonner ou même de l’agacer ne le faisait que sourire et la Prêtresse avant du mal à contenir la colère qui illuminait ses yeux cristallins. Ne cédant pas au bras de fer qui se jouait entre leur regard, la Prêtresse se contenta de se préparer à la suite et de se concentrer sur le grand Almer, ignorant l’assassin aux côtés de ce dernier. Profitant du répit qu’il lui laissait le regard de la jeune elfe se perdit entre les fins piliers qui supportaient la toiture ouvragée, et rapidement la belle prêtresse sentit une profonde tristesse à avoir quitter son pays des Brumes et au futur auquel ce dernier ne pourrait sans doute pas réchapper. Puis il y eut la révélation qui laissa la Reine Elfe bouche bée. Si ces dires étaient vraies, les Almers ou du moins le P’yra devait attendre depuis longtemps sa venue en leur terre. La réaction presque violente de Talia fit un arquer un sourcil gracieux à la jeune elfe, réaction qui confirma la véracité des propos de Tutnesi. Car leur surprise, elle le savait, n’était pas similaire, l’Almer proche du P’yra ne pouvait qu’être au courant de l’existence et de la découverte de la Cité. Le P’yra prenait donc un risque en lui annonçant pareil trouvaille. Oui évidement. Cette Cité était le dernier refuge contre la colère d’Erathia et leur sécurité serait en danger si le secret de leur Prêtre venait à être ébruiter. Ce qui ne fit que rajouter un peu plus de ressentiment pour la race Almer dans le cœur de la Reine Elfe. C’était donc pour eux la seule façon d’opérer. Attaquer, dominer et menacer. Mais la prêtresse ne craignait pas de défendre sa contrée armée d’une épée. Non, elle n’avait pas peur du dirigeant Almer et il le verrait bien assez tôt.
La Reine Elfe ne réagit pas aux paroles qui suivirent, elle resta de marbre. Ainsi était ce qu’il désirait ? Un mariage afin de sauver le peuple Almer. En d’autres circonstances, la Prêtresse se serait levée avant de quitter la salle sans un mot. Une alliance ? Se moquait-il d’elle ? Après le conflit entre les Elfes et les Almers, après la prise de pouvoir à Tamawa, après l’esclavage des Nuas pouvait-il encore y croire ? La jeune elfe fit jouer de ses doigts sur la table et ses longs ongles provoquèrent un tintement discret mais qui reflétait bien sa tension. Tension que partagea Nathanaël qui manqua de s’étouffer lorsque le P’yra lui demanda implicitement de devenir son épouse et si il parvint à passer inaperçu, le geste saccadé avec lequel il reposa son verre n’échappa pas à l’elfe. Cette dernière posa une main ferme sur le bras de son Protecteur avant de lui accordait un regard rassurant. Elle ne prendrait aucune décision à la légère et les conditions à ses noces étaient déjà toutes tracées dans l’esprit de la Dame.
La proposition de se rendre dans une Cité qui n’apparaissait sur aucune carte, dans aucun écrit, dans aucune civilisation lui fit plus penser à un piège qu’autre chose. Mais encore une fois, si leur seul espoir était bien sa personne Tutnesi ne pouvait se permettre de la perdre, ce qui rassura à moitié le jeune Elfe. Mais malheureusement, rien ne lui garantissait que le P’yra ne lui mentait pas. La Prêtresse lui retourna un regard neutre qui ne pouvait s’empêcher de se teinter de l’ardeur de son jeune âge mais tout le reste de sa personne reflétait son calme.
- Vous devez comprendre P’yra que nos noces ne seraient pas l’union de deux êtres mais de deux nations. Votre politique dominatrice, notamment l’esclavage des Nuas et les guerres contre mon peuple et Tamawa n’ont pas été cautionnés par les Elfes.
Silence. Elle avait été dure mais son ton n’avait aucune sonorité offensive cela n’était rien d’autre qu’un constat. La Prêtresse lança un regard sibyllin au P’yra, s’amusant presque de voir que cette situation là, il ne pouvait la contrôler. Mais elle ne se laissa pas emporter par sa fierté. Dépoussiérant son enseignement, elle utilisa chaque atout afin de renforcer son charisme et de convaincre le P’yra dans son prochain discours car de ce dernier peut-être dépendraient de nombreuses vies.
- Je ne refuse pas le mariage P’yra Tutnesi mais je ne peux l’accepter ainsi. Abandonner votre rancœur contre Muria, libérez les Nuas du joug de votre peuple, ou du moins assouplissez les règles à leur égard et je n’aurai plus aucune raison de m’opposer à vous.
Evidemment qu’il se conterait de sourire ou bien de se moquer de sa naïveté mais qu’il le veuille ou non les conditions étaient claires et la Reine Elfe ne reviendrait pas dessus. Car ce qu’il ne savait pas, et sûrement ne saurait jamais vu le tournant qu’allait prendre la conversation, c’est qu’un Nua avait tatoué à la prêtresse et au bas de son dos un dragon. Ce qu’il ne savait pas c’est que l’âme de la Reine Elfe avait juré devant les Dieux de défendre toutes causes qu’elle savait juste. Ce qu’il ne savait pas c’est que jamais la Prêtresse n’accepterait pareille cruauté envers un peuple. L’apprenti d’Erendar n’était-il pas demi-Nua ?
Son message était celui de la paix et de la tolérance. Elle était venue avec le seul espoir de sauver des vies Almers en prévenant leur dirigeant. Nalween ne demandait qu’à les aider en réveillant cette puissance de Marjath s’il le fallait mais pour cela il fallait qu’elle parvienne à convaincre le P’yra et ce ne serait pas chose facile. Car l’Almer en face d’elle était quelqu’un de redoutable et de beaucoup plus expérimenté qu’elle.
- Mes désirs peuvent vous paraître insensés mais vous devez comprendre que je ne peux manquer à la parole que j’ai donné à mon peuple de les protéger ni renier l’alliance que j’ai avec Muria. Avant de refuser, pensez aux bénéfices qui reviendraient à nos nations. Que vous importe le devenir de Muria et des Nuas si les Almers parviennent à se protéger au sein de Marjath ? En choisissant de m’accorder la paix, les Almers ne pourront que louer votre sagesse et votre clémence.
Elle laissa planer ses paroles, voulant donner l’impression au P’yra qu’il était maître quelque soit sa décision, que de tout façon il possédait le dernier mot. L’insinuation quand à la classe sociale des Almers qui désirait se lier aux Nuas contre le pouvoir en place ne pouvait qu’avoir été perçu. L’elfe aux teints de neige pencha légèrement la tête avant de continuer.
- Je suis venue en vos terres pour épargner aux peuples Almer un massacre qui n’aurait pas tarder si vous n’aviez été au courant de la menace. Donnez-moi les moyens de vous aider. Accéder à ma requête et je me plierais à vos exigences, vous n’aurez pas à attendre la réponse. Si la survie de votre peuple dépend réellement de ma volonté, vous n’aurez alors rien à craindre.
En cas contraire, il ne pouvait que se douter des conséquences. Et en cet instant, la prêtresse pria Silmaria car son cœur était partagé quelque soit la décision de Tutnesi. Oui elle pria à la Déesse de lui montrer le chemin le plus juste, et elle espérait pouvoir obtenir la protection des Amazones et des Nuas. Elle ne craignait qu'une chose, que les Nuas jouent un rôle dans l'avenir Almer, auquel cas jamais il ne cederait à sa requête. Mais quelque soit sa decision, elle ne fuirait pas avec le peuple Almer. |
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MJ
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Mar 27 Oct - 12:22 | |
| Ah lala.... Ces elfes. Toujours entrain de ressasser les vieilles histoires et les vieilles rancœurs. Tamawa... Ayaween... Et même ces Nuas. Pourquoi ne voyait-elle pas que tout cela participait à un plan bien plus grand?
« Voyons ma chère... Tous ces événements sont liés par le Destin, comme nous le sommes. Titu'an pensait qu'il était le P'yra qui devait se lier à la Prêtresse, mais il se trompait. J'ai longtemps pensait que Tamawa était Majarth, d'où mon entêtement à m'en emparer. Puis j'ai découvert la vraie Cité Cachée... Et c'est là que j'ai retiré mes troupes de la Cité Neutre. Pourquoi pensez-vous que notre retraite coïncide avec l'esclavagisme des Nuas? Nous avions besoin d'une énorme main d'oeuvre, et je ne pouvais pas risquer de perdre le Peuple Élu dans des accidents. Les Nuas n'étaient pas nos exclaves, mais plutôt la clé de notre sauvetage. »
Très heureux de voir la perspective de cette union se profiler, Tutnési se leva te table. Les souhaits de ses ancêtres seront bientôt exhaussés, et force était de constater qu'il ne pouvait rêver meilleure épouse. Même si ce n'était qu'illusion, le P'yra aimer imaginer que sa proie était dans sa gueule. Certes, il savait que les anciens agissements de ses prédécesseurs, et les siens, avaient du mal à passer. Mais cela en valait tellement la peine!
« Je veux bien prendre le temps de réfléchir sur la condition des Nuas et sur nos relations avec Muria. Sachez qu'aucune action envers elles n'ont été entreprises de notre part, contrairement à Cydonia. Nous pouvons promettre de les reconnaître et de les tolérer, en l'honneur de votre sagesse. J'ai une question qui reste pour vous cependant: souhaitez-vous passer la nuit ici et voir de vos propres yeux Marjath demain, avec toute votre escorte? La nuit porte conseil, et nous en avons tout les deux besoin.»
[Si tu désires te reposer, ta réponse peut aller jusqu'au lendemain matin. Sinon, on continue la discussion à table sans problèmes!] |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Ven 30 Oct - 10:05 | |
| La Prêtresse ferma les yeux en retenant un soupir de soulagement, courbant son cou de cygne. Refrénant les battements qui avaient animés son cœur, la Reine se redressa lentement avant de jeter un regard au Prêtre du Bénu. Tout ce qu’il disait se tenait parfaitement, et par Silmaria s‘il lui avait dit la vérité les Almers et les Elfes pourraient réellement vivre avec un espoir, en plus de celui que la libération représentait pour les Nuas. Car avoir envisagé la protection de son peuple redonna un nouveau souffle dans le combat que mener la belle Elfe. Comme elle l’avait promis au sien, elle n’irait pas se refugier en attendant que la tempête se passe, dans tous les cas elle resterait avec les forces de Silmarie pour lutter contre celle d’Erathia, mais l’idée que Marjath puisse protéger ceux trop faibles pour résister à une guerre l’allégeait d’un poids qui peser sur sa conscience de Reine. Bien évidemment, elle allait éviter de vendre la peau de l’Ast… l’ours avant de l’avoir tué, et rester sur ses gardes était capital surtout qu’elle ne pouvait que douter en cette religion n’était pas la sienne et rien ne lui disait que ces Dieux se soucie de la survie d’un peuple qui leur étaient étranger. Et puis laisser son peuple avec les Almers n’était pas non plus pour la rassurer. La Reine Elfe ne voyait pas réellement pourquoi un mariage était si impératif, puisque même des Almers risquaient de le voir d’un mauvais œil mais la prêtresse n’allait pas risquer de perdre tout ce que Tutnesi pouvait lui promettre, jamais.
Ce dernier se leva de table, et la Reine Elfe s’aperçut qu’elle n’avait pas avalé grand-chose -si ce n’est mécaniquement- et à présent que la tension était retombée, cette dernière se découvrit un appétit qui manqua de la faire chanceler. Le voyage l’avait littéralement épuisée et la Grande Prêtresse n’était pas sûre que ce fût là le meilleur moment de ne pas s’alimenter. Décidant de passer aux cuisines pendant la nuit, la Prêtresse croisa le regard du P’yra alors qu’il se régalait à la vue de sa réussite, c'est-à-dire elle. Fronçant des sourcils d’ébènes, Nalween n’en tint pourtant pas compte se jurant de lui mener la vie dure si les noces avaient lieu, et Silmaria savait qu’elle pouvait être très forte à ce jeu là. Puis étrangement, elle se rappela la présence de Talia et la simple aura que dégageait cette dernière l’informa que si mariage il y avait, le Palais du P’yra serait le théâtre d’une guerre comme les femmes savent si bien les instaurer. A coup sur l’Almer guettera ces moindres faits et gestes, puisque qui mieux qu’elle pourrait au final assassiner le P’yra ? Que les dieux fassent qu’elle n’ait pas à résider à Ptot Tàh trop longtemps.
La Prêtresse accueillit avec un hochement de tête satisfait la promesse envers Muria et l’évocation de Cydonia lui rappela que les Almers étaient en excellents termes avec ces derniers ce qui rembrunit nettement Nalween. Aussi douce et pacifiste soit elle, je ne suis pas sûre qu’Anatoli sortirait indemne d’un entretien avec la dame Elfe, surtout vu la manière dont il avait rejeté ses ambassadeurs. Puis Marjath revient. La Prêtresse réfléchit rapidement. Encore une fois, se rendre dans cette Cité n’était pas pour lui plaire. Si un force armée assez conséquente les attendait, son escorte ne servirait à rien et le P’yra pourrait l’avoir très facilement à sa merci. Mais encore une fois elle se résonna en espérant qu’il n’y avait rien à y gagner. Prévenante, elle se leva dans un geste souple avant de prendre la parole.
- J’accepte avec plaisir votre invitation à me rendre à Marjath, P’yra. Seulement, il me semble inutile de divulguer son emplacement à ma garde. J’ai toute confiance en eux mais je préfère les préserver en ne les chargeant pas de ce secret. Mes Gardiens seuls se joindront à nous.
Nathanaël lui lança un regard accompagné d’un haussement de sourcil mais il comprenait le choix de sa sœur. Si on essayait de faire parler les Gardes de l’Autel, leur dévouement ne suffirait sans doute pas à les protéger de la magie ni même de souffrance trop grande pour être imaginer. Moins ils en savaient et mieux cela serait, même pour eux. Concluant avec les formules de politesse nécessaires qu’elle avait appris en Almer, la prêtresse salua le P’yra non sans lui jeter un regard envouteur de ses yeux de glace avant de rompre l’effet, insaisissable. La Grande Prêtresse suivit le chemin que lui indiqua un garde du Palais, adoptant une démarche féline dans laquelle résonnait autant son rang de Prêtresse que son habilité en tant qu’épéiste, jouant avec ses longs membres comme si elle voulait montrer au P’yra –et surtout à Talia- un avant gout de sa personnalité, une allure de défi.
Dans tous les cas, lorsqu’elle franchit la porte qui allait la mener à sa suite, elle ne put qu’être admirative par la décoration, tout autant que par la présence des gardes. Des gardes, il y en avait presque un par pilier, ce qui donna à la demoiselle l’impression que ses derniers faisaient parti des meubles. Tout était doré et décoré d’étoffes pourpres, rendant impérial la moindre des salles très vastes bien trop agressif à son goût. Distraitement, la jeune elfe se rendit compte que l’étalement de richesse qui défilait sous ses yeux reflétait bien le caractère des P’yra. En parlant de Tutnesi elle se demanda pourquoi Ayaween ne l’avait pas conseillée dans le choix à prendre, d’épouser Tutnesi ou non. Malgré les protestations que les fiançailles allaient provoquer dans son entourage, il faudrait rapidement y mettre fin car elle avait besoin du soutien de son peuple dans les mois à venir.
Ses pensées furent de nouveau interrompue lorsque les gardes ouvrirent la porte de ses appartements, chambre qui manqua de la laisser bouche bée. Il n’y avait que de l’or, partout sur chaque meuble lorsque ceux-ci n’étaient pas fait dans un matériel précieux et sur chaque décoration. Les murs étaient dans une roches qu’elle ne détermina pas mais qui avait été polie avec soin, renvoyant chaleureusement les rayons du soleil tamisés par des voiles légèrement opaques. Totalement perdue, elle ne s’était pas rendu compte de la présence de la servante à sa droite ce qui manqua de la faire sursauter. Cette dernière, la peau mate et avec aux cheveux bruns étaient vêtue d’un drapé blanc et lui montra que ses affaires était arrivée –et rangée-, avant de lui faire visiter la suite. Remerciant cette dernière, la prêtresse se détourna vers la fenêtre, assistant à un coucher de soleil à couper de souffle, nimbant l’ancienne Ptot Tàh d’un halo mordoré qui sublima la Cité.
Après avoir pris un bain qui s’était étiré en longueur, la prêtresse trempée se dirigea vers l’armoire qui avait été mise à sa disposition et deux demoiselles s’empressèrent de lui ouvrirent les portes. Observant la scène en papillonnant des yeux, la Reine Elfe se demanda si les nobles Almers étaient à ce point manchot qu’ils ne pouvaient ouvrir leur propre armoire –aussi massive soit elle-. Le P’yra devait avoir du mal à garder la forme si il était à ce point aidé. Soupirant, elle ne broncha même pas lorsque les Almers armèrent leurs doigts habiles pour l’habiller, car elle les gêna plus qu’autre chose lorsqu’elle tenta de les aider. Renonçant à son repas, la Prêtresse fondit vers le lit à baldaquin dans lequel elle trouva un repos sans rêve mais réparateur, dont elle avait bien besoin.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, le soleil dardait des rayons dorés ce qui anima de couleurs étranges sa suite. Se levant souplement avant de s’étirer théâtralement, la Prêtresse fit jouer de ses articulations, cambrant son dos afin d’obtenir un craquement qui n’aurait pas rassuré grand monde. Satisfaite, la Reine elfe se laissa à nouveau vêtir d’une de ses tenues de voyages, très légères et très souples n’entravant pas le moindre de ses mouvements, parfaites pour se battre. Elle ceignit à sa ceinture son épée, enfila des bottes qui remontèrent jusqu’à mi cuisse afin de couvrir des jambes diaphanes et attacha ses cheveux en demi queue avant de sortir de sa suite. Les gardes en pourpres et or lui emboitèrent le pas ainsi que Nathanaël et James qui devaient s’être préparés depuis un bon bout de temps, puisqu’ils étaient en train de sommeiller contre un mur. Se forçant d’ignorer leur regard inquisiteur, elle arriva enfin à la grande salle d’où régnait le P’yra, dans laquelle elle rentra sans hésiter, se promettant d'être digne des Elfes. |
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MJ
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] Jeu 12 Nov - 5:00 | |
| [Opération Séduction continue ici!Je clos celui-là.] |
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| Sujet: Re: [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] | |
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| | | | [D-E]La révélation du Désert (Intrigue) [Terminé] | |
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