[D-A] A l’ombre d’une jeune fille en fleure [PV Coralynn] (fini)

Les jours commencent à raccourcir… Le Grand Froid se rapproche… Il est temps de se trouver un lieu pour hiberner. Sous sa forme lupine, Wolf inspecte une à une ses planques, cherchant celle la mieux à même de le protéger du Froid et des inquisitions des Deux-Pattes.

Le problème était qu’il n’était pas le premier à passer dans un grand nombre de cas. Quand ce n’étaient pas les Bipèdes qui souillaient ses caches par leur odeur ou leur présence, c’étaient certains de ses compagnons sauvages qui s’invitaient chez lui faisant fi des marques de territoire. Il avait dû ainsi abandonner plusieurs anfractuosités à des Ours ou des compagnons Sauvages. Il commençait à se lasser de ces Pique-assiettes Squatteurs. Pas encore assez pour passer à l’attaque, mais presque.

Prochaine étape, la Grotte-profonde près du Lac-Couleur-Ciel. Il fonde de grand espoirs en ce lieu. C’est là dedans qu’il avais passé sa dernière saison froide.

Approchant à pas de loup, il est impossible à une oreille humaine de l’entendre arriver. Parvenu au niveau de la Grotte, il sorti d’un coup des fourrés.

Une Deux-Pattes était là. Sa longue crinière était blanche, pourtant elle ressemblait davantage à une louve à peine sevrée qu’a un Deux-Patte proche du temps de rencontrer la Grande-Faucheuse. Qu’importe. Elle était sur son territoire, là où elle n’aurait jamais du être. Il s’avança d’un air menaçant, en grognant.

* Va-t-en !!*

[Précision : Ce RP se déroule chronologiquement avant celui avec Soren.]

Un rayon de soleil joueur qui chatouillait sa peau de bon matin. Voila un bien agréable réveil que celui là. Plus doux déjà que les sombres rêves qui la sortaient habituellement du sommeil. Coralynn s’étira avec paresse, le sourire aux lèvres. Un réveil si inhabituel annonçait probablement une journée sortant pareillement de l’ordinaire. Elle se releva en se frottant les yeux, décidé à en profiter pleinement.

Elle se dirigea vers le lac, pour ses ablutions matinales. L’eau était claire, sa température un peu fraîche mais pas trop ; elle se sentait bien. Elle se dévêtit entièrement sans crainte des regards puisqu’elle savait être seule dans cette forêt et plongea dans les eaux du lac pour y nager avec délice pendant de longs instants, loin des pensées parasites qui la hantaient ces derniers temps. Mon dieu… Qu’il était bon d’oublier tout cela. Elle se laissait flotter et dériver appréciant pleinement la caresse des rayons du soleil sur sa peau. Le calme. La quiétude. Tout ce qu’elle désirait.

Elle finit par se résoudre à revenir en un endroit ou elle avait pied et entrepris de se laver à l’aide d’une lotion de sa composition, a base de plante, des dernières fleures de l’automne et d’autres produits de la forêt (et donc 100% biodégradable !).
Une fois rincée, propre et parfumée, elle sortie de l’onde, se sécha rapidement et se rhabilla.

Elle paressa quelques instants au soleil, le temps de faire sécher sa chevelure qu’elle coiffait avec un peigne en os. Un grognement de son estomac la ramena à des idées plus prosaïques : il était temps pour elle de se chercher de quoi manger. Elle retourna donc dans sa grotte pour y chercher de quoi chasser.

C’est en se retournant qu’elle le vit.

Grand, bien bâtit, tout en fourrure et en crocs, deux yeux bruns brillant qui ne reflétaient pour le moment que colère et mécontentement, un loup était sorti d’elle ne savait où et s’approchait d’elle. Ses grognements ne présageaient rien de bon.

Et elle n’avait rien pour se défendre. Sa fronde était dans la grotte, à au moins vingt mètres d’elle, dans sa besace.
Tenter de la récupérer serait suicidaire, le loup n’attendait sans doute que l’instant où elle lui tournerait le dos pour lui bondir dessus.
Tétanisée, elle ne bougeait pas plus qu’une statue, espérant que le fauve allait finalement se décider à passer son chemin.

La journée avait pourtant si bien commencé…

* Dégage !! Mais dégage donc !! Pourquoi tu reste là comme ça !! Tu es une femelle ! Si tu fuis je ne te ferais pas de mal !! Pars d'ici! Vite !! *

Wolf grognait sans discontinuer, s'efforçant de faire déguerpir la squatteuse. C'était une femme, comme la Deux-Patte qui autrefois s'occupait de lui avant qu'on la tue. Sa mère. En mémoire d'elle, il s'était toujours efforcé d'épargné les Deux-Pattes Femelles. Ce n'était pas bien dur, généralement à sa simple vue, elles s'enfuyaient en courant. C'était drôle.
Mais celle-ci était un cas. Il avait beau se montrer menaçant, elle ne faisait que rester la plus immobile possible. Ça l'énervait. Elle l'empêchait de s'amuser, pourquoi ne voulait-elle pas courir comme les autres !!

Tant pis pour elle, il avait assez attendu, elle allait payer.

Il grogna une dernière fois avant de prendre son élan et de bondir.

La Deux-Patte poussa un cri strident et se replia sur elle même. Il sentit une bouffée d'adrénaline lui parcourir le corps, du museau jusqu'au bout de la truffe. Tout son pelage était hérissé. L'excitation sans doute. Enfin il pouvait jouer.
Il atterrit directement sur le corps recroquevillé. Il s'apprêtait à la mordre sauvagement pour bien lui faire comprendre qu'on ne stationnait pas impunément sur son territoire. Sa gueule grognant et pleine de crocs approcha, approcha...

Et une subtile odeur parfumée s'insinua à travers son aura de violence pour atteindre sa truffe.
Un parfum de fleure fraiches, dont les senteurs mélangées faisait un bouquet au fumet divin.

Wolf éternua. Une fois, deux fois, trois fois, avant de reculer, un peu désabusé.

Une Deux-patte qui embaumait les fleurs. Il n'avait jamais senti ça. C'était vraiment étrange. Décontenancé, il se contentait à présent de faire des demi-cercles autour de la Deux-pattes inanimé. Puis au bout d'un moment, il finit par se coucher et l'observer. C'était son nouveau jeu. Bêtement, il se mit a remuer la queue.

L'approche de la mort est décrite dans tous les traités Silmariens et d'ailleurs comme un moment étrange, indéfinissable, où le temps ralenti suffisamment pour vous offrir la possibilités de vous repasser votre vie entière, regretter vos erreur et pouvoir enfin partir en paix gagner un monde plus pure, plus calme, bref, meilleur.

Aucun.
Absolument aucune ne faisait ne serais-ce que mentionner cette peur viscérale qui s'empare de vous à l'approche de cette Mort inéluctable. Aucun ne décrivait cette immense bouffée d'envie de vivre qui vous prenait dans les trippes, ce désir sauvage de survit, héritage lointain des nos ancêtres plus bestiaux, qui faisait bouillir votre sang et l'envoyait dans vos veines rempli d'une adrénaline puissante, faisant voler en éclat le barrage de la peur qui vous empêchait d'agir.

Si on avait demandé à Coralynn quelques jour plus tôt comment elle aurait réagit dans une telle situation, elle aurait choisi l'inaction et aurais calmement attendu la Mort comme une délivrance de ses tourments. Mais là, c'était différent.
Poussé par cet instinct millénaire, elle n'avait plus qu'un désir : Vivre !! De toutes ses forces, de toute son âme, elle n'aspirait plus qu'à cela.

Du fond de son cœur monta une prière.

*Oh Déesse !! Je t'en supplie, toi qui es toute puissante sur cette terre, ne me laisse pas partir ainsi ! J'ai encore tant de chose à vivre, à chanter, conter et voir ! Je ne peux pas partir comme cela. Je t'en prie oh ma Déesse, ne laisse pas la Mort s'emparer de moi !!*

Et le loup repartit comme il était venu.

Coralynn ne comprit pas pourquoi, mais elle comprit qu'elle était libre. Libre de courir au fond de la grotte, près de sa fronde qu'elle jugeait largement suffisante pour se défendre.
Galvanisé par l'adrénaline, elle bondit et sprinta jusqu'à la grotte salvatrice, si vite que l'animal n'aurais pas le temps de réagir.

Elle se jeta sur son sac, en sorti sa fronde et se retourna vers l'animal :

"Approche un peu si tu l'ose à présent !! "

*Oh oui !! Court Deux patte en fleur !! Court plus vite encore, tu as la grâce d'une Biche quand tu file ainsi, tête baissé dans ta Tanière...*

Wolf s'était relevé et suivit du regard la fuite de l'Elfe parfumée dans son refuge. L'œil brillant, le poil hérissé, il admirait, la tête légèrement penché sur le coté, la course de celle qui était il y a quelques instants encore sa Proie, son futur Repas.

Un souffle d'air taquin apporta jusqu'à sa truffe les dernières effluves du délicat parfum de l'elfe. Dans un jeu étrange, il essaya de l'attraper en claquant plusieurs fois sa gueule dans l'air, peine perdue évidement. La fragrance fut bientôt dissipée, à son grand désarroi. Le charme était rompu. Il gémit de dépit, avant de se re-concentrer sur la Grotte ou se terrait sa douce Inconnue.

Oui, la Sienne. Le mot lui était venue spontanément à l'esprit. C'était une Fleure vivant sur son territoire. Sa Fleure donc. C'était logique. Il était heureux d'avoir fait une telle découverte ce matin. Il avait peut être perdue sa grotte, mais ce qu'il avait rencontré à la place compensait largement selon lui. Il voulu s'approcher, tenter d'apprivoiser cette rose nouvellement trouvée mais...

Il ne comprit pas le sens des mots de l'Elfe, mais il en comprit l'intonation.
Elle ne voulait pas de lui. Sa vue l'importunait.
Déception, désillusion. La Belle était cruelle, et lui, la Bête, avait été bien stupide de croire ne serai-ce qu'un instant qu'elle se laisserait approcher. Lui si bestial, face à la fraicheur de cet être étrange, ils n’étaient pas fait du même monde. Il aurait du s'en douter.

La queue et les oreilles basses, il quitta donc le champ de vision de Sa Fleure, à contre cœur, se consolant en se disant que puisque sa vue l'importunait, son départ au moins la rendrait heureuse.

Il reprit son chemin lentement. Après tout, il n'avait toujours pas trouvé de niche où passer la Saison Froide.

Parti.
Il était parti.
Il n'avait même pas cherché la confrontation. Il s'en était allé comme ça, sans raison apparente, dans les bois, la queue basse et les oreilles baissés comme s'il avait perdu, ce qui n'était pas le cas, où alors la conteuse ne comprenait pas en quoi...

D'abord cette attaque avortée, puis cette retraite anticipée, ni l'une ni l'autre avec une raison apparente... C'était à n'y rien comprendre. Et Coralynn n'y comprenait goutte justement. Elle resta attentive quelques instants supplémentaire, guettant au cas où ce replie aurais caché une contre-attaque surprise... Mais rien : le loup était bel et bien parti.
La tension qui l'emplissait s'évapora d'un coup, la laissant faible et pantelante. Elle tomba à genoux et, se prenant la tête dans les mains, se mit à pleurer.
Toutes les émotions qui l'avaient submergée, c'était trop pour elle.

La conteuse se traina jusqu'à sa couche, la fronde toujours à portée de main au cas où, et s'y recroquevilla, l'esprit toujours rempli de ce trop plein d'émotion qui ne parvenait à se vider que par les perles salées qui roulaient sur ses joues.

Frôler la mort deux fois de suite, à un intervalle si rapproché, d'abord à Tamawa, puis maintenant ici dans cette forêt, c'était trop pour elle. Bordel... Elle qui se croyait courageuse et résistante, les évènements étaient en train de lui démontrer magistralement le contraire. Ces larmes qui coulaient avaient un gout amère ; le gout de la défaite, qui n'est jamais aussi dur que quand c'est contre soi-même qu'on à perdu.

Épuisée, déprimée, elle laissa son esprit filer tandis que les larmes se tarissaient petit à petit.

Elle fit encore un cauchemar. Où cette fois les flammes et l'armée des ténèbres n'étaient plus les seuls acteurs. A leur cotés se dressaient l’image d'un loup géant, plus inquiétant qu'effrayant à vrai dire, qui ne faisait que tourner autour d'elle. A chaque fois qu'elle essayait de s'approcher de lui pour lui demander pourquoi il avait fuit, il ne faisait que s'éloigner davantage, toujours plus loin dans un étrange dédale qui finit par la perdre, la lassant seule avec la nuit. Seule avec la lumière des étoiles et celle de la lune. Seule, minuscule au milieu d'un univers dont elle ne connaissait finalement pas grand chose et qu'elle comprenait encore moins. Seule, comme elle l'était finalement...

Ce fut la faim qui la tira de sa torpeur. La journée avait bien avancée. Il lui fallait se hâter si elle voulait trouver de quoi manger avant la tombée de la nuit.
Bien qu'elle commençait à s'habituer à la vie en forêt, il lui fallait encore pas mal de temps avant de réussir à débusquer un lapin, le tuer à la fronde et le préparer. Il n'y avait donc pas de temps à perdre.

Elle attrapa son arme d'une main, prit son sac d'un autre, et se risqua doucement hors de sa grotte.
Toujours aucun signe du loup. Ni à droite, ni à gauche, ni nulle part en fait. C'était plutôt bon signe.

Rassurée, elle entra dans les fourrés et se mit en quête de son futur repas.

L’avantage des animaux, c’est qu’ils n’ont pas à se poser de question tordus pour pouvoir avancer dans la vie. Qui suis-je ? Où suis-je ? Dans quel état j’erre ? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? Très peu pour eux. Cela se résumait plus simplement : Chasser, manger, explorer, protéger son territoire, et pioncer… Nan, vraiment, pas très compliqué.

Wolf se maudissait d’avoir quitté cet état. Désormais, adieu calme et sérénité. Les sentiments, il s’en serait bien passé. Il avait mal. Une douleur qui lui vrillait le cœur. A quoi ça sert d’être sentimental ?
Elle l’avait congédié. Il fallait tacher de l’oublier. Et aboyer son désespoir à la lune ce soir. Elle lui manquait. Mais qu’elle aille se faire voir ! Qu’elle le laisse reprendre sa vie de loup normal. Mais non, elle et Cupidon s’étaient alliés pour le faire souffrir… Il aurait du la tuer. Non, il aurait du la forcer à l’accepter. Et puis non en fait, il aurait mieux fait de ne jamais la rencontrer.
En plus elle ne savait même pas ce qu’il était vraiment. Blasant…

Il faudrait presque plaindre la pauvre première bestiole qu’il rencontrerait et qui évidement lui servirait d’exutoire. Mwahaha ! Vient donc petit lapin innocent… Je t’attends, tu vas souffrir…

***

CLAC !!

Hurlement, douleur, sang… AHOOUUUUU !! Ça fait mal cette saleté. Mais qui était l’imbécile qui avait laissé trainé sa mâchoire en métal sur le chemin !! Franchement c’était pas sa journée. Ca faisait mal. Bordel… Journée de merde. Il allait devoir reprendre forme humaine pour se tirer de là. Pfff… Déjà que c’était douloureux de le faire dans des conditions normales, mais là ça allait être terrible…
Autant essayer de trouver une solution en attendant : il se mit à hurler dans la forêt silencieuse.

Deux solutions : soit il attirait le chasseur et il serait toujours temps de se re-transformer à ce moment là, soit une bonne âme charitable et ami des animaux se ramenait et le libérait… Tout bénef donc. Enfin il fallait encore que ladite âme traine dans le coin….

Quand on chasse dans un état de stress comme celui où se trouvais Coralynn, on est pas bon à grand-chose. Elle n’arrivait pas à remettre ses idées en place. Inattentive, perturbée, elle avait laissé filer plusieurs proies sans pouvoir rien faire.
Un cri de loup en plein or n’était pas habituel, ça non, surtout en plein jour. La conteuse ne put s’empêcher de penser au loup rencontré quelques instants auparavant, dans ces pénibles circonstances. Sans savoir ce qui la poussait, elle se dirigea vers les cris, ne pouvait résister à l’appel de la bête blessée. Mais arrivée en vue de lui, elle ne pu tenir, encore craintive du fauve qui lui avais sauté dessus quelques instants plus tôt. Elle allait faire demi tout quand une voix humaine résonna, rauque, presque incompréhensible « Attendez !! »

Surprise : à la place de la bête se tenait désormais un homme, nu ou presque, e portant qu’une sorte de pagne déchiré et ce qui avais autrefois du être une chemise, en bien piteux état.
Lorsqu’elle compris qu’il s’agissait d’un métamorphe, son sang ne fit qu’un tour :
« Non mais Quesqu’il vous a pris tout à l’heure ? Vous êtes malade ou quoi ? Vous auriez pu me blesser ! A quoi vous jouez !!! »
Penaud, l’homme grimaçant de douleur a cause de sa jambe coincée dans les mâchoires d’acier lui expliqua a mot hachés la pulsion qui l’avait saisie il y a peu, comme quoi son parfum avais joué, qu’il s’était laissé dominer par son instinct sauvage, mais qu’il aimerais bien tout de même qu’elle le libère…

A demi-convaincue, l’elfe vint tout de même à la rescousse, libérant l’homme qui ne lui avait toujours pas dit son nom. Il la remercia en baissant les yeux et fit mine de s’en aller. Seulement il boitait, et visiblement cela l’handicapait.

Coralynn, compatissante, lui dit de se rendre à la grotte, qu’elle puisse le soigner. Qu’il y aille à son rythme puisqu’elle chasserait pendant ce temps le repas du soir et qu’elle le rejoindrait. Le contrat fut conclu, et environ une heure plus tard, Coralynn retrouvait l’homme loup près d’un feu à l’entrée de sa grotte. Tout en cuisinant et en mangeant, elle soigna sa jambe alors qu’il lui racontait sa vie, ce pourquoi il était devenu ce qu’il était. Coralynn se confia à son tour, narrant pour la première fois les horreurs de la bataille qui l’avaient traumatisé, et Wolf la regarda pleurer avec effarement avant de la prendre dans ses bras. Ils se quittèrent un peu génés et l’homme loup passa le reste de la soirée le regard plongé dans les flammes tandis que Coralynn jouait une mélodie triste aux paroles murmurées à la cythare.

Wolf dormis au coin du feu, Coralynn sur sa couche.

Au lendemain matin, l’homme loup avait disparu. A coté des cendres froides, 4 lettres étaient maladroitement tracées avec un bâton dans le sol : Wolf.
Il lui avait laissé son nom.

Désengagés : Wolf et Coco

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