[Inaij][Quête autogéré D-P][FlashBack] C'est une nouvelle vie qui commence.... ( PV Volesprit)[terminé]

Les bas fonds de Ptot Tah était souvent considéré comme le repaire des grands réseaux criminelles. Ce qui n'était pas étonnant en soit vu la pauvreté y régnant, la misère contraignait souvent à opérer illicitement afin de survivre. Ce bidon ville étant immense et complètement désordonné, il y était très difficile de débusquer ces mafias. Tout de fois, ces tristes quartiers n'abritaient pas seulement des malfrats ou des gangs de brutes voulant à tout prix étendre leur territoire. En effet, perdu dans ces milliers de taudis branlants construits avec les maigres moyens de leurs habitants, se trouve une petite cabane de tôle. Aucune distinction avec les " structures" voisines, une petite tempête suffirait amplement à la balayer , non, son secret se résidait à l'intérieur. Car recouvert par quelques centimètres de poussières et un vieux tissus miteux faisant office de tapis se trouvait une trappe. Une fois ouverte, elle donnait accès à une sorte d'escalier creusé dans la terre qui descendait jusqu'à une vaste grotte. Rien de gigantesque ni de fastueux, elle devait faire a tout casser la taille d'une chambre du palais de Ptot Tah. Sur les murs humides, ou apparaissaient encore les sillons des pelles et des pioches qui avaient creusés cette salle, étaient accrochés une série de flambeau dont les flammes dansantes illuminaient légèrement les lieux. Niveau ameublement, un grand bureau de bois sur lequel était rangé de nombreux livres et parchemins empilés, une petite bibliothèque ou était disposé d'autres livres, au centre de la pièce une table ronde entouré de deux chaises, une petite caisse faisant office d'entrepôt de nourritures à côté du bureau et, enfin, un fauteuil vétuste sur lequel était allongé une jeune femme aux longs cheveux noirs qui descendait le long d'un cou à la couleur mate. Endormie, la beauté de cette resplendissante personne ne perdait pas du tout. Au contraire.
Ithilion resta quelques secondes à la contempler dormir, le regard vague, comme si c'était pour lui l'un des moments les plus fabuleux de sa vie. Puis il se leva de sa chaise pour aller lui tapoter l'épaule.

-Réveil toi elionne. dit-il d'une voix froide, complètement en désaccord avec le regard qui lui avait porté l'instant précédant. Si tu as faim, c'est maintenant. Mais avant cela, je suppose que tu ne veux toujours pas nous faire quelques révélations ?

La bohémienne lui jeta un regard furibond plus explicite que tout les mots amers qui patientaient furieusement à l'interieur sa bouche, hésitant à sortir. Le cydien leva les yeux au ciel, ou plutôt au plafond recouvert par les ténébres, avant de se diriger vers le coffre à nourriture. Sur le bureau, Volesprit grattait énergiquement sa plume blanche sur un parchemin. Ne voulant la déranger dans son travail, Ithilion s'agenouilla sans piper mot et ouvrit la reserve. Il en tira une miche de pain entamé à moitié durcie et un gros morceau de fromage. Lorsqu'il se releva, le bruit agaçant et continue de la plume attira sa curiosité. Jetant un regard pardessus l'épaule de son amie, il demanda d'une voix intéressé ,afin de ne pas embraser ses nerfs si facilement irritable lorsqu'elle vaquait à ce genre d'occupation( plus particulièrement lorsqu'on lui posait cette question idiote ):

-Que fais tu donc?

_Qu'est ce que je fais ? J'essaye de trouver des mots dans toutes les langues qui existent pour justifier qu'on est pas fait nos recherches sur l'empire alors qu'on nous a refilé un budget qui dépasse celui d'une semaine de bénéfice d'une cité comme Cydonia et une période de cinq ans pour le faire en tachant de ne pas tomber en disgrâce et en omettant les véritables raisons pour notre propre sécurité mais en donnant d'autres qui de toute façon sont inutiles étant donné qu'ils ont besoin de nous et qu'ils peuvent pas nous punir mais que je me dois par respect de leur faire alors si tu pouvais retourner voir ta petite amie brune qui maintenant que tu l'as réveillé ne va pas cessé de se plaindre, là encore pour rien, et lui signifié avec la plus grande courtoisie que j'ai de la paperasse à faire, puisque tu refuses de t'en mêler et que je refuse tout net que tu t'en occupes quand je vois tes faibles capacités en diplomatie en langue étrangère, et que donc elle va gentiment la fermer et manger ce que tu lui donnes avec qu'elle ne perde définitivement l'usage de ses bras, c'est clair ?!

Oui, Volesprit était quelque peu à cran ces derniers temps. Il faut dire qu'entre sa justification d'absence auprès de Silmarie, celle auprès des grands dirigeants, sa recherche d'information sur la mafia de Ptot Tàh, elle en avait par dessus la tête. Sans compter que la présence d'une gêneuse dans leur quartier général n'avait rien d'une partie de plaisir. Et puis cette boisson amer qui venait de Muria était vraiment délicieuse. Impossible de se concentrer en appréciant un tel breuvage. Volesprit lâcha la lettre qu'elle venait de rédiger et se posa contre le dossier du fauteuil qu'elle occupait. Tenant entre l'index et le majeur la plume, elle jouait avec comme à son habitude quand elle était perdu dans ses pensés. Elle fredonna la mélodie de son enfance en imaginant la forêt de Silmarie à cette époque de l'année. La ministre des renseignements haïssait la cité Almer. Très peu de magasin de luxe, aucune courtoisie, une misère omniprésente et pour finir des groupes occultes qui ne cessaient d'émerger. Pourtant, ces derniers étaient une partie de son gagne pain et son plaisir aussi. La palpitante traque. Se dirigeant vers le coffre qui contenait l'ensemble du matériel d'écriture de haute qualité dont elle se servait, elle passa près d' Elionne qui l'ignorait royalement. Du moins en apparence, car elle lui saisit le bras par surprise et... regretta instantanément son geste. L'autodéfense dont était pourvu Volesprit, lui permettait de geler tout ce qui entrait en contacte avec elle par surprise. Les malheureux recevaient une sensation de brûlure intense provoquée par le froid puis la paralysie temporaire du membre qui était entré en contacte avec sa peau. Elionne regarda stupéfaite sa main pendre sans vie. L'elfe lui jeta un regard dédaigneux, poursuivant son chemin vers ses précieux biens. Elle en retrouverait l'usage dans une poignée de seconde, mais la leçon serait suffisamment effrayante pour qu'elle ne soit plus tenté.

_Bon Indy, as-tu réussi à obtenir quelque chose d'intéressant de notre charmante invitée ? Si elle ne sert à rien, il vaudrait mieux nous en débarrasser tout de suite. Tu ne crois pas ?

Le sourire était machiavélique.

La réaction de son amie amusait beaucoup Ithilion. La jalousie n'étant pourtant pas habituellement l'un de ses traits moraux, depuis qu'Elionne se trouvait au QG, elle se révélait plutôt piquante et dur envers la prisonnière. L'on pourrait penser ça normal d'une personne dont la mémoire a été effacé à cause de cette individu et qui a par conséquence dû vivre comme une ermite pendant cinq ans. Mais, même si il ne saurait précisément expliquer pourquoi, Kolin ne se comportait pas comme à l'accoutumé à l'égard d'une détenue. Ithilion espérait qu'elle ne la ménageait pas en pensant qu'il avait toujours des liens avec Elionne, du fait des cinq années vécues à ses côtés, et que cela pourrait l'atteindre moralement. Le zelote plongea son regard quelques secondes dans les yeux de son amie à la couleur rappelant les grandes forêts elfique ou elle avait grandit.
Puis, avec un immense sourire chaleureux, il tira d'un petit fourreau en cuir qui pendait à sa ceinture, une magnifique dague au manche gravé, ornementé de dorures et à la lame argente effilée.

-Tu as raison. répondit-il simplement à la question qu'elle lui avait posé.
Ces mots dit, son bras effectua un mouvement sec, la pointe d'un poignard décrivit un large arc-de cercle pour ensuite s'enfoncer impitoyablement dans la gorge d'Elionne dans un affreux bruit mâte. Celle-ci porta instinctivement ses mains à son cou, et tentait de compresser la blessure qui fuyait abondamment entre ses doigts, tout comme sa vie. Ses yeux s'écartelèrent de stupéfaction , prêt à sortir de leurs orbites et sa bouche s'ouvrait et se fermait pitoyablement sans qu'aucun son ne sorte, sans doute essayait-elle de happer l'air environnent pour pouvoir respirer mais sans sans succès. Le corps inanimé glissa mollement du fauteuil et s'étala sur le sol terreux de la grotte dans une marre de liquide poisseux et odorant.
Au-dessus du cadavre, Ithilion affichait toujours un sourire bénin à Volesprit. Il se frotta les mains, comme satisfait d'avoir accomplie un dur travail, puis alla s'assoir autour de la table central de la piece toujours sans piper mot. Volesprit se tourna vers lui, son visage affichait une expression indescriptible . Mais elle ne vit pas l'horreur qui se déroulait derrière elle. Le cadavre froid de la jeune bohémienne était parcouru de fortes convulsions. Soudain l'impensable se réalisa, la dépouille s'anima et se remit sur pied dans un concert de râles terrifiants. Le corps pâle d'Elionne, ruisselant du sang qui s'échappait toujours au niveau ou la lame s'était enfoncée, avançait en titubant, les bras tendus vers volesprit dans l'intention de prendre sa gorge et l'étrangler afin qu'elle subisse un sort équivalent au sien. Ses doigts n'étaient plus qu'a quelques centimètres du cou de Volesprit lorsque la réanimation cessa ses bruits rauques causés par l'effort fournie pour dire :

-C'est ça que tu veux me faire subir ? assassine ! Je ....je suis innocente !

La voix n'était pas la magnifique voix mélodieuse à faire fondre les hommes dont elle était normalement pourvue. Cette voix était plus grave, marqué d'une ironie cinglante ornementé par une joie de vivre qui résonnait dans nos esprit, nous tirant un sourire de bonheur malgré nous. C'était le timbre d'Ithilion, tout simplement.
Une explosion de lumière jaillit de nulle part. Tout le monde dût se protéger les yeux sous cette intensité lumineuse. Lorsque l'obscurité reprit son droit dans la petite grotte de l'Ordre, Elionne était à nouveau sur le canapé, mangeant tranquillement le bout de pain et de fromage que Ithilion lui avait offert. Aucune trace de blessure n'apparaissait sous son menton. Derrière Volesprit, un rire moqueur s'éleva.

-Je t'avais promis que je ne te le ferais plus. Mais cela fait tellement longtemps et l'occasion était si belle. J'étais inspiré.

Ithilion repartie dans un fou rire sous le regard incrédule de Elionne, qui décidément ne comprenait pas les causes de cette hilarité. L'ex-conteur, lui ,se leva rapidement et commença à s'éloigner prudemment de Kolin avant qu'elle ne reprenne complément ses esprits, suite à l'illusion dont elle venait de faire les frais.

L'instant figé. Suspendu. Une déformation fugace de la réalité. Puis un retour en arrière. Les secondes étaient des minutes. L'illusion mise en place, le spectacle pouvait commencer. La fatigue. Non. Plutôt la curiosité mêlé à la surprise. Y résister était dans ses moyens. Mais la situation n'exigeait pas de faire l'effort approprié. Se laisser prendre par la magie.

La mise à mort d'Elionne. *Acte 1, scène 1, je suppose.* Saisissant de réalisme. Quoiqu'un peu trop sur-joué au moment du coups de poignard. Mais l'ambiance recréée forçait l'admiration. A moins que cela ne soit due à la perte de l'habitude d'y assister. Et puis, il avait fallut qu'il en fasse trop encore une fois avec la résurrection des morts. Répugnant. Le rideau tomba. La pièce redevint ce qu'elle était quelque instant auparavant. La lumière des bougies semblaient plus lumineuse. Un défaut mineur sans doute mais Volesprit les remarquait tous.

-Je t'avais promis que je ne te le ferais plus. Mais cela fait tellement longtemps et l'occasion était si belle. J'étais inspiré.

Il n' y avait rien à répondre à cela. La même promesse faite et refaite et jamais tenu. Les belles occasions ne manquaient jamais avec son compagnon, et l'inspiration encore moins. Aussi ce contenta-t-elle d'un haussement d'épaule suivie d'un soupire résigné.

_En attendant, ça ne fait pas avancer nos affaires. Il faudrait peut être commencer à s'y mettre sérieusement tu ne crois pas ? Si nous trouvons un nom, et un lieu, le plus dur sera fait. Je m'occuperais de demander un soutient militaire si nécessaire.

Il avait à présent intérêt d'utiliser son pouvoir pour trouver ce qu'ils recherchaient. Bien sûr, il faudrait prendre Elionne par surprise pour être certain qu'elle se fasse piéger. La tâche serait d'autant plus corsée qu'il était probable qu'elle soit plus ou moins immunisé contre les illusions, il allait falloir mettre le paquet. Mais en tant que Catalyseur, elle était son propre antidote. Manque de chance pour elle. D'ailleurs l'utiliser pouvait se révéler fort utile quand Volesprit y repensa. A condition de garder leurs ennemis dans l'ignorance de cet atout. Et puis, il fallait savoir si elle avait gardé un contact régulier avec la mafia afin d'éviter tout trace de suspicion dans le camps adverse. Cela fait, restait encore l'élaboration d'un plan d'attaque avec un efficacité optimum et un taux de réussite de plus de 75%. Si on atteignait un tel degré d'assurance, on pouvait lancer l'opération. Pourtant le souvenir du dernier échec avait marqué l'esprit de Volesprit. Elle redoublerait de vigilance.

_Au faite, j'ai des nouvelles de Silmarie. Il me croit partit en mission diplomatique et de recherche dans les archives à Cydonia. J'ai fait envoyer des lettres avec des dates différées afin de faire croire une erreur de transmission. Le contenu expliquait que je souffrais d'une grave pneumonie. Dans les dernières j'ai mentionné une nette amélioration et un retour possible dans l'année. Pour justifier ma présence à Ptot Tàh j'ai cru bon de mettre en avant la qualité des herbes qu'un certain médecin alchimiste m'aurait conseillé de prendre et qu'on ne pourrait évidemment se procurer ici. Pour mes travaux, j'avais un bonne centaine de documents d'avance pour que rendre le tout crédible dans ce genre de situation. Du coups, je pense que cela sera satisfaisant. Autre chose pour finir, je souhaiterais m'entretenir en privée avec ta chère compagne quand tu auras fini avec elle. J'aimerais pouvoir le faire assez rapidement si tu voix ce que je veux dire. Ne la brutalise pas pour autant. J'ai besoin d'elle en pleine possession de ses moyens.

Sur ce, elle retourna à sa paperasse en ayant pris soin de remplacer les bougies qui venaient de s'éteindre. La soirée s'annonçait pénible. Elle aurait souhaité récupérer plus d'information sur la situation actuelle de la ville mais mieux valait éviter de trop sortir dès fois qu'on la reconnaisse et que cela remonte jusqu'aux oreilles de leurs ennemis. Pour l'instant, Kolïn et Indy avaient un coup d'avance. Le conserver ne serait pas chose aisée.

Ithilion enfouit ses doigts dans la touffe de cheveux bleus sur sa tête avant de se mordre l'ongle de son pousse, entrant ainsi dans ses songes de réflexion. Il revint tout d'abord sur la couverture actuelle de Kolïn. Il allait falloir s' y prendre autrement à partir d'aujourd'hui pour éviter tout soupçons. Bien qu'elle soit un élément important dans le milieu ou elle travaillait, après une sortie de scène d'une durée de cinq ans, si elle recommençait à retarder ses séjours de missions "officielle" comme avant avec ce genre de prétexte, des doutes ( pas nécessairement porté sur l'ordre) pourraient graduellement naitre et par la suite les bloquer dans leurs actions. Dans le pire scénario il pourrait même apparaitre la scène du renvoie de volesprit des archives, ce qui serait catastrophique car cela leur offrait un accès pratique aux informations pour leurs enquêtes. L'affaire du réseau de Ptot Tah appelé "Renaissance" résolut, il faudra changer ce système pour offrir un alibi plus potable à son amie et plus confortable pour son poste.
Le deuxième point qui le gênait, c'était elionne en elle même. Sans oublier le faite qu'elle se trouvait dans le QG de l'ordre, l'un des lieux les plus indécelable au monde et qu'elle en connaissait les membres, ce qui dérangeait l'esprit du cydien c'était son rôle au sein de cette mafia. Ithilion en était maintenant sur, elle servait de réceptacle au sceau qui avait maintenu leurs mémoires modifiés durant tant d'année, sur à 99.5% Le problème était qu'il ne pouvait, en partie, savoir si c'était de gré, de force ou à son insu. La troisième hypothèse lui semblait peu probable car pour lui, Elionne était un maillon de ce réseau à 60% La raison semblait évidente. Soumis à son interrogatoire, elle restait simplement muette comme une tombe , elle n'essayait pas de mentir ou de démentir son appartenance à ce groupe de criminelles. Une sorte d'aveux en soit. Maintenant les questions à résoudre; chantage ou pas ? Et ensuite, espions, rapport ou rien ? Pour la première, à ce stade de l'enquête Ithilion ne pouvait soumettre aucune hypothèse faute d'indice ou de preuve même en incluant les réactions d'Elionne. Pour la deuxième, une tête aussi intelligente que celle qui les avait piéger ne pouvait les avoir laisser sans surveillance, surtout avec un charme aussi instable. Le premier cas n'était pas le plus pénible pour eux, car en venant ici Ithilion et volesprit s'étaient assurés que personne ne les suivent et à moins que cette espion possible puisse se rendre visible ( ce qui serait dans ce cas une situation dramatique), il ne trouverait jamais la trappe et pourrait penser simplement à un échec de filature. Ce qui laissait un coup d'avance minime pour l'Ordre mais suffisant pour peser dans la balance. Si les rapports venaient d'Elionne même en utilisant un procédé comme la boite aux lettres mortes ou même...Bon sang !
Le zelote se rua sur la gitane dont les yeux semblaient perdu dans les ténèbres du plafond. La jeune femme ne vit même pas le coup arrivée et s'affala sur le divan, inconsciente par le choc reçu. Ithilion hurla à volesprit qui s'était retourné en sursaut, alertée par le bruit de course.

-kolin, nous sommes peut être en grand danger. Je n'avais jamais effleuré cette idée mais si Elionne a été choisit pour nous surveiller, il y a de grande chance qu'elle soit télépathe. Même si elle n'a pas vu comment accéder à cette entre, si ils ont un autres télépathes, ils pourront la retrouver grâce aux ondes qu'elle émet. et dans le cas, ou elle serait avancé dans ce domaine, elle aurait même pu transmettre l'image de nos visage ! Il va falloir qu'on se sauve d'ici et qu'on change d'endroit. On l'emmène. il faut aller trouver Radcarl, il l'étudiera et pourra nous en dire d'avantage sur les dons qu'elle possède. Prends ou cache tout les dossiers importants dans le cas ou ils nous auraient déjà débusqué.

En effet, c'était envisageable. Le mieux serait encore d'emmener Elionne avec eux en l'assommant histoire qu'elle ne soit pas en mesure de créé une liaison télépathique avec un autre. Ensuite il allait falloir dissimuler la totalité des papiers et archives qu'ils conservaient dans leur quartier général pour les mettre dans une planque qui ne craignait rien puisque par un mécanisme très simple, elle brûlait si par miracle on arrivait à la découvrir et qu'on l'ouvrait sans suivre la procédure qui permettait de dés-enclencher le piège. Volesprit fourra en vitesse les papiers qui trainaient sur son bureau dans la cassette qu'elle venait d'ouvrir un peu plus tôt. Puis passant près de leur collaboratrice forcée qui les regardait sans avoir l'air de comprendre elle posa sa main sur sa tête. L'opération était chirurgicale. Gelé le cerveau pour rendre inconscient la victime demandait de bien doser son pouvoir. En l'occurrence, cela ne posait aucun soucis pour quelqu'un d'aussi entrainé qu'elle. Les lumières de la pièce était à présent éteinte. Seul persistait encore, un légère odeur d'encens que la jeune elfe faisait brûler pour pouvoir se concentrer un maximum.

_Nous pouvons y aller je pense. Tu te charge d'elle.

D'un signe de tête, elle désigna Elionne qui gisait sur par terre. Volesprit n'avait pas pris le temps de la mettre à son aise pendant quelle faisait sa sieste léthargique. Ils sortirent de la pièce non sans jeté un dernier coup d'œil anxieux derrière eux. Si tout ce qu'Indy avait imaginé se produisait, et la probabilité n'était pas mince, il leur faudrait quitter cette endroit définitivement. Le plus dangereux restait la passage entre le quartier général et la planque où il sécuriserait leur affaire. Indy se chargerait de placer une illusion autour d'eux si un passant se montrait trop curieux. Il suffisait de faire croire que leur amie avait trop bu et n'était pas en était de se déplacer. Finalement, il n'y eut aucun signe inquiétant, et le trajet se fit sans le moindre problème. Une fois qu'ils eurent mis les précieux documents à l'abri des yeux indiscrets, le zélote qui portait sur son épaule Elionne, en grognant à qui voulait l'entendre après la boisson qui était selon lui le fléau de notre temps, désigna d'un signe de tête une nouvelle direction qu'ils empruntèrent. Radcarl était un télépathe talentueux qui connaissait les deux compagnons sous le nom d'Indy et Kolïn sans avoir jamais vu leur visage. La mise à profit de ses compétences avait permis de résoudre certain problème épineux en échange d'une compensation pécuniaire d'importance équivalente à l'aide fournit. *Un pouvoir d'amnésie, voilà ce qu'il nous faudrait. Une efficacité redoutable, pas de témoins, pas de meurtre. Il y aurait bien deux trois précautions à prendre mais rien de comparable à celle qu'ils devaient prendre en ce moment. Pour l'instant, seul la capuche noir habituelle de l'elfe la masquait. Par ce froid automnale, cela n'avait rien d'étonnant mais en été, elle aurait été bien en peine de se faire oublier. Une elfe à Ptot Tàh. La chose était assez singulière pour qu'elle ne prit pas le risque. Après une bonne demi-heure de marche, ils arrivèrent au lieu de rencontre habituel. Restait à espérer qu'il soit présent.

_Dis moi Indy. Je sais bien que tu préfères mener la discussion avec notre cher ami Radcarl, aussi j'aimerais savoir. Comment comptes tu amener ça cette fois ci ? Je serais curieux de voir sa réaction quand on lui amènera un corps de femme assommé à ausculter. Surtout après six années d'absence. Et s'il avait un rapport avec la mafia et qu'il était responsable de l'échec de la mission précédente ?

En vérité, Volesprit avait une confiance presque totale en cet homme mais le risque d'une trahison n'en demeurait pas moins une possibilité. Les humains étaient capables de tout. Ou presque... Un des atouts que possédait la jeune femme était ses études de comportementaliste. Autodidacte certes. Mais elle pouvait peindre le portrait psychologique d'une personne à travers ses actes et son environnement. Pour Radcarl, le fait qu'il vive seul, qu'il soit riche et reclus prouvait qu'il ne recherchait pas le pouvoir mais bien qu'il se complaisait dans sa petite vie de bourgeois. Il recherchait la reconnaissance de ses pairs et heureusement pour eux, Indy et Kolïn en faisaient parti. En faite, cet homme appréciait aussi Volesprit, la politicienne, qu'il avait rencontré quatre fois jusqu'à présent. Cependant, pour éviter qu'il ne fasse le rapprochement, il allait devoir se passer de sa compagnie encore quelque temps. Oui, Kolïn avait hâte de revoir cet homme.

Kolin eut un simple haussement d'épaules pour réponse. La personnalité de Radcarl était un vaste mystère impossible à explorer malgré le nombre de rencontre et d'heures passés ensemble. Tantôt joyeux à la limite de la folie, tantôt brumeux, laissant pendant cette période échapper des idées à faire frémir la milice de Ptot Tah. Cependant, malgré un passé pas très net dans les réseaux frauduleux agissant dans l'ombre de la cité, il se révélait être un homme à la loyauté inébranlable même sous la torture. Et ce dévouement à l'Ordre s'expliquait par une affaire ou la fripouille avait été capturé par Indy et sa collègue. Au lieu de le livrer à la milice, ils lui avaient proposer de se reconvertir et ainsi laver ses mauvaises actions antérieurs aux yeux de la Justice en en mettant à profit ses nombreuses sources d'informations et ses capacités spécifiques, utile pour le rassemblement de données, la télépathie. Tout aussi subtile que l'illusion, l'art de la télépathie agissait sur l'esprit d'un individu et se révélait donc être un exercice complexe et pas toujours exact. Bien que cela soit une autre branche du psychisme, la base en restait la même. Ainsi ayant apprit à lutter contre le don qu'il maitrisait, soit l'illusion, Indy et Kolin pouvaient préserver leurs identités respectifs en cas d'attaque psychique, du moins assez longtemps pour se mettre hors de porter. Même si le télépathe n'avait jamais essayé de violer leur intimité, par respect à leurs égards, la prudence devait être de rigueur car les gens jouant avec l'Esprit n'étaient pas si rare que cela.
Les ombres crépusculaires des bâtiments gagnaient de plus en plus d'espace plongeant la ruelle insalubre un peu plus dans une obscurité à l'atmosphère incertaine. Ils étaient revêtu de leurs uniformes de cuirs noirs portant les insignes de l'Ordre au niveau des épaules, une lune en demi-croissant dans un soleil rayonnant. Une longue cape sombre de voyage descendait jusqu'à leurs chevilles pour être moins flagrant aux yeux d'éventuels passants. Enfin leurs visages étaient couvert de deux masques en bois avec juste deux fentes au niveau des yeux. Celui d'Indy avait la forme du visage d'un chat alors que celui de Kolin représentait la tête de renard. On avait l'impression d'apercevoir deux spectres de la mort s'enfonçant dans les ténèbres après avoir arraché l'âme d'une humaine que l'un d'eux portait dans ses bras. Quelques secondes plus tard, ils s'arrêtèrent devant le porche un bâtiment en ruine construit en terre. Quatre coups rapides suivit d'un lent puis de deux nouveaux coups successifs retentirent contre la porte en bois qui menaçait de s'effondrer sous les chocs.
Il y eut un certain temps d'attente avant que la poignée ne tourne séchement pour laisser un léger entrebâillement craintif. Une voix grave surgit de l'obscurité, mais les mots ne sonnèrent pas comme ils auraient dû, ils résonnaient dans leurs têtes comme un échos entêtant. Télépathie !

" Est ce bien vous ? indy ? Kolin?"

Pas de crainte, ni de méfiance dans le ton, juste de la curiosité et une forme d'espoir nota Ithilion avec un certain amusement. Bien que son sourire de baleine ne se voyait pas derrière son masque, le ton enjoué sur lequel il lui répondit suffisait amplement à se l'imaginer :

-Bah oui vieil canaille qu'imaginais-tu ? Qu'on allait disparaître dans la nature comme ça en te laissant en plan?

La porte se referma. Un bruit de déclic retentit puis les gonds crissèrent de nouveau. Sur le porche apparut alors un homme de taille moyenne au teint halé. Son visage rond dégarnit de cheveux resplendissait de joie, avec un large sourire aux fossettes prononcés montrant un esprit bon vivant, deux petits yeux marrons noisettes plissés dans lesquels brillaient intensément deux petites flammes de malice. Un corps musclé vint étreindre chaleureusement ithilion qui faillit en perdre l'équilibre avec Elionne toujours inconsciente dans ses bras.
De nouveaux éclats rires gagnèrent les compagnons. Tandis que Radcarl saluait aussi fortement Kolin, Ithilion lui lança avec ironie :

-Si nous sommes ici, ce n'est pas que pour faire la causette et te revoir après si longtemps. Nous sommes malheureusement en situation de crise.

-Toujours aussi bavard... grogna gentiment le télépathe en se détachant de Kolin. Que ce passe t-il de si grave? reprit-il d'un ton plus sérieux à l'adresse d'Indy. Ca à un rapport avec votre disparition?

Le cydien hocha de la tête avant de poursuivre gravement :

-Je vais tout te raconter. Mais pas ici, nous sommes peut être suivit.

-Je ne sent la présence d'aucune onde inconnu dans les alentours pourtant. Mais rentrez ! les incita Radcarl en accompagnant d'un geste accueillant vers une pièce aussi sombre que dehors.

Comme le laissait imaginer la façade extérieur, la décoration était tout aussi vétuste. Éclairé par le faible halo de bougies en fin de vie posées sur des vieux meubles en bois recouvert de paperasses, l'on voyait assez pour pouvoir éviter les obstacles, tels des livres oudes objets en tout genre jochant le sol pour parvenir jusqu'à une grande table de bois trônant au centre de la pièce.Après avoir déposé Elionne dans un fauteuil branlant, Les deux s'y assirent autour tandis que Radcarl, en bon hôte, sortie d'une caissette, une bouteille verte recouverte par la poussière. Il la posa sur la table en déclarant avec fierté :

-C'est un excellent cru de l'an 148 !

-Tellement excellente qu'elle peut se boire à travers des masques en bois ? ironisa indy comme à son habitude.

Une expression de déception se peignit sur le visage de l'almer. Il se laissa tombé sur sa chaise, dépité et repoussa la bouteille d'un geste rageur. Même si il n'essayait pas de démasqué la véritable identité des deux fondateurs, le faite qu'ils ne veuillent pas retirer leurs masques dans un moment d'intimité comme celui-ci lui laissait tout de même un goût amer. Vexé pour ce qu'il avait parfois tendance à prendre pour un manque de confiance. Mais bon, c'était comme ça et il n' y pouvait rien. Il soupira un bon coup. Puis reprit la bouteille afin de l'ouvrir avec résignation :

-Tant pis, je me la boirais tout seul pendant que tu me narreras vos aventures.

Le récit dura une bonne vingtaine de minutes. Il ne lui avait pas raconté tout ce qu'ils avaient pu faire pendant cette période ou ils n'étaient plus eux même. Juste l'essentiel. L'organisation, le piège, elionne, la mémoire retrouvée. Tout ça pour en arriver au moment crucial. Le télépathe se frotta le menton, l'air songeur en se retournant vers la jeune femme qui gisait inconsciente dans l'un de ses fauteuils. Ses sourcils se rejoignirent pour presque ne former plus qu'un unique V. Il se leva et s'approcha de la traitresse qui avait participer au traquenard destiné aux deux membres de l'Ordre. Sa main se posa délicatement sur le front chaud de la jeune femme à la beauté sidérante, un souffle régulier au parfum envoutant caressait sa paume alors qu'il commençait à la sonder.
Le temps semblait se suspendre dans la pièce. Ithilion jeta un coup d'oeil à son amie qui elle avait le regard rivé vers le fauteuil. Totalement immobile, elle attendait tout comme lui le verdict qu'allait bientôt prononcer leur ami. Celui-ci se releva alors en s'épongeant le front à l'aide de son bras. Ravie de pouvoir tenir une pression ,aussi infime soit-elle, sur l'Ordre, il s'autorisa de faire durer le suspens plus longtemps en retrouvant sa place autour de la table en prenant tout son temps. Il se resservit une tasse et bût deux longues gorgées avec un affreux bruit de déglutition. Le pied de la chope rencontra brusquement le plateau de la table, et enfin radcarl daigna reprendre la parole :

-Votre...prisonnière..n'est pas une télépathe. Je peux vous l'affirmer, foi de Radcarl.

Une excellente nouvelle. Ils pourraient donc réinvestir les lieux qu'ils avaient occupé pendant de longues années. La dissipation des tensions qu'avait éprouvé Volesprit jusqu'à présent l'amena à se laisser tomber dans un fauteuil un peu à l'écart des deux hommes. De nouveau elle fixa Elionne toujours inconsciente à l'autre extrémité de la pièce. Qu'allait il advenir d'elle quand tout ceci serait fini ? Avec ce qu'elle savait, la solution de l'emprisonnement était exclus. La tuer ? Ce n'était pas dans l'habitude de l'Ordre de supprimer les gêneurs. Le mieux resterait une amnésie partielle mais comment la provoquer ? Si seulement ils avaient été plus prudent lors de cette mission il y a six ans... Mais regretter un passé hypothétique était ridicule et ne menait nul part. Non, il fallait qu'ils règlent cette histoire par leurs propres moyens. Restait qu'assumer les conséquences d'un tel acte prenait du temps et de l'énergie à Volesprit qui n'en avait pas beaucoup à perdre en ce moment. Indy lui conseillerait sans doute de remettre cette question à plus tard afin de se concentrer sur la traque de la mafia, mais la vérité c'est qu'elle était incapable de se sortir tous ses soucis de la tête. La procrastination dont elle avait fait preuve durant la période où elle s'était retrouvée guide pesait aujourd'hui comme un lourd fardeau sur ses épaules. Son retour sur la scène serait de courte durée à ce rythme là.

C'est alors que toutes les bougies s'éteignirent. L'odeur caractéristique qu'elles dégageaient fut accentué un court instant avant de s'estomper. Qu'est ce que cela pouvait bien signifier ? L'hypothèse d'un courant d'air était peu crédible, surtout que les fenêtres étaient closes. Des voleurs, ou pire. La jeune elfe se redressa et faillit trébucher sur le tapis. Ce n'était pas le moment de faire preuve de maladresse. Si la situation dégénérait, elle ne pourrait... le tapis. Il était rouge sombre. Pas de doute la dessus. Or elle parvenait à en deviner les contours. Il était clair. Une illusion. Indy. Non, il n'était pas... Elionne !! Elle se précipita à l'autre bout de la pièce en essayant de se remémorer la position des meubles et des objets. Sa mémoire visuelle lui permit de ne rencontrer aucun obstacle. Des mains cherchaient à tâtons la porte. Volesprit se jeta sur l'ombre sans oser utiliser son pouvoir, ignorant sa cible. Elle parvint à enserrer le coups de sa victime entre ses bras mais tomba à la renverse en subissant la réaction de l'autre. Peu énergique, l'identité de son captif ou plutôt sa captive ne faisait presque aucun doute. Enfin la lumière réapparut et avec elle la vue de l'elfe. Rad et Indy observaient les deux femmes par terre. Le sourire du premier irradiait la pièce tandis que la stupeur de l'autre était nettement plus effrayante. Volesprit vit alors son masque qui reposait en appuie sur le pied d'une armoire. *Oh non...*

"Ainsi donc, la timide Kolïn n'est autre que la malicieuse diplomate archiviste de Silmarie.

_Je suppose que je devrais être heureux de vous revoir Rad. Mais je crains que cette découverte ne soit pas de bonne augure.

_Que nenni. Allons très chère Volesprit, je vous compte parmi les rares personnes que je respecte en toute sincérité et cette découverte ne fait que diminuer la liste d'une personne. Je ne peux assurément pas vous compter deux fois, je me dois d'être juste envers les autres.

_Vous m'en voyez navrée. Je n'escomptais pas réduire la liste de vos amis en venant en ce jour dans votre demeure.

_Vous êtes toute pardonnée... Bon cessons ces politesses d'usages ma petite Volesprit, tu ne vas pas quand même pas ma dire que tu apprécies les discussions en terme pompeux des aristocrates de ce monde ?

_Dois je te rappeler que je fais partis de ces aristocrates que tu dénigres ? Et le langage que j'emploie n'est point ampoulé mais bien stylisé et raffiné.

_Arrêtons là cette discussion. Je ne tiens pas à gâcher ces retrouvailles en me disputant avec toi. La migraine de la fois dernière m'a amplement suffit.

_Rad, je suis obligée de te le demander. Tu ne dois jamais rien...

_Oui, je sais. A qui veux tu que je le dise de toute façon ? Vous avez donc si peu confiance en moi ?

_Rad, tu sais bien qu'il ne s'agit pas de ça mais si...

_Je plaisante Volesprit, ne t'inquiète pas. Ton secret est bien gardé.

_Merci... A présent, si l'un d'entre vous pouvait m'aider à me dégager. Je vous signale que notre amie tente de s'échapper et que je ne possède pas comme vous une étreinte de fer.

Bien qu'elle en parle avec décontraction, la situation était inquiétante. Se pouvait il qu'Elionne soit à l'origine de cette illusion. Il fallait en avoir le cœur net.

_L'un de vous aurait il une explication sur l'illusion qui nous a atteint ? Elle vous a bien atteint, n'est ce pas ?Que la déesse Silmaria est pitié d'elle. Tous ces nouveaux changements finiraient par la rendre hystérique.

-Non. Ce n'est pas elle c'est moi.

La réponse d'ithilion tomba sur ses deux amis tel une véritable douche froide. Il eut d'ailleurs le droit en retour à un regard étonné de la part de Volesprit, et meme de méfiance chez Rad. Mais le ton froid prit lors de sa rétorsion ne se devait qu'à la maladresse pitoyable dont avait fait preuve de son amie. Maintenant une personne connaissait l'identité d'un membre de l'Ordre, un secret que beaucoup de hauts dignitaires tentaient toujours de percer à tout prix. Bon,évidement ce n'était pas non plus la fin du monde vu que cette personne se trouvait être leur émissaire le plus fidèle. Cela ouvrait tout de même une nouvelle faille quand à la sécurité de l'Ordre. Pourquoi une nouvelle ? Car Rad n'était pas le premier. Cette première place revenait tout simplement à Elionne qui elle possédait l'identité des deux membres. Le diagnostic du télépathe n'ayant révélé aucune trace d'aptitude à l'Esprit, le pourcentage de chance que son véritable visage soit connue du réseau pour lequel elle travaillait restait faible. Et même si le cas contraire existait, Kolin restait pour eux un véritable mystère. Seulement toutes petites fuites devaient se traiter avec la plus grande attention pour éviter qu'elles ne s'agrandissent trop et ne deviennent d'énormes trous béants signant ainsi immédiatement la perte de l'organisation.
Le chef de l'Ordre soupira d'exaspération. Son regard se porta à nouveau sur ses deux collègues qui attendaient sans impatience la suite de ses explications. Surtout volesprit dont les yeux lançaient à présent des éclairs manquant de le foudroyer sur place. Elle devait se demander qu'elle serait la façon la plus lente de lui faire payer d'avoir divulgué bêtement son identité à cause de ses âneries. Cette idée lui fit retrouver le sourire, le genre de sourire qui avait le don d'agacé Volesprit,plus particulièrement dans ces moments ou son humeur s'apprêtait plus à liquider plutôt qu'à plaisanter :

-Enfin non, se reprit -il en se passant une main gêné derrière la tête. Disons que je suis bien la source de l'illusion qui vous a frappé mais que l'élèment déclencheur est Elionne.

Son regard se porta sur la femme qui tentait de se dégager énergiquement de l'emprise de Kolin. La rage de vouloir s'échapper s'empara soudainement d'elle et en donnant un violent coup de bassin, elle faillit désarçonné son assaillante, mais lorsque son regard ampli de haine croisa les prunelles azurs de son ex-compagnon,ses forces l'abandonnèrent immédiatement. Elle s'affala de nouveau, impuissante, résignée. Quelques perles humides coulèrent le long de ses joues avant de se perdre sur le plancher poussiéreux. Volesprit raffermit sa prise sur sa proie pour éviter d'être de nouveau prise par surprise, puis elle releva la tête pour laisser l'ex-conteur continuer ses éclaircissements.

-J'ai déja du t'en faire part Vol, se lança de nouveau le cydien. Mais mon hypothèse principale par rapport à nos souvenirs bridées est que Elionne joue le rôle d'une sorte de réceptacle, une sorte de réserve d'énergie pour permettre à un sort aussi puissant de perdurer. Pourquoi elionne ? elle n'est ni télépathe, et n'a aucune compétence en matière d'illusion. Le faite est que, en plus d'avoir une grande réserve d'énergie en elle, Elionne est une sorte de catalyseur bridée. Au sein d'azthya, certaines personnes dégagent en permanence et sans possibilité de contrôle des ondes d'énergies qui amplifient les capacités d'un individu. On les appelle des catalyseurs. Le problème, c'est qu'en sa présence ou non, mes capacités restaient toujours les mêmes. C'est un élément qui m'avait gêné pour établir cette théorie. Mais aujourd'hui, nous avons réponse à la question et donc une confirmation au niveau de mes doutes.

Tout en parlant, ithilion se déplaçait tranquillement dans la petite pièce. Lorqu'il déroulait un raisonnement, il avait du mal à rester immobile. Sans doute était-ce la fougue d'avoir trouver quelquechose d'important et qu'il fallait partager à tout le monde pour prouver que lui avait compris. Un caractère dont il n'avait jamais réussi à se défaire du bon élève se tendant comme un ressort pour ensuite donner la bonne réponse attendu. L'enquêteur s'arrêta net dans sa balade. Puis effectua un demi-tour sur lui même pour se retrouver face à son auditoire et lacher l'information qu'il venait de découvrir :

-Elionne est porteuse d'un sceau qu'on lui appliqué pour bridé ses capacités, voir même les inversés. Du coup, les ondes catalyseurs se retrouvaient à amplifier sa propre réserve d'énergie et la puissance de l'illusion. Ce qui expliquait que même toi, qui te trouvait à l'autre bout d'Azthya, restait sous l'emprise de ton faux passée. Je n'ai jamais vu Elionne sous ses traits les...disons les plus légers. Mais à j ai déja perçu quelques esquisses de tatouages sur sa peau sans comprendre ce qu'il présentait. Ce qui me rend si sur de moi, c'est que ce sceau doit commencer à s'user. Un sceau aussi puissant ne peut pas durer éternellement, il doit être renouvelé. Du coup, quelques ondes catalyseurs ont pu s'échapper et je me trouvait sur leur chemin. Vous connaissez la suite.

Le soir tombait sur Ptot Tàh. Indy et Kolïn avait rejoins leur quartier général non sans remercier Rad pour son hospitalité. Au passage ils avaient récupéré toute leur paperasse qu'ils avaient caché quelques heures auparavant. Volesprit s'était vu confié par leur ami un carnet contenant une liste d'événement important et très détaillé qui s'était produit durant ses six ans d'absences. C'est ainsi qu'elle avait appris pas mal de chose au sujet d'Azael, d'Erathia et des affaires au nord. La situation semblait critique. Il lui vint à l'esprit qu'elle ferait bien de ne pas s'attarder dans la cité Almer une fois que la besogne serait achevé, et de remonter à la capital elfique pour en apprendre un peu plus à ce sujet. Visiblement tout ceci semblait entourer d'un brouillard épais dont même Rad avait eut due mal à tout démêler. Les nouvelles têtes aux seins des différents gouvernements n'arrangeaient nullement la reconstitution des enjeux politiques et personnels, faisant ressembler les intrigues à un immense puzzle dont les pièces ne sembleraient pas s'imbriquer les unes dans les autres en apparence. Mais peut être que tout cela n'était que futilité. Après tout ce ne serait pas la première fois qu'on tenterait de faire oublier au peuple sa misère en leur mettant sous le nez une affaire mystérieuse bien juteuse. A l'époque où elle faisait son entré au service de la Grande Prêtresse et de Silmarie, les nobliaux éprouvaient déjà un malin plaisir à faire circuler des rumeurs sur tel ou tel chose. C'était ces gens même que Rad Carl méprisait.

Pour l'instant, il fallait résoudre le cas d'Elionne. A en croire Indy, elle serait obligé d'une façon ou d'une autre de se faire recharger en magie par un de ses confrères. Une nouvelle des plus heureuse. Une autre personne signifierait un autre lien et sans doute très proche de leur objectif pour être impliqué à ce point. Le pouvoir bridé de catalyse d'Elionne était comme un foyer qu'y nécessitait d'être alimenté régulièrement en bois afin de ne pas s'éteindre. Or le feu s'était éteint mais l'ennemi l'ignorait encore. Et quand les bûches arriveraient, il s'agirait de cueillir celui qui les amenait. Mais mieux valait alors que la jeune femme soit de leur côté. Or pour convaincre une personne de changer de camp aussi rapidement, il fallait faire appel à sa raison et à ses sentiments en les brusquant suffisamment pour qu'il y ait une prise de conscience mais pas trop, du moins au début, pour évité un replis intérieur qui bloquerait toute tentative de communication par la suite. Aussi l'art d'interroger relevait d'un savoir faire due à la pratique et à la connaissance de la victime afin de parvenir à en extraire le maximum. Rien n'assurait la réussite de cette entreprise et pourtant elle était une condition quasi-impérative pour avoir les dessus. Il se pouvait que la personne interroger face semblant de coopérer pour réduire à néant l'exécution du plan. Et cette fois, ce fut Volesprit qui s'en chargea.

Elle installa son fauteuil en face de celui d'Elionne et attendit patiemment qu'elle daigne lui prêter attention. On force alors la personne à s'interroger sur les évènements qui vont suivre. Faire réfléchir, voilà la but de cette première manœuvre. Si elle se mettait à vous poser des questions sur la raisons de tout ceci, vous étiez plutôt bien partit. Une curiosité était signe d'un esprit ouvert. Dans le cas qui nous intéresse, Elionne fini par interroger du regard Volesprit ce qui était un bon début.

Elionne, je voulais te demander. A quoi t'attends tu maintenant ? Tu connais nos identités, tu sais que cela risque d'être compliqué pour toi à présent. Je doute que tu es assez d'importance à "ses" yeux pour qu'il fasse tout pour te libérer une fois qu'il apprendra la nouvelle. Tu ne l'as sans doute jamais vu. Dans le cas contraire tu dois taire son nom si tu souhaites vivre.

La jeune femme n'avait pas dit un mot, mais ne restait pas impassible pour autant. Elle était réceptive.

A présent, je sais que tu te méfies de moi. Mais ta méfiance va te conduire à te demander si à chaque fois que tu vas réagir, ce n'est pas ainsi que je souhaitais que tu réagisses. Tu vas donc te braquer et ne piper mot. Tu crois qu'en cela tu as la meilleur réaction et tu as bien raison. Je n'attends de toi qu'une écoute attentive.

La encore, Elionne ne dit rien mais fronça les sourcils. Il lui était impossible de ne pas rentrer dans son jeu en ayant ou n'ayant pas de réaction.

Nous savons toutes les deux que tu as un point faible dans cette histoire, voir plusieurs, et j'appuierais dessus en temps voulu. Pour l'instant écoutes moi. Nous avons découvert que quelqu'un doit venir remettre en place le sort que tu catalysais. Or, tu dois nous indiquer le lieux et la date de se rendez vous afin que nous ayons une chance de lui mettre la main dessus et toi de nous trahir, jusque là, nous sommes d'accord ?

Elle haussa un sourcil interrogateur quelque peu déstabilisé.

Bien, je te reposerais la question plus tard. Prend le temps de réfléchir à ta réponse, et dis toi bien que tu ne nous ais utiles que tant que nous croyons que tu nous aides. Aussi nous tromper sur le rendez vous fera de toi un poids mort dont la meilleure des solutions pour nous serait de s'en débarrasser.

Cette fois elle voulut prendre la parole mais Volesprit ne lui en laissa pas le temps.

Tu m'exposera ton point de vue quand j'aurais fini de parler. Pour le moment continu d'écouter. Si la chose peut te paraître absurde, je n'ai aucune animosité envers toi. Celui que je hais c'est celui qui est à l'origine de cette affaire. Toi je te plains. Vraiment. Tu es comme nous une victime dans cette affaire. Pour qu'on t'ait choisi pour surveillé pendant six années mon confrère, ta vie ne devait pas avoir beaucoup d'importance à leurs yeux. Tu n'avais très certainement aucune raison de vivre que de les servir et à te voir, je dirais que tu n'es qu'un de leurs pions qu'ils déplacent et sacrifient sur l'échiquier sans le moindre scrupule. Si je le pouvais je te laisserais partir sans rancune mais vois tu, je ne peux pas. Je tiens à la vie et la mienne est autant entre tes mains que la tienne ne l'est entre les miennes.

Pour le coups, elle semblait déboussolé. Ne sachant que répondre à cela. Ceux en quoi, Volesprit put voir qu'elle avait fait mouche.

Je te repose à présent la question. Qu'attends tu de la vie à présent ? Tu es restée trop longtemps dans ta bulle au côté d'Ithilion. A force de vivre avec lui tu as fini par l'apprécier, ça se voyait sur ton visage quand nous nous sommes croisés. On ne peut masquer éternellement ses vrais sentiments. Sinon cela équivaut à dire qu'on est mort. Je sais que tu l'aimes et inutile de t'énerver ou de le nier.

Mais la colère empourprait ses joues. La fureur qu'elle éprouvait après un tel aveux la trahissait.

Je ne puis te garantir que c'est réciproque mais sache que même Ithilion n'aura put rester indifférent à vos longues années vagabondes. Si tu fais attention la prochaine fois tu verras qu'une lueur de tristesse brille au fond de ses yeux quand il t'observe. Mais je pense qu'une vrai conversation avec lui t'aidera à y voir plus clair. Je ne veux pas te donner de faux espoirs mais dis toi qu'il n'est pas impossible qu'il te reste un avenir. Peut être même plus heureux que tu n'oses l'imaginer.

Voila qui ne lui ressemblait pas. Elle avait laissé filé son interrogatoire sur un autre terrain qu'elle ne l'escomptait mais peut être avait elle fait le bon choix. Maintenant il fallait l'assumer. Elionne était déjà replié sur elle même se tenant les genoux entre les bras, sans doute entrain de méditer sur les mots qu'elle lui avait dit et l'avenir qu'elle envisageait. Il ne fallait pas perdre une seconde. Elle sortit de la pièce et trouva là Indy où elle lui avait demandé de l'attendre, le saisit par la manche et le traina juste en face d'Elionne qui releva les yeux vers lui à son arrivée. Le regard triste, impeccable, à se demander s'il était sincère ou non. Volesprit elle même ignorait la réponse. Indy avait du entendre la conversation dans la pièce d'à côté. Dans le cas contraire... et bien il improviserait de la bonne manière espérait-t-elle.

Sortie de force de sa cachette, Ithilion se retrouva face à une créature à la tristesse immense. Si volumineuse qu'elle compressa brutalement son propre coeur lorsque leurs regards se croisèrent.
"Calme toi ! Je ne peux mêler mes sentiments aux affaires de l'Ordre" se morigéna t-il intérieurement. Ce rappel à l'ordre (HS : ho ho le jeu de mot !) balaya tout les sentiments du types affectifs nuisibles à ses facultés de réflexions et laissa place à un homme totalement impassible, guidé par la main de justice, prêt à tout pour obtenir les informations essentielles qui permettront d'effacer la présence de cette mafia sur la surface d'Azthya.
D'une démarche lente, posée, il s'approcha de la chaise sur laquelle se tenait assise Elionne , retenue prisonnière à l'aide de menottes. Puis, lorsqu'il arriva à quelques pieds de son ancienne compagnon de route, ses genoux se plièrent pour se mettre au niveau de ses yeux humides afin de plonger son regard acéré dans une mer couleur noisette. Derrière cette muraille translucide se battait sans répits des sentiments telles que la haine, la peur, la désolation, le doute. Tourmentant inlassablement l'esprit de la pauvre pauvre femme, brisant ainsi impitoyablement une à une toute ses barrières psychologiques la plongeant dans un monde d'incertitude interminable. La source était facilement reconnaissable, cela résultait indéniablement du travail de Kolin...
Toujours concentré sur Elionne, à travers ses pupilles il vit naitre une sorte de porte noir. Une porte qui donnerait accès à ce monde parallèle dans lequel elle était enfermé. Etrange. Ce détail lui avait échappé jusqu'ici. La certitude de ne l'avoir jamais vu au par avant attisa fortement sa curiosité devant cette orifice mystérieux. Son esprit s'engouffra à l'intérieur sans aucune hésitation. Au fond de lui même, une drôle de sensation familière à ce phénomène lui dictait le chemin à prendre. Le noir l'enveloppa sans état d'âme. Ithilion était devenu complètement aveugle, voir même pire. Plus aucun son, aucune odeur, aucune lumière autour de lui. Le néant...à l'état pur. Gardant pleine maitrise de son sang froid, Ithilion se mit à réfléchir sur cette évènement à priori inexplicable. Comment en regard simplement leur prisonnière droit dans les yeux il pouvait se retrouver dans une telle situation? L'oeuvre d'une deuxième magie noir scellé dans son corps ne tenait pas debout. Un seul corps humain ne tiendrait pas devant une si grande demande en énergie. Si seulement il pouvait y voir plus clair...Plus clair...Un déclic se produisit dans la tête d'Ithilion. Celui-ci rassembla ses pensées et fit le calme dans son esprit. Lorsqu'il réouvrit les yeux, une lumière aveuglante l'agressa quelques secondes. Une fois habitué à cette nouvelle lueur, un immense sourire s'étirait sur son visage. L'illusion....ce qui lui arrivait provenait de son propre don de l'illusion. Sauf que cette fois, au lieu d'inculpé une image ou un son dans le cerveau d'une personne, c'était son esprit entier qui était projeter dans l'esprit de sa victime. Du coup, il avait le pleins contrôle sur ses sens.

"Que fais-tu ici? Et ou...ou sommes nous?" demanda une voix faible.

Pas la peine de se retourner. Il se trouvait dans son esprit, logique qu'il y trouve son sub-conscient.

"Nous sommes chez toi elionne, repondit paisiblement l'illusioniste. " ou plutôt à l'intérieur de toi"

Le sub-conscient de la jeune femme eut un geste de recul. L'information avait l'air de l'affoler.
"Comment est-ce possible? ! tu..tu n'es pas télépathe ! Tu ne peux pas....

"Ce n'est pas vraiment de la télépathie. Disons que le lieu ou nous nous trouvons est ton esprit mais....pour le moment, il s'agit de mon monde"

Ses quelques mots à peine envolé que la scène se mit à tourner autour d'eux. De plus en plus vite. Il y eut un nouveau flash blanc, puis plus rien...
Elionne ouvrit péniblement les yeux. Sa tête lui faisait mal, comme si elle venait de se réveiller après une nuit agité.Devant elle, Ithilion s'était relevé et s'adossait contre la porte. Personne n'osa bouger. Un silence quasi total les englobait, hormis un petit bruit de crépitement en arrière fond. D'ailleurs une drôle d'odeur commençait à flotter dans l'air, une odeur forte, irritante pour le nez. Une épaisse fumée grise remplissait peu à peu le champs de vision d'élionne. Comprenant aussitôt, elle se mit à se débattre furieusement pour se libérer de ses menottes mais sans résultat. Soudain, elle remarqua que Ithilion se tenait la, devant elle, un petit sourire de satisfaction aux lèvres. La fureur l'étreignit brusquement :

-ALORS C'EST CA ? VOUS ALLEZ LAISSEZ MON CORPS SE CONSUMER DANS UN INCENDIE ?!! TU NE PEUX PAS ME FAIRE CA !! JE..JE PEUX VOUS AIDER!! VOUS AVEZ BESOIN DE MOI!!.

Sa seule réponse fut un simple haussement de sourcil de la part du cydien qui la regardait maintenant avec un regard désolé. Il fit mine de se retourner lorsqu'elionne lui cria :

-Non !! Attend ! Ne me laisse pas la ! Ithi s'il te plait...

Sur son visage fatigué, un flot de larmes s'écoulait maintenant.

- C'est mon père....ma famille...c'est elle qui constitue se réseau. Je suis née à Ptot Tah dans les bas fond. Tu as pu vivre l'enfer que c'était à travers la mémoire falsifié qu'ils t'ont administré. Ma famille est devenu la tête de se réseau afin de changer la politique de Ptot Tah...

-En tuant des gens? En vendant de la drogue pour laminé le quotidien et l'avenir d'autres innocents ? répliqua Ithilion sans un certain dégout.

Elionne détourna la tête et se mordit les lèvres, pour s'empêcher de ne pas éclater en sanglot. Elle vit avec horreur les flammes oranges dévorant les pans de murs et le sol, s'approchant inexorablement vers elle. Une vague de chaleur l'embrassa fougueusement, reveillant de nouveau la panique en elle.

-...Il faut savoir faire quelques sacrifices ! Pour sauver tout un peuple ! C'est ce que mon père n'arrêtait pas de me dire. J ai été endoctriné ! Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait, mais si c'est le pour le bien de milliers d'innocents ! Tu peux comprendre ça non ?! Aller détache moi !

-Nous aideras-tu à coincer ta soit disant famille?

Le dilemme qu'on lui proposait fit naître le doute chez la jeune femme. La fumée intoxicante lui provoqua une série de toux violente, cela eut pour effet de dissiper immédiatement son hésitation :

- je...oui..c'est d'accord ! mais détachez moi!!

-Non pas encore. Je vais d'abord en discuter avec Kolin. décida Ithilion d'une voix sans appel

Il y eut un nouveau flash blanc. Elionne se retrouvait exactement dans la même pièce, toujours attachée sauf que les flemmes avaient disparus. Et les tapisseries ne portaient aucune marque de la morsure des flammes.
Prit soudain de vertige, Ithilion sortie de la pièce de titubant pour aller s'allonger sur le canapé de la salle principale.

Le silence avait pris place dans la demeure souterraine. Seul restait audible le crépitement des flammes léchant le bois encore trop humide pour être utilisé en temps normal. De l'âtre se diffusait néanmoins une douce chaleur qui se répandait peu à peu dans la pièce que la cheminée occupait. Se chauffer se révélait plus complexe qu'on ne pouvait le penser. Primo, il fallait que le conduit soit relié à une autre cheminée dans le quartier afin de permettre l'évacuation de la fumée. Deuxio, il fallait que celle ci soit en état de fonctionnement pour ne pas éveiller les soupçons d'une fumée sans feu. Tertio, le ravitaillement en bois devait se faire à l'abri des regards, or la chose était loin d'être aisée. Heureusement, un stock de bois avait été constitué en prévision de cas similaires. Mais globalement la vie dans les souterrains demandaient une préparation assez lourde aussi Volesprit préférait elle vivre à Silmarie plutôt qu'à Ptot Tàh.

Les voix d'Indy et Elionne s'élevèrent pour mettre fin à la morosité qui la gagnait, et apparemment on touchait au dénouement. Volesprit s'approcha de la porte pour mieux entendre ce qu'il se disait. Le ton était monté d'un cran. *Très bonne idée, on est le soir et il se mette à crier. Parfait pour nous faire repérer. Non mais des fois j'ai envi de...* Il fallait reconnaitre que Indy oubliait parfois certains détails dans ses plans. Et certains d'entre eux pouvaient se révéler compromettant. *Un peu de professionnalisme, voilà ce qu'il lui manque tout de même.* Enfin elle ne pouvait guère le blâmer. Son éducation ne l'avait peut être pas amené à voir les choses tout à fait de la même manière qu'elle. Elle s'écarta de la porte en soupirant. Il revenait. A peine entrer, il ferma la porte et s'effondra dans le canapé.

Bien joué. Je m'occupe de mettre la touche finale. Tu m'expliqueras plus tard ce qui s'est passé entre vous parce que je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Enfin bref...

Pour Elionne, ils devaient être entrain de discuter aussi préféra-t-elle rester encore un peu. Pour tuer le temps, elle se dirigea vers son bureau, sortit une feuille sur laquelle était inscrite une liste de noms. Ouvrant un autre tiroir, elle trouva ses cigarettes, en pris une et l'alluma avant de se blottir ans le fond de son fauteuil. Un moment de détente absolu. Quand elle eut fini d'assimilé l'essentiel du document, elle le reposa sans pour autant se relever. Combien de fois elle avait put jouir d'instant similaire lorsqu'elle jouait les guides ? A présent, seul le regret de n'en avoir pas assez profité restait. *Bon allez, le travail ne va pas se faire tout seul.*

Elionne était toujours là où elle l'avait laissé un peu plus tôt. A son arrivé, elle la fusilla du regard. Volesprit se contenta d'un haussement de sourcil tout en tirant une bouffé sur sa cigarette.

Tu es bien sûr de toi quand tu dis que tu vas nous aider ?

Son interlocutrice acquiesça vigoureusement.

Et laissez de côté tes liens familiaux ?

Elle acquiesça de nouveau mais avec moins de conviction.

Mouai...

Elle le regarda de haut en continuant de fumer.

Bon en ce cas, je suppose que je peux te faire un minimum confiance.

Une fois qu'elle eut enlevé les menottes, elle lui prépara un café bien chaud qu'elle accepta. Ensuite elle lui donna une plume, de l'encre et du papier afin qu'elle note tout ce qu'elle savait sur l'organisation mafieuse que sa famille gérait en partie. Après relecture, Volesprit jugea que celle ci était sans doute véridique mais confirma aussi qu'Elionne n'était qu'un pion qui en savait bien peu. L'utilité de tout cela fut la liste de noms qu'elle lui avait soumise. Il ne restait plus qu'à informer Indy de tout cela, ce qu'elle fit dès qu'il se réveilla.

Le flou. La première chose que vit Ithilion lorsqu'il se réveilla. Rien d'anormal à première vue. Il se frotta vigoureusement les yeux tout en se relevant pour sortir complètement de cet état d'alanguissement. Tout resta brouillé autour de lui. Ses yeux lui donnaient l'impression d'être transpercé par deux aiguilles fines et perverses. Les garder ouvert étaient étrangement difficile.
Sans tout de fois perdre son sang froid, Ithilion se rassaya à tâton sur le canaper en refermant ses paupières. Restant ainsi pendant un long moment. Obligé de subir, impuissant, le contre-coup de cette nouvelle capacité qu'il avait découvert, celle de tromper les cinq sens d'un être à l'aide de l'illusion. Une technique apparement aussi dangereuse pour sa victime que pour lui. Si cela fatiguait autant ses yeux, il allait falloir l'utiliser avec parcimonie car devenir aveugle ne faisait pas encore partie de ses projets. D'un autre côté il n' y avait peut être rien de catastrophique, après tout ce n'était que la première fois qu'il l'utilisait. Avec le temps, ses yeux s'adapteront à l'effort et subiront moins les effets négatives.

"mouais. grogna le cydien en croisant les bras et en prenant un air boudeur. Dans le doute abstenons nous." Vol' appela t-il en haussant le ton. Tu peux venir ici quelques secondes ? voir quelques minutes? De toute façon, je ne te demande pas ton avis.

C'était plus fort que lui. Jamais il n'arrivera à se débarasser de cette humour particulier souvent accompagné d'une once d'ironie cinglante. Et ce qu'importe la situation dans laquel il se trouvait. Un jour ca lui retombera dessus et plus brutalement encore, il le savait. Mais il s'en moquait erperdument, si ce jour devait arriver, il approvisera à ce moment la. Il entendit l'échos des pas de Kolin qui s'approchait vers lui. Nouvelle tentative. Cette fois l'image était redevenu plus net. Ses paupières lui semblaient moins lourdes et ses yeux le picotaient moins. L'expression interrogatrice affiché sur le visage de son amie suffit à le faire comprendre que c'était à lui de commencer. D'un autre côté, c'est lui qui l'avait appelé. Ithilion se lança alors. Explicant sans omettre le moindre détail sur ce qu'il venait de se produire lors de l'interrogatoire. Sa nouvelle faculté, ses effets positives et négatives, les aveux d'Elionne, sa reconversion possible. Enfin quand il avait abordé ce passage, il avait remarqué que Vol' semblait moins captivé par ses paroles. De telles nouvelles auraient dû la faire réagir. Cela voulait dire qu'elle semblait déjà au courant.

- Et de ton côté ? demanda le cydien une fois ses explications terminés.

Quel charmante façon de l'interpeler. La grande classe comme toujours. Lui et son humour... Au moins, le sien avait il le mérite d'être ironique. S'en suivit une long monologue où il explicita tout ce qui s'était passé durant l'interrogatoire et notamment ce qu'il savait de sa nouvelle capacité tirée de sa compétence d'illusionniste. Mieux valait rester septique sur la toute puissance de la maitrise des sens qu'elle donnait. Si l'on devait se rendre compte que ce n'était pas le cas dans un moment crucial, la surprise pouvait se montrer de très mauvais goût. La fin du récit, elle l'avait intercepter lors de son écoute à la porte quelques instants auparavant aussi attendit elle qu'il finisse en ne l'écoutant qu'à demi. Il conclut en lui demandant à son tour ce qu'il en était de son côté. Que dire. L'affaire était plus ou moins réglé à présent. Elionne lui avait donné l'adresse à laquelle il devait se rendre. Par chance, c'était bien à Ptot Tàh. Volesprit n'osait même pas imaginer comment ils auraient due procéder pour s'n sortir si ça n'avait pas été le cas. La date quant à elle, et bien Indy ne s'était pas trompé. La dispersion du pouvoir d'Elionne coïncidait avec la remise en place du sortilège d'hypnose. La jeune femme lui avait précisé que l'homme qui s'en occupait venait toujours seul mais masqué aux cas où. Le plan qui en découlait était plutôt simple. Indy utiliserait l'illusion sur lui pour le déstabiliser. Les résidus de catalyse qui s'échappait d'Elionne l'aiderait à affermir son pouvoir car ils auraient à faire à un illusionniste aussi après tout. Volesprit n'aurait plus qu'alors à faire son apparition en figeant l'homme avec son pouvoir. Bien sûr, les risques que tout ne se passe pas comme prévu existait mais ils étaient liés pour la plupart à un changement de camp de la part d'Elionne et Volesprit croyait en sa bonne foi même si c'était jouer avec le feu. Elle se souvint alors qu'Ithilion lui avait posé une question. Mais comme ces pensées avait traversé son esprit en moins de deux secondes, un spectateur de la scène n'y aurait vu en apparence qu'une recherche de mot adapté aux discours qu'elle allait tenir. Ce qui est au passage parfaitement ridicule. Volesprit n'avait nullement besoin de réfléchir aussi longtemps pour savoir quoi dire d'un telle ou telle situation. Sa vivacité d'esprit demeurait un de ses atouts essentiels bien que sa susceptibilité un poil exagérée vienne parfois la gâché dans certaines circonstances.

Tout va pour le mieux. J'ai obtenu d'Elionne qu'elle se joigne à notre cause et qu'elle nous aide dans le démantèlement de l'organisation mafieuse après laquelle nous courons. Elle m'a fourni une liste de nom qui m'aideront à savoir, si nous réussissons, qui est nous a échappé. Parmi eux, il y a de riches aristocrates, et des petits nobliaux. Pour les faire tomber, nous devrons disposer d'un appui haut placé. Un chef d'état ou un ministre serait l'idéal. De préférence de Ptot Tàh bien entendu. Moi même je ne peux plaidoyer dans l'affaire. Rien ne prouve que je ne serais pas reconnu, et mieux vaut que rien ne puisse permettre d'associer Volesprit à l'Ordre. Rad nous donnera sans doute un coup de main pour le procès, et fera office de représentant de l'Ordre, il sera comme à son habitude notre voix. Dans l'immédiat, j'ai obtenu l'adresse exacte du rendez vous et la date. On a bien fait de se presser, c'est demain tout juste. On mettra en œuvre le plan initial. Sur ce, je vais me coucher bonne nuit.

La nuit fut à la vérité bien courte pour Volesprit. La chaleur presque étouffante l'empêchait de fermer les yeux. Quand elle y parvint se fut pour avoir l'impression de se réveiller dans la demi heure qui suivie. Pourtant le soleil s'était apparemment levé d'après Indy qui était beaucoup plus matinal qu'elle. Prenant un bon petit déjeuner, elle se prépara pour la suite des opérations. Le lieux où ils devaient se rendre était presque à l'opposé de la ville. Ils se mirent en marche, Volesprit avançant seul devant. Le mieux aurait été de faire un repérage des lieux avant mais tant pis. Ils improviseraient. Arrivée au lieux dit, elle trouva une ruelle juste avant l'impasse dans laquelle elle pourrait patienter à couvert. Peu après, Ithilion et Elionne arrivèrent. Du moins, elle le supposa aux bruits de leur pas. Il fallait patienter à présent. Pour Volesprit, les secondes devinrent comme pour beaucoup de gens qui s'ennuient des minutes. Quand enfin un signe se fit entendre, elle en était à se remémorer la flore qu'on trouvait dans la région. Ce qui ce passa ensuite, Volesprit ne put en avoir qu'un bref aperçut sonore.

Qu'est ce que tu fous ? Tu sais bien qu'il faut évité de le ramener aux rendez vous. T'as vraiment rien dans le crâne ma pauvre...

Des paroles qui jouaient en leur faveur sur la perception d'Elionne mais qui risquait de compromettre la mission s'il avait à présent des doutes.

Je n'ai pas eut le choix figures toi. Mais je l'ai quand même assommé avec une des potions que vous m'aviez confier quand l'emprise du sort sur lui diminuait. Il est complètement à l'Ouest et tiens à peine debout.

Mais c'est qu'elle avait de l'aplomb la petite. Pour le coup, elle ne laissait rien trahir dans sa voix, et même si un grognement réprobateur si fit entendre la suite prouvait qu'elle avait réussit.

Ouai... bah fais gaffe quand même. Sinon, rien de nouveau ? Pas de signe qu'ils seraient entrain de... Mais qu'est ce que... ?

C'était partit, le sort d'illusion était lancé à présent. Volesprit sortit de sa cachette et se dirigea vers l'homme. Restait à savoir s'il serait assez efficace pour l'empêcher de retrouver ses moyens. Sinon... et bien il serait toujours temps d'improviser une fois sur place. Apparemment, l'homme semblait immobile mais elle ne voyait pas Elionne. Étrange. Elle s'approcha de lui pour lui toucher le front. Ce qui se passa ensuite ne la laissa stupéfaite. L'homme rouvrit les yeux et fondit sur elle. *Heu... la phase d'improvisation c'était quoi déjà...* Elle n'eut pas le temps de se poser la question, l'homme s'effondra frapper par une buche. *Hou !! Alors ça... ça s'a doit faire mal.* Il fallut encore un moment à Volesprit pour comprendre que c'était bien Elionne qui tenait la buche et non Indy.

Jolie coup Eli. La prochaine fois prévient quand même. J'ai faillit faire une attaque.

Elle lui fit son plus beau sourire. Son mépris pour la jeune femme venait de disparaître. Alors qu'ils ramenaient le corps en le faisant passé pour un homme ivre, Volesprit songea pour la première fois qu'un troisième membre de l'Ordre serait peut être une bonne idée.

Ithilion s'était toujours douté que derrière ce masque de jeune femme à la beauté époustoufflante et à l'apparence fébrile se cachait en vérité une furie indomptable, une amazone déchainé à la force de frappe qui en surprendrait plus d'un. Evidement, l'image paraissait quelque peu exagéré mais jamais au cours de son voyage à ses côtés, Ithilion n'avait vû Elionne frappé quelqu'un avec autant de haine, de vigueur. Surtout pour ensuite voir s'afficher sur son jolie minois un large sourire innocent comme si l'action n'avait eut lieu.

- J'espère que tu ne voudras pas te venger de la façon dans laquel on t'a traité ces dernier temps. plaisanta le cydien. Cependant l'inquiétude était bien réel en lui.

Le rire qui s'échappa de la bouche de son amie répondit à la question d'Indy. Un rire pure, mélange de joie et de bonne humeur. Accordant le pardon. Mais ce qui réchauffa surtout le coeur d'Indy, ce fût le nouveau regard que portait Kolin sur la gitane. Plus de méfiance, ou du moins quasi volatilisé. Juste de l'étonnement à l'égard de ce qu'il venait de se dérouler. Peut être qu'elle ne s'en rendait pas compte mais Elionne venait de gagner la confiance de Kolin, un acte bien loins de la porté de tout le monde. Après, il fallait tout de fois réussir à le maintenir. Un nouveau défi de la même trempe en somme.
Néanmoins, et cela lui faisait mal au fin fond de son âme, Ithilion ne baisserait pas complètement sa garde sur son compte. Un bon espion doit se fondre le mieux qu'il peut dans le milieu ou se déroule sa mission. Quoi de mieux pour ça que d'endormir tout les soupçons pesant sur sa personne. Statistiquement, le risque que ce changement de comportement soudain et que cette scène servent au final à infiltrer l'Ordre en tout impunité, toujours pour le compte de la mafia, étaient à l'echelle de sept ou huit pourcents. C'était peu, certes, mais cela suffisait amplement à garder la tête sur les épaules et rester prudent. Décidement cette femme n'avait pas fini de lui causer des problèmes. Il parlerait sérieusement de son sort avec Volesprit une fois revenu au QG. Pour l'heure, il ramassa le corps inerte de l'inconnu. Ils l'enroulèrent ensuite dans un grand tapis en prêtant bien qu'aucune partie du corps ne dépassaient de chaques extrémités. L'Ordre était une organisation secrete, bien qu'ils revêtaient leurs uniformes bien caractéristiques personne ne les connaissaient ici, et ainsi, le fait de voir quelqu'un transporter un corps inconscient sur son épaule attiserait la curiosité indésirables des passants. Même dans les bas fonds. Déja que drappé dans leurs longs manteaux noirs capuchés elevait les murmures à leur passage.

De retour a la grotte, l'homme prit la place encore tiède qu'occupait Elionne précedemment. Son réveil ne passa pas inaperçu. Mains et pieds liés par une chaine solide, les yeux recouvert d'un épais tissus irritant, la confusion devait être, à juste titre, total dans son esprit. Cela se traduisit par des braillement incessant ou l'homme demandait principalement l'identité de ses sequestreurs , l'endroit ou ils se trouvaient et qu'on le libère de sa chaise. Puis suivirent toutes formes d'insultes diverses en Almer dont la majeur partie étaient inconnu à Ithilion. D'ailleurs, l'affolement de cet imbécile commençait à le chauffer sérieusement. Surtout que ses cris pouvaient s'entendre de l'exterieur et donc augmenter les risques d'être decouvert. Indy prit un autre lambeau de tissus en se dirigeant vers la pièce d'interrogatoire.

-Tu vas te taire abrutie. lacha finalement celui-ci mettant enfin un terme à la pluie d'insultes A moins que sa reserve ne fût tout simplement épuisé.

-Ah ! j ai faillit attendre !cracha l'inconnu avec insolence. Ithlion je suppose ?reprit-il d'une voix plus mielleuse. ou plutôt.. indy devrais-j.....heeyy gu 'est ze gu vous be faiite..

Ithilion ne répondit pas tout de suite. Il reserra avec application le noeud pour bailloner correctement son prisonnier. Satisfait de son travail, il prit une chaise et s'installa en face du mafieu résigné. Le foulard dans la bouche avait été radicale, il restait à présent immobile et silencieux.
Indy patienta un long moment. Ses doigts pianotaient machinalement sur le dossier du siège, histoire de signaler à l'individu de sa présence. Ce bruit agaçant, souvent source de stress,
répété à intervalles régulier augmentait rapidement la pression dans ce genre de situation. Surtout si on retrouvait enchainé, bailloné et aveuglé par un membre de la justice lorsqu'on appartenait à une organisation mafieuse. Au bout de quelques minutes, des tics réguliers apparaissaient sur son sujet. Un sourire de satisfaction naquit sur le visage d'Ithilion qui se leva lentement en se frottant les mains. L'interrogatoire pouvait désormais commencer.

-Je suis surpris. Ca a été plutôt facile. déclara Ithilion en passant ses deux derrière sa nuque.

Dans la grande salle principale, les deux membres de l'Ordre ainsi qu'Elionne s'étaient réuni autour de la grande table circulaire suite à l'intrrogatoire mené par Indy. Le denouement de cette affaire approchait à grand pas. Ils avaient recueillis les informations necessaire à l'éllaboration d'un plan pour en finir avec ce réseau.

-Ils ne devaient pas se douter qu'un de leur informateur se ferait pieger. supposa le cydien. Apparement, lui même ne connait pas l'emplacement exact du quartier général ou se trouve la tête de l'organisation. Soit ton père. Je ne suppose que toi non plus? Etant donné que tu avais le plus de chance de te faire capturer?demanda Ithilion à l'adresse d'Elionne.

L'intéressée secoua négativement de la tête, l'air désolé.

-Je m'en doutais. continua Ithilion en souriant. Cet homme n'est que le relais d'un relais. Cependant, il portait un message important pour notre amie. Disons que c'est notre jour de chance.

Ces derniers mots, essentiellement déstiné à Volesprit, captèrent d'avantage l'attention des deux femmes. Le cydien enchaina de suite :

-C'est la date et le lieu de l'endroit ou Elionne doit ressourcer le sceau implanter en elle. Et biensur, notre homme y sera présent ainsi que les quatres autres magiciens, auteurs de notre faux passé.

Au début, il n' y eut aucune réaction. Puis Elionne se lança d'une voix hesitante:

-Mais...c'est l'homme que nous venons d'arrêter qui devait ressourcer mon sceau. Je... n'ai jamais ete obligé de revoir mon pere et ses acolytes.

-C'est normal. Le rôle de l'homme, dont le prénom est bill en passant. Donc le rôle de ce Bill était de reboucher les trous si l'on veut imager. Je veux dire, reconstituer les fissures qui se forment petit à petit dans le sceau. Mais plus le temps passe, plus les fissures sont nombreuses et volumineuses. Bill devient inéfficace face à ce problème. La seule solution est de remplacer par un nouveau, tout jeune, tout frais. Et la, il faut sortir la grosse artillerie.

Enfin on y était. Six ans que cette affaire était en cours, six ans durant lesquels Volesprit avait joué les guides et exploré le monde d'Azthia. Elle ne regrettait pas ce temps et ne le considérait pas comme perdu. Après tout, elle avait découvert des merveilles, vue des spectacles de toute nature quant elle aurait due se retrouver enfermé dans son bureau à ne consulter que des documents écrits. Au final, ce passage de sa vie l'avait rendu plus ouverte faisant d'elle une femme de terrain qu'elle ne soupçonnait pas pouvoir être. Et même à présent elle le prouvait en affrontant directement leurs ennemis en face à face. Bien entendu, elle ne doutait pas de gagner la partie, avec Ithilion à ses côtés... c'était presque trop facile. Mais elle se méfiait. Leur plan était rôdé mais la dernière fois, ils s'étaient fait surprendre. Ils croyaient les tenir et en deux temps trois mouvements s'étaient retrouvés échec et mat. Un cuisant souvenir. Cependant, cette fois ils ne seraient pas seuls. Ils avaient des alliés dans la place et comptaient bien s'en servir.

L'organisation qui se faisait appeler le lotus pourpre siégeait autour d'une table ovale. Les sept meneurs du moins, ceux qui formaient la base. Une fois ces derniers tombés, l'organisation s'effondrerait comme un château de carte mettant fin à des années de corruption et de terreur dans la zone des bas fonds. La pièce à peine éclairé laissait entrevoir des visages fermés donnant une ambiance glauque à la scène. Un vieux barbu empaffé habillé comme tous les autres membres d'une tunique rouge à capuchon prit la parole.

Mes chers amis, si le conseil se réunit aujourd'hui c'est pour parler...

Profitant de l'aubaine, Volesprit en tenue de l'Ordre sortit de sa cachette dans un coin sombre de la pièce, pour se mettre se rendre visible à la lueur d'une bougie. La demoiselle aimait soigner son entrée.

...de la fin imminente de votre très chère organisation.

Des grognements s'élevèrent dans l'assemblé tandis qu'Ithilion la rejoignait. Un sourire se forma aux commissures de ses lèvres.

Bonsoir messieurs. Cela faisait longtemps.

Des exclamations fusaient de part et d'autres de la table. Chacun s'indignaient.

Que signifie ceci ?! Qui êtes vous ?

Que diables font les gardes ?! Ils devraient...

Messieurs ! Voici justement le sujet de notre réunion. Des rumeurs nous étaient parvenu nous prévenant que l'Ordre serait de retour et qu'il aurait déjà mis à mal une des branches de notre réseau.

Ainsi donc, des informateurs les avaient repéré. *Bah, avec le remue ménage due à l'explosion ça n'a rien de très étonnant. Et puis, il se peut très bien qu'il bluff parce qu'il se sent rassuré par la présence des gardes dissimulés. Quoi qu'il en soit, tout sera bientôt terminé. Mais il reste encore à savoir ce qu'il en est de...*

Elionne ? Tu comptes nous trahir pour rester avec ces gens ? Tu me fais de la peine.

Jamais je ne vous trahirais père. Je reste fidèle à la famille quoi qu'il arrive. Indy, Kolïn... Je suis désolé. Je ne peux pas vous laisser faire ça.

Et voilà, comme de juste. Si elle même l'ignorait sans doute, la trahison d'Elionne était prévue dans les plans de l'Ordre. Ithilion l'avait décelé lors de son contact par illusion en la manipulant. Et si Ithilion le disait, ce devait être vrai. Son ami ne se trompait jamais. Elionne rejoignit les membres du lotus pourpre pour venir se tenir aux côtés de son père. Malgré qu'elle s'y soit préparé, une ombre de tristesse passa dans les yeux de Volesprit. Pour une fois, elle aurait aimé que son compagnon se soit trompé.

C'est regrettable de voir que tu préfères poursuivre une vie de servitude au service d'une famille qui n'a que faire de toi. Je me vois donc dans l'obligation de te mettre aux arrêts avec l'ensemble de cette assemblée.

Le bonhomme adipeux qui lui servait de père se mit à rire.

Nous mettre aux arrêts ? Je crois que vous parlez un peu vite. Gardes veuillez vous montrer et "mettre aux arrêts" ces braves gens.

A ce moment, une dizaine de garde sortirent de l'ombre dans leur dos.

Maintenant mademoiselle, priez pour que notre famille se montre plus généreuse envers vous qu'envers Elionne.

Il partit dans un nouvel éclat de rire auquel vinrent se joindre ceux des six autres dirigeants du lotus pourpre. *Oups* Volesprit se mit à sourire.

Tout ce déroulait à merveille. Petit à petit les pièces se plaçaient sur cette échiquier grandeur nature. Et bientôt, si tout ce passait comme prévu, cette assemblée serait échec et mat. Un léger pincement de cœur saisit tout de fois Ithilion lorsqu'Elionne étala au grand jour ses véritables intentions. Il s'en était douté. Et il s' y était donc préparé, mais entre la théorie et la réalité, il existait une marge à ne pas négliger. Cependant, il ne pouvait se permettre de laisser intervenir ses émotions dans cette affaire. Perdre une deuxième fois contre ces malfrats serait un nouveau coup dur pour son honneur. Et surtout, cette fois ci, ils ne risquaient pas de s'en sortir vivant.
Au moment ou l'homme corpulent, tête du réseau, éclata de rire en appelant la garde. Une dizaine de gardes s'avancèrent vers la flaque de lumière au centre de la pièce. Ithilion sentit Volesprit se détendre devant la pointe d'humour que leur lança le patron avant de partir dans un nouvelle éclat de rire général. Cela pouvait se comprendre, la situation réelle était en effet plutôt comique.

-Bien ! bien ! dit jovialement Ithilion en claquant des mains. Il me semble donc qu'on en ait terminé. Nous avons les preuves suffisantes pour qu'au minimum vous soyez placé en prison à perpétuité.

Le fou rire reprit de plus belle. Cette fois, ce fût au tour d'Ithilion de sourire face à ces moqueries. Le père d'Elionne s'en rendit compte et son visage afficha soudainement une expression d'alerte. Il sentait que quelque chose n'allait pas. Pourquoi ses gardes ne réagissaient-ils pas alors qu'il venait de donner un ordre? Et pourquoi ces deux chiens de l'Ordre restaient planté la, à les fixer avec leurs sourires béats? Ithilion capta la panique qui commençait à saisir le chef, et lui adressa un petit clin d'oeil avant de déclarer à voix haute :

-Et bien messieurs ! Il est temps de coffrer cette affaire. Saaphran Gariel, Accios Baleth, Pinns d'Ourth, Helmo Firet, Olde Laf, Nanor Replik, Natsirt Socram et Elionne Gariel, au nom de la loi, on vous arrête pour : meurtres en série, vols, escroqueries, réseau illicite, trafic de matières dangereuses, séquestrations, tortures et trouble de l'ordre publique. Messieurs vous pouvez vous saisir d'eux.

A peine l'ordre donné, Saaphran se leva d'un bon en tenant en main une étrange ficelle. Son visage, devenu rouge, tremblait de la rage. Il exposa en avant l'étrange fil noir pour le montrer à tout le monde. Il annonça d'une voix étrangement froide :

-Plus personne ne bouge ! Ce fil relie tout les canons qui sont dans les vitrines de cette pièce. Ils sont tous orientés de sorte à toucher tout ceux qui se trouve dans la pièce excepté moi.

Cette révélation tomba sur Ithilion comme une enclume. En effet, il avait remarqué ces canons lors de son investigation de la pièce. Mais il avait manqué de prudence et ne s'était pas douté qu'ils ne pouvaient pas servir que de décoration. En ce maudissant intérieurement de cette faute aussi basique, il chercha un moyen rapide de s'échapper de ce guêpier. Heureusement, le destin semblait leur accorder de la faveur. Le chef des Yeux Pourpres semblait vouloir comprendre son erreur et savoir comment il s'était fait piégé aussi facilement. Il se tourna vers Indy en lui demandant toujours de cette même manière impassible :

-Comment avez vous fait pour corrompre mes gardes?

Du temps de gagné ! Cela ne servait à rien de garder secret la façon dont ils avaient tout mit en place. Autant lui raconter la vérité. Mentir demandait de la réflexion et dans la situation présente, il ne pouvait se permettre de réfléchir à autre chose qu'un moyen de s'en sortir vivant.

-C'est tout simple. De fils en aiguilles nous avons réussi à remonter jusqu'à l'un de vos réseaux annexes. En s'infiltrant à l'intérieur, nous sommes tombés sur cette zone de rendez vous. Confirmé par votre chère fille.

Le père se tourna alors vers sa fille qui baissa la tête face à sa dénonciation. Son regard noir l'aurait foudroyé sur place si il l'avait pu. Ithilion ne fit pas attention et continua son récit :

-Elle devait se rendre à cette date pour renouveler le sceau qu'elle portait en elle. Ce magnifique sceau qui gardait nos mémoires emprisonnées dans un monde illusoire. Vous vous êtes seulement surestimé et vous pensiez que votre puissance tiendrait le sceau intact plus longtemps. Hors les fissures qui se créaient petit à petit étaient devenu d'immenses failles. A tel point que nos mémoires ont pu se libérer. A partir de la, nous avons enquêté, fouillé, jusqu'a tomber sur cette fameuse date et cette endroit.

Sortir de la pièce en trombe serait difficile. Et puis, il ne connaissait pas précisément la trajectoire des boulets. Cela risquerait de mettre Volesprit et les gardes en danger. Toujours en pleine méditation sur la marche à suivre, Ithilion poursuivit de façon nonchalante :

-C'est à ce moment ou nous avons reprit contact avec la milice de Ptot Tah. Grâce à quelques relations nous avons pu obtenir suffisamment d'hommes pour quadriller le secteur afin de n'avoir aucune fuite. Nous avons attendus l'aube pour envahir l'espace et maitriser tout les gardes présents. Ensuite, nous avons tout simplement remplacé vos gardes par les nôtres. Une véritable scène de théâtre grandeur nature. Suite à de nombreux interrogatoires sur vos gardes, nous avons réussi à apprendre ce qui était nécessaire pour tromper votre vigilance.

Un applaudissement suivit la fin du discours du détective. Saaphran tirait à présent un immense sourire mauvais. :

-Et bien ! et bien ! Je vous ai sous estimé à ce que je vois. Cependant on apprend toujours de nos erreurs. Et cette fois, je ne vous laisserais pas en vie.

Sans que personne n'ait le temps d'esquisser le moindre geste, la main du mafieux tira sèchement sur la corde noir. Les vitrines explosèrent de tout les côtés dans un vacarme assourdissant. Les boulets fusèrent dans tout les sens, Ithilion en sentit quatre ou cinq le frôler de quelques centimètres. Puis tout redevint brusquement calme.
Lorsque la fumée créée par la poudre embrasée et la poussière se dissipa, la pièce est sans dessus de dessous. Des débris hétéroclites jonchaient le sol. Sur les murs, un liquide sombre avait recouvert les tapisseries somptueux. Ithilion balaya la pièce du regard. Juste à ses côtés, volesprit semblait avoir été épargné par la pluie d'obus. Le miracle ne s'arrêtait pas la, car tout les gardes tenaient encore debout, stupéfait d'être encore en vie.

Pour le coup, Volesprit n'y comprenait plus rien. Tout était allé si vite. Alors que leur plan fonctionnait à merveille, il avait fallut qu'un grain de sable vienne faire grincer la mécanique de leur système pourtant si bien réglé.

Le lotus pourpre était à porté de main et l'affaire aurait été classé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire si l'Ordre avait fait un peu plus attention aux canons présents dans toute la pièce. *Par Silmaria, comment peut on être assez stupide pour passer à côté d'un truc pareil.* Elle et Indy avaient tout simplement cru au premier regard que ces engins n'étaient rien d'autre qu'une décoration de mauvais goût. L'amertume d'un nouvel échec et la probabilité que leur vie prenne fin dans peu de temps firent soupiré Volesprit. Décidément, elle détestait Ptot Tàh et celle-ci le lui rendait bien.

Tandis que son compagnon tentait apparemment de gagner du temps en expliquant au chef de l'organisation comment ils s'y étaient pris pour tromper sa vigilance, Volesprit remarqua que Elionne, après avoir baissé les yeux pour masquer sa honte, s'écartait subrepticement de son père en observant les miroirs. Puis elle se figea en regardant autour d'elle comme si elle cherchait quelque chose. Tout s'enchaina ensuite à une vitesse folle. Saaphran tira sur la corde déclenchant le mécanisme de mise à feu des canons. Volesprit pria pour que sa mort soit rapide et sans souffrance de préférence. Mais il n'en fut rien car les boulets tirés ne l'atteignirent nullement. En revanche ils n'épargnèrent aucun des membres du Lotus Pourpre. Aucun sauf Elionne qui elle aussi s'en sortait indemne. Les miroirs se retrouvaient à présent maculé du sang de ceux qui auparavant occupaient les sièges de la salle. Les gardes de la ville regardaient sans comprendre la scène de carnage. Des débris de bois éclaté avaient légèrement égratigné l'un d'entre eux mais c'était bien le seul bilan des dégats de leur côté. Du côté de leurs ennemis, et bien... des morceaux de cadavres rependus un peu partout dans la pièce témoignait du cuisant échec qu'ils venaient de subir. N'y tenant plus, Volesprit posa la question que tout le monde se posait.

Bordel... Qu'est ce qui s'est passé ?

Personne ne sut quoi répondre. Elionne contemplait les restes de son père avec un air triste mais sans plus. Se fut elle qui leva le voile sur ce mystérieux hasard et coup de chance il faut bien l'avouer.

C'est de ma faute. Je savais pour les canons. Je vous ais filé lorsque vous avez fait votre descente ici avec la milice. J'ai attendu que vous soyez parti pour faire remplacer les miroirs devant les canons, ce ne sont pas des vitres normales, elles possèdent un fort indice de réfraction. Ainsi on pouvait penser que les canons derrière étaient dirigés vers vous alors qu'en faite je les avais redirigé vers les fauteuils. Ensuite et bien... je crois que le résultat se trouve autour de nous.

Volesprit n'en croyait pas ses oreilles. Un coup de génie certes mais...

Pourquoi ne pas nous en avoir fait part ? Pourquoi ce simulacre de trahison ?

Et bien, il fallait que mon père tire sur la corde et pour cela il fallait qu'il n'ait aucune hésitation. Je ne savais pas trop s'il tenait encore à moi ou non. Avec du recul, j'aurais put en effet me passer de cette entourloupe. Quant au faite que je ne vous ais rien dit, il me semblait essentiel que votre réaction face à ma trahison paraisse le plus naturel possible. Et puis, c'était un bon moyen pour moi de savoir si vous teniez ne serait ce qu'un peu à moi. Dans le cas contraire, je me serais sans doute placé sur la trajectoire d'un boulet et vous n'auriez jamais compris ce qui était advenu.

La chose aurait été frustrante je dois bien dire. Mais je suis surtout heureuse que ta vraie nature soit tout autre que ce que j'avais cru. Tu m'as fait beaucoup de peine tu sais quant tu as joué la comédie.

Et disant cela elle serra Elionne contre elle. Cette dernière surprise ne put que rougir et se sentir gênée au possible. Pendant ce temps, les gardes se voyaient confier la tâche ingrate de nettoyer la pièce. Certains râlaient mais pour la plupart ils étaient surtout soulagé d'en avoir réchappé.

Je crois pouvoir dire que tu as ta place au sein de l'Ordre après une telle démonstration très chère Elionne. Si tu préfères qu'il en soit autrement, il te faudra jurer de garder le secret concernant nos identités respectives à moi et Indy. Je comprendrais que tu veuilles partir. Tout cela doit être... bouleversant. Et puis nous t'avons traité de façon assez injuste jusqu'à présent.

Malgré ces propos, c'est sans hésitation et avec grande joie qu' Elionne accepta sa proposition. Volesprit était on ne peut plus ravie de la tournure que prenait la chose. Une nouvelle amie au sein de l'Ordre à qui elle n'aurait jamais besoin de mentir sur ses faits et gestes. Elle soupira d'aise et de fatigue. *Je commençais en m'en agacer sérieusement de cette mission. Mais c'est une bonne chose de faite.*

Et c'est ainsi que prit fin une mission qui au final avait durée six longues années et qui annonçait le retour de l'Ordre.

[Ithilion et Volesprit : Désengagés]

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[Inaij][Quête autogéré D-P][FlashBack] C'est une nouvelle vie qui commence.... ( PV Volesprit)[terminé]

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