Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DP -151] Un dernier adieu... (fini)

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ExNalween
ExNalween
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Race et âge : Elfe - 26 ans
Cité : Erathia, la Lumineuse.
Métier : Prêtresse.

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Compétences: Faveur divine - Lame longue - Rituel
Compétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant.
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[DP -151] Un dernier adieu... (fini)
   [DP -151] Un dernier adieu... (fini) EmptyDim 11 Sep - 15:13

    Le cœur des Elfes étaient lourd en cette soirée de printemps. Le temps était clément malgré l’éternelle brume qui semblait figée le temps et ce dernier avait permis à la cérémonie de se dérouler au crépuscule du jour. Le sort semblait s’être acharnée sur Silmarie et le passage de Mort ne semblait pas être la seule tragédie que les Dieux leur avaient réservé puisqu’une nouvelle mort s’était ajoutée aux autres. Pas plus importante car une vie en vaut une autre mais plus emblématique car cette mort était celle d’un exemple à suivre, d’un meneur : Du Capitaine de la Garde. Peu de gens savaient la folie qui l’avait guetté après qu’il ait vu ses soldats tomber et seule la princesse Eléa avait réellement tenté de le sortir de son désespoir mais c’était peine perdue le Capitaine avait perdu foi, en Silmaria, en la vie, en la victoire. Il était tombé l’arme à la main en protégeant la princesse Jelenna en homme d’honneur et en héros et c’était de cet homme que les Elfes avaient décidé de se souvenir. Un drame de plus qui venait entacher l’avenir incertain des Elfes dont la tristesse et l’affliction marquaient le moindre de leur visage endeuillés. Après la bataille, les Elfes avaient rapatriés les corps des leurs et après quelques jours de préparation la cérémonie avait vu le jour.

    Le Temple de Silmaria en était le théâtre et pour de nombreux elfes jamais il n’avait paru aussi froid, aussi glacial. L’ébène avait sa place partout dans la Cité affichant la peine des habitants aux visiteurs car dans le temple bondé des hommes et des femmes de toutes nationalités avaient choisi de se rendre en ses lieux pour rendre un dernier hommage au jeune Capitaine. Les autres Cités avaient délégués des ambassadeurs afin de montrer aux elfes leur soutien dans cette dure épreuve. Une épreuve sans doute mais au regard de Nalween s’était surtout une étape avant la reconstruction du pays. Les elfes avaient besoin d’enterrer leur passé douloureux et avait choisi cette soirée pour enfin passer à autres choses, à leur futur. Une nouvelle Tutrice avait déjà était nommée la jeune sœur d’Erendar et Nalween connaissait assez bien la jeune femme pour savoir qu’elle n’était pas du genre à se morfondre sans parler du jeune Anarel qui avait fait honneur aux elfes en allant combattre Mort et dont le nom se faisant plus qu’insistant pour remplacer Feanaro. Mais ce soir les Elfes avaient besoin de faire leur deuil.

    Le corps du Capitaine avait été embaumé à l’aide de procédés très perfectionnés et vêtu pour l’occasion d’une armure de cérémonie. Ces mains réunies sur son torse enserrées une épée et un bouclier lui aussi d’apparat aux couleurs de Silmarie ou un Phoenix, symbole que le Capitaine chérissait particulièrement. Son visage blafard semblait pourtant serein même si la mort avait arraché la flamme qui l’habitait mais cette dernière lui avait été ôtée bien avant sa mort. La lune en cette nuit pleine éclairait son visage de ses doux rayons alors que des cierges dans des lanternes ouvragés éclairaient le moindre des recoins du temple. La statue de Silmaria derrière l’autel de fortune, les bras écartés semblaient accueillir le cercueil et ce soir chacun prierait pour que l’âme du Capitaine trouve le repos.

    La prêtresse jeta un regard à la salle pleine car les divers visages semblaient désormais attendre que la cérémonie commence. Vêtue de noir, seuls des orfèvreries discrètes venaient parer sa robe de cérémonie. Quittant l’ombre pour s’avançant dans la lumière, les voix se turent en la voyant monter les quelques marches qui la menèrent vers l’Autel qui, surélevé, surplombait la salle et le cercueil du défunt. Elle sentait les yeux braqués sur elle mais elle en avait désormais l’habitude et c’est d’une main sûre qu’elle ouvrit le livre devant elle avant sa voix ne s’élève, usant de son pouvoir pour apaiser les âmes des elfes présents. Elle récita les prières qu’elle connaissait sur le bout des ongles alors que ses doigts adroits saisissait des bâtons d’encens à l’aide desquelles elle traça selon des rituels ancestraux divers figures aux rythmes de sa voix. La prière prit fin et la prêtresse proposa alors aux personnes présentes de rendre un dernier hommage au capitaine mort.

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Iréa
Iréa
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Re: [DP -151] Un dernier adieu... (fini)
   [DP -151] Un dernier adieu... (fini) EmptyVen 7 Oct - 7:33

Iréa elle-même ne savait trop pourquoi elle était là, entourée de tous ces visages tristes et fermés. La rose d’un blanc immaculé qu’elle tenait délicatement tranchait sur ses vêtements sombres.
Les Templiers avaient envoyé quelques représentants assister aux funérailles du Capitaine de la Garde elfique, Feanaro Ghalathil.
Maître Jiven lui avait demandé de se joindre à la délégation. Pourquoi elle plus qu’un autre ? Elle l’ignorait mais elle avait accepté. La langue et les coutumes elfiques ne lui posaient pas problème ; elle ne craignait pas de commettre un impair.
A présent, elle observait le Temple de Silmaria se remplir, encore et encore, jusqu’à déborder.
En tant que membre d’une délégation officielle, elle se retrouvait au milieu des hautes instances elfiques et, comme par un clin d’œil du destin, Volesprit Tawaren, la ministre des renseignements qu’elle avait rencontré quelques mois auparavant à Ptot Tàh se trouvait juste devant elle. L’Almer savait que la ministre l’avait reconnue mais aucune n’était allée au-delà d’un bref salut. Le lieu et le moment étaient bien mal choisis pour évoquer les évènements qui les avaient amenées à se côtoyer.
Elle reporta son regard sur la foule et son cœur se serra.
Tant d’Elfes étaient venus rendre un dernier hommage à leur protecteur, qui, sans aucun doute, avait su se faire à la fois aimer et respecter.
Elle n’avait guère eu l’occasion de combattre aux côtés du capitaine Ghalathil, mais elle savait qu’il avait été d’une aide précieuse lors de la bataille de Tamawa. On lui avait raconté son courage, la façon dont il avait tenu tête à la Guerre en personne, et elle avait eu l’occasion de le croiser après la bataille, lorsqu’il avait fallu déblayer le plus gros des débris, regrouper les corps pour leur donner des funérailles décentes et s’occuper de ceux qui avaient tout perdu.
Lorsqu’enfin il sembla que plus personne ne viendrait et qu’il plana sur l’assemblée un silence plein d’attente, la prêtresse sortit de l’ombre.
Ce fut Nalween elle-même qui dirigea la cérémonie, traçant des arabesques dans l’air avec un bâton d’encens au rythme de ses prières. La jeune femme, comme toute l’assistance, observa un silence respectueux tandis que la prêtresse implorait Silmaria d’accueillir Feanaro auprès d’elle et de veiller sur son âme.
Lorsqu’elle eut achevé les prières rituelles, ils furent invités à venir prononcer quelques paroles sur le cercueil du défunt capitaine. En quittant les rangs bien ordonnés formés pour la prière, la Templière sentit l’appréhension monter en elle. Les uns après les autres, tous ces gens venaient remercier Feanaro, louer son courage et sa loyauté. Leurs mots résonnaient dans le silence religieux qui régnait dans la salle pourtant bondée. Tous, ils l’avaient rencontré, connu de près ou de loin. Et elle, qui ne l’avait guère qu’aperçu, qui n’avait échangé que quelques mots avec lui, que pourrait-elle bien lui dire ?
La file se réduisait au fur et à mesure, inexorablement, et rien ne lui venait. Juste devant elle, maître Jiven prononça à son tour quelques mots en l’hommage du capitaine Ghalathil, et, remarquant son visage paniqué, lui adressa un sourire encourageant en regagnant sa place.
Iréa s’avança, hésitante. Elle contempla le visage de l’Elfe, paisible dans la mort, ses longs cheveux blancs qui luisaient doucement à la lueur des bougies, se remémora les rares fois où elle l’avait vu, portant une armure bien moins reluisante que celle qui protégerait son corps à jamais, travaillant aux côtés de ses propres hommes, des Templiers ou même des Tamawiens. Les mots lui vinrent sans qu’elle ait besoin de les chercher.


« Merci d’avoir secouru les miens, capitaine, et de les avoir aidés quand je n’étais pas là pour le faire. Vous pouvez reposer en paix, désormais. Azthia ne retombera plus sous le joug des Erathiens. »

L’Almer déposa à ses côtés dans le cercueil la rose blanche qu’elle tenait et retourna parmi la délégation templière, tandis que la litanie d’hommages se poursuivait.
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Volesprit
Volesprit
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Re: [DP -151] Un dernier adieu... (fini)
   [DP -151] Un dernier adieu... (fini) EmptyVen 7 Oct - 16:10

L'une après l'autre, chaque bougie fut allumée. Leur lueurs vacillantes éclairaient peu à peu la salle du temple où la cérémonie aurait lieu. Des personnes venues des quatre coins d'Azthia viendraient rendre un dernier hommage au capitaine de la garde tombé lors de l'ultime bataille contre Azael et ses sbires Erathiens. Si l'union des peuples avait au final permis de vaincre la menace qui pesait sur le royaume, les pertes subies au cours de l'affrontement rendaient néanmoins amer cette victoire.

Dans le temple, le silence régnait, brisé parfois cependant par les chuchotements des prêtresses, et le bruits de leur pas qui résonnaient sur le marbre blanc de la pièce. Volesprit était assise par terre adossée contre la statue de Silmaria, sa tête reposant dans un plie de la robe de pierre de la déesse. Là, perdue dans ses pensées, elle fixait sans vraiment le voir le cercueil de Feanaro juste devant elle. Nul curiosité ne la poussait à jeter un coup d’œil à l'intérieur. Durant la préparation de la cérémonie elle avait pu contempler tout son saoul la dépouille du capitaine. Celle ci avait été préparé avec soin et rien n'avait été laissé au hasard. Il apparaissait apaisé et serein. De son vivant, jamais elle ne lui avait vu cette expression sur le visage. Ils ne s'étaient guère côtoyés tous les deux. La sympathie qu'éprouvait Volesprit envers les gens plein de bon sens ne l'incitait pas à faire ami ami avec les membres du corps militaire. Elle n'en admirait pas moins les soldats qui combattaient pour leur cité. Dévotion et sacrifices étaient les maîtres mots pour parvenir à accomplir des miracles. Mais se lier d'amitié avec une personne à l'espérance de vie aussi réduite posait quelques soucis. Discuter avec les morts n'apportait pas grand chose en général. Toutefois, Volesprit repensa en souriant que son entretient avec Ayaween n'avait pas été si inutile que ça. L'ancienne Grande Prêtresse l'avait remis sur le droit chemin, lui offrant la possibilité de se racheter et les faveurs de Silmaria. A présent, la demoiselle se savait capable de guérir des plaies légères en invoquant le nom de la déesse. Elle n'avait rien d'une véritable guérisseuse mais ce don avait avant tout l'avantage d'apaiser temporairement la personne touchée au détriment de Volesprit qui ressentait alors la souffrance de celle ci. L'aura lumineuse qu'elle pouvait produire lorsqu'elle faisait appel à Silmaria lui servait à lire les parchemins des archives de la bibliothèque sans risquer de les incendier. Ces nouveaux dons avait rendu inaltérable sa foi en la déesse et par la même envers la nouvelle Grande Prêtresse qui guiderait les elfes.

Une prêtresse passa devant elle apportant des bâtons d'encens. nécessaires aux prières rituelles. Comprenant que la cérémonie n'allait pas tarder à commencer, la jeune ministre se releva pour ne pas gêner la mise en place des derniers préparatifs et s'installa à la place qui lui était réservé parmi les hauts dignitaires. Une foule de gens vint s'installer dans la salle remplissant peu à peu le temple. Volesprit salua les quelques connaissances qu'elle vit puis n'étant pas top à son aise sortit. Dehors l'air frais la revigora et elle sentit que l'atmosphère était moins oppressante. Elle n'eut pas le temps de griller une cigarette qu'un page arriva en courant. Elle crut en prime abord qu'il s'agissait de Natanael qui venait lui annoncer qu'il avait un problème avec les corbeaux. Récemment elle lui avait assigné la tache de s'occuper d'eux quand elle s'absentait. Le gamin avait eut l'air ravi d'être en charge des petits protégés de la ministre. Néanmoins, elle lui avait formellement interdit d'ouvrir le moindre courrier lui étant adressé sous prétexte qu'il pouvait s'agir de documents confidentiels. En réalité, elle souhaitait surtout éviter qu'il ne tombe sur une lettre venant d'Ithilion. En tout cas, Natanael s'était senti aux anges qu'elle puisse lui confier une mission de cette importance. Depuis il n'arrêtait pas de lui faire des rapports superflus concernant la réception de telle ou telle missive ce qui finit par agacer Volesprit qui le menaça plusieurs fois de le renvoyer trier la paperasse s'il ne se calmait pas et continuait à se montrer aussi collant, sans que cela ne change quoique ce soit. Mais ce ne fut pas Natanael qui vint à sa rencontre. C'était en faite un jeune garçon qu'elle avait due croiser une fois ou deux jusque là sans jamais lui prêter attention. Arrivé à sa hauteur, il s'arrêta pour recouvrer son souffle avant de prendre la parole.

Vous êtes bien Dame Tawaren, ministre des renseignements ?

Mademoiselle Tawaren, le corrigea-t-elle. C'est bien moi. Qu'y a-t-il ?

Je viens de la part de Dame... Mademoiselle Arwen. Elle souhaiterait vous voir d'urgence.

Vraiment ? Dis lui que j'arrive.


Le môme repartit en courant en sens inverse. Elle se permit de fumer sa cigarette avant d'aller voir ce que la dernière druide de Silmarie lui voulait. Elle n'aurait pas due se permettre ce court moment de répit. Arwen lui annonça qu'elle avait besoin de la liste des elfes tombés durant la bataille à Erathia et ce avant le début de la cérémonie qui commencerait d'une minute à l'autre maintenant. Apparemment, on profiterait de l'enterrement de Feanaro pour rendre hommage à tous les disparus. Quelques instants plus tard, elle revint avec le document qu'elle avait elle même rédigé. Elle avait inscrit chaque noms de cette liste en observant le cadavre du défunt avec parfois un membre de la famille ou un proche pour identifier le corps. Quant était venu le tour de Feanaro, elle avait eut du mal à en croire ses yeux. Un nouveau pilier de Silmarie venait de s'effondrer. Preuve que la mort n'épargnait personne, pas même les grands de ce monde.

La voix de Nalween se fit entendre à l'intérieur du temple. Volesprit hésita à rentrer en pleine prière de peur d’interrompre le rituel funéraire. Et puis en procédant ainsi, elle attirerait l'attention sur elle, chose qu'elle souhaitait à tout prix éviter. Finalement, elle attendit que l'ancienne Prêtresse invite les personnes présentes à faire comme elle le désirait leur adieu au capitaine pour pénétrer à nouveau dans la salle en se faisant la plus discrète possible. Seul deux prêtresses à l'entrée tournèrent la tête dans sa direction avant de se désintéresser d'elle. Volesprit n'était pas très doué pour s'exprimer en publique. Elle préférait nettement les conversations en tête à tête où elle pouvait adapter son discours en fonction de son interlocuteur. Exercice beaucoup plus ardu quand vous deviez prendre en compte l'opinion d'une dizaine voir d'une centaine de personnes. Ajouté à cela, elle n'avait jamais été proche du capitaine. Une fois cependant, ils s'étaient retrouvés à discuter dans l'autel de Silmaria en pleine nuit, de manière assez irresponsable. Mais à cette époque, le cœur de Feanaro restait encore lourd de chagrin et d'amertume, après l'enlèvement sous ses yeux de Nalween. Impuissant, les elfes avaient regardé le cavalier Mort s'amuser avec leur vie. Volesprit ne se trouvait pas à Silmaria, trop occupé à ce moment là à affronter Maladie au côté d'une lancier cydienne, d'une archère elfe, de son ami Ithilion et de la princesse Elea en personne ce qu'elle ignorait à l'époque. Souvenir plein de tristesse que ceux ci. Comme personne ne faisait mine de réagir à la proposition de Nalween, la ministre estima qu'elle devait s'y coller malgré sa réticence. Une fois le premier hommage passé, les autres suivraient naturellement. Après tout, l'ancienne Prêtrese avait déjà rendu le sien. Elle s'avança donc en priant Silmaria pour ne pas trembler jusqu'au cercueil qui trônait dans le temple, une rose noire dans la main. Puis sachant qu'elle n'aurait pas la force de faire un long discours et que personne ne lui demandait elle déclara simplement :

Comme beaucoup d'entre nous, je ne vous connaissais pas vraiment Capitaine Feanaro ou trop peu... Mais l'exemple que vous étiez pour bon nombre d'entre nous vient de s'éteindre. J'ai déjà trop versé de larmes ces derniers temps pour pouvoir en verser encore aujourd'hui mais mon cœur vous pleure autant que mes yeux l'auraient pu. Vous nous manquerez Capitaine. Puissiez vous reposer en paix dans les bras de Silmaria.


Disant ces mots elle posa la rose près du corps pâle du mort. En rejoignant sa place elle ne put retenir une larme. Une larme non destinée uniquement au Capitaine mais à tous ceux qui d'une manière ou d'une autre avait été victime de la guerre et qui ne sourirait plus jamais à la vie. Volesprit forma le vœux que le jour où se serait son tour elle puisse quitter ce monde sans regret. En espérant que Silmaria l'exauce.
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Capitaine garde
ExAnarel
ExAnarel
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Re: [DP -151] Un dernier adieu... (fini)
   [DP -151] Un dernier adieu... (fini) EmptyDim 9 Oct - 9:33

L'Autel de Silmarie n'avait jamais parut aussi froid à Anarel, pour l'occasion le lieu ainsi que toute la ville avaient étés ornés de nombreuses bougies et de décorations d'ébènes qui ne faisaient au gout du soldat que renforcer l'atmosphère lugubre du moment, mais il fallait parfois accepter que l'ambiance soit au deuil et non à la fête, de toute façon les décorations s'accordaient avec les pensées d'Anarel qui n'était revenu de la bataille d'Erathia que depuis quelques semaines. Pour l'enterrement de leurs capitaine, tout le soldats de Silmarie encore survivants étaient présent , leur nombre était cependant dérisoire au vu de toutes les délégations des autres cités venus rendre un dernier hommage au défunt capitaine. Tant d'elfes avaient péri lors de la guerre.... Que ce soit à cause du passage de Mort ou de la bataille d'Erathia Silmarie avait perdu la plus grande majorité de ses soldats, il étaient à présent moins d'une centaine. Anarel ne savait pas pourquoi il avait survécu. Il n'était pas meilleur qu'un autre ou beaucoup plus habile, et d'ailleurs si la survie n'avait été qu'une question d'habilité son capitaine serait encore en vie, non, on pouvait simplement dire qu'il avait eu de la chance, de la chance de ne pas être présent lors du passage de Mort, de la chance d'avoir eu des compagnons d'armes valeureux face à Guerre. L'annonce du décès de son capitaine avait causé un choc au jeune soldat elfe, lui qui avait toujours vu Feanaro comme un roc inébranlable et inaltérable... le capitaine était le seul à avoir survécu au passage de Mort, c'était aussi l'un des seul guerrier a avoir osé affronter Guerre en combat singulier. Un elfe extraordinaire au talents guerriers hors du commun, un exemple à suivre pour n'importe quel militaire. C'était sans doute pour cela que la mort du capitaine était si douloureuse pour la cité, elle avait perdu un symbole au même titre que son autel. Aujourd'hui la cité célébrait sa perte car elle symbolisait aussi la pertes de tout les soldats qui étaient mort au combat. Anarel savait que son nom était cité pour prendre la succession de Feanaro, mais étrangement ce qui l'aurait transporté de joie quelques mois plus tôt lui laissait un goût amer maintenant. Il savait qu'il n'était pas Feanaro et même s'il n'hésiterait pas un seul instant à prendre la relève de son capitaine pour servir au mieux sa cité il ne pensait pas un jour pouvoir l'égaler. Être confiant dans ses capacités était une chose, être arrogant en était une autre. Anarel savait que son combat contre Guerre avait fait forte impression, il savait également que seul il serait mort alors que Feanaro avait réussi à tenir en solitaire. Même s'il avait servi sous ses ordres Anarel ne l'avait que très peu connu , ce n'était pas le cas de beaucoup de ses camarades à côté de lui, plus âgés que lui, qui n'hésitaient pas à laisser les larmes couler sur leurs joues alors que Nalween exécutait la cérémonie. Comme beaucoup d'autres elfes Anarel éprouvaient toujours du ressentiment envers sa grande prêtresse, mais aujourd'hui cette animosité n'était pas à l'ordre du jour, quelles que soit les querelles intestine les elfes étaient tous rassemblé dans la peine et le deuil.

Lorsque Nalween eut terminé la prière rituelle chaque personne eut l'autorisation d'aller rendre un dernier hommage au défunt capitaine. Il n'y avait pas d'ordre précis et une fois que la ministres des renseignement Volepsrit Tamarwen eut ouvert le bal chacun s'approcha pour dire un dernier mot d'adieu a Feanaro. Lorsque ce fut à son tour Anarel sentit son coeur se serrer ne apercevant la dépouille de son capitaine. Il était revêtu d'une armure d'apparat qu'il avait dut très peut porter de son vivant. Le peu qu'il avait été sous ses oprdres Anarel avait put remarquer que Feanaro se battait aux côté de ses hommes sur le champ de bataille, en égal. Le jeune elfe se dit qu'il suivrait cet exemple s'il venait à être nommé à ce poste. L'ancien militaire avait à présent le visage serein.

*La seule véritable retraite du soldat c'est la mort* songea Anarel en pensant à son propre père qui se réveillait encore des fois la nuit à cause de crise d'angoisse.
La guerre traumatisait pour toute une vie et chaque soldat l'acceptait en décidant de choisir la carrière militaire comme vie.


Anarel n'eut pas à chercher ses mots, ils sortirent naturellement.

« Vous étiez mon capitaine mais je n'ai pas eu la chance de bien vous connaître, j'ai néanmoins compris que vous vous étiez un grand capitaine en vous voyant combattre J'essayerai d'être digne de votre héritage et avec tout mes camarades survivants je jure de faire tout mon possible pour que votre sacrifice ne soit pas vain. Quelques soit notre nombre nous ferons tout pour préserver Silmarie. J'ai été fier de servir sous vos ordres, adieu capitaine. »

Anarel déposa ensuite la rose rouge qu'il avait apporté, jeta un dernier coup d'œil au corps puis s'écarta du cercueil alors que les hommages continuaient. Il espérait sincèrement qu'il parviendrait à tenir les promesses qu'il venait de faire


[Edit Iréa: L'enterrement a lieu assez longtemps après la bataille, tu ne peux pas être rentré depuis à peine quelques jours. Wink Attention aux erreurs dans les noms propres comme Nalween et Tawaren.]
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Reine Amazone
Eléa
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Re: [DP -151] Un dernier adieu... (fini)
   [DP -151] Un dernier adieu... (fini) EmptyLun 31 Oct - 5:23

Il m'avait trahie.
Encore et toujours.
Il s'était servie de moi pour atteindre les sommets que jamais sa position de Capitaine n'aurait pu lui offrir. Rallier Muria à sa cité décadente avait sauvé le peu des Elfes encore en vie. Pire, l'avait sauvé lui alors que le démon de la Mort voulait l'emporter. Il s'était joué de moi, profitant de ma faiblesse passagère concernant mon père pour obtenir ce qu'il voulait de moi. Il s'était fait ami quand tout en lui était animé par le désir charnel et par l'intéressement. Une princesse dans son lit valait sans doutes mieux que n'importe laquelle des conquêtes d'un soir.
Il m'avait trompée.
A tord et à travers il n'avait eut de cesse de coucher à tout va avec les trainées du coin. Sans vergogne, il s'était vanté de ses conquêtes, indirectement certes, mais tellement fièrement que je m'en étais sentie salie. Poussant l'irrespect de ma personne jusqu'à vouloir me faire changer pour lui. Qui était-il donc pour penser dompter la princesse Amazone ? Il n'était qu'un homme qui avait voulu jouer aux dieux, un homme impuissant face à son destin. Ce n'était qu'un traine misère s'étant élevé au rang de Capitaine par je ne sais quel miracle. Qu'avait-il fait de bien à part engrosser la moitié d'Azthia ? Sauver sa cité ? Il en avait été incapable. Sauver sa Grande Prêtresse ? Il l'aurait laissée crever à Ptot Tàh juste parce qu'elle avait eut le courage et le cran de prendre ses responsabilités en épousant l'autre esclavagiste. Se sauver lui ? Il en était incapable. Il n'avait eut de cesse d'attendre la personne qui lui tendrait la main.

J'avais essayé de l'être.
Il n'en avait rien eut à foutre. Il m'avait rejetée aussi simplement qu'il était venu me chercher. Ce mariage ne l'avait jamais ému. Il n'avait jamais voulu de moi et s'était laissé prendre au piège d'une politique qu'il ne maitrisait pas. Philéa était redoutable, il l'ignorait et en avait fait les frais. Par la même occasion, moi aussi. Ce taré s'était mis en tête qu'il pouvait prendre l'ascendant sur les Amazones et il s'était retrouvé comme un imbécile face à nous. Agneau parmi les loups, il n'avait survécu que par clémence. Toujours. De tout temps.
Il m'avait trahie.
Encore et encore.
Il n'avait jamais cessé de me trahir.
En vivant, en mourant, rien ne changeait, je portais toujours en moi les marques de ce crétin. Sa couardise comme ses défauts me hantaient. Il était pleutre, piètre combattant, idiot, défaitiste, sans cœur, moqueur, horripilant, volage, arriviste, intolérant, macabre, irresponsable, gamin, mauvais perdant, trop de mots se bousculaient dans ma tête pour continuer à le définir ! Ce n'était qu'un gamin prétentieux qui avait pensé pouvoir joué une seconde dans la cour des grands !

Il était parti.
Sans un mot, en faisant le fier pour rattraper la misère qui lui collait aux basques. Il était parti en me laissant seule, encore et toujours. Il avait sauvé ce qu'il considérait comme un boulet, comme ma charge personnel sans même se soucier des sentiments des autres. Il s'était fait héros là où il n'était que vantard et trouillard. Ceux qui étaient tombés au combat étaient de vrais héros. Ils chérissaient femmes et enfants et rêvaient de voir grandir leur progéniture là où lui n'avait eut qu'une envie : mener les restes de son peuple à une mort qu'il estimait méritée. Il était parti sans un adieu, sans une larme, rien. Comme toujours, il avait estimé que les autres devraient se sacrifier pour lui en pleurant sa perte.
Et bien non.
Je ne chialerais pas ce bâtard.
Il avait voulu faire de moi une fille du peuple là où un grand avenir m'attendait. Il avait voulu sacrifier tout ce que ma mère avait bâti pour moi. Pour nous. Il avait voulu me séparer de Jelenna, m'entrainer dans sa folie et me perdre dans les tréfonds de sa perdition. Il avait voulu se dresser au rang des dieux, affronter la mort pour qu'enfin les yeux du monde se braquent sur lui.
Abruti.
Il était parti. En me laissant seule.
Non.
En me laissant une part de lui.

De notre échec, il ne restait plus que cette petite chose qui grandissait en moi, vestige d'un amour passé et peu glorieux. Parce que oui, bordel, je l'aimais ! Au début, je l'avais trouvé arriviste et totalement insensé de penser parvenir à me faire fléchir. Ses attentions n'étaient que couardises et puis, je me foutais de lui comme de mon père, comme de n'importe quel homme. Moi, l'esprit sauvage de Muria. Mais il m'avait eut, il avait insinué tant de choses en moi … tantôt ami tantôt confident, il m'était devenu indispensable. Il était l'homme que le destin avait placé devant moi pour me faire plier, et il y était parvenu. Pourquoi avait-il fallu que tout se brise ? Que le Capitaine et la princesse ne puisse s'entendre de part leur responsabilités ?
Il ne m'avait pas trahie, nous avions perdu.
Tous les deux.
Notre amour propre avait su briser le peu de choses que nous étions capable de construire. J'étais amoureuse de lui, je l'avais attendu encore et encore, pardonnant à demi-mots ses erreurs comme il pardonnait les miennes. Nos différences unies pour ne plus faire qu'un. Mais cela n'avait pas suffit. Encore et toujours nous devions être séparés …

« Bâtard » avais-je murmuré sans que personne ne m'entende.

La rancœur animait mes pas et mes mots.
Il était parti sans me dire adieu. Sans poser un regard sur moi. Il était parti pour satisfaire ce foutu devoir qui nous avait toujours séparé.
Je le détestais pour cela, pour tout ce qu'il avait représenté pour moi et ce qu'il avait détruit en partant sans moi. Il avait choisi de me trahir en épousant la mort … je choisissais de le maudire parmi les vivants. Basse vengeance … futile. Les larmes finirent par monter je ne pus les empêcher de perler sur mes yeux pour dévaler la pente de mes joues.

J'étais en colère mais pas parce qu'il m'avait trahi ou trompée ou tout le reste. Non, j'étais en colère de comprendre que je lui avais malgré tout tout pardonné. Qu'il me laissait seule avec des souvenirs et un enfant. Dernier lien entre lui et moi, la chair de ma chair. J'étais en colère parce qu'au fond, il avait encore choisi pour nous deux. Il avait encore pris la seule voie vouée à nous séparer. Et moi, je pardonnais. Encore et toujours, incapable d'en vouloir au Capitaine.
Je l'aimais …
Je l'aime encore.
Et c'est ça qui m'énervait le plus. Malgré tout ce qui avait pu se passer entre nous, nos engueulades, ses trahisons, nos divergences, tout. Je pardonnais …


« Tu auras été le seul homme capable de m'attendrir Galathil » commençais-je tandis que ma gorge se nouait.

Je me sentais misérable. Enceinte, seule et pire que tout, éplorée pour ce mec.
J'avais pourtant promis. De toute petite, je m'étais dit que les hommes n'étaient bons qu'à crever ou à remplir les plus basses besognes. Même en sortant de Muria, j'avais compris qu'il ne servait à rien de s'approcher d'eux, qu'ils avaient une mauvaise influence et si certains d'entre eux avaient su me prouver le contraire, beaucoup entraient dans ce moule pré-fabriqué par le destin. Feanaro était différent, il s'était joué de moi pour me faire ouvrir les yeux. Il avait su trouver toutes les clés et avait déverrouillés toutes les portes. Mais justement, les portes ne voulaient plus se fermer et sans leur gardien … elles étaient à jamais laissées aux prises du vent.


« Sois sans crainte, je ferais du feu sacré le roi parmi les reines » poursuivis-je.

Je ne tenais pas à ce que le monde comprenne, je me foutais du monde. Ils pouvaient bien crever, je n'aurais pas levé le petit doigt. Egoïstement, comme toujours, seul comptait le Capitaine.


« Repose en paix Capitaine, je veillerais sur lui. »

C'était mon dernier cadeau.
Ce titre qui nous avait toujours séparé.
C'était mon dernier cadeau.

Un dernier adieu, à toi, amant à jamais perdu.


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