Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Flashback 151 F-E] Vices, meurtres et secrets (Pv Volesprit)[terminé]

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Yuuhi
Yuuhi
Nombre de messages : 447
Âge : 36
Race et âge : Cydien - A peu près vingt-trois ~ vingt-quatre ans
Cité : Storghein (Haldern)
Métier : Fleuriste itinérant / Prêtre

Feuille de personnage
Compétences: Combat à mains nues, Faveur divine et Manipulation de la nature
Compétences bonus: Alchimie, Charisme et Connaissance des langues
Réputation :
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[Flashback 151 F-E] Vices, meurtres et secrets (Pv Volesprit)[terminé]
   [Flashback 151 F-E] Vices, meurtres et secrets (Pv Volesprit)[terminé] EmptyMar 15 Nov - 12:11

[HRP : /!\ Je tiens à dire que ce sujet risque de contenir du contenu adulte, ce qui si on regarde bien est déjà le cas de la fin de mon poste. J'aimerais donc que les mineurs évitent de le lire. Je ne l'interdis pas, cela n'aurait aucune utilité. Par contre, je me dégage de toute responsabilité si ce que vous avez lu vous a choqué. Merci. /!\

Suite de Une rencontre improbable...]




On ne tuait pas Yuuhi si facilement. Pas qu’il ne l’aurait pas voulu lui-même, mais il était aussi résistant qu’un cafard… Du moins physiquement. Alors pour lui, ce n’était pas la grosse brute qui s’élançait devant lui un gourdin à la main qui allait l’envoyer de l’autre côté. On ne vainc pas un spécialiste du corps à corps aussi facilement. Surtout quand cela fait des années qu’il s’entraîne au combat à mains nues. Oh que non ! Même s’il n’y aurait pas dit non, mais le moment et les circonstances étaient mal choisis…

Revenons à quelques instants plus tôt, lorsque après que trois hommes et une femme eurent descendu les escaliers s’exclamant qu’il y avait un cadavre dans leur chambre, l’air horrifié et paniqué. Un vent de suspicion apparut alors dans la taverne, les uns laissant la panique s’emparer d’eux alors que les autres se regardaient se suspectant mutuellement. Qui avait donc pu commettre un tel acte ? Allez savoir, si tout cela n’était pas simplement qu’une mise en scène pour ne pas payer la chambre, mais peu nombreux était ceux qui pensaient ainsi dans la salle après l’irruption des trois hommes et une femme. Quoiqu’il en soit la situation ne pouvait pas durer et bien qu’appréciant l’ambiance qui était apparue dans l’établissement, mais ne voulant pas trop se faire remarquer et aussi parce que c’était un peu la contrepartie contre le fait qu’il puisse exercer son commerce, Yuuhi se décida de contenir ce vent de suspicion, avant qu’il ne fasse des dégâts, en invitant poliment et courtoisement madame la ministre des renseignements. Ne pouvant profiter de l’ambiance, le chef des Enfants de l’œil d’Or entendait bien mettre dans l’embarras cette chère ministre, tout en protégeant sa propre personne de celle-ci et des autres grâce au titre de Volesprit. Le jeune homme aux cheveux de sang aimait voir les êtres vivants paniquer, pleurer, supplier, crier, s’effondrer… Le Dragon rouge aimait voir leurs traits se déformer petit à petit sous le coup d’une émotion négative. Et plus celle-ci était grande mieux cela était. Cela était d’ailleurs encore mieux lorsque ces pauvres êtres humains se mettaient à faire des choses irréparables, impardonnables entre autre ou bien étaient soumis à rude épreuve que ce soit physique ou moral.

Yuuhi était donc un peu déçu de ne pouvoir se délecter de l’ambiance règnant dans la miteuse taverne mais la perspective de pouvoir assister à la réaction de Volesprit lorsqu’elle verrait le cadavre et le fait de pouvoir observer l’expression pleine de souffrance et unique du cadavre, car à n’en pas douter on aurait sûrement fait souffrir cette pauvre victime, du moins le Dragon rouge n’en doutait point, il se réjouissait intérieurement à l’avance. Mais bien sûr, comme il est de coutume, le chef des Enfants de l’œil d’or n’en montrait rien physiquement.

Cependant, le jeune homme put sans tarder savourer les conséquences engendrées par sa proposition. Tous ces regards inquiets tournés vers la pauvre ministre et celle-ci qui ne semblait guère aimé ce qui venait de lui tomber dessus avant de le suivre de mauvaise grâce, valait le détour. Mais il ne montra rien de son amusement et de sa satisfaction… avant de tourner le dos à la ministre et de se diriger vers les escaliers, où un imperceptible sourire passa brièvement sur ses lèvres. Il emprunta alors les escaliers de sa démarche souple, élégante et ne faisant presque pas de bruit, Volesprit sur ses talons. Et bientôt, tous deux se retrouvèrent dans la chambre où devait se trouver le cadavre.

La pièce dont Yuuhi venait de franchir la porte accompagné de Volesprit était honteusement petite. C’était à se demander comment trois hommes et une femme pourrait tenir dans une pièce pareille ! Il semblait que dans cet établissement, on ait voulu optimiser le moindre espace. Sous les toits, la chambre n’était que mal éclairée. Vétuste, l’endroit ne possédait que deux minuscules fenêtres, un semblant de table brinquebalante, une chaise du même acabit et un lit qui s’approchait tout de même plus de la paillasse que d’un véritable lit. Nulle besoin de parler de la propreté du lieu, elle était à l’image du reste de la taverne, c’est-à-dire literie jaunie parfois même tâché, crasse, poussière entre autre. En ce lieu, se mélangeait une odeur de moisissure avec une odeur de sueur et un peu d’alcool et de drogue. Sur le lit reposait la morte. C’était une jeune femme d’une trentaine d’années. Yuuhi après s’être imprégné du lieu s’approcha de celle-ci et s’assura discrètement que la trentenaire avait bien passé de l’autre côté. Lui aussi remarqua que le cadavre était encore tiède. Puis, pendant que Volesprit faisait son diagnostic, le Dragon rouge en profita pour observer plus en détail la victime. Le visage de la morte arborait un magnifique sourire et ne semblait nullement avoir été blessée ou avoir subi d’autres choses horripilantes à différents degré. Non, elle était là, sur le lit, semblant satisfaite, même heureuse. Cela n’amusait point Yuuhi. Mais il prit tout de même le temps de vérifier, pendant que la ministre s’affairait ailleurs si on n’avait pas fait ingérer du poison à la pauvre victime. A ce compte là, les choses devraient déjà plus divertissante, ne serait-ce qu’un peu. Mais le Dragon rouge ne trouva nulle trace de ces merveilleuses choses que sont les poisons. Pas de fiole traînant par terre, pas de liquide étrange s’échappant de la bouche de la victime, pas d’odeur de poison et surtout pas d’expression de douleur présente sur son visage entre autre. Rien. C’était d’un ennui. Lui qui voulait quelque chose de divertissant, sur ce coup-là, il pouvait laisser tomber. Il était temps de redescendre. Cela n’amusait plus Yuuhi et Volesprit semblait avoir aussi fini de son côté. L’elfe recouvrit la morte d’un drap puis tous deux redescendirent dans la pièce principale.

Une fois que le chef des Enfants de l’œil d’Or et la ministre furent de retour dans la pièce principale, tous attendirent que l’elfe se mette à parler. Ce qu’elle fit non sans soupirer préalablement. Yuuhi aussi se demandait qu’est-ce que Voleprit avait bien pu conclure de l’affaire. Après tout, n’était-ce pas entre autre pour voir de quoi la ministre était capable, bien que cela n’eusse pas été la seule raison non plus, qu’il était allé lui parler et l’avait plus ou moins obligée à jeter un coup d’œil à ce qui s’était passé à l’étage ? Tout comme le reste de la salle, le Dragon du Crépuscule attendait impatiemment le rapport de l’elfe. Mais pas pour les mêmes raisons que le reste de la salle et ne possédant pas de sentiments d’inquiétude contrairement à ceux-ci, même s’il n’en montrait rien. Lorsque Volesprit annonça le constat, la surprise fit son apparition dans la salle et on entendit soudainement et brièvement une exclamation s’élever dans l’assemblée. A ce moment-là, Yuuhi se dit que peut-être il verrait quelque chose d’intéressant. Laissant un bref et léger sourire passer sur ses lèvres pendant un instant, il attendit la suite du discours de la ministre avec impatience…

Le jeune homme aux cheveux de sang ne tarda d’ailleurs pas à penser une nouvelle fois que la ministre n’avait décidemment pas la langue dans sa poche. Il put aussi remarquer qu’aucune des personnes de l’assemblée ne s’était jetée sur Volesprit complètement paniquée pour essayer de savoir en premier ce qu’avait donné son inspection. Etait-ce grâce au fait que Volesprit était une jeune femme, au fait qu’elle soit ministre, ou au charme qui se dégageait de sa personne ou bien tout simplement parce que l’assemblée était figée par l’angoisse et l’inquiétude que lui infligeait la situation ? Allez savoir. Quoiqu’il en soit tous écoutait attentivement ce que disait l’elfe. Yuuhi put alors admirer les diverses expressions que prirent la foule au fur et à mesure des dires de la ministre. Le jeune homme trouva en un sens cela amusant mais il aurait préféré avoir quelque chose de plus croustillant à se mettre sous la dent. Ce genre de chose allait un moment mais après cela devenait lassant… Heureusement pour notre jeune homme, toutes les personnes de l’assemblée opinèrent lorsque l’elfe conclut que l’important c’était de savoir qui avait tué la jeune femme trentenaire et non de savoir comment elle était morte. Yuuhi n’était pas tout à fait d’accord sur ce point-là avec Volesprit mais il n’en fit aucunement part et ne montra rien non plus de ses pensées. Pour lui, il était intéressant de savoir comment avait passé de l’autre côté la victime. On pouvait y apprendre des choses fortes intéressantes et se délecter de la scène finale en imaginant les supplices qu’avait dû subir la proie avant de rendre son dernier souffle. Enfin, dans ce cas-là, ce n’était guère intéressant. Pour Yuuhi du moins.

Le Dragon du Crépuscule jeta alors un coup d’œil dans la direction de Volesprit et sans qu’il n’ait vraiment le temps de comprendre comment, il se retrouva en charge d’aider l’elfe dans la suite des évènements, puisque personne ne semblait vouloir prendre une décision. D’ailleurs quand la ministre des renseignements demanda à ce que toutes les personnes qui étaient montées à l’étage pendant la dernière se positionnent devant le comptoir, un joli chaos, chacune se mettant à nier et à accuser son prochain, se mit à apparaître dans la taverne. Ce que ne manqua pas de remarquer Yuuhi que la situation amusait fort bien, pour preuve le léger sourire qu’il avait du bien du mal à ne pas laisser paraître. Tant bien que mal, huit suspects furent finalement désignés. Mais malheureusement, tout comme Volesprit, le Dragon du Crépuscule put constater que ce petit groupe semblait simplement être les personnes les moins appréciées de l’établissement. Cela ne l’étonna guère que tous représente des témoins aucunement digne de la moindre fiabilité. De toute façon, qui avait envie de se faire accuser de meurtre ? Qui avait envie de renoncer à son petit paradis, son petit plaisir et devoir subir des conséquences irréparables pour le reste de leur vie ? Et qui dit qu’on ne leur ôterait pas la vie non plus ? Aucun n’avait envie de croupir dans les geôles de la ville et encore moins de mourir. Alors tous essayaient de sauver leur peau respective, accusant le voisin pour mieux se disculper et se protéger. Après tout l’être humain était abject et préférait voir l’autre subir plutôt que d’être soi-même impliqué. Du moins, c’était ce que pensait Yuuhi. Au contraire même, la scène lui donna envie de rire tellement elle était prévisible et il eut bien du mal à se retenir…

Mais la bonne humeur du chef des Enfants de l’œil d’Or ne devait pas durer bien longtemps car la petite dame âgée, qui jusque là s’était tenue tranquille, se mit de nouveau à invectiver le jeune homme aux cheveux de sang. Allons bon, voilà que la grand-mère s’y remettait. Pas que cela soit la première fois qu’on lui disait ce genre de choses. Mais bon là, si cela continuait, il allait devoir trouver des raisons pour se disculper et ne pas éveiller les soupçons quant à sa véritable identité. Youpi, il en était ravi. Ah, tiens. Fait peu commun, quelqu’un prit sa défense. C’était la bouille d’ange. Merci, bouille d’ange. Tu ne sais pas ce que tu m’évites comme travail. Merci mon pote. Ah puis voilà que la petite vieille s’y remet. Non, mais il n’y aurait pas quelqu’un qui voudrait faire taire cette harpie !

La harpie en question était devenue complètement hystérique et hurlait au scandale en disant que la bouille d’ange et le démon complotait contre elle. Volesprit eut alors la bonne idée d’essayer de raisonner la vieille dame. Tiens, merci, c’est fort gentil à vous, madame la ministre pensa alors Yuuhi même s’il se doutait un peu que la dame âgée ne se calmerait pas si facilement vu son état et ce dont le jeune homme aux cheveux de sang pensait être imprimé dur comme fer en lien avec ce qu’elle disait. Mais le chef des Enfants de l’œil d’or n’en dirait rien. Il était inutile pour lui de se rajouter plus d’ennuis qu’il n’en avait. Après tout, lui non plus, n’était pas exempt de tout tort. Et puis, s’il voulait continuer ses affaires mieux valait qu’il se fasse le moins remarqué possible…

L’elfe s’attira alors les foudres de la vieille femme. Jusque là rien d’exceptionnel mais cela ne fut plus le cas lorsque celle-ci déchira le décolleté de la robe de la ministre. Il eut alors un grand silence et même Yuuhi fut quelque peu surpris par cette scène à laquelle il ne s’attendait pas du tout. Mais il fut encore plus étonné lorsqu’il vit Volesprit appliqué scrupuleusement sa main contre le nez et les dents de la vieille femme, qui sous la force du coup, alla s’écraser contre le comptoir, évanouie. Bon débarras fut ce que pensa Yuuhi qui se demanda même si la dame âgée pourrait se remettre de ce coup. Enfin, quoiqu’il en soit c’était un ennui en moins. Tant mieux. Le Dragon rouge jeta alors un coup d’œil en direction de l’elfe et la vit se masser son poignet visiblement endolori. Tiens, visiblement, si elle avait déjà mal au poignet, cela signifiait pour le chef des Enfants de l’œil d’Or que les épreuves physiques ne faisaient pas parti des points forts de la ministre. C’était une information intéressante à savoir qu’il pourrait au cas où tourner à son avantage… ou pas, amener l’elfe dans un combat au corps à corps n’étant sûrement pas aussi simple que cela et devant sans doute posséder des atouts avec lesquelles elle pourrait largement se défendre. Yuuhi laissa un soupir s’échapper de ses lèvres, se demandant comment il pourrait bien échapper au joug de la ministre si la situation le lui imposait. Bon, pour l’instant, ce n’était pas le cas. Il pouvait peut-être remettre cette question à plus tard. Mais moins Volesprit en saurait sur lui-même mieux cela serait…

Soudain, le Dragon du Crépuscule entendit qu’un certain Nathanaël, frère de Volesprit, devrait s’opposer à… à qui d’ailleurs ? Ce fut à ce moment que Yuuhi se rendit compte qu’il avait laissé ses pensées l’envahir et qu’il n’avait guère fait attention à ce qu’il s’était passé pendant un court laps de temps. Aïe, mauvais point pour lui. Qui sait ce qui pourrait lui arriver s’il ne faisait pas attention à ce qui l’entourait ? Il se mit alors à chercher la personne dont l’elfe parlait et il ne tarda pas à remarquer un Cydien ayant la carrure d’un Astorg. Yuuhi se demanda alors s’il en avait autant dans la tête que dans les biceps. Réflexion idiote, vu l’importance qu’il accordait aux êtres vivants. D’ailleurs, c’était qui au fait le Nathanaël qui allait devoir affronter ce gros tas de muscles ?...

Le Dragon du Crépuscule comprit lorsqu’il vit Volesprit le désigner. Allons bon, voilà maintenant qu’il s’appelait Nathanaël et qu’il était le frère de la ministre. Mensonge. S’il avait eu une sœur telle qu’elle, il l’aurait sûrement su. Bah après tout pourquoi pas, un peu d’exercice ne pourrait lui faire de mal. Puis, un nom n’était simplement qu’un nom. Cela n’avait pas beaucoup d’importance. Il se faisait bien lui appeler différemment selon les lieux où il se trouvait…

Ce fut à ce moment-là qu’il entendit la ministre lui murmurer quelque chose à l’oreille. Pff, elle croyait vraiment qu’un gugusse pareil allait le faire changer de monde ? Il n’y avait pas moyens. C’était beau de rêver. Mais bon, elle s’était bien débarrassé de la vieille peau donc il pouvait bien faire cela pour elle. C’était ce que pensait Yuuhi et ce fut à ce moment que l’homme s’élança…
Mais on ne surprenait pas le chef des Enfants de l’œil d’Or en faisant autant de bruit qu’un éléphant. Habillement, faisant un simple pas de côté, il évita l’attaque du géant qui, à cause de son élan, vient finir le nez dans une table. Mais celui-ci se releva bien vite encore plus enragé qu’il ne l’était déjà. Mais était-il en colère ou bien voulait-il simplement un bain de sang ? Le Dragon du Crépuscule n’en savait rien et cela lui importait peu. Par contre, ce qui avait de l’importance, c’était que s’il détruisait trop le matériel de la taverne, il devrait en subir les conséquences. Et cela, le jeune homme aux cheveux de sang n’en avait guère envie, surtout si c’était son argent qu’il devrait dépenser. Le reste, cela lui était à peu près égale. Il n’avait strictement rien à faire de tout ce qui concernait les êtres humains ou elfiques, qu’il mettait dans le même panier, tant que cela ne concernait pas son cher petit frère. Mais vu que le jeune homme aux cheveux de sang n’avait pas vu son petit frère et qu’il avait été bien incapable de mettre la main dessus depuis plus d’une dizaine d’années, ce n’était pas avec cela qu’on allait le faire chanter. Et puis, le Dragon rouge se gardait bien de le mentionner. Rare était maintenant les personnes qui savaient qu’il n’était pas fils unique et presque voire aucune personne ne savait qu’il y était autant attaché. Donc ce n’était pas avec cela qu’on allait le faire chanter. Quant à sa propre personne, Yuuhi lui accordait autant d’importance que sa dernière paire de chaussette.

Le Dragon du Crépuscule s’amusa un moment à éviter habillement et gracieusement les mouvements amples du géant, après tout il n’était pas très grand pour un cydien, Yuuhi ne faisait qu’environs un mètre soixante-seize, passant un coup sous un bras, une autre fois entre ces jambes, mettant à profit la moindre action du grand et costaux Cydien. Il avait envie de faire naître encore plus de rage chez son adversaire, avant de l’achever à petit feu et le terminer de la manière la plus pitoyable qu’il aurait trouvé à ce moment-là. Mais ce que le chef des Enfants de l’œil d’Or ne savait pas, c’était que ce combat ne devrait jamais s’achever…

Soudain, tout devint noir. Sans rien entendre et avant même de comprendre ce qu’il lui arrivait, Yuuhi se retrouva dans le monde de l’inconscience. Sans même savoir ce qu’était devenu les personnes de la taverne et… la ministre.

********

Bientôt, du son parvint à nouveau aux oreilles du Dragon du Crépuscule. Son ouïe se faisant de plus en plus net, il put bientôt distinguer différents bruits. Le Dragon Rouge entendait des voix, en colère, vide de sens, charmeuse, invitant à la luxure, disant parfois des choses obscènes. Des cris, des bruits de mastication et des gémissements lui parvenaient également aux oreilles. Des pleurs aussi. Une odeur de sueur, de nourriture, d’alcool, de drogue et de sang entre autre formaient un mélange à la puanteur innommable renforçait ce que Yuuhi pouvait imaginer de ce qui pouvait se passer dans le lieu où il se trouvait actuellement. Pourtant, même s’il avait l’impression d’être réveiller et parfaitement conscient, il était toujours dans le noir. Soudain, le jeune homme à la chevelure couleur de sang sentit un courant d’air froid passer sur son corps. Il frissonna. D’ailleurs où se trouvait-il ? Et la ministre qu’était telle devenue ? Pas que son passage dans l’autre monde ou sa mauvaise condition ne l’aurait attristé. Mais bon, mieux valait savoir ce qu’était devenu les personnes qui pouvait se révéler potentiellement redoutable, c’était toujours mieux pour sa propre sécurité. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.

Ce qu’ignorait le chef des Enfants de l’œil d’Or, c’était que Volesprit était tout près de lui. Tous deux étaient enfermés dans une cage en métal, les pieds et les mains attachés par des bracelets et des chaînes de métal. Ce n’était certainement pas par la force qu’ils arriveraient à se sortir de là quand ils se rendraient compte de leur situation. De plus, tous deux avaient été dépouillés de leurs vêtements et se retrouvaient donc en tenu d’Eve et d’Adam… Et Yuuhi n’appréciait que peu que l’on voit son corps nu. Il était plutôt pudique mais ce n’était pas la principale raison. Il n’aimait guère que l’on voit son dos, où était encore visible des traces de mauvais traitements subis, ses poignets où se trouvaient une multitude de cicatrices, preuves qu’il se blessait parfois, voire même souvent, lui-même, et son torse où était inscrit sa promesse à son Dieu, innombrables cicatrices issues elles aussi de son propre fait, en plus de toutes celles qu’il avait pu récupérer lors de combat. Mais celles-ci n’étaient pas aussi régulières que pouvait l’être celles qui provenait de son propre fait. Sur son cou, qui le traversait presque de part et d’autre de sa nuque, se trouvait une énorme cicatrice que Yuuhi prenait soin de cacher avec ces cheveux et n’était donc que rarement visible. Pour faire simple, en voyant le corps du jeune homme certains auraient pu se demander quelles épreuves terribles, il avait bien pu traverser. Yuuhi n’aimait ni la pitié ni qu’on se mêle de ses affaires. C’était la principale raison.



Dernière édition par Yuuhi le Ven 9 Mar - 10:09, édité 4 fois
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Volesprit
Volesprit
Féminin Nombre de messages : 976
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Cité : Silmarie
Métier : Politicienne

Feuille de personnage
Compétences: Charisme/Connaissance des langues et de l'histoire d'Azthia/Manipulatrice de la glace
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Re: [Flashback 151 F-E] Vices, meurtres et secrets (Pv Volesprit)[terminé]
   [Flashback 151 F-E] Vices, meurtres et secrets (Pv Volesprit)[terminé] EmptyDim 19 Fév - 7:21

Tout à fait ridicule... Comment en étaient ils arrivés là ? C'était absurde. Oh bien sûr, Volesprit avait cherché à savoir si tout ceci n'était pas un rêve ou une simple illusion, seul explication apparemment plausible mais non... Et puis ces frissons qu'elle ressentait dans tout son corps... La ministre avait vécu des tempêtes de neige, dormi sur la glace, s'était baignée nue dans des lacs gelés en hiver, avait gravi les plus hautes montagnes d'Azthia... bref, elle en avait connu d'autre. Alors d'où pouvait bien provenir cette sensation de froid intense qui l'empêchait de respirer correctement et qui aiguisait ses sens plus que jamais ? Bien entendu, elle ne m'y pas longtemps à comprendre que ses symptômes ne pouvaient menés qu'à un seul et même diagnostique. Oui, Volesprit avait terriblement peur... Il fallait qu'elle se calme. L'ambiance glauque de l'endroit n'aidant pas, la tâche allait se révéler périlleuse mais il était inutile d'espérer parvenir à quoique ce soit tant qu'elle n'aurait pas ralentit les tambourinements de son cœur. Une goutte d'eau tomba sur sa figure la faisant sursauter. Par réflexe elle leva les yeux au plafond pour voir d'où elle venait mais dans cette obscurité quasi totale, aucune forme distincte ne lui apparut. En voulant se relever, elle sentit pour la première fois les fers qui liaient ses mains et ses pieds ensemble. Un fermoir en métal avait aussi été attaché autour de son cou se rendit elle compte, mais pourtant, rien n'entravait sa tête. sans vouloir tirer de conclusions hâtives, elle devina tout de même qu'elle était prisonnière. Mais de qui ? La question resta en suspens dans son esprit. Ne pouvant compter sur sa vue, elle chercha à savoir où elle se trouvait avec ses autres sens. L'air était humide et empestait la moisissure, la sueur, l'alcool et le sang. Ce genre d'odeur ne présageait rien de bon. De toute façon, avec ces chaines, même un parfum de fleur et d'encens aurait été perçu comme étant de mauvaise augure. Pour en savoir plus, elle tâtonna autour d'elle. Le sol sur lequel elle était assis dur et froid devait être celui d'une cave ou un entrepôt car au touché il semblait pavé. Intéressant. Intéressant mais peu rassurant. Volesprit se souvint d'une mission pour l'ordre où ils avaient retrouvé avec Ithilion des gens attachés de manière similaire dans un lieu semblable, et que ceux ci avait servis à faire l'expérience de nombreux poisons et antidotes. Elle n'avait pas la moindre envie de servir de cobaye à un biologiste psychopathe. Soudain son attention fut retenu par un bruit qu'elle essaya d'identifier en vain. Depuis qu'elle avait repris conscience, des voix venant de toute part lui parvenait, des cris, des pleurs, des rires, des gémissements... En résumé elle avait l'impression d'être dans un bordel ou une taverne servant de maison de passes. A bien y réfléchir s'était sans doute le cas car cette cave sentait la vinasse bon marché à plein nez. Cela étant, quel genre d'aubergiste s'amuserait à séquestrer une ministre à l'endroit où il entreposait ses futs ? Mais il y avait des fous partout, Volesprit était bien placée pour le savoir. Et cette folie semblait parfois quasiment illimitée chez certains individus. Une brise légère souffla sur sa nuque lui faisant prendre conscience d'un léger détail qu'elle n'avait pas remarquer jusqu'à présent. Elle était nue comme un ver. Piquant un fard et pestant contre le destin et les dieux, elle serra ses jambes contre sa poitrine et posa son menton sur ses genoux en fulminant. Il fallait qu'elle se souvienne... le moindre indice, le moindre soupçon qu'elle aurait pourrait lui être utile. Comment cela s'était il passé déjà ?

Volesprit se mit à rire de bon cœur avec les autres clients lorsque Nathanaël esquiva élégamment la charge de la brute épaisse qui lui servait d'adversaire. Il anticipait les attaques avec une aisance presque enfantine. L'autre s'énervait de plus en plus et devenait au fur et à mesure du duel de moins en moins efficace. Le combat devenu grotesque depuis plusieurs minutes allait sans doute bientôt prendre fin. Finalement elle avait bien fait de compter sur cet étrange jeune homme. Elle qui pensait profiter de échauffourée pour s'enfuir, regardait à présent ce duel à sens unique. Cela ne valait pas un moment de lecture près d'un feu de cheminé dans un bon fauteuil mais c'était tout de même assez divertissant. Ça l'était jusqu'à ce qu'à ce qu'un événement inattendu se produise. Sans raison apparente, Volesprit perdit la perception de tous ses sens. Plongée dans les ténèbres de façon si abrupte elle perdit pied et crue tomber mais elle ne pouvait en être sûr. C'est un peu comme si en se réveillant elle avait été frappée par un soleil aveuglant, sauf que la sensation était persistante. En prime, elle n'arrivait plus à réfléchir ainsi déstabilisé. Sans doute avait elle perdue la notion du temps. Sa pensée la ramena à son enfance, la mort de sa mère adoptive, puis elle revit les horreurs qu'elle avait vécu à Ptot Tàh lorsque Maladie avait semé la mort sur la cité Almer. Ses doigts recouverts du sang de l'archère elfe qui la fixait de son regard sans vie. On pouvait y lire la stupeur et un peu de tristesse aussi. Presque de la résignation. Comme si avant de mourir foudroyer par sa propre flèche, elle savait déjà qu'elle sort l'attendait. Ne pouvant supporter ce regard, elle ferma ses yeux. Mais fermer les yeux lorsque l'on rêve n'aide en rien. Ce regard la poursuivait. Ayant conscience que tout cela n'était pas la réalité et ne pouvant en supporter d'avantage, elle forma un pique de glace rouge sang de la même manière qu'elle avait attaqué Maladie, sauf que cette fois elle se le planta en plein cœur. Le choc fut brutal et la douleur intense, toutefois cela eut l'effet escompter car les images disparurent. A son réveil elle se trouvait dans cette pièce.

A bien y réfléchir, les chances qu'elle est été victime d'une illusion étaient fortes. Elle ne voyait pas autrement ce qui aurait put justifier une telle perte de ses moyens. Surtout que sa position actuelle confortait cette idée. Mais comment avait elle put se faire enlever au milieu de la foule qui l'entourait ? A moins qu'ils aient été tous de mèche mais ça lui semblait un peu gros. En faite, Volesprit ne pouvait pas concevoir qu'une bande d'ivrogne pareil est été capable de la moindre action collective. Cela devait dépassé leur capacité intellectuelle. Pour elle s'était l’œuvre de quelqu'un de très rusé puisqu'elle refusait tout net de s'être fait avoir par des gens qu'elle considérait inférieur à elle. Et si c'était le jeune homme aux cheveux rouges qui étaient derrière tout ça ? Pour se venger de l'avoir inclus dans une dispute qui ne le concernait nullement ? Mais bien sûr, ce devait être ça. En plus de se battre de manière habile il maniait vraisemblablement l'art de l'illusion avec une grande virtuosité. Seul explication logique puisqu'elle était habitué à celle d'Ithilion et aurait due pouvoir réagir à une illusion de basse catégorie. Satisfaite d'avoir réussi à résoudre ce mystère en si peu de temps, elle retrouva un peu de courage. Hors de question de rester dans ce trou jusqu'à ce qu'on vienne la chercher ou au contraire qu'on la laisse mourir ici. Le mieux pour y voir plus clair serait encore de disposer d'un peu de lumière et s'en procurer serait un jeu d'enfant avec son talent offert par la déesse Silmaria. Invoquant son nom en marmonnant une prière, elle fit apparaître entre ses doigts une boule lumineuse qui éclaira la pièce de manière suffisante pour qu'elle s’aperçoive qu'elle n'était pas seule.

Volesprit n'était pas du genre à se laisser impressionner facilement par quoique ce soit, cependant à la vue de celui qu'elle appelait Nathanaël elle laissa échappée un crie de stupéfaction. Car il se trouvait dans la même situation qu'elle et cela mettait tout son raisonnement en péril. Mais alors qui ? Et pourquoi ? Elle allait devenir folle... Le meilleur moyen d'en savoir un peu plus serait sans doute de demander au jeune homme. Durant le temps que dura son hésitation, elle remarqua alors les nombreuses marques et cicatrices qui couvraient tout son corps. Que pouvait il lui être arrivé ? Soit il avait subit un entrainement des plus rudes, soit il se battait régulièrement et portait aujourd'hui les traces des coups reçus, soit il était passé par une salle de torture. Dans tous les cas, cela faisait de lui un homme au passé mystérieux, car il ne semblait pas être un soldat, ni un quelconque mercenaire. Abandonnant l'idée qu'elle avait eut de s'adresser à lui, elle contempla le reste de la pièce. Ils se trouvaient dans une cage en métal. Nul échappatoire possible. De longues minutes s'écoulèrent ainsi sans qu'il ne se passe rien. Mise à part la respiration des deux prisonniers rien ne venait plus perturber le silence pesant qui régnait. Les voix et autres bruits avaient cessé les uns après les autres. Restait l'attente. La ministre hésitait toujours à engager la conversation mais elle pressentait qu'elle n'en tirerait aucune information utile. Sans compter qu'elle ignorait qu'elle serait la réaction que le jeune homme aurait. Il pourrait très bien lui sauter à la gorge en croyant qu'elle était responsable de leur situation tout comme quelques instants auparavant elle l'avait cru. Il n'avait aucune raison d'être bienveillant envers elle ou elle envers lui. Aussi ce silence glacial avait peut être du bon au fond.

Volesprit avait due s'assoupir car elle se réveilla soudain en sursaut. Des bruits de pas dans les escaliers indiquaient que plusieurs personnes descendaient les voir. Elle n'eut pas un seul instant la lueur d'espoir que ces personnes soient venues par hasard ou les délivrer. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle reconnu la vieille qu'elle avait cogné à l'auberge, accompagné d'un garçon aux cheveux rouges avec un regard glacial. *Décidément, songea-t-elle, c'est une mode de se teindre les cheveux...* Ce fut la vieille qui parla la première non sans auparavant s'être grassement gaussée. Ses premiers mots furent pour « Nathanaël ».

Enfin je te tiens sal' vermine. Il y a longtemps que j'ttendais c' moment.

Elle se retourna vers l'autre jeune homme aux cheveux rouges.

Mon petit, veux tu bin aller m' chercher le matériel ?

Non.

Il avait répondu du tac au tac mais sa voix n'avait trahit aucune émotion. Volesprit faillit éclaté de rire tant elle trouvait la réponse inattendue, ajouté à cela la figure devenue cramoisie de la vieille. Cependant la vieille sembla retrouva son sang froid avant de poursuivre.

Allons, sois un bon ptit gars, t' sais bin que mes vieux os me font mal.

Le regard vide que posa le jeune homme sur la vieille laissa présager à la ministre qu'elle allait essuyer un nouveau refus. Mais il n'en fut rien. Au bout de quelques secondes semblant durée une éternité, le garçon soupira et repartie en direction de l'escalier. Son drôle de caractère interloqua Volesprit mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longuement car la petite vieille lui crache à la figure.

Tu m'écoutes quand je te parle ?! N'abuses pas de ma patience sale catin, je suis bin trop clémente avec toi. J'aurais due te réserver le même sort qu'à c't effronté mais je n'ai point assez d'appétit pour ça.

C'est alors que Volesprit remarqua le cadavre ou plutôt ce qu'il restait du cadavre de la bouille d'ange rencontré à la table ou jouait Nathanaël. Il ne restait que sa tête d'intacte, le reste avait du être découpé vue les marques que portaient son corps. La situation devenait vraiment critique.

Je me suis laissée attendrir par son beau visage, il n'avait pas aussi bon goût qu'il en avait l'air mais j'ai bin profité de lui avant de le savourer. Une simple mise en bouche avant le plat principal.

Son regard s'était reporté sur Nathanaël. Elle lui réservait un sort assez peu enviable apparemment. Tout portait à croire que cette vieille folle donnait dans le cannibalisme. Et elle comptait bien se faire un encas de son compagnon d'infortune.

Sans vouloir vous paraître impolie, je peux savoir ce que vous comptez faire de moi ? Je veux dire, je pense que je me conserve très mal si je ne suis pas à la lumière du jour et vous risquez d'être calé après avoir... et bien... savourez ce jeune homme.

Je n'en suis pas si sûr jeune fille... Après tout vous avez tous deux la peau sur les os. Et je ne suis jamais contre un os à ronger si j'en ai l'occasion... Mais c'est vrai que l'autre m'a laissé un poids sur l'ventre...

C'est comme je vous le dis... je m'en voudrais d'être responsable si jamais vous faites une indigestion. Ne prenez aucun risque inutile. Et puis même ce jeune homme, vous devriez attendre qu'il...

Ça il en est hors de question !!! Tu m'entends salope !!! Hors de question !!! Ce misérable ver puant va me le payer cher pour avoir tué mon fils !! Je vais le découpé vivant et l'obliger à partager mon repas ! Et encore... c'est une mort trop douce pour ce meurtrier !!!

Si vous le dites...

Au moins elle aurait essayer de sauver l'autre. Désormais son sort ne lui appartenait plus. De nouveau bruits de pas se firent entendre signalant le retour du garçon aux cheveux rouges.

Tu en as mis du temps... Bon donne moi ça. Y a tout ? Merci tu es un brave petit, je saurais te récompenser. Tu auras... Oh ! Je viens d'avoir une idée qu'est bin bonne. Tu vas pouvoir utiliser cette demoiselle pour tes expériences. Mais ne la casse pas trop vite comme ton dernier jouet. Je peux point t'en trouver tous les jours.

Volesprit déglutit... A quel genre d'expérimentation ce gamin se livrait-il ? Le gamin la contemplait toujours sans montrer la moindre émotion. La vieille rompit le silence.

Et bien alors qu'est ce qu'on dit mon ptit ? S'énerva-t-elle.

Mercitante Meg.

Tiens là bien en laisse et rhabille là si tu la remontes à l'étage. Les clients restant pourraient lui sauter d'sus, et je pense bin que tu n'as pas envie que ton nouveau jouet soit abimé ?

Oui tante Meg... Non tante Meg.

Très bien, et bien maintenant laisse moi déjeuner tranquillement. Je t’appellerais pour faire le ménage t' à l'heure. Amuse toi bin.

Merci tante Meg.

Il attacha une corde au collier qu'elle portait au cou puis la tira dans un coin de la pièce où se trouvait une malle. Il l'ouvrit découvrant ainsi son contenu, mais elle ne contenait rien de très intéressant sinon des livres, et quelques habilles... Le reste était composé de bibelots en tout genre dont l'utilité échappait pour la plupart à la ministre. Il lui lança une bure dont elle ne put enfiler les manches à cause des chaines aux mains. L'humiliation était totale mais au moins avait elle la vie sauve... pour le moment. Il l'entraina à sa suite à l'étage. Quand il ouvrit la porte, une lumière diffuse l'éblouit tant elle s'était habituée à l'obscurité. Aussi faible soit elle, cela la rassura. La pièce où ils pénétrèrent avait tout d'une auberge mais en plus glauque avec une clientèle plus louche que la taverne où ils s'étaient fait kidnapper. Un type avec un chapeau crasseux releva la tête à leur arrivé puis replongea son nez dans sa chope sans montrer le moindre signe de ce qu'il pouvait penser. Visiblement un gamin qui tenait en laisse une femme n'avais rien de surprenant pour ces gens. Ils n'étaient pas bien nombreux. Mise à part celui avec le chapeau, il y avait trois autres gars mais aucun à la même table. Un situation plutôt étrange. L'un d'eux, un gros barbue chauve fut pris d'une violente quinte de toux qui fit sursauter Volesprit. Finalement il parvint à ne pas cracher ses poumons et cogna violemment son poing sur la table quand se fut terminée. C'était presque avec soulagement que la ministre suivit le gamin qui montait à l'étage. Une fois en haut , il l'attira dans l'une des chambres et ferma la porte à clef derrière eux. Il désigna le lit d'une main l'invitant à s'y installer.

Assis toi.

Préférant rester prudente elle obéit sans se presser. S'en suivie une longue minute où le garçon consulta deux ouvrages, dont elle ne parvint pas à lire les titres, et alluma trois bougies devant elle. Il se mit alors à prononcer un genre d'incantation dans une langue apparemment dérivée de l'Astorg mais impossible néanmoins d'en retirer le moindre indice sur la signification. Puis soudain les bougies se mirent à vaciller sous le regard de Volesprit. Un geyser de flammes sortit de celle qui se trouvait au centre. Celles ci l'attaquèrent de front émettant une chaleur insupportable sous le regard du gamin qui souriait d'un air moqueur. La demoiselle soupira et sans se laisser impressionner ne serait ce qu'une fraction de seconde, balaya négligemment les flammes d'un revers de main. Le sourire sur la figure du garçon disparut instantanément pour se transformer en une grimace de frustration.

Comment as tu pu... ?

Rien de plus simple jeune homme, tu possèdes un don pour l'illusion c'est certain mais j'ai l'habitude d'y être soumis par un ami qui prend un malin plaisir à me jouer de vilain tour. Ta petite mise en scène passe à côté pour un enfantillage. Mais je dois avouer que j'ai eut un doute quand j'ai ressenti la chaleur des flammes mais je suppose à présent que tu manies aussi le feu et que tu combines tes deux talents pour réussir à vaincre tes adversaires. On est tenté au premier abord de croire que c'est juste une illusion et puis quand on sent la brûlure, on prend peur et on croit que tout est vrai ce qui est totalement faux. C'est une belle utilisation de tes dons malheureusement les deux n'auront aucune efficacité sur moi. Mais il y a sans doute un moyen pour que tu améliores encore ton talent. L'illusionniste dont je te parlais, si tu y consentais je suis sûr qu'il accepterait de te former.

En vérité Ithilion ne prendrait aucun élève sous son aile qui ne soit pas un véritable génie de la déduction... Enfin il ne prendrait pas d'autre élève que son double miniature en quelques sortes, et la ministre voyait mal comment un enfant pareil pourrait exister. Non il était trop unique pour cela...

C'est impossible, tante Meg à besoin de moi.

Il n'hésitait pas, c'était mal partie.

Allons allons je comprends ce que tu veux dire, mais tu seras mieux traité avec nous qu'avec elle. Tu n'imagines pas à quel point nous sommes riches.

Cette fois elle ne mentait pas. La fortune amassée par l'Ordre était sans doute l'une des plus colossale d'Azthia. Les financements provenant de riches particuliers ayant entendus parler de leur organisation secrète par des membres hauts placés en relation avec l'un des dirigeants des grandes cités azthiennes puisque eux seul pouvaient normalement entrer en contacte avec l'Ordre. Ils possédaient pratiquement en espèces sonnantes et trébuchantes le budget annuel d'une ville comme Silmarie. Un trésor qui se devait de rester bien caché pour éviter d'attirer les convoitises. Ça tombait bien, c'était la spécialité de l'Odre.

Elle m'a sauvé la vie. Même si elle est méchante avec moi, je lui dois ma vie.

C'est elle qui te l'a dit n'est ce pas ?

Non, c'est moi qui pense ainsi ! On ne me dicte pas ma conduite !

Je vois que je t'ai sous-estimé mon garçon... Mais tu n'as pas besoin d'elle puisque tu peux m'avoir moi. Ne me dis pas que tu comptes rester dans ses jupes toute ta vie.

Cette fois il ne pipa mot. Usant de son charisme et de ses charmes, elle avança vers lui avec un sourire d'ange. Il ne se mettait pas en garde ni s'esquissait le moindre geste de recul captivé par son regard. Elle pencha alors son visage vers le sien, puis elle plaça entre ses mains son visage juvénile avant de... fourrer deux doigts dans sa bouche ce à quoi le gamin ne devait pas s'attendre. Malgré la réaction violente qu'il eut et ses tentatives pour se débattre comportant de nombreux coups de pied et la morsure de ses doigts, elle parvint à geler sa langue puis retira vivement sa main ensanglantée par les crocs du jeune homme. La vue du sang lui rappela comme à chaque fois maintenant la mort de Lika mais elle réussit à faire abstraction évitant ainsi la crise d'angoisse qui montait en elle. A présent, le garçon se roulait par terre en produisant de petits gémissements pitoyables. Il ne pouvait plus appeler à l'aide... Il ne pouvait plus prononcer une seule parole d'ailleurs, sans compter que la sensation de paralysie de la langue devait être désagréable au possible.

Tu as de la chance gamin. Si tu n'étais pas si jeune je ne t'aurais probablement pas épargné. Mais tu as bien mérité une petite punition pour m'avoir tenu en laisse. Et puis ton air hautain commençait à m'agacer... Bon tu sais écrire ? Sinon je pense que tu n'as plus besoin de tes mains non plus.

Il hocha la tête toujours en pleurnichant. *Ça reste un gamin...*

Très bien, alors tu vas me dire ou je peux trouver les clefs pour enlever ces foutues chaines.

Saisissant un plume sur le bureau de sa chambre, il écrivit fébrilement le mot Meg. *Par Silmaria pourquoi faut il que j'ai aussi peu de chance...*

Brave garçon. Reste sagement ici pendant que je m'occupe de cette... de Meg. Je ferme la porte derrière moi, je ne suis pas encore sûr de pouvoir te faire confiance.

Volesprit sortit non sans avoir récupérer une dague qui trônait sur une étagère et ensuite barrer la porte de la chambre. Elle descendit prudemment l'escalier en se demandant quelle serait la réaction des clients en la voyant redescendre seul. En fin de compte, elle fut la même que la première fois. A peine un coup d’œil et toujours blasés. Comme si rien ne pouvait les atteindre. Volesprit fut même tenté de donner un coup de pied à l'un d'entre eux pour voir s'il réagirait mais vu la carrure de ses types elle se ravisa. Prenant son courage à deux mains elle ouvrit donc la porte de la cave et entama la descente vers les ténèbres, appréhendant ce qu'elle allait découvrir.
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Yuuhi
Yuuhi
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Je me permets de poster ici pour signaler que la suite sera postée dans un nouveau sujet une fois que le changement de saison aura eu lieu. Je viendrais mettre le lien ici, une fois que le nouveau sujet aura été créé. Wink

A suivre donc... Cool

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