Le temps s'est écoulé lentement depuis la rencontre avec Danaë. Les patrouilles se ressemblaient de plus en plus et je n'avais pas eu une once d'action depuis un bon bout de temps. Et cela commençait à me taper sur le système. Si je suis devenu Zélote, c'est parce qu'il y avait une part d'action non-négligeable dans ce métier. Pourtant, je me retrouve à déambuler dans les rues, réglant quelques petites affaires de temps à autres; supportant le regard et les messes basses des gens, et m'ennuyant ferme. J'espérais un peu de changement dans cette monotonie perpétuelle. Et heureusement pour moi, une petite aventure m'attendait...

Les rues et la foule de Cydonia commençait à m'oppresser et j'étais las de me mouvoir dans cette espace. Je décida donc de prendre la direction d'une des deux portes afin de sortir de la cité. Comme à mon habitude, je portais ma hache, attachée dans mon dos. Je dus me faufiler dans une ruelle extrêmement mince afin de contourner le monde. J'atteignis la porte en une petite dizaine de minutes et, après avoir fait un bref salut au soldat en faction autour de celle-ci, je sortis et me retrouva entouré d'un vert comme je les aime...

Je marcha au hasard pendant cinq minutes avant de m'arrêter proche d'un pré ou paissait paisiblement une vingtaine de mouton. Je m'accouda à la clôture, et laissa mes pensées vagabonder. Je revins rapidement à la réalité quand je remarqua que les moutons évitaient un endroit du pré. Intrigué, je me déplaça en direction de celui-ci et, observa un massacre. Trois cadavres de moutons gisaient en charpie. Normal que leurs congénères les évitent. En y regardant de plus près, je pus voir des traces de morsures, orchestré par un quelconque animal sanguinaire. Me rapprochant encore, je m'aperçus qu'il y avait une large trace de sang au sol. Je n'était pas un traqueur mais suivre une telle marque ne semblait pas ardue.

Je la suivis pendant une longue minute; pendant laquelle je rencontrais des morceaux de moutons divers et variés. Et je finis enfin par voir la bête responsable de cette tuerie. Il s'agissait d'un loup. Il me tournait le dos pour le moment et semblait être absorbé par une autre proie que le cadavre qui gisait a ses pieds. Je me rapprocha discrètement jusqu'à pouvoir voir celui qu'il fixait. Un homme se trouvait à quelques mètres de la bête et semblait s'attendre à ce que celle-ci lui saute dessus. Étrange... Ce genre d'animal ne devrait pas s'attaquer aux humains... A moins qu'il ne soit enragé. Dans le doute, je préférais ne pas prendre de risque, je posa une main au sol et propagea une vague de givre sur l'herbe. Elle parcourut rapidement la longueur jusqu'au loup et celui-ci, au contact du froid, voulu esquiver. Mais je le pris de vitesse et lui bloqua les pattes. Il se débâtit, mis des coups de crocs dans la glace mais elle tient bon. Je me releva et m'approcha de lui. Il ne put se retourner, bloqué. Il ne put donc pas reposer ma main que je posa sur son dos. Une vague de froid le traversa et il passa en hypothermie, avant de sombrer dans un lourd sommeil Je ne pouvais me résoudre à le tuer... Me tournant vers l'homme qui se trouvait sous l'arbre, je prononça à son encontre :