Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [D-E]Quand l'épée affronte les mains, il faut laisser parler le Destin.[Fini]

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Annabeth
Annabeth
Féminin Nombre de messages : 616
Âge : 25
Race et âge : Elfe, 22 ans
Cité : Storghein
Métier : Compagnon de la Reine

Feuille de personnage
Compétences: Maîtrise du vent, Dressage d'une bête (faucon et tigresse) et Archer
Compétences bonus: Faveur Divine de Silmaria, Illusion, Combat à mains nues
Réputation :
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[D-E]Quand l'épée affronte les mains, il faut laisser parler le Destin.[Fini]
   [D-E]Quand l'épée affronte les mains, il faut laisser parler le Destin.[Fini] EmptyDim 11 Mar - 4:23

[Sujet pour remplacer la capacité Discretion par Combat à mains nues.]

Quand Annabeth foula le sol du terrain d'entraînements, elle fut un peu déçue de voir qu'il était occupé. Elle s'était réveillée bien avant l'aube, en espérant pouvoir être seule, mais apparemment, il y avait plus matinal qu'elle. Elle allait devoir ravaler son envie, et se débrouiller avec la place qu'il y avait. L'Elfe poussa un soupir et se dirigea vers un mannequin de paille. Sur son épaule, Flink poussa un cri rauque et quitta aussitôt son perchoir, sentant qu'il n'allait pas rester tranquille bien longtemps. Sa maîtresse posa son arc près de son « adversaire », prit une profonde inspiration, et soudain, attaqua.

La belle s'était réveillée en fin de nuit, quelques heures avant l'aube, et, elle ignorait pourquoi, elle n'était pas parvenue à retrouver le sommeil. A chaque fois qu'elle posait la main dessus, il s'enfuyait au grand galop, insensibles à ses appels silencieux. Et elle ne supportait pas de rester allongée sur son lit, le regard tourné vers le plafond, une main derrière la tête, l'autre sur son ventre. Elle ne supportait tout simplement pas d'être immobile, inactive, et si dormir ne lui était pas vital pour supporter les rudes emplois du temps de la semaine, elle se serait bien passée de ce qu'elle considérait comme une chose ennuyante et que peu utile. Encore, si elle rêvait... Mais non, c'était un sommeil neutre, noir, et silencieux. Proprement inutile. Proprement gonflant.
Annabeth avait fini par abandonner à chercher quelque chose qu'il lui resterait inaccessible pour le reste de la nuit, et s'était silencieusement habillée pour sortir du dortoir.
Voilà comment elle s'était décidée à aller au terrain d'entraînement. Une bière l'aurait bien tentée, mais si tôt, elle doutait d'abord qu'un bar soit ouvert, et ensuite, si il y en avait, elle préférait utiliser à bien ce temps qu'elle prenait sur son sommeil. Quoi de mieux que de s'exerçait au combat rapproché ? Peut-être, avec un peu de chance, n'y aurait-il personne aussi tôt ? Et puis, la chaleur serait beaucoup moins intense qu'en pleine après-midi. Evidemment, pour le monde, elle ne pouvait deviner qu'elle allait en prendre pour ses frais. Non pas qu'elle fût associable, loin de là, c'était plutôt le genre à chercher la bagarre. Mais, elle avait encore la « tête dans le cul » comme on dit, et avait envie de se réveiller en douceur...

Annabeth réalisa un mouvement circulaire du pied, qui aurait fait trébuché n'importe quel adversaire humain, se releva en un éclair, lança son poing dans le visage en paille, coup de cheville dans ce qui devrait être le plexus solaire...


«  Eh ma belle, tu penses pas que c'est un peu facile ? »

Un homme venait de rengainer son épée, laissant son adversaire un court instant, pour jeter cette tirade moqueuse. Comme l'Elfe l'ignorait superbement, il fronça les sourcils et s'avança un peu plus près, avant de reprendre :

« Dis, tu ne veux pas qu'on se fasse un petit combat tous les deux ? »

Annabeth cessa ses enchaînements pour reporter son attention sur son interlocuteur. Des cheveux courts plaqués en arrière, un nez fin, un regard gris acier, une musculature loin d'être colossale, mais impressionnante, surtout aux niveau des épaules, une tenue en cuir, toute simple... Plutôt séduisant. Et souriant. Mais l'Elfe n'avait pas envie d'affronter qui que se soit.

« Tu as l'air d'être un guerrier, je suis une femme, qui n'a pas été rompue à l'art du combat. Quelle chance aurais-je ? »

Le sourire de l'homme s'élargit, ironique.

« Quelle piètre excuse ! Et quelle piètre menteuse ! Tu portes la tenue des Compagnons de la Reine ! »

Annabeth baissa la tête vers ces habits. L'Astorg avait tout à fait raison. La belle étouffa un juron. Elle avait pris la tenue qu'elle avait sous la main. Et ce n'était pas la bonne.

« Tu as peur ? »

La blonde essaya de discerner si il se moquait d'elle, ou si il cherchait juste à la pousser à dire oui. Et bien sûr, ça marcha parfaitement. Annabeth n'était pas du genre à se dégonfler, à refuser la bagarre. Plutôt à agir avant de réfléchir.

« Rêve pas mon gars. »

L'Elfe marcha à grands pas vers l'inconnu, un rictus aux lèvres, tandis que l'autre ne se départait pas de son sourire angélique. Il se mit en garde, son épée à la main la main. Elle, se contenta d'hausser un sourcil, étonnée.

« Tu veux te battre à l'épée ? Alors que je suis à mains nues ? »

« Ca te sera sûrement plus utile que t'acharner sur ce pauvre mannequin. »

Il était sérieux ?! Savait-il ce qu'était la galanterie ?

« Les femmes d'abord. »

Bonne réponse à sa bonne question. L'Elfe ne savait pas si il cherchait juste une excuse pour se moquer d'elle, quand elle se prendrait une raclée ? Ou savait-il que son adversaire saurait se débrouiller ? Annabeth était douée au combat à mains nues, pas de doute possible. Après tout, elle s'entraînait depuis toute petite, avec ses amis. Que des mecs, évidemment. Elle se bagarrait comme n'importe quel garçon de sa « bande » à sept ans. A neuf ans, elle ne connaissait que de rares défaites. A onze, elle les battait tous, avec une facilité déconcertante. Garçon manqué de nature, bagarreuse, pas vraiment fragile... Elle avait toutes les qualités pour se battre.
Mais entre des petits gamins et un combattant armé, il y avait une marge.
Néanmoins, peu adepte au « dégonflage », elle détendit une jambe, et s'élança. Son adversaire l'avait vue venir, et il n'eut aucun mal à l'éviter. Il abaissa son sabre d'un geste lent, mais précis, ne laissant d'autres choix à Annabeth que de bondir en arrière pour l'éviter. L'inconnu aux yeux gris repassa à l'attaque, tentant un coup d'estoc, puis un autre, feintant vers la droite mais frappant à gauche...
L'Elfe ne savait plus où donner de la tête, passant son temps à esquiver, plutôt qu'à attaquer. Pourtant, elle s'était rendue compte qu'il n'était pas si doué avec un sabre. Ces geste étaient assez précis, mais il avait une certaine lenteur qui, elle le voyait, n'était pas feinte. Il était souple, mais loin d'être aussi rapide qu'elle. Mais il était armé. Ce qui était tout de même pas mal comme avantage. Malgré le fait qu'elle le savait pas extrêmement doué, elle ne parvenait pas à combattre correctement.
Soudain, elle sentit comme une sorte de déclic dans ses gestes. D'une simple torsion du buste, elle évita un coup qui lui aurait ouvert une vilaine estafilade, et réalisa un salto avant parfait pour atterrir avec souplesse juste derrière son adversaire et, avant qu'il ne s'en rende compte, elle lui flanqua un coup de talon directement dans le bas du dos, si puissant, qui le fit tomber à terre. Sans attendre, elle prit sa main et la lui plia derrière le dos d'un geste si sec qu'il gémit et lâcha son épée. Annabeth en profita pour appuyer son genou contre sa nuque.


« On dit quoi ? »

« A part « Aïe ! » tu veux dire ? »

« Evidemment. »

« Que tu débrouilles bien pour une donzelle sans défense. »


Annabeth sourit et le lâcha.

  « Ca m'étonne pas que tu sois Compagnon de la Reine. »

La belle lui adressa un clin d'oeil complice et jeta un coup d'oeil au soleil : l'aube était passée. Depuis un moment. Son combat avait du durer bien plus longtemps qu'elle l'avait crue. Elle lui fit une grimace et déclara :

« Je dois y aller. »

Il acquiesça, et la belle se dirigea vers la sortie de l'Arène (après avoir récupéré son arc et son faucon, évidemment), consciente que ce qui venait de se dérouler n'était pas normal. Elle n'aurait jamais du réussir à le battre. Etait-ce ce déclic ?
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