Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FE-flashback] Pour hier et pour aujourd'hui, demain ne sera qu'un souvenir (terminé)

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Reine Amazone
Eléa
Eléa
Féminin Nombre de messages : 5382
Âge : 34
Race et âge : Cydienne - 31 ans
Cité : Muria
Métier : Fleuriste-Gladiatrice

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit
Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)
Réputation :
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[FE-flashback] Pour hier et pour aujourd'hui, demain ne sera qu'un souvenir (terminé)
   [FE-flashback] Pour hier et pour aujourd'hui, demain ne sera qu'un souvenir (terminé) EmptyMar 15 Mai - 15:50

Il y avait des questions qu'il valait mieux ne pas poser. Il y avait des mots qu'il valait mieux ne jamais prononcer. Il y avait des rêves qui se devaient de ne rester que des songes. Il y avait des choses qu'on ne pouvait pas briser. Il y avait des pas qu'on ne pouvait pas dévier. Il y avait des âmes qui ne pouvaient pas être sauvées. Il y avait des sourires qui ne pouvaient pas s'effacer. Il y avait des choses, trop de choses qui m'échappaient. J'avais gâché beaucoup de choses dans ma vie. Brisé des rêves, arraché des vies, volé des âmes. J'avais été le monstre, la marâtre, la garce, la peste. J'étais loin d'être la fille parfaite, loin d'être la meilleure des sœurs et tellement loin de l'image de la mère parfaite. Chacun de mes souffles semblait animé par la haine, par la vengeance, comme si mon âme entière se consumait dans la réalisation de sombres projets, comme si au fond, je ne pouvais trouver le repos que dans la souffrance, la douleur et la peine des autres. J'avais mené mon fiancé à sa propre perte. J'avais mené mon père vers les horizons de la folie, j'avais mené ma cadette aux abords du fleuve des morts, j'avais mené mes Amazones, fidèles et fières, rejoindre l'autre monde. Je n'étais rien. Rien que cette haine viscérale qui m'animait. Et je brisais tout ce que je touchais. Tout ce que je regardais. Tout ce qui se trouvait un jour ou l'autre entre mes mains se trouvait brisé. Feanaro, vais-je la briser elle aussi ?

Y avait-il seulement une chose de bien dans ma vie ? Une chose qui méritait que l'on retienne mon nom dans l'histoire non pas pour mes qualités guerrières mais pour les qualités humaines ? Etais-je seulement humaine ? Avais-je encore cette qualité malgré mes vices ? La lumière m'était-elle encore offerte ou l'ombre plierait-elle bientôt ses ailes sur moi définitivement ? Pitié, Feanaro, dis-moi que je n'ai pas eut tords, que tout ça n'était que le prélude à quelque chose de meilleur, quelque chose de plus pur. Pitié, dis-moi que je ne me suis pas trompée, que l'avenir me tend les bras et qu'il n'en sera que meilleur. Ai-je seulement fait le bien autour de moi ? Une fois? Cent fois ? Ai-je détruit plutôt que d'aimer ? Oui. J'ai détruit, j'ai détesté, je détruit encore, je déteste encore. Suis-je à ce point cruelle ? Suis-je à ce point sans cœur ? Dis-moi Feanaro, c'est quoi l'amour ?

J'ai été trahie. Salie. Détestée. Haïe. Est-ce-que quelqu'un m'aime malgré tout ? Oui. La réponse s'impose d'elle-même, je le sais, je le sens. Au fond de mon être, au fond de mon âme, je sais qu'il y a encore des gens qui croient en moi, qui m'aiment pour ce que je suis et qui me pardonnent mes erreurs. Mon père d'abord, que j'ai trahi. Il rêvait d'une petite fille, il a trouvé une jeune femme animée par le désir de vengeance. Et quelle vengeance ? Quel tord pourrais-je lui reprocher si ce n'est celui d'avoir passé sa vie à me chercher. Je suis jalouse, bouffée par la jalousie de voir Jelenna si proche de lui, de voir que les choses sont si faciles à son âge, que le pardon est si simple et que le temps est plus simple à rattraper à huit ans qu'à dix sept … Feanaro, tu crois que j'ai eut tord ? Je fais des efforts, comme promis, je fais de foutus efforts qui tentent de pardonner mon comportement de ces dernières années mais suis-je assez forte pour leur pardonner mes propres erreurs ? J'ai fait du mal à ma mère, terriblement. J'ai balayé d'un revers de main les années de sacrifices qu'elle a subi pour notre bonheur, les terribles choix qu'elle a pris pour nous sauver, nous protéger. Je me suis sentie tellement trahie mais au fond, je le savais. Je savais que tout n'était que mensonge mais je me plaisais à haïr cet inconnu qu'était mon père et je me suis tout autant plu à détester Philéa pour ses mensonges. Et moi ? N'avais-je pas passé ma vie à mentir également ? J'avais menti à Jelenna, je lui avais promis la sécurité, je lui avais promis que rien ne pourrait l'atteindre et je n'avais fait que la jeter dans les bras de la mort en personne. Piètre sœur. J'avais blessé au nom de ma cadette là où elle hurlait de pardonner. J'avais blessé mes amis, le peu que j'avais en tout cas. J'en avais voulu à la terre entière. Oh Feanaro, dis moi qu'ils me pardonneront un jour.

Et toi ? Pourras-tu simplement me pardonner ? J'ai été tellement bête. Je m'en veux tellement. Aujourd'hui, je suis celle qui reste, avec ses doutes, ses peurs, ses peines, celle qui fleurit ta tombe en secret de peur d'assumer le regard des gens, celle qui regrette le mal qu'elle a pu faire, et surtout, ces choix qui t'ont conduit à ta perte. Tu voulais épouser la femme là où je voulais que tu épouses la princesse. Pourras-tu seulement … Tu sais, j'ai enfin compris, je ne suis pas grand chose en ce monde, j'ai fait tellement d'erreurs, j'ai tellement blessé mais je t'ai tellement aimé … J'avais peur. Je crève de peur encore aujourd'hui. Je suis terrorisée à l'idée que l'on me blesse alors je prends les devants, je dresse des barrières que personne ne pourra jamais briser. Je pousse les autres à me détester plutôt qu'à m'aimer de peur qu'un jour, ils se détournent de moi. Dis, tu penses que j'ai tord ? Oui, je le sais. J'ai tord, encore une fois. Je suis désolée. Je n'arrive pas à avancer, chaque pas que je fais me rapproche de cette torture qu'est le doutes. Je crève de peur Feanaro, et aujourd'hui, tu n'es plus à mes côtés pour me dire « Ta gueule, avance ». Ca me manque. Tout me manque.

Je me suis toujours posé pleins de questions. Qu'en sera-t-il quand ce sera mon tour ? Qu'est-ce-que je pourrais lui dire ? Je m'accroche à demain mais je suis incapable d'oublier hier. Feanaro, tu sais quoi ? Je te déteste. Tu m'as laissé toute seule, tu as choisis égoïstement de me laisser toute seule. Comme eux, tu as choisis pour moi et moi je dois dire quoi ? Amen ? Tu m'emmerdes. Tu n'es qu'un égoïste et moi je ne suis pas mieux maintenant à me plaindre de toi ! Tu veux que je lui dises quoi ? Dois-je lui mentir ? J'ai promis. J'ai fait cette putain de promesse de ne jamais lui mentir mais c'est dur, comment crois-tu que je puisses oublier le passé ?
Je le sens tu sais, ancré en moi. Je le sens le poids de mes erreurs et ma responsabilité. J'ai essayé de me faire pardonner, ils m'ont tous pardonné. Je le sais, je le vois. Mais et toi ? Et toi Feanaro ? Tu es peut-être celui qui doit le plus m'en vouloir. J'ai toujours tendance à briser ceux que j'aime parce que oui, maintenant je sais ce que c'est qu'aimer. Je sais ce que c'est que ce manque quand quelqu'un qu'on aime disparaît. Entendre sa voix, son rire, tout ça est exclus maintenant pas vrai ? Je les aime tu sais et je dois bien l'avouer, je t'ai aimé. Comme une folle. J'avais la trouille. J'ai grandi. Je crois. Il me semble. Je crois qu'il fallait que je te le dise, je crois qu'il fallait que je le gueule à la lune un bon coup mais au fond, j'aurais aimé que tu le saches. Avant. Avant tout ça. Je suis désolée.

J'espère toujours que tu me pardonneras. Tu me pardonneras un jour tu crois ? Car c'est ma faute. J'ai eut beau revoir la scène, j'ai eut beau essayer de me dire que tu n'étais qu'un crétin sans cœur, que tout était de ta faute. Ce n'est pas vrai. Je ne suis rien tu sais. Je suis désolée. Ce jour là, j'aurais du t'en empêcher. Je savais ce que tu préparais. Tu me prenais pour une enfant, une gamine mais je sais lire les cœurs, bien plus que tu ne le crois. Je sais lire et j'avais compris. Je n'ai rien fait. Alors tu vois, c'est de ma faute. Je détruis tout ce que je touche. Je finis toujours par détruire ceux que j'aime. Dis Feanaro, c'est bien là haut ?

C'est une question idiote. Je ne pose jamais les bonnes. Je n'attends jamais les bonnes réponses. Je n'en fais qu'à ma tête. Je tue sans me rendre compte, les vies comme les espoirs. Je ne suis pas capable … Je suis perdue. J'ai la trouille. Putain, j'en ai marre ! Tu crois quoi toi ? Que le passé s'oublie comme ça ? Que chaque fois qu'elle est dans mes bras, ce n'est pas toi que je retrouve dans ses prunelles ? Abruti. Tu ne comprends rien. Moi non plus. Match nul ? C'est le bordel dans ma tête. Pour changer. Dis moi Feanaro, et si on reprenait à zéro ?

Si on recommençait nos vies, tu crois que ce serait mieux ? J'aimerai apprendre à ne plus rien briser, je ne sais pas par où commencer. Chaque pas que je fais en ce sens se solde par un échec je crois. Je suis une incapable. J'aimerais avancer mais rien n'y fait, c'est toujours derrière moi que je regarde. J'ai pardonné. J'ai avancé. J'ai la trouille. J'ai peur qu'on me dise que ce n'est pas assez. Que j'ai fait trop de mal. Qu'on me pardonnera rien. Qu'on me laissera seule. J'ai peur d'être seule. Je ne suis pas seule. Ils sont là. ELLE est là.

Elle. Tu sais, elle te ressemble. Je crois que tu l'aimerais, peut-être plus que tu ne m'as aimé. Je l'aime. Elle est si fragile. Si petite. Elle est si adorable. Tout le monde l'aime. Elle sera une bonne reine le jour venu, je le sais. Je suis sure que tu l'aimerais. Tu aurais été un bon père. Ca aussi j'en suis sure. Tu sais, je t'ai menti. Tu as toujours été un bon fiancé. Abruti. Con. Totalement borné. Mais un bon fiancé. Tu as veillé sur moi, sur mes sentiments, sur ma vie. Merci.
Je crois que ça fait longtemps que j'aurais du te le dire, je crois que plus qu'autre chose, j'aurais du te remercier. Parce que tu m'as fait devenir femme. Aujourd'hui, c'est un peu grâce à toi que je suis ainsi. J'espère que je te plais. J'ai changé tu sais. Je me doutes que tu dois rire en ce moment si tu m'entends. Tu m'entends pas vrai ? Oui, j'en suis persuadée.


« Maman ? »

C'est elle. Aedan. Je te l'avais promis. C'est grâce à elle que j'ai commencé à changer. Pour toi. Pour moi. Pour eux. Pour Elle. Elle est si belle, si fragile. Elle est l'avenir pas vrai ? Elle est ma faute et mon péché non … Non. Elle est ma rédemption. Je l'aime tu sais. C'est con. J'avais toujours dit que j'en étais incapable, que les gosses c'était pas pour moi. Ouais, c'est vraiment con mais je l'aime. Elle te ressemble beaucoup, c'est peut-être pour ça. Elle a tes yeux Feanaro.

« Tu fais quoi maman ? »

Elle est curieuse comme j'ai pu l'être à son âge. Tu l'étais toi ? Il y a tellement de choses qu'on ignorait l'un de l'autre. J'aurais aimé te raconter l'enfant que j'étais mais j'aurais surement menti sur mon père, sur son absence, toujours plus cruelle. Je suis sure que tu aurais jalousé Jelenna si tu m'avais mieux connu. Oui, je donnerais ma vie, même aujourd'hui, pour elle. Désolée. Mais je le ferais aussi pour Aedan. Tu as pris ma place ce jour là, aujourd'hui, je prends la tienne à leur côté, d'accord ? Je suis sure que tu serais d'accord.

Je lui parle souvent de toi tu sais. Elle me pose pleins de questions, elle me demande toujours comment tu vas. Alors je lui dis que tu vas bien. Que là où tu es, tu es heureux. Que tu nous attend. Parce que tu nous attends pas vrai ? Je lui dis aussi de ne pas être triste. Je lui raconte ce que je sais de toi, en oubliant tes côtés cons et exaspérants. Et il faut que j'en oublie ! Je lui dit à quel point tu aurais été fier d'elle, à quel point tu l'aurais aimé. Et je crois qu'elle ne t'en aime que plus. Ta fille t'aime Feanaro, tu en es conscient ?

Tu m'as laissé toute seule.
J'ai beau y réfléchir, j'ai beau tourner la question mille fois dans ma tête, tu m'as laissé seule. Je te pardonne. Je vais avancer. J'ai déjà avancé. Il ne te remplacera pas, pas pour elle en tout cas mais moi, je dois avancer. Alors Feanaro, j'espère que tu ne m'en voudras pas. Non, en fait, je sais que tu ferais pareil. Parce que comme moi, tu sais ce que c'est que de détruire, d'avoir peur et de vouloir s'ouvrir. Je sais que tu sais de quoi je parle.


« Maman, pourquoi tu pleures ? »

Ca ne se passe pas comme dans les livres. Jamais. Hein ? Tant pis. Je vais réécrire la fin, celle de la princesse, de sa fille et de celui qui sera désormais le prince. Je ne te remplaces pas. Sans toi, je serais encore le vide. Alors tu sais quoi Feanaro, il est peut-être temps que je te remercie. Pardon d'avoir mis le temps, pardon d'avoir craché sur ta tombe ce jour là, te t'avoir maudit et de ne pas avoir pu te sauver. Merci d'avoir donné ta vie pour la mienne. Merci. J'ai compris maintenant. Je vais protéger, je vais aimer. Tout cela, tu me l'as appris. Je vais me remettre à vivre. J'ai confiance, je sais que ça ira. Pas vrai ? Oui. Ca ira. Elle est là de toute façon. Elle sera toujours là entre nous. Pour nous. Ils seront là aussi. Ils me protègeront désormais au même titre que je les protège. Tu as été le songe de ma jeunesse. Je t'ai aimé. Et pour tous ces souvenirs, merci.

Je la prends dans mes bras. Cette petite vie qui m'a soudain rappelé à quel point mon existence avait un sens. J'ai commis des erreurs, certes, mais j'ai également appris à pardonner et surtout, le plus important, à me faire pardonner. Aujourd'hui, nombre de gens ne me veulent que du bien. Mes amis, mes proches que désormais je protègerais. Je vais briser ce cycle, je ne blesserais plus. Je vais me raccrocher à demain. Parce qu'elle est là. Parce qu'ils sont là. Parce qu'un jour, toi aussi, tu as été là.


« Chut, n'ai pas peur »

Ce feu sacré, ce feu qui nous as consumé vit aujourd'hui. Alors aime-la. On se retrouvera un jour, je le sais. On se retrouvera, et on avisera. Je te pardonne. Ton choix, ta mort. Maintenant je sais que j'avais tords. Je vais lui apprendre. Peu importe les questions. Peu importe les réponses. Parce que quoi qu'il arrive, je sais que jamais elle ne se brisera. Alors Feanaro, si tu m'entends aujourd'hui, de là-haut dans l'autre monde, envoies un peu de pluie, pour mes fleurs sur ta tombe.

[ Désengagée ]
[ Ce Rp est volontairement intemporel dans la narration. ]
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