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Méléane
Nombre de messages : 110 Race et âge : Cydienne de 31 ans Cité : Muria Métier : Soldat - Bourreau Feuille de personnageCompétences: Spécialisation à la lance - Charisme - DressageCompétences bonus: Survie - Faveur Divine (Diane) - MahoRéputation : ![[DA] L'arme ne doit être que le bras d'un soldat, jamais sa tête (terminé) Left_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/left_bar_bleue.jpg)  ![[DA] L'arme ne doit être que le bras d'un soldat, jamais sa tête (terminé) Empty_bar_bleue](https://2img.net/i/fa/i/empty_bar_bleue.jpg)  (10/10) | | |
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| L'atmosphère lourde de la pièce étouffa Méléane sitôt qu'elle poussa la porte de l'établissement. L'air chaud et sec lui monta à la tête après quelques secondes, heureusement que la sortie d'air au-dessus de la forge la préservait de la fumée, sans quoi la scène aurait été parfaite pour que n'importe qui fasse un malaise. Enfin, cette sensation de manque d'air disparaissait d'elle-même après un petit instant, le temps que le corps s'y habitue mais il n'empêchait que travailler ici en tant que forgeronne devait être éprouvant. Les mauvaises langues disaient que forger se résumait à taper sur du métal avec un marteau, jusqu'à ce que l'une de ces armes bien forgées leur sauve la vie. Si Méléane n'avait aucune notion dans ce domaine, elle plaçait une confiance aveugle en celles qui lui assuraient de toujours avoir des armes tranchantes et des armures résistantes.
L'ambiance rythmée par les coup régulier d'un marteau résonnant contre l'enclume, la Louve finit toutefois par briser l'harmonie des sons en claquant la porte pour la refermer, afin que malgré son occupation, la forgeronne remarque qu'elle avait une cliente. Comme prévu, cette dernière détourna la tête de son ouvrage pour adresser lui adresser un signe de main et l'accueillir avec sa voix que d'aucuns jugeraient trop grave pour être celle d'une femme.
« Déjà là ? Je ne t'attendais pas avant midi » Dit-elle sans lâcher son outil, « J'ai fini ce que tu m'as demandé, rassure-toi, laisse-moi juste le temps de terminer ça et je suis à toi, Méléane »
La lancière accepta à contrecœur. Ce n'était pas comme si elle avait le choix de toute façon, aussi se plia-t-elle à la demande de la forgeronne et alla s'adosser contre un mur, près du comptoir. Le martèlement incessant repris pendant que la Cydienne examinait distraitement la pièce, remarquant ça et là de petits détails qu'elle n'avait jamais notés auparavant, sans doute parce que, au fond, elle se fichait royalement de connaître la couleur des tentures... Son regard se fit cependant un poil moins indifférent lorsque ses yeux se posèrent sur le présentoir où diverses armes étaient exposées.
Quittant sa place, elle marcha jusqu'à la vitrine et regarda de plus près ce que celle-ci avait à montrer. Si Méléane y vit une pertuisane et une hallebarde si belles que Myriam en aurait pâli d'envie, elle n'y trouva pas la moindre trace de l'arme qu'elle cherchait, ce qui était logique : des armes commandées n'allaient pas être mise en exposition alors que la cliente en question allait passer la chercher. Non, la forgeronne avait sans doute dû la ranger bien à l'abri dans l'arrière-boutique.
Un peu déçue, la brune revint à sa place initiale et laissa cette fois son regard se poser sur l'artisane. Elle travaillait en alliant à la fois force et précision, ce dernier aspect étant plutôt étonnant de sa part. Il était vrai qu'elle tenait davantage de l'ours que de la femme, avec ses six pied de hauteur et sa largeur qui n'avait rien à envier à une garde-robe. Grande et robuste, les muscles épais de ses bras se dessinaient à chaque fois qu'elle relevait son marteau pour l'abattre une nouvelle fois sur le métal encore rouge. D'un autre côté, il n'était pas étonnant de voir un tel professionnalisme de sa part, sans quoi la Vice-Capitaine ne l'aurait jamais chargée de la confection de son arme.
Méléane passa ainsi une bonne dizaine de minutes à la regarder poursuivre son ouvrage, commençant tout de même à s'impatienter sur la fin, jusqu'au moment où elle sut que c'était fini, comme la forgeronne plongeait la pièce de métal dans un tonne rempli d'eau.
« Voilà, j'ai fini cette faucille ! » s'exclama-t-elle.
L'artisane revint vers la Chargée des Soumis avec le fruit de son travail et le lui mit sous les yeux, visiblement fière de ce qu'elle avait fait. Les flammes du feu de forge se reflétaient faiblement sur la lame courbe alors que la Louve y jeta à peine un œil.
« Elle est pas belle ? Figure toi que c'est Hylie qui est venue me demander de lui faire ça hier soir et ... Tu t'en fous ? »
Sans mot dire, elle hocha la tête en guise de confirmation. Un peu qu'elle s'en foutait de cette faucille ! Ce n'était pas pour ça qu'elle était venue et dans l'absolu, ce n'était pas quelque chose qu'elle jugeait très intéressant.
Visiblement un peu vexée, la forgeronne s'excusa de sa volubilité et déposa son tablier sur une chaise avant d'éponger son menton ruisselant de sueur. Puis, elle disparut par une petite porte derrière le comptoir d'où elle ressortir quelques instants plus tard avec dans les mains ce que la Cydienne devina être sa commande. L'arme lui fut présentée à l'aide des moult explications de l'artisane, qui semblait avoir déjà oublié la précédente réaction de sa cliente. Plutôt que de perdre son temps à l'écouter, Méléane mit la lame au clair, révélant tout doucement les premiers centimètres d'acier avant d'ôter complètement la lame de son fourreau.
Le travail était admirable, elle l'admettait et si elle garda le silence, la lancière ne pouvait que constater le savoir-faire de la femme qui lui faisait face. Ses doigts parcoururent le pommeau et le manche, la garde travaillée avec soin puis la lame à la fois longue et fine, jusqu'à la pointe que la Soldate ne se risqua pas à éprouver. Un bien belle rapière que voilà.
« Alors ? »
Ne préférant pas répondre de suite, elle recula de quelque pas, le fourreau dans une main et l'arme dans l'autre, avant de tendre un bras devant elle et d'esquisser quelques mouvements avec la rapière. Elle était légère et bien équilibrée, deux points sur lesquels Méléane fut satisfaite, même si son visage, comme à l'accoutumée, ne montrait pas cette joie.
« Je prends. C'est du bon travail » répondit-elle enfin, laconique.
Elle eût encore à essuyer de la part de la forgeronne des remerciements pour ce compliment et d'autres paroles qui n'intéressèrent nullement la lancière avant de passer au paiement. Le prix était salé mais cela n'était guère surprenant. La Chargée des Soumis savait à quels tarifs s'attendre en s'adressant à cette personne mais avait la garantie d'une qualité irréprochable, aussi allonger quelques Talents supplémentaires ne la dérangeait pas.
Ces formalités réglées, Méléane quitta la forge avec sa nouvelle acquisition, certes reconnaissante mais sans avoir pris la peine de remercier celle qui avait crée cette petite merveille. Contente de son achat, elle avait déjà hâte d'être cet après-midi pour l'essayer à l'entraînement.
[Désengagée]
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