Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) | |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Ven 16 Mar - 17:37 | |
| C'est de leur faute. C'est de sa faute à elle. Si seulement ils n'avaient jamais existé. Ils n'ont pas le droit de vivre. Moi, je le dois, je le veux. Il me faut vivre. Maître me l'a dit. Je suis importante. Pas eux. Alors j'écoute ce que Maître me dit. Ils doivent tous mourir et ainsi, je serais seule à ses côté. Il m'écoutera de nouveau. Il m'obéira comme il l'a toujours fait. Il me le doit. Hein, Soren, tu me le dois ! Dis-le. Dis-le ! Dis-le !! Son visage endormi est trop paisible. Où sont passés les cauchemars qui le hantaient chaque nuit ? Où est passé la détresse dans son regard ? Où est passée cette délectable peur qui l'enveloppait, lorsque, dans le noir, j'étais sa seule compagne ? Tu es sous l'influence de cette sotte, hein Soren ? Pourquoi laisser cette sorcière s'immiscer entre nous ? Ne suis-je pas la seule à tes yeux ? Je l'ai toujours été. Tu ne dois penser qu'à moi ! N'écouter que ma voix ! Comprends-le, Soren ! Et cette petite idiote blonde qui t'entoure de ses bras. Elle semble si heureuse, mais ça ne va pas durer. Je veux voir l'expression de douleur se peindre sur ses traits fins. Je veux la voir souffrir en apprenant qu'elle vient de perdre ce qu'elle a de plus cher, tout comme moi je souffre lorsqu'elle éloigne Soren de moi. Je veux la voir devenir folle, hurler de désespoir et réaliser que tu es en partie responsable. Cette femme ne mérite rien d'autre. C'est une voleuse ! Voleuse ! Voleuse ! Soren est à moi !
Aujourd'hui, j'ai mit ma plus belle robe et laissé mes cheveux lâches. Je veux être jolie pour lorsqu'il ouvrira les yeux. Mais il manque quelque chose, encore, à ma tenue. Je veux qu'il le voit. Je veux qu'il sache que c'est moi qui ait fait ça et non quelqu'un d'autre. Je veux qu'il prenne pleinement conscience du courroux qu'il a déclenché. Il doit savoir que c'est de sa faute et regretter à jamais de m'avoir tourné le dos. Après tout, ce qu'il est aujourd'hui, il me le doit à moi et à personne d'autre et ce que je suis devenue est entièrement de sa faute. Il n'a pas fini d'expier, il n'a pas fini de me demander pardon. Sa vie est mienne. J'en dicte chaque pas, chaque tournant. Ne l'oublie pas, Soren.
Ma bougie à la main et mon arme dans l'autre, je me dirige silencieusement vers la petite pièce à côté. Deux respirations régulières se font entendre. Deux innocents êtres qui dorment. Deux monstres qui guérissent doucement sa douleur et le poussent à se révolter contre moi. Ils croient pouvoir rendre Soren heureux, mais c'est faux, car ces petits anges ne seront bientôt plus. Je pose ma bougie et contourne les deux petits lits pour être face à la porte, pour que mon visage soit la première chose qu'il voit. Je me penche au dessus du garçon et effleure ses cheveux.
« Salut, moi c'est Lizzie. Alors tu es la fierté de la famille ? je chuchotte. »
L'enfant remue, semblant sur le point de se réveiller, alors j'entame une douce chanson. Dors mon ange. Et tandis que je chante, j'approche la lame de son petit corps.
Dernière édition par MJ le Jeu 19 Juil - 15:13, édité 1 fois |
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Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Jeu 29 Mar - 10:10 | |
| - Spoiler:
Je ne savais pas trop comment introduire le fait qu'on entende le personnage, j'ai donc manipulé le loup de Thémis mais je l'ai blessé pour ne pas qu'il te gêne, je peux éditer si tu as besoin! S'il existait dans ce monde un quelconque instinct paternel, il semblait que Soren en était totalement dépourvu. Il lui manquait pas mal de qualités en tant que père et époux, il le savait mais ne pouvait rien faire contre. C'était ainsi. Il n'exprimait pas ses sentiments, il était ainsi. Thémis l'avait choisi en sachant cela, il n'avait jamais triché ou caché cet état de fait. Avait-il fait du mal à ses enfants par ce manque de démonstration ? Qu'ils lui pardonnent, ce mal était involontaire. Ils lui reprocheraient un jour, peut-être forgeraient-ils une force dans ce sentiment de reproche ? Ni blâme ni rancoeur qu'il ne laisserait en héritage, seulement l'impression que son sacrifice n'était pas à la hauteur de l'importance qu'il donnait à ses enfants. C'était ainsi. Dans le fin équilibre entre devoir et responsabilité, entre sentiments et retenues, entre destin et choix, c'est là que sa famille le retrouverait. Et pourtant, qu'une flamme ou qu'une lame était capable de briser ce lien ! Une vie ne tenait à rien, des ambitions et des principes n'y survivaient pas au-delà du dernier soupir. Mais pire encore, plus brûlant et plus dévorant, était de tout perdre non pas parce qu'on était la victime mais le témoin impuissant de la fatalité qui avait décidé de ne rien épargner sous ses yeux. C'était ainsi."Tu n'es pas réelle, je t'ai repoussé, je t'ai enfoui profondément."Le loup avait réveillé les époux dans le lit conjugal, très près de la chambre d'Helios et d'Erys. Si cette sale bête de l'élève de sa femme n'avait pas une profonde estime de la part de Soren, il fallait reconnaitre qu'elle sembler veiller sur les enfants du Tribun et qu'elle ne s'agitait pas ainsi une fois venue la nuit sans raison. Encore à demi-éveillé, il avait bondi de son lit sans chercher un quelconque objet pointu ou déchiquetant. Merveilleuse idée que celle de ne laisser aucune arme à portée d'enfant ! Soren n'avait aucun contact rassurant avec une lame pour affronter ce qu'il ne connaissait pas encore, juste ses muscles d'acier sous sa tunique de lin. Mais face à ce qui pouvait se terrer dans les pires endroits de ce monde corrompu, quelques biceps ne risquaient pas de faire l'affaire. Bien qu'à la réflexion, aucune arme ne pouvait lui permettre d'affronter un cauchemar ou une folie."Tu n'es pas réelle. Je t'ai brisé il y a longtemps".Et pourtant, elle avait été touché par le loup et elle l'avait probablement blessé, car la bête perdait du sang. Une folie pouvait-elle blesser ? Pouvait-elle être vue par des bêtes ? Une folie pouvait-elle brandir un poignard contre ses enfants ? Soren ne pouvait rien faire, il était redevenu perturbé. C'était ainsi, il n'y avait rien à faire. Lizzie ferait ce qu'elle voulait, comme à son habitude."Pourquoi... Pourquoi es-tu revenue me hanter....." |
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Sam 31 Mar - 12:51 | |
| [ Eléa m'a donné l'autorisation de manipuler Aerin et sa louve, si cela pose problème et que je les ai trop manipulés, n'hésitez pas à me le dire ! ]
Un hurlement sinistre éveilla la jeune femme au beau milieu de la nuit et son instinct lui souffla immédiatement que Nyméria était en danger. La louve de son jeune apprenti n'agissait jamais de manière inconsidérée, bien au contraire, elle protégeait son jeune maitre comme parfois les propres enfants de la belle, aussi ce comportement étonna-t-il la jeune femme. Ce qui l'inquiéta le plus fut certainement de se rendre compte que le hurlement en question provenait non de la chambre du jeune Almer mais de celle de ses enfants. Il n'en fallut pas plus à la jeune femme pour se lever tout aussi brusquement que son époux et se diriger vers les lieux de ce qu'elle pressentait être un drame.
Soren fut le premier à pénétrer dans la pièce et son imposante stature empêcha dans un premier temps la belle de s'introduire à son tour dans la pièce. Alors qu'elle allait lui demander ce qu'il se passait, ce fut le petit Templier qui sortit de sa chambre, les yeux bouffis de sommeil mais emprunt de terreur. Il se précipita du bout du couloir dans leur direction pour hurler de le laisser passer. Si Thémis n'avait jamais compris le lien qui unissait l'adolescent à la louve, elle savait désormais que quelque chose de grave était arrivé, quelque chose de suffisamment choquant pour que le petit métisse se mette dans cet état. Elle le prit par le bras tandis qu'il arrivait à sa portée et, bien que n'ayant pas vu l'ampleur des dégâts ni même ce qu'il se passait dans la chambre de ses enfants, bien que totalement terrifiée à l'idée que quelque chose pouvait leur être arrivée, la jeune femme plongea son regard dans celui de son protégé en lui disant d'un ton pressant mais sec, qui n'admettait aucune réplique :
« Va dans ta chambre »
L'enfant essaya de la repousser, elle dut raffermir sa prise tandis que Soren s'était figé à côté d'elle en prononçant des paroles trop étranges aux oreilles de la jeune femme. « Tu n'es pas réelle. Je t'ai brisé il y a longtemps » … tandis qu'Aerin se débattait, hurlant presque à présent qu'il voulait qu'elle le lâche, Thémis se rendit compte de ce que disait son époux. Il avait déjà tenu ce genre de propos par le passé mais elle ne parvenait pas à saisir en quoi la situation se prêtait à cela. Sans même y réfléchir une seconde de plus, elle se tourna vers l'enfant, le gifla en regrettant aussitôt son geste, une vague de culpabilité la traversant et hurla à son tour :
« Va dans ta chambre ! »
Surpris, l'adolescent se détendit et posa un regard affolé sur elle tandis qu'elle ajoutait, la voix tremblante malgré elle :
« Tout va bien, je te le promets »
Il ne parut pas convaincu mais n'osa pas répondre et se dirigea vers sa chambre, tremblant. La jeune femme remarqua qu'il n'y entrait pas mais peu importait car une seconde fois, Soren venait de répéter ce qu'il avait dit. « Tu n'es pas réelle, je t'ai brisée il y a longtemps » … Cette phrase, Thémis ne l'avait que trop entendue par le passé et savait désormais en quelles circonstances mais il était impossible que cela soit la cause du hurlement, Lizzie, le fantôme qui hantait son cher et tendre, était morte des années auparavant !
Elle entra dans la pièce, poussant par là même Soren qui en bloquait l'entrée, incapable de bouger. Un coup d'œil rapide lui montra trois choses : ses enfants éveillés par le bruit, aux regards terrorisés, la louve couchée contre le mur dont le flanc se soulevait avec difficulté, du sang perlant sur sa fourrure claire et enfin, la petite fille, une bougie à la main et dans l'autre, un couteau ensanglanté pointé en direction de son fils. Peu importe désormais qui est cette enfant, dans la tête de la jeune Clari, elle est celle qui a osé lever sa main sur sa progéniture et c'est désormais son instinct maternel qui lui hurle d'agir.
La Cydienne ne met que quelques secondes à se remettre de ce qui aurait pu arriver sans l'animal et elle n'en met pas plus pour s'avancer d'un pas rapide vers son adversaire, qui bien que n'étant qu'une enfant, en est devenue la cible à éliminer dans l'esprit de l'élémentaire. Thémis, transie de peur mais animée par l'unique volonté de protéger les siens, créé alors une vague d'eau qu'elle projette devant elle. Certes l'eau ne tuera pas la jeune fille, mais au moins lui permettra-t-elle d'accéder à ses enfants car la violence fait reculer la demoiselle à la bougie si bien que Thémis atteint enfin Elios. Elle le prend dans ses bras, tremblant tout autant que lui, et le pose sur le lit de sa sœur ainée en leur disant simplement de ne pas bouger. Erys prend son frère dans ses bras et se pelotonne dans son lit, de sorte qu'ils ne forment plus qu'une petite forme contre le mur. L'esprit de la jeune mère est en ébullition, elle ignore qui est cette folle, elle ignore pourquoi Soren ne réagit pas mais elle sait une chose, ce ne peut pas être Lizzie. Elle sait que l'homme craint ses fantômes mais il les as vaincu par le passé avec elle et pour elle. Elle sait également que les morts ne reviennent pas hanter les vivants alors elle se met à hurler le prénom de son époux pour qu'il arrête sa litanie, sans succès. Consciente qu'il ne lui sera d'aucune aide dans cet état, elle se place entre les enfants et la jeune fille dont la bougie a valdingué dans la pièce, éclairant l'horrible scène.
« Soren ! Fais quelque chose ! » hurle-t-elle, sentant ses forces l'abandonner tant l'idée de perdre ses enfants est forte, « Ce n'est pas Lizzie ! Elle est morte » ajoute-t-elle pour tenter de le faire réagir.
Voyant que cela n'est pas un franc succès, elle s'adresse alors à l'agresseur et lui demande, d'un ton pressant mais quelque peu sec :
« Qui êtes vous ? Que voulez-vous ? »
Il suffit qu'elle parle pour que Soren se rende compte qu'elle n'est pas Lizzie ! Les morts ne tuent pas les vivants et ne s'attaquent pas aux loups ! Dans son esprit embrumé tant par la peur que par l'appréhension, Thémis ne sait pas quoi faire. Elle est prête à tout pour défendre les siens certes, mais contre quoi ? |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Sam 31 Mar - 18:44 | |
| [Une nuit blanche dans les pattes et je me retrouve tout de même à écrire à 2h du mat'. Votre faute si je meurs demain. Ca vous apprendra à écrire si bien, que même quand je suis morte de fatigué, je ne peux m'empêcher de répondre ! èé] Ils sont là, tout les deux, alors que ma tache n'est pas encore accomplie. J'ai lancé un regard noir en direction de la bête qui les avait réveillés. J'aurais dû le tuer, ce sale cabot. C'est ainsi qu'il me remercie de lui avoir épargné la vie ? Le loup ne perdait rien pour attendre, il va souffrir d'avoir osé ainsi gâcher ma magnifique mise en scène ! Les choses auraient dû se passer comme je l'avais prévu ; comme je l'avais imaginé. Du rouge partout, deux petits corps mutilés, sans vie, et moi, superbe, dans mon habit sanglant. Ils n'ont pas le droit d'être là, pas encore. Ma tâche n'est pas terminée. Sortez d'ici ! SORTEZ ! Je n'ai pas fini !
Je regarde Soren, les yeux emplis de colère. Comment ose-t-il me dire ça ? Je ne suis pas revenue, je n'ai jamais cessé d'être là. J'ai toujours été la seule pour lui ! Il n'a pas le droit ! Il n'a pas le droit de m'oublier ! Je suis son cauchemar ! Je suis son ombre ! Je suis sa VIE ! Il ne peut exister sans moi ! Tu n'as pas le droit, Soren ! Tu ne peux m'effacer ainsi de ta vie ! Tu ne peux être heureux sans moi ! Regarde ! Regarde ce que je suis devenue par ta faute et la sienne, cette blondasse qui t'éloigne de moi ! Assume les conséquences et souffre avec moi !
Je relève le couteau et m'apprête à l'abaisser pour venir le planter dans le corps de l'enfant, mais une force me repousse avant que je n'aie pu aller jusqu'au bout. Qu'est-ce que... ? J'effleure du bout des doigts ma robe. De l'eau. Encore un coup de cette femme. Pourquoi ? Pourquoi es-ce qu'elle me prend tout ? Ne peut-elle pas, juste disparaître. Je ne veux plus l'entendre ! Je ne veux plus la voir ! Je me bouche les oreilles et tape du pied.
« Tais-toi ! Tais-toi, petite idiote ! Je relève mon regard vers elle. Tu ne sais rien ! Tu n'es personne ! Jamais, tu n'aurais dû exister ! Regarde ! Regarde comme je souffre, par ta faute ! Tu me prends la seule chose qui me reste ! Disparais de ma vue, impertinente ! Disparais tout court ! Je voudrais que tu sois morte !! »
Je hurle, déversant sur elle toute ma haine. Je vois clair dans son jeu. Elle essaye de faire croire à Soren que je ne suis pas réelle, que je n'existe pas, juste pour le garder pour elle. Je n'ai pas l'intention de la laisser faire. Soren est démuni face à moi, il n'y a qu'à le regarder. Tétanisé, comme autre fois. Il va m'écouter. Je le ferais m'obéir comme avant.
« Tu le sais, toi Soren. Tu sais que c'est bien moi, n'est-ce pas ? J'ai toujours été à tes côtés, même après ce que tu m'a fait. »
Je plante mon arme dans l'oreiller ou se trouvait autre fois la petite tête de l'enfant et le déchire avec rage. Les plumes volent dans chambre, puis finissent par retomber sur le sol. C'est le destin de tout homme, croire qu'il peut s'envoler, qu'il peut être heureux, c'est ce qui rend la chute d'autant plus douloureuse. Je te couperais les ailes, Soren, avant même qui tu puisses prendre ton élan.
« Regarde, je suis bien réelle. On m'a permit de revenir d'entre les morts. C'est pour toi que je suis revenue, Soren. N'es-tu pas heureux ? »
Je tends la main dans sa direction.
« Tu peux même me toucher. Mais pour rester dans ce monde, je dois les tuer. Si je ne le fais pas, je... Je veux vivre, Soren. On sera tous les deux, comme avant. Tu me de dois ! Vas-tu me laisser mourir encore une fois ? Vas-tu me tuer comme tu l'as fait il y a des années de cela ? »
Mes yeux se posent sur la blondes et les chers petits avortons. Je ricane. Cette cruche ne pourra rien, cette fois. Il va m'obéir. Boire chacune de mes paroles. Elle sera exclue de sa vie bientôt. Je suis plus importante. La culpabilité qui ronge Soren jouera en ma faveur.
« Apporte moi le garçon, Soren, et je promets de ne pas toucher à cette garce et à sa gamine. »
Puis, je reporte mon attention sur la petite idiote blonde, un sourire aux lèvres.
« J'ai été à ses côté bien plus longtemps que toi. Tu ne le mérites pas. Tu ne le connais pas. Tu n'es qu'un misérable insecte. Jamais tu ne seras capable de l'aimer et le protéger aussi bien que moi. Ta faiblesse le conduira à sa perte. Un jour, par ta faute, il mourra. Prends ta gamine et disparais. DEGAGE ! » |
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Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Mer 11 Avr - 5:07 | |
| Les mots entraient dans son être, glissaient en lui, mais il ne les écoutait pas. Il les assimilait peut-être, quelque part au fond de son être, les idées et le libre-arbitre bien enfouis sous des tonnes de gravas, la moindre petite parcelle de vie ne remontant pas à la surface. Les mots n'avaient aucune signification, rien qui ne pouvait égaler ce qu'il voyait, l'horreur qu'il percevait. Etait-ce vraiment si impossible, après tout ? N'avait-il pas vu des choses incroyables depuis quelques années ? N'avait-il pas vécu des moments cauchemardesques, des batailles entre dieux et avec une armée des morts ? Non, il n'y avait rien d'incroyable, il n'y avait qu'un destin pourri. Les dieux ne l'avaient pas à la bonne, que pouvait-il faire contre cela ? Lizzie n'était ni une illusion, ni un cauchemar. Elle vivait, même si ce terme ne semblait pas approprié pour une personne morte depuis des années. Elle était la même que dans ses souvenirs, la même que dans sa folie ! Son arme avait blessé la bête, sa présence était sentie par tous. Réelle, tout simplement. Il ne s'était même pas rendu compte de la présence de sa femme, près de lui. Il ne percuta qu'après avoir entendu sa voix faiblement, comme un écho résonnant dans son être avant d'atteindre son cerveau. Que disait-elle ? C'était sans importance. Elle ne pouvait rien faire, Lizzie était morte déjà ! Comment tuer une personne déjà morte ? Quels choix lui restaient-ils ? Devait-il obéir, tout simplement? Il souhaitait que cela s'arrête, maintenant, et pour toujours. Il l'avait déjà fait, il avait déjà réussi à la repousser une fois. Cette fois-ci était-elle différente ? Oui, parce que sa folie n'avait rien à voir là-dedans. Lizzie était morte par sa faute, il le savait et il s'en voudrait toute sa vie.
" Je suis tellement désolé."
Ce que Lizzie disait n'avait que peu d'importance, ce que disait Thémis également. Il y avait une raison à tout, et c'était peut-être celle-là : Lizzie ne trouverait jamais le repos avant que Soren n'admette ses faits. Le dire n'était pas comme le savoir. Quoiqu'elle veuille, c'était maintenant trop tard : elle n'était plus. Soren devait s'en persuader, avant de la persuader elle. Lentement, il s'avança vers la petite fille.
" Je suis désolé de t'avoir tuée, Lizzie. Tu m'as manqué toute ma vie, et je le regretterai toujours. Mais on ne pourra jamais changer le passé. Regarde autour de toi : tu es encore une petite fille, plus de vingt ans après ! Et moi j'ai changé, je ne suis plus un gamin. Tu n'as pas ta place ici, tu ne l'as plus. C'est ma faute, je sais. Mais j'ai déjà payé le prix. Retourne d'où tu viens, tu as mérité de te reposer." |
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Thémis
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| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Mar 24 Avr - 4:20 | |
| [ Excusez moi du retard J'ai eut du mal à faire cette réponse, ne sachant pas vers où aller, j'espère qu'elle conviendra ! ]
Thémis ne pouvait croire ce qui se passait, la peur lui saisissait les entrailles aussi surement qu'elle l'empêchait d'agir. Elle aurait souhaité disparaître, ou plutôt, fermer les yeux. Que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve dont elle ne tarderait pas à s'éveiller mais elle eut beau chercher à se dissuader que tout cela était réel, elle n'y parvint pas. Il lui semblait impossible que tout cela fusse réel et pourtant, tant de choses lui affirmaient le contraire. La peur dans le regard de ses enfants, la terreur dans celui de son époux et la folie dans celui de celle qui était l'origine de tout cela. La jeune femme tenta de se dissuader une ultime fois que tout n'était que rêve et que l'aurore ne tarderait pas à dissiper ce malentendu mais la voix de la petite fille lui fit comprendre que la réalité la rattrapait. Cruelle et sordide. Telle une démente, l'enfant se mit à hurler, fixant la métisse d'un regard qui ne tarderait pas à lui glacer l'échine. Elle hurlait de se taire, elle hurlait comme si Thémis était la cause de tous ses maux et pourtant, l'élémentaire était persuadée de ne jamais l'avoir vu. Ses yeux emplis de colère et de haine fixaient sans relâche la pauvre fille du Consul qui ne savait que faire ni comment réagir. Qu'avait-elle bien pu lui faire ?
« Je voudrais que tu sois morte », « Je souffre par ta faute » … le cœur de la jeune Clari manqua un battement. Incapable de remettre les pièces de ce puzzle en ordre dans sa tête, elle ne pouvait que se demander ce qui lui valait cette haine et pourtant, à mesure que la petite parlait, une idée saugrenue mais tenace s'insinuait en elle. Dans le même temps, l'incompréhension cédait place à la colère au fur et à mesure que l'enfant parlait mais Thémis était encore sous le coup de la peur et son corps se refusait à lui obéir totalement tant et si bien que lorsque la vérité tombe enfin, la jeune femme n'est pas aussi terrifiée qu'on aurait pu le croire.
Les plumes s'envolaient devant elle, la faisant paraître tel un démon aux ailes d'anges et la colère l'emporte définitivement sur Thémis. S'ils n'étaient pas intervenus, tel était le sort que cette peste réservait à ses enfants ? Peu importe qu'elle soit Lizzie, qu'elle soit revenue d'entre les morts comme elle le prétendait, cette garce avait essayé de s'en prendre à sa chair et revendiquait désormais le droit de vie sur Soren. Intolérable, inconcevable mais tandis que son cerveau était en ébullition, la jeune Clari ne parvenait pas encore à esquisser le moindre mouvement. Elle se sentait prise au piège de son propre corps comme si ce dernier se refusait à croire une éventualité que son esprit n'avait put qu'accepter. Les morts ne reviennent pas à la vie, telle était la vérité … du moins jusqu'à ce soir. Le regard terrifié de son amant, la voix emplie de colère et lourde de reproches de la petite fille, ces insinuations … Tout cela était trop réel aux oreilles de l'héritière de la puissante famille Cydienne qu'étaient les Clari. Thémis frémit à l'idée que Soren puisse prendre cette main tendue, plus que tout, elle craint qu'il ne la trahisse pour les fantômes de son passé, ces morts qu'il a eut tant de mal à se pardonner. Cette morte qu'il a eut tant de mal à oublier ! Le Zélote parla à ce moment-là d'une voix si faible que l'élémentaire cru dans un premier temps qu'il se rangeait à la raison mais bien au contraire, il se contentait de s'excuser, comme si tout le mal qu'elle leur faisait en cet instant était légitime. Ce ne fut pas la colère mais bel et bien la haine qui irradia le corps de la demoiselle en entendant ces mots. Il n'y avait pas plus redoutable guerrier sur un champs de bataille que son époux mais il pliait l'échine devant une petite fille sortir tout droit de son passé et de ses cauchemars. N'avaient-ils pas passés tant de nuits à l'écarter ? N'avait-elle pas tout fait pour l'apaiser et le libérer de ce démon ?
« Tu n'es rien de plus qu'un reliquat du passé et s'il n'est pas capable de te tuer, je le ferais même si je dois mourir pour le libérer de toi »
Elle avait pris sa décision. Ses enfants étaient tout ce qu'elle avait, Soren était tout ce qu'elle avait, elle ne laisserait rien ni personne les lui prendre quand bien même devrait-elle se sacrifier pour cela. Cela était déjà arrivé, la jeune femme avait déjà dut aller au devant du danger pour protéger les siens, par deux fois, elle avait échappé à la mort pour l'amour de ce qui faisait son quotidien. Aujourd'hui encore, elle jetterait ses armes dans la bataille et si cela ne suffisait pas, elle demeurait persuadée que son corps sans vie suffirait à réveiller Soren.
« Soren n'est pas une chose que l'on s'octroie, il a choisi de rester à mes côtés par amour et non par crainte. Toutes ces années, il n'a cru en toi que par peur et par culpabilité sinon comment expliques-tu qu'il soit ici à mes côtés et non auprès de toi dans la mort ? », la colère faisait parler la mère de famille de façon sèche, froide et totalement inhumaine quand on connaissait le ton d'ordinaire doux de sa voix, « Touche à mon fils, et tu rejoindras le monde que tu n'aurais jamais du quitter ! »
A cet instant, tout n'était plus que vengeance et colère. Lizzie était revenue pour se venger, pour récupérer ce que la mort lui avait pris mais jamais Thémis ne la laisserait s'en prendre à ses enfants. Elle ne pouvait pas protéger Henrick, mais elle pouvait sauver leur vie. A cet instant, elle se rappela la présence de la louve, se souvint du sacrifice qu'elle avait fait en offrant ses forces pour la survie de ses enfants. Dans un piteux état, elle vivait encore, et se battrait si seulement on le lui demandait. Si un animal avait une telle force de caractère, la jeune Clari se devait de faire preuve de courage et d'audace. Il n'y avait que peu de chance qu'elle puisse exhausser sa prière et renvoyer l'âme de cette folle dans l'outre monde mais peu importait, elle se devait d'essayer. La première idée qui lui traversa l'esprit était de faire sortir ses enfants de là. Visiblement, la jeune femme n'en avait qu'après son fils mais Thémis ne tenait pas à lui offrir la moindre occasion de s'en prendre à eux. Elle se concentra et remarqua que Soren, s'il faisait barrage entre Lizzie et la porte, permettait néanmoins aux gamins de passer derrière et de se réfugier auprès d'Aerin. La jeune femme faisait ensuite largement confiance au petit apprenti pour les sortir de la maison sans risque et les mener chez leur grand père, leur cousin ou même chez Flynn. Peu importait tant qu'ils quittaient la demeure. Le cerveau de la belle Astorg se mit à bouillonner tant et si bien qu'elle préféra gagner du temps en parlant :
« Tu n'es revenue que pour lui ? Vraiment ? Pourquoi vouloir briser ce qu'il a mis tant de temps à construire dans ce cas ? Ne peux-tu pas te contenter de son bonheur ? »
Thémis cherchait de quoi faire patienter la jeune morte de façon à faire sortir ses enfants en paix mais Soren bloquait encore le passage. Alors qu'elle sentait la situation lui échapper, l'homme se dirigea vers la petite fille, et s'il venait par là même d'offrir à Thémis la réponse à son problème, ce qu'il avoua la blessa au plus haut point. Elle lui avait manqué toute sa vie … A cet instant, une vague de tristesse parcouru le cœur et le corps de la Cydienne qui se raccrocha à la vie de ses enfants pour ne pas sombrer dans la folie à son tour. Elle avait tout prévu sauf un tel aveu, une telle trahison pour son cœur blessé et troublé. L'air forte, elle fit signe à sa fille d'approcher avec son frère tandis que son mari faisait rempart entre les enfants, elle et Lizzie.
« Courez jusqu'à la porte » ordonna-t-elle d'un ton qui n'admettrait pas la réplique.
Sans se faire prier, les enfants coururent vers la porte ouverte à toutes jambes. Si la gamine voulait les intercepter, elle devrait passer outre Soren et dans un tel cas, il restait un dernier atout à la jeune femme. Un ultime atout qui scellerait à tous leur destin. Prête à bondir, la jeune Clari attendit que sa précieuse progéniture sorte avant de crier :
« Aerin, sors-les d'ici ! »
L'enfant comprendrait, il saurait où aller. Du fond de son cœur, Thémis pria pour que tout se passe comme prévu car si tel était le cas, le vrai combat allait débuter et une chose était sure, elle ne lésinerait pas sur les moyens pour faire disparaître définitivement ce cauchemar de sa vue.
« Soren ... » murmura-t-elle enfin, soudain apeurée.
Elle allait se battre certes et se battre à ses côtés, mais en avait-il seulement envie ? |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Mer 25 Avr - 19:57 | |
| Désolé ? Il était désolé ? Croit-il que c'est vraiment suffisant ? Croit-il pouvoir me faire disparaître à coup de belles paroles ? Je n'ai plus de place dans ce monde ? Il se trompe ! Il se trompe totalement ! Maître m'en a trouvé une. Il m'a donné une seconde chance et je n'ai pas l'intention de la laisser passer. Je veux vivre ! Je veux reprendre ce qui m'a été volé : mon existence, ma joie, Soren. Je veux tout ! Le passé ne peut être changé, mais ce n'est pas grave, Soren. Regarde, je suis là, devant toi, bien réelle et toi, tu me dis de partir ? Ingrat ! Meurtrier ! Tu vas revenir vers moi, tu le dois ! Je vais reprendre mon emprise sur toi ; te manipuler comme le pantin que tu es ! Oui ! Tu es ma marionnette personnelle, ma chose, ma possession ! Tu ne peux m'échapper ! Regarde toi, Soren ! Le fier guerrier réduit en état de loque par ma simple vue. Tu te dois de l'admettre, tu n'es rien sans moi ! Tu as besoin de ma présence ! Ne te mens pas à toi même !
Je veux son gamin ! Je veux qu'il s'exécute ! Il crois avoir fini de payer, mais ce n'est pas le cas. C'est toute sa vie qu'il va devoir expier ce qu'il a fait. J'en ai assez d'attendre ; j'en ai assez qu'il me résiste. Mes yeux lances des éclaires. Ce n'est pas ainsi que les choses devaient se passer. Les gosses auraient dû mourir avant leur venue. Pourquoi les choses ne se passent-elles pas comme je l'avait prévu ? Et l'autre blondasse qui se remet à parler. Ne lui avais-je pas dit de dégager ? Je ne veux plus la voir. Je la hais ! Ce qu'elle dit n'a aucun sens ! Je ne suis pas un reliquat du passé. J'ai toujours était présente ; j'ai toujours été là. J'ai suivi Soren dans le présent et ce n'est pas cette idiote qui pourra m'en chasser. Elle pense pouvoir me tuer ? La bonne blague ! Je suis bien plus forte qu'ils ne le croient.
« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! »
La garce ! Les enfants viennent de filer. Ma haine à l'encontre de cette blondasse grandit un peu plus. Comment a-t-elle osé me distraire avec ses discours merdeux pour faire sortir la sainte progéniture ? Pourquoi se mêle-t-elle toujours de tout ? Sale chienne ! Elle va payer d'avoir ainsi bousillé mes plans. C'est sa vie que je prendrait quand le moment sera venu. Je fais un pas en avant, ma dague serrée entre les doigts. J'ai envie de la planter en plein dans son cœur et voir son regard s'éteindre.
« Garce ! Pour qui te prends-tu ? Tu n'es qu'un insecte ! Un parasite qui ne mérite pas d'exister ! Enfin, tu es peut être un peu moins lâche que ta mère, mais son sang coule dans tes veines. Tu finira comme elle ! Tu renies peut être cette nature, mais c'est un fait ! Tu finiras un jour ou l'autre par trahir tous ceux qui te sont chers ! Tu feras souffrir tout ton entourage, parce que tu ne vaux pas mieux que ta traitresse de génitrice ! »
Je sais tout de leur vie, de leurs peines. Je voudrait leur faire mal, tout comme j'ai mal quand on me relègue au passé. Voyez ! Voyez que j'ai toujours été aux côtés de Soren, à suivre vos moindres petites péripéties. La blondasse ne pourra plus prétendre que je n'existe pas ! Puisque je n'ai plus les gosses, je vais m'amuser à la briser, pour que plus jamais cette idiote ne puisse se relever. Je trouverais ses failles et les élargirais jusqu'à ce qu'elle casse. Elle ne mérite que ça, cette garce !
« Tu seras une mauvaise mère, tout comme la tienne l'a été ! La preuve en a déjà été donnée. Quelle genre de mère laisserait son fils se faire kidnapper, hein ?! Tu es une incapable ! Tu me disais tout à l'heure de me contenter de son bonheur, mais avec toi, il sera éphémère. Un jour Soren finira comme ton père, seul, abandonné. Moi, je ne le laisserais jamais. On restera toujours réunis et si ce n'est pas dans la vie... »
Je lui crache presque ces paroles à la figures. Mon ton est haineux, je veux qu'elle prenne pleinement conscience de mes sentiments à son égard, qu'elle les savoure à leur juste valeur. Je me tourne enfin vers Soren, toujours si passif. Répète-t-il encore son « Pardon » inutile ? A cet instant, il ne vaut pas mieux que la blondasse à mes yeux. Je le hais d'un coup presque tout autant. Il a laissé filer les gosses ! Il a refusé de m'obéir ! Il se révolte contre moi. Il va payer cet affront. Il va redevenir mon pantin. Ecoute ma voix, Soren ! N'écoute que MOI !
« Crois tu que c'est suffisant, Soren ? Crois-tu qu'un simple 'je suis désolé' va effacer ce que tu m'a fait ? Tu m'as tuée, Soren ! TUEE ! Quel prix as-tu donc payé pour que ta dette en vers moi s'efface d'un coup ? Quel est donc le maux qui a le même prix que ma vie ? Combien ça t'a coûté, hein, d'effacer mon meurtre de ta conscience ? »
J'enfonce le clou. Je veux le voir saigner de douleur ; me supplier de ne pas en dire plus. Je veux qu'il redevienne mien et si je dois le briser pour cela, alors je le ferais sans la moindre hésitation ! Je soulève mon arme, le pommeau tourné vers lui, et la tend en sa direction. Une seconde dague est accrochée à la ceinture de ma robe, dans mon dos. Je lui souris, d'un sourire triste et reprends d'une voix plus douce.
« Tu voudrais que je trouve le repos, Soren ? Il y a un moyen. Rejoins moi dans la mort, mon ami. Pars avec moi et ce cauchemar sera terminé. Ta femme et tes enfants seront saufs et nous, on sera de nouveau réunis. Prends cette dague et partons ensemble. »
Je veux voir jusqu'où Soren serait prêt à aller pour le « repos de mon âme », même s'il est déjà trop tard. Je veux avoir la preuve que je suis toujours aussi importante pour lui. Je l'arrêterais. Peut être... Et si ce n'est pas le cas, j'ai confiance en mon Maître, il le fera revenir. |
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Soren
Nombre de messages : 67 Âge : 34 Race et âge : Cydien-44 ans. Cité : Cydonia Métier : Zélote Feuille de personnageCompétences: Maîtrise du feu, Illusions, Charisme Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande ForceRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Dim 13 Mai - 15:08 | |
| Le temps passait bien trop lentement pour être réel mais Thémis avait su le mettre à profit pour agir au mieux malgré la panique et l’invraisemblable situation qui se proposait à elle et à leurs enfants. Leurs vies à tous ne seraient donc jamais normal entre pressions politiques, enlèvements et tentatives de meurtre. Et voilà que même les démons se mettaient à les poursuivre, comme s'il n'y avait pas suffisamment d'êtres vivants pour accomplir cette besogne macabre. Entre tous, qui avait le pouvoir de commettre une telle abération ? Et qui pouvait en avoir besoin ? Et pourquoi, par tous les dieux, les anciens et les futurs, pourquoi Lizzie avait-elle eu besoin de revenir ?
"Mais qu'est-ce-que tu as à y gagner à la fin ! Pourquoi fais-tu ça, ça ne rime à rien ! Nous étions des amis, nous étions du même village, nos familles étaient liées et le sont toujours. Pourquoi un mort aurait cet intérêt ! A part amener la mort avec toi, tu ne fais rien. Tout a un sens, et je n'en trouve pas pour cette situation, il n'y a aucune raison, tu m'entends Lizzie, rien ne peut expliquer ce que tu nous fais vivre !"
Soren lui saisit le couteau d'entre les mains avec une rage froide et décidée, navré de ce qu'il avait à faire pour que cela se termine enfin.
"Tu veux qu'on mette fin à tout ceci, moi également. Tu crois que ma conscience est libérée, tu te trompes. Toi et moi. Cela se finit maintenant."
Soren poussa Thémis sur le côté, fermement pour être sûr qu'elle ne subirait en rien les dégats du combat qui allait venir. Car Soren n'allait pas se suicider, non.
"Je suis vivant, je suis celui qui s'est construit une vie. Tu n'es pas Lizzie. Ma Lizzie n'était pas ce monstre. Ma Lizzie est morte. Tu n'auras rien et tu repartiras seule."
Soren saisit fermement l'arme blanche et se jeta sur le démon qu'il avait, pourtant, cru reconnaitre comme celle qui fut son vice et son amie. |
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Ven 8 Juin - 2:27 | |
| [ Je suis sincèrement désolée de mon retard ! ]
Quoi qu'il puisse arriver désormais, ses enfants étaient sains et saufs et la jeune femme faisait suffisamment confiance à son jeune apprenti pour qu'il lui obéisse. Bien que sa louve soit encore dans la pièce, agonisante, la métisse savait que l'adolescent répondrait à son appel et ferait fuir les deux petits pour les mener en lieu sur. Peu importait celui qu'il choisissait mais de préférence, elle espérait qu'il les mènerait chez son père. Sans doutes le Consul en serait-il grandement énervé et en voudrait-il, une nouvelle fois, au soldat Henrick mais au fond, peu importait tant que ses précieux chérubins étaient hors d'atteinte de cette folle sortie tout droit des cauchemars de son époux. Thémis se savait particulièrement en danger puisque visiblement, cette Lizzie lui en voulait mais désormais, tout cela n'avait plus d'importance car elle comptait bel et bien jeter toutes ses forces dans cette bataille, avec l'assentiment ou non de son mari. Soren, telle une marionnette, semblait hésiter entre se retourner contre son ultime faute ou l'abattre elle, sa propre femme. La jeune Clari ne lui en voulait pas, elle savait mieux que quiconque quel était le poids de la culpabilité pour cet homme d'avoir tué sa jeune amie mais pour autant, elle ne parvenait pas à comprendre ce qui le poussait à ne pas réagir. Aujourd'hui qu'ils avaient leur vie, qu'ils avaient su la chasser, pourquoi ne réagissait-il pas pour la pousser une dernière fois, une ultime fois hors de lui ?
La petite fille semblait comme en transe et hurla des insultes toutes plus fleuries les unes que les autres à son encontre. Sans doutes était-elle une garce, un misérable insecte ou encore, un parasite mais en l'occurrence, c'était elle avec qui Soren dormait chaque nuit, la serrant contre lui pour la protéger et non ce fantôme d'un passé depuis fort longtemps résolu aussi c'était bien elle quelque part qui avait gagné depuis longtemps déjà même si elle se refusait à en tirer ce type de conclusions. Sans considérer l'Astorg comme un objet, Thémis se sentit forte de cette assurance, celle de savoir que, depuis plus de cinq longues années, c'était elle que Soren avait choisi et non la petite amie de son enfance qu'il avait vu se noyer sous ses yeux sans même chercher à la sauver. En revanche, si elle s'était grandement attendue à ce flot d'insultes, force était de constater qu'elle n'avait pas prévu la suite de la conversation et qu'elle fut quelque peu prise au dépourvu. Sa mère avait en effet trahi le Consul par le passé non par choix mais par fidélité et allégeance et toute sa vie durant, elle avait regretté son geste et pire que tout, elle avait souhaité être pardonnée pour ses méfaits. Thémis se souvenait encore du visage de cette femme, rongé par la culpabilité et pourtant elle était si heureuse de la voir, si fière d'elle dont elle avait tout suivi ou presque de sa vie de là où elle était. Certes, elle était une mauvaise personne par le passé mais elle avait su changer, se repentir et le poids de sa culpabilité qui l'avait rongé des années durant s'était envolé avec le pardon sincère de sa fille car au fond, si la jeune Clari lui en avait voulu très longtemps, elle avait compris en devenant mère les sacrifices que cela imposait. Et puis …
« Ma mère n'était pas une traitresse ! Elle m'a aimée, protégée et plus que tout, elle a aimé mon père. Son sang coule dans mes veines et je suis prête à le répandre pour te faire taire sale petite peste ! Tu oses venir proférer des menaces en ma maison ? »
A présent, la colère avait pris le pas sur la peur qui lui nouait les entrailles jusque là car si la Compagnon avait été une traitresse, elle n'avait jamais cessé d'aimer Anatoli Clari, l'homme qu'elle avait failli tué mais pour qui elle avait renoncé à tout honneur et frôlé la mort en refusant d'accomplir sa mission. Là résidait son courage, d'avoir choisi une vie de culpabilité et de réclusion quand elle pouvait choisir le luxe et la sécurité. Elle avait prit le partie de choisir la vérité, comme l'avait fait sa mère adoptive. Sa vraie mère n'était pas sa génitrice, quand bien même Thémis éprouvait-elle pour elle énormément de respect et beaucoup de regrets de ne pas l'avoir connue, elle était sa mère adoptive, cette femme qui, depuis sa plus tendre enfance, avait pris soin d'elle bien qu'elle ne soit pas liées par le sang mais cela, la petite peste l'ignorait. La suite glaça le sang de la blonde sans qu'elle ne parvienne à refouler les pensées que lui insinuait le fantôme. La culpabilité reprit le dessus bien assez tôt et le poids de sa responsabilité dans l'enlèvement de son fils la rongea si bien qu'elle manqua d'en perdre l'équilibre. Tel était son point faible, le doutes. Depuis toute petite, Thémis Clari avait cherché à attirer l'attention de son père, de ses professeurs, leur prouvant par milles et unes bêtises qu'elle était capable du meilleur comme du pire et qu'elle souhaitait juste un peu de reconnaissance. Enfant, la jeune Cydienne avait cherché à se rassurer dans les yeux du Consul, dans ceux de sa mère, de sa cadette, y cherchant l'amour qu'elle y trouvait toujours certes, mais aussi la fierté et toujours elle avait douté. « Mon père est-il fier de moi ? », cette question était restée des années en suspend, comme bien d'autres et au fil du temps, le doutes s'était installé, laissant des marques indélébiles, faisant de Thémis une femme aux apparences fragiles que le doute semblait ronger. Incapable d'agir sur un coup de tête pour prendre des décisions importantes, la demoiselle préférait peser le pour et le contre, se demandant des heures durant quelle était la meilleure solution jusqu'à ce que cette dernière lui échappe totalement, engloutie par l'immonde doute qui la tenaillait. Le ton haineux fait tressaillir la jeune femme lorsqu'elle entend un mot, un seul, qui lui rappelle tout le chemin qu'elle a parcouru jusque là. Soren prend la parole, enfin, et tout devient clair.
Thémis sait au fond d'elle que ce jour viendra certainement où, par sa faute, Soren sera blessé ou peut-être pire. Elle sait également que la chose qui se tient devant elle a raison, qu'elle le trahira peut-être un jour et qu'elle n'est sans doutes pas la mère rêvée mais l'élémentaire est également consciente que ses enfants l'aiment et que le Zélote également, à sa façon. Elle sait aussi que ses efforts ces dernières années l'ont beaucoup fait évoluer, si bien qu'elle n'est plus la petite fille apeurée qui attendait juste de la reconnaissance. Elle est une femme sur qui on peut compter, s'appuyer sans risque de la voir ployer sur le poids du monde, car avec les années, elle est devenue forte. Thémis ne se faisait aucune illusion, la moitié de ce que lui avait dit la chose était vrai certes, mais il y avait une part de lâcheté dans ces propos et surtout, une zone d'ombre. Elle croyait tout savoir n'est-ce-pas ? Que savait-elle de ses sentiments ? Du parcours qu'elle avait entamé presque quatre ans auparavant pour être la femme respectée et aimée d'aujourd'hui ? Une bouffée d'oxygène traversa ses poumons si bien que la jeune femme en eu les larmes aux yeux. Peu importait le futur, seul le présent était à l'œuvre et en l'occurrence, cette garce avait failli tuer ses propres enfants. La chair de sa chair, ce qui la rendait si heureuse et la seule chose qu'elle avait réussi dans sa vie et maintenant, que demandait-elle ? La vie de Soren telle une rançon ? C'était hors de question. Cependant, avant qu'elle n'ai pu reprendre ses esprits au point de fomenter un plan d'action, Soren la repoussa sur le côté si fermement qu'elle en perdit l'équilibre et tomba sur les fesses. Il avait saisit le couteau qu'elle avait dans les mains et semblait prêt à en finir mais tandis que Thémis se sentait soulagée qu'il prenne les choses en main, elle remarqua la main dans le dos de la petite qui tenait un autre couteau. De là où il était et de là où elle se tenait jusque là, la jeune femme n'avait rien vu mais elle commençait à comprendre où voulait en venir la jeune Lizzie désormais. La peur de perdre Soren la fit réagir au quart de tour. Elle savait que si elle le prévenait, la chose se mettrait en œuvre et n'hésiterait pas à lui porter un coup fatal, si elle se sentait de le soigner, elle n'en aurait peut-être pas le temps. Alors la jeune Astorg prit la seule décision qui lui venait à l'esprit en cet instant, avant que leur combat morbide ne soit lancé, elle allait intervenir.
« Ce n'était qu'éphémère », souffla-t-elle, mais c'était un rêve merveilleux …
La fille du Consul se releva, un sourire doux sur les lèvres, le sourire d'une femme qui, pour sauver les siens, sait qu'un sacrifice est nécessaire. Celui d'une femme qui, même si elle est consciente de sa mort imminente, n'a pas peur car elle sait que si elle trahi quelque part son mari en partant la première, elle lui offrira par là même la rédemption dont il a tant besoin.
« Je n'ai jamais voulu te trahir »
Car ce testament n'était pas une trahison mais un aveu de son éternelle reconnaissance et de tout son amour. Un soubresaut anima le corps de la médecin et ses formes pourtant si agréables à regarder se muent petit à petit en quelque chose de plus félin. En l'espace de quelques secondes, Thémis Clari cède la place à un puissant tigre qui n'hésite pas une seule seconde à bondir de tout son poids sur l'enfant. |
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MJ
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| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) Jeu 19 Juil - 15:12 | |
| La lame brilla faiblement avant qu'un coup ne soit porté, emplissant la pièce de l'odeur si reconnaissable du sang. Le métal ressortit bruni légèrement, un peu poisseux, mais l'estocade ne fut pas aussi mortelle qu'escomptait : Thémis, animal, s'était jetée sur Lizzie sans autre forme de procès, projetant la petite fille en arrière, s'apprêtant à lui à lui déchiqueter le moindre morceau de peau passant à portée de crocs. Cependant, la force de la revenante n'avait rien à voir avec sa condition de petite fille, une robustesse surprenante qui prit au dépourvu la jeune femme. Absorbant le choc et le poids de l'animal en basculant en arrière, Lizzie exposa sa lame au flanc de Thémis, écorchant la peau et faisant couler le sang. La petite fille, elle, ne saigna pas, comme si son corps n'était qu'une enveloppe vide. Sa force, venue de nul part, ne reposant sur aucune loi rationnelle, lui permit de projeter son adversaire contre le lit, brisant même les fondations en bois. La détresse de sa femme fut ce qui tira Soren, enfin, de sa torpeur et son apathie. Il n'avait aucune arme, aucune lame, aucune force brute ne semblait pouvoir atteindre la revenante. En désespoir de cause, Soren misa sur la complémentarité avec son épouse : s'il brûlait la pièce, elle serait là pour l'éteindre. Et au besoin, il traverserai sans doute la pièce en flamme pour la sauver ! Les flammes vomirent de sa main, transformant l'air ambiant en fournaise. Certainement, Lizzie ne s'attendait pas à cela car le feu l'attrapa de plein fouet, carbonisant son être, remplaçant son corps glacial en une torche ardente. Dans un dernier cri, s'apparentant plus à de la rage que la douleur, Lizzie fut absorbée, ratatinée. Et elle disparue enfin, vaincue par le feu de celui qu'elle avait juré d'avoir pour elle seule.
[Encore toutes nos excuses pour cet oubli] |
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| Sujet: Re: [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) | |
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| | | | [DE - Intrigue] A moi et personne d'autre ! [Soren, Thémis] (terminé) | |
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