Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)

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Heifara
Heifara
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[DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyLun 9 Juil - 10:28

Voilà quelques jours qu'Heifara avait pris la résolution de cesser de vivre tel un rongeur qui longe les murs, se fait toute petit et se cache dans la masse. Cela faisait presque deux ans qu'elle vivait à Erathia sans jamais avoir rencontrée de réels problèmes : même les Almers qu'elle croisait l'ignoraient, comme tous les autres d'ailleurs. Après tout, qui se soucie d'une vulgaire mendiante?

C'était le matin, assez tôt. Elle marchait, pieds nus, le long d'une rue marchande assez fréquentée. La populace lui lançait parfois des regards désapprobateurs. Passant près d'une flaque d'eau, elle s'arrêta un instant pour observer son propre reflet : comme d'habitude, une rouquine lui rendit son regard. Heifara jeta un regard à son bras gauche, affreusement maigre. Il est vrai qu'elle ne mangeait plus tous les jours à sa faim... Mais c'était à peine moins que ses longues années d'esclavage. Elle portait une robe blanche qu'elle avait trouvé dans un tas de déchets, qui lui donnait une allure de sauvageonne. En effet, le vêtement était déchiré par endroits et rafistolé grossièrement : étant bien trop grand pour elle, il lui avait suffit de faire des noeuds entre les diverses déchirures, ce qui lui donnait un aspect plus que grossier et étrange... Elle était à peu près propre ce jour là, mais il est vrai qu'elle n'avait jamais pu faire disparaître certaines tâches brunes : il lui était déjà assez pénible d'acheter de quoi assurer une hygiène dentaire et corporelle minimale pour se soucier de cela!

Soudain, un grand "SPLATCH" fit sursauter Heifara : un chariot venait de passer à vive allure, l'éclaboussant. Le cocher beugla au passage :


"Bouge toi du milieu de la rue! Idiote!"

La jeune femme fut surprise au point de tomber bêtement sur les fesses, la robe et les jambes pleines d'eau vaseuse. Les larmes aux yeux, elle balbutia dans un Cydien très incertain une excuse inutile, le chariot étant déjà trop éloigné pour que le conducteur puisse l'entendre :

"Pa.. Pardon... Je... Je savoir pas..."

Comprenant tardivement qu'il était vain d'agir ainsi (et préférable de suivre le "conseil" du grossier personnage), elle décida de se redresser, tremblant encore. Il est vrai que la nuit dernière c'était avérée pluvieuse... Se dirigeant vers une autre flaque sur le bord de la rue, tout aussi boueuse, elle se pencha, mettant ses mains en coupe pour entreprendre d'y boire...


Dernière édition par Heifara le Jeu 12 Juil - 23:19, édité 1 fois
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MessageSujet:
Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyLun 9 Juil - 18:20

An 155, 6 Soufflevent


Je n’avais jamais quitté le pays.
Aussi étrange cela puisse paraitre, je n’avais pas non plus éprouvé la moindre curiosité vis-à-vis de cet « autre monde » au delà des montagnes. L’empire Jinmen était déjà bien vaste, il me semblait inconcevable qu’il existe un territoire d’un taille pareille caché derrière les monts enneigés. J’avais quitté Koubaï pour me rendre à Cydonia, cité portuaire apparemment réputée. J’avais entendu dire que beaucoup des habitants d’Azthia parlaient le Cydien, malheureusement, mes connaissances dans cette langue se limitaient à quelques mots d’usage. Cela devait faire 4 bonnes journées que j’étais partie, passé le poste frontière et m’arrêtant de temps à autre pour laisser le temps à ma fidèle Kisaki de se reposer et reprendre des forces.

Après ces quatre journées de route, j’arrivais enfin à une ville d’une taille « normale ». Elle porte le nom d’Erathia, si j’ai bon souvenir. Arriver ici impliquait plusieurs choses : Premièrement, je ne me trouvais plus qu’a une dizaine d’heures de mon point d'arrivé, deuxièmement, j’avais une demi-journée d’avance sur mon itinéraire puisque ma tâche a Koubaï avait pris moins de temps que prévu et troisièmement, Entrer dans cette ville impliquait que je devais abandonner mon daisho pendant mon séjour. Ce dernier point m’exaspérait au plus haut point, j’avais la plus grande peine du monde à m’imaginer sans mes armes. Loin de moi l’idée de les utiliser, mais l’effet dissuasif était immédiat et radical…
Je me souviens d’ailleurs du regard étonné du garde qui l’avait récupéré, il n’avait visiblement pas vu passer beaucoup de mes semblables, et probablement pas vu de katana de sa vie. Les premières limites linguistiques se posaient également, je parlais le Jinmen et l’Elfique, langue des divins d’Isil, mais le Cydien était vraisemblablement la langue dominante un peu partout. Fort heureusement certains gardes parlaient très bien l’Elfique, donc il était finalement possible de s’entendre. Je pénétrais donc dans la ville, surprise par le spectacle qui se tenait devant moi.
Cette ville regroupait toute les caractéristiques d’une cité, mais j’étais pour le moins choquée de voir de telles disparités entre les castes. Il était flagrant de voir les riches exhiber leur argent pour se donner un quelconque style, mais je dois dire que même les plus vaniteux d’Oyashima n’étaient pas ainsi. Peut être trouvais-je cela étrange parce que je n’étais pas chez moi, non, j’étais tout aussi choquée de voir autant de pauvres gens trimer pour pouvoir subsister à leurs besoins les plus primaires, tandis que les nantis privilégiaient le luxe et se croyaient tout permis. Fort heureuse finalement de voir cette cité dépourvue d’armes, j’imaginais parfaitement le carnage qu’elles causeraient chaque jour, mais peut être remmèneraient elles un semblant d’équilibre…

J’étais folle de penser cela, ma pensée était en train de devenir obscure, vile, impie… La guerre et la mort n’apportait rien de plus que la famine et plus de morts, plus de violence, un cercle vicieux qui ne s’arrêtait pas, non, j’étais heureuse de savoir que certains souverains cherchaient à inhiber la violence. Ces mesures n’étaient pas pour autant signe d’un comportement civilisé de la part de certaines personnes.

Je venais à peine d’entrer dans le secteur commercial de la ville, les échoppes regorgeaient de différents mets dont j’ignorais, pour certains l’existence jusqu’à ce jour. Je ne pu m’empêcher de remarquer au loin une jeune fille, au milieu de la voie, au pied d’une flaque d’eau crasseuse.
Elle semblait perdue, en plus d’être visiblement en situation de malnutrition. J’avais du mal à évaluer son âge, mais elle était surement plus jeune que moi, et probablement pas beaucoup plus jeune, peut être la vingtaine tout au plus. Je ne pouvais pas non plus m’empêcher de voir certains passants lui jeter des regards qui en disaient long. Vraiment, je n’avais encore jamais vu un tel comportement…

Ils la regardaient comme on regarderait un animal galeux, ce qui suffisait amplement pour me mettre les nerfs à vif. Certes son apparence n’était pas celui d’une princesse, mais elle n’en était pas moins un être humain et elle était ici, devant eux à s’interroger sur je ne sais quoi. Pourquoi faire comme si ils ne l’avaient vu ? Est-ce ainsi qu’ils traitent les gens qu’ils jugent inférieurs ?
En y réfléchissant à deux fois, mon irritation n’était pas vraiment justifiée, après tout, les rares nécessiteux qui gênaient le peuple étaient généralement très vite… accidentés ou décédaient d’une manière peu commune et, dans de rares cas, les plus « répondants » étaient sommairement exécutés sous prétexte qu’ils venaient d’entacher l’honneur de la personne. Mais tout le monde à Oyashima savait que ce n’était que l’excuse la plus simple pour se débarrasser d’un miséreux.
Donc pour les gens d’Erathia, l’ignorer était la solution ? A mon sens c’était idiot et irrespectueux.

Soudain, j’entendis la voix d’un homme, visiblement énervé, qui venait de hurler et très probablement d’injurier quelqu’un. Il se trouve qu’il venait de s’adresser à la jeune femme qui était maintenant éclaboussée et au sol, humiliée par un salopard qui semblait trop pressé. La goutte d’eau. Ce qui était de l’irritation venait de passer à un tout autre stade, j’étais complètement révoltée contre cet homme. Sans même se soucier de s’il l’avait blessée, se contentant de lui hurler dessus et de passer, sans s’arrêter était déjà quelque chose qui m’était inconcevable. Le pire pour moi, était la réaction des passants, certains avaient vu la scène, aucun d’entre eux ne s’est inquiété de l’état de santé de la demoiselle. Certes, elle ne semblait pas être blessée mais je ne pouvais me contenter de cela.
Tandis que je commençais à m’approcher d’elle, l’entendant balbutier quelque chose, du Cydien je crois, j’avais cru reconnaitre le mot « pardon » qui faisait parti des bases à connaitre. J’accélérai le pas lorsque je l’ai vue se pencher devant une autre flaque boueuse et d’y placer les mains pour y puiser de l’eau.
Arrivant à sa hauteur juste à temps, je me penchai à présent vers elle en lui tendant de l’eau et en balbutiant quelques mots désordonnés dans les quelques que je connaissais en Cydien.


« - Attends… Tiens. »

Le reste de ma phrase était vraisemblablement incompréhensible, mais j’étais certaine de ces deux mots, qui j’espère devraient suffire pour lui faire comprendre que je ne lui voulais aucun mal.
Maintenant que j’étais plus proche d’elle, je pouvais distinguer plus en détail son visage, son corps très maigre et ses vêtements rafistolés un peu n’importe comment. Pour moi cela ne faisait pas de doute, elle pourrait être une très belle jeune femme, mais comme personne ne portait la moindre attention à elle, elle se battait pour sa survie au milieu de cette ville plutôt hostile. Elle avait les larmes aux yeux, probablement à cause de l’incident survenu juste avant, elle me faisait de la peine, non pas de la pitié, mais bien de la peine. Où étaient ses parents, sa famille ? Etait-elle seule ici, loin de ses proches ? La solitude semblait d’être emparé d’elle, je connaissais ce sentiment j’avais jadis partagé cette douleur d’être abandonnée. Tandis que j’étais en train de me soucier de ce petit agneau égaré, j’entendais quelques murmures, certains dans des dialectes que je n’avais encore jamais entendu, d’autres en Cydien, que je distinguais très mal, mais aussi certains en Elfique, dont je ne pu m’empêcher de fusiller le rhéteur du regard : « Pourquoi se soucie-t-elle de cette gamine ? »
Pourquoi ?
Tout simplement parce que j’avais été élevée ainsi, mon père m’avait enseigné beaucoup de choses autres que l’art de la guerre. Je me souviens encore de ses paroles : « L’une des plus grande faiblesse de l’homme est son manque d’humilité. Ma fille, tu dois, avant toute chose, savoir reconnaitre les personnes qui t’entourent à leur juste valeur, porte leur le respect qui leur est du, car ce sont ces personnes qui, un jour, changeront la face de ce monde. »
Que voyais-je en elle ? La force et la volonté. Elle avait survécu ici, depuis un temps que je ne pouvais définir et pourtant elle était là, elle tenait sur ses jambes, bien qu’elles soient faibles et elle possédait encore cette étincelle, celle de vouloir vivre.
J’adressais un sourire à la jeune fille, tout en discernant un autre commentaire en Elfique de la même personne : « Décidément ces étrangers, se mêler à la vermine, c’est absurde ».

Peut être avais-je mal entendu, non je préférais avoir mal entendu…

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Heifara
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Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyMar 10 Juil - 10:19

Heifara ne remarqua pas tout de suite la présence de la belle Jinmen à ses cotés. Pas qu'elle soit distraite, mais elle était en fait concentrée. Tout en portant l'eau sale à ses lèvres, elle murmura les mots suivants en Nùa, sa langue natale :

"Merci pour l'eau pure que tu m'offres chaque jour, Vairuna."

Elle venait de boire une gorgée quand, du coin de l'oeil, elle aperçu une magnifique jeune femme en train de lui tendre une sorte de gourde. La voix qu'elle avait crut entendre alors qu'elle adressait sa prière à son dieu lui était donc bien adressée? La mendiante baissa les mains, toujours en coupe pour conserver l'eau : pas une seule goutte ne venait se glisser entre ses doigts pour rejoindre la flaque d'eau stagnante en dessous, Heifara étant habituée à boire ainsi. Elle observa le visage exotique de la jeune Jinmen toute proche : d'instinct, elle comprenait que cette personne ne lui voulait pas de mal. Pourquoi cette personne lui proposait t'elle de l'eau? Heifara baissa les yeux sur l'eau qu'elle retenait encore entre ses mains : elle était aussi claire, fraîche et pure que si elle venait de la recueillir d'une source dans la montagne. Mais, peu à peu, le liquide perdait de sa clarté pour reprendre une couleur terreuse... La servante de Vairuna compris alors. Doucement, elle ramena ses mains dans la flaque pour y relâcher l'eau : elle respectait cet élément et ne ce permettait pas de le laisser tomber volontairement.
La bénédiction de sa divinité d'Heifara, Vairuna, fait que toute eau est toujours douce, potable et délicieuse pour ses fidèles. Cet esprit aquatique pacifique ne semble pas tolérer que ses fidèles meurent de soif alors que de l'eau, même impure, est à portée de main. La jeune Nùa jouissant de cette faveur depuis son enfance, boire n'importe quelle eau était devenu une habitude pour elle... C'est pour cela qu'il lui avait fallu un moment pour comprendre la réaction de Karaleth. Toutefois, cette réaction restait surprenante : le simple fait qu'une personne d'apparence aussi noble s'adresse à elle était surprenant, mais en plus lui proposer à boire !

Elle se frotta les mains boueuses sur sa robe pour prendre le récipient qu'on lui proposait. Il lui glissa aussitôt des doigts, sa prise n'étant point assez ferme : elle venait de tendre sans réfléchir, par réflexe, sa main usuelle la droite. Encore une fois, elle venait d'oublier qu'elle n'avait plus de force dans ce bras! Heureusement, l'habitude fit qu'elle rattrapa la gourde in-extremis de l'autre main, la gauche. Le coeur d'Heifara battait la chamade, la jeune femme restant choquée un instant, paniquée même : par le passé, tomber un simple récipient d'huile lui avait coûté beaucoup... Cette faiblesse au bras... Une cicatrice dans le dos... Sa propre mère. Aussi, il lui fallut à nouveau quelques longues secondes pour se ressaisir et c'est d'un geste encore tremblant qu'elle porta l'eau à ses lèvres. Elle voulait boire lentement, pour reprendre son sang froid... Boire et retrouver le calme, tout simplement ; ensuite, elle pourrait peut être remercier cette curieuse femme comme il ce doit. Mais que venait t'elle de dire, au juste?
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Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyMar 10 Juil - 16:40

Etrange.
C’était la première sensation que je ressentais, après avoir vu que l’eau contenue entre les mains de la jeune mendiante était claire et vraisemblablement potable tandis que la flaque d’où elle l’avait puisée était terreuse et impropre à la consommation.
Cet enfant était bénie par une divinité quelconque ou possédait des pouvoirs magiques qui ma foi étaient plutôt pratique. De plus elle parlait un étrange dialecte que je ne connaissais pas, mais à en juger par sa posture du moment, cela ressemblait presque à une prière. Etait-elle prêtresse d’une divinité particulière ? Si je devais la qualifier, cela serait probablement celle de la vie ou de l’eau, tout cela dépendait des coutumes religieuses locales que je n’avais pas encore eu l’occasion d’étudier. Elle avait finalement remarqué ma présence, elle reversa délicatement l’eau pure, redevenue terreuse dans la flaque où elle venait de la puiser avant de saisir ma gourde de son bras droit. Cependant elle n’avait visiblement pas de force et la gourde lui échappa, elle étai cependant très vive et la rattrapa de la main gauche. C’était plutôt amusant, jusqu’au moment ou j’ai pu constater qu’elle avait un air terrifié qui me laissais supposer qu’elle avait été victime de mauvais traitements. Ceci expliquerai cela, peut être était-elle battue par ses parents et fût abandonnée, ou peut être…

NON ! Je refusais de supposer une telle chose… Une voix s’éleva à nouveau, le même insupportable bruit qui m’avait déjà fait deux remontrances il y a quelques minutes. Il s’adressait encore à moi visiblement et toujours en Elfique.


« - Les gens de votre contrée sont ils tous si souciant de la vermine qui traine en ville ? Est-ce ainsi que vous vous donnez bonne conscience, en vous accaparant les faveurs des clochards qui jonchent les rues de la ville ? En plus de ça, une Nùa, c’est vraiment lamentable. »

J’espérais encore que mon ouïe me joue des tours, malheureusement j’avais bel et bien entendu cet homme dénigrer ouvertement le peuple Jinmen, ainsi que cette jeune fille qu’il ne connaissait probablement pas. Je lançai un autre regard et un sourire a cette dernière, pour la rassurer avant de faire volte-face à mon interlocuteur. Faute d’avoir la politique de mon côté, je m’essayais à la diplomatie, en lui répondant calmement :

« - Est-ce votre façon de penser que vous êtes supérieur au monde qui vous entoure ? Qui êtes-vous pour juger ainsi de la condition des autres ?
- Je suis un noble Almer, je n’ai pas besoin d’autre chose pour être supérieur au monde qui m’entoure car contrairement à vous, j’ai un minimum de fierté et d’honneur pour ne pas m’abaisser à ce niveau. »


L’affront suprême pour un Jinmen, pourquoi fallait-il que cela arrive ? Cet homme se sentait-il à l’abri dans cette ville désarmée ? J’osais espérait qu’il mesurait ces paroles avec soin et qu’il allait très vite présenter des excuses, mais vu le comportement qu’il avait eu depuis le début, je pense qu’il était temps de défendre mon honneur d’une manière plus directe. Cependant je me refusais de faire une démonstration de force devant une enfant paniquée.

« - Si c’est cela votre définition de l’honneur, je ne peux qu’être fière de ne pas faire partie de votre peuple. Votre manque d’humilité me débecte. »

Je venais de toucher le point sensible, il semblait à présent très énervé contre moi, intérieurement j’étais heureuse de régler ce problème par une simple joute verbale. Je prendrais presque plaisir à le pousser à la violence, ainsi je ne déshonorerai pas ma famille et mon clan en me lançant dans un combat idiot, bien que justifié puisque mon interlocuteur venait d’insulter tout le peuple Jinmen.
Enfin, je ne devais pas laisser la colère dicter ma conduite, je représentais malgré moi l’empire de part ma position de samouraï et de noble et il serait mal venu que mon comportement porte préjudice à tout Oyashima.
Une légère brise souleva mon châle et l’on pouvait distinctement voir les armoiries du clan de la Licorne, raison de plus pour ne pas créer de scandale. Malheureusement l’Almer semblait décidé à me pourrir la journée.

« - A quoi bon être humble lorsqu’on à le pouvoir sur des mécréant comme cette chose infâme.
- C’est l’humilité qui fait qu’un homme noble est ce qu’il est, en reconnaissant à leur juste valeur les personnes qui l’entourent, un concept qui semble être étouffé par votre narcissisme démesuré. Peut être la voyez vous comme une moins que rien, mais moi pas, chaque personne à une valeur qui lui est propre cette valeur fait sa noblesse d’âme, chose que vous n’avez pas. »


Ma phrase était celle qui fit exploser la colère du malotru, il tenta de m’envoyer son poing à la figure, bien évidemment, sa mollesse était telle que je le voyais arriver comme l’on voit tomber les première neiges. D’un geste du bras, je bloquai le coup, tout conservant une attitude neutre et sereine. L’Almer ne lâcha mot.

« - Voilà un comportement bien sanguin pour un noble tel que vous. C’est une manière pourtant évidente pour s'attirer les ennuis. » Lui annonçais-je calmement

Il céda à nouveau a ses pulsions, d’un petit geste du pied je lui fis perdre l’équilibre, l’action fut si rapide que toute la foule n’y vit que du feu. il se vautra magistralement a proximité de la jeune mendiante. Cette petite humiliation publique lui servira de leçon si tenté qu’il ait la capacité d’apprendre de sa propre bêtise. Il se releva, les habits tachés de boue, l’air mauvais et grommelant des insultes dans un langage similaire à celui du cocher. Je lui adressai un sourire tout aussi mauvais avant d’ajouter :

« - Et maintenant, avec vos habits maculés de boue, pouvez vous scander haut et fort que vous êtes supérieur au reste du monde ? Osez répéter à cette jeune fille les propos que vous teniez il y a quelques minutes. »

Les quelques personnes rassemblées riaient de l’homme, qui ne savait plus trop où se placer…
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Heifara
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Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyMer 11 Juil - 10:30

Heifara n'eut pas le temps de se rappeler se que venait de dire cette noble personne. Elle venait de remarquer qu'une deuxième personne d'allure noble interpellait la belle et gentille étrangère : un Almer! Distraite par Karaleth, elle n'avait point vu ce qu'elle considérait comme un "esclavagiste" approcher. Le choc lui fit renverser la gourde pour de bon, dont le contenu vint tremper davantage ses vêtements. Paniquée, elle reculait, il lui fallait s'écarter de cet homme horrible qui avait en plus un air méprisant! La gentille femme lui adressa un sourire rassurant et se tourna vers l'homme. Heifara s'empressa de se cacher derrière l'angle du mur le plus proche, à l'entrée d'une ruelle derrière elle. Cette position rassurante aida la Nùa à retrouver un semblant de calme pour écouter et observer la scène.

Les deux personnes dialoguaient dans une langue qu'elle avait apprise à reconnaître : l'elfique. Pourquoi ne parlaient t'ils point en Cydien? Et puis, pourquoi cette femme faisait face à cet individu? Le ton des deux individus était bien trop dur pour qu'ils discutent de la pluie et du beau temps. Le coeur d'Heifara se serra : était t'elle la cause de cette joute verbale? Probablement... Aider une vulgaire mendiante telle qu'elle était ridicule pour femme aussi belle et noble que cette Jinmen. Heifara avait envie de lui conseiller de fuir, mais elle n'osa point : "quelque chose" dans le ton, le port, l'attitude sûre de Karaleth lui disait que cette Jinmen entre le noble Almer et elle était plus sûr qu'un mur de plusieurs mètres.

Soudainement, le noble frappa Karaleth. Heifara se blotti instinctivement contre le mur, fermant les yeux, et commença à se recroqueviller comme pour se mettre en boule, prête à recevoir sa correction... Mais bien évidement le coup ne vint jamais : déjà, il ne lui était point destinée. Ensuite, quand elle eut le courage de rouvrir les yeux le noble Almer traînait dans la boue aux pieds de son ange gardienne. Le noble se releva, visiblement humilié... Au vu de la réaction de la populace il semblait évident qu'il venait de se faire corriger... Cette femme était bel et bien aussi forte qu'elle avait osé l'imaginer quelques secondes plus tôt.

Heifara prit son courage à deux mains pour s'approcher de la jeune Jinmen. Elle remarqua que les bottes de la noble dame étaient maculées de boue et de poussière, sa tenue adaptée pour les longs voyages... Heifara avait entendu parler de son pays, peut être venait t'elle de traverser les montagnes? Cela devait être épuisant. Elle adressa un regard furtif au noble pour s'assurer qu'il n'était pas blessé. Même si elle haïssait les Almers... Ou plutôt les craignait à "juste titre", selon elle... Elle ne pouvait s'empêcher de vérifier ce genre de détails. Comme elle le devinait, la guerrière affichait quelques légères marques de son rude périple, même si sa volonté et son endurance étaient telles qu'elle ne semblait même pas le remarquer. Après tant d'années d'esclavage et désormais la mendicité, Heifara connaissait cela : les meurtrissures du quotidien, même accumulées, finissaient par passer au second plan, on ne les remarquait plus! Sauf s'ils disparaissaient d'un coup : l'on se sentait alors revivre.

Heifara inspira, avant de prendre délicatement la main de Karaleth sous le regard de la foule et du noble étonnés. Dés qu'il s'agissait de soulager une douleur quelconque, la timidité d'Heifara s'envolait. Elle imposa l'autre main près de l'épaule de l'étrangère et ferma les yeux. Pour soulager un corps meurtri, il suffisait d'insuffler une petite quantité d'énergie curative : le corps humain est assez bien fait pour redistribuer naturellement cette énergie là ou il en a besoin, Heifara ne faisant qu'accélérer le processus de récupération naturelle. Elle masqua assez facilement la légère douleur qu'elle éprouvait : user de la magie de soin était encore douloureux pour elle, mais un tel "traitement" est facile, combien de fois l'avait t'elle fait pour soulager des esclaves bien plus endoloris que cela?
Pour Karaleth, l'initiative surprenante d'Heifara ne manquera pas de lui rappeler les bains aux sources thermales qu'affectionnent les Jinmens : sans supprimer la fatigue, le corps est détendu, les courbatures et meurtrissures s'évaporent. Le noble Almer observa les deux jeunes femmes avec de grands yeux, en voyant quelques égratignures de Karaleth disparaître le temps d'un souffle. Cette Jinmen démoniaque n'avait vraiment pas besoin d'être soutenue par une guérisseuse! Mais c'est alors qu'il crut comprendre son erreur quand à l'attitude "généreuse" et "ridicule" de cette Jinmen ; aussi s'adressa t'il à Karaleth :


"- Que... Comment saviez vous qu'elle manipulait la magie?! Je la vois depuis plus d'un an traîner dans nos ruelles et personne ne l'avait remarqué!"

Visiblement, comme bien d'autres spectateurs, il était désormais persuadé que cette Jinmen avait "vu" le don de cette mendiante surprenante. Cela expliquait bien des choses, comme le fait qu'elle approche cette sale petite Nùa. Dans leurs esprits, Heifara passait peu à peu de "sale mendiante" à celui d'un objet que l'on pourrait convoiter : les rares personnes pratiquant la magie de soin sont généralement trop chères! Sans parler des affaires que l'on pourrait faire sur le dos de cette "idiote" des îles, qui ne se doutait pas qu'elle pourrait se sortir de la mendicité en quelques heures à peine avec un tel don magique!

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Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyMer 11 Juil - 14:59

Humilité.
Une attitude par laquelle on ne se place pas au-dessus des choses ou des autres et par laquelle on respecte ce dont la providence nous a gratifiés.
Le sujet principal qui avait poussé une simple discussion à devenir une leçon pour un noble trop obtus pour se rendre compte de sa propre idiotie. La jeune fille s’était réfugiée à la vue de l’homme, je pouvais supposer qu’il c’était probablement mal comporté à son égard, ou qu’il en inspirait une crainte tout autre, que je ne voulais pas envisager. Enfin il semblait honteux, peut être se remettrai il en question. Cela valait mieux pour lui car je n’étais pas du genre violente, mais il aurait pu tomber sur bien moins diplomate que moi et finir par avoir je ne sais quel accident en sortant de la ville. Enfin, le fait qu’il soit la risée d’une petite dizaine de personnes devrait suffire, cela l’avait refroidit et il était déjà bien plus calme qu’il y a trois minutes.
La jeune mendiante était sortie de sa cachette improvisée, elle se tenait près de moi et semblait examiner chaque partie de mon être, comme si elle cherchait quelque chose. Je posais mon regard sur elle, ce que la foule venait également de faire a priori, car tous semblaient étonnés de la voir saisir ma main. La stupeur générale s’exprima vraiment lorsqu’elle utilisa la magie, une magie douce et bénéfique. Le don de la vie, l’art de pouvoir soulager des petits maux comme des blessures les plus graves, du moment qu’elles n’étaient pas mortelles. Un pouvoir rare et très prisé car extrêmement complexe à maitriser. Et pourtant, elle, une jeune mendiante que tout le monde traitait comme une moins que rien était capable d’utiliser un don si prodigieux. J’étais heureuse de ce hasard car elle justifiait et illustrait à la perfection les mots que j’avais prononcés un peu plus tôt. Le plus surpris était l’Almer, il ne pouvait désormais que reconnaitre qu’il avait tort. Tandis que les petites égratignures disparaissaient, que les courbatures dues au voyage s’exilaient pour laisser place à une décontraction agréable, je me sentais merveilleusement bien. Je gratifiai à nouveau la jeune fille d’un sourire et me plaça à côté d’elle, posant ma main droite sur son épaule gauche avant de prêter attention à l’Almer qui venait à l’instant de rompre le silence.


« - Que... Comment saviez vous qu'elle manipulait la magie?! Je la vois depuis plus d'un an traîner dans nos ruelles et personne ne l'avait remarqué!
- Parce que, contrairement à vous, je ne me suis pas contenté de passer à côté d’elle en ignorant son existence ou même en la méprisant. En lui prêtant attention j’ai compris que derrière son apparence qui vous rebute autant se cache un esprit fort, quelqu’un capable de résister à l’environnement hostile qui l’entoure. Cette jeune fille possède un pouvoir que vous-même venez de constater, votre silence en dit long sur l’étonnement qu’il vous à occasionné. Comprenez-vous maintenant, que votre pensée était inexacte ?
- Ma foi, je ne peux que reconnaitre mon erreur, cette fillette possède effectivement un don particulièrement pratique...
- Alors présentez-lui des excuses pour l’affront et votre odieux comportement dont vous l’avez accablé pendant tout ce temps. »


Un silence s’installa à nouveau, les quelques gens qui n’étaient pas parti regardaient alternativement la mendiante et le noble Almer, attendant le fin mot de l’histoire. Ce que je venais de lui dire semblait toujours le tourmenter, il n’était visiblement pas enclin à vouloir s’excuser. Il fixa la jeune fille, d’un air neutre, avant de finalement articuler quelques mots dans une langue que je ne connaissais pas, il semblerait pourtant qu’il ait pris le soin de s’adresser à elle dans une langue qu’elle comprit. A en juger par la réaction étonnée qui s’inscrivait peu à peu sur le visage de la jeune fille, il venait bel et bien de lui présenter des excuses. Il s’en alla sans demander son reste et le reste de la foule se remit à circuler. Je posai à nouveau mon regard sur la jeune fille, la fixant un instant. Je ne pouvais communiquer avec elle, elle semblait parler le Cydien aussi approximativement que moi, ne parlait visiblement pas l’Elfique et encore moins le Jinmen. Aussi, j’eu tenté de communiquer avec elle par le langage gestuel, je pointai alors mon index sur mon même avant de prononcer mon nom une fois, puis je fis de même en le dirigeant vers elle en espérant qu’elle me réponde.
Je ramassai ensuite la gourde renversée peu avant dans la précipitation de le jeune fille, un léger filet d’eau s’en écoulait encore, mais le contenant était encore approximativement à la moitié de sa contenance, ce qui était largement suffisant. Remettant la gourde en bandoulière, je remarquais également que la chute avait arrosé encore plus la jeune fille, aussi et pour lui témoigner ma reconnaissance pour ce petit tonifiant qu’elle m’avait offert, je décrochai ma cape qui couvrait le dessus de mon épaule gauche et descendait à peu près au niveau de mon genou. Lui offrant la cape, je pris soin de l’en équiper comme il se doit avant de lui témoigner de ma gratitude en posant ma main sur mon cœur et en m’inclinant doucement, avant de ne me retenir de dire, en Jinmen :


« - Merci. »

Je savais pourtant qu’elle ne comprendrait pas le sens de mes paroles, mais c’était sorti naturellement.

[HRP : ça deviens de plus en plus court de mon côté, si jamais t'as un autre truc abordable en tête, hésite pas, sinon il nous reste plus qu'à désengager j'en ai bien peur Razz ]
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Heifara
Heifara
Féminin Nombre de messages : 169
Âge : 35
Race et âge : Nùa de 31 ans
Cité : Tamawa (Temple d'Ankdor)
Métier : Templière de l'Aube

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Compétences: Catalyseur ¤ Rituel ¤ Esprit
Compétences bonus: Faveur divine (Vairuna) ¤ Invocation
Réputation :
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Re: [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini)
   [DA] Une mendiante inhabituelle... (Fini) EmptyJeu 12 Juil - 23:18

Heifara était restée concentrée sur sa tâche, si bien qu'elle fut surprise de voir autant de regards braqués sur eux. Le noble Almer venait de s'exprimer en elfique, au ton elle devinait une question adressée à la guerrière. Cette dernière lui adressa un nouveau sourire pour la remercier et vint poser sa main son épaule. Heifara s'en sentit presque engourdie : depuis combien de temps n'avait t'on pas adressé un geste d'affection aussi simple? Alors qu'elle pensait, Karaleth répondait calmement à l'Almer maculé de boue. Ils parlaient désormais calmement. Finalement, l'Almer s'adressa à Heifara en Cydien, une langue qu'elle comprenait :

"-Toutes mes excuses pour mon comportement."

Visiblement, il était humiliant et difficile pour lui de soutirer ses quelques mots de sa gorge... Compréhensible quand on sait qu'il s'adresse à une ancienne esclave de son peuple. Toutefois, cette reconnaissance fut un choc pour Heifara, qui fut incapable d'y répondre, sous le coup de l'émotion. Si un noble Almer pouvait s'excuser auprès d'elle, il lui était tout à coup plus simple d'imaginer un avenir meilleur ! Finalement, le noble s'en alla, ainsi qu'une partie des curieux rassemblés. La belle jinmen se tourna vers Heifara, lui disant un mot étrange en se pointant, avant de montrer la nùa. Ce mot, "Karaleth", devait être son nom. Elle se présentait à elle, une vulgaire esclave! Elle s'empressa de répondre, les joues rosissant, cela commençait à faire trop d'un coup pour elle!

"-Heifara."

Heifara était ravie, cette journée commençait fort bien. Elle aurait voulu en apprendre plus sur la justicière qui venait de l'aider et de donner une leçon de morale à cet Almer méprisable, mais ni l'une, ni l'autre, ne parlaient un langage commun. Karaleth alla ramasser sa gourde avant de retirer sa cape pour la passer sur Heifara. Elle ne comptait tout de même pas lui donner un vêtement aussi précieux? Pourtant, elle s'appliquait déjà à la redresser sur les épaules de la jeune Nùa. Heifara voulu dire quelque chose, se plaindre... Mais de quoi? De lui offrir un vêtement parce qu'elle n'est qu'une mendiante? Ancienne esclave de surcroît? Visiblement, Karaleth savait reconnaître les personnes à leur valeur : elle l'avait approchée et aidée avant même de savoir qu'elle avait un don de magie curative. La fille des îles s'inclina légèrement et se contenta donc d'un :

"-Merci."

Qu'elle prononça simultanément avec un autre mot Karaleth, qui avait adoptée une posture semblable. Elles venaient de se remercier mutuellement? Probable, oui, c'était sûrement se mot dans sa propre langue que prononçait la jinmen. Elle la gratifia d'un beau et sincère sourire, avant qu'elles ne se séparent. Heifara espérait rencontrer à nouveau cette femme... Et pouvoir la comprendre ce jour là : elle venait de lui redonner espoir. Oui, la Nùa n'avait plus besoin de se cacher! Cela lui attirerait peut être des problèmes, elle ferait probablement des rencontres désagréables... Mais passerait aussi à coté de personnes aimables et exceptionnelles, comme Karaleth.


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