Un ciel aussi rouge que le sang, une terre meurtrie, telles furent les premières visions du monde que t'offrit ton rêve. Car il s'agissait bel et bien d'un rêve, le monde tel que tu l'avais connu avant de t'endormir ce soir là ne pouvait avoir changé à ce point en quelques heures. Alors qu'était-ce donc que ce cauchemar ? Mais peut-être n'était-ce pas simplement un rêve, peut-être était-ce plus, une prémonition car déjà, le paysage semblait se modifier sous tes pieds. Le ciel embrasé demeurait tandis que devant toi se dressait les murs entamés d'une cité. Devant les pierres détruites, les murailles tombées, la terre sanguinolente, le feu ravageant les maisons ici et là, tu du avoir bien du mal à reconnaitre le lieux dont tu foulais le sol.
Tamawa, l'ancienne ville neutre n'était plus que douleur et mort.
Les défenses étaient tombées une à une et l'armée d'Azael marchait désormais vers le Temple, dernier bastion de la résistance. Voilà le spectacle qui s'offrait à tes yeux : la mise en marche de la fin d'Azthia. Tamawa serait la première, ancienne terre de paix, quel plus bel exemple de ce qui allait suivre ? Mais devant les corps déchiquetés de ce qui furent les défenses de la cité, les maisons embrasées ou l'horreur générale, une question subsistait dans ton esprit ... pourquoi t'offrait-on ce spectacle ? Car s'il n'était pas prémonitoire, à quoi pouvait bien servir ce rêve ? Le hasard n'existe pas dans ton esprit, c'est sans doutes pour cela que la voix qui s'élève à présent, lointaine et proche à la fois, ne t'étonnes pas plus que ça. Tu connais l'origine de ladite voix, tu sais qu'elle n'est destinée qu'à toi.

" Lève-toi mon fils, l'heure est venue. "

La vision disparue aussitôt comme aspirée par un vent invisible. Les couleurs, le temps, les flammes, rien n'avait subsisté, comme si le rêve n'avait jamais eu lieu, comme si rien de ce que tu venais de vivre au travers de ce rêve n'avait jamais existé. Seule demeurait à présent une flamme, unique présence de vie dans ce noir total.

" Mon fils, viens à moi. Le temps est venu pour toi de me prouver ta valeur. "

La flamme vacilla un instant avant de se dresser, bien droite, devant toi. Rien ne semblait pouvoir l'éteindre comme si sa simple présence démontrait la force de volonté de celui qui te parlait. Comme si, à elle seule, elle voulait te montrer que rien ne pourrait ébranler ce qui allait se jouer.

" Le temps est venu pour toi d'enflammer le monde. "

Et la flamme cessa de bouger, comme si, de là où il te parlait, IL attendait une réponse de ta part.

La flamme attendait une réponse, visiblement insatisfaite par la première que tu lui avais fourni. Oh IL n'était pas idiot, il savait parfaitement ta valeur et ton dévouement toutefois, pouvait-il être sur que tu lui resterait fidèle jusqu'à la mort ? Si mort il y avait. Le cœur des hommes n'est que noirceur et ténèbres et tu en étais sans doutes la plus belle preuve vivante en cette basse terre. Azaël, car tel était le nom de celui qui t'adressait dans sa grande bonté la parole en ce rêve, ne pouvait être sur de qui que ce soit, entre trahison et pouvoir, la confiance ne pouvait s'accorder pour l'éternité. Alors il te fallait la gagner, encore et encore, tel le serpent qui se mords la queue. Et aujourd'hui, tu allais pouvoir le faire. Il t'offrait l'occasion rêvée pour assouvir ses désirs ...
Faire selon sa volonté. Tu étais là bien cruel. Les corps sans vie de ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents ne suffisaient-ils pas à t'émouvoir ? A te faire changer d'avis sur l'homme que tu considérais comme un prince, un Dieu, comme ton Père. Visiblement non, et cela semblait ravir la petite flamme sur ce fond de ténèbres. Comme pour accueillir tes propos, elle frétilla un instant pour revenir à sa position initiale. Et la voix s'éleva de nouveau, venant à la fois de nul part et de toute part :

" Mon fils, l'heure est venue. "

La voix marqua un temps d'arrêt, comme si elle réfléchissait à la fois à ce qu'il était pertinent de te dire et en même temps, à ce qu'il fallait que tu fasses pour elle. Ceci fait, elle reprit, de ce même ton sans émotion où seule peut-être la haine pouvait percer. Mais la haine était-elle une émotion chez Azäel ou simplement un mode de vie, une ligne de conduite perpétuelle ? Ainsi, tu appris que le cauchemar que tu venais de faire n'était que le prélude de ce qui allait se passer. Tamawa ne serait que la première sur la longue liste du Père, d'autres suivraient, jusqu'à l'extinction définitive des hommes, de ceux qui, en cherchant la perfection, avaient tenté de s'approcher du Dieu qu'il était. De ceux qui, par le passé, l'avaient condamnés à une vie d'errance, une vie sans fondement. Mais pour que le rêve de destruction du bastion neutre d'Azthia soit réel, il te fallait intervenir. Non pas, comme tu devais sans doutes l'espérer, pour mener l'immense armée qui s'abattrait sur les lieux, mais pour en réveiller le général.
La Guerre en personne.
Si tu l'acceptais, ta mission commencerait et alors, tu devrais trouver la Guerre, la réveiller, et permettre à ton Père de mener à bien sa volonté. Le destin de Tamawa était désormais entre tes mains, mais pour autant, la flamme ne vacillait pas, persuadée que tu ne pourrais désobéir.

" L'heure est venue. " répéta inlassablement ladite voix, tel un psaume.

Alors Grivious ? Que choisiras-tu ? Le salut de ton âme en sauvant celles des Azthiens - comment ça ça n'existe pas ? - ou le salut de ton Père.

[ Tu excuseras les fautes, les incohérences et tout et tout, mais je n'ai pas beaucoup de temps et comme je serais absente pendant quelques jours ensuite, je tiens à ce que ta mission avance ! Si tu as un soucis, n'hésite pas à me MP ]

La flamme attendait. Droite, immobile telle la mort qui attend son heure, elle espérait ta réponse. Espoir ? Azaël ne connaissait pas ce terme, en réalité, il savait que tu répondrais à l'appel d'outre-tombe mais impatient qu'il était, il se demandait si tu le ferais dans cette vie ou la prochaine. Pour autant, aucune colère, aucune crainte, rien que l'attente. Enfin tu pris la parole, enfin, tu acceptais la mission.
Guerre.
Son réveil était nécessaire, obligatoire même pour la fin de tout espoir. Tamawa ne serait bientôt plus qu'un tas de cendres souillé par le sang de ces infidèles. Mais pour l'heure, il te fallait des pistes, quelque chose qui te permette d'assouvir sa vengeance, sa soif de sang et de morts. Ainsi, lorsque ta voix ne fut plus qu'un écho lointain dans ce silence macabre, la flamme se remit à vaciller. D'abord doucement, puis plus violemment, comme agitée d'un feu qu'on ne pouvait voir par des yeux humains. Une nouvelle scène naissait sous tes yeux ... D'abord le ciel, rouge comme le sang, comme si une faille temporelle avait pris place ce jour-là au dessus de la tête des protagonistes de l'histoire que le Dieu te contait. Après le ciel, la terre. Telle une image furtive, les contours des protagonistes furent d'abord indistincts. Pourquoi le Père se décidait-il à autant de mystères ? Ne pouvait-il pas simplement dire ce qu'il voulait ? Non, l'homme en avait décidé autrement. Ainsi, une haute muraille s'éleva devant tes yeux. Devant elle, une armée de têtes blondes armées jusqu'aux dents se dressaient fièrement, comme si elle était persuadée que la ville allait tombait d'elle-même. Sur les remparts, d'autres soldats, à l'apparence presque frêle face à leur adversaires, se dressaient, prêt à faire feu de tout bois dès que l'ordre leur en serait donné. A leur côtés, des hommes vêtus de cape de couleur violette faisaient eux aussi face à l'ennemi qui attendait. Que se jouait-il en ces lieux ?
L'avenir ou le passé ?
C'est alors qu'il apparu, grand, fort, haut comme deux hommes ou peu sans faut, il était là. Guerre, ou de son vrai nom, Bors. Se dressant parmi la foule amassée à ses côtés, il défiait de sa hauteur les murailles de la cité qu'il s'apprêtait à envahir. Mais pourquoi cet air si froid, si sur de lui alors que l'armée de la cité avait visiblement l'avantage, bien à l'abri. Pourquoi cette légende autour de ce nom : Bors, le cavalier de la Guerre. Même toi l'ignorais et aujourd'hui, Azaël allait tout te révéler.

Les capuches tombèrent.
La trahison engagée, les portes s'ouvrirent sur les capuches violettes. Ainsi, les hommes armés éliminaient les leurs, laissant entrer dans le cœur de leur patrie le mal qui s'infiltrait partout. L'armée allait entrer ... la fin était proche. Décimant tout sur son passage, l'armée blonde ne faisait aucun cadeau à ce qui fut jadis des hommes. Aidés des capuches violettes, ils n'avaient aucun mal à détruire ce qui était jadis une fière cité d'Azthia. Alors Bors allait entrer en scène ... Le cavalier de la Guerre, l'homme qui, donnant son âme à Azaël, était devenue la légende la plus crainte des champs de bataille. Il allait frapper, fléau qu'il était. Son adversaire, frêle aux yeux de sa stature imposante, s'avança dignement. Peut-être la bataille avait-elle une chance d'être gagnée ... Si Bors tombait, le pire serait passée, même la trahison des leurs pouvait encore se muer en victoire. Le général y croyait.
Il avança.
La pluie, fine et froide, se mit à tomber sur la scène, rideau silencieux qui refermait une macabre scène. Mais l'acte n'était pas terminé, restait une ultime bataille, un dernier affrontement. Bors arma son bras de sa puissante épée. Il frappa une fois, le général vacilla sans pour autant tomber. Faisant face à la mort en personne, il arma à son tour, prêt à l'attaque. Un sourire funeste se peint sur les traits de Bors ... Les deux titans allaient se rencontrer à nouveau. Le temps allait s'effondrer ...

C'est alors que l'inespéré arriva.
Le Siamois d'or en personne ! Une chance ! L'animal s'élança entre les deux hommes, les séparant par la force des choses. Bestiole insignifiante qui mettait un point d'honneur à se jouer des hommes ... tout aussi insignifiant que l'animal qui surgissait à ses trousses. Kiki le chat sauvage était de la partie. Peu importaient les raisons de sa présence, la conséquence de cette dernière suffirait pour l'épisode qui se jouait sous tes yeux. Le général, profitant de la légère acalmie provoquée par le félin poursuivant son Siamois d'or dans le lointain du paysage, frappa le premier.
Bors, cavalier de la Guerre.
Tomba pour un chat qui avait traversé son champs de bataille. Son énorme épée se figea dans le sol tandis que son bouclier volait un peu plus loin de sa dépouille. Le monstre était en terre ...
L'image disparue.
A nouveau, la flamme se détacha du fond noir qui t'entourait. Un instant seulement car tout fini par disparaitre. Enfin, tu te réveillais.

Azaël n'avait rien ajouté. La mission était claire.
Trouver Bors. Pour cela, il t'avait donné assez de détails. Les lieux, les objets à retrouver pour le réveiller. Le reste était entre tes mains.

[ A toi de me dire où se situe la tombe de Bors d'après toi en lisant ces "quelques" lignes, j'ouvrirais le topic en conséquence dans la cité ou le paysage que tu m'indiqueras dans ta réponse ^^ ]

Assajj devait bien avouer une chose…De sa vie ou plutôt de sa mort, il avait vu pas mal de chose au cours de son existence. De belles choses, des moins belles…Des carrément pas belle du tout. On aurait presque pu affirmer qu’il était d’un naturel blasé à ce propos ce qui n’était pas si éloigné que cela de la réalité : En un peu plus de 200 ans c’est fou ce qu’on peut vivre comme expérience. Mais il devait avouer que la mort de Bors était pour le moins…Par le lait des vierges noirs d’Azael…Y avait il seulement un mot pour décrire cela ? Déjà pour quelqu’un mourir d’un coup d’épée alors qu’on avait vendu son âme pour devenir immortel relevait du miracle ou de la maladresse la plus folle…Mais en plus devoir l’imputer à un chat et une chèvre…Et c’était vraiment à lui que Père voulait confier des troupes ? La prochaine fois il allait y rester comment ? A cause d’une grand-mère paralytique qui n’avait rien d’autre à faire que se balader sur un champs de bataille ?

…Enfin…

Les ordres restaient les ordres. Et puis il était prouvé que les Astorgs n’étaient pas les créatures les plus maligne de la création…Loin s’en faut…Bon, rassemblons les souvenirs. Les têtes blondes étaient nécessairement des Astorgs mais le templier Noir avait du mal à se rappeler des têtes violettes. Cela lui rappelait quelque chose bien évidement mais quoi…Voyons, Bors était né bien après sa disparition et celle d’Erathia…Donc la dernière grande bataille de Storghein devait normalement être celle contre Cydonia. Cela pouvait évidement correspondre à la grande trahison des…Comment s’appelaient ils déjà…Ces abrutis qui pensaient faire le poids contre des templiers et se considèrent comme leurs égaux…Ah oui, les zélotes c’est vrai.

En effet, cela pouvait correspondre. Mais les Cydoniens n’avaient pas touché au corps ? Les Astorgs ne l’avaient ils pas emporté ? Dans ce cas, la tombe de Bors devait théoriquement se trouver aux pieds de Cydonia mais cela lui paraissait quelque peu…Etrange. Avait il été envoyé dans une fosse commune ? Bah ce n’était pas son affaire. Il comprendrait bien en chemin.

Bien…Je m’en occupe ô mon Père…Je vais éveiller la guerre.

Direction les murs de cydonia et sa campagne environnante…