[DA]La mélopée de la cascade (fini)

Certains lieux semblent intemporels. On peut passer toute une vie quelque part, sans que jamais rien de change. Peu importe les saisons qui passent, peu importe ce que les hommes font, ces endroits resteront toujours ainsi. La grande cascade de Silmarie fait partie de ces lieux magiques et hors du temps. Voilà fort longtemps que Talphan n'était pas venu ici et elle n'avait pas bougé, s'écoulant sans cesse pour alimenter fleuves et rivières d'Azthia. L'almer était arrivé ici plus ou moins par hasard, il vagabondait dans les rues sans but précis en ce début de soirée, zigzaguant dans les allées, la tête dans les nuages. A son arrivé ici, le voleur avait rencontré une jeune femme qui l'intriguait au plus haut point. Disposant d'un réseau d'influence assez important, il chercha à savoir qui elle était. Donnant le nom de la jeune femme à sa subordonnée, il avait juste attendu qu'elle lui fasse son rapport.

« Je crois que tu t'es entiché d'une fille très louche. » l'avait prévu Vána. « Cela n'a pas été évident de trouver qui elle est. Tu nous en dois une, même si je sais que tu payes toujours tes dettes.»

Et elle était partie comme elle était venu, le laissant avec son rapport et cette inquiétude de ne pas savoir sur quoi il allait tomber. Il le lut attentivement, comprenant ce qu'avait voulu dire Vána. Elle s'appelait bel et bien Kaenie. Kaenie Okala, elle était l'héritière d'une famille immensément riche. Mais ça, c'était avant que sa famille fut tuée, ses parents et son frère ainé, par ... Et bien ça, il ne le savait pas. Le meurtre était une évidence mais l'auteur de ce méfait restait inconnu. Kaenie y avait survécu car elle étudiait en dehors de sa demeure. Les suppositions était facile à émettre, une histoire d'argent sans doute. Les seules personnes à avoir cette réponse étaient les assassins. Et Kaenie elle-même peut être... Le reste n'était que des détails sur la fortune de sa famille en grande partie, ce qui n'intéressait pas énormément notre ami. Talphan se dit que le destin était parfois tragique, cette jeune femme avait perdu elle aussi toute sa famille de manière soudaine et brutale. La laissant se débrouiller seule, avec plein de questions qui restait sans réponse. Cela dit, il l'enviait. Kaenie avait quelqu'un à maudire pour le meurtre de ses parents. La vengeance était envisageable pour elle, bien que difficile à réaliser. Talphan ne pouvait espérer se venger de la maladie qui avait emporté sa mère. Cela dit, il lui restait un but dans la vie. Retrouver son père.

Le son de l'eau s'écoulant près de lui dans le silence environnant était assez apaisant, il semblait n'y avoir personne aux alentour. Du moins, personne de bruyant. C'était ces moments que Talphan apprécié, se retrouver seule avec le monde et comme à son habitude, cela l'inspirait pour jouer un peu de musique. Bien que l'almer ai troqué son habit de voyage avec sa tenue citadine, qui lui donnait des faux air de dandy, il avait toujours son ocarina sur lui, à porter de main. Il inspira profondément et souffla dans l'instrument, laissant les notes coulait à travers ses doigts comme les gouttes d'eau tombant de la cascade. Sa mélopée résonnant aux alentour, nul passant ne pouvait ignorer sa présence, malgré le son de la cascade avec lequel elle s'entremêlait parfaitement. Une musique d'inspiration aquatique... Ce n'était pas souvent que cela venait à notre ami, se basant en général plus sur les sons de la forêt. La brume, le chant de son ocarina et le son de l'eau rendait l'endroit presque saint, un sanctuaire de paix. L'almer était satisfait de sa prestation, lorsqu'il fit descendre sa mélodie de-crescendo pour finalement rendre la vedette à la cascade, il fermait les yeux, laissant partir ses émotions et doutes qui le rongeaient. Il soupira, inspirant une grande bouffé d'air. C'était une belle soirée. Une de celle dont il se souviendra toute sa vie, que le temps n'érodera jamais, tout comme cette cascade qui continuera à couler bien après qu'il se soit éteins. Oui vraiment, la grande cascade de Silmarie fait partie des endroits magiques et hors du temps.

Cela faisait désormais quelques heures que Lunielle était arrivée. Elle arpentait les rues de Silmarie attendant le retour de son père qui était partit pour la journée livrer des armes dans différentes endroit autour de la capital elfique. Elle en avait profité pour passer voir une amie, Kaenie. Le jeune femme avait tellement changé que la forgeronne ne l’avait pas reconnu au départ. Elle la plaignait sincèrement, perdre ainsi sa famille ce n’était réellement pas une chose qu’elle souhaitait, surtout que cela soulevait énormément de questions, des questions auxquelles la jeune druide ne pouvait pas encore répondre.

Ses pas la menèrent à la cascade de la ville, cette cascade qui avait le don de vous plonger dans des sortes de transes plus ou moins profonde. Lunielle avait déjà testé de rester là des heures, espérant en apprendre peut être plus sur son passé, seulement la cascade n’avait pas d’effet sur elle. Elle la regarda et s’assit finalement sur un banc juste en face. Elle apaisait les âmes paraissait-il, pourtant Lunielle ne se sentait pas plus apaisé qu’a l’accoutumé. Elle se sentait même presque nerveuse en réalité.

Dés qu’elle revenait à Silmarie, un sorte de pointe se fichait dans son cœur lui disant que c’était ici qu’elle pourrait trouver des réponses aux questions qu’elle se posait depuis tellement d’année, cependant même ne se rendant dans la forêt, à l’endroit ou son père l’avait trouvé, elle n’avait encore jamais eu de réponse. Le verrou placer sur sa mémoire ne cessait jamais de faire son effet ne montrant que ce moment, l’effacement de ses souvenirs. C’est tout ce dont elle se souvenait. Elle soupira et fixa la cascade, se plonger dans ses pensées et dans les remous sombre de son passé ne l’aidait pas. Pourtant elle cherchait à savoir, elle voulait réellement savoir, mais rien n‘y faisait.

Plonger dans ses pensées, elle n’entendit pas de suite les notes de musique qui couvrait le bruit de chute de l’eau. Elle secoua la tête et écouta tranquillement le son qu’émettait une personne sur un instrument, elle-même n’était pas capable de jouer d’un instrument, la seule chose qu’elle pouvait faire c’était le réduire en cendre, pas réellement efficace pour ne sortir des notes. Elle se leva de son banc lorsque la musique ce fut arrêté et chercha qui en était l’auteur. En s’approchant près de la cascade, elle vit un jeune homme, la peau bronzé, un almer surement. Les notes provenaient de l’instrument qu’il avait avec lui. Elle décida de l’apostropher, celui-ci ne l’ayant pas vu apparemment.

« Très belle musique que vous jouer là. Fascinante, envoutante et capable de faire taire la cascade je dois vous dire bravo. »

Elle ne regardait pas l’inconnu, pourtant elle pouvait ressentir le trouble intérieur qui l’agitait. Elle avait besoin de se bouger, peut être arriverait-elle à l’aider, on ne savait jamais.

Si certaine rencontres sont écrites, d'autre son purement et simplement le fruit du hasard. Deux âmes vagabondes perdues dans la nuit, se retrouvant au détour d'une rue. C'était un peu ce qu'il se passait ici, la musique de Talphan avait attiré une femme qui traînait près de la cascade. Elle l'interpella pour le féliciter. L'almer sourie, c'était toujours un plaisir de savoir que ce qu'on fait plait aux autres. Surtout lorsqu'il s'agit de sa musique, Talphan éprouve un grand plaisir à jouer, alors qu'on lui dise qu'il joue bien, vous pensez... De plus, le compliment venait d'une femme tout ce qu'il y a de ravissante. Décidément, la soirée s'annonçait sous de très bon auspices.

Talphan rangea son ocarina et se tourna vers cette nouvelle venue. Il l'observa une seconde, c'était une elfe. Du premier coup d'oeil il put dire que cette jeune femme était forgeron. Métier majoritairement masculin, cependant certaines femmes faisaient un excellent travail. Le voleur avait côtoyé une astorgs qui modelait l'acier comme d'autre modèle de l'argile. Il avait d'ailleurs fait un peu plus que la côtoyé... Mais ce n'est pas le sujet. Talphan savait où regarder pour voir les petits détails qui indiquent le travail du métal. En tant que détrousseur de bourse, il était préférable de bien choisir sa cible. Il pouvait donc faire beaucoup de supposition sur le métier de quelqu'un rien qu'à leur apparence physique et il se trompait rarement. En s'attardant un peu sur son visage, éclairé à moitié par un ciel bleu marine et une lune diffusant ses rayons à travers ce vaste monde, il lui trouva un fort joli minois. Cette pensée le fit sourire, à croire que les femmes forgerons lui plaisaient toute...

« Merci du compliment, mademoiselle ! » lança t-il « Belle soirée n'est-ce pas ? »

Il s'avança en direction du cours d'eau formé par la cascade, regardant son reflet miroitant, ainsi que celui du ciel. Oui la soirée était belle. Il se retourna vers son interlocutrice, cette rencontre le faisait oublier toutes ses pensées qu'il avait en venant ici. Peut-être était-ce la magie de la cascade qui était à l'oeuvre. Quoi qu'il en soit, Talphan continua la discussion.

« Il n'y à qu'ici, à Silmarie, où l'on peut laisser s'écouler ses pensées comme l'eau de cette cascade. Enfin, je m'égare un peu. Laissez-moi me présenter, mon nom est Talphan, heureux de faire votre connaissance. »

Il s'inclina légèrement, comme à son habitude lorsqu'il se présentait.Il avait toujours ses manières, cela ne changerait pas de si tôt.

Elle était tellement concentrer sur les sentiments qui émanaient du jeune homme que la phrase mit un certain moment avant d’atteindre son cerveau. Elle se concentra pour en déduire les morceaux qu’il lui manquait et arriva finalement à tout remettre en place.

« Merci du compliment, mademoiselle ! Belle soirée n'est-ce pas ? »

Elle hocha imperceptiblement la tête, oui, les soirées à Silmarie était réellement magnifique. Elle avait toujours l’impression qu’ici, le reste du monde n’existait plus. Elle se sentait réellement entière lorsqu’elle était ici, alors pourquoi avoir décidé de déménager à Cydonia ? Parce qu’elle voulait de la liberté et qu’elle voulait laisser de la liberté à son père. Pourtant la ville lui manquait énormément, même si elle n’y avait jamais réellement fait de rencontre, elle se sentait chez elle ici. Elle se reprit juste à temps pour répondre au jeune homme.

« Oui, la soirée est magnifique. »

Pas un sourire ne passa ses lèvres, comme d’habitude elle restait de marbre et pourtant au fond d’elle, un petit volcan d’émotion fit irruption. Chaleur, tendresse, tristesse. Tellement d’émotion en une seule fois, elle n’avait encore jamais connu cela, il n’y avait réellement qu’ici qu’on pouvait ressentir cela, d’ailleurs le jeune homme le lui confirma.

« Il n'y à qu'ici, à Silmarie, où l'on peut laisser s'écouler ses pensées comme l'eau de cette cascade. Enfin, je m'égare un peu. Laissez-moi me présenter, mon nom est Talphan, heureux de faire votre connaissance. »

Elle leva enfin la tête vers lui, ses yeux gris se posant enfin sur le jeune homme, Talphan, quelqu’un lui avait parlé d’un jeune homme du même nom et au vu de la description, elle pouvait dire qu’il s’agissait du même. Etait-ce pour cela que ses sentiments semblait si troublé ? Etait-il troublé par ce qu’il pouvait ressentir ? Elle ne pouvait pas encore distinguer clairement les différentes attentions dans les sentiments qu’elle percevait, mais elle ressentait tellement de chose en même venant autant de lui que d’elle. Elle se décida à laisser tomber le côté sentimental pour le moment et se concentrer pour moins ressentir son environnement.

« Je me nomme Lunielle, ravie de vous rencontrer. »

Bien sur, ni sourire, ni courbette, seulement une voix mélodieuse, une elfe en quelque sorte. Même si elle avait décidé de laisser tomber ce qu’elle ressentait, elle ne pouvait pas s’empêcher d’y repenser, les paroles du jeune homme faisant elle aussi écho dans son cerveau pour se mêler encore un peu plus à son esprit. Heureusement pour elle, les mots de tête étaient largement moins violents et bien moins fréquent. Elle finit finalement par répondre au jeune homme, s’appuyant sur la barrière qui entourait la cascade.

« Seul Silmarie est capable de tant de mystère en réalité, à croire que les hauts elfes le font exprès non ? On ne peut jamais rien retrouver de ce que l’on a perdu, on fait des rencontres impossibles à oublier avec des gens étranges mais qui vous touche dés la première fois. On a toujours tendance d’ailleurs à laisser aller ses sentiments plus loin qu’on ne le ferait d’habitude. »

Elle s’arrêta trente seconde, levant un instant la tête pour regarder le haut de la cascade et la rebaissant pour reporter son attention vers l’eau qui avait déjà coulé.

« Est-ce la magie de la cascade ? Où alors la magie de la ville ? Une ville de romance et charme. Je pense que Silmarie est une ville d’excellence pour commencer quelque chose, car quand on le commence ici, il se poursuit, ou que l’on soit, quoi que l’on fasse. Une fois un sentiment éprouvé, une histoire commencée, on ne peut plus s’en défaire. C’est la magie de Silmarie. »

Elle se tut finalement, reposant son regard sur le jeune homme. Elle ne savait pas s’il avait compris, elle avait démêlé plusieurs sentiments et voulait lui faire part de ses réflexions. Il était vrai que ce n’était pas réellement subtil, elle n’était pas du genre à l’être de toute façon. Enigmatique, voilà comment la voyait les gens autour d’elle. Elle était une énigme à elle toute seule, une énigme que peu essayait de percer et il valait sans doute mieux pour eux, car il fallait s’accrocher pour percer la carapace d’acier qui coulait en elle.

Talphan observait Lunielle, car tel était le nom qu'elle lui avait donné. C'était assez étrange, elle semblait rester de marbre, sans qu'aucune émotion ne filtre à travers ses traits gracieux. Son visage restant un masque fait de chair et de peau. Tout ce qu'il y a de plus troublant. Etait-ce qu'elle réprimait ses sentiments volontairement ? Ou était-elle naturellement très introverti ? Allez savoir, quoi qu'il en soit, ses expressions ne lui indiquaient aucune information sur ce qu'elle pensait. Même dans sa voix, elle laissait très peu d'émotion transparaitre. Sa voix n'en n'était pas moins mélodieuse pour autant, un des avantages d'être un elfe. Pouvoir être complètement stoïque et pourtant paraitre resplendissant.

Après s'être présenté, elle s'accouda à la rambarde de sécurité, exposant son avis sur le mysticisme autour de la cité elfique. Une cité surprenante, s'il en est, qui vous touche au plus profond de votre âme. Lunielle avait une vision de la cité très romantique. Bien sûr, Talphan n'allait pas la contredire. Lui qui avait beaucoup voyagé, la comparaison était évidente. Même si les autres cités d'Azthia ont leurs charmes respectifs : Storghein, la cité des Astorgs et sa robe blanche qui la recouvre une grande partie de l'année ; Ptot Tàh, la ville de son enfance et ses dunes de sable fin ... Les exemples de manque pas, mais l'ambiance de Simarie c'était un autre monde.

Un mouvement dans la périphérie de la vision de Talphan attira son attention. Loin en retrait, Isil l'observait, souriant à pleine dent. Une fois qu'elle fut sûre qu'il l'avait vu, elle lui fit un petit geste de la main. Que faisait-elle ici ? Le voleur aurait bien soupiré, mais Lumielle l'aurait entendu et surement mal interprété. Il se contenta donc de lever les yeux au ciel, se doutant de la raison de la jeune elfe pour venir le retrouver. Elle ne s'amusait pas à le suivre, ça il en était certain, même si maintenant qu'elle était là, elle n'allait pas en rater une miette. D'un geste de la main, il lui intima l'ordre d'aller voir ailleurs s'il y était. Elle lui indiqua son refus de manière très... Puéril diront-nous. Talphan allait devoir faire en sorte que son interlocutrice ne la remarque pas. Cela n'allait pas être évident, qu'à cela ne tienne, un peu de piquant ne fait jamais de mal... Il se rapprocha donc de Lumielle, se mettant dans le bon axe pour qu'elle ne puisse pas voir Isil. Après une pause où elle observa la cascade, elle reprit le fil de ses paroles :

« Est-ce la magie de la cascade ? Où alors la magie de la ville ? Une ville de romance et charme. Je pense que Silmarie est une ville d’excellence pour commencer quelque chose, car quand on le commence ici, il se poursuit, ou que l’on soit, quoi que l’on fasse. Une fois un sentiment éprouvé, une histoire commencée, on ne peut plus s’en défaire. C’est la magie de Silmarie. »

Un silence s'ensuivit. Un silence durant lequel elle le braquait du regard. Talphan était en fait assez troublé. Que voulait-elle dire vraiment ? Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher réellement derrière ces deux yeux gris ? Pour le savoir, il aurait vendu son âme au diable. Doucement, il lui prit la main, la regardant dans les yeux :

« En effet, la magie règne en ce lieu féérique. Je ne saurais dire si les coupables sont les haut-elfes, ou si une autre entité à jeter son dévolu sur ces terres. Si toute histoire commencée ici, ne se termine jamais, n'est-ce pas alors le meilleur endroit pour en entamer une ? »

Einsetein avait raison, certaine heure semble s'écouler comme des secondes, d'autre seconde semble ne jamais vouloir s'arrêter. C'était justement un de ces moments hors du temps, qui dure toute une vie et restent dans les mémoires encore plus longtemps...

Lunielle regarda sa main dans celle du jeune homme, visiblement c’était une sorte de charmeur, cependant ce qu’il n’avait pas comprit c’est qu’avec elle ça ne passait pas vraiment pas. Elle détestait qu’on se comporte ainsi, et elle détestait aussi par-dessus tout qu’on la touche sans lui demander son avis. Un sourire carnassier se fit dans son esprit, elle laissa la chaleur s’accumuler dans ses mains jusqu'à ce qu’elle soit insupportable pour quelqu’un qui ne maitrisait pas cet élément. Elle vit très vite le jeune homme retirer sa main, puis elle répondit à sa question, toujours avec ce visage impassible qui mettait tant de gens mal à l’aise.

« Peut être que c’est le meilleur endroit pour en entamer une, cependant, certaines personnes ne sont pas intéressé par cela. Je vous conseillerais par ailleurs d’éviter de toucher des personnes que vous ne connaissez pas, vous pourriez manifestement avoir des surprises plutôt désagréables. »

Elle se cala de tel sorte qu’il ne puisse pas recommencer, elle était prête à sortir les crocs, de toute façon elle n’avait rien à perdre. En se retournant, elle sentit des sentiments différents, de l’espièglerie, de la moquerie. Elle se concentra et remarqua que les sentiments émanait d’un peu plus loin que le jeune homme, il ne s’agissait donc pas de lui. Elle tenta de voir qui s’était, mais pour cela, elle aurait besoin de la vision du faucon, hors il était impossible pour elle de l’utiliser en restant sous forme humaine. Tant pis, elle allait un peu provoquer le sort.

« Ainsi, vous sortez accompagner. Il est rare de voir a Silmarie des genres de garde du corps ou plutôt des espions. Je me demande bien d’où il sorte et que pourrais dire certaine personne haut placé. »

Elle n’allait certes, rien dire, tout comme son amie Kaenie, elle trouvait qu’il était naturel de choisir un métier. Le métier n’avait que peu d’importance tant que cela ne frisait pas le non correct comme voler un pauvre ou empoisonner un passant comme ça pour le plaisir. Même les assassins avait enfaite leur rôle à jouer dans la hiérarchie d’une société. En parlant d’assassin, elle se demandait bien qui avait pu assassiner les parents de Kae. Elle avait tenté de trouver des réponses, mais aller dans le quartier noble ce n’était pas réellement son truc, surtout qu’elle pouvait très bien ressentir ce qu’eux laissait filtrer. Elle se ressaisit et reporta son attention sur la situation actuelle.

« Je vous conseille d’éviter de la cacher, je sais qu’elle est là. Je ne sais pas ce que vous chercher à faire, mais ce n’est pas malin, ça pourrait être mal interpréter. »

Elle le fixa de son regard gris acier, elle n’aimait pas qu’on l’espionne, surtout qu’avec l’esprit, elle pouvait tout ressentir près d’elle. Cet esprit qui lui avait causé tant de trouble l’aidait énormément à présent et elle était contente. Elle était venue ici pour se détendre et elle avait l’impression que cela ne se passait pas réellement ainsi. Elle espérait sincèrement pour le jeune homme que la personne qui était non loin d’eux n’était pas là avec de mauvaise intentions, sinon, ils pourraient tous les deux ne pas repartir comme ils étaient arrivés.

La situation n'était pas des plus avantageuse pour Talphan. Même pas du tout, à première vu, le contact physique n'était pas la meilleure idée qu'il avait eu. Pendant un instant, il crut tout de même avoir assez attiré l'attention de Lumielle pour que sa collègue ne soit pas vu. C'était tout de même son but depuis le début. Il n'y crut qu'un instant, puisque l'elfe lui fit remarquer la présence d'Isil. L'idée que Talphan puisse avoir besoin d'un garde du corps le fit sourire, il savait très bien se gardait tout seul ! Enfin, ce qui est fait est fait. De plus, l'almer trouva la situation plutôt amusante.

« Malgré mes efforts vous l'avez quand même repéré. J'ai encore des progrès à faire, cependant il ne s'agit pas d'un garde du corps, ni quoi que ce soit d'autre de ce genre. C'est une de mes subordonnés. »

Isil, approcha puisqu'on parlait d'elle, elle souriait en regardant Talphan. Ce dernier savait très bien qu'elle se moquait d'elle et qu'il en entendrait parlé pendant une bonne décennie. Dans ses mains se trouvait une enveloppe, surement un message pour l'almer. Il se demanda un instant en quoi cela pouvait-il être si urgent. Comme si elle avait lu dans ses pensées, Isil lui dit :

« Un message vient d'arriver. Il vient de tu-sais-qui. »

Tout s'éclairait, une missive du Loup Solitaire. On ne pouvait pas dire que cela arrivait souvent et en général cela relevait de la plus haute importance. La réaction d'Isil de venir le chercher tout de suite prenait tout son sens. Elle lui tendit le morceau de papier, il la prit, l'ouvrit et la lu en vitesse, il sut très vite de quoi il en retournait. C'était bien le Loup solitaire, aucun doute la-dessus.

« Tu as bien fait de venir me chercher tout de suite. Rentre je passerais vous voir un peu plus tard. »

Isil acquiesça d'un signe de tête, fit volte-face et partit d'un pas guilleret. Talphan se retourna vers Lumielle. Elle devait être loin d'imaginer qu'elle avait devant elle un voleur, encore plus un voleur bien placé dans la hiérarchie de la guilde des voleurs. L'almer haussa les épaules, même lors d'instant de calme et de paix, la réalité revenait à grands pas effaçant en passant la magie de la cascade.

« Toutes les histoires ont une fin, les plus belles comme les plus étranges. C'est dommage, si la réalité ne m'avait pas rattrapé si tôt, j'aurais apprécié discuter avec vous plus longtemps. Cependant, la magie n'est plus là, je vais donc repartir comme je suis venu. Le coeur lourd de ces questions qui resteront à jamais sans réponse. »

Il soupira. Oui, il allait devoir repartir, une longue route l'attendait. Dès demain, il quitterait Silmarie et cela pour un moment. Bien sûr, le voleur reviendrait, il revenait toujours, mais pas tout de suite. C'est sans doute pour cela qu'il n'avait pas envie de partir tout de suite ... D'un bond, il sauta sur la rambarde de sécurité, la tâche fut simple pour lui, il avait l'habitude de se tenir en équilibre dans des endroits les plus incongrues. Une fois certain de ses appuis, il leva le visage vers le ciel, s'imprégnant de l'univers environnant.

« Lumielle, nos chemins se séparent, s'éparpillant aux quatre vents. Mais je crois en ce que vous avez dit. Que tout ce qui commence ici se poursuit. Nos chemins se croiseront une nouvelle fois, dans d'autres circonstances, j'en suis persuadé. »

Talphan était sincère, il pensait réellement que leurs chemins se recroiseraient. Dans un autre lieu, une autre cité, une autre saison. Les possibilités étaient infini, mais la magie opérerait, c'était à n'en pas douté. D'un geste souple, il remet les pieds au sol. Il ne resta pas longtemps ici à attendre, seulement deux ou trois minute. Ensuite, il rentra à l'auberge, la nuit aller être longue pour lui.

[désengager \o/ merci bien pour le rp ^^ ]

Lunielle écouta le jeune homme parler, elle ne savait pas qui il était mais pour avoir des subordonnés il devrait être sacrément haut placé. Elle essaya de ressentir plus qu’elle ne ressentait, cependant elle n’arrivait pas à mettre de mots sur les sentiments qui l’entourait à ce moment là. Elle vit par la suite une jeune femme avancé avec une lettre dans sa main. Elle la détailla et remarqua que c’était une elfe, rien de bien ordinaire à Silmarie, cependant la façon dont elle se déplaçait semblait féline et cela intrigua la forgeronne.

« Un message vient d'arriver. Il vient de tu-sais-qui. »

Tu sais qui ? Tient donc, une missive d’une certaine personne, sa curiosité était piqué au vif, cependant cela ne semblait pas la regarder aussi porta t’elle son regard autre part. Elle se concentra une nouvelle fois sur les sentiments environnant, mais rien de bien significatif. Elle soupira et ressentit enfin la fatigue du voyage, il fallait qu’elle rentre, elle sentait que les heures avaient défilés à toute allure et que son père était surement rentré à l’heure qu’il était. Elle était sur le point de prendre congé lorsque Talphan parla.

« Toutes les histoires ont une fin, les plus belles comme les plus étranges. C'est dommage, si la réalité ne m'avait pas rattrapé si tôt, j'aurais apprécié discuter avec vous plus longtemps. Cependant, la magie n'est plus là, je vais donc repartir comme je suis venu. Le cœur lourd de ces questions qui resteront à jamais sans réponse. »

Elle haussa les sourcils, il avait surement mal interprété ses paroles de tout à l’heure. Elle n’était pas intéressé par ce genre de relation, si quelqu’un devait un jour l’intéressé, ce serait surement une personne qui n’essaierait pas de la draguer dés la première fois qu’il se verrait. Elle sortit de ses pensées lorsqu’elle entendit une dernière fois le jeune homme.

« Lunielle, nos chemins se séparent, s'éparpillant aux quatre vents. Mais je crois en ce que vous avez dit. Que tout ce qui commence ici se poursuit. Nos chemins se croiseront une nouvelle fois, dans d'autres circonstances, j'en suis persuadé. »

Certes, on pouvait toujours se rencontrer dans différentes circonstances et surtout différent endroit surtout que Lunielle avait prit goût au voyage grâce à Ahina. Elle le regarda un instant, elle ne pouvait partir comme cela, sans dire un mot, pourtant elle voulait mettre les choses au point avant le départ quand même.

« Lorsque je parlais des histoires qui commencent ici, je ne parlais surement pas de moi, mais d’une amie à moi qui habite à Silmarie. Je ne suis pas intéressé par ce genre d’histoire et je n’aime pas qu’on essaye de me séduire. »

Elle commença à partir, se ravisa un instant et se retourna.

« Il est vrai qu’on risque de se rencontrer, je voyage beaucoup ces derniers temps, on ne sait jamais après tout. Pourtant il y a une chose que je sais, cette relation qui s’est établi entre nous n’ira pas plus loin que de l’amitié, ce n’est déjà pas si mal. »

Elle se retourna et partit en silence comme lorsqu’elle était venue. Cela n’avait rien à voir avec une compétence d’agilité ou quoi, la grâce des elfes était légendaire après tout. Elle se dirigea vers la forge de son père. Oui, on pouvait faire tellement de rencontre et tellement de différent type que parfois, on ne savait pas réellement sur qui ou quoi on allait tomber. Elle était bien tombée récemment sur une jeune fille qui avait eu des ennuis avec son père, et il n’y a pas si longtemps, elle avait perdu une personne qui l’avait touché à un point qu’elle n’aurait pas cru possible. Oui, tout était possible, elle regrettait juste qu’il ne lui soit pas aussi facile de retrouver sa mémoire. En soupirant, elle entra dans la forge de son père.

[Désengagé. Ce fut un plaisir cher ami ^^]

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