Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé]

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[FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé]
   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyLun 4 Mar - 8:34

Katsuya était en retard ! Pour une raison qui m’était encore inconnue, son retour avait été estimé pour la veille et aujourd’hui, déjà midi passé, il n’était pas encore rentré. C’était assez inattendu de sa part, lui qui était généralement si assidu, pour l’une des premières fois d’aussi longtemps que je m’en souvenais, il était en retard. Tout était possible ceci dit, les conditions de voyage étaient de plus en plus délicates avec l’approche de l’hiver après tout. Peut être était-ce la faute du messager qui s’était arrêté à la taverne du coin et perdu du temps aussi. Je me faisais cependant un sang d’encre en imaginant ce qui avait pu lui arriver. J’avais appris tout récemment qu’il avait été délégué d’urgence à Koubaï à cause d’un sinistre affaire de meurtre. Le pire aurait pu arriver et j’avais peur pour mon grand frère, surtout que j’étais ici, incapable d’être à ses côtés si quelque chose n’allait pas.

Nos parents avaient passé toute la soirée d’hier à me faire comprendre que quelque chose avait pu le retarder et qu’il n’y avait pas forcément de soucis à se faire. Cependant ma mère n’avait pu cacher ce petit toc d’inquiétude qu’elle avait toujours, mais ils avaient tous deux raison sur un point : Katsuya n’était plus un enfant. Il avait été entrainé pour survivre envers et contre tout et c’est probablement l’un des rares points que j’appréciais dans cette formation qu’il avait suivi. C’était également un peu hypocrite de ma part, étant donné que les Shugenja pouvaient faire office de mages de guerre en temps de conflit, bien que je n’étais pas de ceux qui partiraient au front tant le don de soin est précieux dans les lignes retranchées. Je n’avais pas le pouvoir de forcer le destin mais toute cette histoire d’assassinat devenait inquiétant, les villes étaient plongées dans un grand bordel ambiant, tout le monde avait maintenant entendu parler de la mort de l’Empereur. Je me souviens encore du moment où, au plein milieu d’une leçon d’histoire, on était venu m’interrompre pour annoncer la nouvelle aux deux princes. Un grand choc pour nous tous, la mort d’un grand homme que nous étions très nombreux à idolâtrer. Mais d’autre part, la mort n’était pas la fin de toute vie, d’anciennes croyances chamaniques voulaient que les esprits des défunts retournent avec les kamis vivre pour l’éternité.

C’est tout le mal que je souhaitais à l’âme de notre défunt souverain. Qu’elles soient vraies ou non, le fait était qu’il n’était plus là pour gouverner l’Empire et que la situation pouvait devenir instable. Enfin bon, j’étais posée sur la terrasse, une tasse de thé à a main, profitant du peu de soleil et du manque de vent pour veiller sur l’entrée de la maison tout en étant -presque- détendue. Je guettais le retour de mon frère, anxieuse, de peur qu’il revienne blessé ou même qu’il ne revienne pas. Je ne me ferais à l’idée que nous pourrions être séparés à cause d’une guerre ou d’une embuscade, je me demandais comment ma vie serait sans mon frère à mes côtés.
Après coup, une idée presque cohérente venait germer dans mon esprit : Katsuya avait du rencontrer une femme. Et pour cause, j’avais entendu parler du succès de mon frère auprès de la gente féminine. Je les comprenais, Katsuya était quelqu’un de très gentil et son physique ne faisait qu’amplifier le cliché type du beau gosse serviable qu’il était. Il avait d’ailleurs hérité de notre père sur un point particulier : L’un comme l’autre ne visaient qu’une seule relation du début jusqu'à la fin, l’amour avec un grand A. Contrairement à beaucoup d’autres, comme j’avais pu faire l’expérience, qui ne cherchaient qu’a découvrir l’utilité secondaire de leur appareil génital. J’avais entre les mains la dernière lettre qu’il m’avait envoyée, depuis Koubaï visiblement. J’avais un étrange pressentiment lorsqu’il m’évoquait cette « amie », j’avais l’habitude d’imaginer les différentes manières dont il pourrait me compter ce qu’il écrivait dans ses lettres et l’impression qui me venait à chaque fois qu’il parlait d’elle donnait l’impression qu’il était très attaché à elle. M’enfin, je ne faisais qu’imaginer, cela ne signifiait rien au final.

Bien que j’étais en congés quelques jours encore, je ne laissais pas tomber ma pratique quotidienne de l’eau, garder une parfaite maîtrise était primordial. Le léger filet d’eau qui se pliait à ma volonté suivait un chemin que je lui décrivais d’un léger geste de la main pour finir en une boule d’eau au creux de ma main. La première fois ou j’avais utilisé un tel pouvoir, j’avais manqué de tomber de fatigue et maintenant, seulement quelques années après, cela m’était aussi simple que respirer. Une voix interpella mon attention un instant, je relevais la tête et il était là, devant moi. Katsuya était rentré et il n’était visiblement pas seul, une femme l’accompagnait mais je ne lui prêtais pas attention tout de suite, tant j’étais sous le choc de voir à quel point mon frère semblait épanoui.
Un instant ou je restais bête, immobile pour finalement me lever et courir dans sa direction et le prendre dans mes bras.


« - Onii-chan ! Cela faisait tellement longtemps, je suis si heureuse de te revoir ! »

A la fois rassurée et intriguée de le voir revenir ainsi accompagné, mon instinct me dit directement qu’elle doit être cette fameuse « amie » dont il m’a tant parlé. A cet instant, j’ai l’impression qu’il avait vraiment BEAUCOUP de choses à me raconter, peut être même plus que moi d’ailleurs. Je n’avais toujours pas annoncé à mon frère que j’étais devenue shugenja et que j’avais été nommée préceptrice des deux princes de la salamandre. J’avais d’ailleurs explicitement notifié à mes parents de ne rien lui dire car je voulais lui annoncer de vive voix, du coup, son amie l’apprendrait probablement aussi, d’ailleurs, en la regardant un instant, je devinais également qu’elle avait ce petit je-ne-sais-quoi qui caractérise tous les samouraïs.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMer 6 Mar - 8:47

Le messager avait fini par revenir et me par me transmettre les dernières consignes de Doji-sama : mon Seigneur voulait finalement mon rapport mais celui de la Licorne n’était pas nécessaire. C’est donc attristé de quitter mes nouveaux amis que j’ai fait mes adieux, espérant pouvoir les retrouver un jour. Au moment de partir, Karaleth m’annonçait alors que, comme son rétablissement avait été plus rapide, elle comptait bien profiter du bon temps avec moi. Par ses mots, elle répondit donc à mon invitation de passer quelques jours chez moi, dans le Clan de la Salamandre. C’est donc bien plus heureux et plein d’énergie que j’entame le voyage de retour vers ma terre natale. Nous mettons un peu plus de temps à arriver car je tiens à faire des pauses régulières pour que mon aimée ne se fatigue pas trop. Certes, elle est censée être rétablie mais elle m’a déjà fait la peur de ma vie et une fois est suffisante.

Je vois et je sens cependant qu’elle reprend des forces et du caractère au fil des jours, voire des heures. Je retrouve la jeune femme fringuante et combattante que j’ai rencontrée un jour à Cydonia. Petit à petit, nous nous habituons à la présence quotidienne de l’autre et cette vie-là me plaît. Être avec elle, prendre soin de sa blessure et la serrer dans mes bras sont des petits plaisirs auxquels je n’avais pas encore eu droit à cause de ma retenue. Mais plus le temps passe, plus je suis convaincu qu’elle est celle qu’il me faut, qu’elle est celle que j’aimerai pour longtemps et toute ma vie durant si elle ne m’est pas retirée avant. La passion ne tardera pas à revenir, comme au premier jour ; je la sens un peu plus entreprenante et je la découvre chaque jour plus affectueuse. Notre première fois d’amour charnel viendra en temps voulu et jusque-là, nous partageons sa rééducation et de courts moments d’entrainement.

Nous finissons par arriver à Arano et je remarque la différence de température avec Koubaï. Elle est légère mais le climat est plus lourd ici. Nous descendons de nos montures et continuons à pied, traversant la ville. Ma chère Samouraï n’ayant jamais mis les pieds à Arano, je profite du temps que nous avons devant nous pour la faire visiter.


- Je te conseillerai plus tard sur les meilleurs marchands. Tout le monde sait très bien manipuler les clients, ici. Tu pourrais acheter une tunique de coton au prix de la soie sans t’en rendre compte, même si tu es habituée aux belles choses. Les Salamandres parlent peu mais bien et savent charmer... d’ailleurs, fais-moi penser de ne jamais te laisser seule dans les rues, les hommes risquent de te sauter dessus à tout moment !

Je me découvre possessif et je ne sais pas comment je réagirais si Karaleth se faisait courtiser par n’importe quel type passant par là. Je ne veux pas lui enlever sa liberté et j’ai une totale confiance en son amour pour moi, c’est quelque chose que je n’aurai jamais envie de lui reprocher. J’ai surtout peu confiance en ceux qui, comme moi, passeraient de lit en lit... Main dans la main, nous finissons le tour de la ville et je salue quelques confrères Samouraï postés à différents endroits sans m’arrêter. Je commence à m’impatienter de rentrer enfin chez moi. À quelques minutes d’y arriver enfin, je prends Karaleth dans mes bras et savoure chaque seconde.

- Je suis tellement heureux que tu sois venue. Ils vont t’adorer, j’en suis certain.

Je l’embrasse, lui souris et lui indique l’espace réservé aux chevaux. Une fois nos compagnons débarrassés de leur matériel, nous continuons et arrivons finalement devant la maison de mon enfance. Il me semble qu’une éternité s’est passée depuis que je ne suis plus revenu. Près de deux mois, tout de même. Et il s’est passé tellement de choses...

Ma sœur est assise dehors et je me demande combien de temps elle a passé à attendre mon retour. Je suis en retard et elle n’en n’a pas l’habitude, après tout... Je prends quelques pas d’avance sur Karaleth et n’hésite plus à profiter du moment de retrouvailles.


- Akemi ! appelle-je, plein d’entrain.

Elle semble hésiter quelques secondes puis courre vers moi pour m’étreindre et m’accueillir. Je la serre aussi fort que je le peux, tout aussi tendrement qu’elle peut le faire.


- Tu m’as manqué, petite sœur... les mots ne valent pas tes câlins réconfortants.

Oui, elle m’avait tellement manqué. Depuis qu’elle habite à Hoshizora, je la vois moins, malgré ses permissions et nos moments de complicité se font rares. Il me tardait de la revoir pour lui raconter de vive voix mes aventures mais aussi et surtout pour qu’elle puisse faire connaissance avec la femme que j’aime. J’embrasse Akemi sur le front et me retourne vers Karaleth, heureux de les voir réunies au même endroit, le tableau me semblant toutefois légèrement incomplet. Enlaçant ma sœur par l’épaule, je me rapproche de ma chère Samouraï et saisis sa main, entamant les présentations.

- Karaleth, je te présente mon étoile, ma petite sœur Akemi. Akemi, voilà l’amie dont je t’ai souvent parlé dans mes lettres... elle est bien plus que cela aujourd’hui.

Volontairement, je laisse le léger silence planer pour qu’elles puissent enfin se parler. Probablement se diront-elles plus de choses à l’intérieur mais ce premier contact nous montrera si elles peuvent s’entendre comme je l’imagine.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyVen 15 Mar - 14:44

La folie.
Peut être un peu exagéré de le dire ainsi, mais je considérais comme un peu fou la décision que je venais de prendre. En effet depuis les quelques jours durant lesquels j’avais pu profiter de petits moments complices avec Katsuya, cette proposition qu’il m’avait faite me taraudait depuis déjà plusieurs nuits. Pourtant je ne savais pas pourquoi j’hésitais, était-ce le fait de devoir mettre de côté mon devoir ? Non, techniquement j’étais en convalescence et je n’étais pas vraiment prête à reprendre le service, alors pourquoi ? Qu’est-ce qui pouvait m’empêcher de partir avec Katsuya, de le suivre jusqu'à Arano et de passer plus de temps avec lui ?

J’étais indécise, pour l’une des rares fois de ma vie, je ne savais quel choix faire, pourtant tout m’indiquait de prendre le chemin que mon cœur voulait me voir emprunter. Katsuni semblait être au courant, du moins elle avait constaté que quelque chose me tracassait, si bien qu’elle était venue m’en parler, se posant comme confidente pour la première fois de sa vie. Tout semblait clair pour elle, elle savait que je ne voulais pas voir Katsuya partir si tôt, que cela me peinait énormément et qu’il m’était dur d’encaisser une séparation si tôt, alors que nous venions de nous dévoiler l’un à l’autre. Étrangement, ce fut elle qui me proposa de le suivre en avançant le fait que je récupérais bien trop rapidement pour être dans l’incapacité de profiter de ces quelques vacances. Elle n’avait pas tort, j’étais presque d’aplomb après seulement quelques jours. En réalité, elle m’aidait indirectement à confirmer ma décision, j’avais vraiment envie de suivre Katsuya et Katsuni ne manquait pas de me faire comprendre que je devais arrêter de penser à ce que les autres penseraient de ma décision et que seul mon bonheur importait, pour une fois.

C’était alors empressé malgré cette longue réflexion que je décidais d’annoncer à Katsuya que je venais avec lui. La surprise qui le gagne laisse très rapidement place à de la joie, qui elle-même ne manque pas de se répandre en moi au même moment. Après avoir rassemblé quelques affaires, laissant de côté le semblant de protection que je portais à l’accoutumée, je ne gardais alors que mes armes, si jamais nous venions à faire de mauvaises rencontre sur la route. Mes plaques d’armures ne feraient que m’handicaper étant donné que je n’étais pas complètement remise.
Nous prenions la route d’Arano, plusieurs jours de voyage que nous passerions tous les deux, seuls, en amoureux. Rien que ça me faisait plaisir, le fait de savoir que nous aurions nos moments au calme, ensemble me suffisait, savoir que j’allais en plus de ça rencontrer sa famille, m’angoissait cependant un peu plus que je ne l’imaginais. Le voyage était truffé de beaucoup de pauses, régulières, visiblement pour moi, Katsuya portait souvent son regard inquiet sur moi en repensant à ce que j’avais subit tout récemment. Il s’en faisait tout une montagne, mais peu de femmes pouvaient se vanter d’avoir un homme aussi attentif et à leur bons soins. J’en profitais pour le réconforter, le dorloter également, lui montrer que j’étais là pour lui quoi qu’il advienne. La complicité entre nous s’intensifiait chaque minute, ce qui ne gênait ni l’un ni l’autre. J’avais également dans l’esprit de récupérer au plus tôt de mes blessures, profitant parfois des pauses pour manier un peu mes armes, retrouver mon habilité et la fluidité de mes mouvements. Katsuya y participait également, petit à petit mes réflexes revenaient mais pas assez vite à mon gout, j’étais encore un peu trop faible pour espérer tenir les exercices standards.

Arrivés à Arano, je sens une ambiance complètement différente de celle que je connais à Koubaï. D’après ce que je savais, je serais normalement venue ici par le passé, mais bien trop jeune à l’époque pour m’en souvenir maintenant, autant dire que je n’étais jamais réellement venue. Katsuya me fait visiter rapidement et ne manque pas de me faire rire en me parlant des marchands qui étaient pour beaucoup d’habiles menteurs. Il me faisait encore plus sourire au moment ou il parlait des autres hommes. En effet, c’était quelque chose de possible et je comprenais facilement le sentiment de possessivité qu’éprouvait Katsuya. Je ne me serais de toute manière pas laissée faire, mais qu’il se veuille jaloux le rendait craquant, quelque part. Sur le ton de la plaisanterie, je lui rétorquais.


« - Et que devrais-je dire si toutes les femmes de la ville accouraient pour se jeter sur toi ? »

Je riais doucement avant de l’embrasser, il était déjà assez évident que Katsuya connaissait beaucoup de monde ici, cela incluait irrémédiablement d’autre femmes. Des connaissances, des amies, certaines avaient pu être plus que cela d’ailleurs. Je savais depuis longtemps que je n’avais pas été la première à succomber au charme de Katsuya, je ne serais probablement pas la dernière non plus. Cependant j’étais à présent la seule envers qui il avait juré fidélité. Je me demandais d’ailleurs quelle réaction le fait de voir une autre femme courtiser mon homme aurait sur moi, de la colère ? De la haine ? De l’indifférence ? Probablement un peu de tout cela, parce que même si j’avais confiance en Katsuya, il n’était jamais plaisant d’assister à une scène pareille.
Main dans la main, il me faisait visiter les coins intéressants de la ville, saluant certains de ses collègues du clan au passage. Certains ne manquaient pas d’adresser un sourire lorsqu’ils posaient les yeux sur nous deux. Comme si voir une licorne au milieu de la ville était si étrange pour eux.
Nous devions être non loin de sa maison, il me prend dans ses bras un moment, un long moment dont je profite bien évidemment. La vie nous apprenait bien vite qu’il fallait savoir profiter de toutes ces petites choses heureuses. Au loin, j’aperçois une femme, il l’interpelle et cette dernière se précipite vers nous en faisant de même, j’entends très nettement Katsuya appeler Akemi et cette dernière l’appeler affectueusement. C’était donc elle, la fameuse Akemi, j’en avais tant entendu parler que j’avais longuement imaginé qui elle pouvait être. L’air de famille était frappant, elle ressemblait comme deux goûtes d’eau à Katsuya. Elle était élégante et j’avais l’impression que derrière son allure plutôt fragile se cachait une âme forte, après tout si elle était comme Katsuya, elle devait être pleine de ressources.
Présentations faites, nos deux regards se croisent et c’est un peu mal à l’aise que je salue avec respect la Shugenja qui se tient devant moi.


« - C’est un honneur de faire votre connaissance, Akemi-san. Je me nomme Karaleth Shuzen, Samouraï du clan de la licorne. »

Je me sentais mal parce que rencontrer la famille de l’homme que j’aime était une étape importante pour moi, de même que Katsuya avait du l’être face a Kazuo. Je l’avais vu aussi, c’était compréhensible, avoir devant soi un aîné qui nous était tout à fait inconnu était quelque chose d’éprouvant. Quoi que la sœur de Katsuya ne semblait pas plus vieille que moi, difficile de le dire. Ce que j’appréhendais le plus était la rencontre avec ses parents, chose que Katsuya, de son côté n’aura jamais. En attendant j’étais un peu angoissée pour une raison inconnue, était-ce… De la peur ?
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyDim 17 Mar - 7:47

Maintenant soulagée par la présence de mon frère, rassurée qu’il aille bien et qu’il déborde toujours autant d’énergie, je pose alors mon regard sur la femme qui l’accompagnait. A peu près aussi jeune que moi, un certain charisme émanait d’elle de par son élégance. Ses armes m’indiquaient qu’il s’agissait également d’une samouraï et ses vêtements étaient aux couleurs du clan de la licorne. Pas très étonnant, Katsuya venait de revenir de Koubaï après tout, il l’avait probablement rencontrée là bas, en toute logique. Ce n’est que lorsque mon frère m’indique qu’il s’agit de sa fameuse amie que je commence à m’interroger sérieusement.
Il l’avait rencontrée non loin de Cydonia selon ses dires dans ses lettres, le motif qui les avaient faits se rencontrer là bas ne pouvait logiquement qu’être une mission, très peu de samouraï s’aventurent en des contrées si lointaines seuls. D’ailleurs, cela signifiait que leur rencontre se situait déjà à plus de deux mois, maintenant. Katsuya ne m’avait dit que très peu de choses d’elle, je savais juste qu’avec tout ce qu’il me disait, j’avais très envie de la connaître, elle devait être pleine de qualités si mon frère en faisait de telles éloges.

La dénommée Karaleth s’inclinait la première en se présentant, je lui rendais bien évidemment la politesse. Tandis qu’elle énonçait son nom, mon sang ne fit qu’un tour, les longues heures que je passais à la bibliothèque du temple m’avaient appris énormément de choses sur la société Jinmen. La famille Shuzen n’était pas une famille quelconque du clan de la licorne, elle faisait partie des plus grandes et influentes familles, comme les Hotori et les Anezaki. La femme en face de moi était la descendante d’une lignée de samouraïs talentueux et respectés. Les quelques récits sur le clan de la licorne faisait parfois éloge de certains de ses aïeux, j’imagine que porter ce nom devait impliquer un très grand nombre de sacrifices. Quoi qu’il en soi, j’en revenais à la phrase de Katsuya qui me titillait également, il venait d’avouer qu’a moitié que cette femme était bien plus qu’une amie, que devais-je comprendre exactement ? Etait-elle une relation durable ? Sa future femme ? Je m’emballais peut être un peu, je voyais mal Katsuya s’engager dans un mariage si rapidement, après tout cela ne faisait que quelques mois…
Je devais être aussi mal à l’aise que la samouraï en face de moi, chacune pour des raisons différentes, pour ma part, c’était toujours un peu une épreuve que de rencontrer les « amies » de mon frère. Quelque part j’étais un peu jalouse de savoir Katsuya proche d’une femme même s’il était idiot pour moi de penser que mon frère ne laisserait de côté, chose qu’il n’avait jamais fait et ne ferait jamais, j’en était persuadée. Pourtant, cette petite jalousie était nécessaire, elle me rappelait que mon frère ne pourrait pas constamment être là pour moi, que d’autres impératifs l’empêcheraient de rester avec moi. De mon côté j’avouais ne jamais avoir cherché à trouver un homme, peut être par peur d’être déçue ou simplement parce que je n’y voyais pas spécialement d’utilité à vouloir trouver absolument quelqu’un à aimer. Et ce n’était pourtant pas faute d’avoir parlé de ce sujet avec notre mère à de multiples reprises, parfois à tel point que ça me gonflait plus qu’autre chose. Avec le temps j’avais appris par cœur les circonstances qui avaient poussé nos parents à s’aimer tant je l’avais entendue, tantôt du point de vue de maman, tantôt de celui de papa. La seule conclusion que je tirais de leur récit était que le destin était capricieux et imprévisible, le hasard ou les kamis étaient seuls maîtres de décider si j’allais rencontrer l’amour un jour. Peut être qu’un jour, je comprendrais ce sentiment d’aimer et d’être aimée par quelqu’un d’autre que ma famille.

En attendant je ne pouvais qu’être heureuse de savoir que mon frère avait expérimenté ce sentiment, surtout que la femme en face de moi, en plus d’être très jolie était aussi quelqu’un qui partageait son point de vue, puisqu’ils étaient tous deux samouraïs. J’imaginais qu’elle devait être aussi très gentille, Katsuya avait le don de reconnaitre les vertus dans le cœur des gens, je ne m’expliquais toujours pas s’il tenait ça d’un pouvoir ou de son instinct.


« - Enchantée de faire votre connaissance, je suis Akemi Soma, Shugenja du clan de la salamandre. »

Des présentations très formelles qui ne me plaisaient pas plus que ça, je comptais sur Katsuya pour attendrir un peu l’ambiance, il avait le chic pour ça aussi. L’une comme l’autre étions un peu anxieuses, en même temps c’était la première fois que Katsuya ramenait une samouraï a la maison, je me demandais d’ailleurs comment nos parents se sentiraient -en dehors d’une certaine fierté de voir que mon frère à su s’entourer de personnes formidables-. Présentations faites, je ne pouvais m’empêcher de lancer à Katsuya un petit regard accusateur.

« - Tu es en retard Onii-chan, on s’est tous fait du soucis en voyant que tu ne rentrais pas… Maiiis j’imagine que tu as beaucoup de choses à nous raconter -et surtout à moi !-. »

Je souris tout en faisant signe aux deux tourtereaux d’avancer, je crois ne pas être la seule à attendre avec tant d’impatience le retour de Katsuya. Même si j’avais légèrement menti en disant que nous étions tous inquiets, bien que quelque part, j’étais constamment un peu dans le vrai tout de même.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMer 20 Mar - 4:30

J’avais imaginé la scène, tout comme j’avais imaginé la manière dont j’allais faire ma déclaration à Karaleth. Pourtant, tout comme cette dernière, les présentations ne se passent pas vraiment comme je le pensais. Ma chère Samouraï est timide et la voir considérer ma sœur avec tant de politesses est relativement étrange. Elles ont le même âge – je n’avais d’ailleurs pas fait le rapprochement... – et je vois pourtant qu’elles ne sont pas au même niveau. Socialement parlant, aucune différence hiérarchique ne les sépare... probablement que les formalités disparaîtront plus tard pour laisser place à une belle amitié. Je suis déjà heureux de les voir s’adresser la parole autrement que dans mon imagination.

« - Tu es en retard Onii-chan, on s’est tous fait du soucis en voyant que tu ne rentrais pas… Maiiis j’imagine que tu as beaucoup de choses à nous raconter -et surtout à moi !-. »

Je ris. Je ne pensais pas un jour apprécier de me faire gronder par ma petite sœur. Je me rends compte, après une longue absence, combien elle m’a manqué et combien de place elle prend dans mon cœur. Cette petite étoile qui brille, son sourire... je suis tellement fier d’elle, de ce qu’elle a pu accomplir malgré ses réticences et l’éloignement de la maison. Souriant alors, je réponds à son invitation :

- Je n’ai pas trouvé de messager sur la route pour vous avertir. Mais nos récits rattraperont le temps perdu, ne t’inquiètes pas !

Nous finissons par entrer dans la maison, après avoir retiré nos chaussures et je suis étonné de ne pas voir mes parents. J’imagine alors qu’ils ont tous les deux du travail et je fais, en attendant, une proposition à Karaleth.

- Peut-être que je peux profiter de ces quelques minutes pour te faire visiter la maison de mon enfance ? Elle est largement moins luxueuse que la résidence des Shuzen mais j’ai aimé grandir ici.

Je souris et regarde ma sœur ; elle me dit qu’elle préparera le thé en attendant notre retour. Tenant toujours mon aimée par la main, je commence par lui présenter l’entrée qui donne directement sur le salon.

- Je me rappelle des repas animés que nous partagions tous ensemble, de la cuisine délicieuse de ma mère, de la première fois où j’ai goûté du saké et du rire de mon père. Depuis ma nomination puis la recommandation d’Akemi pour Hoshizora, la maison est plus calme mais toujours aussi belle.

Je passe devant la cuisine, expliquant que j’y ai rarement mis les pieds, surtout parce que ma mère et ma sœur sont les gardiennes de l’endroit mais que j’adore les odeurs de thé et d’assaisonnement qui peuvent en sortir. Nous arrivons devant les chambres dont les portes coulissantes sont ouvertes.

- J’allais souvent dans la chambre de ma sœur pour écouter ses histoires... elle lit tellement qu’elle en connaît des centaines par cœur, j’ignore d’où lui vient cette mémoire impressionnante et cette passion pour les études. Et voilà ma chambre... que je n’habite plus vraiment, maintenant que je suis Samouraï. J’ai mes appartements mais je viens souvent manger avec mes parents et passer des nuits ici, juste pour me rappeler du passé. Maintenant que j’y pense, je suis parfois un peu trop nostalgique.

Je l’emmène à l’intérieur, laissant la porte entrouverte, juste pour me rappeler de la façon dont j’avais investi la chambre. C’est une grande pièce et de belles armoires sur mesure donnent un charme riche et simple à la fois à la pièce. Le plancher qui craque légèrement, la lumière du soleil qui traverse la fenêtre et vient me réveiller le matin. Je regarde alors Karaleth regarder chaque détail de la maison mais plus précisément de la chambre et je réalise que deux mois auparavant, je n’imaginais pas du tout cette magnifique Samouraï venir chez moi, encore moins ici. Je ne peux pas m’empêcher de me rapprocher d’elle, de caresser son visage et de l’embrasser encore. Cette unité, cette impression que nous sommes liés à jamais... je l’attendais depuis longtemps et, même avec Iréa, je ne l’ai pas connue. Je me laisserais presque emporter par le désir mais je me rappelle que nous ne sommes pas là pour ça... du moins pas encore. Je me détache difficilement d’elle pour l’entrainer à l’extérieur par la porte de derrière. Je lui présente le jardin de ma mère et finit par monter les escaliers extérieurs menant à l’étage.

- Au début, ma mère avait sa propre boutique en ville. Mais lorsque je suis venu au monde, elle a souhaité rester le plus possible à la maison tout en continuant à travailler. Elle a alors fait construire un atelier juste au-dessus des chambres puis elle allait livrer ses créations à Arano, sur son chariot. Mes parents étaient de simples artisans et se sont battus pour se faire reconnaitre par la haute société... pourtant, ils sont restés des gens simples et ont tenu, malgré leur fortune, à garder leur toute première maison commune pour élever leurs enfants.

Je colle ma tête contre la porte et entend un bruit familier.

- Oka-san, je suis rentré !

Le bruit s’arrête net et la porte s’ouvre en quelques secondes. Le sourire de ma mère, heureuse de me revoir, complète à nouveau mon cœur. Les mains pleines de terre, elle me prend tout de même dans ses bras, très attentive à ne pas salir ma tunique.

- Je suis tellement heureuse de te voir en vie et sans blessures, mon fils. Je...

Elle remarque alors Karaleth et semble se figer quelques secondes. Ma mère finit par sourire et fait une révérence à celle dont elle a déjà deviné le statut.

- Enchantée de vous rencontrer, Mademoiselle. Je suis Soma Aoi, la mère de Katsuya. Laissez-moi finir mon pot, laver mes mains et vous rejoindre dans le salon. Nous serons plus à l’aise pour discuter. Ton père est encore à la forge mais il ne va pas tarder... ton retard n’en est finalement un que pour Akemi.

Elle rit puis nous salue avant d’entrer à nouveau dans son atelier. Un baiser furtif à Karaleth et je lui propose de redescendre. Nous tombons nez à nez avec mon père, juste avant d’entrer dans le salon. À peine ai-je le temps de lui dire bonjour qu’il me serre dans ses bras. Il salue poliment Karaleth et nous invite à nous assoir. Le thé est prêt, Akemi aussi et ma mère nous rejoint quelques minutes plus tard. Tous sont tout sourire, heureux de ma présence mais tout de même intrigués par la nouvelle venue. Je prends alors la parole, commençant à raconter mes péripéties.

- Ma mission au Temple s’est bien passée, le neveu de Doji-sama était content de mes services. Les échanges ont eu lieu, malgré un énorme retard et une embuscade... puis j’ai reçu le messager qui m’annonçait que vos amis avaient été attaqués donc Sosuke a ramené Doji-sama pendant que je retrouvais Karaleth à Koubaï. Nous nous étions rencontré à Cydonia, en Azthia, puis nous nous sommes revus près de Tamawa pour nous recroiser dans sa ville. À croire que le destin fait bien les choses.

Je souris et saisis encore une fois la main de ma douce et tendre.

- L’affaire était plus sérieuse qu’on ne le pensait et nous avons démantelé un sacré réseau de malfaiteurs. Karaleth a failli y laisser la vie mais grâce aux soins d’une femme extraordinaire, elle a pu revenir...

Les images de l’instant restent toujours violentes pour moi et je fais une pause de quelques secondes avant de reprendre.

- Je suis resté quelques jours encore à Koubaï, attendant les nouvelles du messager pour Doji-sama. Et j’ai réalisé qu’à part la famille et ma vocation, il existait encore de précieuses choses à ne pas perdre.

Je regarde Karaleth avec amour et ils semblent maintenant tous avoir compris où je veux en venir et ce que représente la Samouraï pour moi.

- J’ai rencontré la famille Shuzen... du moins, le frère aîné de Karaleth. D’ailleurs, regarde, père, comme ces armes sont magnifiques ! Il me les a offerte en remerciement et parce que les miennes étaient fichues.

Je pose mes wakisashi tout neufs sur la table. Mon père les sorts de leur étuis et semble surpris par la qualité du travail accompli.

- Ce sont de magnifiques lames ! Le matériel utilisé a été transformé à la perfection, elles ont un poids idéal et, à l'oeil, la taille requise pour une coupe parfaite. On dirait presque qu'elles ont été faites sur mesure.
- Kazuo est un homme incroyable, n'est-ce pas ?

Ils sourient et moi aussi.

- Après tout ça et un bon rétablissement de Karaleth, j’ai voulu venir vous la présenter... elle compte énormément pour moi. Elle ne mérite que les plus belles choses, j’espère que vous vous entendrez bien. Mais il n’y a pas de raison, elle est tellement formidable !

Je finis par me taire, voyant que Karaleth semble sur la réserve... j’imagine qu’elle est aussi intimidée que moi lorsque j’ai rencontré son frère. Jamais je ne rencontrerai ses parents, malheureusement et c’est peut-être pour ça que je tiens à ce qu’elle puisse connaître les miens. Je les laisse alors libres de poser des questions et de faire connaissance, pendant que je bois mon thé avec le sourire.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyDim 31 Mar - 8:46

La famille.
Se faire doucement réprimander par sa petite sœur était visiblement leur manière de se retrouver tout en détendant l’atmosphère. Difficile d’adhérer sur le coup à tout cela, j’étais encore une étrangère pour l’intégralité de la famille Soma voir même une rivale pour Akemi, d’un sens. Katsuya m’avait si souvent dit à quel point ils étaient proches que je me demandais comment elle prendrait le fait que son frère adoré passe moins de temps avec elle à cause d’une autre femme. Bien que les sentiments diffèrent, le principe était là.
Pourtant rien n’y paraissait actuellement, elle souriait, le véritable rayon de soleil dont j’avais tant entendu parler n’était pas surfait. Elle nous invite tout naturellement à entrer en indiquant qu’elle va préparer le thé, Katsuya n’entraine alors dans une visite guidée, je ne l’avais jamais vu aussi enthousiaste… Enfin si, mais pas pour ce genre de sujet. Le salon et les repas animés, les rires et les pleurs, qu’ils furent de joie ou d’une réelle tristesse me rappelaient que je n’avais jamais vraiment connu tout cela. J’avais du mal à imaginer à quoi cela pouvait ressembler lorsque j’essayait de le calquer sur ma propre famille, mon père qui était toujours si strict et mes frères qui avaient toujours suivis cet exemple, ma mère qui était absente depuis déjà bien des années et que je n’avais jamais réellement connue. Katsuya avait de très bons souvenirs de ce qui s’était passé avec sa famille, et je le comprenais, je l’enviais même sur ce point. Bien que je m’estimais chanceuse d’avoir pu rediriger Kazuo vers le meilleur chemin -et le moins funeste pour lui…- Ma famille n’était toujours qu’un perpétuel amas de morceaux qui ne s’assemblaient pas et qui ne s’assembleraient plus jamais comme il le devrait.
Et pourtant, Katsuya me laissait entrevoir un espoir que j’avais perdu depuis longtemps, il me réconfortait et me rassurait, j’avais la sensation qu’à ses côtés, une vraie famille pourrait voir le jour, une famille heureuse et soudée comme l’était la sienne.
Nous passons successivement devant la cuisine puis devant les chambres. La petite anecdote sur le fait que sa mère et sa sœur étaient les gardiennes de cette première me laissait un sourire amusé en imaginant une scène loufoque mais les chambres et son récit marquaient une nouvelle différence entre nos deux univers. Effectivement, Akemi avait tout d’une érudite, il me l’avait dit et répété tant il en était fier et je devais avouer qu’il y avait de quoi, les imaginer tous les deux en train de lire une histoire me rappelait également que je n’avais pas connu cette proximité et la complicité qu’il partageait avec Akemi. Il m’était assez douloureux d’ailleurs de me remémorer la seule fois ou je m’étais retrouvée dans la chambre de Kazuo par la force des choses, en pleurs parce qu’il y avait à peine quelques heures notre père avait donné sa vie pour protéger mon frère. Forcée de constater que les mauvais souvenirs étaient les plus présents dans ma vie, je ressentais un léger malaise alors que Katsuya se dit qu’il est nostalgique. Je l’étais aussi, et je pouvais affirmer sans hésiter que j’aimerai éviter de ressasser tout ce que j’avais connu. Nous partageons une nouvelle étreinte et un baiser qui ne manquent pas de me rappeler dans l’instant présent. Le présent et l’avenir qui nous était réservé l’un auprès de l’autre était tout ce que je voulais maintenant. La visite continue alors jusqu'à l’atelier de sa mère, situé à l’étage. Sur le chemin il m’explique plus en détail le trajet que ses parents avaient effectué pour en arriver jusque là. La volonté de ses parents leur avaient permis d’arriver aussi loin en partant de peu de choses et cela forçait le respect, moi qui n’avait connu que le milieu dans lequel j’étais née, je savais que je devais mon statut actuel à ma simple filiation et non à un travail acharné d’ampleur égale. Entrainée à me battre pour devenir une arme au service de l’Empire, au final, c’est tout ce que j’étais. C’est également pour sortir de ce contexte que j’avais décidé de privilégier un peu ma propre personne, afin de découvrir et de comprendre, de devenir autre chose qu’une lame. C’est pour cela que j’avais tout fait pour ne pas perdre ce lien entre Katsuya et moi, que j’avais tout fait pour qu’il comprenne que je l’aimais tandis que si je l’avais rencontré un an auparavant, il n’aurait été qu’un simple collègue envers qui j’aurai étouffé mes sentiments pour privilégier mon devoir et mon honneur.
En définitive, j’avais décidé d’évoluer, de devenir plus que moi-même et de partager tout cela avec l’homme que j’aime.

Sa mère était présente et comme tout le monde s’y attendait, elle semblait soulagée de voir Katsuya en parfaite santé. Ma présence la trouble un instant, j’imagine que, comme Akemi et probablement comme le sera son père, elle ne s’attendait pas à ce que Katsuya revienne accompagné. Aoi, c’était le prénom que ma mère me souhaitait voir porter, d’après ce que mon père m’avait dit. Lui de son côté voulait m’appeler Natsuko, je n’ai jamais compris et ne saurai probablement jamais pourquoi ils ont consenti tous les deux à finalement m’appeler Karaleth. Je m’attachais sans doute à des détails mais actuellement, c’était le seul point presque commun que je pouvais avoir avec la famille Soma. Ce sentiment de mal être stagnait, l’impression d’être d’un monde complètement à part ne me plaisait pas et pourtant cette réflexion, bien qu’idiote sur le principe, s’avérait de plus en plus présente pour moi.
Nous redescendions après les brèves présentations, croisant le patriarche Soma qui, contrairement à Akemi et Aoi, semblait moins étonné que Katsuya ne soit pas seul. La complicité père/fils ne devait pas être qu’un mythe visiblement. Très peu de mots s’échangent entre Katsuya et son père, ce dernier nous intimant à prendre place dans le salon, nous arrivons dans un timing parfait ou Akemi finissait de préparer le thé. Coïncidence ou habitude, les coutumes propres aux Soma étaient parfaitement accordées dans le temps, un ordre et une discipline que je connaissais trop bien. Voici donc la famille au complet, je restais silencieuse tandis qu’Akemi servait le thé et que Katsuya commençait à raconter tout ce qu’il avait vu pendant son séjour en Azthia et notre mission commune à Koubaï.

Fort heureusement qu’il reste très superficiel dans certaines descriptions qui n’auraient alors pas manquée de me mettre encore plus mal à l’aise, je ne peux cependant m’empêcher de poser par réflexe ma main sur mon épaule blessée lorsqu’il évoque le fait que j’avais frôlé de peu la mort. Son silence marqué laissait présager que lui aussi, avait en quelque sorte frôlé cette même mort en même temps que moi. Je m’en voulais d’avoir été si peu vigilante sur le moment, d’avoir inquiété mes proches et d’être à présent mise au placard le temps de me rétablir complètement. Mais d’autre part, c’était une aubaine, un bien dans tout le mal que j’avais provoqué puisque j’étais ici, en train de rencontrer la famille de Katsuya.


« …Et j’ai réalisé qu’à part la famille et ma vocation, il existait encore de précieuses choses à ne pas perdre. »

Je sais très bien que Katsuya ne disait pas ça pour m’embarrasser ou quoi que ce soit mais c’est exactement le sentiment que je ressentais à présent. Moi qui avais été très réservée du début jusqu'à la fin, Katsuya était mon exact opposé. Kazuo et Katsuni l’avaient deviné malgré mon silence, conscients que je n’étais pas du genre à m’exprimer sur ce genre de sujets mais Katsuya était naturellement décontracté sur le sujet et en parler à sa famille lui semblait tout à fait normal. En effet, c’était normal qu’il leur en parle, mais pour moi la normalité se révélait tout autre puisque nos familles et notre éducation avait été sensiblement différente.
Je rougis légèrement tandis qu’ils échangent encore quelques paroles dont un avis d’expert de la part de son père, visiblement impressionné par le travail du forgeron de Koubaï. Je ne disais toujours rien, sur la réserve mais aussi parce que je ne voyais pas quoi ajouter à tout cela. Finalement, c’était Akemi qui semblait être celle qui réengagerait la conversation.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMar 2 Avr - 6:48

Katsuya à toujours la réponse pour m’empêcher de l’enguirlander. Comme tout membre du clan de la salamandre, il sait toujours trouver les mots pour éviter le pire, même si de mon côté j’avis juste faussement pris le ton de la colère. Un petit éclat de rire détend l’atmosphère puis nous nous séparons déjà bien vite, tandis que je prépare du thé, Katsuya tiens à présenter Karaleth à nos parents et lui faire visiter la résidence. Je m’éloigne alors en direction de la cuisine, hésitant longuement pour finalement opter pour du thé au gingembre. Beaucoup de temps nous avaient séparés et pourtant rien n’avait changé, Katsuya avait toujours la joie de vivre et le sourire, tout comme moi. La peuplade revint très rapidement dans la pièce maitresse de la maison qu’était le salon. Le timing pour l’heure du thé était toujours aussi respecté et heureusement car j’aimais bien rouspéter pour ce genre de broutilles. Les moments en famille étaient les plus importants après tout et le temps filait si vite que nous ne pouvions nous permettre d’en gâcher.

Je servais tout le monde pendant que mon frère nous faisait un rapport peu détaillé de sa mission. Je savais qu’il omettait certains détails, notamment sa rencontre avec Karaleth pour des raisons que je connaissais très bien. Le hasard, si tenté qu’on puisse l’appeler ainsi les avaient fait se retrouver non loin de Tamawa puis a Koubaï. Je souriais en imaginant la tête que tout deux avaient du tirer en se recroisant à deux reprises après leur première rencontre, le tout en un petit mois. Vint alors les nouvelles qui me firent frémir, leur mission a Koubaï avait été un véritable bain de sang visiblement et la samouraï avait été blessée, j’en déduisais l’épaule puisqu’elle avait fait tiqué à ses paroles en l’agrippant doucement. J’imaginais le choc pour mon frère, voir la femme qu’il aimait frôler ainsi la mort devait être horrible, j’avais mal pour lui rien que d’y penser. Fort heureusement, elle était encore parmi nous, j’aurai été triste d’apprendre de mauvaises nouvelles pour nos retrouvailles et surtout, je n’aurai jamais pu la rencontrer. Pour que Katsuya en fasse tant d’éloges, elle devait vraiment être quelqu’un de formidable.

Je me levai doucement pour m’approcher d’elle qui venait inconsciemment de m’indiquer où elle avait été blessée, je voulais ressentir ce qui lui restait par moi-même et lui venir en aide, c’était la moindre des choses. Je posais mes mains au niveau de la blessure et y insufflait l’énergie du soin. Je ressentais un peu de douleur dans l’épaule, probablement une petite séquelle qui mettrai du temps à guérir complètement, les muscles étaient intacts, soignés avec une grande précision mais l’arme qui avait causé la plaie avait été déviée ou bougée au moment du retrait, ce qui avait abîmé légèrement l’épaule en elle-même, fragilisé sa structure et cela pouvait provoquer, à terme, des désagréments mineurs. Il ne fallait pas longtemps pour régler le problème où du moins l’amoindrir et permettre un rétablissement qui serait complet en quelques jours. Ce qui m’étonnait le plus était la sensation de mal être qui émanait de la plaie, quelque chose de caractéristique, comme un bourdonnement, un frisson. Je n’avais pas pu voir la plaie telle qu’elle mais le traumatisme ressenti était similaire à une brûlure ou un poison, une arme chauffée à blanc ou un venin sauvage aurait pu laisser ce genre de sale impression. Puisqu’ils parlaient de meurtriers, j’imaginais plutôt bien le poison, quelque chose de vil et lent, une manière atroce de tuer.


« - Du poison… » Lâchais-je à voix basse.

Tout le monde me fixait et semblait m’avoir entendue, au visage de Katsuya et celui de Karaleth, je devinais avoir tapé pile poil là ou il ne fallait pas. Machinalement je souriais en tentant de me rattraper.

« - Désolée, j’imagine que ce n’est pas le genre de souvenir que l’on aime garder en tête… Quoi qu’il en soi, cette vilaine blessure ne sera plus en un rien de temps, j’ai juste appuyé à un endroit ou l’articulation semblait gêner. »

Un petit signe de tête et je m’en retournais à ma place, un peu honteuse d’avoir pris la parole comme une idiote. Ce que j’avais appris en matière de médecine me poussait parfois à des comportements bizarres, lorsque j’étais en plein dans un mystère ou en train d’analyser avec soin quelque chose, il m’arrivait souvent de parler sans m’en rendre compte, Katsuya le savait mais Karaleth… J’espère simplement qu’elle ne m’en tiendrait pas rigueur.
La conversation reprenait, Karaleth avait donc un frère ainé, selon Katsuya il était quelqu’un d’exceptionnel lui aussi. Voir mon frère ainsi admiratif signifiait que la rencontre s’était bien passée et que tout le monde s’entendait bien, que ce fameux Kazuo était quelqu’un en qui on pouvait avoir foi. Comme je me l’imaginais, la famille Shuzen n’avait pas volé sa réputation et pourtant, en voyant Karaleth, je remarquais qu’elle n’était pas non plus le genre à prendre la grosse tête, des gens simples qui vivaient comme tout le monde malgré leur statut. Voila les personnes les plus respectables selon moi. Katsuya avouait sans détour son amour pour elle et, encore une fois, je voyais qu’elle semblait un peu embarrassée. En effet, en m’imaginant à sa place, je pense qu’être en présence de sa « belle-famille » ne devait pas être une partie de plaisir. Assez paradoxal de savoir qu’un samouraï, un guerrier destiné depuis tout petit à côtoyer la mort sans sourciller soit si intimidé par un sujet aussi trivial que l’amour. Voyant que le silence prenait place de manière lourde et qu’elle semblait dériver sur les armes dont mon père semblait à son tour si impressionné qu’il en oubliait le reste -déformation professionnelle, quand tu nous tiens- je décidais de prendre la parole.


« - Il s’est passé beaucoup de choses en quelques années, plus que l’on ne pouvait l’espérer. »

Je regarde alors Katsuya qui me fixait d’un air interrogateur, il n’avait même pas le temps de poser la question que je répondais déjà à sa question.

« - Je suis devenue Shugenja il y a peu et pourtant, j’ai été nommée perceptrice pour les deux princes de la famille impériale du clan de la salamandre. Récemment, avec toutes les mauvaises nouvelles qui ont circulées, j’étais au temple en train d’aider mon ancien professeur. Je ne peux m’empêcher de constamment m’inquiéter au sujet d’Isami-sama et Saï-sama alors que je sais qu’ils sont entre de bonnes mains. »

Je jetai un œil inquisiteur à mon père qui finalement reposait les deux wakisashi, son métier était sa passion et pourtant le sujet de la discussion n’était pas les armes que Kazuo Shuzen avait offertes à mon frère. Karaleth était silencieuse, comme exclue de la conversation et nous aurions été de bien mauvais hôtes de la laisser là.

« - La famille Shuzen est une des grandes familles du clan de la Licorne, une ancienne famille de samouraïs, j’imagine que l’enseignement reçu doit être drastique et rigoureux… »

Je ne finis pas ma phrase, quelqu’un semble frapper à la porte. Nous n’attendions personne pourtant, je me demandais bien qui cela pouvait être.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMer 3 Avr - 7:07

Je suis surpris qu’au milieu de mon récit, Akemi s’approche ainsi de Karaleth. Je me surprends à appréhender la réaction de ma si chère Samouraï, elle qui a été si réservée tout du long. Finalement, elle reste immobile et laisse ma sœur la toucher. Admiratif, je me rends compte que c’est la première fois que je vois ma petite étoile en action, du moins en plein soin et ce depuis ses nombreuses années passées au Temple d’Hoshizora. Elle devine en très peu de temps que la blessure n’en était pas une « normale » et que la lame de l’agresseur avait été empoisonnée, alors que Karaleth est quasiment rétablie, maintenant. Un poison qui avait arrêté son cœur... je me rappelle de la chance inouïe que j’ai eue de croiser ces marchands sur le chemin car, sans cette dame, le cœur de ma Samouraï ne serait jamais reparti. Akemi finit par reculer, signant de la tête et me laissant continuer.

Malheureusement, le silence s’installe à la fin de mon discours et ma sœur comprend rapidement qu’il faut un peu de soleil dans la pièce. Je suis désolé que Karaleth soit apparemment si mal à l’aise face à tout ce monde... j’ai envie d’en reparler avec elle plus tard mais je laisse ma sœur récupérer la situation. Elle la reprend d’ailleurs tellement vite que, j’ai à peine le temps de comprendre qu’elle veut m’annoncer quelque chose, qu’elle le fait.


« - Je suis devenue Shugenja il y a peu et pourtant, j’ai été nommée perceptrice pour les deux princes de la famille impériale du clan de la salamandre. Récemment, avec toutes les mauvaises nouvelles qui ont circulées, j’étais au temple en train d’aider mon ancien professeur. Je ne peux m’empêcher de constamment m’inquiéter au sujet d’Isami-sama et Saï-sama alors que je sais qu’ils sont entre de bonnes mains. »

J’ouvre la bouche, sans la refermer, quelques secondes. Décidément, je ne cesserai jamais d’admirer ma précieuse petite sœur, si talentueuse qu’elle prend maintenant soin de l’éducation de nos princes. Mon sourire lui transmet mes compliments mais je ne parle pas, voyant qu’elle cherche à ramener notre père parmi nous pour continuer à parler à la nouvelle venue. Je suis heureux qu’elle essaye de l’inclure dans la famille, qu’elle cherche à la connaître et à la comprendre, malgré son statut de Samouraï. Ma sœur est douée mais je sais qu’elle a toujours de la peine à assimiler les principes de notre philosophie. Alors qu’elle poursuit, quelqu’un frappe ; je me lève pour les laisser continuer et je suis surpris de voir Zeshin, mon ancien Maître, derrière la porte.

- J’ai appris que tu étais revenu, j’ai apporté du saké pour fêter ton retour !

Il retire ses bottes et entre sans forcément me le demander... depuis que je suis devenu Samouraï, Zeshin se comporte avec moi comme avec un ami de longue date et se permet des familiarités qui me mettent légèrement mal à l’aise. Pourtant, cette complicité me flatte et me réconforte car je sais qu’il m’estime en tant que frère d’arme et je suis heureux à chaque fois que nous pouvons combattre ensemble. Il arrive alors devant la table et salue chaque personne d’une légère révérence ; bien qu’il soit très familier avec moi, il tient aux commodités avec mes parents et même avec ma sœur, qu’il respecte énormément depuis leur petit affrontement d’il y a beaucoup d’années. Je finis par m’approcher et je le vois se figer sur Karaleth, sans la saluer à son tour. Voulant détendre l’atmosphère, je me décide à faire les présentations.

- Kara, voici Shijiro Zeshin, mon ancien entraîneur et mentor. Sensei, je vous présente Shuzen Karaleth... ma compagne et Samouraï du Clan de la Li...
- Shuzen... J’ai connu un Shuzen... Shuzen Daisuke, un grand homme ! Alors il a tenu le pari et a vraiment eu des enfants !

Il rit à pleine gorge et je trouve cela presque déplacé sur le moment. Mais il s’agenouille en face de Karaleth, tout en s’inclinant.

- Je suis honoré de faire la connaissance de sa fille. Je pense chaque jour à ses exploits, à nos aventures et à nos souvenirs communs. Je veux d’ailleurs lui accorder une minute de silence, nous boirons le saké tout à l’heure, en sa mémoire. Du thé... au gingembre. Il adorait ça, n’est-ce pas ? Quel heureux hasard !


Il finit par s’assoir, me laissant une place à côté de mon aimée, tenant son serment d’accorder une minute de silence à cet homme, qu’il a apparemment connu. Je vois Karaleth sortir légèrement de sa torpeur, au fur et à mesure que Zeshin parle de son père... le monde est tellement petit. Peut-être a-t-elle alors des questions à lui poser. Je suis moi-même curieux de connaître le lien qu’ils avaient, ces deux hommes, guerriers dévoués à leurs Clans respectifs.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMer 10 Avr - 6:54

Anxieuse.
Ce n'était pas exactement l'état dans lequel je me trouvais mais je m'en approchait peu à peu, doucement et bien malgré moi. Akemi semblait soucieuse depuis que Katsuya avait évoqué tout ce qui nous était arrivés, si bien qu'elle vint à moi, ayant tout de suite remarqué que ma blessure était au niveau de l'épaule. Elle avait un certain talent en tant qu'observatrice et bizarrement, un sens de la déduction horriblement précis. J'avais d'abord pensé qu'elle agissait par curiosité, tâtant l'endroit de la blessure par hasard jusqu'au moment ou se main fine s'arrêta à l'endroit précis de l'impact. Je connaissais cette sensation de soulagement qui envahissait peu à peu mon corps en commençant par l'endroit ou la shugenja avait posé la main, le pouvoir de soigner, d'apaiser et de purifier. Un pouvoir qu'Heifara avait, il y a maintenant un peu plus d'un mois, utilisé pour me remercier. Toute l'assemblée la fixait, et ce n'est pas sans avoir légèrement tremblée lorsqu'elle déduit d'un empoisonnement, je me rends alors compte que Katsuya n'avait vraiment pas exagéré sur les capacités de sa sœur. Finalement, mon épaule était comme neuve, complètement rétablie -ou presque- grâce aux bons soins d'Akemi, elle s'excuse d'avoir parlé à voix haute, même si ce qu'elle disait n'était en soi pas d'une gravité effroyable, elle avait tout de même appuyé sur un détail qui me rappelait à quel point j'avais été négligente. Néanmoins je ne voyais pas tellement de raisons à ses excuses.

A la fin du récit, le silence s'était posé et c'est à nouveau Akemi qui tente d'animer la pièce ou se mêle embarras et silence oppressant. Visiblement, les révélations étaient de mise aujourd'hui entre Katsuya qui venait de révéler notre relation à sa famille et Akemi, qui annonçait à son frère -visiblement elle avait prit soin de lui garder la surprise, puisque ses parents ne réagissaient pas, ils étaient très sûrement déjà au courant- qu'elle avait été nommée Shugenja et perceptrice des princes. Décidément, le frère comme la sœur étaient deux personnes plus que talentueuses, j'étais contente de voir Katsuya si fier de sa petite sœur, tout comme Kazuo l'avait été pour moi. Elle jette ensuite un regard à son père, le ramenant brusquement à la réalité puisque le forgeron était vraiment très inspiré par le travail de son confrère à Koubaï. L'amour de son métier était quelque chose de vraiment bien, on s'y perdait rapidement parfois, je ne pouvais lui en vouloir de perdre le fil de la conversation alors que quelque chose accaparait son attention. Il n'empêche que la démarche d'Akemi pour m'inciter à m'intégrer dans la conversation me faisait chaud au cœur, malheureusement j'étais encore un peu trop tendue pour faire quoi que ce soit. La shugenja était d'ailleurs en train de lancer une conversation au sujet de ma famille au moment ou quelqu'un frappe à la porte. Une petite coupure silencieuse s'installe et je remarque qu'en plus d'être talentueuse, la jeune femme était cultivée. Elle avait du lire des textes en lien avec mon clan, ce qui l'avait menée à faire le rapprochement avec ma famille et elle avait voulu entamer une conversation ou je me sentais probablement plus à l'aise. Katsuya revient, accompagné d'un homme bien plus vieux que lui. Je ne tarde pas à apprendre que l'inconnu est celui à qui Katsuya doit toute son éducation de samouraï.

Les présentations sont brèves et pour cause, Zeshin coupe la parole à Katsuya lorsqu'il entend mon nom de famille. Je reste sans voix lorsque le samouraï énonce le nom de mon père, je ne savais pas que ce dernier avait des connaissances au sein du clan de la salamandre, du moins pas des gens qu'il aurait pu considéré comme des amis. Mon père avait toujours été très réservé sur sa vie privé, même pour ses propres enfants.
Le dénommé Zeshin s'incline alors et insiste pour rendre une minute de silence à mon défunt paternel, il avait appris sa mort mais il ne devait sans doute pas connaître les détails. Quant à moi, je me demandais ce que lui et mon père avaient pu vivre tous les deux. Après cette minute, ma curiosité l'emporte sur mon silence.


« - Vous avez connu mon père ?
- En effet, je l'ai rencontré il y a a peu près vingt cinq ans maintenant, J'étais jeune et encore un peu trop indiscipliné pour un samouraï. »


Ma gorge se noue, je ne savais pas que mon père avait été à Arano par le passé, encore moins quelques mois avant ma naissance. Ce n'est plus qu'une simple curiosité qui me pousse à parler à présent.

« - Que faisait-il à Arano ?
- Si ma mémoire est bonne, il avait été envoyé pour rapatrier un criminel recherché attrapé a Arano que le clan de la Licorne voulait juger, le dit-criminel s'est cependant échappé et j'ai été chargé d'assister Daisuke dans sa traque. Le temps passé à traquer cette vermine a tissé des liens et finalement, je pense que l'on pouvait se considérer comme de très bons amis. Il ne parlait pas beaucoup de lui ceci dit, je sais juste qu'il avait pour projet de fonder une famille avec sa femme.  Le temps nous a séparé et nos devoirs aussi, j'ai appris il y a quelques années sa mort, je regrette de ne pas avoir pu être là pour ses funérailles, c'était vraiment un brillant samouraï. »


Je reste à nouveau sans voix, c'était ce genre de petits secrets que mon père aimait garder pour lui, les rencontres qu'il avait fait, ses amis, ce qu'il avait vécu à leur côtés. C'était égoïste de sa part et pourtant, ni moi ni mes frères ne pouvions le blâmer à ce sujet, chacun avait son jardin secret. Savoir que mon père n'était pas aussi asocial qu'il l'avait toujours plus ou moins montré me faisait plaisir, qu'il soit tenu en estime aussi, d'ailleurs. Malheureusement l'inévitable question arrivait, je le savais et puisqu’à priori, Zeshin et mon père avaient été amis par le passé, il devait savoir.

« - Je sais que ma question est légèrement déplacée mais, que lui est-il arrivé ? »

Je m'en doutais, c'était la suite logique des événements et il était immanquable qu'elle arrive, à une époque j'aurai probablement fait une véritable tête d'enterrement mais depuis que Kazuo était innocenté, j'étais réconfortée et je pense qu'il l'était également, s'il avait pu nous regarder.

« - Cela fait bientôt dix ans, mon frère aîné à été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commit et mon père a donné sa vie pour protéger l'honneur de notre famille. Pendant ces neufs années j'ai cherché les preuves pour innocenter mon frère et c'est finalement grâce à Katsuya que la lumière à été faite sur cette affaire. »

Je sens alors l'embarras chez le samouraï, il ne j’imaginais sûrement pas quelque chose de tel. Mais l'important était que l'affaire soit résolue, mon frère libre et en bonne santé, le décès de mon père reste alors dans l'esprit de tous comme une injustice mais à l'époque cette injustice était due à son sens de l'honneur. Il l'avait fait pour nous, ses enfants, pour que notre futur ne soit pas entaché de ces calomnies et que nous puissions vivre sans avoir à subir les remontrances. Cependant, un détail me titillait dans le récit de Zeshin, s'il avait connu mon père il y a vingt cins ans de cela, Kazuo était âgé de presque six ans et Seijin trois, je me demandais alors pourquoi mon père avait altéré la vérité au sujet de ses enfants...
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Re: [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé]
   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptySam 13 Avr - 13:22

Attentivement, je suis le moindre son de la conversation. Karaleth s’anime un peu plus, elle devient curieuse et je suis ravi de voir qu’elle affronte sa réserve pour interroger Zeshin. Je souris lorsqu’il parle du fait qu’il était indiscipliné... jamais je ne l’avais imaginé peu sérieux, prêt à faire des blagues et des bêtises, lui qui avait toujours été si strict avec moi. C’est aussi dur de l’imaginer attaché à des gens : Zeshin est quelqu’un de très humain, au fond, mais jamais il ne m’a parlé d’une éventuelle femme, d’enfants ou même d’amis. Apprendre que le père de ma compagne ait pu être défini ainsi par mon ancien Maître me donne du baume au cœur. Karaleth garde un moment le silence mais n’hésite pas à répondre à la question de Zeshin. Je sais qu’il s’agit d’un moment douloureux de l’existence de ma chère Samouraï mais je suis curieux de voir la façon dont elle raconte cela. Je me rappelle de la Kara que j’ai rencontrée à Cydonia, fermée malgré ses larmes, mystérieuse et pourtant si sincère.

Je la trouve alors libérée d’un poids, rien que par l’expression de son visage. Certes, elle est encore affectée – je ne pense pas qu’on se remette de la mort d’un proche, surtout lorsqu’elle est si tragique – mais je la vois plus à l’aise d’en parler. La fin de sa phrase me fait terriblement plaisir : avoir contribué au fait d’innocenter un homme tel que Shuzen Kazuo a été très honorant pour moi et je pense qu’effectivement, si nous avions été séparés pendant toute l’enquête, nous n’en serions pas sortis. Zeshin hoche la tête, l’air grave, puis semble s’arrêter sur un détail, il réfléchit quelques secondes avant de reprendre la parole.


- Tu as parlé d’un frère aîné... tu m’as l’air d’avoir le même âge qu’Akemi, à quelques mois près... peut-être était-il déjà né lorsque nous avons partagé cette affaire ensemble. Pourquoi a-t-il alors parlé de fonder une famille s’il en avait déjà une ?
« Mon père était du genre à n'affirmer quelque chose que lorsqu'il la considérait parfaite ainsi. J'imagine qu'il souhaitait avoir trois enfants avant de considérer son désir de père comme assouvi. Il a toujours préservé son petit côté énigmatique qui le caractérisait si bien, et ce, jusqu'à la fin. »
- Mh mh... Il a donc triché... il était sûr de gagner ce pari ! Jeune fille, tu peux être fière de ton père ! En plus d’être un vaillant combattant, c’était un homme intelligent et entier. Sa mort est regrettable mais la façon dont il l’a offerte aux kamis ne me surprend pas : les hommes qui gardent tout pour eux sont ceux qui sont prêts à faire face aux plus énormes sacrifices.

Il tourne la tête vers moi et je me demande ce que ça peut bien vouloir dire... jusqu’à réaliser. Moi qui ne garde rien pour moi, qui assume ce que je dis et ce que je ressens, je me demande s’il remet en question ma capacité à me sacrifier pour ce que je défends. Mais Zeshin sourit et je comprends alors qu’il ne me sous-estime pas pour autant. Je me sais capable de donner ma vie pour l’honneur et pour l’amour, maintenant. Que je me dévoile ou non n’a pas d’importance, même s’il est vrai que la plupart des Samouraï se créent une carapace pour éviter de trop subir la perte. Je n’ai jamais nié avoir pleuré, jamais eu honte d’être sensible et courageux à la fois. Je suis moi-même, je l’assume et j’espère que ça suffira à me faire prendre les bonnes décisions au bon moment.

Nous partageons encore quelques tasses de thé, discutant de tout et n’importe quoi, détendant l’atmosphère. Akemi et Karaleth échangent quelques mots et, pour la première fois, quelques sourires. Je suis si content qu’elles s’entendent bien et j’espère qu’elles auront l’occasion de se revoir. Mes parents finissent pas s’intéresser directement à la nouvelle venue aussi et, bientôt, elle est assaillie de questions... relativement générales mais tout de même. Les heures filent et Zeshin finit par repartir, me sortant pour la énième fois une morale douteuse sur le fait que se coucher tôt est l’une des armes les plus fiables pour un Samouraï. Je ne suis pas sûr qu’avec tout le saké qu’il a bu, il ait encore la capacité de dire quelle heure il est ! Quoi qu’il en soit, je suis heureux qu’il soit passé m’accueillir.

La fatigue se fait sentir et, pourtant, mes parents retournent à leurs occupations extérieures. Je n’ai jamais eu la patience de rester à leurs côtés alors que ma mère range plusieurs fois son atelier et que mon père part un peu plus loin tester les armes qu’il a créées ou réparées dans la journée. La maison se vide progressivement et, après avoir soigneusement remis la cuisine en place, Akemi se dirige vers sa chambre, sans que je ne sache pourquoi. Je l’imagine étudier, voire regarder les étoiles un moment avant d’aller sereinement se coucher. Nous nous échangeons une petite étreinte juste avant qu’elle ne nous quitte et nous adressons un « bonne nuit » plein de sincérité. Cette vie quotidienne me manque toujours un peu plus car mes absences sont de plus en plus longues. Je finis par entraîner Karaleth par la main : le ciel est totalement découvert et, même si la température est fraîche, les étoiles sont prêtes à nous montrer leur plus beau jour. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été si épuisé... la pression retombe, le stress n’a plus lieu d’être, même si une certaine inquiétude rempli mon esprit au fil des jours qui passent. Je n’ai pas envie que cela s’arrête, je veux profiter de chaque seconde avec elle, lui raconter mon enfance, ma formation, ma vie... Je veux qu’elle me raconte la sienne à son tour, que nous partagions mille et un moments pleins de complicité. Mais cette idée me hante car, bientôt, nous devrons nous séparer.

Je m’arrête près d’un endroit éclairé par la lune. Je finis par me placer en face d’elle, admirant chacun de ses traits sous d’autres rayons, plus doux et discrets que ceux du soleil. Cette lueur que je vois dans ses yeux, cet amour qu’elle me donne et qu’elle a voulu me donner pendant des mois, je les ai rien qu’à moi maintenant et je ne veux pas les perdre. Je dépose quelques baisers délicats sur ses lèvres, caressant sa joue. Je me sens bien et je ne veux pas que cela change. Pourtant, cela va changer. Je lui souris tout de même, réellement envieux d’une belle soirée malgré tout.


- Je suis désolée de t’avoir imposé ces présentations... j’imagine que ça a dû être éprouvant pour toi. Mais j’y tenais car ma famille est tout pour moi. Ils étaient là avant que je ne marche, avant que je n’étudie, avant que je prenne la décision de servir un Seigneur, avant que Doji-sama ne m’accepte à ses côtés. Ils sont mon cœur et ma vie... j’espère que vous vous entendrez toujours aussi bien.

Après quelques secondes à la regarder encore, je détourne la tête et regarde les étoiles. Leur lueur me donne de l’espoir mais c’est tout de même un pincement au cœur que je ressens lorsqu’elle me répond. Sans avoir encore envie de pleurer et, au lieu que je ne profite du moment présent, c’est la tristesse qui prend la place du bonheur.

- Je ne dirai pas qu’il est injuste que nous venions de deux clans différents. Nous sommes suffisamment liés par le destin et par ce que nous avons partagé que nos routes se croiseront forcément à nouveau. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le fait que nous soyons au service de deux Seigneurs différents posera problème à un moment donné... Je ne suis qu’un idiot de penser à cela alors que nous sommes heureux à l’instant, que je peux tout partager avec toi et vice versa. C’est juste qu’il est frustrant de m’imaginer loin de toi alors que quatre petits jours de voyage nous séparent l’un de l’autre. Mais nous avons choisis le Bushido et aucune demande ne pourra nous faire renier ses principes. Pourtant, l’amour donne envie d’enfreindre toutes les règles... je le savais mais maintenant que je m’en rends vraiment compte, c’est... effrayant.

Je retrouve son regard et, après un autre léger baiser, je la prends dans mes bras et lui chuchote quelque chose à l’oreille.

- Penses-tu pouvoir me faire oublier que nous serons bientôt séparés ?

Je suis bien égoïste de lui demander ça alors qu’elle doit être aussi triste que moi à cet instant. Avant qu’elle ne réponde, je rectifie doucement ma réponse.

- Penses-tu que nous pouvons oublier cela ensemble, cette nuit ?

Le message est clair, peu délicat... il faut parfois l’être pour être pleinement soi-même.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptySam 13 Avr - 17:54

L’invité surprise n’était autre que Zeshin et bien étrangement, je n’étais pas surprise le moins du monde. Depuis que Katsuya n’était plus son élève, tout deux entretenaient une relation que l’on pourrait qualifier d’amicale. Ce que moi je prenais plutôt pour une franche camaraderie qui me déplaisait plus qu’autre chose. Les manières et les formalités s’étaient naturellement effacées entre les deux hommes, j’étais à présent la seule qui avait le droit à un minimum d’égard, probablement parce que j’appuyais moi-même beaucoup sur les politesses.
Par les kamis, quel était le pourcentage infinitésimal que Zeshin ai pu connaitre le père de la samouraï ? Un sur deux millions, et encore j’étais gentille et optimiste. Pourtant il était là, ce fameux pourcent, une coïncidence qui me troublait au plus haut point, je suivais la conversation avec tant de zèle que j’en oubliais presque de finir de servir le thé. J’en apprenais plus sur Karaleth en écoutant ce qu’elle répondait à Zeshin, elle semblait aussi troublée que nous tous en apprenant qu’un homme tel que Daisuke Shuzen avait pu connaître un homme come Zeshin et d’autant plus d’apprendre qu’ils étaient amis.
Pourtant elle semblait vite accepter la réalité, visiblement son défunt paternel était plein de mystère et les avait emportés avec lui lors de sa mort sans la moindre explication. Pendant un instant je me demandais comment sa mère avait pu encaisser le décès de son époux, surtout pour une histoire aussi injuste qu’elle décrivait avec pourtant une aisance déconcertante. Je me serais probablement révoltée si Katsuya avait été victime d’une machination pareille, faisant des pieds et des mains pour lutter contre ce qui accablerait ma famille. Et au fil de ses explications, Karaleth laissait très nettement comprendre que Katsuya l’avait grandement aidé, j’imaginais que leur relation n’avait pu qu’être renforcée par tout cela. Même si le sujet ne s’y prêtais pas, je ne pouvais qu’être fière de mon frère même si je n’avais jamais été d’accord avec son désir d’être samouraï, savoir qu’il faisait le bien autour de lui me réconfortait et prenais même le pas sur la peur qui me prenait d’apprendre un jour sa mort.

De leur côté, mes parents avait l’air un peu perdus dans la conversation, bien qu’ils avaient nettement compris que la samouraï n’avait pas eu une enfance particulièrement agréable, entre son frère accusé de meurtre et son père qui au premier abord semblait avoir été un homme plutôt renfermé. Elle tenait peut être de lui ce petit côté réservé qu’elle avait eu tout le début de notre rencontre, après tout, certaines habitudes étaient tenaces, j’avais pour ma part l’habitude de trop m’exprimer lorsque quelque chose me rebutais. De son côté Katsuya était tout aussi absorbé par la conversation que je l’étais et Zeshin lui, était devenu adepte des détails contextuels. Effectivement, nous devions avoir le même âge approximativement et il avait raison sur un point, si elle avait un frère ainé, il était chronologiquement âgé de plusieurs années déjà. En suivant les propos de Zeshin, je voyais qu’il tentait très nettement de passer de ce sujet sensible à quelque chose de plus détendu, faisant allusion à ce pari dont j’ignore tout et ne veut ABSOLUMENT pas connaître les détails tant il me semblait idiot, nous repartions sur des sujets plus triviaux et détendus, échangeant quelques rires, sourires tous ensemble.

L’assemblée se dissout doucement, nos parents s’en retournent à leur tâches habituelles, Zeshin finit par partir par je ne sais qu’elle magie qui lui permet de tenir debout après la quantité de saké qu’il avait absorbée tandis que Karaleth qui l’avait suivi dans son jeu n’en présentais pas le moindre symptôme et ne donnais même pas l’impression d’en avoir pris. Mon cher frère me semblait bien fatigué et je commençais moi-même à presque piquer du nez. A peine avais-je rangé la cuisine que je retrouvais les deux amoureux pour leur souhaiter bonne nuit, partageant une étreinte avec mon frère et osant la même avec sa compagne puisqu’à présent, elle était pour moi une amie, quelqu’un en qui je pense pouvoir faire confiance et qui partage désormais la vie de mon frère.

Trouvant refuge dans ma chambre, je prenais le temps de ranger également les ouvrages en pagaille que j’avais laissé dans un coin toute la journée pour mes recherches, en prenant un en m’imaginant le lire pour m’endormir mais finalement je m’effondre littéralement dans mon lit, exténuée de ma journée pourtant si peu remplie et si détendue en comparaison du rythme effréné du temple, le monde des rêves m’appelle et s’accapare toute mon attention, il m’arrache au monde réel pour m’emporter dans un sommeil profond et salvateur.

[Désengagée.]
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptySam 13 Avr - 19:00

Découvrir.
Au fur et à mesure que la discussion prend forme, je découvre des secrets que je n’aurais jamais crus possible. Je savais que mon père avait des amis, tout le monde avait des amis, ceci dit je n’avais jamais réussi à m’imaginer comment ils pouvaient être, à quoi ils aspiraient ni même s’ils étaient encore en vie à présent. Le temps est capricieux et le destin est malléable, plié à la volonté des kamis. Pourtant, Shijiro Zeshin me donnait l’impression de connaitre mon père mieux que je ne l’aie jamais connu, ce qui ne manquait pas de m’attrister d’un côté. D’un autre je voyais en tout cela une logique imparable qui faisait que ni Kazuo, ni Seijin ni moi ne pouvions intégrer : Nous étions ses enfants, Zeshin était son ami. Par définition, il existe des secrets que seul nos amis sont aptes à détenir, des projets, des souhaits, des espérances. Ma mère avait été sur ce point assez semblable différent, m’avait-on dit. Ce qui m’importait à présent n’était pourtant pas de me ressasser ce que j’avais pu ou pas apprendre par mon père de son vivant. Mon enfance avait été difficile, non pas parce que je n’avais quasiment pas connu ma mère à cause des caprices de la vie ou parce que mon père m’avait très vite initiée à un entrainement strict et intensif, mais bien parce que je n’avais pas vécu une vie que je qualifierai d’ordinaire. Une vie comme celle que Katsuya avait pu connaître avec ses parents et sa sœur, les moments de joie, de partage. Les larmes, les rires, les angoisses, les succès, je n’avais pas connu tout cela enfin, si, seulement la tristesse que je n’avais pu partager qu’avec mon frère maintenant disparu.

Le samouraï se voulait réconfortant avec moi, mais il parlait avec tant de sincérité qu’en plus d’agir comme un baume, ses paroles me redonnaient foi. Tout comme Katsuya m’avait redonné confiance en moi à Cydonia, les paroles de son professeur étaient emplies de bonté et ne manquaient pas de me laisser oublier que le système avait été cruel avec ma famille qui pourtant le servait depuis des temps immémoriaux.

La discussion se réorientait sur des sujets plus agréables et plus divers, ne serait-ce parce qu’une conversation à deux n’était d’aucun intérêt dans une pièce de six personnes. Akemi faisait tout pour m’accueillir au sein de la famille Soma, ses parents étaient des gens vraiment très gentils et Katsuya n’en était que ravi de voir que je m’entendais si bien avec sa famille. Pour ma part, je me sentais plus décontractée et partageais volontiers quelques mots et des sourires avec tout le monde et principalement Akemi. 2tait-ce par notre âge quasi-identique ou simplement parce que nous étions sur une longueur d’onde similaire malgré nos différences, je n’en savais rien mais je m’entendais bien avec la sœur de mon homme tout comme il semblait bien s’entendre avec mon frère. C’était quand même difficilement comparable, non pas parce que nous étions des femmes et eux des hommes, mais parce que Katsuya m’avait déjà parlé de l’aversion de sa sœur pour son désir d’être samouraï. Kazuo de son côté, n’avait connu que cette voie, les liens qu’il pouvait tresser avec Katsuya ne seraient en définitive pas les mêmes que ceux que je pourrais avoir avec Akemi, cependant ils seraient assez fort pour que nous nous protégions tous mutuellement, j’en étais certaine. Je m’entendais également assez bien avec Zeshin, peut être était-ce parce que je ressemblais un peu à mon père, caractériellement parlant. Je constatais cependant que le pauvre homme tenait bien mal l’alcool, chose qui, de mon côté n’était pas une habitude mais morphologiquement parlant, j’étais peu disposée à être affectée facilement par ce genre de choses. Autant à côté de tout ça, ma santé était plus fragile lorsque cela concernait même un simple rhume, j’avais hérité d’un système immunitaire un peu moins efficace que la moyenne, telle mère telle fille.

Les discussions prenaient fin et tous les convives s’en retournaient à leurs occupations, Akemi s’occupait de ranger la pièce et Katsuya m’entrainait un peu à part, nous partagions un baiser rapide puis fûmes rejoints par sa sœur qui venait nous souhaiter bonne nuit. Qu’elle enlace son frère avant d’aller se coucher ne m’étonnait pas mais lorsqu’elle vint à moi pour la même chose, j’étais un peu abasourdie par son geste et en même temps heureuse de constater qu’elle semblait m’apprécier au point d’oser ce genre de familiarités. Elle qui ne me connaissait que depuis quelques heures seulement et qui avait tout fait pour m’aider à surpasser mon côté réservé, je pouvais à présent le dire également et avec autant de dévotion que mon homme : Akemi était un véritable rayon de soleil.
Katsuya m’entraîne sous le ciel étoilé, la lune avait remplacé le soleil et nous baignait d’une lumière apaisante. Il s’arrête, se tourne face à moi et m’observe avant de finalement s’excuser pour m’avoir imposé les présentations. S’il y avait bien une chose que je ne comprenais pas toujours chez Katsuya, c’était sa manie de s’excuser pour beaucoup de choses. Que devais-je lui répondre, moi qui lui avais plus ou moins imposé les présentations avec Katsuni et Kazuo ? D’autant que cette dernière n’avait, je pense, pas été des plus correcte avec lui tout du long. Non, ces présentations auraient été inévitables un jour ou l’autre de toute manière.
Je ne réponds pas directement mais le lui fait comprendre par un sourire et un baiser qu’il n’avait pas à s’en faire.


« - Ne t’excuses pas pour cela, il est normal de vouloir présenter quelqu’un qui nous est cher à notre famille. Je sais à présent ce que tu as pu ressentir lorsque tu as rencontré mon frère pour la première fois. »

Il détourne le regard vers les étoiles, cherchant un réconfort quelconque dans la lumière qu’elles lui envoyaient. Je réalise bien vite que la tristesse s’empare de lui, parce qu’il pense à l’irrémédiable séparation qui nous attend très prochainement. J’allais devoir rentrer avant de repartir à Hoshizora alors qu’il allait rester à Arano jusqu'à ce que son seigneur en décide autrement. Quatre jours de voyage nous sépareraient, pour une durée encore indéterminée. Je me sentais aussi mal que lui à l’idée de le quitter ne serait-ce qu’une journée. Je préférais ne pas penser au pire des cas envisageables lorsqu’il évoque nos deux seigneurs, bien que j’avais confiance en Zuckho, la peur d’un conflit entre clan l’emportait, je ne supporterais pas d’être contrainte à lever ma lame contre un membre du clan de la salamandre à présent et je savais pertinemment qu’il me serait impossible de voir l’un de mes camarade dresser la sienne contre Katsuya, Akemi ou ses parents, ni même envers Zeshin. Je ne le supporterais pas et je serais tiraillée entre mon amour et mon devoir, alors que par amour j’avais également un devoir envers Katsuya. Le destin serait cruel de m’imposer un tel choix.

Il replonge son regard dans le mien, m’embrasse, me câline et me susurre bien des choses à l’oreille, intérieurement j’en rigolais, sa façon de le dire était si peu délicate et pourtant si sincère, une traduction brute de son amour qui était également une conséquence logique de notre vie de couple. Je m’apprêtais à lui répondre sur le ton de la plaisanterie mais finalement, je préférais être plus terre à terre.


« - Je crois que le temps nous a révélé qu’ensemble, nous étions capable de bien des choses extraordinaires… »

Je souris, me blottit contre lui tout en l’embrassant. Je frémis intérieurement, parce que je sais que mes sentiments sont si forts à son égard que la séparation sera douloureuse mais aussi parce que l’homme que je tenais dans mes bras, je le chérirais, l’aimerait et le désirerait jusqu'à ce que la mort vienne m’arracher au monde des vivants.
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   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyLun 15 Avr - 5:43

« - Je crois que le temps nous a révélé qu’ensemble, nous étions capable de bien des choses extraordinaires… »

Je ne peux pas m’empêcher de rire lorsqu’elle dit ça. Je me rappelle de toutes les folies que nous avons vécues, toutes les peurs que nous avons ressenties, toutes les émotions que nous avons échangées. Et tout est parti de rien : une venue en aide pendant un combat difficile, un baiser, une coïncidence, un échange torride... une séparation puis une autre rencontre pour nous séparer encore. Finalement, une enquête difficile à mon retour : de l’aide, une coopération, des combats, des découvertes et une révélation. J’ai vécu tellement de choses avec Karaleth que j’ai l’impression qu’elle a toujours fait partie de ma vie. Et c’est probablement pour cela que je suis si triste de nous imaginer loin l’un de l’autre. Et l’imaginer risquer encore sa vie, sans moi cette fois-ci, me fait repenser à ces derniers évènements.

Je laisse cependant l’angoisse de côté et l’embrasse encore tout en la serrant dans mes bras. Nous marchons quelques instants en silence, profitant du calme et de la lumière nocturne. Puis nous finissons par rentrer pour nous réchauffer ; l’air a beau être encore doux, il a décidé d’être frais cette nuit-là. Je me rends compte que ça fait longtemps que je n’ai pas dormi dans cette chambre et, pourtant, tout est propre et rangé comme à l’époque où ma mère passait derrière moi. J’ai bien grandi... ces sept années ont filé à une vitesse record et je n’aurais jamais imaginé vivre autant de choses après mon entraînement. Alors que je sors les futons, les couettes et les oreillers de l’armoire, je réalise à quel point je suis comblé à cet instant. J’ai réalisé absolument tous mes rêves et j’ai de la peine à redescendre sur terre lorsque je vois Karaleth se dévêtir.

Je me décide à faire de même et, alors peau contre peau sous les draps, je sais que cette nuit sera différente de la première. Ma si chère Samouraï m’avait révélé ses sentiments juste après, lors de notre séparation et j’ai été un simple abruti de ne pas ouvrir les yeux pour lui répondre. Cette nuit, nous rattrapons le temps perdu, échangeant longuement étreintes et caresses, baisers et sourires, profitant de l’autre comme nous ne l’avions encore jamais fait. Nous remplissons la pièce de désir mais pas seulement : cette nuit-là, je décide d’aimer mon aimée aussi fort que tout ce que j’ai défendu... voire plus. Je ne me pose pas trop de questions mais une revient sans cesse : devant un choix entre mes valeurs et elle, dans quel état serai-je ? Sûrement serein... car Karaleth fait maintenant partie de mes valeurs, des choses et des gens que je défendrai au péril de ma vie. L’amour est une forme d’honneur, m’avait fait comprendre Ethiann, et je commence sérieusement à y croire.


***
Les jours suivants se passent à merveille. La blessure de Karaleth s’est complètement remise après le soin de ma sœur et nous reprenons petit à petit un entraînement plus intensif. Nous partageons plusieurs repas de famille et je profite d’une journée pour la présenter à quelques confrères Samouraï, avec lesquels je combats souvent. Nous passons quelques heures dans mes appartements (nettement moins jolis que la maison de mes parents) et, bientôt, les au revoir approchent. Mais je me sens beaucoup moins triste ; nous sommes liés et même si nous ne nous reverrons pas tout de suite, nous avons, il y a un moment, fait la promesse de nous écrire. Sur le pas de la porte, alors que nous échangeons nos derniers câlins, je me rappelle de quelques mots de sa première phrase d’au revoir.

- Quand je suis parti la première fois, nous nous sommes juré de nous écrire. Tu parlais d’une amitié pure et durable... aujourd’hui, c’est plus que l’amitié que nous devons nous promettre. Écris-moi comme si ça faisait des mois qu’on ne se voyais pas pour que j’aie sans cesse envie de te retrouver... et je t’écrirai comme si nous nous aimions depuis toujours pour qu’un jour nous nous retrouvions. Les mots ne remplacent pas les gestes, j’en suis conscients... mais les mots apaisent parfois les souffrances les plus enfouies.

Je me retiens pour la première fois de pleurer devant quelqu’un. J’ai envie d’être fort, de supporter cette toute petite distance qui va nous séparer un temps. Nous supporterons comme nous le pourrons et nous nous retrouverons encore plus amoureux qu’avant. Les kamis nous ont réunis et ne sont pas prêts de nous séparer tout simplement parce que nous l’avons décidé. Alors que je lui chuchote un "je t'aime" ma voix tremble déjà d'excitation de la revoir pour lui raconter ce que j'aurai vécu jusque là.
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Re: [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé]
   [FA - 155] Bienvenue dans la famille ! (Katsuya / Akemi / Karaleth) [Terminé] EmptyMer 17 Avr - 6:03

Complicité.
Depuis le début, Katsuya et moi étions sur la même longueur d'ondes alors que nous étions pourtant si peu semblables. De part notre clan, notre sexe, nos familles, notre éducation, notre façon d'être, nous étions terriblement différents. Un proverbe dit pourtant que les contraires s'attirent, j'entrevois facilement le sens qu'il fallait y comprendre. Quand nous étions tous les deux, nous étions plus que nous même. Renforcés par notre amour mutuel, notre envie de protéger l'autre. Là ou le tout devenait comique, c'est que notre rencontre partait de rien, un simple regard partagé devant Cydonia après un affrontement qui tournait mal, quelques échanges, un baiser et d'autres échanges bien plus charnels. Je me rend compte qu'en réalité, depuis le début, j'avais été vulnérable à son charme pour finalement lui partager mes sentiments. Cela faisait à peine plus d'un mois depuis notre première rencontre et déjà j'avais l'impression de le connaître depuis des années, d'avoir partagé une grande partie de ma vie avec lui alors qu'un simple mois s'était écoulé.
Je n'avais pas le don de ressentir les émotions des autres et pourtant je savais très bien, juste en me tenant aux côtés de Katsuya qu'il ne voulait pas que je parte, il s'inquiétait, sûrement à cause de ma blessure et je pouvais le comprendre, je pense qu'a sa place, j'aurai agi à l'identique. Il me faisait cependant confiance, je le savais aussi et lui même savait que je le savais. Et dans l'autre sens également, c'est pour cela qu'il ne disait rien, qu'il me laisserait partir même si cela lui faisait de la peine. Moi même je ne voulais plus partir, plus jamais m'éloigner de lui et pouvoir vivre à ses côtés à jamais. Malheureusement nos devoirs de samouraï étaient bien capricieux et ils nous imposaient des choix douloureux en permanence. Une blessure qui pourrait être aussi bien marquée dans notre chair ou dans notre âme.

Nous n'avions que deux alliés, le temps et l'espoir. L'espoir de revenir un jour vers l'être aimé, en bonne santé, Le temps de pouvoir rester à ses côtés, chaque heure, minute ou seconde qui m'est accordée lui seront dédiées. L'état actuel de l'empire n'étais pas au beau fixes, le pire restait à venir, aussi j'avais l'espoir de ne jamais être amenée à me dresser contre les personnes que j'aime.

Au final, j'avais également l'espoir d'avoir le temps.

Nous rentrions pour nous réchauffer, Katsuya m'emmène alors dans la chambre qu'il occupait lorsqu'il venait voir ses parents, propre et rangée, visiblement il avait l'habitude de la voir dans un tel ordre. Je le sens légèrement nostalgique et perdu dans ses pensées, m'accrochant à son bras encore un instant, j'essayais d'imaginer ce qu'il pouvait se remémorer. Son enfance, probablement...
Cela faisait longtemps que nous n'avions pas passé un nuit ensemble, celle là se veut bien plus tendre et calme que la première d'ailleurs. Finalement, je tombais de sommeil blottie contre lui, un sommeil si calme qu'il me semblait être le plus reposant que j'ai jamais eu.

***

Les quelques jours restant passent doucement, j'ai retrouvé le parfait usage de mon bras grâce aux talents d'Akemi. Les entraînements avec Katsuya se veulent plus rigoureux, plus rapides, plus intenses. Il me présente à ses amis samouraïs puis nous passons quelques heures dans ses appartements. L'un comme l'autre étions au courant que les séparations approchaient, je devais repartir tôt le lendemain pour Koubaï. L'amour de ma vie est assis sur une chaise, à moitié perdu dans ses pensées. Je profite de sa distraction pour me placer à califourchon sur lui, prendre sa tête dans mes mains et l'embrasser à nouveau, il se souvient de notre promesse faite avant notre première séparation, moi également, comme si c'était hier.
Glissant ma bouche près de son oreille, je lui susurre quelques mots doux avant de reprendre la parole.


« - Je n'ai pas envie de partir et pourtant j'y suis contrainte, je ne suis pas encore partie que tu me manques déjà. Je t'écrirais aussi souvent que je le pourrais, je te le promets. »

Je marque une pause avant de déposer un autre baiser sur ses lèvres puis dans son cou avant de reprendre.

« - Aujourd'hui je pars à reculons, demain je te reviendrais avec célérité, dés que j'en aurai l'occasion, je te reviendrai et si tu n'es pas là, je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra. »

Je le serre fort dans mes bras, passant ma main dans ses cheveux, profitant du moment, je retiens mes larmes, sa voix tremblait un peu plus tôt, j'avais bien deviné qu'il se retenait aussi, aucun de nous ne voulait afficher sa tristesse, ce n'était qu'un mauvais moment à passer et les retrouvailles arriveraient vite, nous le savions.Katsuya me semble décontenancé par ma façon subite d'agir, il esquisse un sourire à la fin de ma phrase et me rend mon baiser, puis un autre et encore un autre. L'envie de l'un pour l'autre s'enchaîne naturellement et c'est à nouveau un moment torride que nous partageons. Cela ne manque pas de précipiter le lendemain, assoupie dans les bras de mon homme, je suis la première à ouvrir les yeux. Katsuya dort encore, j'en profite pour l'observer, j'aime le regarder dormir, il me semble alors si serein, je le réveille délicatement et, après un sourire partagé nous profitions encore un peu de la matinée.

Mon départ se veut simple, afin de ne pas trop attiser ma peine ou celle de Katsuya, une longue étreinte et un baiser scellent notre destin pour les jours, semaines ou mois à venir, en espérant ne pas a avoir à attendre trop longtemps. Me voilà en route pour Koubaï, à peine avais-je tournée les talons avec Kisaki que je ressent cette ignoble impression, celle d'avoir une lame lacérant mon cœur, cette douleur qui s'illustre par la séparation. A peine quelques mètres plus tard, je préfère me laisser aller aux larmes, sans que Katsuya ne puisse les voir, parce que je m'étais jurée de ne plus jamais provoquer les siennes.


[Désengagés.]
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