[Flashback FE 133] Une nouvelle vie (Solo) [Terminé]

Noir.
C’était la couleur qui régnait en ce lieu. Un noir profond qu’aucune lumière ne pouvait pénétrer. Comment allais-je faire pour sortir de cet endroit. Je ne savais pas. Je ne pouvais rien voir, rien percevoir. Un sentiment froid envahit ma poitrine. Que se passait-il, qu’allais-je devenir maintenant que je ne voyais plus rien, que je ne comprenais plus rien.

Lumière.
Une petite lumière venait de pénétré dans mon champ de vision. Si j’essayais de me raccrocher à elle que se passerait-il ? Deviendrais-je meilleure ? Je ne savais pas mais j’avais envie de m’approcher, ce que je fis. Plus je m’approchais et plus la luminosité se faisait intense jusqu’à atteindre son point culminant, retenant toute mon attention.

Chaleur.
Mon corps se réchauffait eu fur et à mesure que je baignais dans la lumière. Alors que le froid m’avait enveloppé, la chaleur venait m’étreindre et commençait à me réchauffer doucement. Je sentais mon corps reprendre substance. Je pouvais enfin sentir mes doigts de pied. Je me sentais enfin bien. Pourtant lorsque je regardais derrière moi, le noir était encore là. Tant pis, je m’avançais doucement dans la lumière.

« Tu crois qu’elle va se réveillé ? »
« Ely, il faut lui laisser du temps, je ne sais pas depuis combien de temps elle était à cette endroit. Cela pourrait être des heures, des jours voir des semaines. »
« Az regarde, elle bouge »
« Recule Ely, elle ne nous connait pas elle pourrait mal réagir. »

La lumière m’appelle, ces voix, je veux me diriger vers elle, mais je suis sûre de ne pas les connaitre. Ne devrais-je pas rester là ou je suis. Il fait si bon. Je jetais un coup d’œil en arrière. Le noir me talonnait, il voulait me récupéré. Non, je ne devais pas rester ici. Ces voix, peut être qu’elles seront gentille avec moi. Je dois y aller.

**********
La jeune fille ouvrit les yeux. Le soleil lui atterrit directement dans le visage et elle grimaça. Quelqu’un, elle ne savait pas qui se leva pour fermer les rideaux surement et vint se replacer là ou il était. Elle tenta de se relever, cependant ses muscles ne répondirent pas et elle s’écroula de nouveau.

« Attention, ne te fais pas mal. »

Elle tenta de regarder qui avait parlé. Une voix d’homme, la même qu’elle avait entendu tout à l’heure. Qui était cette personne ? Mais enfaite qui était-elle ? La panique s’empara d’elle, les brumes entourant son cerveau se dissipèrent et d’un seul coup la lumière se fit. Elle se redressa rapidement et recula, se cognant contre le mur derrière elle. Elle regarda les deux personnes assises devant elle avec un air ahuri. Ou se trouvait-elle ? Etait-elle ne sécurité. Elle ne se souvenait que de la voix d’un jeune homme qui lui disait qu’il fallait oublier. Mais oublier quoi ? Et qui était-elle ? Comment s’était-elle retrouvée ici ?
Les mêmes questions passait et repassait dans sa tête sans cesse. Mais elle n’arrivait pas à y répondre. Elle s’avança doucement vers la fenêtre qu’elle avait repérée, serrant toujours la couette dans une main, la trainant derrière elle sur le lit. Elle jeta un coup d’œil à travers la fenêtre. Un paysage totalement vert répondit à son regard, des arbres, de l’herbe. Quel était ce monde ? Pourquoi était-elle là ?
Elle se tourna vers les deux personnes présentes dans la pièce et pencha la tête sur le côté. L’homme avait des oreilles pointues et la femme non. Pourquoi ? Comment cela était-il possible. Et pourquoi ne se souvenait-elle de rien. Elle regarda les personnes en face d’elle, comme s’il avait les réponses mais elle ne pouvait se résoudre à leur parler.

Oublier.
Oui, c’était ce que le jeune homme avait dit. Pourquoi devait-elle oublier ? Elle n’avait rien de fait de mal. Maintenant elle ne se souvenait de rien, elle était perdue. Comment allait-elle faire pour vivre ? Et puis qui était sa famille ? Elle était toute seule, vraiment toute seule. Complètement désemparé, elle se mit à pleurer. L’homme aux oreilles pointues s’avança, elle recula. Est-ce qu’il lui voulait du mal ? Elle se concentra et entre deux pleurs elle réussit à dire un mot.

« Qui ? »

L’homme la regarda et se tourna vers la femme à côté d’elle. Il revint vers la jeune fille et s’accroupit pour être à sa hauteur.

« Je me nomme Azma et voici Elyenna c’est ma voisine. »

La jeune fille hocha la tête mais elle ne se sentait pas rassurée pour autant.

« Où ? »

Ils la regardèrent tous les deux. Azma se mit à parler.

« Il s’agit du monde d’Azthia. Nous sommes actuellement dans la ville de Silmarie, la ville des elfes. Tu sais ceux qui ont des oreilles pointus comme moi et toi aussi tu en as. »

Elle le regarda et lâcha un morceau de couette pour toucher ses oreilles. Elle pencha de nouveau la tête de côté et la femme lui apporta alors un miroir. Elle se regarda alors. Des oreilles pointues, une peau peu bronzé presque blanche, des yeux gris sans expression. Elle pouvait déjà avoir une idée de son visage, seulement elle ne savait toujours pas qui elle était.

« Moi ? »

Azma la regarda et alla chercher un morceau de papier qu’il posa devant elle. Sur le papier il était écrit quelque chose. Elle savait lire cela. Dieu merci, elle savait encore parler et lire. Sur le bout de papier il était écrit « je me nomme Lunielle ». Elle leva la tête et regarda l’homme.

« C’est la seule chose qu’il y avait quand je t’ai trouvé dans la forêt. Il n’y avait que toi et ce bout de papier. Tu semble ne te souvenir de rien. Tu as tout oublié ? »

Lunielle le regarda et hocha la tête. Tout oublier c’était bien cela le souci. Trop d’émotion, trop de tension. Ses yeux se fermaient au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Elle finit par se rendormir. Elle se réveilla quelques heures plus tard. A côté d’elle, il y avait un plateau avec des choses dont une qui fumait. L’homme entra dans la pièce, désigna le plateau et lui dit.

« Dans la tasse, il y a du chocolat et là ce sont des tartines de pain. »

Lunielle ne comprenait rien. C’était quoi du pain ? Et du chocolat. Elle avança sa main vers la tasse de chocolat et la porta à sa bouche. Le goût était sucré et bon, elle n’hésita pas à le boire. La chaleur lui réchauffait le corps. Elle adorait ça. Elle regarda l’homme et tendit la main vers la tartine de pain. Elle la porta à sa bouche. Le goût était doux, le pain fondait dans sa bouche et son estomac cessa de faire du bruit. Elle finit de manger et reposa sa tasse. Aussitôt, le sommeil reprit possession d’elle.

Les jours passaient et se ressemblaient. Elle commençait à s’habituer à l’homme. Cet elfe, Azma. Elle l’aimait bien, mais elle ne pouvait pas encore se résoudre à lui faire confiance. Elle avait peur, elle ne voulait plus oublier. Et puis ce rêve, il l’obsédait et lui faisait peur. Elle ne pouvait rien contrôler et elle ne savait pas comment faire. Elle savait déjà plusieurs choses sur elle. Elle savait lire, écrire, parler et compter. Elle savait aussi qu’elle se nommait Lunielle d’après le papier, cependant elle n’en savait guère plus et elle était vraiment fatigué. Elle sombra de nouveau dans le sommeil.

**********
Elle courait à perdre haleine sur le chemin qui la séparait de la rivière. Elle courait depuis des heures déjà lorsqu’elle sentit ses dernières forces l’abandonner. Elle s’écroula de tout son long laissant à son poursuivant le temps de la rattraper. Comment cela était-il possible ? Comment tout était arrivé ?
« Je suis navré, mais tu dois oublier. C’est pour ton bien. »
Comment oublier pourrait être pour son bien ? Elle n’en savait rien. L’homme qui la plaquait au sol posa sa main sur ses yeux, et avant qu’elle puisse dire quelque chose, le noir total se fit.

**********

Lunielle hurla dans son sommeil. Elle se réveilla en sursaut, une sueur froide coula dans son dos. Elle était totalement paniquée et lorsqu’Azma entra dans sa chambre, elle hurla de nouveau et se débattit dans sa couette. Elle avait une peur panique et rien ne pouvait arrêter cela. Elle fit l’elfe sortir de la chambre et revenir avec un lire. Il commença alors à lui lire une histoire. Un conte qui parlait d’une princesse qui avait elle aussi perdu la mémoire. Lunielle le regarda. Sa voix l’a calmait.

Elle se dirigea vers Azma, toujours une main sur sa couette et se contenta de l’écouter lui raconter des histoires. Petit à petit, elle s’ouvrit au jeune homme devant elle et elle lui sourit même. Elle le regarda et comme si c’était naturel, elle lui parla.

« Merci, papa »

Azma la regarda et une larme coula le long de sa joue. Il vint s’assoir à côté d’elle et avec toute les précautions du monde passa une main sur son épaule et doucement la pris sur ses genoux. La petite Lunielle se serra très fort contre lui. Pour la première fois depuis son réveil, elle se sentait chez elle. Elle avait trouvé une famille, quelqu’un qui prenait soin d’elle et ne voulais pas lui faire oublier. Tout serait différent à présent, elle en était certaine. Elle ne laisserait plus rien l’éloigné de son père. Elle avait certes tout à reconstruire, mais elle était sur qu’avec l’aide d’Azma, son père, elle pourrait tout réapprendre et se reconstruire une vie.

Le destin avait décidé de la faire souffrir, mais en contrepartie, il lui avait permit de trouver quelqu’un de merveilleux. Quelqu’un qui allait prendre soin d’elle et de qui elle prendrait soin quand le moment sera venu. Le destin avait décidé de lui offrir une nouvelle vie et depuis qu’elle avait oublié, c’était la première fois qu’elle l’en remerciait. Là assise dans les bras de cet homme qui l’avait pris sous son aile et qui l’avait nourrit et loger sans rien demandé, elle était certaine que tout ne pourrait aller que mieux.

[Désengagé]

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