Je me réveillai dans un lit douillet, aux côtés de mon aimée, Abigaia. Quoique les gens puissent penser, j'avais réussi dernièrement à franchir l'obstacle de la race pour me dévouer à mon amour pour elle. J'étais sienne et elle était mienne. En sentant la chaleur de son corps nu contre le miens, qui était sois dit en passant tout aussi... peu habillé, je souris. Je me retournai, toujours les yeux clos, pour passer mon bras autour d'elle et continuer ce que j'entreprenais: la grâce matinée, un luxe qui ne m'était jamais, je dis bien au grand jamais, arrivé avec Scarlett. Abi était beaucoup moins violente aussi, c'était un fait, et parfois j'avais même l'impression qu'il manquait quelque chose dans nos parties de jambes-en-l'air. Bien entendu, je n'allais certainement pas me plaindre de ne plus renouveler le tas de cicatrices qui parsemaient mon corps! Ah! Parfois, je me demandais bien ce qui serait arrivé si je n'étais pas devenu l'apprenti de Scarlett... Si je n'avais pas... Attendez une minute. Mon sourire s'éffaca sur mon visage brusquement. Quel jours était-on aujourd'hui?... Euh... Hier, on était lundi, donc aujourd'hui, nous étions mardi. Et mardi dernier, je me souviens parfaitement m'être dit que... dans une semaine, j'allais devoir me rendre, pour la cinquième fois, dans le quartier marchand de Cydonia pour... OH MERDE!

Je me redressai d'un bond, daignant finalement ouvrir mes yeux. Les ouvrir grand en panique. Réalisant, en jetant un coup d'oeil vers le peu de lumière qui filtrait à travers les rideaux de la chambre, qu'il était déjà midi, je posai un baiser précipité sur la joue de mon amour et commençai à m'habiller avec hâte. Voila, un pantalon... Eh merde, ou est-ce que j'avais foutu mon chandail?! En parcourant la pièce, je faillit trébucher sur la bouteille de rhum vide que moi et Abigaia avions laissé traîné hier pendant nos jeux torrides. Finalement, je le retrouvai sous les couvertures, encore dégoulinant d'alcool. Il faut dire qu'hier, on avait bu tout notre saoul! Pas le temps, je l'enfilai prestement, me chaussai avec autant de hâte et me précipitai à l'exterieur... Pour réaliser que j'avais oublié le fameux bracelet d'argent! J'accouru donc une nouvelle fois à l'interieur, fouillant dans mon sac. Le voilà, intacte. Je ne l'avais mis qu'une ou deux fois après l'avoir reçu, bien trop soucieux de le perdre dans le quotidien tumultueux qu'avait été la vie avec Scarlett. Je l'enfilai donc sur mon poignet et sortit à l'exterieur vers l'Agora marchande.

Le soleil plombait fort ce midi, et j'étais presque sûr de m'en prendre quelques coups d'ici la fin de la journée. Il était évident d'ailleurs que j'allais devoir rester planté là toute la foutue journée à attendre ce mec aux cheveux blancs qui était, si ça se trouvait, déjà mort et entéré depuis cinq ans! Mais bon... une promesse était une promesse, et bien que je n'avais rien à foutre de son dieux, j'allais devoir le confronter. Arrivé là-bas, je regardai autour de moi, comme à l'habitude. Bien entendu, sa jolie tête blance n'était pas parmis l'ocean de blondes, noirs et brunes qui emplissait les rues. Soupirant, j'allai m'appuyé le dos contre un petit stand de fruits et légumes (pourris, beurk), regardant de temps à autre les gens qui passaient. C'est alors que j'entrevis... une tête blanche. Sur le coup, je ne cru pas possible une telle chose. Était-ce lui?! Je me redressai, plissa les yeux pour y voir mieux dans cette foule. Oui, c'était bien l'homme. Lui, le 'dragon blanc'. Il était beaucoup plus coriace dans mes souvenirs, le bougre. J'entendis le vieillard sénile qui vendait ses fruits tenter sa chance sur moi.

- ''T'veux des bonnes tomates, p'tit?''

- ''Ta gueule.''répondis-je sèchement, en décidant finalement d'aller vers lui

Puis, je sentis quelque chose se produire. J'accelerai le pas, et il devenait... lourd et insistant. Avant même que je puisse me rendre compte de quoi que ce soit, j'avais perdu tout contrôle. Qu'est-ce qui m'arrivait?!

*Laisses faire les grandes personnes.*

Oh merde! Pas lui! Je tentai de résister, de faire marche arrière, mais lui avait plus de contrôle que moi. Il me dominait totalement. Mes s'étaient fixés sur l'homme aux cheveux blancs, maintenant d'une vingtaine d'année et même plus, qui sais. Des yeux le foudroyant de leur simple refus à se fermer, ne serait-ce que pour cligner. Non. Lui, il n'était pas amical. Une fois à proximité du dragon blanc, il prit la parole, s'arrêtant à a peine un mètre.

- ''Hé! Salut!''

L'arrogance, ça, il l'avait. Il fallait dire que le sourire ravis qui s'affichait sur mon propre visage, qui ne semblait même plus être le miens, était très convainquant. Si il y avait une chose qui m'avait marqué de cet autre moi, c'était sa perfidie, son manque d'honneur... et son talent à mentir et à faire semblant. Il semblait réelement ravis de voir mon 'sauveur', qu'il lui tendit même une poignée de main amicale.

- ''Ca fait cinq ans que je t'attends! Alors... Tu as besoin de mon aide?'' puis, jettant un regard furtif autour d'eux, baissa le ton ''... On devrait peut-être aller dans un endroit moins achalandé, qu'en dis-tu?''

Hj: maintenant tu peux aller sur youtube pour écouter *5-Hour | Epic Music Mega Mix*... comment la à 1 heure 51 minutes et 16 secondes.


Enfin, il y était, le voyage était fini, les épreuves aussi. Non pas que les cinq années que venais de passer notre beau Cydien aux cheveux blanc avait été particulièrement mouvement, après tout il était resté étrangement calme durant tout ce temps pour quelqu'un qui avait fait tant de mal à Cydonia, n'était-ce pas ici qu'il avait tué son oncle et le mari de sa soeur après tout. Il est toutefois vrai qu'en dépit des cinq dernières années, le dernier mois avait été des plus divertissants. Tout avait commencé la journée du départ d'Érathia pour Cydonia, avec ce clochard qui ne l'était en fait peut-être pas, néanmoins Clovis voulait le tuer, sans réel raison en plus. Cette journée là il avait également rêvé de tuer un autre homme, cet Astorg avec qui il avait couché à cause de cette foutu boisson, il n'y avait qu'une seule explication pour cela, le gladiateur avait dû être drogué. Ensuite venait toutes les rencontre sur le bateau, du bien beau monde tout cela, mais au finale, une seule avait vraiment intrigué notre chère Clovis. Sans oublier ce qui se passa par la suite pour qu'il finisse enfin à Cydonia à se faire assommer par une femme dont la beauté n'a d'égale que son intelligence. S'il comptait bien, en un peu moins que quarante jours il s'était pris plus de coup à la tête que durant le reste de sa vie. C'est vrai, à commencer par l'Almer qu'il avait pris pour un clochard, en tombant sur Clovis, l'orphelin s'était cogné la tête. Après, il y avait eu cet Astorg le soir de la beuverie, alors que le gladiateur était loup et mordait la jambe de l'hypocrite avec qui il venait de coucher, ce dernier le frappa avec un bout de bois trouver un sol, ce coup fut d'ailleurs le pire car avec la suite, il n'avait jamais eu le temps de guérir et Clovis s'en retrouvait parfois étourdit. Parlons-en de la suite, il y avait cette folle d'artiste sur le navire qui l'avait assommé pour peu importe la raison, elle ne devait qu'être folle finalement, le meurtrier en Clovis allait d'ailleurs lui faire du mal s'il la revoyait. Tout cela pour en revenir à cette femme qui l'avait assommé pour l'entretien d'embauche. Donc il n'était vraiment pas étonnant que le catalyseur est aussi mal à la tête.

Donc oui, Clovis était de retour dans la citée qui l'avait vue naitre depuis une dizaine de jours déjà. Les trois premiers jours il avait recherché Miel en vain puisque ce dernier n'arriva à la cité des arts que le cinquième jour, durant ce temps il avait fait la rencontre avec la maîtresse de l'alliance écarlate et était né en lui un réel désir de les servir, à sa manière. Le gladiateur avait également revu pour la première fois depuis le meurtre de son oncle son dieu, Folie. À présent il quittait de nouveau son amant sur un baisé en sachant que son utilité verrait bientôt la fin.

Clovis marcha donc quelques heures dans toute la citée, comme à son habitude il était vêtu de blanc. Ce qui changeait toutefois depuis très longtemps était le poids qu'il avait au dos, il avait enfin pu récupérer sa magnifique claymore à tête de dragon. Cette dernière lui serait sans doute utile aujourd'hui, pas qu'il avait peur du jeune homme qu'il devait aller rejoindre, mais il comptait bien s'amuser un peu.

Étrangement, une pensée fini par lui traverser l'esprit.

*Et si le garçon est mort*
-Ne te traquasse pas pur si peu. Le rassura Folie. S'il est mort, nous lui trouverons un successeur qui avait son âge qu'en nous l'avons rencontré et nous attendrons cinq années de plus.
*Tu as raison oh! Puissant Folie.* Répondit en pensé Clovis.* S'il est mort, nous trouverons une autre personne pour propulser tout nos désir au sommet.*

Le gladiateur éclata de rire face au passant qui sursautèrent, pourquoi riait-il celui-là. Néanmoins, Clovis comptait rester aussi longtemps qu'il le fallait à Cydonia, du moins tout le reste de l'automne, afin de laisser toutes les chances possible au jeune Cydien sauvé cinq en plutôt, après il comptait bien repartir, le désert pourquoi pas.

Clovis se rendit donc dans les rues marchandes de la cité, que pouvait-il faire de tout son temps. Il commença par se dire que cinq ans avaient passé depuis le sauvetage, donc ce jeune homme aurait grand, impossible de dire à quoi il ressemblerait aujourd'hui mis à part sa tête brune. Oui, cinq ans avaient passé, Clovis eut donc l'idée d'avoir une petite pensée pour les anniversaire du jeune homme, un cadeau. Bon d'accord, c'était davantage pour amadouer le garçon que pour autre chose. Clovis acheta donc une bague en argent avec quelque symbole étrange qui la parcourait et bien sûr, il ne savait pas si elle lui ferait donc il acheta une chaine pour qu'il la porte à son cou si tel était le cas.

Il ne fit pas deux pas hors du magasin qu'un jeune Cydien aux cheveux bruns l'accosta et lui parla d'une manière étrangement arrogante, ce ne pouvait qu'être le jeune Cydien de jadis. Certes, il avait grandi et était en santé, mais Clovis l'aurait imaginé avec quelque muscle en plus. Maintenant il devait en avoir le coeur net, était-ce cet enfant qu'il avait arraché au bras de la mort, notre beau Cydien lui prit la main comme l'on fait lors de retrouvailles dans le seul but de voir le bracelet, c'était bien lui.

-Ah! Mon jeune ami. Dit Clovis tout sourire. Tu m'as bien manqué durant c'est cinq années.

Clovis s'approcha du jeune homme pour lui dire quelques mots à oreille.

-Tu me seras très utile oui. Mais nous ne quitterons pas si vite l'Agora, nous parlerons en marchant.

Le gladiateur eu un léger rire sur la fin de sa phrase et commença à marcher, prenant le jeune par le bras pour qu'il le suive mais que notre orphelin garde un oeil sur lui. Clovis fini par choisir un banc public pour s'arrêter, pas qu'il le voulait vraiment, mais ses étourdissements recommençaient une nouvelle fois.

-J'y pense. Prononça Clovis d'un ton las en sortant les deux cadeaux qu'il venait d'acheter. Il y a cinq ans, je n'ai pas su ton nom n'y ce qui te reliait à cette petite fille que tu sais qui avait tué, puis-je avoir ces informations, du moins ton nom.

L'orphelin referma une main sur les deux objets pour ne pas les divulguer encore et l'autre sur la garde de sa claymore poser plus tôt à côté de lui quand il s'était assis, la prudence restait important face à de lourds sujets comme des morts.

- ''Ah! Mon jeune ami. Tu m'as bien manqué durant c'est cinq années.''

Un sourire et un ton enjoué qui, même moi je le voyais, n'avait rien de naturel. C'était évident, puisqu'il n'était pas ainsi depuis la dernière fois. Cinq ans, c'était long, mais pas assez long pour transformer un tueur froid en homme amical avec qui on aimait parler. L'autre l'avait remarqué même bien avant moi, mais il n'abandonnait pas son rôle hypocrite de jeune garçon enjoué et éternelement reconnaissant envers le cydien aux cheveux blancs. Au contraire, ça ne fit que l'amuser encore plus. Il commençait à serieusement m'éffrayer, puisque moi même j'ignorais ce qu'il voulait... Mais si il avait prit la peine de prendre le contrôle subitement, c'était qu'il voulait faire quelque chose à mon 'sauveur' qu'il me croyait incapable de faire. Alors que je me creusais les méninges, lui se contenta de répondre en ricanant. Un rire franc (mais pourtant si faux) et amusé. Je sentais une émotion monter en lui que je n'arrivais pas à reconnaître. C'était très similaire à la haine, cependant, et j'avais soudainement vraiment peur pour le pauvre homme qui lui demandait alors, en s'approchant, de marcher avec lui. Un léger tréssaillement parvint à trahir son envie de lui sauter à la gorge... mais il parvint habillement à le faire passer pour un geste de nervosité face à ce qu'il venait d'entendre. Il avait de ce coup aiguisé son rôle de jeune inconscient, y ajoutant une fausse touche d'innocence: il avait l'air d'un trouillard. Il accepta avec autant d'enthousiasme que précédemment et nous commençament à déambuler dans l'Agora. Ils finirent, après quelques minutes seulement, par s'asseoir à un banc. Quelque chose clochait avec l'autre Cydien, mais je n'étais probablement pas assez intuitif pour m'en rendre compte. L'autre, par contre, devait probablement le savoir. Enfin, si oui, il ne le laissa pas paraître le moins du monde et s'assit aux côtés de notre nouvel 'ami'.

- ''J'y pense. Il y a cinq ans, je n'ai pas su ton nom n'y ce qui te reliait à cette petite fille que tu sais qui avait tué, puis-je avoir ces informations, du moins ton nom.''

Je le vis mettre sa main dans sa poche, alors qu'il posait la question, mais rien de plus. L'autre moi, lui, le fixa, refusant de cligner des yeux, pour finalement en venir à une décision, apparement. Il sourit, et mine de s'essuyer... Attendez une minute! Je pleure?! Non! C'est lui! Il avait arrêté de cligner des yeux et s'était arrangé pour me faire couler les yeux! Il l'avait réussi avec briau, d'ailleurs! Il s'essuyait maintenant les larmes en gardant un sourire triste pour finalement répondre au Cydien aux cheveux blancs.

- ''M-Moi c'est Lans. Lans Roicarre. Et.... elle était ma soeur.''

Il prit quelques minutes pour paufiner le petit numéro de grand sensible, puis, reniflant deux ou trois fois, il releva les yeux un peu rougis- MES yeux un peu rougis!- vers son interlocuteur pour retransformer son sourire triste en un plus sincère, accompagné d'un petit rire nerveux.

- ''Enfin! C'est du passé, maintenant! En quoi puis-je t'être utile, mon ami? D'ailleurs, tu ne m'as pas dit ton vrai nom!''

Puis, il reporta ses yeux vers la main de mon sauveur, celle qui était allée dans sa poche. Elle avait le poing fermé, et je sentais que l'autre commençait à être curieux. Mauvaise chose en perspective, parce que je ne serais même pas étonné qu'il tente de lui couper deux ou trois doigts simplement pour s'approprier l'objet qu'il tenait. Tant pis si c'était de simples Talents de bronze ou même un cailloux!

Clovis souriait aux paroles du jeune Lans, il le prenait vraiment pour le dernier des idiots à en de la façon dont le jeune homme lui parlait. Lans avait-il subitement oublié qui l'avait sauvé cinq ans plus tôt, il devait pourtant savoir que le gladiateur ne croirait pas à ce numéro, pas après ce jour-là. L'orphelin revoyait encore l'enfant, si faible, tant de rage en lui, une rage qui n'avait pas pu disparaître en cinq années. Oui, Clovis le revoyait, lame à la main, donnant des coups jusqu'à épuisement alors qu'il retenait toujours le cadavre pour faciliter le tout à l'enfant qu'était Lans.

-Pff! Arrête ça Lans, tu ne me feras pas croire que toute la rage que tu avais à cette époque est devenue tristesse. Dit le grand Cydien à son interlocuteur en contractant les muscles de la main qui tenait les bijoux à un point tel qu'il se blessa et qu'un filet de sang laissa échapper quelques gouttes au sol. Lans, tu m'aurais détruit moi aussi si tu en aurais eu la force. Tu ne l'avais pas à l'époque, tu ne l'as toujours pas aujourd'hui.

L'orphelin éclata de rire et attira bien plus qu'un regard sur lui tellement on aurait dit un dément sorti dont ne sait où. Il se plaça plus confortablement sur le banc reprenant son souffle en souriant, il attendait une réaction, peu importait laquelle, seulement une petite réaction, mais en attendant, Clovis reprit sa phrase là où il l'avait laissé.

-Mais là n'est pas le sujet du jour Lans, c'est plutôt la dette que tu as envers moi. Ne sois surtout pas en colère contre moi tout de suite mon petit Lanssss. Clovis prolongea le nom du jeune Cydien en faisant siffler le S en ses douces lèvres. Car une fois la dette remboursé, tu pourras enfin laisser libre court à ta colère.

Le grand gladiateur se releva enfin, le mal de tête était finalement parti. Il déposa enfin les présents d'anniversaire ensanglanter sur les genoux du jeune garçon et d'un signe de la main, il lui fit signe de le suivre. Clovis se prépara mentalement à une attaque du jeune garçon qui n'allait peut-être jamais arriver et recommença à parler.

-Je ne sais pas si tu as déjà entendu ce dictons mon petit Lans. Une vie en vaux une autre. Ce matin-là, il y a cinq ans, je t'ai sauvé, voilà une vie, mais j'ai également pris une vie pour te sauver, ne comptant bien sûr pas celui que tu as tué. Dit le gladiateur meurtrier avec un brin d'amusement dans la voix. Si tu ne comprends toujours pas, je t'explique. Pour me rembourser ces deux vies, tu devras de un tué quelqu'un pour moi. Ceci en échange de celui que j'ai tué pour te sauver. De deux, tu devras me sauver un jour ou l'autre dans le cadre de mes projets à Érathia pour rejeter ta vie.

Clovis s'arrêta et se retourna vers le jeune Lans, arborant un sourire vainqueur.

- ''Pff! Arrête ca Lans, tu ne me feras pas croire que toute la rage que tu avais à cette époque est devenue tristesse.''

À ces mots, ma mâchoire serait tombée. Cependant, je n'avais plus aucun contrôle sur celle-ci, au même titre que chacun de mes muscles, chacun de mes clignements d'yeux. Eux restaient calmes et posés, trop calmes. La 'couverture' que l'autre venait de se créer avait été percée à jour sans efforts de la part du Cydien aux cheveux blancs, et lui, il ne réagissait pas. On aurait presque dit qu'il escomptait un tel scénario... qu'il... s'amusait. Un léger sourire se forma sur mes lèvres, devenues les siennes, alors que je gardais les yeux fixés sur lui.

- ''Lans, tu m'aurais détruit moi aussi si tu en aurais eu la force. Tu ne l'avais pas à l'époque, tu ne l'as toujours pas aujourd'hui.''

A, ca, par contre, il y réagis. je sentis une vague de mécontentement retentir dans ton mon corps, dans chacunes de mes organes sous forme de frisson. La petite pique ne lui avait pas plus, mais alors pas du tout. Pourtant, il n'en montra rien, son sourire s'élargissant même un petit peu. Il semblait trop calme, ca en était encore plus terrifiant que lorsqu'il petait un câble! Tout semblait en contrôle, et si lui le croyait, c'était vrai. L'éclat de rire du Cydien me laissa au dépourvu. Pourquoi riait-il?! Bordel! Il est con ou quoi? Et alors que je m'apprêtait à... me voir bondire sur lui sous forme de tigre, je... ricannai. Oui, je riai avec lui. Enfin, lui, il ria de concert, parce que moi, j'avais envie de partir en courant. Les gens autour de nous nous lançaient des regards qui attiraient l'attention -pas pour me déplaire, après tout, c'est l'attention que je cherche quand je vais dans une taverne- mais une sorte d'attention malsaine. Le genre de regard qu'on me jette quand on me voit nu dans un endroit ou je ne devrais pas l'être. Ça m'était arrivé Azael seul sait combien de fois! Bref, l'autre, lui fixait le 'Dragon blanc' avec une intensité dangereuse... aux airs obsessionels. Pas un clignement d'yeux, pas un détournement de regard. On aurait dit un lion qui s'apprêtait à bondir sur sa proie. Un lion qui gardait un léger sourire.

- ''Mais là n'est pas le sujet du jour Lans, c'est plutôt la dette que tu as envers moi. Ne sois surtout pas en colère contre moi tout de suite mon petit Lanssss. Car une fois la dette remboursé, tu pourras enfin laisser libre court à ta colère.''

Ah, voilà bien quelque chose qui m'aurait faire rire, même moi. Ma dette? Il est vrai que cinq ans plus tôt, je n'avais qu'une seule envie: lui arracher les yeux, tout comme je voulais arracher ceux de chaque personnes ayant le culot de me regarder de haut. La dette? Il pouvait se la mettre ou je pense, sa dette! Je ne le craignais plus comme je le craignais dans mes souvenirs, ce qui signifiait que si moi j'aurais ôsé lui tenir tête, l'autre moi, lui, n'hésiterait pas une seconde à lui sauter dessus. D'ailleurs, j'étais toujours surpris de la manière dont il gardait son calme. En fait, il semblait entièrement au-dessus de tout ce que notre interlocuteur pouvait nous dire. Il fixait. Fixait. Il le dévorait des yeux et semblait voir à travers son âme. Un truc de malade. Aussi oberva-t'il sa 'victime' se lever, poser quelque chose sur son genous, et commencer a marcher. 'Je?' les pris dans ma main et, sentant un liquide chaud. abaissai finalement les yeux dessus. Une bague d'argent et une chaine, recouvertes de sang. Un nouveau petit jeu sembla se former dans la tête de l'autre moi, et d'un 'tch' ennuyé et désinteressé, il les glissa dans sa poche avant de se lever et suivre l'autre.

- ''J'en ai bavé pendant cinq ans pour ta foutue dette. 'Ferait bien d'être un vrai truc, parce que si tu crois que je vais aller te cueillir des paquerettes, tu peux bien aller te faire foutre tout de suite.''

Décidémment, l'autre enchainait fausse psychologie par fausse psychologie. Pour moi qui le connaissait, il était évident qu'un ton hargneux et froid n'était pas le sien. Il se donnait des airs de 'garçon voulant avoir l'air d'un dur a cuire' pour ainsi faire coller l'histoire de rage interieur que le Cydien aux cheveux blancs avaient mentionnés. Ça me resemblait presque, a moi, au vrai moi, si on y regardait de plus près. Mais pas à lui. Il était psychopathe, dangereux et surtout... c'était une vraie langue de serpent.

- ''Je ne sais pas si tu as déjà entendu ce dictons mon petit Lans. Une vie en vaux une autre. Ce matin-là, il y a cinq ans, je t'ai sauvé, voilà une vie, mais j'ai également pris une vie pour te sauver, ne comptant bien sûr pas celui que tu as tué. Si tu ne comprends toujours pas, je t'explique. Pour me rembourser ces deux vies, tu devras de un tué quelqu'un pour moi. Ceci en échange de celui que j'ai tué pour te sauver. De deux, tu devras me sauver un jour ou l'autre dans le cadre de mes projets à Érathia pour rejeter ta vie.''

Rien de bien surprenant, pour la première partie. Même moi, je n'aurais pas tellement réagis. Pour la deuxième, si moi je ne m'attendais pas a un truc de ce genre, l'autre, lui, resta fronca les sourcils. Est-ce que ça faisait parti de son petit jeu ou était-ce vraiment un expression qui passait outre son masque? Aucun moyen de savoir. Le fait fût que, ça, je le sentis, il avait vraiment envie de tuer des gens. Il sourit finalement, avec un air qui semblait soulagé. Voulant donc faire croire qu'il s'attendait a pire et surtout qu'il n'avait aucun remord à tuer. Il tendit la main vers notre 'ami' et hocha de la tête, en gardant ce sourire satisfait.

- ''Tuer des gens? Rien de plus facile! Quant à te sauver la vie... J'vois pas trop comment j'vais m'y prendre, mais bon... 'Devrait pas être si compliqué. Marché conclu!''

Edit Eléa : Attention aux règles d'écriture au début de ton post !

Clovis voguant désormais vers d'autres terres et à la demande de Lans, le topic est terminé. Merci de votre compréhension.

Désengagés : Clovis, Lans.