[F-A]Rencontre dans la fourmilière (Owatonna - Rosa) (terminé)

Le froid lui mordait les jambes, lui séchait les lèvres, lui faisait pleurer les yeux.
Il ne faisait pas vraiment froid sur Cydonia en cette période de l'année, mais pour le pauvre Nua venant d'une île à la température douce, le continent était pour lui une rude épreuve.
Il aurait pu se renseigner un peu avant de venir, mais il était parti rapidement, sans demander à personne ce qu'il fallait apporter pour survivre en ces terres. Du coup il avait froid. Alors, il marcha.

Il marcha longtemps, admirant l'architecture Cydienne, le peuple grouillant à ses occupations, le port et l'océan qui paraissait infini.
Mais il ne fallut pas longtemps à Owatonna pour comprendre que cette ville n'était pas pour lui.
Il croisa deux Nua, mais en voulant lancer une conversation, ses confrères levait la main avec, ou sans, un "Je suis occupé, désolé" pour retourner le couteau dans la plaie d'Owatonna qui venait déjà de se voir refuser une conversation pour connaitre un peu mieux les environs.
Car il le savait déjà, mais ici, on ne parle pas Nua. Seul les autres Nua parlaient à peu près son langage (à quelques mots près, mais les insultes et les "dégage" sont les mêmes dans tous les dialectes Nua) et il ne voulait pas tenter d'adresser la parole à tous les habitants de Cydonia pour trouver un guide, un marchand ou quelqu'un qui pourrait l'aider à gagner un peu sa vie pour voyager plus tard, car il ne voulait pas se faire de vieux os ici.

Le soleil était à son zénith lorsqu'Owatonna arriva dans un quartier grouillant de populace vaquant à leurs occupations. Il décida que c'était le bon endroit pour faire une pause en espérant trouver une idée pour trouver un logement ce soir.
Il s'installa, aussi confortablement que l'on peut, au pied d'un mur.
Quitte à ne rien faire, autant le faire assis. Alors il se mit à regarder les gens défiler devant lui, et contre toute attente, ce fut très pédagogique pour lui.
Il se mit à voir les chasseurs revenir de leurs chasse les mains pleines de peau de bête, puis les artisans venir acheter leurs matières première chez les chasseurs.
Il vit ensuite les artisans tanner leurs peaux fraîchement acheter pour ensuite en faire des vêtements ou des armures.
Il vit ensuite d'autre chasseur venir acheter de nouvelles armures. Ces mêmes armures qui ont été fabriqués avec les peaux qu'ils ont récupérées grâce à leurs anciennes armures...
Pour Owatonna, tout cela était étranges, il n'a pas l'habitude de voir des gens vivre comme ça, lui avait l'habitude d'échanger des soins contre de la nourriture et c'est tout. Il ne faisait rien le reste du temps, à part discuter avec d'autres personnes ou méditer.
Il compris vite fait qu'il devait changer sa façon de vivre, qu'il allait devoir gagner de l'argent pour voyager.

Mais cette idée était venue aussi vite que le coup de pied d'un des gardes de Cydonia qui cria en même temps :
"Hey le clodo', c'pas le moment de dormir ici"

Owatonna fut projeté à terre, ses sacs et ses vêtements s'en retrouvèrent sali et mit sans dessus dessous. Ce n'était pas la première fois qu'il recevait un coup, mais c'était la première fois qu'on l'attaquait en traître.
Il regarda son agresseur. Son agresseur était en fait 3 agresseurs, tous grand, barbu, vêtu d'une cotte de maille.

"va trouver du boulot au lieu de rester là à rien glander, allez CASSE TOI !"

L'homme au milieu parlait très vite et avait bien insisté sur le dernier mot, mais Owatonna ne comprenait rien du tout. Pour lui, ça ressemblait à "Blablabla blabla bla blabla BLA!".
Il ne fut pas effrayé par ses agresseurs, mais plutôt par les gens autour : Aucun ne se retournait pour voir la scène, comme si ce genre de phénomène arrivait souvent, comme si personne n'avait envie de l'aider. Il se retourna avec empressement vers ses agresseurs pour tenter de parler mais avant qu'il ne se rappelle qu'il n'était pas dans l'archipel de Nua-ty et que personne ne compprennait ce qu'il dirait, il dit :

"Monsieur, je ne comprend pas ce que vous voulez... Je me reposais juste un peu, que me voulez-vous ?"

Les agresseurs regardèrent Owatonna d'un oeil bizarre car ils ne comprirent aucun mot de ce qu'Owatonna venait de dire (il comprirent juste "blabla..." ).
Owatonna était perdu et il chercha un peu d'aide dans la foule environnante qui continuait, l'air de rien...

Le temps d'un instant la jeune cydienne avait oublié la réalité dans laquelle elle se trouvait, plus rien n'avait d'importance à ces yeux, même cette ambition de devenir zélote avait momentanément disparu. La fatigue commençait à l'envahir ainsi qu'une pointe de tristesse, sa famille lui manquait énormément mais quoiqu'elle fasse, rien ne pourra plus changer. Son père ne l'avait jamais aimé et il refusait ses visites le plus clair du temps, il l'avait exclu de la famille Swad malgré les nombreux efforts de l'apprentie pour ne pas totalement disparaître de cette noble maison, mais il était maintenant trop tard.

Rosa flânait le long des ruelles, elles se ressemblaient toutes mais ça n'avait pas bien grande importance, elle n'était pas là pour visiter mais pour se changer les idées et puis c'était toujours mieux que de cogner sur les arbres, la nature avait elle aussi le droit à un peu de repos. Des passants pullulaient de toute part, les uns plus bruyants que les autres et les commerçants encore bien plus derrière leur stand de marchandises, elle n'échangerait contre rien au monde ses entraînements quotidiens contre une vie de citadine, c'était une certitude.
Dans sa mélancolie du jour, elle réajusta sa cape de cuir bleu qui commençait à tomber le long de son épaule gauche, un rien sensuel mais la jeune femme n'avait jamais été dans cette perspective et encore moins ce jour ci, elle en avait lourd sur le coeur et personne à qui se dévoiler, elle était seule.

Seule dans un monde où le partage et l'entraide sont de mise, la jeune Swad était bien courageuse de persister à se battre pour aller jusqu'au bout de ses rêves mais des obstacles se mettaient en travers de son chemin, la route pour devenir zélote n'était pas une partie de plaisir et elle le savait bien plus que quiconque à ses dépends. Une inamitié sévissait non loin de la jeune femme, des tensions sanglantes voyaient le jour et en son rôle de zélote elle ne pouvait pas laisser de telles choses se produire, il en allait de la sécurité civile de Cydonia. Elle se hâta de rejoindre le lieu où avait lieu les nuisances, les gens ne faisaient guère attention au mendiant agressé par un groupe de brigands et c'était malheureusement la réalité du monde actuel, un individualisme sans égal dans l'Histoire.

La cydienne décrypta la situation avant de foncer tête baissée dans la foule, il lui fallait analyser en détail la situation afin d'agir rapidement et efficacement au vu des disparités qui avait lieu : une femme contre trois hommes. Il semblait judicieux de les prendre par surprise mais ils avaient l'avantage du nombre, serait il dés lors plus judicieux de libérer de l'espace au garçon afin de compter sur son soutien ? Elle avait plus à gagner en tentant la seconde solution, autant tenter l'expérience quitte à devoir improviser par la suite.

"Hey les vilains ! Trois contre un, seriez vous si nuls que ça ? Venez donc vous confrontez à moi si vous êtes des hommes, des vrai !"

Ah, enfin un peu d'aide. Malheureusement, Owatonna aurais espéré un peu plus qu'une jeune fille. Il n'était pas du genre à vouloir se faire sauver par une adolescente, il ne se sentait pas assez misérable pour cela. Mais dans un monde où il ne connaissait rien, il était près à tout pour se sortir de cette histoire qui lui avait littéralement cogné d'une minute à l'autre. Il profita que ses agresseurs s'étaient retournés pour se relever et regarder plus en détail la super-héroïne du jour. Il en était persuadé, c'était une adolescente, à ses yeux. Mais elle dégageait quelque chose de très féminin, très profond, et cela réveilla les sens d'Owatonna qui scruta encore un petit moment son messie, qui dégageait quelque chose d'étrange. Une sorte de dure grâce. A ce moment-là, Owatonna voulait juste lui prendre la main et courir pour fuir les agresseurs.

Il se sentait vraiment faible de se faire secourir par une femme et il n'avait pas assez du vocabulaire Cydien pour faire un Mea Culpa digne de ce nom lorsque la jeune femme aura été roué de coup par les 3 grands roublards. Mais il n'avait pas non plus le vocabulaire pour demander a ces agresseurs ce qu'ils voulaient pour leur donner comme le lâche qu'il était à ce moment.
Mais il fallait mieux être lâche que d'inclure une jeune innocente dans une histoire qui ne la concernait pas.
Ou mieux être lâche que d'être tabassé.
Mieux vaut être lâche que mort.
Des idées de plus en plus noirs traversaient le cerveau apeuré d'Owatonna lorsqu'il fut remis dans le droit chemin par le plus bavard des agresseurs.

"Hey ma p'tite Dame, faut pas rester là, on nettoie les rues de cette ville"

L'homme avait dit quelque chose sur un ton doux, mais vu le visage hilare de ses collègues, Owatonna était persuadé que ce n'était pas vraiment amical.
Ces hommes voulaient surement faire main basse sur un des sacs d'Owatonna. Il en mettrait sa main au feu. Il ne voyait plus qu'une solution maintenant, et c'était celle qu'il aimait le moins mais, qui sauverais la jeune demoiselle.

"Hey"

Owatonna souffla une interjection au chef présumé de la bande pour attirer son attention. Le chef de la bande lui répondit en tournant le regard vers lui.
Le décompte était maintenant lancé pour le jeune médecin.
Owatonna mit sa main droite dans un de ses sacs et y chercha quelque chose. Il l'avait trouvé.

Son arme la plus efficace pour combattre les malfaiteurs.
Il garda le poing fermé et l'enleva de son sac et le dirigea lentement vers le chef de la bande. Il n'aimait pas utiliser cette arme car, elle était risquée. D'ailleurs il était sûr que cela allait mal se terminer s'il la sortait mais, pour sauver la jeune dame qui était arrivée pour le sauver, il devait prendre de gros risques.
Son poing fermé arriva presque à destination, il allait donner à son agresseur la vue de sa plus grande arme. La main gauche d'Owatona commençait à trembler, de peur et non d'excitation. Il commençait à regretter son geste avant même de l'avoir fini.
Sa main droite, toujours fermé était à 40 cm de la tête de son agresseur.
Et enfin, le poing droit d'Owatonna atteint sa destination. A 30 cm de la tête de son agresseur, sa seule et unique arme pouvait être utilisé :

Son Courage.
Son majeur dressé.
Une insulte connu dans toutes les langues.

Le langage des signes renfermait bel et bien un vocabulaire plus important que les connaissances d'Owatonna en matière de Cydien. Les sourcils froncés, Owatonna regardait droit dans les yeux le chef de la bande à travers son majeur. Il n'aimait pas agir comme ça mais pour empêcher la demoiselle de se mêler et de se blesser, il devait agir vite et efficacement.
Détourner l'attention pour que les agresseurs se concentre sur lui et non sur la jeune femme pour qu'elle puisse s'enfuir en voyant que les agresseurs ne rigolaient pas. Il devait empêcher une blessure, c'est aussi son devoir de médecin, l'unique raison de son geste.

La réponse du challenger ne se fit pas attendre. Un crochet du droit bien placé dans la mâchoire d'Owatonna lui fit perdre l'usage de ses jambes une fraction de seconde. Ses genoux plièrent et il bascula lentement en direction du mur duquel il regrettait le confort d'il y a 2 ou 3 minutes, lorsqu'il était tranquillement assis, avant que ce brutes n'arrivent.
La douleur fut immédiate. Le coup de poing était beaucoup plus intense que le premier coup de pied. Owatonna ne regardait même plus le reste de la rue, il ne savait même pas si d'autre personnes c'était arrêté pour contempler la scène. Il restait appuyer sur son mur favoris en attendant les autres probables coups des agresseurs. Il allait souffrir, il le savait.

*Si je ne peux même pas supporter la douleur de quelques coups de poing, ce n'est même pas la peine que je continue mon voyage...*

Avec une mince goutte de sang ruisselant depuis sa gencive jusqu'au début de son menton en passant par le coin gauche de ses lèvres, qui commençait légèrement à enfler, Owatonna se préparait à subit d'autres coups injustifié.

Rosa n'était pas le genre de filles à se laissait impressionner aussi facilement, seuls ses supérieurs pouvaient se vanter de lui faire cet effet et encore, ce n'était pas toujours le cas. Ils étaient trois en face d'elle et il n'avait pas l'air de savoir à qui ils avaient à faire, sous ses allures de petite fille se cachait une véritable tigresse. Elle observa quelques secondes de plus ses adversaires avant de passer à l'action, ils n'avait pas l'air bien costauds et la cydienne possédait de bonne condition de combat, pour le plus grand malheur de ses victimes.

L'un des agresseurs ne lui laissa cependant pas le temps d'agir, celui qu'elle devait sauvé n'avait pas l'air beaucoup plus intelligent que les trois autres et elle allait devoir faire avec. L'agonisant devait avoir tenté de sauver celle qui était justement venue le sauver, quel paroxysme mais il ne devait sûrement pas avoir compris que si elle s'était portée à sa rescousse, c'est qu'elle en avait les moyens. Enfin bon, il ne servait à rien de s'appesantir sur les erreurs du passé, les coups portés par la tête pensante du groupe lui avait servi de leçon quand à l'attitude à prendre en de telle situation et même si la jeune femme restait choqué des violences commises par les trois hommes, elle ne pouvait pas se montrait mécontente qu'ils lui facilitent la tâche.

"Vous n'avez pas honte ? Il est seul, faible et sûrement mal en point et vous le tabasser comme s'il n'était rien, on ne ferait même pas ça à un animal. Bon sang, êtes vous des hommes ou vous contentez vous de vous comportez comme tel au yeux de la société ? Je me chargerai de régler votre compte."

Ils ricanèrent de mépris et d'insouciance, ils n'avaient vraiment pas l'air de saisir la gravité de la situation mais elle n'allait pas manquer de le leur faire savourer. Elle n'avait jamais apprécié les moqueries et c'était la fois de trop, ils avaient dépassé les limites et leur sentence allait être immédiate et abominable.

La zélote réajusta ses gants et d'un léger mouvement du bras, elle manipula l'eau de la fontaine qui ne cessait de s'écouler et elle détourna l'attention des deux sbires l'espace de quelques secondes. Un bruit sourd se fit entendre, suivit par des gémissements et des gouttes de sang le long des pavés. Elle avait frappé avec précision et force l'abdomen d'un des voyous, les deux autres n'avaient rien vu venir, leurs visages ne portaient plus la moindre trace de joie et ils présentaient une forme d'atonie.

"Je vous laisse 3 secondes pour partir ou je finis le travail commencé. Je n'aime pas bâcler les choses mais sachez profiter de ma bonté du jour, la prochaine fois je risque d'être moins clémente."

Ils ne tardèrent pas à déguerpir comme si de rien n'était, elle aurait bien pu leur faire ravaler ce qu'ils avait commis mais le jeune homme était en sale état et il fallait l'emmener de toute urgence voir un médecin ou tout du moins un prêtre afin de panser ses blessures.

"Vous allez bien ? Il y a un temple non loin de là, nous pourrions nous y rendre afin de demander piété et vous faire soigner."

[Cydien]« Vous allez bien ? Il y a un temple non loin de là, nous pourrions nous y rendre afin de demander piété et vous faire soigner. »

Comme seule réponse, le Nua dit :

[Nua]« Heu... Je ne comprends pas... »

Puis à bien y réfléchir, cette personne ne parlait sûrement pas Nua.
Owatonna était encore secoué par le coup de poing de son agresseur, il raisonnait assez mal car les arguments de ce dernier étaient tellement bien entré dans sa tête qu'il avait du mal à l'oublier.

Il n'avait pas bien vu ce qu'il s'était passé. Il avait prit un coup, puis il a tourné la tête et il a vu ses agresseur prendre la fuite.
Combien de temps était-il resté sur son mur à attendre la suite du dialogue ? Une ou deux minutes, grand maximum. Cette jeune femme avait donc réussit à faire fuir 3 mecs, plus grands et plus costaud qu'elle, à main nues, en moins de 2 minutes ?
Non, pour Owatonna, ça n'était pas vraiment crédible. Elle a dû user d'une sorte de magie, c'est tout ce que voyait le médecin.

Il regarda autour de lui, certaines personne regardaient finalement la scène, comme si le premier rôle était arrivé, et visiblement, ce n'était pas Owatonna. Il aurait presque espéré que la jeune femme se fasse blesser, pour qu'il puisse la soigner. Car à part le soin, il ne voyait pas du tout comment remercier la Cydienne.

[Cydien] « Hum...Owatonna ? »

C'était la seule chose qu'il ajouta, juste après s'être essuyé la bouche avec la manche de sa tunique et tendu la main pour serrer celle de son messie.

Cette journée s'avérait plutôt problématique pour la jeune femme, d'abord à cause de ces brigands sans pitié qui l'avait importuné dans sa ronde habituelle puis par le caractère un peu différent de la victime sauvée. En effet, le garçon martyrisé était un indigène des îles nuas qui n'avait pas l'air de savoir ce qu'il faisait ici, il avait l'air perdu et ne semblait pas comprendre ce que lui avait dit la jeune fille, par chance cette dernière était excellente en langue et connaissait celle des îles dont le garçon était originaire. Il avait été plutôt bousculé par ce qui s'était déroulé dans la rue, elle voulait le rassurer du mieux qu'elle le pouvait en lui souriant d'un air agréable mais était-ce suffisant ? La zélote lui tendit la main afin de l'aider à se relever, elle voulait se dépêcher et regagner le temple au plus vite afin de reprendre sa ronde.

"Owatonna si j'ai bien compris, c'est ton nom ? Enchantée. Moi c'est Rosa Swad ! Fait moi confiance, je vais t'amener en lieu sûr. Des amies à moi pourront prendre soin de toi mais nous devrions nous dépêcher d'y aller. Tiens toi à moi, ça va aller ne t'inquiète pas ! Là bas on pansera tes plaies, tu pourras aussi te reposer et puis tu seras en sécurité, personne ne viendra t'importuner."

Rosa affichait un sourire serein, un sourire forcé car elle n'était pas heureuse mais elle ne voulait pas mettre l'indigène mal à l'aise et elle désirait plus que tout qu'il guérisse mentalement de ce que les bandits avaient pu lui faire subir, c'était nécessaire pour l'intégration de l'étranger s'il désirait s'installer ici. Et puis Rosa désirait qu'il garde un bon souvenir de son voyage, elle ne voulait pas qu'il reparte en d'autre terre avec pour unique pensée d'avoir été exclu, elle savait ce que c'était que de se sentir abandonnée et elle ne pouvait laisser personne seul comme on avait pu le faire avec elle. Le temple était maintenant visible, il ne leur restait plus que quelque pas à faire avant d'atteindre le lieu sacré mais il était dur pour la jeune femme de tenir un homme de cet acabit sur un long trajet, elle prenait cela pour un entraînement et elle faisait donc en sorte d'accomplir son objectif jusqu'au bout, ce qu'elle parvint à faire arrivant au pied de l'édifice religieux. Une religieuse vint à leur rencontre, se renseignant sur les raisons de leur visite mais elle ne mit pas longtemps à comprendre et un petite groupe de prêtresse accourues porter secours à l'indigène mal en point. Elle savait qu'ici le garçon serait à l'aise et trouverait les meilleurs soins possibles, il pourrait même trouver le repos qu'il n'avait pas l'air d'avoir obtenu depuis bien trop longtemps à son goût.

"Merci beaucoup de prendre soin de lui. Il ne parle pas le cydien, ni les autres langues civilisées d'ailleurs, si l'une d'entre vous connait le nua il serait opportun qu'elle soit son interlocutrice. Il n'a pas l'air méchant, je l'ai trouvé acculé par des voyous qui le martyrisait, prenez en grand soin. Pour ma part je dois retourner en tournée, prenez grand soin de lui !"

[Désengagés !]

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