Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FA - 155] Toutes griffes dehors ! [Solo - Terminé]

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[FA - 155] Toutes griffes dehors ! [Solo - Terminé]
   [FA - 155] Toutes griffes dehors ! [Solo - Terminé] EmptyVen 12 Avr - 17:38

Solitude.
Depuis mon départ d’Arano pour Hoshizora, j’avais l’impression d’être vide, incapable de ressentir quoi que ce soit, comme si on m’avait privée de quelque chose d’important. Katsuya me manquait déjà, j’aurai donné beaucoup de choses pour pouvoir rester avec lui a jamais. Malheureusement le devoir était capricieux et à ce moment précis, il avait décidé de nous séparer pour une durée qui m’échappe encore.
Pourtant, j’avais la sensation que nos retrouvailles seraient encore plus intenses par la suite, lorsque je reviendrais le voir a Arano. Sa famille m’avait acceptée et accueillie avec une gentillesse qui se faisait rare de nos jours. Tous étaient exceptionnels et amicaux, si je n’étais pas amoureuse de Katsuya, je crois que j’aurai envié la place de sa sœur pour le coup. Mais je n’avais pas matière à me plaindre, j’avais un homme formidable, une famille -presque- reconstituée et une belle-famille au delà des espérances les plus folles. Pourtant quelque chose me perturbait, un vide autre, aucun rapport avec les relations humaines, c’était autre chose. Un sentiment de solitude probablement lié au fait que j’errais au milieu de la forêt, sans raisons apparentes au lieu de regagner Koubaï et repartir directement pour Hoshizora avec mes affaires. J’avais fait un détour à cause de souvenirs, j’avais repensé à cette soirée ou j ‘avais aperçu cette jeune fille qui s’était volatilisée aussi sec. J’avais retrouvé facilement le petit bosquet ou j’avais eu l’habitude de me réfugier en cachette pour m’adonner à des entrainements secrets, à l’abri des regards et loin du management oppressant que mon père avait eu pour habitude de nous imposer lors des travaux. Rien ne me semblait familier et pourtant, j’étais persuadée à deux cent pourcents que je m’étais tenu à cet endroit même plusieurs années auparavant. Le temps avait massacré le paysage pourtant si beau et l’automne n’arrangeait en rien le tableau. Perdue dans mes pensées, je m’asseyais un instant au pied d’un arbre avant d’entendre des bruissements de feuille non loin assortis de murmures insondables. Je m’en approchais discrètement et au détour d’une souche pourrie tombée depuis visiblement longtemps maintenant, je pouvais apercevoir trois hommes rassemblés autour de quelque chose. Quelque chose de blanc et rouge, une bête imposante, un prédateur meurtrier. C’était un tigre, un grand tigre blanc, blessé au flanc et visiblement de manière assez efficace pour le clouer au sol. A ma connaissance, les animaux tels que le tigre blanc n’étaient pas réputés dans la région, que pouvait bien faire un représentant de l’espèce dans la forêt ?

Je compris bien vite qu’une traque s’était déroulée, étant donné les traces de sang non loin et surtout le fait qu’aucun des hommes n’était blessé, la bête avait été du être acculée et traquée jusqu'à ce que sa blessure l’empêche de se mouvoir avec aisance. J’aurais alors mis ma main à couper qu’il ne s’agissait que de braconniers. Les tigres étaient une proie de choix, leur fourrure -surtout blanche- se vendait à des prix faramineux sur les marchés, les nobles s’arrachaient littéralement ce genre de fanfreluches. Je n’étais pas étonnée de savoir que les trois quarts de ce type de ventes se faisaient sous le manteau. La bête gémissait, presque agonisante tandis que ses bourreaux préparaient déjà leurs lames pour l’achever ou la dépecer vivante. S’il y avait bien une chose qui m’agaçait dans le déroulement de cette scène, c’était les rires des trois hommes en observant l’animal aux aboies.

Je sortais alors de ma cachette, marchant confiante dans leur direction pour les interpeller. Leurs armes se résumaient à des couteaux de chasse, l’un avait une lance, un autre avait une torche et le dernier m’était difficile à observer, caché derrière ses deux compères. Mon arrivée ne passa pas inaperçu, ils semblaient avoir l’habitude de pister en forêt. L’attention était tournée vers moi, devant le trio de chasseurs, j’avais l’impression d’avoir été légèrement imprudente et pourtant, puisqu’aucun n’avait d’arc, je ne craignais pas grand-chose face à un simple couteau de chasse, en revanche le type avec la lance n’avait pas l’air de déconner. Pas un mot ne sortit de l’un des trois personnages, ils communiquaient par des signes physiques grossiers qui laissaient présager qu’on allait devoir tous s’exprimer par l’acier. Le premier armé de sa torche tentait d’attirer mon attention pendant que son camarade à la lance essayait de me bloquer en passant le manche de son arme devant ma gorge, même si je n’étais pas experte en pistage et que je n’étais pas douée de clairvoyance, la manœuvre était pourtant prévisible. Il ne me fallu pas longtemps pour repousser l’assaillant qui m’arrivait dans le dos et l’utiliser comme bouclier pour son camarade incendiaire. Le résultat n’était pas beau a voir, mais avec un en moins j’étais déjà débarrassée d’un poids.

Malheureusement j’avais bel et bien commis une erreur, celle de ne pas avoir observé le troisième avec plus d’insistance, je venais déjà de prendre un violent coup au niveau du genou. En effet il avait une fronde en main et une pierre suffisamment grosse pour faire des dégâts conséquents, en tapant dans le genou il avait fragilisé ma posture et son camarade me tenait en échec sans pour autant arriver à m’atteindre. Le problème était qu’il se positionnait à la perfection, de manière à laisser le champ ouvert au tireur. A ce rythme, je risquais de me faire avoir à l’usure dans le meilleur des cas, par chance ou pure coïncidence, l’animal s’était redressé avec difficultés et après un rugissement haineux, se jeta sur le frondeur. Je n’avais pas le temps de m’inquiéter de ses hurlements mêlé aux lacérations provoquées par l’animal, le pyromane ne pouvait plus me tenir en échec sans son camarade et j’attendais la faille dans ses mouvements qui me permettraient de contre-attaquer. Il esquissa un cou sur le droit de son couteau de chasse pour en réalité porter un coup avec la torche, d’un geste sec j’empoignait le pommeau de mon katana et lui rentrait le bout du pommeau dans le bas ventre, lui coupant le souffle, interrompant son geste et le courbant de manière à pouvoir en asséner un deuxième dans le menton, bien plus brutal que le premier qui l’envoya au tapis après un craquement hideux. Le lancier avait déjà disparu, tel un couard alors que ses deux camarades étaient morts, l’un complètement déformé par la rage de l’animal blessé, l’autre le cou brisé.

J’étais alors face à face avec l’animal qui m’observait en ronflant de manière étrange. J’avais l’impression d’être en danger et en même temps d’être en sécurité, en me plongeant dans le regard de l’animal, je n’avais pas l’impression qu’il tenterait de m’éviscérer comme le gugusse il y a à peine deux minutes. A bout de forces, la tigresse se coucha, dans un gémissement lié à la plaie qu’elle avait au flanc, je ne sais quelle folie me poussait à aller la voir, j’avais l’impression qu’elle me demandait de l’aide chose qui semblait plutôt idiote et pourtant je me laissais y aller, un peu sur mes gardes. L’animal ne bougeait pas mais me fixait, probablement se demandait-il ce que j’allais faire, un sentiment réciproque, moi-même était en plein doute, un simple coup de patte me tuerai presque, même s’il s’agissait d’une jeune femelle. Après une courte hésitation, j’improvisais un bandage à la taille de l’animal qui se laissa faire tout du long pour finalement coller son nez contre ma main. J’étais à la fois paniquée et sereine par son geste, plus les secondes passaient et moins j’avais l’impression que je finirais en petits morceaux. J’osais alors lui caresser la tête, délicatement, comme pour lui faire comprendre que je ne lui voulais aucun mal. Je ne sais pas si c’est son état ou si elle avait pu interpréter mon geste qui la poussait à me laisser faire, je ne saurai décrire ce sentiment de complicité qui semblait être né à cet instant précis, comme si nous étions capables de nous comprendre ou d’interagir malgré le fait qu'il nous était physiquement impossible de communiquer. Je n’avais plus peur, je ne doutais plus, j’avais clairement la sensation d’avoir été adoptée par la tigresse et de mon côté, j’avais l’impression d’avoir trouvé une nouvelle compagnie ma foi bien peu commune. Dans un effort, l’animal se relevait de nouveau pour se rapprocher de moi encore plus, a tel point que sa tête était presque posée sur mes jambes.

J’avais finalement deviné que je ne venais pas seulement de sauver une vie, j’avais également rencontré une nouvelle amie.
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