Le père semblait être un homme bon, plutôt généreux mais certainement trop gentil et trop aimant envers sa fille. Visiblement, il voulait le mieux pour sa petite fille, sa petite « Merenwë » et c'était sans doutes un grand honneur quelque part que de se savoir choisi par quelqu'un qui pensait qu'on était le meilleur non ? Quoi qu'il en soit, il espérait que tu sois la bonne personne car tu n'étais pas le premier à qui il demandait ce service et malheureusement, tous avaient fini par refuser après la première journée passée en compagnie de la jeune Elfette. Enfin, tu aurais tout le temps de comprendre pourquoi ensuite. Revenons-en à nos moutons si tu veux bien. L'homme sembla marquer un temps d'arrêt, se demandant si tu ne te moquais pas de lui mais il s'abstint de commentaires. Il n'avait plus vraiment le choix du candidat et il cherchait l'un des meilleurs de toute façon !

« Vous aurez tout le temps nécessaire. » se contenta-t-il de répondre, « Vous serez payé, n'ayez aucun doutes là-dessus. »

Il marqua une pause pour assimiler toutes les questions que tu avais bien pu lui poser, en homme d'honneur, il n'aimait pas oublier quelque chose au passage. Il fit le point sur ce qu'il valait mieux taire sur sa petite fille et sur ce qu'il savait d'elle. Enfin, il fit le point sur ce qu'il pouvait dire, lorsqu'il eut terminé de faire le point sur l'ensemble de ses informations, il posa un regard calme sur son interlocuteur et entreprit de répondre aussi paisiblement qu'il en avait l'habitude. C'était un homme d'affaires avisé et plutôt malin mais avant tout, c'était un père aimant qui voulait le mieux pour sa petite protégée.

« J'ignore quel animal elle souhaite dresser, je crois qu'elle souhaite un chien, je ne sais pas, vous n'aurez qu'à lui poser la question en temps voulu. En effet, je vous prierais de faire en sorte de la ramener vivante. Quant à ses compétences … Ah ma puce, tu es là ! »

L'homme regardait derrière toi, appelant visiblement la jeune Merenwë à rentrer dans la pièce elle qui vous épiait depuis un moment déjà. L'enfant poussa la porte d'un pas décidé et resta cependant sur le pas. Elle portait un pantalon crotté qui avait du être de couleur beige et de longues bottes noires en cuir qui indiquaient qu'elle rentrait d'une séance d'équitation. Ses longs cheveux châtains-auburn tombaient jusqu'au milieu de son dos en une cascade bouclée et soyeuse. Son regard noisette quant à lui se posait sur toi.

« Je m'appelle Merenwë, salut » se contenta-t-elle de dire.

La jeune fille ressemblait à tout sauf à une petite poupée avec la poussière qui parsemait son visage, elle avait tout au plus seize ans à en croire sa taille mais elle était filiforme. Aucune forme sur son corps ne semblait indiquer qu'elle était du sexe féminin et plus encore, elle semblait entretenir son corps, taillé en finesse et en muscles.

« Je veux dresser un chien, mon père en a acheté un pour moi et si tu veux savoir, je suis alchimiste e t élémentaire enfin, je suis formée par ma mère depuis huit ans. Ca te suffit ? »

Ah quel amour cette petite fille.

« Ah ouais, au fait, j'ai 16 ans le mois prochain. Bon, tu vas m'aider ? »

Un vrai petit ange pas vrai ?

[ Tu es libre d'accepter ou non la mission désormais et de poser d'autres questions si tu le souhaites. Sinon, on peut commencer l'entraînement au prochain tour ^^ ]

La gamine sourit à son père comme un enfant sourit devant un cadeau bien emballé dont il connaît le contenu. Pourrie jusqu'à l'os, elle n'avait pas l'air pourtant d'être mauvaise, juste un peu trop curieuse et un peu trop dominatrice vis à vis de son père. Elle avait tout ce qu'elle désirait, c'était évident, rien qu'à en voir sa tenue et le regard de son père. Il n'avait pas l'air d'apprécier son accoutrement et pourtant, il n'avait rien dit, pas même émis un son qui indiquait sa frustration ou son exaspération, comme si de toute façon, cela était inutile. Visiblement, c'était inutile … Elle parlait avec un ton de défi mais en même temps, elle restait calme, comme si elle cherchait avant tout à te tester. Ça promettait pas vrai ?

Ah ah, le chien en question était magnifique, plus encore, il était … parfait. Merenwë avait flashé sur lui lors d'un voyage aux côtés de son père et bien entendu, elle avait insisté – pas trop longtemps quand même – pour l'avoir et comme toujours, le vieil homme avait dit oui. On ne change pas une équipe qui gagne pour sur mais il était évident que celle-là était clairement dominée par la petite donzelle de seize ans. La peste t'observa en silence, se demandant si tu oserais s'opposer à elle directement, face à son père. Elle sourit imperceptiblement en voyant ta réaction. Elle avait gagné le premier round.

« J'ai deux semaines pour le dresser » répondit la gamine à la place de son père avant d'ajouter , soudain pressée, « Bon, puisque tu as fini, on y va ? »

Sans même attendre, elle fila sans demander son reste pour se changer. Elle revint quelques minutes à peine plus tard avec une tenue similaire mais propre. Merenwë avait d'ailleurs attaché ses cheveux en une large queue de cheval. Elle te fit signe qu'elle était prête et à nouveau, n'attendit pas de voir si tu la suivais ou non. Elle portait à la taille une ceinture avec une sacoche dans laquelle elle avait sûrement du fourrer tout un tas de choses inutiles. Sans doutes.

« T'as un animal ? » demanda-t-elle aussi naturellement que si elle commentait la pluie et le beau temps, « Voici Mirage »

L'Elfette désigna une ombre qui mangeait dans son large enclos. Elle l'appela avec calme et l'animal vint à sa rencontre, méfiant mais comme déjà habitué par la présence de la belle. Tu avais deviné juste, c'était bien un cerbère qui se dressait devant toi. Jeune certes, mais cerbère tout de même. Comment avait-elle pu s'en procurer un n'était pas vraiment la question … il était là, point final.

« Je veux le dresser pour m'aider au combat, tu sais faire ? » demanda-t-elle enfin.

Même le plus docile des chiens se dressait difficilement en deux semaines pour qu'un autre que son premier "maitre" puisse le faire obéir. Alors si c'était, comme Tintallë s'en doutait, un chien à l'image du caractère impétueux de Merenwë, le dressait en si peu de temps relevait presque de l'impossible. Surtout qu'il devrait aussi se faire respecter par la jeune elfe, qui pour l'instant lui parlait comme elle l'aurait fait avec un serviteur, elle allait devoir comprendre qu'il était en cette occasion son tuteur, en quelques sorte, et que si elle voulait pouvoir dresse son chien, elle allait devoir faire ce qu'il lui disait, et mettre de coté son orgueil. Le jeune druide était par chance calme et sympathique, pour l'instant, mais il n'allait peut-être pas le rester longtemps si Merenwë était aussi irrespectueuse, voire plus, qu'actuellement. Heureusement d'ailleurs que l'elfette avait pour dresseur Tintallë, car elle n'aurait pas fait long feu avec d'autres, quoique, avec sa maîtrise des éléments, elle devait avoir les moyens de se faire obéir...
Tintallë l'observa lui fausser compagnie, puis revenir quelques minutes plus tard, affublée de la même tenue certes, mais avec les marques de boue en moins. Elle repartit alors, sans se soucier de la présence de Tintallë, qui ce coup-ci l'avait suivie en voyant le léger signe de tête de son employeur. Ils traversèrent une bonne partie de la maison, repassant par le hall, puis empruntèrent un couloir menant au jardin, ou plutôt au parc, où ils s'enfoncèrent jusqu'à sa péninsule, arrivant devant un vaste enclos. S'y trouvait dedans, à la plus grande stupeur de Tintallë, un cerbère, jeune certes, il ne faisait que la taille d'un petit chiot. Cela confirmait ce que l'elfe pensait de Merenwë, elle était chouchoutée et obtenait de son père tout ce qu'elle désirait. Comme si de rien était, elle lui demanda s'il "possédait" lui aussi un animal. Le terme était mal choisi, un animal ne se possédait pas, on ne faisait qu'entretenir un lien d'amitié avec eux, en aucun cas ils n'était notre propriété, mais là encore, Tintallë ne releva pas cet abus de langage.

"J'ai pour compagnon un loup, si c'est là ce que tu entends par posséder...

Hum... Je me demandais, quels éléments manipules-tu ?"

La créature était plus petite que ce que l'elfe s'était imaginé, il avait l'air jeune, et pour sur naïf, aucun animal je se serait approché d'un inconnu en étant confiné par sa faute dans un si petit espace. La curiosité et la naïveté de ce cerbère montrait autant que sa taille à quel point il devait être jeune.

*Finalement, vu son âge, j'ai peut-être mes chances de me faire respecter par ce cerbère, et de permettre à Merenwë de le dresser.*

"Est-ce qu'il a mangé récemment ? Si ce n'est pas le cas, fais apporter de la viande fraîche. Je peux dresser ce cerbère, mais pour qu'il t'obéisse aussi, il faut que tu fasse ta part de travail."

Espérant que son désir de posséder un tel animal l'emporte sur son orgeuil, Tintallë avait délaisser ses bonnes manières d'il y a quelques minutes, et avait désormais ses yeux pointes sur le cerbère, l'observant en détail, et faisant fi de la présence de la jeune donzelle. Il se mit à longer l'enclos, allant jusqu'à l'autre bout de ce dernier, le cerbère le regardait aussi, le fixant de l'un de de ses six yeux. Arrivé au fond, Tintallë siffla un grand coup, bref et aiguë. La créature tendit instantanément l'oreille, et fonça à toute allure vers Tintallë, s'arrêtant devant lui en dérapage médiocre, qui lui fallu de se retrouver les quatre fers en l'air. Mirage était à la hauteur de son nom, certes, mais il ne maîtrisait pas encore très bien son arrêt, c'était un bon point pour Tintallë. L'elfe regarda alors vers l'endroit ou il se trouvait avec Merenwë il y a quelques minutes, afin de savoir si oui ou non, elle était partie chercher ce qu'il avait demandé, ou du moins si elle avait envoyé quelqu'un le faire.

La gamine était impétueuse, casse pied, mal éduquée ou en tout cas, elle n'avait pas fait grand chose de son éducation ça c'était clair. Sans doutes que l'absence maternelle dans sa vie n'aidait en rien la demoiselle à se construire et si visiblement, elle adorait son papa, elle n'était pas spécialement prête à faire un effort pour laisser quelqu'un d'autre entrer dans sa vie autrement qu'en coup de vent. Elle t'observa négligemment tandis que tu lui répondais. Un loup ? C'était un animal magnifique qui faisait rêver toutes les petites filles et pourtant, sa réaction fut étrange. La gamine eut un temps d'arrêt avant de s'exclamer :

« Tu me le montres ? »

Elle pesa le pour et le contre quant à te dire ce qu'elle maîtrisait comme élément avant de finalement considérer qu'elle n'avait pas l'intention de te dire la vérité. Menteuse, elle était très douée pour entourlouper son entourage et plus encore, pour obtenir ce qu'elle voulait. Son ton ne permettait jamais de savoir si elle était sérieuse ou si elle prenait les gens pour des idiots. Quoi qu'il en soit, elle ne répondit pas tout de suite et se perdit dans la contemplation de son compagnon à quatre pattes.

« Le feu » répondit-elle enfin, négligemment, comme tout le reste.

Comme si tu n'existais dans son monde que pour la servir et qu'une fois ceci fait, tu allais disparaître. C'était toujours comme ça et ce n'était pas plus mal. Sa mère était partie alors qu'elle n'avait que neuf ans, du jour au lendemain, elle avait rencontré quelqu'un d'autre et avait décidé de filer à l'Astorg. Son père avait bien tenté de la rattraper mais, enceinte de l'homme qu'elle aimait, la demoiselle n'avait rien voulu savoir. Elle était partie et point final. Depuis, le père et la fille vivaient ensemble et l'histoire s'arrêtait là. Jamais Merenwë n'avait pu refaire confiance à un être humain en dehors de son vieux père et toutes ses réactions, ou la plupart en tout cas, résultaient de ce constat terrible.

« Bien sur qu'il a mangé, tu me prends pour qui ? » répondit-elle d'un air vexé tandis que tu appelais le chien.

Pour autant, elle partit chercher de la viande fraîche, entre autre et revint rapidement. Sans hésiter, elle entra dans la cage et déposa la viande dans la gamelle du « chien » qui vint renifler la viande et lécha un grand coup la figure de la petite adolescente. Visiblement, elle avait réussi à l'habituer à elle mais cela s'arrêtait là car le cerbère dévorait déjà d'un bon appétit sa viande. Merenwë avait poussé le détail jusqu'à séparer le morceau en trois pour ne pas faire de jaloux, comme quoi, elle avait des défauts mais peut être pas tous !

« Vas-y rentre, il est pas méchant ! Mirage a pas peur de l'homme, du moins pas de moi. » commença-t-elle, « Je suis venue le voir tous les jours depuis que je l'ai, mais il n'obéit pas vraiment, il est juste intrigué quand tu fais du bruit … Bref, je veux le dresser pour qu'il devienne mon compagnon de jeux et qu'il me protège. Tu peux faire ça ? »

Elle se tut cinq minutes avant de reprendre :

« Tu veux un thé ? »

Mission laissée sans réponse depuis le 29.01.2013.

En l'absence de réponse du membre concerné, le Staff se voit dans l'obligation de fermer la mission.