Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre)

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[FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre)
   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyMar 29 Jan - 7:47

Les plaines étaient calmes, tranquilles, paisibles. Pourtant une odeur infâme s’élevait au loin. Dur de ne pas passer à côté de cette odeur de brûlé qui poussait les gens communs à la révulsion et aux vomissements, ce que je sentais était l’odeur de la chair carbonisée, mais d’où pouvait-elle venir ? Étrangement, je ne voyais rien, ni personne autour de moi, je venais juste de repartir d’Erathia et la première chose qui venait m’emmerder royalement pendant mon voyage était quelque chose que je ne voyais pas. La plaie, moi qui étais encore de bonne humeur après avoir rencontré Imeane, il en allait peu pour me faire perdre cette bonne humeur. J’avançais en direction de Cydonia, enfin plus précisément d’un petit village à proximité, il était hors de question que je remette les pieds là bas dans l’immédiat. Le temps un peu frais de l’automne allait bien avec le paysage d’habitude assez sec, le tout était déjà plus supportable pour moi, j’avais beau aimer la chaleur, peut être pas à ce point là.

J’étais amoureuse de mon propre pouvoir, c’était un fait, mes flammes représentaient beaucoup pour moi, la violence avec laquelle je pouvais les faire consumer un objet ou n être vivant était devenu impressionnant, avec l’habitude et la maîtrise. La maho n’était qu’un élément secondaire, au final, un moyen supplémentaire d’emmerder ceux qui me chiaient dans les bottes, une magie plus discrète, sur le principe ou je ne pouvais m’en servir qu’une fois blessée. J’avançais sans e soucier de ce qui m’entourait, je compris bien vite que c’était assez idiot, en tombant par mégarde sur un campement sauvage. Qui pouvait avoir installé son campement ici ? Et pourquoi cette odeur de brûlé était elle encore plus nauséabonde ici ? J’eus mes réponses bien vite, au milieu du feu de camp, une pièce de viande était en train de cuire -ou plutôt de cramer- chose qui semblait assez étrange, quelqu’un d’affamé ne bougerais pas si loin de son campement. En approchant un peu plus, passant un relief qui masquait une large traînée de sang, ce petit côté anormal devint soudain très amusant. Quelqu’un s’était fait plaisir en tombant sur le ou les voyageur(s) qui campaient. Décidant de remonter la trace, j’arrivais non loin d’une formation rocheuse, idéale pour observer un peu plus loin, je montais tranquillement dessus et scrutais les environs. Rien à signaler, si ce n’est que le sable était tâché par endroits, quelqu’un de blessé avait bougé dans cette direction. Remonter la trace état un jeu d’enfant, le temps encore sec n’avait rien effacé et de toute manière, en touchant par moi-même les traces, je remarquais que le sang était en train de coaguler. Des traces fraîches, du sang et quelques empreintes qui allaient en direction d’un campement bien plus volumineux, un genre de ruines qui se tenaient là, victimes du temps. Une légère fumée s’en échappait, j’avais une chance sur cinquante qu’il s’agisse d’autre chose que de coupe-jarrets.

Pourtant j’avançais sure de moi dans cette direction, bien peu discrètement, si bien que j’étais déjà suivie par un abruti encore moins discret que moi. Malheureusement pour lui, j’avais récupéré mon arme en quittant Erathia, cette dernière toujours dissimulée par la longue manche de ma robe, je devais lui paraître particulièrement peu dangereuse ainsi. Il ne perdit pas plus de temps pour me saisir en me glissant sa dague sous le cou, visiblement fier de lui tandis que je riais intérieurement.


« - Bah alors ma jolie, t’es perdue ?
- Peut être...»


Inutile de gaspiller de la salive pour cet abruti, chose qu’il ne semblait d’ailleurs pas apprécier. Il me poussa en direction des ruines, non content du fait qu’il m’avait « piégée », si on pouvait le qualifier ainsi. Cet idiot m’avait fait entrer dans le campement en tant qu’otage, il avait en fait invité son bourreau chez lui sans même le savoir. Une série de cages de fortune étaient alignées le long d’un mur en piteux état, dans une d’entre elle gisait un corps inanimé, dans l’autre une femme qui semblait plus morte que vivante mais respirait toujours. Des cages en bois, voila qui était bien primitif et passablement inutile, j’entrais docilement dans celle qui m’était désignée, ses camarades se rassemblaient autour de moi, maintenant que je savais combien ils étaient, il serait facile de les envoyer voir Azael en personne.

Ils étaient cinq au total, une petite bande de seconde zone s’attaquant aux marchands, à priori. Personne dans ce monde ne les regretteraient. J’attendais un instant, repérant l’intérieur des ruines réaménagées à qui mieux mieux par le groupe. Quelques constructions anarchiques en bois et en toile, deux tentes, leur feu de camp à l’abri du vent -ou presque-. Les cages disposées en plein soleil, histoire d’être agréable jusqu’au bout. Finalement, d’un geste de la main je fis sauter la porte en embrasant les attaches, jetant une première gerbe de flammes droit en direction des deux premiers hommes disposés autour du feu de camp. Je ne pus m’empêcher de sourire malsainement, d’en rire tout aussi sadiquement que mourir immolé par le feu pouvait l’être. Les cris désespérés des deux cadavres brûlants attiraient l’attention sur moi, les trois gugusses restants étaient déjà l’arme à la main accourant dans ma direction en priant que je n’ai pas le temps de lancer une nouvelle déflagration. C’est qu’ils devaient être vraiment naïfs pur croire qu’il me fallait un temps de « recharge ». Une nouvelle gerbe jaillit du bout de ma main en direction du groupe, l’un fut pris dedans surpris par la rapidité de propagation du feu, les deux autres esquivèrent, par une roulade dans le sable ou en s’arrêtant brutalement.

Le plus près de moi tenait sa dague lame vers le bas, me sautant à la gorge comme un forcené, il n’eut en réponse qu’une esquive légère mais sa lame m’entailla le dessus de la main, j’étais encore un peu lente à la détente. Un geste, un seul et la giclée de sang arrive dans ses yeux, le faisant détourner du regard le temps que je balance mon bras armé dans sa direction, projetant ma dague reliée à sa chaîne dans sa direction, trop loin, mais l’angle fit que la chaîne s’enroula autour de son cou à une vitesse effroyable, une nouvelle surprise qui me laissa le temps de lui brûler avec violence la main, lui faisant lâcher son arme. J’arrivais à garder un calme olympien lorsque je me battais, même si c’était plus de la façade qu’une réalité, il était dur de rester de marbre quand sa vie était en danger.
Récupérant ma dague près de son cou étreint par la chaîne, il ne me restais plus qu’a le « hameçonner » en plantant la dague au travers de son crane, du dessous de la mâchoire jusqu’au sommet de son crâne. Un coup net et sec, une mort instantanée, claire nette et précise. La dernier s’était relevé et avait assisté au spectacle, il était encore à porté de ma chaîne également mais le temps de la démêler du cadavre il serait déjà loin. La peur était gravée sur son visage. Mes flammes vinrent lui dévorer les jambes de manière à l’immobiliser dans la plus grande souffrance, il s’effondre au sol, complètement à ma merci. Maintenant j’avais envie de m’amuser avec lui, pourtant une pensée se dirigea envers la femme dans sa cage, encore vivante. Finalement, je me dis qu’il était préférable de lui donner un peu d’eau avant qu’elle ne succombe, j’avais tout de même un cœur, quelque part…
Je venais de tuer quatre hommes et de salement en amocher un cinquième, au final cette femme était en vie, c’était tout de même appréciable, même si je n’aimais pas trop faire de vagues -et encore moins laisser de témoins-.

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Meian
Meian
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Cité : Amamizu
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyLun 4 Fév - 3:02

Le vent venait secouer la toile faiblement, imprimant un son lugubre sur le frêle édifice dans lequel il se reposait. La perte de sang et un début d'infection le faisaient alterner entre le délirium et la réalité. Les autres avaient promis que dès demain ils atteindraient la ville et qu'un mage sauverait son bras de l'amputation. Mais plus le temps passait, plus sa peur croissait. Elmir était le p'tit jeune de la bande, c'était sa deuxième mission avec le groupe de chasseur de prime et avant cela il n'aurait jamais pensé que des êtres aussi dangereux seraient leurs cibles. Lui il se disait que c'était un moyen facile de se faire de l'argent en courant après des petites frappes et des bandits de grands chemin. Mais il n'y avait pas que cette espèce de criminel à mettre aux fer.

Dehors, il entendait, entre deux rêves fiévreux, ses compères deviser autour du feu, quelque chose venait de se produire visiblement, les voix lui parvenaient faiblement:

« - Et c'est qui elle?
-Je sais pas, le Furet l'a trouvé qui rodait près du camp.
-On est sûr qu'elle est avec eux? Le mage avait dit qu'ils n'étaient que deux!
-J'en sais foutre rien, mais tu veux prendre le risque de la voir les libérer? T'as vu ce dont ils étaient capables. Moi je dis qu'on devrait se mettre en route maintenant, ces putains de cages ne le retiendront jamais s'il se réveille!»


Son groupe s'était mis sur la piste des « amants tueurs » il y plus d'une semaine, il n'avait pas été difficile de suivre leurs traces au vu du massacre qu'ils pratiquèrent dans un village à quelques jours de marche et des voyageurs qu'il tuèrent froidement par la suite. De là, Hank le chasseur du groupe avait su prévoir leur itinéraire... ce pauvre Hank gisait à côté de lui, plus mort que vif, son sang s'était répandu en une telle quantité que c'était un miracle qu'il respire encore. Quoiqu'il en soit, ils avaient décidé de les devancer pour leur tendre une embuscade. Ils avaient trouvé ce vieux camp de bandit désert et avaient jugés cet endroit parfait pour leur coup. Le couple déjeunait tranquillement quand ils leur sont tombés dessus, l'homme étant le plus dangereux, on l'avait assommé par surprise, mais la femme à elle seule avait opposé une résistance incroyable avec sa lance du diable. Non contente d'embrocher Hank comme un goret, elle avait pratiqué une large entaille dans le bras d'Elmir avant d'être désarmé par les autres qui ne s'était pas privé pour la rouer un peu... Pas trop, le mage qui devait leur verser la prime avait bien insisté sur le « vivants ».

Soudain les voix s'interrompirent et ce sont des cris qui succédèrent peu à peu. Elmir sentit soudain une frayeur terrible lui glacer le sang. Ca se bagarrait juste dehors. Il sortit discrètement la tête de la tente et vit celui qu'ils appelaient le Furet en train de fuir quelque chose qu'il ne pouvait pas voir, cela semblait venir des cages. Sa course fut interrompu par un filet de flamme qui s'enroula autour de ses jambes, son cri de douleur avait de quoi vous flanquer la chair de poule. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: il s'était échappé!
Malgré son état de faiblesse, Elmir parvint à retrouver un semblant de lucidité, il fallait qu'il se tire avant de finir en rôti. Tant pis pour Hank, il ne pouvait l'emmener avec lui. Il se faufila vers l'arrière de la tente qui donnait sur la plaine et il détala en demeurant accroupi aussi discrètement qu'il put. Les herbes hautes facilitaient sa fuite mais un oeil avertit aurait sûrement pu le voir, il n'avait qu'à espérer que le couple regardait ailleurs. Quand il estima être suffisamment loin, il se mit debout et commença à courir en direction de la grande route, il avait la tête qui tourne et suait à grosse goutte, ses jambes lui semblait être en coton et son bras blessé pesait une tonne. Mais il finit par tomber sur la route. De là il la suivit tantôt trottant, tantôt marchant, jusqu'à ce qu'il aperçoive un groupe de voyageurs, un cavalier, monté sur un cheval baie, accompagnant un couple et leur bambin sur une charrette tiré par un percheron gris. En se rapprochant il se rendit compte que le cavalier était une femme, une jinmen semblerait-il, elle avait le bras gauche en écharpe et le dévisageait d'un air méfiant. Il tomba à genoux devant eux, l'homme descendit de la charrette et lui tendit une outre d'eau, tandis que la jinmen le rejoignait, prenant plus de temps pour descendre de cheval:

«  Aidez-moi par pitié! Mon groupe a été attaqué par des criminels!
-Quoi où ça? » L'homme sembla brusquement inquiet.
-Notre camp est un plus loin, une demi lieu à l'ouest de la grande route, par là!
-Il ne faut pas rester dans les parages.
-Qui agresser, vous? » La jinmen parlait un très mauvais cydien, elle semblait devoir se concentrer grandement pour suivre leur conversation.
"-Un couple très dangereux, un mage et une lancière!
-Un coupe le?
-Non un couple... »Elle ne comprenait pas le mot et il était trop faible pour expliquer: « Un homme et une femme! »
La jeune femme se releva et scruta l'horizon comme si elle pouvait voir le camp, elle avait l'air de peser le pour et le contre, l'homme qui aidait Elmir à boire sembla remarquer son hésitation:
« Voyons, vous n'allez pas jouer les héros dans votre état? Je croyais que vous nous aviez dis rechercher quelqu'un.
-Moi aller voir là-bas, vous partir, ici trop dangereux.
-Vous n'avez rien compris hein?»

Et sans dire un mot de plus elle enfourcha lentement sa monture, mais tandis qu'elle montait Elmir put se rendre compte qu'elle semblait souffrir de sa jambe droite. Il vit son cheval partir au galop mais n'eut pas le temps de la voir disparaître à l'horizon qu'il perdit connaissance.

***

Isilda regardait la scène avec un mélange de surprise et de satisfaction. Les dieux devaient l'avoir à la bonne. Non pas qu'elle eut été réellement inquiète, si ces abrutis croyait retenir son homme dans une cage comme celle-ci, c'est qu'il le connaissait bien mal. Mais visiblement, ils connaissaient également bien mal la nouvelle venue à en juger par la correction qu'elle leur administra une fois sortit de sa cage. Une manipulatrice du feu, comme c'était délectable et belle comme un coeur en plus. Et alors qu'elle mettait hors d'état de nuire le dernier combattant, elle essaya de faire l'inventaire de ses propres blessures.
Ormi le coup qu'elle avait reçut sur le crâne, ces brutes l'avait rossé et elle devait avoir probablement des côtes cassées, du sang séché provenant de son arcane brisé lui voilait la vue du côté gauche et son poignet droit semblait foulé, elle parvenait à le bouger mais cela lui faisait un mal de chien... Une chance qu'elle soit gauchère. Elle ne s'en sortait pas si mal finalement. Mais être courbée dans cette cage durant plusieurs heures l'avait engourdi et elle avait terriblement soif.
La jeune femme aux cheveux de feu semblait avoir lu dans ses pensées puisqu'elle lui amena à boire comme si elle remarquait seulement maintenant sa présence. Leur échange de regard fut rythmé par les hurlements du pauvre bougre qu'elle avait épargné. Isilda eut un pincement au coeur à l'idée de devoir tuer cette si jolie créature mais ils avaient décidés tout deux de supprimer tout témoin de leur présence jusqu'à ce qu'ils soient passé du côté à Oyashima, là ils pourraient recommencer une nouvelle vie, sans être recherchés. Peut-être pourrait elle convaincre son amant de jouer un peu avec elle avant de la tuer, ce pouvait être si intéressant. Néanmoins il ne fallait pas non plus la sous-estimer elle venait de réaliser une belle boucherie sous ses yeux sans sembler être émue le moins du monde. Isilda prit sa voix la plus pathétique pour lui supplier tandis qu'elle s'approchait:

« Merci...sortez-nous de là, par pitié! 
- Non ne faîtes pas ça! J'vous en supplie»

Le chasseur de prime visiblement en proie à une douleur insurmontable, se tenant les jambes à deux mains trouvait tout de même le moyen d'ouvrir sa grande gueule. La captive avait prit soin de noter l'emplacement où ils avaient posé sa lance à large lame, dès qu'elle serait libre, elle pourrait la lui faire fermer pour de bon.
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Re: [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre)
   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyLun 4 Fév - 7:24

Et voila que ça partait déjà en sucette. J’étais en train d’observer la femme dans sa cage, visiblement tabassée par la bande de guignols que je venais de décimer. Elle me jetait un regard qui se voulait faussement effrayé, rien qu’en la fixant je voyais très bien qu’elle était contente de me savoir là, pour ne raison que j’ignore encore, mais surement en lien avec la bande d’énergumènes que j’avais fait joyeusement flamber. Elle s’imaginais sas doute que j’étais venue la sauver, elle se mettait un doigt dans l’œil si profondément qu’il pourrait probablement lui ressortir par la bouche. Elle me demandait de la libérer, étrangement je m’y attendais.

« - Ferme là, je t’ai pas filé à boire pour que tu me casses les pieds. »

Elle resta sans voix, je pouvais lire un sentiment vexé sur son visage. Vrai que mon comportement était un peu étrange du coup, mais les supplications du grand brûlé m’avaient amusées. J’avançais dans sa direction avec un air mauvais, j’avais envie de jouer maintenant, c’était jamais bon signe. Machinalement il avait mis ses bras en position défensive, je lui attrape le poignet et commence à la faire chauffer, chauffer au point ou il recommence à hurler.

« - J’avais pas prévu de la libérer, mais puisque tu me le demandes, maintenant tu vas t’expliquer, pourquoi je ne devrais pas la sortir de là ?
- Cette femme est une criminelle, elle et son amant sont connu sous le nom des « amants tueurs ».
- Et toi, t’es quoi pour que tes p’tits copains aient été la tabasser comme ça ? Vous vous êtes bien amusés avec elle on dirait.
- Cette femme à presque éventré un de mes compagnons et estropié un autre, on est des chasseurs de primes, on est réglos ! »


Je haussais les épaules et m’en retournais vers la femme qui une fois encore me gratifiais d’un « Pitié, sortez moi d’ici ! ». Je la regarde, la fixe dans les yeux, elle ne ressemblait pas à une tueuse comme ça, peut être était elle excellente comédienne ou peut être l’autre abruti m’avait-il menti.

« - Je t’ai donné de quoi boire pour que tu me répondes, et c’est ce que tu vas faire ma grande, sauf si tu veux finir comme les deux autres abrutis là bas. »

Je désigne les deux cadavres fumants non loin, elle les regardait et pourtant ne semblait pas choquée outre mesure. Elle feignait d’ailleurs très mal le dégoût, elle était assez louche, cette grognasse. Finalement elle me fait un mouvement approbatif de la tête.

« - Dis moi qui t’es, c’que tu fous là et surtout, si ce qu’il dit est vrai.
- Non, il ment ! Je suis une marchande itinérante, je voyageais avec mon compagnon et ils nous ont attaqués, dépouillés et ils m’ont même violée, ce sont des monstres !
- Te fous pas de ma gueule, y’a pas la moindre trace de marchandise dans ce camp. Et il est où ton compagnon, hein ? Il est mort c’est ça ? »


Je retiens un éclat de rire et me retourne vers l’homme qui était toujours aussi apeuré par ce que je pourrais lui faire subir. Je m’accroupis près de lui, le tenant fermement, je le fixe à nouveau en souriant.

« - Il est où, son compagnon ? Et son nom à elle, c’est quoi ?
- J’peux pas vous l’dire, s’il se réveille, on va tous se faire tuer !
- Tu sais mon grand, t’es plutôt mignon, ça m’embêterai de te défigurer un peu plus en obtenant mes réponses.
- J’vous jure que c’est la vérité, la femme là bas, elle s’appelle Isilda, c’est une malade avec une lance, j’vous jure que c’est vrai, pitié arrêtez d’me faire ça, pitié ! »

Je soupire, il ne semble pas mentir, et j’exerçais la torture depuis assez longtemps pour savoir qu’il ne mentait pas. Mais il ne me disait pas tout, et je voulais savoir, TOUT savoir. Je glisse alors ma dague sous sa tunique pour la découper, observant son torse en passant ma main, je finis par planter la lame en acier dans sa jambe brulée, puis je retire la lame.

« - Et son compagnon ? Je t’assure que c’est préférable, j’ai vraiment envie de jouer avec toi maintenant, tu n’imagines même pas à quel point je peux être chaude comme la braise. »

Il semble vouloir enterrer son secret avec lui dans sa tombe, chose qui me fait perdre mon sourire mais provoque en moi un rictus sadique encore plus malsain, j’aimais qu’on me résiste comme ça, c’était toujours plus amusant de le forcer à parler. Je glisse alors ma dague le long se sa peau brûlée, prenant soin de soulever en même temps un morceau de chair aussi large que la longueur de la lame. Ce n’était plus seulement de la douleur qu’il hurlait, mais je ne trouvais pas de mot plus fort que ça. La femme dans sa cage semblait complètement révulsée, sincèrement dégoûtée de la scène à présent. C’était une bonne chose, rien de mieux que la terreur pour avoir ce que l’on voulait. Tandis que je commençais à dépecer la jambe du jeune homme, je prenais le soin tout de même de lui brûler très amplement la plaie sanglante laissée par le passage de ma lame, Il tombait dans les pommes, c’était presque impressionnant qu’il ne soit pas mort. Il allait surement crever dans le quart d’heure, mais ça c’était son problème, pas le mien. Je jetais ce même rictus en direction de la femme, encore sous le choc de la violence dont je pouvais faire preuve, cette fois, elle devait comprendre que je ne rigolais pas.

« - Alors comme ça, tu t’appelles Isilda ? Plutôt mignon tout ça, moins si je t’imagine faire tourner une lance dans le ventre d’un abruti, par contre. Si t’es si dangereuse, j’devrais te tuer là, non ? Mais j’dois trouver ton compagnon avant ça, j’ai aussi quelques questions à lui poser, tu vois ?
- Je sais pas où ils l’ont enfermé, j’ai été assommée et ils m’ont frappée, je sais pas du tout où ils l’ont mit !
- T’avais pas dit que t’avais été violée aussi ? Dis voir, tu te foutrais pas un peu de moi aussi toi ? »


Son regard change, elle semble comprendre que je n’allais pas l’aider sans avoir de réponses. Je me sentais espionnée depuis quelques minutes, en même temps, qui n’aurait pas entendu les hurlements de ma pauvre victime ? Il fallait l’admettre, l’elfique était une langue bien moins gracieuse lorsqu’on la hurlait. Je restais fixe, face à la cage ou la femme semblait se redresser péniblement, visiblement amoindrie.

« - Je voyageais en direction du pays Jinmen avec mon compagnon, nous voulions découvrir ce pays de nos propres yeux. Ces sauvages nous sont tombés dessus et nous ont emprisonnés. Ils ont monté un bivouac dans ces ruines le temps d’atteindre je sas pas quoi comme destination.
- Pas très cohérent qu’ils n’y ait pas la moindre trace de marchandises quand même, tu trouves pas ? Et pourquoi placer ton compagnon à part ? C’est pas cohérent non plus tout ça. »


J’entends un bruit, le bruit d’un truc qui tombe sur une pierre, non loin. Mais je n’ai pas le temps d’aller m’en préoccuper que quelqu’un d’autre était déjà arrivé sur les lieux, ou plutôt enfin sorti de sa cachette, il me semblait bien que ça collait plus. Je me redirige vers l’homme évanoui dans le sable et lui verse un peu d’eau sur le visage. La sensation de noyade est telle qu’il sort de sa torpeur, encore mal en point mais encore vivant, ce qui n’était pas bon pour lui. Entre la femme qui s'exprimait en cydien et ma victime qui parlait elfique, je commençais à me dire qu'il manquait plus qu'une Jinmen pour que la collection soit complète.
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Meian
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyMar 5 Fév - 4:10

C'en était trop! Meïan avait laissé son cheval dans un petit bosquet à quelque centaines de pas du camp, ne souhaitant pas attirer l'attention. Elle s'était faufilé jusqu'aux ruines et s'était caché derrière une colonne en ruine. Dans un premier temps, elle n'entendit rien d'autre que les cris abominables que lançait le pauvre elfe victime des tortures de la rousse psychopathe, elle ne voyait pas bien ce que la garce lui faisait mais se doutait bien qu'il ne devait pas s'agir d'un massage jinmen. Elle s'approcha prudemment jusqu'à un muret effondré derrière lequel elle se tapit, à présent elle pouvait entendre distinctement leur voix, mais elle devait se concentrer pour saisir quelques mots de leur conversation en cydien. Il était question de menace de mort, le bourreau cherchait quelque chose, l'autre parlait de jinmen et enfin la rousse parla de marchandises, c'était donc ça! La sadique aux cheveux de feu voulait mettre la main sur le magot et avait séquestré la femme tandis qu'elle torturait son mari, sûrement après avoir mis en pièce tous les autres. Le mot compagnon avait été répété plusieurs fois, parlait-elle du type qu'elle venait d'estropier? L'homme blessé sur le chemin lui avait dis que les agresseurs étaient un homme et une femme. Si la jinmen n'était pas encore sorti c'était qu'elle attendait de savoir où se trouvait le partenaire de la rousse pour lui bondir dessus.

C'est alors qu'elle entendit un bruit venant d'une alcôve rocheuse, hors de vue des autres protagonistes, de là un homme sortit à quatre patte, l'air vaguement ahuri, il arborait une barbe noire tressée et du sang coagulé lui collait une mèche sur le visage, il portait une longue toge rouge foncé et n'avait pas d'arme, pourtant Meïan éprouva un étrange pressentiment en le voyant, il émanait de lui une sorte de dangerosité presque palpable. Il devait être en train de chercher lui aussi la fameuse marchandise sur le site ce qui expliquait son comportement. Elle prit la décision d'attendre qu'ils se retrouvent pour leur tomber dessus, ainsi elle serait sûre de son coup et ne risquerait pas de se faire encercler. Seulement voilà, la pyromane choisit ce moment pour réveiller le pauvre bougre endormi et à présent que la jinmen pouvait voir le spectacle odieux de ses jambes mutilées, elle ne pouvait le laisser se faire torturer plus avant.

D'un bond elle sortit de sa cache et se précipita vers le groupe. Si son plan avait fonctionné comme prévu, son adversaire aurait été raccourcie d'une tête avant de comprendre ce qui lui arrive, mais elle avait omis un léger détail: sa jambe blessée rendait ses mouvements moins fluide et elle choisit ce moment précis pour la lancer violemment. La rousse eut donc le temps de la voir venir et elle eut le réflexe heureux d'envoyer une gerbe de flamme dans sa direction. Meïan plongea de côté juste à temps et se retrouva derrière une tente, elle entendit la rousse dire quelque chose, mais ne comprit pas, quelques seconde plus tard la tente prenait feu à son tour mais la jinmen n'était déjà plus là. Elle avait franchit une petit amoncellement de roche et progressait accroupit pour ne pas être vu et c'est de flanc qu'elle ressurgit, la sorcière eut tout juste le temps de lui envoyer le sceau vide au visage, la guerrière le trancha avec son katana qu'elle sortait seulement maintenant. En effet, la technique du laïdo proposait de dégainer et trancher dans le même mouvement, elle avait prit l'habitude d'entamer ses combats de cette façon. Son arme s'abattit froidement sur la créature de feu mais celle-ci sortit in extremis une dague de sa manche et réussit à parer son assaut. Elle n'irait pas loin avec ça se dit la jinmen et la suite lui donna raison puisqu'elle trompa sa garde d'un second coup et la rousse ne dû son salut qu'à ses réflexes qui lui épargnèrent le flanc au détriment de son bras qui reçut une belle estafilade.

Meïan avait l'intention de ne pas lui laisser de répit, ni l'occasion de s'éloigner car elle n'avait aucune envie de griller comme un poulet, cependant un cri étouffé l'interrompit dans son assaut suivant. La femme tantôt en cage venait de planter sa lance dans l'estomac de l'elfe. Une geste de clémence? Son sourire ravit disait le contraire. Le barbu regardait le combat d'un air amusé tout en enlaçant d'une main sa compagne lancière. S'en suivit un long baiser langoureux entre les amants. Pour la jinmen, il y avait comme une incohérence dans le tableau, si ces deux là étaient les criminels dont parlait le blessé tantôt. Qui était la femme qu'elle était en train d'affronter? Elle regarda posa son regard sur la rousse qui semblait troublée à la vue du nouvel arrivant, puis à nouveau sur le couple. Un sourire moqueur se dessina sur les traits du barbu tandis qu'il leur dit d'une voix grave à l'accent cydien:

«  Ne vous gênez pas pour nous, continuez comme si nous n'étions pas là »

Inutile de vous préciser que notre brillante linguiste ne pigea pas grand chose à cette intervention, mais il n'y avait pas besoin de baragouiner quarante langues pour comprendre qu'il se moquait d'elles et que la jinmen avait visiblement mésestimé la situation.
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyMar 5 Fév - 8:15

La folle qui s’était ruée sur moi avec sa foutue lame était déjà amochée, visiblement. Heureusement pour moi, j’avais eu le temps de a forcer à changer de direction. Planquée derrière la petite tente de toile, je ne peux m’empêcher dépenser qu’elle devait être assez idiote. Une nouvelle gerbe de flammes fonçait pour faucher littéralement l’édifice précaire qui lui servait d’abri, seulement elle était rapide la bougresse.

« - Mais d’où elle sort celle là ?! »

J’avais littéralement dit ça en Cydien, d’un air plutôt énervé. La Jinmen qui venait de m’attaquer était introuvable, jusqu’au moment ou elle surgit au niveau de mon flanc, visiblement prête à remettre ça. Je lui lançais le seau que je tenais encore de ma main gantelée, projectile dont elle se débarrassa bien facilement, vu le tranchant de sa lame et sa technique. Un deuxième coup détonna aussi sec que le premier, j’avais juste eu le temps de saisir ma dague pour bloquer le coup. Celui qui s’en suivit était bien pire, j’avais un choix difficile à faire : Le flanc ou le bras, j’avais finalement choisi de laisser mon bras, esquivant assez facilement le coup et m’en tirant avec une coupure large le long de ce dernier. Sentir mon sang couler ne me gênais pas plus que ça, c’était l’une des tristes habitudes de la maho. La blessure était plutôt large mais peu profonde, de quoi laisser le sang couler aisément et de provoquer une sensation de piqûre particulièrement désagréable. Sa lame coupait net, elle ne déchirait pas la chair, c’était l’œuvre d’une experte. La Jinmen en face de moi devait être samouraï, sans doute. Elle allait se ruer à nouveau dan ma direction lorsqu’un cri étouffé nous tira tous deux de notre transe combative. La grognasse de la cage venait d’empaler l’elfe au bout de sa lance. Ainsi il ne m’avait pas menti, c’était bel et bien une barje.
Et la cerise sur le gâteau, ce fameux compagnon était réveillé et ce n’étais pas n’importe qui. Presque une légende vivante à lui tout seul, un type dont j’avais entendu parler et que j’avais pu apercevoir une fois au loin, il y a quelques années, presque 9 ans de cela. Dur de ne pas me souvenir de ce qu’on racontait sur lui à l’école, l’un des élémentaires les plus talentueux, si talentueux qu’il avait maîtrisé deux éléments en très peu de temps. Presque une idole et un rival à mes yeux, Aredhel était encore en vie.


« - Dis la maniaque du katana, tu sais que les deux guignols là bas sont des criminels recherchés ? »

Interpeller la Jinmen dans sa langue natale devrait lui convenir, même si le respect n’y était pas, après tout elle m’avait saigné le bras avec sa lame sans aucunes raisons. Je m’approchais e la Jinmen doucement, lui montrant mes mains pour lui faire comprendre que ce n’était plus le temps pour nous de nous taper dessus. J’avais bien fait, pour elle en tous cas, Aredhel n’avait pas perdu la main, une première gerbe de flammes fonçait sur elle, j’eus le temps de contre la vague de chaleur avec mes propres flammes, évitant alors à la Jinmen un bien désagréable moment.
Je chuchotais à l’intention de la samouraï dans sa langue natale toujours, celle qu’elle serait à même de comprendre le plus vite.


« - C’est plus le moment de réfléchir à qui d’eux ou moi est le plus dangereux maintenant, tu ne crois pas ? La lancière semble en bien mauvais état et vu tes blessures, c’est pas une bonne idée que tu fasses la course avec les flammes de l’autre cinglé, je me charge de lui, on a un vieux compte à régler tous les deux. »

Une nouvelle vague de flammes virevoltait déjà dans notre direction, des flammes horriblement violente, je m’en rendis compte en envoyant une réplique parfaite de l’attaque qui nous étaient destinée. Soudain, un bout de lance semblait percer au travers des flammes dans ma direction, j’eus à peine le temps de reculer que ma partenaire improvisée avait dévié le coup, m’évitant de finir oblitérée par le morceau de métal. Une violente bourrasque dissipa nos flammes à tous les deux, l’élémentaire semblait déçu de voir que nous avions survécu à cette attaque combinée. La lancière semblait avoir peu apprécié le fait que Meian ait dévié avec tant de simplicité sa frappe vicieuse. Les deux combattantes étaient en prise plus loin, ce qui me laissait le pire du tas, juste pour moi. J’étais assez heureuse de pouvoir affronter ce taré.

« - Alors comme ça, tu t’es trouvé une pétasse pour occuper tes nuits ? T’aurai peut être du en prendre une de rechange, elle est vachement abîmée celle là. »

Ma raillerie ne semblait pas l’atteindre, il ne me répondit que par un sourire méprisant, étrangement, je venais de comprendre les rumeurs qui racontaient qu’il était quelque peu narcissique et méprisant. Un domaine dans lequel j’excellais également. Nous échangions une nouvelle volée de flammes, sans aucun résultat des deux côtés. Il devait s’imaginer qu’il m’était de loin supérieur, malheureusement, le feu, c’était ma prédilection. Il se défendait bien, et le fait qu’il maîtrise le vent ne m’aidait pas du tout, aucun de mes coups ne l’atteignaient. Aucun de nous deux ne voulait céder le moindre millimètre, si bien qu’au final, la parlotte était encore le meilleur moyen de nous faire du mal.

« - T’es pas aussi fort que les rumeurs le prétendaient.
- Je m’attendais quand même à un niveau plus élevé, pas à celui d’une apprentie en manque de sensations.
- Venant d’un pseudo-prodige de la maîtrise du feu, je me demande si cette raillerie à la moindre valeur. Et si tu me racontais plutôt pourquoi tout le monde veux ta tête ? »


Il m’ignorait, préférant visiblement se battre que de parler tranquillement. Ce n’était pas pour me déplaire, en vérité. Mais l’un comme l’autre n’arrivions pas à faire céder l’autre. Ses flammes étaient légèrement moins concentrées que les miennes, le vent qu’il utilisait était bien plus ciblé et plus dévastateur, mais rien n’y faisait, je repoussais ou esquivais facilement ses attaques. J’avais même le temps de jeter un œil à la samouraï, toujours en prise avec la lancière de son côté, au même titre que nous, le combat était plutôt plat, aucune des deux n’arrivait à prendre le dessus non plus, bien que la jinmen semblait avoir moins de mal à se mouvoir et à riposter, c'était à l'endurance que tout se jouait. Vu les blessures qu’elles avaient toutes les deux, ce n’était pas bien étonnant. La bataille fit encore ravage un moment et au final, voila que j me retrouvais dos à dos avec la Jinmen, la lancière en face d’elle et l’élémentaire en face de moi, on était plutôt mal barrées toutes les deux. Une idée me vient alors, mais il fallait que je puisse prévenir la samouraï sans que l’autre salopard ne comprenne, pas simple. Finalement je décide de faire simple et expéditif, et appuie vigoureusement sur la plaie à l’épaule de la Jinmen en la forçant à se baisser, j’en profite dans la volée pour faire un large mouvement des bras en direction des deux protagonistes pour leur envoyer une giclée de flammes supplémentaires. Ma plaie au bas me fait un peu souffrir dans la volée, ça saignait vraiment beaucoup cette saloperie de coupure, en fait. J’avais du perdre pas mal de sang depuis tout à l’heure, mine de rien. J’avais quand même réussi à m’éloigner avec la samouraï en détournant l’attention des deux amants. On était quand même pas destinées à mourir ici, de la main de criminels de seconde zone quand même ?

« - Et maintenant ? On va gentiment se taper dessus jusqu'à ce que les premiers qui tombent de fatiguent soient déclarés perdants ? Ou on va se débrouiller pour trouver un arrangement ? »

Je parlais en elfique pour une raison toute bête, Aredhel le parlait, techniquement, les Jinmens le parlaient aussi, et la grognasse de lancière probablement aussi, puisqu’elle avait sourit comme une idiote lorsque j’avais dit ça. Il me restait encore une option, mais pratiquer la maho devant la samouraï revenait à me retrouver avec trois furieux à dos. J’allais essayer la feinte, peut être que ça marchait après tout. Maintenant que j’y pensais, j’en profitai pour bruler allègrement la coupure que m’avait fait la samouraï, la brûlure était douloureuse, mais moins problématique que de me vider de mon sang. Je retenais la douleur provoquée avec difficultés, parmi les nombreuses blessures que j’ai pu avoir, une brûlure c’était pour le moins invraisemblable. Mais au moins, mon bras ne saignait plus, un souci de moins à ‘occuper, la plaie cautérisée était également désaffectée par la chaleur de mes flammes, donc pas à s’en faire non plus de ce côté-là. Nos deux duos étaient plus ou moins à armes égales au final, mais la probabilité d’avoir une chance sur deux d’y rester ne me plaisait pas.

« - Une idée ? » Murmurais-je à Meian en Jinmen.

Les deux amants ne bougeaient pas, pour une raison toute bête, ils ne pouvaient pas nous atteindre si on était toutes les deux, j’aurai vite fait de bloquer une flamme d’Aredhel et Meian aurait surement dévié facilement la lance d’Isilda. Mais l’inverse était identique… Enfin, en apparence. Je n’avais simplement pas envie d’exposer mon art maintenant, au final.
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Meian
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyJeu 7 Fév - 5:14

« - Dis la maniaque du katana, tu sais que les deux guignols là bas sont des criminels recherchés ? »

Meïan porta son attention sur les deux tourtereaux et hoche la tête gravement. Cela collait parfaitement au tableau, sur ce point elle la croyait. Elle décida de ne pas relever sa façon de s'adresser à elle, on était pas en territoire jinmen et la situation était particulière, d'autant qu'elle était à deux doigts de la tuer à l'instant. Mais la princesse flammèche n'en demeurait pas moins une personne intrigante et dangereuse. Intrigante car elle venait de lui adresser une phrase en parfait jinmen sans même hésiter sur un mot. Dangereuse, car elle avait torturé un type sous ses yeux et était peut-être partiellement responsable du désastre qu'elle voyait tout autour d'elle.
Et comme si sa vis à vis s'était douté du cheminement de ses pensées, elle lui proposa une alliance de circonstance qui expirerait à la mort des amoureux transis. Force lui fût d'admettre la justesse de son raisonnement, d'autant qu'elle adjoint les gestes à la parole, les protégeant d'une vague de flamme, se mettant ainsi à la merci d'une attaque de la samuraï. Cette dernière scella l'alliance en déviant la lance de leur ennemie au féminin. Voilà, c'était fait, il serait toujours temps de regretter plus tard mais pour l'heure Meïan prit sur elle de se concentrer entièrement sur son combat.

La jeune femme en face d'elle avait les cheveux noirs, hirsutes, un regard déterminé et portait une tunique blanche déchirée partiellement déchirée et maculée de sang, ainsi qu'un pantalon de cuir noir. Dès le premier échange la jinmen dû se rendre compte que celle-ci était une combattante très talentueuse. Une nouvelle passe d'arme et elle dû même admettre qu'avec sa blessure au bras et à la cuisse, elle se serait sûrement faite tuer si son ennemie n'était pas elle-même amochée. Sa lance tournoyait avec grâce et une grande vitesse, on aurait dit que la femme dansait avec comme on danse avec un amant dans certaines cités. Lorsque Meïan se fendait pour tenter de l'occire, elle devait à son tour se défendre d'une menace tout aussi mortelle dans la seconde.
Dès lors, elle changea de stratégie et au lieu de tenter réellement de finir le combat, ses assauts suivants eurent pour but d'observer son adversaire, sa position de combat, ses réactions. Le regard de la jinmen se fit incisif, tentant de capter la moindre faille dans le dispositif de son adversaire. Mais comme l'autre continuait de l'assaillir avec acharnement, elle n'avait pas beaucoup de répit de son côté. D'autant que la jinmen ne pouvait exercer sa meilleure escrime avec un bras en écharpe, se battre à une main ne lui posait pas de problème, mais c'est avec les deux qu'elle pouvait trouver l'équilibre parfait.

Elle avait senti la présence de miss pyrotechnie dans son dos mais ne s'était pas attendu à ce que cette garce appuie sur son épaule blessée de la sorte, un grognement de douleur accompagna le geste tandis que les deux se baissaient. Elle exposa ensuite la situation telle qu'elle la voyait à tous et son analyse se révélait assez pertinente, si ils continuaient sur ce chemin, ce serait sûrement à l'usure que tout allait se jouer... Quoique peut-être pas.

La rousse lui demanda alors plus bas si elle avait une idée, la jinmen devina à son ton que elle-même avait quelque chose en tête, cependant elle décida tout de même de lui faire part du fruit de ses observations, les flammes alentours leur donnant un moment de répit appréciable:

«  J'ai noté deux petites failles dans sa défense. Mais il me faudrait une bonne diversion pour pouvoir en profiter. Une fois que je l'aurai blessé, j'aurai un répit suffisamment grand pour charger ton magicien par surprise et toi pour achever la lancière. Après, si je ne parviens pas à tuer l'homme, la suite ne sera pas aisée. Méfie toi de celui qui n'a rien à perdre, ce proverbe n'existe pas pour rien».

Il lui fallait hélas faire autre chose pour mettre son plan à exécution, elle aurait besoin de toutes sa mobilité. Elle retira son bras gauche de l'écharpe et le dénuda du kimono qu'elle portait révélant ainsi un bandage assez conséquent. Sa poitrine était quant à elle masqué par des bandes de tissus qu'elle avait mises pour pouvoir vérifier son pansement sans risquer les regards indiscrets. Les flammes finirent par se dissiper et elle se retrouva à nouveau face à la lancière qui la chargea avec violence. Avec ses deux mains sur la garde du sabre, elle parvint à parer l'assaut sans se mettre trop en danger, mais sa blessure à l'épaule s'ouvrit sur le champ et le tissus commença à s'imbiber de sang. La femme en face d'elle lui lança une pique semblait-il en cydien mais la jinmen ne comprit pas. Si la lancière n'avait pas été esquinté Meïan était certaine que leur combat aurait pu durer très longtemps, seulement voilà, sa blessure à l'oeil l'empêchait de voir à l'avance les attaques venant du côté supérieur droit, sa faiblesse au poignet rendait quant à elle sa défense aux attaques latérales venant de la gauche moins fluide. De plus la jinmen avait noté qu'elle semblait anxieuse par le combat qui se déroulait en parallèle, son amour pour cet homme devait être grand. Ajoutons enfin à cela le fait que sa lance avait la particularité de ne pas disposer de garde et Meïan avait pu établir son plan. Pris séparément ces éléments n'auraient pas suffit à la terrasser mais cumulés ensemble ce cocktail lui serait fatal.

Se concentrant entièrement sur le visage de son adversaire, l'hydre ne vit pas ce que son alliée de circonstance avait fabriqué pour sa diversion mais ce fut une réussit au vu de l'expression que prit la lancière et le fait que comme prévu elle ne prêta plus attention à elle, l'espace d'un instant. Il ne lui en fallut pas plus, aussi vive que l'éclair, elle lui assena une attaque sur son côté droit fendant l'air en diagonal, de haut en bas. La lancière, rendue borgne par le sang provenant de son arcade vit l'attaque un poil trop tard, comme elle était très forte elle parvint à parer mais l'appuie qu'elle prit sur ses jambes n'était pas le meilleur qui soit. La jinmen virevolta dans l'autre sens comme si l'impact de la lance contre la lame l'avait fait rebondir, elle opéra un tour sur elle-même et élança son sabre sur le flanc gauche de son adversaire, remontant sa lame de bas en haut cette fois-ci. La parade de la lancière fut un poil trop lente et si elle parvint à protéger son corps de sa lance, la lame remonta le long de celle-ci jusqu'au doigts de sa main gauche qui furent tous sectionné dans l'instant.

La femme poussa un hurlement tandis que ses doigts tombaient inertes au sol, la jinmen choisit précisément ce moment pour rompre l'engagement et se précipiter en direction du barbu qui venait de se déconcentrer en entendant le cri de sa bien aimée. Hélas, sa jambe blessée et les réflexes de l'homme furent plus vifs que sa détermination. Et autant elle s'était attendu à esquiver une attaque de flamme, autant elle n'avait pas prévu qu'il userait du vent contre elle à cet instant. Elle n'eut pas le temps de faire grand chose, qu'une violente bourrasque venue de nul part lui fit perdre pied et l'envoya s'écraser contre la colonne derrière laquelle elle s'était cachée plus tôt. Le choc fit s'effondrer cette dernière mais eu également pour effet de sonner notre guerrière qui resta allongée face contre terre, au milieu de l'amoncellement de roche.
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyJeu 7 Fév - 8:48

Je lâche un brutal et mauvais éclat de rire lorsque j’entends le proverbe du samouraï, elle avait raison, mais si la lancière venait à mourir, j’étais sûre de gagner. Et quand je suis sure de gagner, rien ne m’arrête non plus.

« - Joli proverbe. Mais par chez moi on dit aussi : Toujours ne dure orage ne guerre. »

En effet, si la lancière venait à ne plus pouvoir se battre, la situation se démêlerai d’elle-même, nous retrouvant dans un deux contre un ou Aredhel, malgré son pouvoir ne parviendrait pas à s’en sortir. Mon plan et celui de la samouraï étaient parfaitement combinables, je la laissais donc charger en première, après que j’ai lancé une frappe incendiaire à Aredhel pour l’empêcher de comprendre ce qu’il se passait, le rideau de flammes que j’avais dressé l’empêchait de voir ce que Meian faisait. Je n’y portais moi-même pas attention, le rideau de flammes avait surpris également la lancière et la rapidité de la samouraï eu bien vite raison d’elle. De mon côté j’avais en face de moi cet espèce de salopard qui comptais profiter du fait que j’étais diminuée par la perte de sang pour m’avoir, d’ailleurs au bout de quelques échanges, j’étais bien heureuse d’entendre la lancière hurler tandis que le mur de flammes s’abaissait, dévoilant la femme avec ses doigts au sol, la lame de la samouraï avait été complice de mes sombres desseins. Meian bifurque brutalement vers Aredhel qui était complètement dérouté par le cri de sa bien aimée, néanmoins il fut assez rapide pour balance brutalement la jinmen contre la colonne de pierre, la laissant sur la touche pour un moment. Il se précipite alors vers sa pétasse pour sans même s’inquiéter de moi, chose qui d’ordinaire m’aurait énervée si la scène qui se préparait ne me faisait pas rire à gorge déployée.

Pour de multiples raisons, je riais sans pouvoir m’arrêter, premièrement, la lancière avait l’air déjà moins fière d’elle, Aredhel avait perdu son petit sourire narquois insupportable et j’avais même pu voir une jinmen prendre son envol. Une magnifique journée se préparais, une journée comme je les aime : Une odeur de chair brûlée, la caresse de mes flammes au creux de ma main et beaucoup de sang, oh oui, beaucoup. La lame de la samouraï était enduite de mon sang à cause de la taille précédente et l’axe qu’elle avait utilisé pour frapper la lancière avait allègrement aspergé son cou et ne partie de son visage avec ce même liquide. En plus de ça, je prenais le temps de saisir la gourde que j’avais tendue à la lancière, chose qui ne manqua pas de capter son attention, surtout au moment ou je renversais l’eau troublée par la présence du sang qui y était mélangée.


« - Il y a deux choses sur lesquelles vous vous êtes plantées tous les deux, la première c’est d’avoir cru un seul instant que je tentais de lutter contre toi Aredhel, la deuxième, ma grande, c‘est d’avoir pensé que j’avais un cœur en or pour te proposer de l’eau pour te désaltérer gentiment. »

Le visage d’Aredhel s’assombrit au pont que si son regard avait pu me tuer, je serais morte et mon âme broyée par la même occasion. D’un petit claquement de doigts, j’utilisais si naturellement un art ma foi tellement redouté : La Maho. La lancière fut prise d’un spasme, victime d’une apparente épistaxis suivie par une otorragie. De la même manière, sa main qui saignait déjà beaucoup semblait ne plus vouloir s’arrêter, la femme déclinait à vitesse grand V sous la puissance de la magie du sang. Elle se mit à cracher du sang, avoir du mal à respirer pour finalement avoir un collapsus cardio-vasculaire. Un spectacle absolument tordant, j’étais littéralement morte de rire, elle en revanche était morte tout court.

Aredhel était totalement perdu et abasourdi par ce que je venais de faire, il serrait fort sa compagne dans ses bras, le corps inanimé de sa bien aimé qui n’était plus, terrassée si simplement par un tout petit peu de sang sur le visage et dans son estomac. Triste à voir, pourtant je riais toujours autant, j’en pleurais presque tellement c’était amusant à voir. Meian émergeait doucement de sa torpeur, le coup qu’elle avait prit l’avait encore plus amoché. Je me calmais avec difficultés, Aredhel me fixait d’un regard noir et pourtant il ne fit pas le moindre geste pour m’attaquer ou même venger sa partenaire. Résigné à la laisser là, il prit ses jambes à son coup, à ma plus grande surprise. Je ne pouvais pas le neutraliser compte tenu de notre puissance respective, il avait lancé une bourrasque dans le sable pour brouiller notre vue à toutes les deux. Impossible de le rattraper, j’avais perdu un peu trop de sang dans l’affaire et je n’étais pas une grande sportive. J’approchais alors du cadavre d’Isilda et y mit feu, non seulement pour effacer mes traces mais aussi parce que ça me faisait grandement plaisir. Je pouvais toujours prétexter que c’était plus honorable d’être incinérée que de servir en pâture aux charognards, si jamais Meian me le demandait. J’allais alors dans la direction de la samouraï, le sourire n coin et pourtant, je n’allais pas l’attaquer, non seulement parce que ça ne servait à rien mais aussi parce que grâce à elle, j’avais pu avoir un aperçu radical du sortilège d’hémorragie.

Je l’aide à se redresser, pas à se mettre debout, il fallait mieux qu’elle reste assise un moment après un tel choc, une vilaine commotion n’était pas à exclure.


« - La lancière est morte, mais l’autre fêlé s’est enfuit. Ceci mis à part, rien de cassé ? »

A première vue en dehors d’une vilaine bosse et d’un léger mal de dos, sa blessure à l’épaule s’était rouverte, le bandage taché de sang indiquait, si j’en jugeais à la façon dont le sang s’était répandu, une plaie par perforation, un coup de lance, de poignard, flèche ou carreau, quelque chose dans le style. Si son épaule s’était remise à saigner, ça devait faire un mal de chien et peut être que j’en étais indirectement responsable avec ce que j’avais fait plus tôt. La cautérisation avec le feu était une alternative qui pourrait lui faire très mal mais stopper net son saignement le temps qu’elle regagne la ville et trouve un guérisseur.

« - Je ne suis pas médecin mais, avec a plaie à l’épaule qui s’est rouverte, ça va pas être la grande joie. Si tu veux, je peux te la cicatriser une bonne fois pour toutes, ou alors tu me laisses faire et je te refais un bandage efficace, ma façon à moi de te remercier d’avoir pris le temps de m’écouter avant de tenter à nouveau de me couper en deux. »

Une façon de dire qu’on serait plus ou moins quittes, vu qu’elle était dans les vapes au moment où j’avais utilisé la maho sur la lancière, il n’y avait aucune raison pour qu’elle tente à nouveau de me tuer. En plus de ça, après ce combat, je pense qu’aucune de nous deux ne voulaient tenter le diable maintenant. D’autant que je savais me montrer sympathique, parfois, la question était de savoir si Meian allait refuser mon rarissime élan de gentillesse ou l’accepter.
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Il n’était pas à exclure que la jinmen puisse décider de terminer son travail de découpe sur la personne d’Alléïa une fois débarrassée de la menace plus sérieuse que représentait ce charmant couple de détraqués. Cependant la rousse était du genre futé, aussi en l’aidant à se redresser et en lui parlant de la sorte, elle la contraignait à se montrer civilisée et à lui laisser une chance. La tête lui tournait encore et son crâne lui semblait lourd alors qu’elle scrutait le visage de son « alliée » en quête d’une quelconque marque de félonie… rien. Elle semblait sincère et aurait très bien pu lancer les hostilités alors qu’elle-même était toujours au sol.

Malgré les protestations de son infirmière elle se releva péniblement pour observer la situation. La disparition du mage ne laissait présager rien de bon,à présent que sa tendre moitié n'était plus, il risquait de se révèler encore plus dangereux et sanguinaire. De plus il y avait des chances qu'il souhaite par la suite se venger d'elles au moment où elles seraient le plus vulnérables. La lancière, quant à elle, avait effectivement passé l’arme à gauche, une grande guerrière qui s’était battu de manière honorable avait de quoi susciter son respect. Ce n’était pas tous les jours qu’on se mesurait à pareil adversaire. Cependant la jinmen fronça les sourcils en voyant tout ce sang autour du cadavre. Elle s’était attendu à ce que miss flammèche, la carbonise, de plus la quantité d’hémoglobine était vraiment impressionnante. Une pensée sombre s’insinua dans son esprit, mais elle fut pris de vertige à ce moment et dû se rassoir, assister par la cydienne. Mais alors qu’elle fermait les yeux pour faire cesser ce tournoiement incessant qui la désorientait, elle tenta de chasser cette idée, la pratique de la Maho, était presqu’inconnu à Azthia et il y avait très peu de chance pour qu’une non jinmen la pratique. En même temps cette femme parlait parfaitement sa langue… Serait-il possible que dans certaines sphères, les pratiques démoniaques de ces mages de sang soient connues des azhtiens, elle ne saurait le dire et avait hélas pour l’heure, d’autres chats à fouetter.

Si elle perdait trop de sang, elle serait incapable de rallier Erathia, Meïan le savait d’expérience. Refaire son bandage elle-même était possible mais elle risquait de ne pas s’y prendre correctement et les saignements risquaient de reprendre de plus belle. L’aide de l’élémentaire n’était donc pas à prendre à la légère. D’un geste vif elle dégaina son wakizashi et le pointa vers le ventre de la jeune femme :
« Je n’ai aucune confiance en toi. Au moindre signe de tromperie, je n’hésiterai pas à t’ouvrir en deux par le bas. Sachant cela et si tu es toujours disposée à m’aider malgré ces dispositions, je te saurais gré de bien vouloir user de ton pouvoir sur ma plaie. »

Le souvenir de la femme torturant l’elfe lui revint à l’esprit, elle n’était pas prête de l’oublier et n’avait aucune envie de partager son sort. Cependant elle n’avait pas beaucoup d’alternative, la douleur risquait d’être vive mais il ne fallait surtout pas qu’elle perde connaissance sous peine de se retrouver à la merci de sa complice de circonstance. Si son visage demeurait impassible et que son regard lançait un défi à la pyromancière, elle appréhendait la douleur avec une certaine crainte, elle avait appris depuis longtemps que la peur de souffrir était bien plus importante que la peur de mourir. Et il se trouvait que l’élément feu était tout à fait approprié pour distiller la souffrance.
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Qu’elle se méfie de moi était une chose, mais qu’elle soit paranoïaque au point de me menacer, c’était plus de la folie que du bon sens. Mais je lui en devais une sur ce coup. A aucun moment je n’avais prévu de lui faire un coup fourré, chose aussi était assez exceptionnelle de ma part, les circonstances ici étaient spéciales, on avait tout de même lutté pour nos vies ensemble, comme l’auraient fait deux sentinelles de Muria pour défendre la cité. Ce symbolisme était important pour moi et les menaces du samouraï ne m’importaient guère. Je trouvais même le temps de lui répondre le plus naturellement du monde.

« - Si j’avais voulu ta mort, tu ne serais plus là depuis longtemps ma grande. Par ailleurs, si cherches vraiment à me menacer, je te conseille plutôt de pointer ma gorge que mon ventre, même blessée au ventre tu n’aurais pas le temps de m’ouvrir de bas en haut sans que je ne t’emporte dans la mort avec moi et avec les souffrances qu’impliquent le feu. Alors que la gorge, l’hémorragie de la blessure me tuerait en quelques secondes. »

Et pour accompagner mes paroles, le prenais du bout des doigts sa lame que je pointais maintenant sur ma gorge, avec un sourire en coin et un même regard de défi. Dans un cas comme dans l’autre, si nous devions nous battre dans la seconde, nous mourrions toutes les deux. J’aurai très bien pu me débarrasser d’elle juste après la lancière, tandis qu’elle gisait à moitié inconsciente au sol. Elle aurait pu me tuer dans la seconde là et refaire son bandage elle-même, c’était assez évident qu’elle s’y connaissait assez pour cela. Pourtant rien n’y faisait, ce n’était pas que par simple politesse qu’elle acceptait mon aide, je m’en doutais un peu, quelque part, c’était pareil pour moi, je ne lui proposerai pas mon aide si elle m’était totalement indifférente. Je tirais doucement ma dague de mon gantelet, en détachai la chaine afin de ne conserver que l’outil qu’elle était ainsi séparée du reste et posait ma main sur la lame doucement pour la chauffer. Je savais que ce qu’elle me demandait allait la faire souffrir et d’ordinaire, j’aurai surement jubilé de pouvoir infliger une telle souffrance à quelqu’un. Cependant le récent combat avait calmé ma soif de sang et de souffrances.

« - Ces petites politesses mises à part, je ne te fais pas confiance le moins du monde non plus, après tout tu m’as sauté dessus pour me découper sans crier gare, j’ai pensé que tu étais de leur bande, au début. La raison pour laquelle ils sont morts est qu’ils avaient décidé d’enfermer la mauvaise personne dans leur cage. C’est tout de même ironique de voir des criminels chasser d’autres criminels pour le compte de criminels riches qui ne veulent pas se salir les main. Ironique et indirectement très représentatif de l’esprit humain, le plus riche commande, ceux qui se fichent de se salir les mains exécutent, ceux qui refusent sont exécutés par ceux qui s’en fichent… »

Je soupirais tandis que la lame de ma dague devenait peu à peu rouge vif, signe que le pire arrivait pour la samouraï. Ma réflexion n’avait pas pour but de percer son visage impassible, les samouraïs étaient entraînés pour ça après tout. La discipline stricte des Jinmen était un mystère pour bon nombre d’Azthiens. Il faudrait que je trouve un jour le temps d’aller explorer ce pays qu’est Oyashima, bien que le fait que je pratique la maho soit contre moi, la moindre imprudence me ferait perdre la tête, au sens propre. Mais le moment n’était pas de me disperser dans ce que j’allais faire plus tard, la lame était chauffée à blanc. Je passais le dessus de ma main aux alentours de la plaie en dégageant une chaleur légère, suffisante pour stériliser les alentours de la plaie.

« - Serre des dents et évite de m’égorger par inadvertance, ça serait assez ingrat pour moi de mourir en aidant quelqu’un et relativement déshonorant pour un samouraï que de tuer la personne qui lui vient en aide. »

Sur un léger rire, j’appliquais doucement le plat de a lame sur la plaie. Je me fichais complètement des menaces qu’elle m’avait faites plus tôt, je n’aurais aucune pitié si elle montrait le moindre signe hostile. Même si elle m’égorgeait, j’avais une fenêtre d’action suffisante pour la mutiler horriblement, la tuer ou même profiter que mon sang lui gicle au visage pour l’exsanguiner avec la maho. Dans tous les cas ma mort serait presque aussi amusante que mes défouloirs. Mais mon but n’était pas de mourir ici, je voulais rentrer a Muria, revoir Niredia, revoir Imeane qui m’intriguait toujours un peu et découvrir de nouvelles choses, expérimenter de nouvelles méthodes et m’amuser. Au finale je ne demandais pas grand-chose d’autre que de vivre libre.
Meian semblait supporter la poignée de secondes brûlantes qui allaient mettre fin à plusieurs heures de saignement. Mon travail était effectué, tout semblait d’être bien déroulé et rien n’obligeait -techniquement- la samouraï à continuer de pointer son arme vers moi, mes intentions envers elle étaient claires et je me fichais complètement du nombre de menaces qu’elle pouvait m’envoyer, au milieu des plaines arides, elle était de toute manière à ma merci, quoi qu’il arrive. Si je n’étais pas celle qui la tuerai, sans aide ce serait la chaleur qui la tuerai ou ses blessures. Quant à moi, la seule chose qui pourrait m’empêcher de rentrer vivante -ou entière-, c’était elle, si elle se décidait à un coup tordu. J’appliquais une compresse légèrement humidifiée sur la brûlure encore vive, d’une part pour lui atténuer la douleur et de l’autre parce qu’une plaie telle, même cautérisée n’était pas à l’abri d’une surinfection. Je m’empressais de lui refaire son bandage tout en me demandant comment une femme avec un corps si joli et agréable à regarder avait pu se retrouver dans l’armée plutôt que d’occuper un rôle à la cour de son seigneur. Je ne cachais pas vraiment mon attirance pour les femmes comme celle pour les hommes -pour le peu que je jugeais dignes de confiance- et d’une part je ne comprenais pas ce qui poussait les femmes jinmen à vouloir égaler les hommes de leurs pays en matière de prouesses militaires, alors que les Geishas et les nobles dames étaient tout aussi respectées.
Meian était plus vieille que moi, elle avait sans doute vu et fait des choses atroces elles aussi et sa conscience devait être plus aiguisée que la mienne, pourtant cette femme était belle et respectable, je ne me rendais compte que maintenant qu’en réalité, je ne voulais pas lui faire de mal, limite, je voulais en savoir plus sur elle. C’était presque compréhensible, après l’épreuve que nous venions d’accomplir.
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Meian
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De la souffrance... une douleur vive et terrifiante s'empara de son corps à l'instant où la lame rouge se posa sur sa plaie. Mais elle tint bon et pas un seul gémissement ne s'echappa de sa bouche tandis que sa respiration se faisait plus bruyante. Finalement le pire était peut-être le léger élancement qui survint après, la constante démangeaison infligée par la plaie cautérisée qui allait lui tenir compagnie pendant plusieurs jours, lui donnant de fortes envies de se gratter et d'ainsi rouvrir la blessure.

Et tandis que l'amazone lui refaisait son bandage, le samuraï médita ce qu'elle venait d'entendre. Elle s'était contenté de savoir que ces gens étaient des chasseurs de prime sans se demander s'ils ne pouvaient être également des criminels et leurs commanditaires bien pire encore. Comme pour le sénateur, elle avait fait confiance au système se contentant d'appliquer son rôle de porte lame en ne se fiant qu'à son instinct et au témoignage d'un blessé qu'elle ne connaissait nullement. Et c'est ce même instinct qui portait un jugement si négatif sur la femme qui était en train pourtant de l'aider. Cette femme qui a juste titre venait de lui rappeler qu'elle aurait pu profiter de son instant de faiblesse pour l'incinérer.
Comme avec son ancien employeur qui s'était révélé un moins que rien, elle se retrouvait obligée de réfléchir à son rôle et ses implications. Son code du guerrier ne l'avait pas préparé à tous ces faux semblants et ces fourberies, elle était persuadée qu'en s'en tenant à son rôle et en respectant ses préceptes, elle ne pourrait faire le mal autour d'elle. Or, c'était impossible, derrière une veuve éplorée lui quémandant de venger son mari, pouvait se cacher la pire des manipulatrices, derrière un pauvre marchand victime de brigands pouvait se cacher un escroc sournois ayant spolié le bien d'autrui. Que pouvait bien se cacher derrière cette tortionnaire aux traits si harmonieux? Elle ne pouvait le dire... Force lui était de lui accorder le bénéfice du doute et force lui était de reconnaître qu'il fallait qu'elle le fasse plus souvent dorénavant avant de dégainer sa lame.

Ce qui était une simple rixe pour la jolie rousse, ne faisait qu'illustrer un doute profond qui s'était introduit dans le coeur de la jinmen il y a peu. Pourtant son engagement même à protéger Rin au détriment de son serment avec l'empereur aurait dû l'aiguiser à cela. Elle avait fait le choix sans le savoir ce jour là, de ne plus obéir bêtement aux ordres sans réfléchir et depuis elle avait remplacé l'obéissance par l'indifférence, se concentrant sur sa tache de protectrice et en se cachant derrière le fait que les gens qui l'entourant étaient des étrangers dont il ne valait mieux pas se mêler. Son erreur lui sautait aux yeux en cet instant. Aussi prit-elle la peine de reconsidérer son attitude vis à vis de la jeune femme qui avait tenu parole et venait de lui réaliser un pansement tout à fait correct. Elle rangea son wakizashi, porta la main à son crane, puis regarda ses doigts heureuse de n'y pas trouver du sang, avant de reporter son attention sur la pyromane.

«  Merci. »

Lui dit-elle simplement d'une voix plus apaisée que précédemment. Elle se releva, non sans un léger vertige, ramassa son katana, qu'elle essuya avant de le rengainer d'une manière solennelle. Un regard alentour lui fit prendre conscience de la violence des évènements qui s'y étaient produits. Plus une tente n'était debout, des corps gisaient ça et là, les marbrures noires du feu avait défigurées les ruines. Ces élémentaires étaient vraiment des gens dangereux, pourtant en la voyant au naturel, nul ne pouvait se douter qu'une telle puissance dormait en la rousse qui se tenait devant elle. Consciente que son simple « merci » ne pouvait suffire à rattraper le malaise qu'elle avait crée, elle décida de remèdier à cela en se présentant dûment:
«  Je me nomme Meian Toyama, du clan de l'Hydre. »

Pour un azthien se présenter ne signifiait pas grand chose, pour un jinmen la symbolique était différente, en l'occurrence dans ce cas, cela revenait à lui dire qu'elle la reconnaissait comme une personne digne de savoir son identité. Le danger de révéler son identité alors qu'elle était recherché dans son empire ne pesa pas la balance. L'empereur savait qu'elle se trouvait ici, à en juger par les tueurs qu'il avait envoyé et il y avait peu de chance pour que cette femme trouve à qui le raconter.

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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyJeu 28 Mar - 5:10

Enfin la samouraï daignait à se présenter. Consciente que se présenter signifiait plus de choses pour les jinmens que pour nous autres Azthiens, je devais avouer que je voyais cette présentation comme une trêve entre nous. Nous venions de traverser une épreuve assez étrange dans des circonstances encore plus étranges, cela devait justifier l'état actuel de nos relations. Le fait qu'elle se relève péniblement laissait présager qu'elle ne gambaderai plus avant de s'être reposée un peu, elle avait quand même absorbé de sacrés chocs. La politesse m'obligeait à lui répondre, ne serait-ce parce je n'avais pas été élevée comme une sauvage non plus.

« - Je m'appelle Alleïa. »

Forcée de constater que j'étais quand même un peu aigrie par les événements, je posais ma main sur mon visage en poussant un léger soupir. Soulagement d'être sauve, peut être soulagée de ne pas avoir eu à faire face à Aredhel et sa pétasse toute seule. J'y serait probablement passée si j'avais été seule de toute façon. Le clan de l'hydre, bah voyons. De réputation et du peu que j'avais pu en lire, c'était les fines lames de l'empire du coup je m'estimais heureuse de m'en tirer qu'avec une vilaine entaille au bras. Quoi que c'était peut être lié au fait que Meian était blessée avant notre rencontre, des mouvements plus lents et une perte de précision que je pouvais assimiler à de la chance, quelque part. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que pouvait bien faire un samouraï aussi loin de chez lui, très peu d'entre eux étaient mission dans les parages, il me semble que je n'en avait croisé qu'un en l'espace de deux ans. Étrangement, son patronyme me disait quelque chose.

« - Le clan de l'hydre... Je m'estime heureuse de ne pas avoir perdu mon bras dans notre petit échange tout à l'heure alors. D'ailleurs, ce nom me dit quelque chose, Toyama... Ou ai-je déjà vu ce nom... »

Je feint une hésitation alors que je savais très bien que c'était le nom de la famille qui dirigeait le clan, ce qui revenait à avoir en face de moi la fille ou une sœur, une cousine ou peut être même la femme du chef de clan. J'avais intérêt à faire très attention.

« - Ah, ça me revient, la famille Toyama est à la tête du clan de l'hydre et c'est également le nom porté par l'une de vos impératrices, si je ne m'abuse. C'est tout de même affolant de constater que le deuxième samouraï que je croise en Azthia est issue d'une illustre famille. »

Ce qui était étrange en revanche, était qu'un membre aussi important de la société jinmen soit seul. Elle avait beau être talentueuse, elle pourrait très bien tomber dans un traquenard et se faire tuer. Ce qui me poussait à conclure qu'elle n'était peut être pas là de manière officielle, que son ou ses coéquipiers étaient morts -ce qui était probable vu ses propres blessures- ou que j'avais en face de moi une rônin. Impossible de le savoir et le lui demander serait l'une des idées les plus débiles de toute ma vie. A moins qu'elle ne soit tournée intelligemment.

« - Je ne crois pas aux coïncidences et loin de moi l'envie de dire du mal d'un autre samouraï mais vu sa dégaine et la vitesse à laquelle il se déplaçait, j'ai toutes les raisons de penser qu'il avait quelque chose à se reprocher et voilà que maintenant je tombe sur toi, non loin de sa dernière position connue. Le hasard fait bien les choses, non ? »

Mentir n'était pas compliqué, ma vie entière était basée là dessus. Soutirer des informations était la base même sur laquelle s'appliquait la torture, à défaut de la torturer pour l'avoir, je tentais une approche plus douce. C'était du cinquante/cinquante, je mentais bien mais j'étais loin d'être une parfaite oratrice. C'était donc une chance sur deux que Meian se laisse prendre par mon baratin et me lâche une information particulière. J'étais restée assez calme du début jusqu'à la fin, malgré tout ce qui était arrivé et le sang que j'avais perdu en plus de souffrir un choc lié à ma cautérisation faite à l'arrache. Il faudra que je pense à aller faire soigner ça correctement et je voyais déjà Niredia me dire à quel point j'ai été imprudente...
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Meian
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyJeu 28 Mar - 10:50

Alleïa… Les azthiens avaient de ces manières de se présenter! Comme si ce simple nom pouvait lui apporter quoi que ce soit sur l’identité de son interlocutrice. Il n’avait même pas de consonance pouvant la renseigner sur sa cité d’origine. Si l’on se basait sur sa chevelure, on pouvait en déduire qu’elle était astorg, mais il y avait également des gens d’origine astorg à Erathia ou encore à Muria, aussi même du point de vu physique, elle n’était pas aidée. Sa maîtrise de la magie pouvait signifier qu’elle avait suivi un cursus à l’école de magiciens. Mais encore une fois il y avait tellement de pratiquants ayant empruntés une autre voie, qu’elle ne pouvait avoir de certitudes.

Lorsque la jeune femme commença à lui parler du clan de l’Hydre, Meïan se dit qu’en tant que linguiste, il était normal qu’elle ait entendu parler de l’un des quatre clans fondateurs de l’empire. Elle sembla hésiter sur son nom de famille, ce qui fit espérer à la samuraï une prompte fin de discussion sur ce sujet. Elle n’avait pas envie de parler trop en détail d’elle à cette inconnue pour des raisons qui sembleront évidentes à tout lecteur de ces écrits. Cependant la sorcière ne put s’empêcher de poursuivre, non sans avoir remarqué la répugnance de la jinmen à cela. Décidemment, sadique, elle ne l’était pas que dans les actes, mais visiblement également dans les mots.

Sa façon de décrire sa famille était bien trop précise à son goût, elle connaissait visiblement les bases du pouvoir impérial aussi bien que n’importe quel jinmen. Aux yeux de la guerrière, il ne faisait à présent aucun doute que cette femme, n’avait pas seulement appris sa culture dans les livres mais s’était rendu sur le terrain. Là-bas, elle aurait très bien pu rencontrer un de ces maudits pratiquant de la maho et apprendre à manipuler cette hérésie. Non, elle chassa cette idée de son esprit, elle n’avait aucune preuve attestant la véracité de cette thèse, juste un fort pressentiment. Mais mahoiste ou pas, cette femme était trop curieuse pour sa propre sécurité aussi crut-elle bon de lui faire entendre qu’elle n’avait pas l’intention de disserter sur le sujet :

« Je suis honorée de voir que vous avez une si bonne connaissance de la culture de mon pays, mais je crois que nous avons plus important à faire comme décider de ce que nous allons faire pour ces gens. Vous savez sans doute que, d’où je viens, nous pratiquons la purification des morts par le feu, cependant je ne sais pas quels rites funéraires adopter pour ces gens. Nous sommes loin de tout ici, personne ne viendra leur donner une sépulture si nous ne le faisons pas. »

Le repos de l’âme de ces gens était important pour la jinmen, visiblement, la lancière, ainsi que deux des bougres étendus là avait déjà été nourris de flammes, il restait donc à décider du sort des autres. L’odeur de charnier émanant des cadavres était écœurante mais comme cela faisait un moment qu’elles évoluaient dans ce décor, elles n’y prêtaient plus attention. Meïan traversait le camp lentement, se demandant s’il était juste de partir en laissant tout tel quel, l’idée ne lui vint pas un instant de dépouiller les cadavres de leurs biens. Elle sentait le regard d’Alléïa dans son dos. Elle n’avait pas voulu l’interroger à son tour sur ses origines ne souhaitant pas que ce jeu des questions tourne en sa défaveur. Hélas pour elle, la pyromancienne n’avait pas l’intention d’en rester là et elle poursuivit son raisonnement en parlant d’un samuraï qu’elle aurait croisé une semaine auparavant.

Sans le vouloir Meiän se redressa subrepticement à cet énoncé. Mais elle se reprit rapidement. Une personne aussi bien informée que cette femme, ne pouvait décemment pas confondre une adolescente effrontée telle que Rin avec un samuraï. Elle devait parler de quelqu’un d’autre. Quoiqu’il en soit, sa manière de fourrer son nez dans ce qui ne la regardait pas finit de contrarier notre blessée, qui regretta aussitôt le geste qu’elle avait fait pour se la concilier:

« Je ne suis à la recherche d’aucun samuraï, je rentre chez moi après un long voyage, tout simplement. Etant donné que la seule voie pour s’y rendre se trouve au Nord, j’imagine que cet homme que vous avez croisé cherchait la même chose. Il faut que je me remette rapidement en route, j’aimerai être à Erathia avant la nuit, aussi réglons donc les derniers détails ici au plus vite. »

Elle regretta presqu’aussitôt de lui avoir révélé sa prochaine étape, si elle jouait de malchance, la jeune femme irait au même endroit, ayant ainsi l’occasion de poursuivre son interrogatoire tout du long et ça Meïan n’en avait aucune envie. Contrairement à l’amazone, cela faisait près de 10 ans qu’elle évoluait en solitaire, la compagnie de ses semblables ne lui manquait pas et elle avait appris que l’Autre était plus souvent synonyme d’ennuie que de bonnes choses. Mais une graine avait été planté dans l’esprit de la jinmen et elle en pouvait s’empêcher de chasser l’image de ce samuraï, galopant à bride rabattue, pourchassant sa protégée. Alléïa avait souligné son comportement étrange. Il était possible que ce dernier les surveilla alors qu’elles étaient à Cydonia et ait attendu qu’elles soient séparés pour frapper. Ce serait se conduire en lâche, mais Meïan avait vu trop de choses pour écarter cette idée.
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   [FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre) EmptyMer 3 Avr - 3:59

C'est bien ce que je pensais, l'évocation du clan ne lui plaisait pas tant que ça, j'imaginais alors que la théorie première était la plus cohérente. La vexer ne m'apporterait rien, d'autant qu'elle m'avait tout de même été d'un grand secours avec les deux autres. Elle avait bien vite dérivé la conversation sur les rites funéraires, tentant maladroitement de m’empêcher de pousser ma réflexion plus loin.

« - L'histoire Jinmen me passionne en effet. Pour ce qui est de « purifier » les corps, ceux-ci poseront un petit problème, il sont quand même durs a cuire. »

Je rigole méchamment, consciente que ma blague ne fait rire que moi. En Azthia les règles étaient différentes et Meian n'était pas en Oyashima.

« - Ici nous n'avions pas tous les mêmes coutumes, par exemple la lancière était cydienne, selon la noblesse de sa famille ses obsèques ont plusieurs possibilités mais elle, en l’occurrence, fera un excellent tas de cendres. Les rîtes elfes, de mémoire sont assez similaire à ceux de chez vous, a Isil. Mais je ne me souviens plus avec exactitude de leurs pratiques, peut être parce que je porte trop peu d’intérêt au peuple en question. »

En définitive, je ne m'expliquais pas pourquoi Meian cherchait à trouver un prétexte pour les enterrer ou quoi que ce soit. Je m'en foutais complètement et cherchait en fait à revenir sur la conversation précédente, sans succès pour le moment.

« - Le plus cruel là ou nous sommes serait de laisser les corps ainsi pour servir de pâture à je ne sais quoi, le mieux serait de les enterrer avec le peu de dignité qu'ils avaient ou de finir ce que j'avais commencé et laisser leurs cendres se répartir selon les caprices du vent. Etant donné que ton épaule est dans un sale état et qu'ils ne représentaient rien pour moi, je propose naturellement de tout faire cramer. »

C'était dit de manière brute mais si depuis le début elle n'avait pas compris que je ne mâchais pas mes mots, c'est qu'elle était sotte. J'étais censée avoir reçu une éducation assez poussée mais les chichis et la bienséance me gonflaient. Je préférais la proximité à laquelle Niredia m'avait habitué que l’hypocrisie de l'aristocratie. L'énonciation du samouraï avait provoqué une réaction chez Meian que je ne savais interpréter, surprise ou pas, elle semblait se foutre éperdument de cette partie du récit.

« - Probablement une coïncidence alors... Bien que lui faisait route vers le sud et non vers le nord, plutôt vers cydonia donc. Au début je me disais que c'était peut être un camarade de mission et que vous aviez prévu de vous retrouver au poste-frontière, mais en regardant précisément, la direction n'était pas bonne, d'autant que la couleur de ses vêtements ne concordait pas avec ceux du clan de l'hydre. Rouge et Or sont bien les deux couleurs du clan de la salamandre, non ? »

Un autre cheminement voyait le jour dans mon esprit : Peut être que Meian était en réalité recherchée, vu le sens duquel elle venait, elle pouvait venir de Cydonia ou d'un village de la région, sa réaction aurait peut être un lien avec le fait qu'elle soit poursuivie. Une mission qui nuirait à un autre clan, peut être ? Le genre d'information pour laquelle tuer est une option comme une autre. Aucune idée et très franchement, insister maintenant ne sera peut être pas une bonne idée. Je posais mon popotin sur une colonne brisée improvisée en siège avant de reprendre.

« - Erathia n'est pas très loin de là, j'en viens justement, je devais m'arrêter à cydonia avant de repartir loin. Je n'avais simplement pas prévue de me faire estropier sur le chemin, je pense donc retourner a Erathia faire examiner cette plaie. »

Ce n'était pas directement fait pour voir sa réaction mais il me semblait bien que cette réponse allait royalement l'emmerder, et tant mieux, même si on était pas en train de se taper dessus en ce moment même, il restait des tensions et je lui en voulait d'avoir bousillé ma robe favorite avec son couteau a sushi.
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[FA - 155] Si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras. (Libre)

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